SICOM 1 Khaled KHOUATMI

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SOINS INFIRMIERS

DANS LA COMMUNAUTE 1
 L1S1
 Evaluation: Mixte
 30% en cours
 70% partiel

 Enseignant: Mr. Khouatmi Khaled


 ProfesseurPrincipal Emérite à l’ISSIT
 Mastère de Recherche en Sciences de la Santé

 Année Universitaire 2023-2024

1
PROGRAMME
 Santé : définitions- déterminants de la santé
 Les niveaux d’intervention
 Epidémiologie des maladies: MT –MNT
 Les indicateurs de santé
 Les différents niveaux de prévention
 Approche Santé publique
 Approche Santé Communautaire
 Approche Soins de Santé Primaires
 Approche Promotion de la santé 2

 Education pour la santé


SÉANCE 1 ET 2

3
La santé?
 Selon Larousse :
•La santé : état de quelqu’un dont l’organisme
fonctionne normalement.
•La maladie : altération dans la santé, dans
l’équilibre des être vivants.
 Pour R. Leriche : (1937) « la santé c’est
la vie dans la silence des organes ».

 Aspect statique
 Selon George Canguilhem, la santé « c’est
la capacité de surmonter les crises ».
4
C’est une vision dynamique de la santé.
 La déclaration universelle des droits de l’Homme
(10 décembre 1948) a souligné dans son article 25
que la santé est l’un des droits fondamentaux de
chaque individu

 l’UNICEF (1989) pense que « la santé n’est pas


l’absence de maladie c’est un sentiment plus
profond que le bien-être qui ne dépend pas seulement
des services de santé, mais du travail, du revenu, de
l’éducation, de la culture des droits et des libertés »

5
Selon l’OMS (1946) :
l’OMS fait référence à la notion de bien être
pour définir la santé.
« La santé est un état de complet bien être
physique, mental et social et ne consiste pas seulement
en une absence de maladie ou d’infirmité »

6
Pour Abraham Maslow, l’être humain est un tout présentant des
aspects physiologiques, psychologiques, sociologiques et
spirituels.
Il a ainsi déterminé une hiérarchie des besoins, classés en cinq
grandes catégories, connue sous le nom de pyramide de Maslow.

Besoins de réalisation de soi, de


dépassement
Besoins d’estime (reconnaissance seulement
d’être utile)
Besoins sociaux (amour, appartenance)
Besoins de protection et de sécurité
Besoins physiologiques, de maintien de la
vie
7
Quant à V. Henderson, pour définir sa conception du rôle
infirmier, elle a identifié 14 besoins fondamentaux de tout
être humain.

. La satisfaction de tous ces besoins permet à la personne


d’être indépendante, entière.

Les 14 besoins identifiés par V. Henderson entrent dans


les cinq catégories de Maslow car chaque besoin est
dépendant de facteurs physiologiques, psychologiques et
sociaux ou spirituels.

8
 Respirer
 Boire et Manger :
 Eliminer:
 Se mouvoir , et maintenir une bonne posture et maintenir
une circulation sanguine adéquate
 Dormir et se reposer
 Se vêtir et se dévêtir
 Maintenir sa température
 Être propre, soigné et protéger ses téguments:
 Éviter les dangers
 Communiquer avec ses semblables
 Agir selon ses croyances et ses valeurs
 S'occuper en vue de se réaliser
 Se dévêtir , se récréer:
 Apprendre:
9
CONCEPT DE LA SANTÉ ET SYSTÈME DE SOIN

 La santé est une notion relative parfois non présentée


comme corollaire de l’absence de maladie :
 Des personnes porteuses d’affections diverses sont parfois
jugées « en bonne santé » si leur maladie est contrôlée par
un traitement (diabète équilibré).

 D’un autre coté et particulièrement dans les pays


développés ; il devient exceptionnel à partir d’un certain âge
de ne pas avoir par exemple un trouble de la réfraction
oculaire ou des problèmes d’hypertension.
10
De même, certaines maladies peuvent être asymptomatiques
pendant très longtemps, ce qui fait que des personnes qui se
sentent en « bonne santé » peuvent ne pas l’être réellement.
Cette notion de relativité a été accompagnée par des progrès
énormes en matière de médecine, de psychologie et de
sociologie.

