Cours Electrotechnique

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République Islamique de Mauritanie

Ecole supérieur Polytechnique

Spécialité : Génie Electrique

ELECTROTECHNIQUE GÉNÉRALE

Docteur: Bekheira TABBACHE


Ecole Militaire Polytechnique, Alger-Algerie

2013-2014 1
Plan du cours

Partie I: Introduction Générale


Partie II : Calcul de puissance
• Définitions
• Puissances en régime monophasé
• Réseau de distribution électrique
• Systèmes triphasés équilibrés
• Couplage des systèmes triphasés
• Puissance dans les systèmes triphasés

Partie III : Electromagnétisme


• La loi de Biot et Savart ou le théorème d'Ampère
• L'expression de la force de Laplace (ou de Lorentz)
• La loi de l'induction de Faraday et de Lenz.

2
Plan du cours

Partie IV: Circuits magnétiques


• Circuits magnétiques en courant continu
• Matériaux ferromagnétiques
• Bobine à noyau de fer alimentée par une tension sinusoïdale
Partie V : Transformateurs
• Transformateur parfait
• Transformateur réel
• Schémas simplifiés du transformateur réel
• Détermination des éléments du schéma électrique équivalent du
transformateur réel

3
Partie I: Introduction Générale

4
Introduction Générale

L'électrotechnique est l'étude des applications techniques de l'électricité,

la discipline qui étudie : la production, le transport, le traitement, la transformation


et l'utilisation de l'énergie électrique.

Dans l’électrotechnique:

• Très fortes puissances: de plusieurs mégawatts ( MW ) à quelques milliers de


MW, principalement lors de la production et du transport de l'énergie
électrique ( une tranche de centrale nucléaire a une puissance de 1300 MW ) ;

• Faibles puissances: de l'ordre du kW ou du W, pour le chauffage,


l'électroménager, etc ;

• Très faibles puissances: de quelques µW pour les micro moteurs de montres à


quartz, à quelques nW dans la motorisation de certaines techniques
d'exploration médicale.

5
Introduction Générale

Champ d'application de l'électrotechnique :

• La production et du transport de l'énergie électrique ( Siemens, Alstom, General


Electric, etc. ),

• Les équipements électriques ( Leroy Sommer, Schneider Electric, etc. ),

• Les transports utilisant des moteurs électriques ( Alstom, etc. ),

• L’électronique de puissance ( ST Microelectronics, Semikron, etc. ),

• Domaines plus inattendus comme l'aérospatial.

L'électrotechnique est liée étroitement à l'électronique et à l'automatique auxquelles


elle a fréquemment recours, en particulier pour la commande des moteurs.

6
Moteurs électriques et l’électronique de puissance

•Production et transport d'énergie (énergie renouvelable)


• Chaine de production

etc….

•Transport

7
Partie II : Calcul de puissance

8
Définitions

• Tension sinusoïdale

• Valeur moyenne d'une grandeur périodique

( pour un signal sinusoïdal < u > = 0 )

• Valeur efficace d'une grandeur périodique

( rms : root mean square)

Pour une tension sinusoïdale on trouve :


ou

La valeur efficace est celle indiquée par les voltmètres et les ampèremètres 9
Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel)
Pour une tension sinusoïdale

est le vecteur de Fresnel associé.

Pour une tension et un courant

est le déphasage entre les


deux vecteurs

10
Notation complexe
Les grandeurs sinusoïdales sont représentées par les composantes dans le plan complexe

• Addition/soustraction

L'addition ( ou la soustraction ) de deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation,


est une grandeurs sinusoïdale de même pulsation.

+ =
11
Notation complexe
Une solution par construction graphique en utilisant les propriétés d'addition (ou de
soustraction) vectorielle.

• Dérivation / Intégration

La dérivation ou l'intégration d'une grandeur sinusoïdale donne une grandeur sinusoïdale


de nature différente mais de même pulsation.

