DEcret 91-05
DEcret 91-05
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Art. 3. — Le sol des locaux affectés au travail et de leurs dépendances doit être régulièrement
nettoyé, sans production de poussières et, chaque fois que le revêtement le permet, par lavage et
essuyage. Le nettoyage des murs et des plafonds ainsi que la réfection des enduits et des revêtements,
doit avoir lieu périodiquement et à chaque fois que cela est nécessaire.
Art. 4. — Dans les locaux de travail où sont entreposés ou mis en œuvre, des matières altérables ou
objets, présentant des risques de contamination, de nocivité, de corrosion ou d'irritation, le sol doit être
lisse, imperméable, sans interstices et former une cuvette étanche de retenue.
Les murs doivent être lisses et lavables, le sol et les murs ainsi que les tables de travail doivent être
lavés quotidiennement et au besoin désinfectés. Les résidus de ces matières doivent être déposés dans
des récipients hermétiquement clos, et enlevés quotidiennement pour être stockés dans des lieux prévus à
cet effet et ce, en vue de leur traitement ou destruction dans les conditions prévues par les lois et règlements
vigueur. Les vidanges, nettoyages ou destructions de ces matières doivent être opérés sans risques
pour l'environnement.
Art. 5. — Indépendamment des mesures de prophylaxie exigées par la nature des travaux, le nettoyage
doit comporter des mesures de désinfection et de protection contre les maladies contagieuses.
Section 2
Aération et assainissement des locaux
Art. 6. — Dans les locaux affectés au travail, l'aération doit avoir lieu soit par ventilation mécanique,
soit par ventilation naturelle permanente, soit par ventilation mixte et assurer un volume d'air
minimal par occupant et ce, conformément aux normes fixées par la réglementation en vigueur en la
matière
Art. 7. — Un système de ventilation mécanique naturelle ou mixte pour le renouvellement de l'air doit être
installée dans les locaux sis en sous-sol ou dans ceux où s'effectuent des travaux à l'abri de la lumière du jour.
L'air introduit doit être prélevé à l'abri de toute source de pollution et au besoin épuré et filtré et le cas
échéant, à une distance suffisante des ouvertures communiquant avec des locaux présentant des risques
particuliers d'incendie.
Art. 8. — Des ouvertures donnant sur le dehors et assurant une aération et un éclairage naturel, doivent être
aménagées pour les locaux fermés. Des normes différentes sont toutefois retenues lorsque les locaux sont
destinés à des travaux spéciaux exigeant l'obscurité, la lumière artificielle ou une atmosphère aseptique ou
lorsque les procédés technologiques de construction retenus sont spécifiques. La surface des ouvertures doit
être égale au moins au sixième de la surface du sol.
Art. 9. L'atmosphère des locaux de travail et des installations sanitaires, doit être préservée de toute émanation
provenant d'égouts, fosses ou autres sources d'infection.
Les dispositifs d'évacuation des eaux résiduaires et des eaux de lavage doivent être munis d'intercepteurs hydrauliques
et être nettoyés et lavés quotidiennement.
Art. 10. — Lorsque les travaux réalisés entraînant la concentration de poussières ou le dégagement d'émanations
nocives, insalubres ou incommodes ne peuvent être effectués dans des appareils clos et étanches, les poussières, les
aérosols, ainsi que les gaz et vapeurs sont captés à leur source de protection et évacués directement au dehors des
locaux de travail dans des conditions ne présentant aucun risque de pollution pour l'environnement et n'incommodant
pas le voisinage. Dans le cas de dégagement de gaz lourds, l'aspiration doit s'effectuer de façon descendante ; les tables
ou appareils de travail doivent être en communication directe avec les moyens de ventilation.
Pour les poussières déterminées par des appareils mécaniques, il doit être installé, autour des appareils, des tambours
en communication avec une ventilation aspirante.
'Toutes opérations de traitement de , matières irritantes ou toxiques et notamment, la pulvérisation, le tamisage,
l'ensachage ou l'embarillage doivent être faites mécaniquement en appareil clos.
Art. 11. — Les postes de travail comportant des risques élevés d'intoxication ou d'insalubrité doivent être isolés des
ateliers. Les cabines réservées à cet usage, doivent être pourvues de système d'extraction et de renouvellement de l'air.
