Endocrino5an 2016 TD Cat Devant Une Plaie Du Pied-Diabetique-Bensalem
Endocrino5an 2016 TD Cat Devant Une Plaie Du Pied-Diabetique-Bensalem
Endocrino5an 2016 TD Cat Devant Une Plaie Du Pied-Diabetique-Bensalem
INTODUCTION
EPIDEMIOLOGIE
PHYSIOPATHOLOGIE
ASPECTS CLINIQUES
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE PLAIE
CHRONIQUE DU PIED DIABETIQUE
DEPISTAGE.
PREVENTION.
CONCLUSION
INTRODUCTION
On regroupe sous le terme générique de pied
diabétique l'ensemble des manifestations
pathologiques atteignant le pied et directement en
rapport avec la maladie diabétique sous-jacente.
INTRODUCTION
Le pied diabetique à risque =véritable probléme de
santé publique dominé par un taux d’amputation de
membres inferieurs encore très élevé mème dans les
pays à haut niveau socioéconomique.
EPIDEMIOLOGIE
Cette pathologie est dominée par la survenue d'une
ulcération et le risque d'amputation qui en fait toute la
gravité.On estime qu'environ 15 % des diabétiques
présenteront un ulcère du pied au cours de leur vie .
ulcération= surmortalité dans la population diabétique
avec un risque de décès multiplié par 2,4 par rapport à
un diabétique indemne de plaie
EPIDEMIOLOGIE
En outre, la récidive est habituelle, puisque survenant
chez 70% des patients dans les 5 ans qui suivent la
cicatrisation de l'ulcère initial.
Le pronostic est dominé par le risque d'amputation : en
effet, au moins 50 % de toutes les amputations des
membres inférieurs sont réalisées chez les diabétiques
qui représentent "seulement" 3 à 5 % de la population et
dans 70 à 90% des cas, l'amputation est précédée d'une
ulcération du pied.
EPIDEMIOLOGIE
Globalement, le fait d'être diabétique multiplie par
10 à 40 le risque d'amputation.
Le pronostic d'une amputation chez le diabétique est
très sombre : dans les 5 ans après le geste initial, une
nouvelle amputation est nécessaire dans près de 50%
des cas et le pourcentage de survivants n'est que de
58% .
le taux de seconde amputation augmente de 12% a
1an,j’usqu’a 28 a 51% a 5ans.selon les etudes, les
facteurs de risque d’amputation n’ont pas tous la
méme significativité.
EPIDEMIOLOGIE
Les principaux facteur de risque sont :
La neuropathie
L’arterite
Les antecedants de lesion du pied
La retinopathie
Le taux d’HbA1c
Le tabagisme
HTA
Hypercholesterolemie chez la femme
EPIDEMIOLOGIE
Le pied diabetique represente 50 % des admissions des
diabétiques.
Coûts directs :12 à 15 % des dépenses globales de santé.
Coûts indirects :20 à 50 % des coûts.
en France :
* 731 € / mois en ambulatoire.
* 2660 € / mois si hospitalisation.
Aux États-unis : 4600 $ / ulcere.
PHYSIOPATHOLOGIE
L'ulcération du pied chez le diabétique est due à deux
processus, souvent intriqués : la neuropathie et
l'artériopathie des membres inférieurs.
L'infection n'est pas par-elle même un facteur
favorisant une ulcération mais sa présence en cas de
plaie constituée assombrit significativement le pronostic
et est un des facteurs déterminants de l'amputation.
PHYSIOPATHOLOGIE
la neuropathie
LA NEUROPATHIE:
• Toutes les fibres nerveuses sensitives, motrices et
végétatives peuvent être touchées dans le cadre de la
neuropathie diabétique.
• L’atteinte sensitive prédomine ,elle se caractérise par
une perte progressive de la sensibilité douloureuse,
faisant que des traumatismes locaux passent inaperçus
et qu'une ulcération puisse se constituer
silencieusement.
PHYSIOPATHOLOGIE
la neuropathie
Cette perte de la "sensibilité d'alarme du pied" explique
que le patient continue souvent à marcher malgré une
plaie plantaire qu'il aggrave ainsi .