Graphiquement :
Dériver : multiplier le module de la grandeur considérée par et à la déphaser en avant de
Intégrer: revient à diviser son module par et à la déphaser en arrière de 12
Puissances en régime monophasé
Si la puissance est positive alors le système reçoit de l'énergie,
Si la puissance est négative alors il cède de l'énergie.

• Puissance instantanée

• Puissance active (puissance moyenne).

La puissance active est la valeur moyenne de la puissance instantanée ;

C'est l'énergie effectivement récupérable par la charge ( sous forme de travail


mécanique, de chaleur, etc. ).
Le cas d'un courant et d'une tension sinusoïdales

13
Puissances en régime monophasé

avec 2.cos a .cos b = cos( a+ b ) + cos( a – b )


la puissance active en régime sinusoïdal monophasé

produit scalaire des vecteurs associés à la tension et à l’intensité

• Puissance apparente ( volt-ampère – VA )

• Facteur de puissance
( sans unité )
En régime sinusoïdal

• Puissance réactive en régime sinusoïdal

En régime sinusoïdal ( volt-ampère réactifs – VAR )

Lors des résolutions d'exercices :

• Rendement est le rapport entre l la puissance utile et la puissance absorbé η = Pu/P


14
Puissances en régime monophasé
• Interprétation physique
La puissance réactive traduit les échanges d'énergie, à valeur moyenne nulle entre
une source et une inductance ou une capacité. Ainsi si on considère une source de
tension sinusoïdale alimentant une charge purement inductive via une ligne, la
puissance active consommée par la charge est nulle.

En effet dans l'inductance la tension est en avance de par rapport au courant

• Périodiquement, l'inductance stocke une certaine énergie magnétique fournie par la


source puis la restitue ; cet échange d'énergie se fait via la ligne électrique. 15
Puissances en régime monophasé

• C'est la puissance apparente qui permet de dimensionner la ligne, cette dernière est
parcourue par l'énergie électrique échangée et est le siège de pertes par effet Joule.

Les installations industrielles sont en général inductives (à cause des enroulements des
moteurs), de plus les compteurs électriques mesurent et permettent de facturer la
puissance active consommée par un abonné. Ainsi si le facteur de puissance d'un
abonné est faible les pertes joule dans le réseau électrique sont élevées par rapport à la
puissance active qui lui est facturée.

• Le producteur d’ énergie impose-t-il une valeur minimale du facteur de puissance ( un


cos minimal ), sous peine de pénalités financières, aux utilisateurs.

Le facteur de puissance k, définit en quelque sorte un taux d'activité "utile" de la ligne. Pour
relever le facteur de puissance d'une charge inductive il suffit de placer en parallèle de la
charge des condensateurs en batterie, cette technique est illustrée figure suivante ( la
tension U étant imposée par le réseau elle n'est pas modifiée ) :

16
Puissances en régime monophasé

La capacité ajoutée ne consomme pas de puissance active. 17


Puissances en régime monophasé

• Théorème de Boucherot

Dans un réseau, à fréquence constante, il y a conservation de la puissance active d'une


part et de la puissance réactive d'autre part.
L’association de k dipôles, qu'ils soient placés en série, en parallèle ou en toute
combinaison série-parallèle possible,

• Puissance complexe.

18
Puissances en régime monophasé-résumé

• Puissance active

La puissance active ne dépend que des valeurs efficaces de l'intensité et de la tension et du


déphasage existant entre ces deux grandeurs.

a) Résistance: φ=0 cos φ= 1 P= U.I =R.I² = U2/R

une résistance reçoit de la puissance active.

b) Inductance pure : l'intensité est en retard de 90° sur la tension,


φ=90° cos φ=0 P = 0 W.

une inductance pure ne consomme pas de puissance active

c) Condensateur : l'intensité est en avance de 90° sur la tension,

φ= - 90° cos φ=0 P=0W

un condensateur ne consomme pas de puissance active.