Les travailleurs ne séjourneront dans ces cabines que le temps minimal exigé par la nature des travaux qu'ils y
effectuent et devront bénéficier d'une protection appropriés
Art. 12. — Les travaux effectués, en espaces fermés tels que galeries, citernes, réservoirs, conduites de gaz, cuves ou
tout autre lieu analogue, ne peuvent être entrepris qu'après assainissement de l'atmosphère par un système de
ventilation appropriée. Le renouvellement de l'air et l'extraction de l'air vicié, doivent être assurés pendant toute, la
durée des travaux. Les travailleurs appelés à intervenir dans les espaces fermés visés à l'alinéa premier doivent être
protégés par des dispositifs de sécurité adéquats en liaison avec le type de risque auquel ils sont exposés.
En aucun cas, un travailleur exerçant dans ces conditions ne doit être laissé sans surveillance. Celle-ci doit être assurée,
par au moins un travailleur séjournant à l'extérieur de l'espace fermé.
Section 3
Ambiances 'et éléments de confort
Art. 13. — Les locaux, emplacements de travail, zones de circulation, de manutention et autres installations doivent
être éclairés, de façon à assurer le confort visuel et ne provoquer aucune affection oculaire.
Pendant la présence des travailleurs sur les lieux de travail, les niveaux d'éclairement mesurés au plan de travail,
ou à défaut au sol, doivent être au moins égaux aux valeurs indiquées dans le tableau ci-après :
Locaux affectés au travail Valeurs minimales
et leur dépendances d'éclairement
L'éclairage artificiel doit être d'une intensité adaptée à la nature des travaux.
Art. 14. — L'organisme employeur prend, après avis des organes compétents, toutes les dispositions nécessaires pour
assurer la protection des travailleurs contre le froid et les intempéries. Les fumées et gaz de combustion provenant
des moyens de chauffage utilisés, doivent être rejetés en dehors des locaux.
Art. 15. — Les organismes employeurs sont tenus de maintenir l'intensité des bruits supportés par les travailleurs à un
niveau compatible avec leur santé par le réduction de l'intensité des bruits à leur source d'émission, l'isolement des
ateliers bruyants, l'insonorisation des locaux ou la mise en œuvre de techniques ou de tous autres moyens appropriés
et ce, conformément aux normes fixées par la réglementation en vigueur en la matière.
Art. 16. — Dans le cas où l'exécution des mesures de protection collectives, prévues à l'article 15 ci-dessus serait
reconnue impossible, des appareils de protection individuelle appropriés doivent être mis à la disposition des
travailleurs. L'organisme employeur doit prendre toutes mesures utiles pour que ces appareils soient maintenus en bon
état de fonctionnement.
Art. 17. — Indépendamment des mesures de protection intégrées aux machines et au processus de travail, les
travailleurs dont les postes de travail sont exposés à des températures trop basses ou trop élevées doivent être dotés
d'équipements spéciaux.
Section 4
Installations sanitaires
Art. 18. — Des installations sanitaires doivent être mises à la disposition des travailleurs. Elles doivent être
pourvues d'ouvertures suffisantes ou de dispositifs assurant leur ventilation naturelle.
Le personnel féminin disposera d'installations sanitaires distinctes.
Les locaux affectés à ces installations doivent être séparés des locaux de travail et se situer à leur proximité.
Leurs sols et parois doivent être construits en matériaux imperméables et peints en ton clair.
Il doit être prévu au moins un cabinet d'aisance par tranche de 15 travailleurs. Les effluents doivent être
évacués conformément aux règlements sanitaires en vigueur.
Art. 19. — Des locaux affectés aux vestiaires doivent être mis à la disposition des travailleurs et être dotés de
sièges et d'armoires individuelles fermant à clé.
Art. 20. — Des lavabos à eau courante doivent être prévus par l'organisme employeur conformément aux normes
fixées par la réglementation en vigueur en la matière.
Art. 21. — Des douches implantées à proximité ou sur les lieux de travail doivent être mises à la disposition des
travailleurs exposés aux insalubrités, aux salissures et aux risques d'intoxication ou de contamination.
Art. 22. — Il doit être prévu un local adéquat lorsque 25 personnes au moins, sont appelées à prendre leur repas sur
les lieux de travail. Il est interdit de laisser des travailleurs prendre leur repas au sein des ateliers, sauf si la nature de
l'activité ne comporte pas l'emploi de substances ou de préparations dangereuses
Art. 23. — Les locaux destinés à l'hébergement des travailleurs doivent être isolés des lieux de travail et à l'abri des
nuisances et incommodités résultant des activités.
