Cours Electrotechnique
Cours Electrotechnique
Cours Electrotechnique
ELECTROTECHNIQUE GÉNÉRALE
2013-2014 1
Plan du cours
2
Plan du cours
3
Partie I: Introduction Générale
4
Introduction Générale
Dans l’électrotechnique:
5
Introduction Générale
6
Moteurs électriques et l’électronique de puissance
etc….
•Transport
7
Partie II : Calcul de puissance
8
Définitions
• Tension sinusoïdale
La valeur efficace est celle indiquée par les voltmètres et les ampèremètres 9
Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel)
Pour une tension sinusoïdale
10
Notation complexe
Les grandeurs sinusoïdales sont représentées par les composantes dans le plan complexe
• Addition/soustraction
+ =
11
Notation complexe
Une solution par construction graphique en utilisant les propriétés d'addition (ou de
soustraction) vectorielle.
• Dérivation / Intégration
Graphiquement :
Dériver : multiplier le module de la grandeur considérée par et à la déphaser en avant de
Intégrer: revient à diviser son module par et à la déphaser en arrière de 12
Puissances en régime monophasé
Si la puissance est positive alors le système reçoit de l'énergie,
Si la puissance est négative alors il cède de l'énergie.
• Puissance instantanée
13
Puissances en régime monophasé
• Facteur de puissance
( sans unité )
En régime sinusoïdal
• C'est la puissance apparente qui permet de dimensionner la ligne, cette dernière est
parcourue par l'énergie électrique échangée et est le siège de pertes par effet Joule.
Les installations industrielles sont en général inductives (à cause des enroulements des
moteurs), de plus les compteurs électriques mesurent et permettent de facturer la
puissance active consommée par un abonné. Ainsi si le facteur de puissance d'un
abonné est faible les pertes joule dans le réseau électrique sont élevées par rapport à la
puissance active qui lui est facturée.
Le facteur de puissance k, définit en quelque sorte un taux d'activité "utile" de la ligne. Pour
relever le facteur de puissance d'une charge inductive il suffit de placer en parallèle de la
charge des condensateurs en batterie, cette technique est illustrée figure suivante ( la
tension U étant imposée par le réseau elle n'est pas modifiée ) :
16
Puissances en régime monophasé
• Théorème de Boucherot
• Puissance complexe.
18
Puissances en régime monophasé-résumé
• Puissance active
• Puissance réactive
20
Réseau de distribution électrique
Pourquoi La production et le transport de l'énergie électrique se font sous forme
triphasée, en régime sinusoïdal?
Considérons le transport d'une puissance P à la distance d respectivement en monophasé
et en triphasé.
• Pertes Joule dans la ligne monophasé • Pertes Joule dans la ligne triphasée
avec avec
avec avec
Un deuxième critère de choix concerne le volume de cuivre utilisé pour réaliser les lignes
à pertes égales
En monophasé
En triphasé
d’où
( en considérant pertes -tri = pertes-mono )
Le choix d'une ligne triphasée permet donc également une économie de cuivre.
Ces deux avantages expliquent le choix des lignes triphasées pour la distribution
d'énergie
22
Réseau de distribution électrique
• Réseau de répartition
Distances moyennes ( quelques dizaines de kilomètres ) et constitué de lignes haute
tension ( HT ) à 90 et 45 kV
• Réseau de distribution
Il comporte des lignes moyenne tension ( MT ) à 20 kV, auxquelles peuvent être relié
directement les utilisateurs industriels, et des lignes basse tension ( BT ) pour la
distribution au particulier en monophasé à 220 V entre phase et neutre et parfois en
triphasé à quatre fils ( réseau 220 / 380 V )
23
Réseau de distribution électrique
• La qualité de la lumière émise par les lampes n'est acceptable qu'à partir d'une quarantaine
de Hertz,
• Le réseau électrique opère à une fréquence de 50 Hz en Afrique , Europe et en Asie,
tandis que l'Amérique du nord à choisi une fréquence de 60 Hz.
• Les centrales productrices d'électricité sont elles interconnectées par des lignes THT pour
faciliter la gestion de la production.