19
Puissances en régime monophasé-ré²sumé

• Puissance réactive

La puissance réactive est nécessaire à l'excitation magnétique ( la magnétisation) des


récepteurs (Bobines, moteurs, transformateurs, ...)
a) Résistance φ=0 sin φ= 0 Q = 0 Var

une résistance ne reçoit pas de la puissance ( énergie) réactive.

b) Inductance pure φ=90° sin φ=1 Q= u²/Lw= Lw I²

une inductance pure reçoit de la puissance réactive.

c) Condensateur φ= - 90° sin φ=-1 Q= -u² C w= -I²/C w

un condensateur absorbe une puissance réactive négative

20
Réseau de distribution électrique
Pourquoi La production et le transport de l'énergie électrique se font sous forme
triphasée, en régime sinusoïdal?
Considérons le transport d'une puissance P à la distance d respectivement en monophasé
et en triphasé.

• Pertes Joule dans la ligne monophasé • Pertes Joule dans la ligne triphasée
avec avec
avec avec

R la résistance d'une ligne de longueur d 21


résistivité [Ω.m]
Réseau de distribution électrique
Pour fournir une même puissance P à un utilisateur une ligne triphasée subit moitié
moins de pertes par effet Joule qu'une ligne monophasée ( de même section)

Un deuxième critère de choix concerne le volume de cuivre utilisé pour réaliser les lignes
à pertes égales

En monophasé

En triphasé

d’où
( en considérant pertes -tri = pertes-mono )

Le choix d'une ligne triphasée permet donc également une économie de cuivre.

Ces deux avantages expliquent le choix des lignes triphasées pour la distribution
d'énergie

22
Réseau de distribution électrique

• Réseau de transport et d'interconnexion


Transport longue distance de l'électricité, il est constitué de lignes très haute tension
( THT ) à 400 et 225 kV

• Réseau de répartition
Distances moyennes ( quelques dizaines de kilomètres ) et constitué de lignes haute
tension ( HT ) à 90 et 45 kV
• Réseau de distribution
Il comporte des lignes moyenne tension ( MT ) à 20 kV, auxquelles peuvent être relié
directement les utilisateurs industriels, et des lignes basse tension ( BT ) pour la
distribution au particulier en monophasé à 220 V entre phase et neutre et parfois en
triphasé à quatre fils ( réseau 220 / 380 V )

23
Réseau de distribution électrique

• La conversion de tensions sinusoïdales étant relativement facile à mettre en œuvre au


moyen de transformateurs.
• La conversion de tensions continus requiert l'utilisation de composants d'électronique de
puissance et est plus difficile et coûteuse à réaliser

• La qualité de la lumière émise par les lampes n'est acceptable qu'à partir d'une quarantaine
de Hertz,
• Le réseau électrique opère à une fréquence de 50 Hz en Afrique , Europe et en Asie,
tandis que l'Amérique du nord à choisi une fréquence de 60 Hz.

• L'énergie électrique ne se stocke pas. A chaque instant l'énergie produite doit


être égale à celle utilisée par les consommateurs,

• Les centrales productrices d'électricité sont elles interconnectées par des lignes THT pour
faciliter la gestion de la production.

24
Systèmes triphasés équilibrés
La distribution d'énergie par le réseau électrique se fait sur trois phases et un neutre,
Les schémas suivants représentent le réseau de distribution et la représentation de Fresnel
associée aux trois tensions simples entre phase et neutre

• Les trois tensions simple • La représentation graphique associée

La somme de trois grandeurs sinusoïdales formant un système équilibré est nulle


25
Systèmes triphasés équilibrés
• Tensions simples
Les tensions prisent entre phase et neutre, c'est à dire par rapport à un point commun

• Tensions composées
La plupart du temps les réseaux triphasés sont sans neutre (ou bien leur neutre n'est
pas accessible) ; la mesure de la tension efficace est impossible à effectuer.
Les tensions entre les phases,

les vecteurs de Fresnel associés aux tensions composées

26
Systèmes triphasés équilibrés

avec

Pour un même indice k

Si le réseau est équilibré, le système formé par les trois tensions composées choisies
est équilibré

Le tracé des tensions composées est donné ci-dessous :

