Psycho 10
Psycho 10
Psycho 10
oncologique
INTRODUCTION 1: La maladie cancéreuse est largement
associée à la notion de souffrance psychique, et les besoins
en terme de soutien psychologique ou de suivi
psychothérapeutique sont vastes dans cette population ´ de
patients soumise a de nombreux événements stressants.
L’existence d’un vaste continuum des manifestations de la
détresse en cancérologie en rend l’évaluation clinique
difficile. Sous-estimée et mal évaluée, elle n’est pas
toujours prise en compte de façon appropriée. Or, ces
troubles ont un retentissement direct non seulement sur la
qualité de vie des patients mais aussi sur leur capacité à
partager les décisions, à adhérer aux traitements et en
conséquence a bénéficier des meilleurs soins disponibles
pour le traitement de leur maladie somatique.
INTRODUCTION 2: L’oncologiques. Aux côtés de l’équipe
médico-chirurgicale, le psychiatre psycho-oncologue se
consacre aux patients atteints de cancer qui présentent
par ailleurs un trouble psychopathologique structuré.
Cette comorbiditée représente en effet un lourd
handicap dans les moments clefs d’un parcours de soins,
et divers enjeux en résultent, que ce soit en terme de
qualité de vie ou de perte de chance potentielle du ´ fait
de comportement de non adhésion aux traitements
recommandés, voire d’occultation ou de déni de la
réalité somatique. Nos priorités de recherche
consisteront à déterminer pour ces patients les
modalités de prise en charge optimales.
Psycho-oncologie : aspects historiques
internationaux :
Le cancer est une des maladies les plus fréquentes
de par le monde et représente la seconde cause
de mortalité. Selon l’Agence de recherche sur le
cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé,
3,2 millions de nouveaux cas de cancer sont
diagnostiques chaque année en Europe (données
2006), responsables de plus d’un million de
décès. L’incidence du cancer a augmenté entre
1950 et 2005, du fait de la croissance et du
vieillissement de la population.
L’espérance de vie augmente en parallèle, avec
plusieurs millions de personnes en rémission
depuis de nombreuses années. Il en résulte que
l’évaluation et la compréhension des aspects
psychosociaux du cancer représente une partie
incontournable de la prise en charge de cette
maladie. Si les dimensions psychosociales ont
commence´ a faire l’objet d’une exploration
scientifique dès les années 1950, ce n’est
pourtant que depuis 25 ans que la discipline
psycho-oncologique a vu le jour.
Au fil des ans, les psychiatres et psychologues
qui travaillent en cancérologie ont ainsi vu s’
élargir le champ de leurs interventions. De
fait, elles concernent aujourd’hui la phase du
traitement du cancer comme celle de la
rémission.
Les dernières décennies que la psycho-
oncologie a émergé comme une discipline
intégrée a la cancérologie et a peu à peu
trouvé une place légitime dans le système de
soins.
Définition:
• la spécificité de la psycho oncologie est de s’adresser à un
patient dont les difficultés psychologiques ne dépendent
pas essentiellement d’un trouble psychopathologique, mais
sont engendrées par la situation traumatisante de la
maladie. Ni un luxe ni un complément plus ou moins tardif,
mais un élément constitutif dés le début et tout au long de
la prise en charge, la psycho-oncologie nécessite autant le
développement d’un corpus de connaissances que d’une
pratique spécifique impliquant le recours a des méthodes
d’observation et d’analyse, de recueil de données
spécifiques ainsi que l’intervention de professionnels,
psychiatres et psychologues, spécialisés dans ce champ.
Evoquer la psycho-oncologie nous amène à évoquer le
concept de qualité de vie sans plus tarder. Des 1993,
l’Organisation Mondiale de la Santé en a proposé la
définition suivante : “c’est la perception qu’a un
individu de sa place dans l’existence, dans le contexte
de la culture et du système de valeurs dans lesquels il
vit en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses
normes et ses inquiétudes”. Il s’agit d’un concept très
large, influencé de manière complexe par la santé
physique du sujet, son état psychologique, son niveau
d’indépendance, ses relations sociales ainsi que sa
relation aux élements essentiels de son environnement.
Psycho-oncologie et qualité de vie: Sur le versant
psychologique, la souffrance psychique rencontrée par
de nombreux patients confrontés au cancer entraine
un haut risque de répercussions négatives sur leur
qualité de vie ; inversement, la prise en charge psycho-
oncologique des patients en souffrance constitue l’un
des moyens efficaces d’améliorer leur qualité de vie
globale ; elle en représente l’une des cibles prioritaires.
L’évaluation de la qualité de vie d’un patient consiste
donc à appréhender de façon subjective et globale les
différents domaines qui la constituent : domaines
physique, fonctionnel, psychologique, social, matériel
et existentiel.
• Pour le patient confronté au cancer, un processus vital est
engagé, qui génère une crise. Lorsqu’il y a eu crise,
l’évolution et les modalités de sa résolution vont dépendre
de nombreux facteurs, au premier rang desquels les
capacités adaptatives de l’individu en situation de stress :