24
Systèmes triphasés équilibrés
La distribution d'énergie par le réseau électrique se fait sur trois phases et un neutre,
Les schémas suivants représentent le réseau de distribution et la représentation de Fresnel
associée aux trois tensions simples entre phase et neutre
• Tensions composées
La plupart du temps les réseaux triphasés sont sans neutre (ou bien leur neutre n'est
pas accessible) ; la mesure de la tension efficace est impossible à effectuer.
Les tensions entre les phases,
26
Systèmes triphasés équilibrés
avec
Si le réseau est équilibré, le système formé par les trois tensions composées choisies
est équilibré
27
Couplage des systèmes triphasés
Dans cette partie on considère que les générateurs et récepteurs sont en régime
équilibré
• Couplage étoile – étoile
Les trois générateurs de tension sont montés en étoile avec un point commun N
Trois impédances de charge identiques ( Z ) montées en étoile autour du point commun N'
28
Couplage des systèmes triphasés
L'étude d'une seule phase est en effet suffisante, le comportement des deux autres
étant identique à ou
Si N et N' étant au même potentiel
V = Z.I ( cette relation s'applique aux trois phases aux déphasages près )
29
Couplage des systèmes triphasés
• Couplage étoile – triangle
On a vu
30
Couplage des systèmes triphasés
A partir de la traduction vectorielle de la loi des nœuds
32
Couplage des systèmes triphasés
• Couplage triangle – triangle
• Conclusion
d’où :
34
Puissance dans les systèmes triphasés
En régime triphasé sinusoïdal équilibré la puissance instantanée est constante et égale
à la puissance active.
C'est là l'un des grands intérêts du régime triphasé qui permet la réalisation de
machines tournantes sans à coup de puissance (couple moteur constant)
• Puissance réactive
La puissance réactive globale est la somme des puissances réactives par phase
Les expressions en régime sinusoïdal équilibré
35
Puissance dans les systèmes triphasés
• Puissance apparente
En régime sinusoïdal
36
Puissance dans les systèmes triphasés
d’où :
cette méthode de mesure est valide même dans le cas des régimes déséquilibrés. Il
existe des techniques plus "réfléchies", telle que la méthode des deux wattmètres par
exemple, pour mesurer les puissances actives et réactives. 37
Partie II: Electromagnétisme
38
Introduction
Les équations de Maxwell : toute l'électricité est là !
• Direction : celle de l'axe d'une aiguille aimantée, (boussole) placée au point considéré
• Tube de champ
Dans l'espace, un faisceau de lignes de champ s'appuyant sur deux contours (C1 ) et
(C2) forme un tube de champ.
42
Création de champs magnétiques par des courants
électriques
L'existence d'une excitation magnétique H en un point donné de l'espace peut être due à la
présence de matière aimantée ou bien à la circulation de courants électriques.
• Formule de Biot et Savart
Hans Christian Oersted (1777-1851) découvre en 1819 qu'une aiguille aimantée est déviée à
angle droit vers un courant électrique et établit ainsi la relation entre l'électricité et le
magnétisme.
Jean Baptiste Biot et Félix Savart effectuent une étude quantitative des interactions entre
aimants et courants au cours de l'année 1820, ce qui conduira à la loi de Biot et Savart.
la circulation d’un courant engendre l'apparition d'une excitation magnétique en tout
point de l'espace. En un point M, situé à une distance r d'un élément de courant de
longueur dl du circuit
le vecteur excitation magnétique est défini par l'expression vectorielle
43
Création de champs magnétiques par des courants
électriques
α désigne l'angle entre l'élément de courant et la droite joignant cet élément au point M.
H s’exprime en A/m
44
Champ créé par un segment de fil électrique
On oriente les angles θ1 et θ 2 par le sens du courant I . Dans le cas de la figure ci-
dessus, θ 1 est négatif et θ 2 est positif.
en posant
Le vecteur dB sera perpendiculaire au plan formé par dl et M et orienté dans le cas ci-
contre vers l'arrière. 45
Champ créé par un segment de fil électrique
Tous les vecteurs dB créés par tous les éléments dl en lesquels on peut décomposer le
segment P'Q' seront colinéaires et de même sens.