Ces progrès ont fait que la prise en charge des malades a passé
du modèle simple « modèle biomédical » axé sur le
traitement de la maladie (santé= absence de maladie) au modèle
complexe « modèle bio-psycho-socio-culturel et
spirituel» axé sur l’être humain entant qu’entité globale et
indissociable. 11
SÉANCE 3 ET 4

Les déterminants de la
santé?
12
Biologiques
Déterminants de l’Etat de Santé
(Constitution individuelle) Modèle de Lalonde (1974)
- Hérédité
- Anomalie Congénitale
- Sexe
Système de Soins
- Age
-Accessibilité
-disponibilité
-efficacité
-acceptabilité
Etat de Santé
(Problème de Santé)

Mode de Vie
-Alimentation et Nutrition Environnement
•Drogues : Tabac et alcool.. •Environnement physique :pollution de
•Activités physiques et l’atmosphère, de l’eau de consommation, le bruit…
loisirs •Culture et Société : tabous, pratiques traditionnelles
•Hygiène Générale •Organisation de la Société : vie moderne, stress,
•Statut marital exode, rurale
•Profession •Facteurs politiques et Juridiques 13
On peut préciser les facteurs déterminants de la santé de diverses
manières.

Ainsi, le Dr. Berthet du Centre international de l’enfance à Paris, cite


comme influençant la santé de l’homme six groupes de déterminants.

Les facteurs sanitaires : l’état des connaissances médicales et leurs


possibilités d’application, en terme de personnel et d’équipement ;
Les facteurs géographiques : richesses naturelles, climat… ;
Les facteurs démographiques : p.e. répartition des populations par âge,
planification familiale, concentration urbaine… ;
Les facteurs politiques : planification économique et sociale ;
Les facteurs socio-économiques : habitat, modes de vie, emploi… ;
Les facteurs psychoculturels (scolarisation, coutumes, croyances,
traditions
14
SÉANCE 5- 6 ET 7

Les indicateurs de santé

Cours et TD
15
SÉANCE 8

L’approche Santé Publique

16
APPROCHE CLINIQUE
ET APPROCHE SANTÉ PUBLIQUE
 Approche Clinique  L’équipe de santé avec la
 Le médecin population
 Santé
 La Maladie
 L’Homme ou l’Organe malade
 La Collectivité
 Interrogatoire et Examen
clinique et para clinique  Statistiques socio
démographiques, Enquêtes
épidémiologiques
 Diagnostic  Diagnostic communautaire
 Programmes de Santé:
 Traitement interventions
 Suivi  Evaluation
Selon l’OMS (1952) la Santé Publique est la science et l’art de
prévenir les maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la santé
et la vitalité mentale et physique des individus, par le moyen
d’une action collective concertée visant à :

o Assainir le milieu,
oLutter contre les maladies,
oEnseigner les règles d’hygiène personnelles,
oOrganiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un
diagnostic précoce (dépistage) et du traitement préventif des
maladies,
oMettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à
chaque membre de la collectivité un niveau de vie compatible
avec le maintien de la santé.

18
C’est une discipline autonome qui s’occupe de l’état
sanitaire d’une collectivité, de la santé globale des
populations sous tous ses aspects : préventif, curatif,
éducatif et social.

19
Evolution du concept de la santé publique

Dans les sociétés traditionnelles « primitives », la


santé publique relève généralement autant de
l’individu que du groupe.

Elle est intriquée avec les croyances animistes et


religieuses, le rôle des guérisseurs (sorciers….) qui
utilisent à la fois la pharmacopée locale, le toucher et
des pratiques relevant de la magie, de la divination ou
de la psychologie.
Le malade et le pauvres été rejetés par la société :
punition par dieu
20
-au moyen âge ; c’est la période de mise en place des hôpitaux.
L’hôpital a pour mission de recueillir les pauvres. L’hôpital-Dieu
est un endroit où l’on prend soin de l’indigent pour l’amour du
Dieu. C’est avant tout un lieu consacré aux âmes.

-18ème siècle : la prévention des maladies épidémiques a été la


première préoccupation de santé publique.

- 19ème siècle : le courant hygiéniste : bien que le développement


de la clinique soit majeur, à cette époque, les responsables
sanitaires et les médecins se questionnent sur les liens entre
maladies et conditions sociales (lutte contre la tuberculose)

21
-En 1902 : affirmation du concept de la santé publique :
vaccination contre la variole, déclaration des maladies
infectieuses, désinfection des locaux, surveillance des sources
d’eau….

