Cours - MAQIS - Déc 2019 - VE
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Il s’agit des actes juridiques qui devraient constituer des actes civils mais
qui sont soumis au droit commercial dans la mesure où ils sont effectués
par un commerçant pour les besoins de son activité commerciale.
Chapitre 2 : Le commerçant
*Faire les actes de commerce en son nom et pour son propre compte :
ce qui exclut les salariés et les mandataires
*Avoir la capacité de faire le commerce : pour être commerçant, il
faut avant tout jouir de la capacité nécessaire.
a / Les déchéances :
Pour des raisons de moralisation de l’activité du commerce, la loi a déchu certaines
personnes du droit de l’exercice du commerce. Tel est le cas des personnes
condamnées à une peine de prison de plus de 3 mois, sans sursis, pour vol,
escroquerie, abus de confiance…
b / Les incompatibilités :
Certaines professions sont incompatibles avec l’exercice du
commerce. Lesdites professions ont une dignité qui ne s’accommode
pas avec l’esprit de spéculation qui motive le commerce. C’est le cas
des professions libérales : les avocats, les notaires, les médecins,
les experts comptables
Ces mêmes incompatibilités s’appliquent à la fonction publique.
2/Limitations dans l’intérêt particulier de certaines catégories de
personnes :
L’exercice du commerce suppose une capacité juridique.
Le système des incapacités vise la protection, contre les risques de
l’exercice du commerce, les personnes qui n’ont pas de discernement
suffisant pour avoir conscience de ces risques, soit en raison de leur
jeune âge soit en raison de l’altération de leurs facultés mentales
On distingue alors les mineurs et les incapables majeurs.
a / Les mineurs :
Le principe est que toute personne qui n’a pas atteint l’âge de 18ans
révolus est mineure et ne peut donc faire du commerce. Cependant, deux
altérations sont apportées à savoir l’expérience de majorité et Tarchid.
Pour ce faire, il faudrait distinguer quatre périodes dans la vie d’un mineur :
- Jusqu’à l’âge de 12 ans révolus, l’enfant est considéré comme
complètement dépourvu de discernement. C’est une incapacité totale et
tous les actes accomplis par le mineur sont nuls de plein droit.
- A partir de la 13ème année et jusqu’à 15ans, le mineur peut faire des
actes de commerce, mais, la validité de ces actes est subordonnée à
l’accord du tuteur.
- A l’âge de 15ans révolus et si le mineur présente des signes de maturité,
le tuteur, après autorisation du juge, peut remettre au mineur une partie de
ses biens, pour exercer le commerce à titre d’expérience. Pendant la
période de « l’expérience de majorité », le mineur peut jouir de ses droits,
dans la limite de l’autorisation qu’il a reçue. Si cette expérience s’avère
non concluante, l’autorisation est annulée.
- Le mineur peut être émancipé « TARCHID » s’il est jugé apte à être
affranchi de la tutelle.
b / Les majeurs incapables :
Il s’agit du dément et du prodigue.
Le dément est celui qui a perdu la raison. Il peut s’agir soit d’une
démence continue, soit d’une démence intermittente, c’est - à dire
entrecoupée de périodes de lucidité
Le prodigue est celui qui dilapide son patrimoine par des dépenses
inconsidérées.
A. éléments corporels:
On distingue:
Matériel et outillage:
Il s'agit des objets corporels destinés à l'exploitation du fonds
(exemple machines et équipements)
La possession d'un matériel très spécialisé peut constituer l'élément
essentiel du fonds de commerce.
Marchandises:
Les marchandises sont les matières corporelles destinées à être
vendues et constituant l'objet du commerce.
Les marchandises se distinguent du matériel et de l'outillage non par
leur nature mais par leur destination.
Mobilier :
L’ensemble des objets destinés à faciliter l’exploitation
B. éléments incorporels:
On relève la clientèle et l'achalandage, le nom commercial, l'enseigne,
le droit au bail et les droits de propriété industrielle.
Clientèle et achalandage:
C'est la valeur que représentent les relations entre le fonds et les
personnes qui se fournissent chez un commerçant ou ont recours à ses
services.
Bien que souvent associés, ces 2 termes ont chacun une signification
différente.
La clientèle signifie l'ensemble des personnes qui sont liées à un
commerçant par une relation suivie en raison de l'habitude ou de la
confiance.
L'achalandage désigne les clients occasionnels ou de passage.
En vérité, la clientèle constitue un critère d'existence et de
transmission du fonds et sous forme de potentiel chiffre d'affaires, une
valeur accrochée aux signes de reconnaissance et d'attraction du
fonds. Le droit à la clientèle ne signifie pas que le commerçant puisse
exiger des personnes qui entrent en relations avec lui qu'elles lui
restent fidèles , mais cela signifie que:
1/ le commerçant peut défendre son droit contre ses concurrents dans
un contexte de commerce loyal;
2/ que le vendeur d'un fonds ne peut chercher à reprendre la clientèle
qu'il a vendue;
3/ que la clientèle, bien que n'étant fondée que sur des espoirs, est
relativement stable.
Le nom commercial:
C'est l'appellation sous laquelle le commerçant exerce son activité. Il
s'agit le plus souvent son nom patronymique, mais ce peut être aussi
un pseudonyme ou un nom de fantaisie. Le nom commercial est
protégé par l'action en concurrence déloyale contre les confusions que
pourraient créer des concurrents.
L'enseigne:
C'est une dénomination, l'emblème choisi pour individualiser le fonds. Il
peut arriver que le nom commercial serve aussi d'enseigne, mais le
plus souvent, c'est une dénomination de fantaisie.