Le module B du champ résultant sera donc :
D’autre part
Donc :
46
Champ magnétique sur l'axe d'une spire
Soit un élément de longueur dl de la spire centré en P.
Or
quel que soit l'élément dl et r = constante. Par raison de symétrie, le champ résultant B
sera porté par l'axe x' O x.
La composante utile de dB sera donc :
47
Champ magnétique sur l'axe d'une spire
Donc :
ou en fonction de x :
48
Théorème d'Ampère
L'équation de Maxwell
Une intégration de cette relation conduit à la relation suivante, qui constitue le théorème
d'Ampère :
50
Théorème d'Ampère
La normale positive à une surface : la normale obtenue par la règle du tire bouchon de
Maxwell : on tourne le tire bouchon suivant le sens positif défini sur Г, il s'enfonce dans le
sens de la normale positive. Le signe d'une intensité est positif si l'intensité est dans le
sens de la normale positive, négatifs sinon.
51
Excitation magnétique créée par un fil de longueur infini
Considérons un fil électrique de longueur infinie perpendiculaire au plan de cette
feuille de papier. Les lignes de champ sont des cercles centrés sur le fil. Il est ainsi
facile de déterminer la valeur de H sur une ligne d'induction de rayon a.
53
Excitation magnétique créée dans un solénoïde torique
l'application de la relation de Biot et Savart serait longue et fastidieuse.
55
Force exercée par une induction magnétique sur un courant
Un champ magnétique B exerce une force sur toute charge animée d'une vitesse par rapport à
ce champ. Etant donné qu'un courant électrique est une circulation de charges électriques
(électrons se déplaçant), un champ magnétique exerce une force sur un élément de courant dl.
et la vitesse par
56
Force exercée par une induction magnétique sur un courant
La force élémentaire dF exercée sur l'élément dl par un champ B uniforme vaut donc :
57
Force de Laplace
Force exercée par une induction magnétique sur un courant
Une autre règle très utile pour la détermination de la direction et du sens de la force
de Laplace est la règle dite "des trois doigts de la main droite" où le pouce , l'index et
le majeure sont placés de manière à former un trièdre rectangle.
58
Forces exercées entre deux courants rectilignes parallèles
Considérons deux fils rectilignes situés à une distance a l'un de l'autre, parcourus par
des courants i1 et i2 ayant les sens indiqués.
59
Forces exercées entre deux courants rectilignes parallèles
L'excitation magnétique créée par un fil de longueur infini :
cette excitation magnétiqueH1, correspond une induction B1 qui vaut, en désignant par
m la perméabilité magnétique du milieu dans lequel sont les fils :
Ce champ exerce sur l'élément dl parcouru par le courant i2 une force dirigée dans le
sens indiqué dans la figure.
Le flux magnétique est une quantité importante qui intervient constamment dans l'étude
des machines électriques.
Le flux magnétique ɸ à travers une surface quelconque S est défini par la formule :
Son orientation est liée au sens positif choisi sur la courbe sur laquelle s'appuie la surface
comme le montre.
Flux magnétique 62
Flux magnétique
Lorsque le champ B est uniforme (il est identique en tout point d'un volume) et qu'il
traverse une surface plane S, alors :
indique que le flux du vecteur champ magnétique à travers une surface fermée
est nul. En électrotechnique, les lignes de champ magnétique à travers une
surface fermée est nul B n'émanent pas de sources ponctuelles
63
Différence de potentiel électrique induite dans un circuit
par une variation de flux magnétique
Tout circuit électrique traversé par un flux magnétique peut être le siège d'une d.d.p. à
ses bornes si ce flux varie en fonction du temps. Cette d.d.p. s'appelle une f.é.m.
induite.
• Lois de Faraday et de Lenz
Sous sa forme générale, la loi de Faraday donne la valeur du champ électrique E induit
par une variation du champ magnétique B
– dans la formule pour rappeler que la f.é.m. induite s'oppose à la cause qui lui donne
naissance. Cette opposition est précisée par la loi de Lenz :
la f.é.m. aux bornes d'un circuit comportant n spires (bobinées en série) est égal n fois la
dérivée par rapport au temps du flux (du champ B) qui le traverse chaque spire du circuit
(on considère que chaque spire est traversée par un même flux, celui-ci ne varie pas en
64
fonction des spires).
