10 Convulsions NN
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CONVULSIONS DU NOUVEAU-NE
Pr S. IDDIR
Maitre de conférence en Pédiatrie
CHU Tizi-Ouzou
GENERALITES
• La période néonatale est à haut risque d’atteinte neurologique.
• Les convulsions y occupent une place prépondérante, et représentent
un signe non spécifique de l’atteinte cérébrale.
• Elle est plus élevée chez le prématuré de moins de 30 SA, et de petit
poids de naissance (< 1500 g).
• Elles sont plus fréquentes au cours de la première semaine de vie (80
% des cas), le plus souvent dans les deux premiers jours
PROBLEMATIQUE
• L’incidence des convulsions néonatales peut être différente d’une région à une
autre, d’une ethnie à une autre.
• L’incidence varie de 0,95 ‰ naissances vivantes selon Glass aux USA à 13.6 ‰
naissances vivantes selon G. Ronen en Ethiopie et jusqu’à 56,4 ‰ naissances
vivantes chez le prématuré.
• Au Maroc, Drai avait retrouvé une prévalence de 9 %.
• En Algérie une étude réalisée au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, avait retrouvé
une incidence de 5,6 ‰
DONNEES PHYSIOPATHOLOGIQUES
• Prédisposition neurobiologique aux convulsions chez le nouveau-né
1. Interrogatoire
• Antécédents maternels (Toxique, hypothyroïdie, anémie, asthme…etc)
• Déroulement de la grossesse et de l’accouchement (FRI, portage du
streptocoque…)
2. Examen clinique
• Terme, poids de naissance
• La durée et les caractéristiques des convulsions
• Examen neurologique
• Rechercher des malformations
DEMARCHE DIAGNOSTIC DEVANT DES CONVULSIONS
NEONATALES
3. Exploration
3.1. Bilan biologique
• Bilan métabolique: Glycémie, Ca, Mg, Ph, NFS
• Infectieux : CRP, PL
• Bilirubine Total et direct, ASAT/ALAT.
• Bilan de crase : TP, TCK, fibrinogène +/- D-dimères
3.2. Radiologie
• ETF (au lit du malade)
• IRM (dès que possible)
DEMARCHE DIAGNOSTIC DEVANT DES CONVULSIONS
NEONATALES
Traumatismes obstétricaux :
• Les complications les plus sévères sont les saignements intracrâniens, souvent
aggravés par l’EAI qui accompagne ce contexte
• Le tableau clinique est fait de; hypotonie, ou une hyperexcitabilité, disjonction
des sutures,
• Dans les formes sévères, des signes déficitaires ou d’un trouble de la conscience,
associée à des crises convulsives de type toniques, ou crises cloniques
multifocales, ou de crises focales
1. LES CRISES CONVULSIVES OCCASIONNELLES
Troubles métaboliques
1. L’hypoglycémie néonatale
1.1.Défaut de production hépatique de glucose: Glycogénose de type I, Le
prématuré
1.2.Défauts du métabolisme des acides gras : (à chaines longues et à chaine
moyennes) et des corps cétoniques (déficits de cétogenèse et Les déficits de
cétolyse)
1.3. Hyperinsulinisme congénital : L’hyperinsulinisme transitoire (EMD, PPN),
l’hyperinsulinisme persistant, Déficit en hormones hyperglycémiantes (Insuffisance
somatotrope, maladie d’Addison congénitale)
1. LES CRISES CONVULSIVES OCCASIONNELLES
Hypocalcémie
• L’hypocalcémie néonatale précoce : FPDN, l‘EMD, et l’EAI
• L’hypocalcémie néonatale tardive : hypovitaminose D maternelle, traitement
maternel par des anticonvulsivants…
• L’hypomagnésémie congénitale
Les dysnatrémies
• Hyponatrémie : sodium < 133–135 mEq / L,
• Hypernatrémie néonatale
2. ERREURS INNÉES DU MÉTABOLISME
Classification
• Les MHM par intoxication : les métabolites toxiques sont le plus souvent épurés
par la mère durant la vie fœtale, ce qui explique l’intervalle libre, ex :
Aminoacidopathies, aciduries organiques, les déficits du cycle de l’urée.
• Les MHM par carence énergétique du métabolisme des glucides ou des lipides :
MHM peuvent donner des symptômes anténataux et sans intervalle libre,
classiquement.
• Les MHM par anomalies du métabolisme des molécules complexes :
progressives et indépendantes de l’alimentation.
2. ERREURS INNÉES DU MÉTABOLISME
• Encéphalopathie hypoxo-ischémique.
• Autres :
• L’hypoglycémie, l’hypocalcémie.
• Les sepsis, et les infections du SNC.
PRISE EN CHARGE
Comment traiter ?
• Traitement de première intention : Les barbituriques « phénobarbital (PB) »
• Le mécanisme d’action du Phénobarbital se fait sur les récepteurs GABA-A
postsynaptiques en diminuant l’excitabilité neuronale, mais il peut exercer une
activité paradoxale, ce qui peut entrainer une aggravation des convulsions.
• La dose de charge de 20 mg/kg en perfusion intraveineuse sur 20 minutes est
recommandée suivie, si nécessaire, d’une seconde dose de charge (max de 40
mg/kg)
Contrôle des convulsions
Résolution
OUI NON
Phenobarbital 2ème DC
Phenobarbital (DE)
Résolution
OUI
Continuer la
OU Résolution Phénytoine / Fosphénytoine
Bithérapie à DE
I
NON 3
Contrôle des convulsions
Résolution
OUI NON
Continuer la
4 Trithérapie (DE) Lidocaine
PRONOSTIC ET DEVENIR AU LONG TERME
1. Morbidité /Mortalité :
1.1. Épilepsie : Si les crises initiales disparaissent généralement au bout de 72 h, il ne
reste pas moins qu’une épilepsie peut apparaitre ultérieurement dans 25 %.
1.2. Infirmité motrice cérébrale : Il s’agit souvent de tétraplégie spastique, cette
dernière lorsqu’elle est sévère, elle est souvent associée à un RPM, et d’épilepsie.
1.3. Retard global de développement et déficience intellectuelle
• Un retard de développement global a été signalé chez environ 40% des survivants.
• Le retard psychomoteur peut être de gravité variable, qui peut aller d’un simple
trouble d’apprentissage, et de la mémoire, jusqu’à la débilitée profonde.
FACTEURS DE MAUVAIS PRONOSTIC