Les locaux doivent être aérés et maintenus dans un état constant de propreté.
Art. 24. — Les travailleurs doivent disposer d'eau potable pour la boisson.
Cette eau sera fournie à proximité des lieux de travail et doit être conforme aux règles de propreté et d'hygiène
alimentaire.
TITRE II
Mesures générales de sécurité
sur les lieux de travail
Section 1
Manutention et circulation
Art. 25. = Les dispositions des articles 5 et 7 de la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988 susvisés, relatives aux obligations
de l'organisme employeur en matière de sécurité sur les lieux de travail, sont précisées aux articles 26 à 44 du
présent décret et ce, sans préjudice des mesures de protection individuelles telles que prévues à l'article 6 de la loi
précitée.
Des moyens de levage, de manutention et de transport doivent être mis à la disposition des travailleurs pour assurer
le levage, la manutention et le transport de charges supérieures à celles prévues aux alinéas 1 et 2 ci-dessus.
Cette charge maximale est fixée à 25 kg pour le personnel féminin et lei travailleurs mineurs.
Art. 26. — Lorsque le déplacement de matériaux ou d'objets encombrants et pesants doit être effectué sans
appareil mécanique, la charge supportée par chaque travailleur sur de courtes distances ne peut excéder 50 kg
Art. 27. — Les passages utilisés pour la circulation d'engins ou chariots de manutention doivent être d'une largeur
suffisante pour éviter les risques de collision et d'écrasement.
Cette largeur sera supérieure d'au moins 60 cm soit à celle des engins ou chariots utilisés soit à celle des
chargements lorsque la largeur de ceux-ci dépasse celle de l'engin ou du chariot utilisé.
En cas de circulation dans les deux sens, elle ne doit pas être inférieure à deux fois la largeur des véhicules ou des
chargements, augmentée de 90cm. Les allées de circulation des engins ou chariots de manutention doivent être
signalées par des moyens appropriés. Les passages pour piétons doivent être dûment balisés.
Art. 28. — Sauf nécessité imposée par la nature des " travaux effectués, le sol des locaux de travail, des passages et
dégagements, doit être bien nivelé.
Art. 29. — Les passages et dégagements utilisés par le personnel doivent être maintenus libres de tout encombrement.
La largeur minimale des passages, de quelque usage qu'ils soient, ne doit en aucun cas être inférieure à 0,80 mètre.
Art. 30. — Lorsque l'activité d'une entreprise comporte habituellement un mouvement de camions, ou d'autres
véhicules de transports appareils et engins de manutention, des pistes doivent être réservées à leur circulation.
Elles doivent autant que possible être distinctes des allées et chemins de circulation et de sortie des travailleurs.
Lorsque le conducteur d'un véhicule doit exécuter une manœuvre dans des conditions de visibilité insuffisante et
notamment une manœuvre de recul, une ou plusieurs personnes seront désignées par le responsable d'unité ou son
préposé pour diriger le conducteur concerné et pour éloigner les travailleurs intervenant dans la zone de manœuvre.
Les mêmes précautions seront prises lors du déchargement des bennes et de plateaux chargés de matériaux ou d'objets
encombrants et lourds.
Art. 31. — Les aires de stockage de matériaux, de produits ou de marchandises, présentant des risques de danger
par leur nature ou leur disposition, doivent être distinctes des zones de travail et de circulation.
Le gerbage de sacs, caisses ou de chargements de toute nature doit être confié à des travailleurs qualifiés et réalisé
de façon à n'entrainer aucun danger.
Art. 32. — Des appareils de manutention et de transvasement appropriés doivent être mis à la disposition des
travailleurs pour effectuer toutes manœuvres comportant des opérations de versement ou de soutirage de produits
susceptibles de provoquer des brûlures d'origine thermique ou chimique.
Les récipients en matériaux fragiles, indépendamment des moyens prévus pour leur transport et leur vidange doivent
être pourvus d'enveloppe de protection résistant aux chocs.
Section 2
Prévention des chutes d'un niveau supérieur
Art. 33. — Les passerelles, planchers et plates-formes en surélévation, les échafaudages et leurs moyens d'accès
doivent être pourvus de garde-corps rigides comportant une lisse, une sous lisse et une plinthe.