Différence de potentiel électrique induite dans un circuit
par une variation de flux magnétique
Si le flux est indépendant du temps, il n'apparaît aucune f.é.m. aux bornes du circuit.
On met quelque fois un signe – dans la formule pour rappeler que la f.é.m. induite
s'oppose à la cause qui lui donne naissance.
Les deux lois précédentes sont très générales et sont valables quelle que soit la forme
du circuit et la façon dont le flux varie :
• Lorsque les variations de flux sont dues à un mouvement (ou à une déformation du
circuit, il s'agit d'un flux "coupé" par le circuit et la f.é.m. s'appelle "f.é.m. de vitesse".
C'est le cas pour la f.é.m. qui apparaît aux bornes d'un fil rigide que l'on déplace dans
une induction uniforme.
• Lorsque les variations de flux sont dues à une variation de l'induction (c'est-à-dire du
courant qui crée cette induction), il s'agit d'un flux "embrassé" et la f.é.m. correspondante
est appelée "f.é.m. de transformation".
65
f.é.m. de "vitesse" produite par une variation de flux "coupé"
Considérons un fil de longueur l se déplaçant à la vitesse v dans une induction constante B .
F.é.m. de vitesse
66
f.é.m. de "vitesse" produite par une variation de flux "coupé"
Il apparaîtra donc à ses bornes une f.é.m. de valeur :
que le fil se déplace avec une vitesse v perpendiculaire à sa direction l (soit α = 90° et
sin α = 1), on a :
67
f.é.m. de "vitesse" produite par une variation de flux "coupé"
On peut alors introduire la composante normale de l'induction, c'est-à-dire la composante
de B sur une perpendiculaire au plan de v et de l
La polarité de e est telle que le courant induit s'oppose à la cause qui le produit.
Interprétation : On peut considérer que c'est le flux coupé qui produit e. Pour s'opposer
au flux, i doit produire un flux (du à un champ induit ) antagoniste au flux du champ B
Champ inducteur le champ magnétique extérieur qui préexiste et qui baigne le fil en
mouvement.
le circuit électrique soit fermé afin que la f.é.m. induite e puisse créer un courant
non nul.
69
F.é.m. de "transformation" produite par une variation du flux
"embrassé"
Une f.é.m. peut être créée aux bornes d'un circuit en faisant varier le flux qui le
traverse par un moyen extérieur.
Considérons le circuit de la Figure, un noyau ferromagnétique sur lequel on a bobiné :
1. un circuit n°1 comportant n1 spires parcouru par un courant i alternatif créé
par la source de tension alternative u,
2. un circuit n°2 comportant n 2 spires en circuit ouvert.
Le flux alternatif Φ dû à la circulation de i, traverse les deux circuits (on admet qu'il n'y a
pas de fuite).
70
F.é.m. de "transformation" produite par une variation du flux
"embrassé"
Il apparaît donc aux bornes du circuit n°2 une f.é.m. "de transformation" :
71
F.é.m. d'auto-induction
Tout circuit électrique parcouru par un courant crée une f.é.m. d'auto-induction qui
s'oppose à la source d'alimentation. Cet effet est beaucoup plus grand s'il s'agit d'une
bobine (effet multiplié par le nombre de spires) et si les spires sont bobinées sur un
noyau en fer qui concentre mieux le flux que l'air.
72
F.é.m. d'auto-induction
Chaque spire du circuit, de surface S, est traversée par le flux du champ B :
Si le courant i est variable (alternatif par exemple), le flux l'est aussi et il apparaît donc
aux bornes du circuit une f.é.m. e :
73
F.é.m. d'auto-induction
La f.é.m. s'exprime alors sous la forme :
elle a donc les polarités représentées à la Figure et tend à faire circuler le courant
induit i' opposé à i .
74
Partie IV: Circuits magnétiques
75
Définitions
Champ magnétique est la grandeur vectorielle notée H créée dans le vide par toute
charge électrique en mouvement ou par un aimant permanent.
76
Induction magnétique
Dans le vide
77
Circuits magnétiques en courant continu
Un circuit magnétique est dit parfait s'il canalise la totalité des lignes d'induction le
parcourant sans qu'il y ait de fuites.