Le droit au bail:
C'est le droit pour un commerçant simplement locataire d'occuper les
locaux dans lesquels il exploite son fonds. C'est un élément très
important du fonds de commerce dans la mesure où la prospérité de
l'activité dépend de sa situation. C'est pourquoi le législateur est
intervenu en ce sens en faveur des commerçants pour leur reconnaître
un droit au renouvellement du bail. En revanche la propriété d'un
immeuble ne peut faire partie du fonds de commerce. si le commerçant
est propriétaire de l'immeuble dans lequel il exploite son fonds, c'est
seulement la jouissance de celui-ci qui dépend du fonds de commerce.
Les droits de propriété industrielle :
La propriété industrielle est constituée par le droit conféré
moyennant certaines formalités au commerçant d'exploiter
un brevet d'invention, une marque de fabrique, des dessins
ou modèles, licences, etc.
Quatrième partie : Les sociétés commerciales
Le commerce peut être exercé par des personnes physiques ou par des
personnes morales. La personnalité juridique est l’aptitude à devenir
sujet de droits et titulaire d’obligations.
Les avantages de l’existence de la personnalité morale sont
nombreux :
- réunion des participants dans une structure organisée ;
- investissement plus important ;
- existence d’une personnalité juridique indépendante de ses
membres ;
- transmission facilitée de l’entreprise.
L’article 982 du DOC définit la société comme un contrat par lequel
deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur
travail ou les deux à la fois en vue de partager les bénéfices qui
pourront en résulter.
On relève dans les sociétés commerciales, les sociétés de personnes
et les sociétés de capitaux.
Les sociétés de personnes sont constituées en considération
de la personne de chaque associé. On parle de l’importance de l’intuitu
personae. Les associés dans les sociétés de personnes sont
indéfiniment et solidairement responsables du passif social.
Il existe trois types de sociétés de personnes à savoir : les sociétés en
nom collectif ; les sociétés en commandite simple et les sociétés en
participation
Les sociétés de capitaux reposent sur l’apport de capitaux plus
que les considérations de la personne des associés. On les appelle
également sociétés par actions.
La responsabilité des actionnaires est limitée aux montants de leurs
apports.
On distingue les sociétés anonymes et les sociétés en commandite par
actions.
Il existe une catégorie hybride de société de personnes et de sociétés
de capitaux, il s’agit de la société à responsabilité limitée.
- l’arrivée du terme
- la réalisation ou extinction de l’objet social
- l’annulation du contrat de société ;
- la clause statutaire.
2/ Les autres causes de dissolution :
On distingue :
QUESTION :
COMMENT LE CONTRAT PRODUIT-IL UNE OBLIGATION ?
RÉPONSE :
PAR L’ACCORD DES VOLONTÉS.
Bref: Le contrat est un accord de deux ou plusieurs volontés ayant pour but de
créer, éteindre ou modifier un droit. La vente est un contrat parce qu’il crée un
droit pour l’acheteur et le vendeur.
En d’autres termes, le contrat est donc une convention qui a pour objet de
créer un rapport d’obligations entre un créancier et un débiteur.
Classification des contrats
Il faut prendre conscience que les contrats ne présentent pas tous les mêmes traits
distinctifs. On distingue :
Contrats consensuels et contrats solennels ;
Contrats de gré à gré et contrats d’adhésion ;
Contrats à titre onéreux et contrats à titre gratuit;
Contrats synallagmatiques et contrats unilatéraux;
Contrats commutatifs et contrats aléatoires;
Contrats nommés, contrats innommés ;
Contrats à durée déterminée et contrats à durée indéterminée ;
Contrats internes et contrats internationaux.
Formation du contrat :
L’objet du contrat est l’opération juridique envisagée. Concernant
l’objet du contrat, les parties sont libres de créer des obligations par
des opérations juridiques de leur choix. Cependant, leur liberté est
restreinte par l’ordre public et les bonnes mœurs.
4. La cause du contrat
Outre la capacité, le consentement et un objet non contraire à
l’ordre public ou aux bonnes mœurs, le DOC exige également au
rang des conditions de validité des contrats une cause licite.
Il s’agit d’apprécier le mobile qui a poussé les parties à conclure le
contrat (Achat d’une maison pour y vivre= cause licite, alors que
achat d’une maison pour y installer une maison close=cause illicite).
Conditions de forme
En général, l’élaboration d’un contrat n’est soumise à aucune
condition de forme, à aucun formalisme.
Le principe du consensualisme contractuel est une conséquence
directe de l’autonomie reconnue à la volonté individuelle.
Aussi, existe-t-il des exceptions au principe du consensualisme :
la loi subordonne la validité ou même l’existence de certains
contrats au respect d’un formalisme particulier qui consiste
souvent en la rédaction d’un écrit.
II. La responsabilité contractuelle
Conditions constitutives de la responsabilité contractuelle :
Nécessité d’un contrat valable entre l’auteur du dommage et la
victime
Nécessité d’un dommage
Nécessité d’une causalité entre l’inexécution du contrat et le
dommage
La réparation de la défaillance contractuelle
L’obligation initiale engendrée par le contrat se transforme, si elle
n’est pas exécutée, en une obligation de réparation, qui n’est qu’une
autre manière de regarder la première.
Toute inexécution d’un contrat ouvre une action au créancier pour
obligation inexécutée.
En tout cas, la satisfaction du créancier en matière contractuelle,
oppose l’exécution en nature des obligations contractuelles, à
l’exécution par équivalent.