Le plancher doit être jointif.
Art. 34. — Les cuves, bassins et réservoirs doivent être dotés de garde-corps ou de murs de protection destinés à
prévenir tout risque de chute.
Les ouvertures dans le sol, les trappes, les planchers et les puits ainsi que les ouvertures de descente doivent être
clôturés. La clôture doit être signalée par tout moyen approprié. En cas de travail de nuit ou de visibilité
insuffisante, la signalisation des ouvertures doit se faire obligatoirement par dispositif lumineux
Art. 35. — Des moyens d'accès doivent être aménagés dans les endroits surélevés ou dans les cuves, bassins, réservoirs
ou silos. Les escaliers doivent être munis de rampes ou mains courantes.
Art. 36. — Les échelles doivent être de construction solide et offrir toutes les garanties de sécurité quant à leur
utilisation. Les échelons doivent être rigides et solidement fixés aux montants. Le transport sur échelle d'objet d'un
poids supérieur à 50 Kgs ou d'objets volumineux ou encombrants est interdit.
Art. 37. — Sans préjudice des dispositions prévues aux articles 33 à 36 ci-dessus, l'utilisation d'escabeaux, échelles,
planchers et échafaudages doit répondre aux normes de sécurité définies par la réglementation en vigueur.
Section 3
Machines et mécanismes
Art. 38. —L'accès aux salles des machines génératrices ou motrices est strictement réservé au personnel autorisé par
l'organisme employeur.
Art. 39. — Les dispositifs de commande des secteurs de machines doivent être à la portée des conducteurs et être placés en
dehors de toute zone dangereuse. Toute machine ou machine-outil doit être installée, entretenue, de façon à pouvoir être
séparée par son conducteur de la source d'énergie qui lui permet de fonctionner. En outre, le personnel d'encadrement doit
disposer des moyens techniques en vue de provoquer ou de demander l'arrêt des moteurs.
Art. 40. — Les machines utilisées dans des opérations de fabrication et tous travaux d'usinage ou d'entretien seront
disposées, commandées, utilisées ou protégées de façon telle que les travailleurs ne puissent être atteints par des organes
dangereux ou des mécanismes en mouvement. Les travailleurs ou apprentis appelés à se tenir près .des machines en
mouvement doivent porter des vêtements ajustés et non flottants.
Art. 41. — Les organes dangereux de machines et les mécanismes en mouvement ainsi que les zones dangereuses,
doivent être rendus inaccessibles aux travailleurs en utilisation normale.
Des dispositifs de protections tels que portières, caches, grilles, barrières, garde-corps, chasse-mains ou tout autre
dispositif approprié et efficace, doivent être prévus à cet effet.
Art. 42. — Sont notamment visés par les prescriptions des articles 40 et 41 ci-dessus :
1 — les éléments de machines comportant des organes de transmissions et de commande, tels que volants, vis sans
fin, bielles, coulisseaux, zones d'engrenage, cônes ou cylindres de friction, cames, courroies, chaînes, pignons ;
2 — les éléments des machines comportant des pièces accessibles faisant saillie sur les parties en mouvement de ces
machines tels que vis d'arrêt, boulons, clavettes, nervures, bassages ;
3 — les organes de travail de toute nature tels que bras de pétrins ou de mélangeurs, cylindres de calandres,
cylindres d'entraînement, malaxeurs, pignons et matrices de presse mues mécaniquement, dès lors que les
opérateurs ou leurs aides, sont appelés à intervenir manuellement en utilisation normale, dans des zones dangereuses
situées à proximité des organes en mouvement.
Art. 43. — Les machines à cylindre, doivent pouvoir être commandées indifféremment par un travaillant sur l'un ou
l'autre des cylindres.
Le dispositif d'arrêt de sécurité doit être placé de façon à ce que l'opérateur puisse l'actionner facilement à partir de
son poste de travail par un mouvement de faible amplitude.
. Lorsque la machine ne comporte pas un système automatique de renversement de la marche, un dispositif
mécanique doit être prévu de façon à permettre le retour en arrière manuel des cylindres.
Art. 44. — Les presses utilisées dans différentes industries doivent être aménagées ou équipées de manière à interdire
tout contact, même volontaire dei mains des opérateurs avec la partie travaillante pendant la période de descente du
coulisseau,
TITRE III
Mesures particulières de prévention des risques d'incendie
Section 1
Dispositions générales
Art. 45. — Les dispositions de l'article 5 de la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988 susvisée, relatives à la prévention et à la
lutte en matière d'incendie sur les lieux de travail, sont précisées aux articles 46 à 60 du présent décret.