L'application du théorème d'Ampère le long d'une ligne de champ ( orientée dans le sens
du flux créé par la bobine ) donne
s : section du tore
d'après
Loi d'Hopkinson
80
Circuits magnétiques en courant continu
La longueur e de l'entrefer étant suffisamment petite devant L, la longueur moyenne
des lignes de champ, pour considérer qu'il n'y a pas de fuite du flux.
L'expression de la réluctance :
La réluctance d'un tore avec entrefer est plus importante que celle d'un tore sans
entrefer ; pour obtenir la même induction magnétique il faut fournir un courant
plus élevé
• Reluctance en série
La reluctance en série se comporte de la même façon que des résistances en série.
• Reluctance en parallèle
82
Circuits magnétiques en courant continu
On suppose que le champ magnétique est droit dans l’entrefer, ce qui n’est pas le cas en
réalité. Ceci augmente la largeur effective de l’entrefer ( A entrefer> A ).
On nomme aussi ce phénomène l’effet de frange .
85
Classification des matériaux ferromagnétiques
• Matériaux ferromagnétiques doux
• Applications technologiques
Les ferromagnétiques sont caractérisés par une perméabilité relative élevée, jusqu'à
106 pour certains alliages.
88
Matériaux ferromagnétiques
• Courbe de première aimantation – B(H).
Un matériau ferromagnétique n'ayant jamais été aimanté est tel que B=0 et H=0.
89
Matériaux ferromagnétiques
90
Bobine à noyau de fer alimentée par une tension sinusoïdale
• Formule de Boucherot
La loi d'ohm généralisée appliquée à la bobine en convention récepteur donne :
u + e = ri
r la résistance de la bobine
e la force électromotrice induite.
d’où
Le flux dans le circuit magnétique est sinusoïdal et en quadrature arrière par rapport à
la tension.
la formule de Boucherot.
92
Bobine à noyau de fer alimentée par une tension sinusoïdale
• Courant absorbé
Le courant équivalent a la même valeur efficace que le courant réel et est déphasé en
arrière de la tension u d'un angle ψ tel que la puissance qu'il transporte corresponde
aux pertes fer :
•la f.é.m. induite dans un tel matériau créé des courants de Foucault circulant sur des plans
perpendiculaires aux lignes de champ.
• Ces courants produisent, par effet Joule, un dégagement de chaleur au sein même du
circuit magnétique.
• Dans le domaine des circuits magnétiques des machines électriques, cet effet Joule n'est
pas du tout souhaité, il est nuisible au rendement des machines.
• Dans les machines électriques, le circuit magnétique est "feuilleté" en utilisant des tôles
minces (0,23 à 0,35 mm) recouvertes d'isolant électrique (revêtement très mince, 2 à 5
mm, de silicate de magnésie par exemple).
95
Courants de Foucault
L’inducteur
• les pertes par courants de Foucault. L'induction crée des courants au sein du noyau de fer,
qui échauffe ce dernier par effet joule. Elles sont minimisées par l'utilisation de tôles
magnétiques vernies. Elles sont proportionnelles à la fréquence au carré ;
• les pertes par hystérésis, le changement de direction permanent du flux oblige le fer à se
réorienter lui aussi en permanence, cela ne se fait pas sans frottement ce qui crée ces
pertes. Elles sont minimisées par l'utilisation d'un matériau ferromagnétique doux. En effet,
elles sont proportionnelles à l'aire du cycle d'hystérésis. Ces pertes sont de plus
proportionnelles à la fréquence.
Les courbes des fabricants de tôles magnétiques donnent, pour des fréquences
déterminées, les pertes globales pour différentes valeurs de l'induction.
97
Matériaux ferromagnétiques
• Pertes fer
• Les matériaux ferromagnétiques décrivant un cycle d'hystérésis sont le sièges de
pertes énergétiques appelées pertes fer.
• Afin de limiter les pertes on privilégie les matériaux ayant des cycles étroits.
• Les pertes fer étant proportionnelles à la fréquence on limite l'utilisation des dispositifs
magnétiques aux faibles fréquences (elles sont également proportionnelles à la tension).