-En 1918 : après la pandémie de grippe espagnole, la santé


publique prend une dimension mondiale avec l’OMS.

- Les années 1950: multiplicité des préoccupations sociales et


sanitaires : lutte contre la tuberculose, hygiène alimentaire,
hygiène des lieux de travail, prophylaxie des maladies
infectieuses.

22
Les domaines de la santé publique

La notion de santé publique regroupe plusieurs champs :


la santé au travail incluant la médecine de travail, et parfois
des démarches épidémiologiques ;

la gestion des campagnes de prévention, qui doivent


influencer les autres secteurs de la société pour y promouvoir la
santé (économie, écoles, trafic, habitation, environnement, style
de vie, etc.), la
vaccination... ;

l'organisation des réseaux de soins : premiers secours,


hôpitaux, médecine libérale, médecine d'urgence... ;

23
•la formation initiale et continue des professions
médicales et paramédicales ;
•la sécurité sociale et l’assurance maladie (
Sécurité sociale en France, CNAM en Tunisie ) ;

•La recherche médicale et pharmacologique

24
SÉANCE 9

Le concept de la Santé communautaire

25
Qu’est ce qu’une communauté ?

Une communauté est une collectivité, un groupe d’individus


qui vivent ensemble dans des conditions spécifiques
d’organisation et de cohésion sociale.

Les membres du groupe ont des intérêts communs et partagent


des principes, ce qui suppose des liens étroits ; ces principes
sont acceptés par chacun et reconnus comme tels par tous.

La communauté se définit par rapport à un lien social, de


travail ou de lieu.

26
Qu’est ce que la santé communautaire ?

La santé communautaire nécessite la participation des membres de


la communauté à la gestion de leur santé individuelle et
collective.

Il y a une notion d’engagement de chaque individu.

La participation de la communauté est recherchée à tous les


niveaux de l’action, c’est à dire :
analyser la situation sanitaire de la communauté,
identifier le problème,
 choisir les priorités,
définir les objectifs et activités,
mobiliser les ressources pour améliorer la situation,
27
organiser et conduire l’action,
évaluer l’action.
Les usagers, les acteurs, les politiques, les différents partenaires
etc. doivent être associés dans une action de santé
communautaire.

L’action communautaire se construit dans l’échange et implique


un transfert de compétences du professionnel vers le profane (le
destinataire de l’action) mais aussi du profane vers le
professionnel de santé.

Les professionnels sont des personnes ressources et mettent leurs


compétences au service de la communauté.

28
SÉANCE 10

Le concept (approche) des soins de


santé primaires (SSP ou SSB)

29
 L’OMS via la Conférence internationale sur les soins de
santé primaires réunie à Alma Ata en 1978 a souligné la
nécessité d'une action urgente de tous les gouvernements,
de tous les personnels des secteurs de la santé et du
développement ainsi que de la communauté
internationale pour protéger et promouvoir la santé de
tous les peuples du monde.

30
DÉFINITION DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES
 Les SSP représentent le premier contact des individus avec le
système national de santé.

 Les SSP font intervenir le secteur de santé et les secteurs


connexes de développement national et communautaire
(agriculture, élevage, production alimentaire, industrie,
éducation, logement, travaux publics et communications) et
font appel aux personnels de santé.

 Les SSP sont des actions de santé indispensables à la


continuité de la vie quotidienne.
31
LES COMPOSANTES DE SOINS DE SANTÉ
PRIMAIRES

 Les SSP comprennent au minimum une éducation


concernant les problèmes de santé qui se posent, ainsi
que des méthodes de détection, de prévention et de lutte
qui leur sont applicables :
 La promotion de bonnes conditions alimentaires et
nutritionnelles ;
 Un approvisionnement suffisant en eau saine ;

 La protection maternelle et infantile et la planification


familiale ;

32
 La vaccination contre les maladies infectieuses ;
 La prévention et le contrôle des endémies locales ;

 Le traitement des maladies et lésions courantes ;

 La promotion de la santé mentale ;

 La fourniture des médicaments essentiels. »

33
SÉANCE 11

Les d’intervention en matière de santé.

34
 Mission et niveaux d’intervention
 La mission principale de tous les intervenants dans le
domaine de la santé est « améliorer l’état de santé de la
population ». Cette mission ne peut être accomplie que si
les interventions agissent sur les 4 forces de l’état de
santé : biologie, mode de vie, environnement et système
de soin.