Art. 46. — Les locaux ou postes de travail présentant des risques d'incendie par l'emploi permanent de produits et de
matières particulièrement inflammables doivent être isolés.
L'isolation desdits locaux et postes de travail doit avoir lieu, selon le cas, soit par installation dans des bâtiments
distincts, soit par séparation ou protection résultant de la construction.
Les travaux de maintenance effectués dans les locaux cités à l'alinéa premier et susceptibles de provoquer l'incendie ou
l'explosion doivent faire l'objet d'une surveillance particulière.
Art. 47. — Les matières inflammables sont classées en deux groupes :
Le premier groupe comprend :
les matières émettant des vapeurs inflammables ;
les matières susceptibles de brûler sans apport d'oxygène ;
les matières dans un état physique de grande division, susceptibles de former avec l'air un mélange explosif.
Le deuxième groupe comprend :
les matières susceptibles de prendre feu au contact d'une flamme et de propager rapidement l'incendie.
Art. 48. — Les locaux où sont entreposées ou manipulées des matières inflammables du premier groupe ne peuvent être
éclairés que par des lampes électriques munies d'une double enveloppe étanche ou par des lampes extérieures sous
* Les zones visées ci-dessus comprennent :
les locaux et emplacements de travail où peuvent se former des atmosphères explosives et ceux où des
matières explosives sont entreposées, mises en oeuvre ou fabriquées.
à l'extérieur de ces locaux et emplacements tous endroits contigus qui sont en communication avec eui et qui
ne sont pas ventilés efficacement pour empêcher la formation d'une atmosphère explosive
Art. 50. — Les locaux où sont manipulées ou mises en œuvre des minières inflammables du premier groupe ne
doivent jamais contenir aucun foyer, aucune flamme, aucun appareil ni des parties susceptibles d'être portées à
incandescence.
Il est interdit d'y fumer et d'y apporter du feu sous une forme quelconque. Cette interdiction doit faire l'objet d'une
information appropriée.
Ces locaux doivent être parfaitement ventilés et leur accès réglementé.
Art. 51. — Dans les locaux visés à l'article précédent, ne peuvent être entreposées des quantités de liquides
supérieures à la quantité nécessaire au travail de la journée lorsque ces liquides sont particulièrement inflammables
et classés dans le premier ou le deuxième groupe.
Les récipients et les moyens de transvasement des liquides visés à l'alinéa ci-dessus doivent présenter toutes les
conditions d'étanchéité, et s'ils sont en verre, être conçus de manière à résister aux chocs et aux écrasements.
Art. 52. — Dans les locaux où sont entreposées ou manipulées des matières inflammables du premier ou du
deuxième groupe, aucun poste habituel de travail ne doit se trouver à plus de dix mètres d'une issue. Les portes des
ces locaux doivent s'ouvrir dans le sens de la sortie.
Il est interdit de déposer et laisser séjourner des matières inflammables du premier ou dti deuxième groupe dans les
escaliers, passages, couloirs ainsi qu'à proximité des issues des locaux et bâtiments. Les chiffons, cotons, papiers,
imprégnés de liquides inflammables ou de matières grasses doivent après usage être enfermés dans des récipients
métalliques clos et étanches et à l'abri de toute source de chaleur.
Art. 53. — Dans les locaux où sont traitées, fabriquées ou entreposées des matières du deuxième groupe, susceptibles
de prendre feu au contact d'une flamme et de propager rapidement l'incendie, les canalisations et appareils
électriques doivent être pourvus de dispositifs empêchant leur contact avec ces matières ainsi que l'échauffement
dangereux de celles-ci
En outre :
a) Les canalisations et appareils électriques doivent être réduits aux installations nécessaires à
l'alimentation et à la commande du matériel utilisé dans ces locaux.
b) L'utilisation de conducteurs électriques nus ainsi que de pièces conductrices nues destinées à être sous
tension et qui ne sont pas protégés, est interdite.
c) Le matériel dont le fonctionnement provoque des arcs ou des étincelles ou l'incandescence, n'est autorisé
que si ces sources de danger sont incluses dans des enveloppes appropriées.