• on réduit les pertes liées aux courants de Foucault en utilisant des matériaux
magnétiques feuilletés afin de limiter la taille des boucles de courant.
98
Les pertes dans le circuit magnétique
• Les pertes « cuivre »
Les pertes par effet Joule dans les enroulements sont appelées également « pertes
cuivre », elles dépendent de la résistance de ces enroulements et de l'intensité du
courant qui les traverse : elles sont proportionnelles au carré de l'intensité.
PJ =∑ Ri I2i
Des pertes par courant de Foucault existent également dans les bobines. Elles sont dues au
champ de fuite. Toutefois, elles sont en général faibles et ne sont prises en compte que
dans des modèles très détaillés.
99
L'effet de peau
• L’effet de peau est un phénomène d’origine électromagnétique qui apparaît en régime
variable, la densité de courant dans la section d’un conducteur n’est pas uniforme. Elle
décroît de la surface vers le centre.
• Pour 50 Hz le courant volumique est quasiment uniforme.
• Pour 1 MHz le courant ne circule qu'à la périphérie des fils, la résistance augmente
considérablement.
les boucles de courant engendrées
par la f.é.m. induite seront orientées
de manière à s'opposer au flux
inducteur.
101
Inductance
A partir de la loi de Biot-Savart, on sait que B1est directement proportionnel a I1; le flux
mutuel Φ 12 est donc Proportionnel a I1. La constante de proportionnalité qui relie le flux
mutuel Φ 12 au courant I 1 est l’inductance mutuelle :
ce qui donne :
ou
Cette dernière définition de l’inductance s’applique seulement pour des milieux linéaires.
Une partie du flux pro duit par I1retourne a C1(et pas dans C2), créant ainsi l’inductance
propre :
102
Inductance
6. Calculer l’inductance :
103
Inductance
On considère une bobine de N tours dans laquelle circule un courant I . La bobine se trouve
dans un milieu magnétiquement linéaire (comme l’air). Le flux magnétique pro duit par la
bobine est Φ. L’inductance de la bobine est dénie par :
Dans le cas d’une inductance a air (ou le milieu magnétique est de l’air), la valeur de
l’inductance est fonction du nombre de tours et de la perméabilité du milieu. Elle est
aussi indépendante de la fréquence et du courant. Par contre, la reluctance est difficile
a calculer parce que le flux suit un parcours pas bien définit.
Dans le cas d’une bobine sur un matériau magnétique, le flux est tr es concentre dans le
matériau magnétique. Le flux crée par la bobine circule donc en totalité dans le noyau. Le
flux total a la bobine est égal a :
la reluctance dépend du courant I parce que la perméabilité du matériau n’est pas linéaire.
Par contre, on peut approximer la valeur de l’inductance en supposant que la relation B(H)
est linéaire. 104
Inductance
• Inductance bobinée sur un circuit magnétique réel
Soit une inductance bobinée sur un noyau magnétique ayant une courbe d’hysteresis.
105
Inductance
Pour enlever (ou réduire) cette non-linéarite, on a joute un entrefer.
106
Inductance
On peux réduire cette expression si on suppose que A
Habituellement,
Et de même,
• Inductance de fuite
On a suppose que tout le flux pro duit par la bobine demeure dans le noyau.
En réalité, une petite partie du flux s’échappe du noyau, qu’on nomme le flux
de fuite (Φf). Donc l’inductance est :
La dimension du fil de cuivre dépend de la valeur maximale du courant qui va circuler dans
le fil.
108
Energie magnétique
De façon similaire a l’énergie électrique, on p eut démontrer que l’énergie magnétique
est donnée par :
Dans certains cas, il est plus facile de calculer l’inductance en utilisant l’équation de
l’énergie. Si on a un volume bien défini sur lequel faire une intégrale, il est plus
simple d’utiliser l’équation; sinon, on utilise plutôt l’approche avec le flux.
109
Partie V : Transformateur
monophasé
110
Transformateur parfait
• Principe du transformateur
Un transformateur est un convertisseur statique (il ne comporte aucune partie
mobile) permettant de transformer une tension sinusoïdale à une autre tension
sinusoïdale de valeur efficace différente (et de même fréquence)
Il est constitué d'un circuit magnétique comportant deux bobinages.