L'atteinte motrice est fréquente, responsable d'une
amyotrophie distale touchant la musculature
intrinsèque du pied. Il s'en suit un déséquilibre entre
fléchisseurs et extenseurs, entraînant à la longue des
déformations (orteils en griffe ou en marteau, saillie de
la barre métatarsienne)
PHYSIOPATHOLOGIE
la neuropathie
Celles-ci constituent des zones soumises à des forces de
cisaillement ou à une hyperpression et ce, de façon
totalement indolore, en raison de l'atteinte sensitive.
C'est sur ces zones mécaniquement défavorisées que
surviendront les ulcérations, notamment en regard de la
tête des métatarsiens, sur la face dorsale des
articulations inter-phalangiennes ou la pulpe des
orteils .
PHYSIOPATHOLOGIE
la neuropathie
l'atteinte du système végétatif (neuropathie autonome)
est responsable de la sécheresse cutanée locale par
anomalies de la sudation (dyshidrose) : le revêtement du
pied est ainsi fragilisé, sujet à crevasses et fissurations ; à
cette neuropathie autonome sont également rattachés
une chaleur locale préservée voire augmentée, des pouls
non seulement présents mais bondissants, la
turgescence des veines du dos du pied et d'éventuels
oedèmes par troubles vasomoteurs.
PHYSIOPATHOLOGIE
la neuropathie
PHYSIOPATHOLOGIE
l’arteriopathie
ARTERIOPATHIE:
Il faut ici distinguer l'atteinte des artères de gros et
moyen calibre, responsable ici de l'artériopathie
oblitérante des membres inférieurs (AOMI) dans
le cadre de la macroangiopathie, de celle des
capillaires, la microangiopathie.
PHYSIOPATHOLOGIE
l’arteriopathie
La macroangiopathie ne diffère pas dans son mécanisme
de l'athéromatose "banale" mais le diabète lui donne
quelques caractéristiques particulières : elle atteint
également les deux sexes (alors que l'AOMI d'autre origine
atteint 4 hommes pour une femme) et à un âge plus
précoce ; elle est plus distale (bien que les artères du pied
soient souvent en partie épargnées) et la circulation
collatérale est peu développée. La coexistence d'une
neuropathie explique qu'elle soit moins souvent
symptomatique, notamment sous forme de claudication
intermittente
PHYSIOPATHOLOGIE
l’arteriopathie
Enfin, elle s'associe souvent à des calcifications de la
média des artères (mediacalcose) en rapport avec la
neuropathie végétative qui, si elles ne sont pas
spécifiques du diabète, y sont particulièrement
fréquentes ; ces calcifications entraînant une rigidité
artérielle, n'ont pas de conséquence hémodynamique
notable mais posent des difficultés dans l'exploration et
pour les gestes de revascularisation.
PHYSIOPATHOLOGIE
l’arteriopathie
La micro-angiopathie est une complication quasi
spécifique du diabète qui est directement liée à
l’hyperglycémie.
Les altérations microcirculatoires sont caractérisées par
un épaississement de la membrane basale des capillaires
entraînant des échanges anormaux, susceptibles
d’aggraver l’ischémie tissulaire. Elle est principalement à
l’origine des complications oculaires, rénales et
neurologiques.
La microangiopathie peut toucher la peau , mais elle n’est
jamais responsable d’une nécrose distale d’orteil, toujours
secondaire à une atteinte des artères musculaires
PHYSIOPATHOLOGIE
l’arteriopathie
L'artériopathie conduit à un état d'ischémie
chronique rendant le pied particulièrement
vulnérable en raison d'une mauvaise trophicité
tissulaire, favorisant le développement d'une plaie
au moindre traumatisme. En outre, la capacité
circulatoire est vite dépassée en cas de besoins
accrus générés par une blessure ou une infection, si
bien que le potentiel de cicatrisation sera
rapidement compromis .
PHYSIOPATHOLOGIE
Au total, la neuropathie et l'artériopathie oblitérante
des membres inférieurs sont les deux éléments
pathogéniques des troubles trophiques du pied chez
le diabétique. On peut ainsi distinguer le "pied
neuropathique" du "pied ischémique" mais en
pratique, il est fréquent que neuropathie et
artériopathie co-existent, donnant l'aspect d'un "pied
mixte neuro-ischémique".
PHYSIOPATHOLOGIE
l’infection
L’INFECTION:
C'est la 3e composante du "trio infernal" et, si elle
n'est pas directement responsable de troubles
trophiques, elle les aggrave significativement,
mettant souvent en péril le membre et parfois le
patient.
