Les Mycotoxines
Les Mycotoxines
Les Mycotoxines
Pr M Ait El Cadi
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
DEFINITION DES MYCOTOXINES
LES MOISISSURES TOXINOGENES
FCTEURS FAVORISANT LE DEVELOPPEMENT DES MYCOTOXINES
LES MYCOTOXICOSES HUMAINES
LES PRINCIPALES MYCOTOXINES
ANALYSE DES MYCOTOXINES
LUTTE CONTRE LA PRÉSENCE DES MYCOTOXINES DANS L'ALIMENTATION
CONCLUSION
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Définition des mycotoxines
Selon la FAO : 25% des denrées alimentaires contaminées par des mycotoxines => Pertes
économiques
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Les mycotoxines, de faible poids moléculaire, sont fixées au niveau des spores ou excrétées
dans le milieu contaminé (aliments, eau).
Elles ont alors une toxicité potentielle ou réelle pour les hommes et les animaux par
ingestion, inhalation, ou plus rarement par contact.
Absorbées sur des particules organiques ou les poussières, les mycotoxines inhalées sont
en partie soluble dans l’eau pulmonaire des alvéoles et passent dans la circulation,
entraînant des troubles généraux respiratoires et/ou spécifiques d’organes (milieux
professionnels industriels et agricoles).
Mais les descriptions médicales ont trait essentiellement aux mycotoxicoses consécutives à
l’ingestion (population générale).
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Les moisissures toxinogènes
• Les mycotoxines sont produites par un peu plus de 360 espèces de
champignons, appartenant essentiellement aux genres Aspergillus,
Penicillium
Fusarium, Penicillium, Alternaria.
Fusarium
Facteurs physico-chimiques
La disponibilité en eau
** dans un second temps, il est nécessaire que le mycélium trouve de l’eau disponible
pour poursuivre sa croissance.
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La température
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La composition gazeuse
des bactéries, dont la vitesse de multiplication est plus rapide dans la mesure où les
conditions physico-chimiques, notamment l’activité en eau, leur sont favorables,
des acariens et des insectes, qui favorisent la dissémination et altèrent les défenses
naturelles de la denrée alimentaire par les lésions qu’ils provoquent. 10
Le développement des moisissures sur les denrées alimentaires peut conduire :
caractères organoleptiques.
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Les mycotoxicoses humaines
Elles vont entraîner une intoxication aiguë avec apparition rapide de symptômes (diarrhées,
convulsions, ...), mais ce type d'exposition est exceptionnel.
L'exposition répétée à de faibles doses, voire très faibles doses (effets chroniques), est la plus
redoutée en raison des habitudes alimentaires ainsi que du pouvoir de rémanence de ces
toxine
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Pour qu'une substance soit considérée comme responsable d'un mycotoxicose chez l'homme,
cinq conditions doivent être remplies:
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Principales mycotoxines
1- Les aflatoxines : B1
• Très peu solubles dans l’eau, insolubles dans les solvants non polaires.
• Structure chimique très stables, résiste à l’acidité et surtout à la chaleur (résistent à 250 °C)
• Cette stabilité rend leur élimination et, en conséquence la décontamination des denrées
alimentaires, très problématique.
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Toxicité :
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Mécanisme toxique :
• Propriété d'inhiber la synthèse des protéines par compétition avec la phénylalanine dans
les réactions catalysées par la phénylalanyl-tRNA synthétase.
• Les effets cytotoxiques des ochratoxines sont aussi en partie liés aux processus oxydatifs,
à la mobilisation du calcium intracellulaire, à l'inhibition de la respiration mitochondriale
et à l'inhibition de la synthèse d'ATP.
• tous les effets observés expérimentalement chez l'animal n'ont pas encore pu être mis en
évidence chez l'homme.
• Mais les effets toxiques les plus à craindre sont la néphrotoxicité, la tératogenèse et la
cancérogenèse.
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3- Les trichothécènes
• 60 molécules biologiquement actives.