27
Couplage des systèmes triphasés
Dans cette partie on considère que les générateurs et récepteurs sont en régime
équilibré
• Couplage étoile – étoile

Les trois générateurs de tension sont montés en étoile avec un point commun N
Trois impédances de charge identiques ( Z ) montées en étoile autour du point commun N'

En régime équilibré le courant dans le neutre est nul ( i1 + i2 + i 3= 0 )

28
Couplage des systèmes triphasés
L'étude d'une seule phase est en effet suffisante, le comportement des deux autres
étant identique à ou
Si N et N' étant au même potentiel

Ce qui conduit à un schéma monophasé équivalent extrêmement simple en posant

V = Z.I ( cette relation s'applique aux trois phases aux déphasages près )

29
Couplage des systèmes triphasés
• Couplage étoile – triangle

• les générateurs sont montées en étoile


• les impédances de charge en triangle

L'utilisation d'une charge en triangle ne permet pas l'existence d'un neutre.

Le courant traversant l'impédance

On a vu

30
Couplage des systèmes triphasés
A partir de la traduction vectorielle de la loi des nœuds

Schéma équivalent monophasé

la charge en triangle: une charge équivalente en étoile d'impédances Z/3.


31
Couplage des systèmes triphasés

• Couplage triangle – étoile


Les tensions composées associées à une source en triangle peuvent être exprimées
par des tensions simples repérées par rapport à un point neutre fictif N, telles que .

schéma équivalent monophasé

32
Couplage des systèmes triphasés
• Couplage triangle – triangle

A partir du mode de couplage triangle – triangle on se ramène au couplage


triangle – étoile en utilisant la transformation de Kennelly ( la charge triangulaire
est remplacée par une charge en étoile équivalente d'impédances Z /3 ).

schéma équivalent monophasé suivant

• Conclusion

L'étude d'un réseau triphasé équilibré et symétrique en régime sinusoïdal


s'effectue grâce au schéma équivalent monophasé. Ce dernier ne doit
comporter que des tensions simples, des courants de ligne et des
impédances ramenées en étoile
33
Puissance dans les systèmes triphasés
• Puissance instantanée et puissance active

En régime triphasé équilibré sinusoïdal

d’où :

L'expression de la puissance active

34
Puissance dans les systèmes triphasés
En régime triphasé sinusoïdal équilibré la puissance instantanée est constante et égale
à la puissance active.

C'est là l'un des grands intérêts du régime triphasé qui permet la réalisation de
machines tournantes sans à coup de puissance (couple moteur constant)

La puissance active en fonction de la valeur efficace des tensions composées :

• Puissance réactive

La puissance réactive globale est la somme des puissances réactives par phase
Les expressions en régime sinusoïdal équilibré

35
Puissance dans les systèmes triphasés

• Puissance apparente

En régime sinusoïdal

• Mesures de puissances en triphasé


Le Wattmètre mesure la puissance active

• Mesure de la puissance active consommée par une charge triphasée.

En régime sinusoïdal équilibré, la puissance active consommée par la charge


peut être mesurée avec trois wattmètres.

36
Puissance dans les systèmes triphasés

Ce montage est valable que la charge soit montée en étoile ou en triangle ; en


l'absence de neutre il est constitué un neutre fictif.

d’où :

cette méthode de mesure est valide même dans le cas des régimes déséquilibrés. Il
existe des techniques plus "réfléchies", telle que la méthode des deux wattmètres par
exemple, pour mesurer les puissances actives et réactives. 37
Partie II: Electromagnétisme

38
Introduction
Les équations de Maxwell : toute l'électricité est là !

Lois fondamentales en électrotechnique

• La loi de Biot et Savart ou le théorème d'Ampère (champ magnétique)

• L'expression de la force de Laplace (ou de Lorentz) (Force)

• La loi de l'induction de Faraday et de Lenz.