35
Au delà de la prise en charge des malades (traitement et
restauration), les interventions doivent protéger les groupes à
risque (prévention et dépistage précoce), mais aussi
promouvoir l’état de santé des biens portants.

36
MISSION DES INTERVENANTS DANS LE DOMAINE
DE LA SANTÉ

Soulager les
 Population malade souffrances
 Faire pour  Restaurer la
santé
 Population exposée
 Prévenir la
 Faire avec
maladie
 Promotion de la 37
 Population saine
 Faire faire santé
La promotion de la santé.

38
La promotion de la santé
 5.2.1. Définition de la promotion de la santé
 La promotion de la santé telle que définie par l’OMS est le
processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un
plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-
ci.
 Cette démarche relève d’un concept définissant la « santé »
comme une mesure dans laquelle un groupe ou un individu
peut d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins
et, d’autre part évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci.
 Elle est une des principales composantes de la santé publique.

39
 Green et Kreuter (1991) pensent que la promotion de la
santé est toute combinaison d’actions planifiées de type
éducatifs, politiques, organisationnels ou législatifs
épouillant des habitudes de vie favorable à la santé
d’individus, de groupes ou de collectivités.

40
Caractéristiques, valeurs et principes de la promotion
de la santé :

 La promotion de la santé est centrée sur les déterminants de


la santé avec l’utilisation de stratégies complémentaires
visant à la fois l’individu et la collectivité.
 Elle est basée sur la justice sociale (égalité, équité et
accessibilité), le respect des points de vue et des cultures
ainsi que l’ « empowerment » qui est un processus par
lequel les individus et les collectivités peuvent changer une
situation en développant leurs habilités.

41
 La participation communautaire, la collaboration ainsi que
l’action intersectorielle constituent ensemble les principes
de base de la promotion de la santé.

42
Les stratégies d’intervention en promotion de la santé

 La promotion de la santé se base essentiellement sur les


stratégies d’intervention suivantes :
 EPLS (Education Pour La Santé)

 La communication à la santé

 Groupes d’entraide (réseau de soutien semi formel)

 Le changement organisationnel (réajustement)

 Développement et mobilisation communautaire

 Développement de politiques en faveur de la promotion de la


santé.
 Plaidoyer (défense des droits)
43
 En d’autres termes l’'intervention en promotion de la santé
repose idéalement sur la conjonction de plusieurs stratégies :
- la participation de la population : promouvoir la santé, c'est
inscrire celle-ci à l'ordre du jour des communautés (village,
quartier, entreprise, école…) en renforçant la participation et
le contrôle de la population sur sa santé.
- l'amélioration du milieu de vie : promouvoir la santé, c'est
inscrire celle-ci à l'ordre du jour de tous les milieux de vie (là
où l'on travaille, ou l'on écoute, où l'on se détend…) en
modifiant les conditions matérielles et organisationnelles qui
influencent directement le bien-être des personnes.

44
 - le développement des aptitudes individuelles et sociales :
promouvoir la santé, c'est inscrire celle-ci à l'ordre du jour
de chaque individu en lui donnant les aptitudes nécessaires
(les savoirs, les savoir-faire, les savoirs-être) pour faire des
choix personnels favorables à la santé.

 la réorientation des services de santé : promouvoir la santé,


c'est inscrire la santé à l'ordre du jour des professionnels en
leur apportant le soutien nécessaire pour pouvoir intégrer
dans leurs pratiques professionnelles la prise en compte du
bien-être de leur public.

45
 l'élaboration d'une politique publique saine : promouvoir la
santé, c'est inscrire celle-ci à l'ordre du jour des responsables
politiques des divers secteurs en les éclairant sur les
conséquences que leurs décisions peuvent avoir sur la santé
et en les aidants à situer leurs responsabilités à cet égard.

46
 Ces stratégies ciblant toute la population (saine, exposée et
malade) et doivent être centrées sur les causes sociales,
économiques et environnementales de la santé et de la maladie et
favorisent l’approche participative de l’individu, de groupe et de
la communauté.

 C’est ainsi que les interventions en promotion de la santé ne


doivent pas se limiter à viser le changement de comportement en
particulier les habitudes de vie, mais accorder aussi de
l’importance aux interventions visant l’environnement
physique et social puisque, celles, envisagées par les autorités
sanitaires visent souvent des problèmes jugés prioritaires par
eux-mêmes et non par les citoyens.