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Toxicité
Groupe A:
La toxine T-2 est probablement à l'origine de l’Aleucie toxique alimentaire (ATA): maladie qui
a touché des milliers de personnes en Sibérie pendant la Seconde guerre mondiale :
Inflammation des muqueuses bucco-pharyngées puis du tractus gastro-intestinal. Puis
apparition d’une diarrhée 3 jours plus tard. aplasie des systèmes lymphoïde et
hématopoïétique. Leucopénie avec agranulocytose très importante, thrombopénie.
Hématotoxique (Myelotoxique +++), immunotoxique, cancérogène.
Groupe B:
Le déoxynivalénol (DON), toxine émétique ou encore vomitoxine (Inde, en Chine et dans
les campagnes japonaises).
Immunotoxique, hématotoxique (< gpe A). 24
4- La Zéaralénone
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Toxicité :
• La zéaralénone (ZEA) et ses dérivés ont la capacité de
se fixer de façon compétitive sur les récepteurs
œstrogéniques cellulaires.
• La ZEA est donc un perturbateur endocrinien.
• Sa fixation est due à sa capacité à adopter une
conformation similaire aux œstrogènes naturels tels
que le 17β-estradiol.
• Chez l’homme, la ZEA est suspectée de changements
pubertaires chez des milliers de jeunes enfants à
PortoRico.
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5- La Fumonisine
• En raison de leur similarité de structure, les fumonisines peut inhiber une enzyme dans
le métabolisme de sphingolipides (N-acyl-transférase) et synthase céramide tournant
ainsi en inhibiteurs de la biosynthèse des sphingolipides et métaboliques.
• Les toxines sont considérées comme capables d’induire une prolifération cellulaire
régénérative dans le foie et les reins, débouchant sur une cancérisation dans les modèles
animaux, sans qu’on ait la preuve d’un tel phénomène chez les humains
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Toxicité :
• Anomalies du tube neural (ATN): tube neural d'un embryon ne se ferme pas
complètement. cela peut causer des malformations de la moelle épinière et le cerveau.
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6- La Patuline
• Elle est relativement stable quelque soit la température et surtout en milieu acide
• Les boissons fermentées n’en contiennent pas
• N’est pas détectable sans analyse
• n’a ni odeur particulière, ni modification de l’aspect du jus
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Toxicité :
• La crainte qu'elle ne provoque des effets similaires chez l'homme se traduit par une
Toxicité :
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Techniques d’analyse des mycotoxines
Prélèvement : Fluides biologiques (sérum, urine, lait), matrices solides (graines, noix…).
Extraction : Utilisation d’un anticorps antimycotoxine immobilisé sur un support.
Détection et dosage :
CCM : adapté pour les échantillons multicontaminés avec des teneurs élevées de
mycotoxines.
HLPC/fluorescence : méthode de choix permet de détecter des concentrations de
l’ordre du ng/kg
LC/MSMS : très coûteuse
CPG : réservée aux mycotoxines qui peuvent être volatilisées ex : trichothécènes
Méthodes immunoenzymatique type ELISA.
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Lutte contre la présence des mycotoxines dans l'alimentation
Avant la récolte :
-Assurer, à la récolte sur pied, de bonnes conditions écologiques (irrigation suffisante, apport
de minéraux…) et éviter les conditions écologiques favorables à l’infection fongique.
- Eviter les résidus de plants intoxiqués afin d’empêcher le risque de contamination à la
récolte suivante ou aux autres plants.
- Utiliser des traitements chimiques pour prévenir l’apparition de moisissures.
- Un choix de variétés de semences, une bonne rotation des cultures et irrigation, etc.
Au moment de la récolte :
- Une manipulation convenable de façon à éviter d’abimer les denrées.
- Un nettoyage avant l’entreposage.
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Après la récolte :
- Nettoyer fréquemment les systèmes de distribution des aliments pour animaux et les
lieux de stockage.
- Les conditions lors de la transformation et de la vente des denrées ont aussi leur
importance. Il a été recommandé par exemple d’utiliser des méthodes manuelles,
mécaniques, ou électroniques, pour éliminer les arachides abimées des chaines de
transformation.
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Conclusion
• L’analyse des mycotoxines est impérative étant donné la toxicité de ces contaminants
naturels ;
• la prévention se fait à partir du champ jusqu’à l’assiette du consommateur par des
contrôles réguliers, permettant ainsi la protection du consommateur
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