39
Création de champs magnétiques par des aimants
permanents
Les aimants permanents attirent toutes les substances ferreuses (limaille, clous, etc) par
leurs extrémités, appelées pôles d'aimantation : pôles nord et sud

• Deux pôles de même nom se repoussent,


• Deux pôles de nom contraire s'attirent.
• Il est impossible d'isoler un pôle d'aimant en le brisant. 40
Création de champs magnétiques par des aimants
permanents
Les aimants créent un champ magnétique, représenté par un vecteur B dont la
direction et le sens en un point donné, sont définis comme suit :

• Direction : celle de l'axe d'une aiguille aimantée, (boussole) placée au point considéré

• Sens : sens Sud – Nord de cette même aiguille.

L'unité de champ magnétique est le Tesla (T).


41
Création de champs magnétiques par des aimants
• Lignes de champ
permanents
les lignes de champ sont orientées du pôle nord vers le pôle sud à l'extérieur de la
matière aimantée.
Il est à noter que sur la Terre, les lignes de champ sortent de ce que l'on nomme le
pôle Sud géographique et que ce pôle correspond donc à un pôle nord magnétique.

• Tube de champ
Dans l'espace, un faisceau de lignes de champ s'appuyant sur deux contours (C1 ) et
(C2) forme un tube de champ.

42
Création de champs magnétiques par des courants
électriques
L'existence d'une excitation magnétique H en un point donné de l'espace peut être due à la
présence de matière aimantée ou bien à la circulation de courants électriques.
• Formule de Biot et Savart
Hans Christian Oersted (1777-1851) découvre en 1819 qu'une aiguille aimantée est déviée à
angle droit vers un courant électrique et établit ainsi la relation entre l'électricité et le
magnétisme.
Jean Baptiste Biot et Félix Savart effectuent une étude quantitative des interactions entre
aimants et courants au cours de l'année 1820, ce qui conduira à la loi de Biot et Savart.
la circulation d’un courant engendre l'apparition d'une excitation magnétique en tout
point de l'espace. En un point M, situé à une distance r d'un élément de courant de
longueur dl du circuit
le vecteur excitation magnétique est défini par l'expression vectorielle

43
Création de champs magnétiques par des courants
électriques
α désigne l'angle entre l'élément de courant et la droite joignant cet élément au point M.
H s’exprime en A/m

• Règle de l'observateur d'Ampère donnant le sens de H (Observateur de Laplace)

• l'observateur regarde le point M et tend le bras gauche


• le courant lui rentre par les pieds et lui sorte par la tête .
• le vecteur excitation magnétique est dirigé dans le
sens du bras gauche

44
Champ créé par un segment de fil électrique
On oriente les angles θ1 et θ 2 par le sens du courant I . Dans le cas de la figure ci-
dessus, θ 1 est négatif et θ 2 est positif.

Soit un élément de longueur dl, celui-ci crée en M un champ élémentaire :

en posant

Le vecteur dB sera perpendiculaire au plan formé par dl et M et orienté dans le cas ci-
contre vers l'arrière. 45
Champ créé par un segment de fil électrique
Tous les vecteurs dB créés par tous les éléments dl en lesquels on peut décomposer le
segment P'Q' seront colinéaires et de même sens.
Le module B du champ résultant sera donc :

D’autre part

En reportant dans dB, il vient :

En intégrant sur le segment, il vient :

Donc :

Si le fil possède une longueur infinie :

46
Champ magnétique sur l'axe d'une spire
Soit un élément de longueur dl de la spire centré en P.

En M, cet élément crée un champ


élémentaire dB perpendiculaire à
PM, orienté comme sur la figure
ci-dessus, de module :

Or

quel que soit l'élément dl et r = constante. Par raison de symétrie, le champ résultant B
sera porté par l'axe x' O x.
La composante utile de dB sera donc :

47
Champ magnétique sur l'axe d'une spire

Pour tous les éléments dl, b est le même. Donc :

L'intégration de dB' sur toute la spire donne le module du champ résultant B.