47
 Il s'agit donc d'un processus qui intègre les facteurs
environnementaux dans un processus beaucoup plus
général, lequel « offre un concept positif et complet de
santé comme déterminant de la qualité de vie ».
 Ses moyens sont :

 L'élaboration d'une politique publique saine

 Le renforcement de l'action communautaire

 Le développement des aptitudes personnelles

 La réorientation des services de santé

 La création de milieux favorables

48
 La promotion de la santé utilise des stratégies permettant
d'agir sur la responsabilité sociale et donc sur différents
partenaires permettant d'accroître les capacités
communautaires. L'individu reste au centre de la
démarche. Elle doit lui permettre, dans et avec sa
communauté, d'agir en faveur de sa santé.
 Il y a en conséquence la nécessité d'orienter des
politiques de santé dans cette optique.
 Il y a donc également lieu d'agir sur des déterminants de
santé liés à l'épanouissement et le bien-être des
individus, en ce compris ce qu'on peut appeler un
environnement sain.

49
 Les déterminants de santé sont très larges et relèvent non
seulement de ceux liés à la personne, mais ils sont aussi
d'ordre relationnel, environnemental, ils sont liés tant au
travail, qu'à la culture, la famille, la société, etc.

 De nombreuses études montrent l'importance des déterminants


sociaux (inégalité dans l'instruction, la dévalorisation de soi,
les carences affectives, la discrimination et l'exclusion, l'
isolement, le faible degré d'autonomie au travail, etc.)

 Le domaine de la santé mentale[4] est un domaine


particulièrement important d'intervention en Promotion de la
santé.

50
SÉANCE 12

La prévention?
51
Les niveaux de prévention
 Prévention primaire (PI) :
C’est l’ensemble des mesures destinées à diminuer
l’incidence d’une maladie dans une population. Ex :
vaccination.

 L'incidence (ou le taux d'incidence) est le nombre de


nouveaux cas d'une pathologie observés pendant une
période et pour une population déterminées.

 Elle est un des critères les plus importants pour évaluer la


fréquence et la vitesse d'apparition d'une pathologie.

52
 La prophylaxie est une prévention dirigée contre une
maladie.

o La chimioprophylaxie est l’appel à un médicament


comme moyen de prévention. La prophylaxie générale
est une prévention globale.
o

Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif


ayant pour but de contrecarrer l'apparition ou la
propagation d'une maladie.

o Le terme fait aussi bien référence à des procédés


médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à
des « bonnes pratiques » adaptées. 53
 La prophylaxie peut être l'initiative d'une personne
qui s'est exposée à un risque (par exemple lié aux
MST).

 Ilne s'agit pas d'un traitement médical : une


prophylaxie peut amener à suivre un tel traitement,
mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise
de conscience d'un risque constaté ou pressenti à une
réponse médicale ou préventive

54
 5.3.2. Prévention secondaire :
Il s’agit de l’ensemble des mesures destinées à diminuer la
prévalence d’une maladie dans une population. Ex : dépistage
d’une maladie.

 La prévalence est une mesure de l'état de santé d'une


population à un instant donné. Pour une affection donnée, elle
est calculée en rapportant à la population totale, le nombre de
cas de maladies présents à un moment donné dans une
population (que le diagnostic ait été porté anciennement ou
récemment).

55
 Le dépistage prend en charge une personne mais il existe des
dépistages globaux :
 Les examens bilan de santé réglementaire : bilan prénatal,
 Le dépistage thématique : recherche dans une population une
personne porteuse d’une infection,
 Le dépistage de masse ciblé.
 Le dépistage peut être :
 Passif : recherche des nouveaux cas parmi la population fréquentant les
structures sanitaires
 Actif : le personnel de santé se déplace dans la population pour rechercher

des nouveaux cas (compagne de masse, enquête au tour d’un cas ...)

56
 5.3.3. Prévention tertiaire :
C’est l’ensemble des mesures visant à prévenir les rechutes ou
les complications. Ex : rendez-vous régulier chez le praticien
pour éviter les rechutes.
- Prévention quaternelle ou palliative :
Il s’agit de l’accompagnement de la personne en fin de vie. Ex
: souffrance

57
SÉANCE 13

L'ÉDUCATION POUR LA SANTÉ


(EPLS)

58
EPLS
Principes et définition
 L’éducation pour la santé comprend la création délibérée de
possibilités d’apprendre grâce à une forme de communication
visant à améliorer les compétences en matière de santé, ce qui
comprend l’amélioration des connaissances et la transmission
d’aptitudes utiles dans la vie, qui favorisent la santé des
individus et des communautés.

