Cératite
Cératite
Cératite
ou la mouche
méditerranéenne
• Description de l'adulte:
• L'adulte de la cératite est une mouche de 4 à 5 mm de longueur ayant un thorax gris argenté, parsemé de taches noires. Ses
ailes sont larges, transparentes, présentant trois bandes orangées ainsi que de nombreuses petites taches noires sur le tiers
basal. L'abdomen de la mouche méditerranéenne est élargi et de couleur brun jaunâtre avec des bandes transversales grises.
Chez la femelle du Ceratitis capitata le dernier segment abdominal porte un oviscapte. Le mâle porte sur la tête deux soies
aplaties en palette à leur extrémité.
• Description de l'œuf et de la larve:
• L'œuf de la cératite se caractérise par sa couleur blanche et sa forme allongée et légèrement arqué de 1 mm de
long. Il est pondu en petits paquets situés dans le fruit à quelques millimètres de la surface épidermique.
La larve de la mouche méditerranéenne est un asticot de couleur blanche. Son développement dure
près de deux semaines, en fonction de la température. En fin du cycle larvaire, le ravageur peut
atteindre jusqu'à 8 mm de long et la nymphose s'effectue dans le sol.
II. BIOLOGIE DE LA MOUCHE MÉDITERRANÉENNE
• La cératite est commune dans toutes les zones géographiques à climat tempéré chaud de type
méditerranéen. Cet insecte vit au dépens de plusieurs espèces appartenant à des familles
botaniques différentes (rosacées, agrumes, vigne, fraisier).
• Les dégâts de la mouche méditerranéennes sont très importants surtout durant les saisons
estivales et automnales.
• L'infestation est remarquable sur le fruit. Elle se manifeste par une tâche entourant le point de
piqûre, et qui s'agrandit rapidement et prend une teinte brune plus ou moins foncée.
Dégâts sur les fruits de la mouche méditerranéenne
• Les dégâts ne sont parfois visibles qu'après la récolte. La présence des larves de Ceratitis
capitata entraîne une pourriture rapide des fruits à chair molle, accompagnée de leur maturation
précoce et leur chute (agrumes, pêcher).
• La croissance larvaire de la cératite continue dans les fruits qui ont chuté se retrouvant au sol.
Les risques d'évolution du développement, dans les pêches par exemple, se situent selon les
variétés trois à cinq semaines avant le début de la récolte. Les pontes les plus précoces n'évoluent
pas par suite d'une réaction du fruit qui sécrète une gomme ou bien se nécrose.
V.LES MESURES DE LUTTE
• La lutte chimique: La lutte chimique généralisée avec des produits non sélectifs présente des
inconvénients majeurs, qui résident dans la destruction des ennemis naturels, l’augmentation des
taux de résidus dans les fruits et la recrudescence de ravageurs secondaires. C’est pour cela que
cette méthode doit être évitée autant que possible dans nos vergers. Les traitements qui consistent
en l’application d’un insecticide additionné d’un attractif alimentaire, se font chaque fois que le
niveau des captures par piège le nécessite.
• Le piégeage de masse: Cette lutte consiste en l’installation d’un nombre important de pièges par
ha (de 30 à 400) selon les spécialités commerciales. Il s’agit d’un traitement permanent au sein de
la parcelle qui permet de garder la population à un niveau bas. Il est plus efficace quand il est
appliqué à grande échelle. Mais il peut s’avérer nécessaire d’avoir recours à des traitements
chimiques en cas de fortes populations. Pour cela il faut toujours garder les pièges de surveillance
afin de déterminer le seuil de traitement. Cependant, il ne contrôle pas à 100% le ravageur. À noter
que tous les groupes producteurs exportateurs vont installer les pièges de masse.
• La technique des mâles stériles: Elle consiste en des lâchers massifs des mâles stérilisés aux
rayons gamma de l’espèce en question dans la nature où ils entrent en compétition avec les mâles
naturels. Leur descendance est alors stérile. La protection de l’environnement est l’avantage le plus
important de cette technique qui est plus économique que l’utilisation d’insecticides. Cette méthode
est également compatible avec d’autres techniques que la lutte biologique.
• La lutte biologique: Pour un meilleure contrôle de la cératite des essais ont démontré que la
combinaison de la technique des mâles stériles et les lâchers des parasitoïde ont abouti à réduire
10 fois la population de cératite en seulement six mois.
• Les ennemis naturels: Le seul parasite de la cératite connu au Maroc est l’hyménoptère Opius
concolor Szpeligeti. Il existe également des prédateurs tels que les fourmis, les araignées et les
oiseaux.
Merci de votre attention