Donc :

ou en fonction de x :

48
Théorème d'Ampère

L'équation de Maxwell

se simplifie dans le domaine de l'électrotechnique où l'on peut négliger le courant de


déplacement D .cette équation devient :

Une intégration de cette relation conduit à la relation suivante, qui constitue le théorème
d'Ampère :

La circulation du vecteur excitation magnétique H le long d'une ligne d'induction Г


fermée entourant un circuit C parcouru par un courant i est égale au produit du
courant i par le nombre de fois que cette ligne Г traverse le circuit C.
Ou encore : la circulation du vecteur excitation magnétique le long d'un contour
fermé est égal à la somme algébrique des intensités électriques traversant une
surface quelconque supportée par ce contour. 49
Théorème d'Ampère
Il est également à remarquer que le nombre de fois que la ligne Г traverse le circuit C est
égal au nombre de fois que le circuit C entoure la ligne Г. Dans les cas pratiques, il s'agira
du nombre de spires du circuit C.
La quantité qui intervient au second membre s'appelle la "force magnétomotrice" du
circuit :
f.m.m. = ni

une f.m.m. se mesure en "ampère-tour", symbole At, ou plus simplement en ampère A.


Considérons la Figure et cherchons à appliquer le théorème d'Ampère au contour Г. La
question qui se pose immédiatement est la détermination du signe des intensités i1, i2,
et i3.

50
Théorème d'Ampère

La normale positive à une surface : la normale obtenue par la règle du tire bouchon de
Maxwell : on tourne le tire bouchon suivant le sens positif défini sur Г, il s'enfonce dans le
sens de la normale positive. Le signe d'une intensité est positif si l'intensité est dans le
sens de la normale positive, négatifs sinon.

Ainsi, l'application du théorème d'Ampère à la courbe Г de la Figure 8 donne :

L'application du théorème d'Ampère à la courbe Δ, qui n'entoure aucun courant donne :

51
Excitation magnétique créée par un fil de longueur infini
Considérons un fil électrique de longueur infinie perpendiculaire au plan de cette
feuille de papier. Les lignes de champ sont des cercles centrés sur le fil. Il est ainsi
facile de déterminer la valeur de H sur une ligne d'induction de rayon a.

Le vecteur H possède un module constant sur la ligne d'induction de la Figure. En


effet, la formule de Biot et Savart

si r est constant, alors H reste constant en module. 52


Excitation magnétique créée par un fil de longueur infini

On a donc, en prenant comme courbe Г une ligne d'induction :

La direction et le sens de H sont donné par Biot et Savart

53
Excitation magnétique créée dans un solénoïde torique
l'application de la relation de Biot et Savart serait longue et fastidieuse.

Le théorème d'Ampère donne immédiatement la solution si on choisit comme


ligne d'induction Г. la ligne moyenne du tore (en supposant le matériau
homogène et isotrope,
54
Excitation magnétique créée dans un circuit magnétique
de transformateur

(avec l longueur de la ligne d'induction moyenne)

Si le noyau est homogène, H est la même partout,

55
Force exercée par une induction magnétique sur un courant

Un champ magnétique B exerce une force sur toute charge animée d'une vitesse par rapport à
ce champ. Etant donné qu'un courant électrique est une circulation de charges électriques
(électrons se déplaçant), un champ magnétique exerce une force sur un élément de courant dl.

En électrotechnique, nous supposerons négligeable le champ électrique E et nous ne


tiendrons pas compte de la contribution qE présente dans l'expression de la force de
Lorentz donnant la force créé par un champ magnétique sur une charge en mouvement
relatif par rapport à ce champ :

(avec v : vitesse des charges)

Dans l'expression de la force de Lorentz, en considérant la circulation d'un courant


électrique i pendant le temps dt, on peut remplacer

la charge électrique dq par idt ( dq = idt )

et la vitesse par
56
Force exercée par une induction magnétique sur un courant

La force élémentaire dF exercée sur l'élément dl par un champ B uniforme vaut donc :

On obtient ainsi l'expression de la force de Laplace :

Si le fil est rectiligne, de longueur l et que le champ B est perpendiculaire au fil, le


module de la force a pour valeur :

Le sens de la force de Laplace est tel que pour


un observateur installé dans le sens du
courant et regardant dans le sens de
l'induction, la force est dirigée vers sa gauche.