59
 L’éducation pour la santé concerne non seulement la
communication d’informations, mais également le
développement de la motivation, des compétences et
de la confiance en soi nécessaires pour agir en vue
d’améliorer sa santé.
 L’éducation pour la santé comprend la communication
d’informations concernant les conditions sociales,
économiques et environnementales de base qui ont des
effets sur la santé, ainsi que sur les différents facteurs
de risque et comportements à risque, et sur
l’utilisation du système de santé.

60
 Dans le passé, l’expression « éducation pour la santé
» englobait une gamme plus large d’actions, qui
comprenait notamment la mobilisation sociale et la
sensibilisation.

 Ces méthodes relèvent maintenant de la promotion de


la santé, de sorte qu’une définition plus étroite de
l’éducation pour la santé est proposée ici pour
souligner cette distinction.

61
 Cette définition comporte plusieurs éléments :
L’aspect délibéré est important, il suppose des actions
proactives vers les personnes qui en ont le plus besoin et qui
sont souvent les « dernières » à faire appel.
Il faut adapter la forme de la communication aux groupes
visés.
Il s’agit d’accroître la compétence en matière de santé,
d’acquérir des réflexes de santé positifs, tant au niveau
communautaire, cela doit devenir un domaine d’appropriation,
qu’au niveau de l’individu qui acquiert une certaine maîtrise le
concernant dans ce domaine

62
Les 3 niveaux d’action de l’éducation pour la
santé.

 La transmission des connaissances (le savoir)


 L’acquisition des connaissances dépend en 1er lieu du contexte
socio-culturel. Il existe des sociétés à tradition orale : la
connaissance se fait de la mère à la fille, des vieux aux plus
jeunes.
 Toutefois ces traditions ne sont plus dominantes, l’éducation
pour la santé est largement bénéfique de bandes dessinées,
spot télévisés, messages radiophoniques…

63
 L’apprentissage des attitudes (le savoir faire) : ‘
Les croyances représentent la façon dont les gens voient
leur environnement, ce qu’ils considèrent comme vrai ou
faux.
Ces croyances sont liées aux valeurs propres à une
société donnée.
 Changement du comportement « savoir- faire »

Il existe plusieurs théories expliquant le changement du


comportement

64
 La théorie psychosociologique du « Health –Belief
Model »
Cette théorie se base sur le principe que la décision
d’adopter un comportement adéquat est influencée par
plusieurs facteurs :
La motivation générale d’un individu pour les questions de
santé
La perception qu’à un individu de sa vulnérabilité à une
maladie
Les croyances envers l’efficacité des diverses actions
entreprises face à une maladie
Les réactions de l’individu à divers incidents (mort d’un
ami par SIDA …)
Les caractéristiques individuelles : âge, sexe, statut
65
social…
 Modèle théorique s’appuyant sur l’économie politique :
 Selon cette théorie, la santé comme toutes les autres ressources
est inégalement répartie entre une minorité en bonne santé et
une majorité beaucoup moins riche, et en moins bonne santé.
 Les pressions des valeurs et des normes que véhicule la
société, elle-même modelée par l’intérêt de profit, encouragent
les comportements que nous voulons changer.

66
 Modèle théorique se basant sur « la communication
persuasive »
Ce modèle inspire les propagandes et la publicité ; il
vise à créer des besoins chez les individus et leur faire
adopter des comportements.
 Il suffit alors d’inonder le marché par des messages
favorable à la santé pour qu’automatiquement la population
adopte de bonnes habitudes de vie.
Cette théorie a été battue en brèche par des auteurs qui
pensent que l’individu développe, consciemment ou
inconsciemment, « l’exposition sélective », la « perception
sélective » et « la rétention sélective ».
 il n’entend et ne retient que les informations qui
l’intéressent.
67
Les méthodes et les moyens utilisés en éducation pour la santé

 Servir d’exemple : l’exemple que va donner le personnel de


santé (ou toute autre personne chargée de l’éducation pour la
santé) dans son contact avec la population est très important
aux yeux du public : avoir une apparence extérieure correcte,
calme, ne pas fumer devant les malades, avoir un ton
convaincu, écouter...
 L’établissement de bonnes relations avec la population :

 Par des contacts personnels : elle permet de personnaliser les


conseils et de mieux convaincre la personne.