La fréquence des infections chez le diabétique est
classiquement expliquée par un déficit des défenses
cellulaires avec de nombreuses anomalies des
polynucléaires (phagocytose, bactéricidie)
aggravées par l'hyperglycémie . L'anatomie
particulière du pied rendrait compte en outre de la
diffusion rapide du processus infectieux .
PHYSIOPATOLOGIE
l’infection
Il est habituel de différencier les infections
superficielles, modérées et sévères :
Les infections superficielles touchent la peau et le tissu
sous cutané, sans atteindre les structures plus profondes
; elles sont en général monomicrobiennes, dues en règle
à des cocci gram positif (Staphylocoque doré)
Les infections modérées atteignent les tissus plus
profonds (fascia, articulations, os) et sont le plus
souvent polymicrobiennes, combinant à des degrés
divers germes gram positif etgram négatif et anaérobies.
PHYSIOPATOLOGIE
l’infection
· Les infections sévères s'accompagnent d'un
syndrome systémique inflammatoire.
La présence d'une ischémie retentit largement sur les
signes et les symptômes, l'évolution clinique et le
devenir de l'infection. C'est l'association d'une
infection et d'une ischémie qui a le plus mauvais
pronostic dans les études prospectives.
PHYSIOPATHOLOGIE
ASPECTS CLINIQUES
EXAMEN DU PIED DIABETIQUE:
Doit preciser:
L’aspect de la peau
Sa temperature
Sudation
Hyperkeratose
Troubles trophiques
Deformations,amyotrophie
Perception des pouls pedieux et tibiaux posterieur
Presence des reflexes
ASPECTS CLINIQUES
la neuropathie
Le pied neuropathique :
est chaud et sec, "décharné"
avec fonte des muscles
interosseux ; les veines du
dos du pied sont turgescentes
et les pouls "bondissants". Il
est souvent déformé par une
griffe des orteils et une saillie
de la tête des métatarsiens en
regard de laquelle siège une
hyperkératose importante. La
sensibilité est nettement
diminuée voire abolis et les
réflexes achilléens sont
souvent absents.
ASPECTS CLINIQUES
la neuropathie
Le mal perforant plantaire (MPP) est l'ulcération neuropathique
typique : perte de substance à l'emporte-pièce, non douloureuse,
peu étendue en surface, entourée d'un halo d'hyperkératose et
siégeant préférentiellement aux zones d'hyperpression, sous la tête
des métatarsiens ou à la face plantaire des orteils .
La pression excessive et répétée lors de la marche entraîne la
formation d'une hyperkératose réactionnelle et se développe dans
le tissu sous cutané en regard, une vésicule inflammatoire qui
s'agrandit et dissèque le tissu environnant alors que le patient,
dont la sensibilité est émoussée, continue à marcher.
ASPECTS CLINIQUES
la neuropathie
Cette vésicule va finir par
s'ouvrir à la peau au milieu
de la zone d'hyperkératose
et favoriser l'apparition
d'une infection d'autant
plus grave que la vésicule
peut mettre en
communication l'extérieur
et les structures profondes
du pied
ASPECTS CLINIQUES
la neuropathie
LE PIED DE CHARCOT:
Ostéoarthropathie neurogène, le pied de Charcot est
une complication rare mais gravissime de la neuropathie
diabétique, conduisant à des déformations
architecturales catastrophiques du pied responsables
d’une instabilité ostéo-articulaire majeure pouvant
conduire parfois à l’amputation.
Il s’agit d’une atteinte hautement destructrice et
fréquemment indolore. Elle touche une ou plusieurs
articulations du pied et évolue en deux phases
successives.
ASPECTS CLINIQUES
la neuropathie
LE PIED DE CHARCOT
La phase initiale aiguë est caractérisée par des signes
inflammatoires locaux (rougeur, chaleur et oedème) en rapport
avec une lyse ostéo-articulaire responsable de fractures et de
subluxations.
Quatre classifications
• WAGNER
• UT (Université du Texas)
• PEDIS
• Consensus international sur l’infection du pied
diabétique( IWGDF)
Classification de WAGNER
grade lesion
1 Ulcère superficiel
Grade 3
RECHERCHE DE SIGNES DE
GRAVITE:
Signes généraux:
fièvre,frissons,altération de l’état
general,état septicémique
Exploration clinique de la
plaie:
Une mesure précise de la
plaie (longueur, largeur,
profondeur) permet de
suivre l'évolution de la
cicatrisation.
