Chapitre 2 Le Sol
Chapitre 2 Le Sol
Chapitre 2 Le Sol
CARACTERISTIQUES
PHYSIQUES DES SOLS
1. Définition
2. Origine du sol
3. Composition du sol
4. La Texture du sol
5. Les structures des sols
Définition
• Ainsi, des températures élevées du sol fragmentent les roches en petits morceaux,
sous l'effet d'une alternance de réchauffements et de refroidissements. La roche mère
se divise progressivement en particules; des surfaces plus importantes entrent en
contact avec l'eau, et la composition chimique des minéraux en présence se modifie.
• Les éléments chimiques solubles partent avec l’eau, ils sont lessivés dans les
profondeurs du sol, tandis que les produits moins solubles restent dans les couches
supérieures du sol. L'altération se poursuit et, avec le temps, les sols minéraux
évoluent pour devenir ce qu'ils sont aujourd'hui.
.
animaux, au fil des années. En règle générale, on dit qu'un sol est organique si: Plus
• Les sols tourbeux sont un type courant de sol organique se sont des sol
acides. Ils se forment dans des endroits mal drainés, souvent submergés,
la matière organique végétale est très lente, ou même nulle. Les couches de
• Certains sols minéraux se forment à partir d'un matériau d'origine qui se décompose sur place en petites
particules par suite de l'altération. On les appelle sols résiduels.
• D'autres sols minéraux se forment à partir de petites particules provenant de sols minéraux situés ailleurs, qui
ont été transportées sur une certaine distance et qui se sont déposées. On les appelle sols sédimentaires.
• Les sols résiduels se trouvent généralement dans les collines; ils s'étendent jusqu'au bas des versants, le long des
bords des vallées. Il est rare que l'on trouve des sols résiduels sur de grandes étendues planes. Ils se situent le
plus souvent dans des zones allant de la pente douce aux escarpements abrupts. La présence de roches entières
ou de débris rocheux partiellement décomposés dans le sous-sol indique que le sol résiduel s'est formé sur place.
Sols provenant d'un matériau originel transporté: sols
sédimentaires
plaines de sédimentation, où le relief est généralement en pente douce ou presque plat. Cela veut dire que la
construction des étangs ne nécessitera qu'un minimum de travaux de terrassement. La composition d'un sol
alluvial est souvent telle que la teneur en argile est suffisante pour retenir l'eau et permettre la construction
des digues. Une source d'eau est habituellement proche, mais ce n'est pas toujours le cas. On rencontre des
sols alluviaux:
Les alluvions anciennes sont déposées depuis assez longtemps pour que l'on puisse distinguer les couches
correspondant aux stades de formation successifs. Elles se trouvent généralement bien au-dessus du niveau
actuel des crues. La topographie qui les accompagne est le plus souvent plane ou en pente douce.
Les alluvions récentes se trouvent dans les plaines d'inondation. Elles ont
été amenées par des crues récentes et sont susceptibles d'être encore
inondées. Les couches de sol sont difficilement visibles. Le relief est
généralement plat, mais peut aussi comporter de légers creux et bosses.
Ces sols sont habituellement très fertiles.
Horizons des sols minéraux
• Il existe de nombreux types de sols et de nombreuses variantes pour ces différents types de sols.
Les sols peuvent être peu épais ou très profonds; ils peuvent être lessivés* ou salins, mûrs ou
• Les conditions locales, telles que le relief, le climat, la végétation et les activités humaines.
• Relief: Les terres en pente ont un sol peu profond. Les terrains plats ont un sol profond.
• Climat: Les zones pluvieuses ont un sol lessivé. En effet, l'eau, en s'infiltrant, entraîne les
matériaux solubles. Les zones arides ont un sol salin car l'évaporation concentre les sels
• Végétation: Les sols couverts d'une végétation forestière contiennent beaucoup de matière
organique.