57
Force de Laplace
Force exercée par une induction magnétique sur un courant

Une autre règle très utile pour la détermination de la direction et du sens de la force
de Laplace est la règle dite "des trois doigts de la main droite" où le pouce , l'index et
le majeure sont placés de manière à former un trièdre rectangle.

58
Forces exercées entre deux courants rectilignes parallèles
Considérons deux fils rectilignes situés à une distance a l'un de l'autre, parcourus par
des courants i1 et i2 ayant les sens indiqués.

Force de Laplace entre deux courants

Le courant i1 crée une excitation magnétique H1 en tout point de l'espace et en


particulier au voisinage d'un élément dl du courant i2.

59
Forces exercées entre deux courants rectilignes parallèles
L'excitation magnétique créée par un fil de longueur infini :

cette excitation magnétiqueH1, correspond une induction B1 qui vaut, en désignant par
m la perméabilité magnétique du milieu dans lequel sont les fils :

Ce champ exerce sur l'élément dl parcouru par le courant i2 une force dirigée dans le
sens indiqué dans la figure.

La force d'interaction par unité de longueur vaut :


Cette force est attractive si les courants sont de même sens et répulsive si les courants sont
de sens opposés. L'existence de cette force montre que les deux fils peuvent réaliser une
conversion d'énergie électromécanique si on les laisse libre de se mouvoir. 60
Flux magnétique

Le flux magnétique est une quantité importante qui intervient constamment dans l'étude
des machines électriques.
Le flux magnétique ɸ à travers une surface quelconque S est défini par la formule :

F est exprimé en Weber.

α est l'angle entre la normale et le champ B


n est la normale (unitaire) à la surface dS

Son orientation est liée au sens positif choisi sur la courbe sur laquelle s'appuie la surface
comme le montre.

Définissons arbitrairement un sens positif de parcours du contour Γ sur laquelle s'appuie


la surface.
La règle du tire bouchon de Maxwell permet de définir une normale positive à la
surface (le tirebouchon que l'on tourne dans le sens positif choisi progresse selon la
normale positive).
61
Flux magnétique

Définition de la normale positive à une surface

Flux magnétique 62
Flux magnétique

Lorsque le champ B est uniforme (il est identique en tout point d'un volume) et qu'il
traverse une surface plane S, alors :

Si la surface est perpendiculaire aux lignes de champ (α = 0), l'expression


devient :

La quatrième équation de Maxwell :

indique que le flux du vecteur champ magnétique à travers une surface fermée
est nul. En électrotechnique, les lignes de champ magnétique à travers une
surface fermée est nul B n'émanent pas de sources ponctuelles

63
Différence de potentiel électrique induite dans un circuit
par une variation de flux magnétique
Tout circuit électrique traversé par un flux magnétique peut être le siège d'une d.d.p. à
ses bornes si ce flux varie en fonction du temps. Cette d.d.p. s'appelle une f.é.m.
induite.
• Lois de Faraday et de Lenz
Sous sa forme générale, la loi de Faraday donne la valeur du champ électrique E induit
par une variation du champ magnétique B

Dans le domaine de l'électrotechnique où on considère des circuits filiforme


bobinés, l'expression ci- dessus peut se simplifier :

– dans la formule pour rappeler que la f.é.m. induite s'oppose à la cause qui lui donne
naissance. Cette opposition est précisée par la loi de Lenz :
la f.é.m. aux bornes d'un circuit comportant n spires (bobinées en série) est égal n fois la
dérivée par rapport au temps du flux (du champ B) qui le traverse chaque spire du circuit
(on considère que chaque spire est traversée par un même flux, celui-ci ne varie pas en
64
fonction des spires).
Différence de potentiel électrique induite dans un circuit
par une variation de flux magnétique
Si le flux est indépendant du temps, il n'apparaît aucune f.é.m. aux bornes du circuit.
On met quelque fois un signe – dans la formule pour rappeler que la f.é.m. induite
s'oppose à la cause qui lui donne naissance.

la loi de Lenz : La f.é.m. induite tend à créer un courant induit


dont le sens est tel qu'il s'oppose au flux qui l'a fait naître.