68
 Par les réunions de groupe, débat, conférences,
démonstrations… sur des sujets en rapport direct avec les
préoccupations sanitaires de la population. Le groupe stimule,
encourage à la prise de décision. Permet de toucher plus de
monde.
 L’utilisation de supports audiovisuels : on a recours de plus en
plus à l’audiovisuel pour transmettre des messages éducatifs.
Ces supports sont les affiches, les diapositives, le diaporama
(diapositives + textes sonores).
 Le choix du support est défini en fonction du public cible et
des moyens dont on dispose.

69
 La collaboration avec d’autres intervenants : il peut s’avère
très positif de collaborer avec d’autres instances qui ont le
même objectif, à savoir :
 Au niveau sanitaire : médecins, techniciens, nutritionnistes….
 Au niveau éducatif : instituteurs, éducateurs, assistantes
sociales….
 Au niveau politique et syndical : les autres ministères, les
ONG…….
 Les membres d’un comité de quartier : les professionnels de
santé identifie des personnes ayant plus d’accès à la
l’information et jouissant d’une « popularité » pour la
transmission de messages éducatifs.

70
 Le recours aux mass médias (presse, radio, télévision) c’est un
moyen commode d’information et de renforcement des
motivations.
 Cependant, il peut s’avérer moins efficace et exige d’être
renforcé par l’élaboration et la diffusion de supports
pédagogiques (brochures, dépliants, affiches…)

71
 La programmation d’une action éducative à l’échelle locale.
 La programmation et l’organisation d’une action éducative à
l’échelle locale passe par :
 Identification des besoins en matière d’éducation pour la
santé par le recueil de deux types de données :
 Données statistiques de morbidité et de mortalité sur la
population concernée.
 Données sur les connaissances, les attitudes les pratiques
de la population pour définir les objectifs éducationnels
que l’on se propose d’atteindre.

72
 A cette fin, on procède à des enquêtes dites CAP
(Connaissances, Attitudes et Pratiques) : le questionnaire,
les grilles d’observation des attitudes et du comportement
sont les principaux outils pour mener ces enquêtes CAP.
 En fait, l’enquête CAP répond aux objectifs suivants :

73
 elle se propose de faire connaitre objectivement et
scientifiquement ce que la population sait, croit et fait
dans un domaine précis.
 elle fournit un repère par rapport auquel les études
ultérieures pouvant mesurer les effets des programmes
de promotion de la santé (exemple : hygiène alimentaire,
assainissement, automédication.).

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 Les étapes de l’organisation d’une séance d’EPLS
Choisir le thème de l’action éducative

Définir les objectifs éducationnels à atteindre

Choisir le public cible

Choisir un moyen d’éducation: audio-visuel, intervenants….

Préparer le contenu de la séance

Planifier la séance : matériel, horaire, espace, durée….

Prévoir l’évaluation de l’action éducative

Effectuer la séance selon un calendrier fixé

Evaluer la séance : degré d’atteinte des objectifs déjà fixé et


efficacité des différentes étapes de la planification.

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 Références:
 BÉLANGER, Jean-Pierre, Robert SULLIVAN et Benoît SÉVIGNY (2000). Capital social,
développement communautaire et santé publique : réflexions sur l’amélioration de la santé et du bien-
être de la population, Montréal, ASPQ Éditions, 224 p.
 OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) (2001). Le bien-être des nations
: Le rôle du capital humain et social, Paris, 136 p.
 Alma- Ata : soins de santé de base. Genève, Organisation Mondiale de la Santé, 1978 (« série santé
pour tous », No.1).
 Stratégie mondiale de la santé pour tous d’ici 2000.Genève, Organisation
Mondiale de la Santé, 1981 (Série « « santé pour tous », No.3)
 Rosemary M. ; Elizabeth B. et Maurice P (2003). Guide de gestion à l’usage des
responsables des soins de santé primaires. OMS, Genève, 487p.
 Labonte, Ronald N. Health promotion in action: from local to global
empowerment. OMS. 2008, p 215.
 World Health Organization. Division of Health Promotion, Education, and
Communication. Glossaire de la promotion de la santé. 1998, p25
 OMS. Office of Health Communications and Public Relations. Déclaration de
Jakarta sur la promotion de la santé au XXIe siècle. 1997. P12

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Merci pour votre attention

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