Horizons des sols minéraux
• Les sols qui ont été davantage exposés aux effets directs de températures élevées et de fortes
• Activités humaines: Le défrichage des forêts, les travaux d'assainissement des terres, l'irrigation et
• Les sols résiduels diffèrent des sois sédimentaires. Des matériaux d'origine aussi divers que le
• La partie supérieure du sol minéral, ou horizon majeur A, est sujette aux effets mécaniques de
l'altération et à la perte, par lessivage, de certains de ses composants. Dans la partie inférieure
de la strate, ou horizon majeur B, certaines substances issues de la couche supérieure et
entraînées en profondeur par lessivage se précipitent et s'accumulent.
• Au-dessous de l'horizon majeur B, le caractère du sol dépend du type de roche mère dont il
est dérivé, de la manière dont il s'est déposé et des phénomènes géologiques successifs.
Comment ces horizons sont-ils identifiés?
Argile, limon et sable constituent la terre fine, par opposition aux éléments grossiers qui
comportent les fractions suivantes
Dénomination Dimensions (en cm)
Graviers 0,2 à 2
Cailloux 2 à 7,5
Pierres 7,5 à 20
Blocs Plus de 20
Les classes texturales
• Certaines des caractéristiques de ce système sont permanentes ; c'est le cas de la
constitution physique du matériau : granulométrie, morphologie et espèce minéralogique
des particules élémentaires.
• De façon très globale, un matériau déterminé peut être caractérisé une fois pour toutes par
sa texture, qui traduit l'influence sur son comportement des différents constituants et des
interactions qui se manifestent entre eux.
• La texture peut s’apprécier sur le terrain ou être déduite d’une analyse
granulométrique dans un laboratoire.
• La détermination de la texture permet d’attribuer au matériau observé le nom d’une classe
texturale (exemple : limon fin, argile sableuse,…). Ces classes texturales sont définies et
représentées sur des « triangle de texture ».
• deux diagrammes sont couramment utilisés:
1. Celui de Jamagne et al (1967) a été mis sur pied dans le cadre de la cartographie des sols
de l’Aisne. ( figure 1)
2. Celui du GEPPA (Groupes d’études des problèmes de pédologie appliqué) a été publié en
1963 et comporte 17 classes (figure 2)
Figure 1
Figure 2
Appréciation de la texture
• Sur le terrain : L’appréciation tactile de la texture sur le terrain peut
se faire en malaxant entre le pouce, l’index et le majeur quelques
cm3 de terre fine (il faut écarter au préalable tous les éléments
grossiers de l’échantillon prélevé) empruntée à l’horizon à tester, en
sachant que :
• Les argiles peuvent se pétrir en pâtons qui ne s'effritent pas dans la
main. Le pâton colle un peu aux doigts, devient même très collant
s’il est gorgé d’eau ; il est possible alors d’en faire un boudin assez
fin (quelques mm de diamètre). A l’état sec, l’argile forme des blocs
très durs et fortement cohérents ne tachant pas les doigts, qu’il
devient très difficile d’humecter au-delà de 40 % d’argile.
• Les argiles peuvent se pétrir en pâtons qui
ne s'effritent pas dans la main. Le pâton
colle un peu aux doigts, devient même très
collant s’il est gorgé d’eau ; il est possible
alors d’en faire un boudin assez fin
(quelques mm de diamètre).
• A l’état sec, l’argile forme des blocs très durs
et fortement cohérents ne tachant pas les
doigts, qu’il devient très difficile d’humecter
au-delà de 40 % d’argile.
• Les sables grattent sous les doigts à partir
de 0.1 mm.
• Si les sables sont dominants, il se peut
l’on n’arrive pas à confectionner une
boulette ou un boudin. Les sables fins
inferieurs à 0,1 mm ne grattent pas mais
restent perceptible par crissement à
l’oreille (un limon humide sans sable ne
crisse pas).
• Les sols riches en limons donnent, entre les doigts, des sensations
d'onctuosité.
• Le pâton est facilement malléable, s’écrasant par une pression
faible. Les boudins se cassent vite à un fort diamètre. A l’état sec,
le limon est poussiéreux, dessèche et tache les doigts ; des petits
agrégats éclatent et se pulvérisent sous la pression des doigts.
Afin de déterminer le % d’argile, on peut effectuer le « test du boudin » :
il s’agit d’essayer de rouler l’échantillon de terre fine prélevée en un
boudin de 5 à 10 mm de diamètre.