Capes
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BEJAIA CIRCONSCRIPTION 2
Les épreuves du C.A.P.E.S
QUI?
Obtenir des
Diagnostic. Faciliter information - Fin de - - Guider,
l’apprentiss s sur les l’U.D. Formative. - Corriger,
age de difficultés - - - Remédier,
l’apprenant rencontrées Enseignant Evaluation - Renforcer,
et pour le par les - continue - Aider,
professeur élèves dans Apprenant. critériée et - Vérifier…
réguler son le sommative.
enseigneme réinvestisse
nt. ment du
modèle
discursif.
Le compte-rendu est donc un moment important de
remédier aux difficultés rencontrées par les élèves dans leur
textualisation (production écrite). La séance du compte-
rendu va fonctionner par rapport aux apprenants, en premier
lieu, comme un moment-miroir qui devrait les inviter à
réfléchir sur le pourquoi de chacune de leurs erreurs et en
second lieu, les contraindre à mette en œuvre une stratégie
pour gérer ces erreurs afin de les corriger et de les dépasser.
Le compte-rendu n’est pas seulement une aide à
l’apprentissage, c’est aussi un objet de mesure et
d’appréciation de l’évolution de la compétence des élèves à
la fin de l’U.D avant d’entamer celle qui va suivre dans le
cadre du projet didactique en cours de réalisation.
Toutefois, cette séance ne peut être utile que si elle fait
partie d’un enseignement/apprentissage s’appuyant sur la
« pédagogie par objectifs ».
En effet, les activités de réécriture qui seraient prévues dans la séance
de compte-rendu ne peuvent être efficaces que si ces exercices
relèvent de présupposés linguistiques et didactiques cohérents.
Il est évidemment, peu aisé de connaître les compétences
communicatives de ses élèves s’ils sont testés sur un contenu de
type structural ou d’étude morpho-syntaxique.
Ce qui nous emmène à poser le problème du lien entre objectif et
évaluation. En effet, l’évaluation formative ne peut se concevoir
aujourd’hui sans y associer la notion d’objectif d’apprentissage. Ces
deux notions sont devenues totalement liées et incontournables :
«Aucun processus d’évaluation n’a de sens indépendamment des
objectifs d’apprentissage visés, réciproquement, l’objectif n’existe
véritablement que s’il inclut dans sa description même ses modes
d’évaluation. » Louis PORCHER.
Par ailleurs, pour être pertinente, une évaluation doit être
« valide c’est-à-dire qu’elle doit mesurer exactement et
exclusivement ce qu’elle est censée mesurer » Il doit donc y avoir
correspondance entre contenu du test,
surtout au niveau de sa consigne et l’objectif de
l’apprentissage. C’est vrai que ce n’est pas toujours
facile à obtenir, mais lorsque l’on n’évalue que la
maîtrise de l’objectif opérationnel bien conçu et
bien construit, cette qualité s’obtient aisément.
Il est à faire remarquer malheureusement que
l’impact de la consigne de travail est fréquemment
sous-estimé et on assiste par conséquent le plus
souvent à des dérives et à des distorsions observées
par la suite, dans des copies d’élèves, ayant pour
origine des ambiguïtés dans la formulation des
sujets de rédaction qui en outre n’explicitent que
rarement les critères de réussite.
Conclusion :
Se baser sur des objectifs opérationnels pour
enseigner et évaluer n’est pas un but en soi, car
cela ne suffit pas à faire progresser l’élève. C’est
la séance de compte-rendu, en fin d’U.D, grâce,
essentiellement, aux résultats analysés des
travaux d’élèves, qui est importante puisque
cette séance est le moment , dans l’U.D, qui va
montrer à l’enseignant et aux apprenants si
l’objectif annoncé au départ a été atteint ou pas.
Ainsi ces résultats, dans une évaluation formative, aideront
chacun, à l’intérieur du tandem enseignant/apprenant, à maîtriser
son rôle. Le professeur, en faisant son diagnostic, ne pourra
ignorer les lacunes et les points forts de l’élève et ce dernier saura
à tout moment où il en est, sur quoi s’appuyer et l’étendu de
l’effort qu’il lui reste à fournir. Pour l’un comme pour l’autre,
cette séance, si elle est sérieusement intégrée à l’apprentissage va
être un appui, une aide. Elle ne sera plus perçue comme une
séance inutile, mais plutôt un outil nécessaire dont on se servira
pour construire efficacement l’apprentissage guidé de l’écrit dans
la durée en sachant vraiment où l’on va. Car en ce qui concerne
l’enseignant, son rôle est effectivement d’emmener l’élève d’un
état initial X à un étal final ou intermédiaire Y, à travers un cursus
de formation préalablement déterminé dont le contenu et les
objectifs devraient être communiqués aux apprenants puis
discutés avec eux. Ainsi, les apprenants sont impliqués dans cette
dynamique d’apprentissage dont ils sont la cible.
C’est pourquoi le professeur doit se donner les moyens
d’évaluation et de remédiation nécessaires et efficaces pour mener
à bien sa mission.
Le compte-rendu d’expression-écrite doit être perçu dans cette
« nouvelle » vision . Il est par conséquent, nécessaire de remettre
en question cette manière traditionnelle de corriger qui se limite
généralement à des phénomènes de surface (orthographe,
grammaire, vocabulaire…) ou à des remarques « verdict ives »
( mal dit, maladroit, impropre, incorrect…) qui le plus souvent ne
veulent rien dire pour nos élèves.
Au contraire le compte-rendu de rédaction doit s’orienter vers
la correction des dysfonctionnements de la composante
textuelle et discursive dans les reproductions écrites de nos
élèves.
Aussi le professeur doit-il être capable de relever, dans les copies
de ses élèves, ces erreurs textuelles, d’analyser leurs incidences et
leurs portées afin de pouvoir prescrire une modification pour
l’apprenant.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
I.E.N
Daoud HAMMOUCHE