La présence d'un contact
osseux à l'exploration
clinique par une pointe
mousse stérile est
fortement en faveur d'une
ostéite sous-jacente .
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE
DU PIED DIABETIQUE
Classer la plaie:
Plaie sur pied neuropathique.
Pied arteritique.
Plaie sur pied neuro ischemique
Classification de WAGNER.
Classification U T.
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE
DU PIED DIABETIQUE
Le traitementI:comprend des mesures
générales et locales
Le traitement général doit viser à :
· Obtenir le meilleur équilibre glycémique
possible, en recourant le plus souvent à une
insulinothérapie pluriquotidienne, afin de ne
pas favoriser la survenue d'une infection et
peut-être pour accélérer le processus de
cicatrisation. C'est en outre le seul moyen
reconnu de ralentir l'évolution de la
neuropathie .
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE DU
PIED DIABETIQUE
traitement general
Signes locaux
limités, pas de
signes
généraux
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE DU
PIED DIABETIQUE
traitement general
Restaurer un apport artériel suffisant s'il est déficitaire : en
effet, l'ischémie entrave la cicatrisation et aggrave
l'infection. C'est un des progrès majeur dans le traitement
des ulcères du pied chez le diabétique que d'avoir développé
des techniques de pontages distaux fiables qui ont permis
de véritables "sauvetages de membres" . Actuellement, les
angioplasties prennent une place de plus en plus
importante dans les gestes de revascularisation.
Quant aux traitements "vaso-actifs", aucun n'a fait
réellement la preuve de son efficacité ; la prostacycline et les
prostanoïdes sont très peu utilisés en cas d'ischémie aiguë
en raison du mauvais état cardio-vasculaire de ces patients .
L'oxygénothérapie hyperbare reste très discutée et la
disponibilité restreinte d'infrastructures limite de toute
façon son utilisation.
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE DU
PIED DIABETIQUE
traitement general
Botte amovible.
Autre moyens
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE DU PIED
DIABETIQUE
La detersion de la plaie:elle a pour
but d'éliminer les tissus dévitalisés
et/ou infectés et les débris et corps
étrangers emprisonnés dans la plaie,
pour mettre à nu le tissu sain .
se fait à la pince convexe ou pince-
gouge.
En cas de collection purulente
fluctuante, une incision permet
l'évacuation de la collection.
En cas de pied ischémique ou
neuro-ischémique la détersion
sera beaucoup plus prudente,
voire contre-indiquée s'il existe
une nécrose, sauf si elle est sous
tension .
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE DU PIED
DIABETIQUE
Traitement chirurgical
Revascularisation :en fonction des données
cliniques (nécrose, ischémie critique, plaie atone
n'évoluant pas malgré un traitement médical bien
conduit) et paracliniques (pression de cheville,
échodoppler artériel, TcPO2), une artériographie
sera envisagée en vue d'évaluer les possibilités
d'une revascularisation par angioplastie ou
pontage.
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE DU PIED
DIABETIQUE
Chirurgie orthopédique : les règles de la chirurgie
septique en cas d'ostéite aboutissent à des résections
osseuses beaucoup trop larges et mutilantes pour le
pied. En cas d'ostéite et en l'absence d'ischémie, un
geste osseux conservateur consistant en un
débridement chirurgical avec une exérèse osseuse
limitée au tissu osseux infecté peut être fait, associé à
l'antibiothérapie
En cas d'ischémie associée à l'ostéite, un bilan
vasculaire en vue d'une éventuelle revascularisation
précédera toujours l'exérèse osseuse et permettra la
cicatrisation de l'ulcération et donc de diminuer
l'étendue de la résection osseuse à plus long terme.
CAT DEVANT UNE PLAIE CHRONIQUE DU PIED
DIABETIQUE
Amputations
En cas de nécessité d'amputation, surtout sur un terrain
neuropathique, la chirurgie doit être le plus conservatrice
possible. Toute amputation, même d'orteil, doit être
précédée d'un bilan vasculaire avec, dans la plupart des cas,
une artériographie à la recherche d'une possibilité de
revascularisation.
Dans la plupart des cas, plus la longueur osseuse conservée
sera grande, meilleur sera le résultat fonctionnel après
appareillage.
DEPISTAGE
Prevention primaire:
Equilibre glycemeique
Hygiene satisfaisante et reguliere du pied avec
eviction de port de chaussette en produits
synthetiques.
Definir les patient a risque podologique
PREVENTION