Le primaire comporte N1 spires , il est alimenté par une tension sinusoïdale, il en résulte un
flux sinusoïdal dans le circuit magnétique. Ce flux induit à son tour la création d'une force
électromotrice sinusoïdale e1 au secondaire (enroulement comportant N2 spires). Cette
f.e.m. permet d'alimenter une charge branchée aux bornes du secondaire ; ce dernier se
comporte comme un générateur.
Récepteur au primaire
Générateur au secondaire
111
Transformateur parfait
Le circuit magnétique d'un transformateur parfait est sans fuites et sans pertes
énergétiques. Il est constitué avec un matériau ferromagnétique de perméabilité
infinie et les bobinages sont sans résistance
(2)
De (2) et (3) :
m = N2 / N1 le rapport de transformation du transformateur
112
Transformateur parfait
les valeurs efficaces :
et
et
Un transformateur parfait permet de modifier les valeurs efficaces de la tension et du courant
en conservant la puissance
Deux symboles couramment rencontrés pour représenter un transformateur parfait
d’où d'après et
on obtient : avec
114
Le transformateur réel
• Schéma équivalent du transformateur réel
• Prendre en compte les pertes fer et les flux de fuite au niveau des enroulements..
• Les résistances d'enroulement ne sont pas négligeables
D’ou
on a alors : avec
Au secondaire :
(convention générateur)
Dans le cas d'un flux forcé, c'est à dire quasiment indépendant de la charge du
transformateur. On peut considérer que le flux est le même quelle que soit la charge, y
compris s'il est à vide.
C'est ce courant magnétisant ic10, qui est à l'origine des pertes fer.
Si on remplace ce résultat dans la première expression de la loi
d'Hopkinson, on obtient :
soit
117
Le transformateur réel
Si on considère l'équation ( 6 ) et le fait que u2' / u' 1= - m on peut construire le cœur
d'un schéma équivalent du transformateur réel avec un transformateur parfait de
rapport de transformation
119
Schémas simplifiés du transformateur réel
on obtient :
Tel que :
120
Schémas simplifiés du transformateur réel
avec :
121
Schémas simplifiés du transformateur réel
• Schéma simplifié dans le cadre de l'approximation de Kapp.
En considérant I10 << I1 on peut remplacer la bobine fictive magnétisante modélisée
par R0 et L0 par un circuit ouvert sans conséquence sur l'intensité I
le schéma simplifié suivant
122
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel.
Un transformateur est conçu pour fonctionner de façon optimale à une tension nominale
et un courant nominal donnés, ces valeurs sont inscrites sur sa plaque d'identification.
• Essai à vide
Cet essai s'effectue sous tension nominale, le secondaire étant en circuit ouvert.
123
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
Il n'y a pas de puissance consommée au secondaire ( i2 = 0 ⇒ P = 0)
La puissance mesurée par le wattmètre correspond aux pertes joules au primaire et aux
pertes fer :
à vide I10 est très faible (le courant magnétisant est de l'ordre du dixième du courant
nominal), on peut donc négliger les pertes joule par rapport aux pertes fer :
D’ou
L'essai en court – circuit est réalisé avec le secondaire branché en court – circuit, au
courant nominal et sous tension réduite (cet essai s'effectue sans appareil de mesure
au secondaire).
Dans cet essai également la puissance active fournie au secondaire est nulle ( u2 = 0 ⇒
P = 0 ), la puissance active mesurée au primaire correspond donc aux pertes fer et aux
pertes joules au primaire et au secondaire :
125
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
U1cc étant faible, on peut généralement négliger les pertes fer :
126
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
• Essai en charge - Chute de tension en charge
127
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
La tension au secondaire du transformateur parfait du modèle (-m.u1 ) correspond à la
tension à vide mesurée sous la même tension primaire nominale ( U20)
soit
le diagramme de Fresnel suivant :
qui conduit à
L'essai en charge étant effectué aux conditions nominales il est possible de calculer le
rendement du transformateur :
128
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
L'essai en charge étant effectué aux conditions nominales il est possible de calculer le
rendement du transformateur :
avec
129