Les deux lois précédentes sont très générales et sont valables quelle que soit la forme
du circuit et la façon dont le flux varie :

• Lorsque les variations de flux sont dues à un mouvement (ou à une déformation du
circuit, il s'agit d'un flux "coupé" par le circuit et la f.é.m. s'appelle "f.é.m. de vitesse".
C'est le cas pour la f.é.m. qui apparaît aux bornes d'un fil rigide que l'on déplace dans
une induction uniforme.

• Lorsque les variations de flux sont dues à une variation de l'induction (c'est-à-dire du
courant qui crée cette induction), il s'agit d'un flux "embrassé" et la f.é.m. correspondante
est appelée "f.é.m. de transformation".
65
f.é.m. de "vitesse" produite par une variation de flux "coupé"
Considérons un fil de longueur l se déplaçant à la vitesse v dans une induction constante B .

F.é.m. de vitesse

Pendant le déplacement élémentaire dx, le fil "coupe" un flux élémentaire :

66
f.é.m. de "vitesse" produite par une variation de flux "coupé"
Il apparaîtra donc à ses bornes une f.é.m. de valeur :

Lorsque et l ont des directions quelconques, cette relation se généralise en un


produit mixte :

En désignant par a l'angle entre v (direction du déplacement) et l (direction du fil) et par


θl'angle entre B et une perpendiculaire au plan défini par v et l, le module de la f.é.m.
vaut :

que le fil se déplace avec une vitesse v perpendiculaire à sa direction l (soit α = 90° et
sin α = 1), on a :

67
f.é.m. de "vitesse" produite par une variation de flux "coupé"
On peut alors introduire la composante normale de l'induction, c'est-à-dire la composante
de B sur une perpendiculaire au plan de v et de l

La polarité de e est telle que le courant induit s'oppose à la cause qui le produit.
Interprétation : On peut considérer que c'est le flux coupé qui produit e. Pour s'opposer
au flux, i doit produire un flux (du à un champ induit ) antagoniste au flux du champ B

Sens du courant induit, opposition au flux inducteur


68
f.é.m. de "vitesse" produite par une variation de flux "coupé"

Champ inducteur le champ magnétique extérieur qui préexiste et qui baigne le fil en
mouvement.

Champ induit le champ magnétique créé par le courant induit du à

le circuit électrique soit fermé afin que la f.é.m. induite e puisse créer un courant
non nul.

69
F.é.m. de "transformation" produite par une variation du flux
"embrassé"
Une f.é.m. peut être créée aux bornes d'un circuit en faisant varier le flux qui le
traverse par un moyen extérieur.
Considérons le circuit de la Figure, un noyau ferromagnétique sur lequel on a bobiné :
1. un circuit n°1 comportant n1 spires parcouru par un courant i alternatif créé
par la source de tension alternative u,
2. un circuit n°2 comportant n 2 spires en circuit ouvert.

Le flux alternatif Φ dû à la circulation de i, traverse les deux circuits (on admet qu'il n'y a
pas de fuite).
70
F.é.m. de "transformation" produite par une variation du flux
"embrassé"

Il apparaît donc aux bornes du circuit n°2 une f.é.m. "de transformation" :

La f.é.m. aux bornes du premier circuit vaut :

71
F.é.m. d'auto-induction

Tout circuit électrique parcouru par un courant crée une f.é.m. d'auto-induction qui
s'oppose à la source d'alimentation. Cet effet est beaucoup plus grand s'il s'agit d'une
bobine (effet multiplié par le nombre de spires) et si les spires sont bobinées sur un
noyau en fer qui concentre mieux le flux que l'air.

La circulation du courant i crée dans le noyau une excitation magnétique

laquelle correspond le champ magnétique

72
F.é.m. d'auto-induction
Chaque spire du circuit, de surface S, est traversée par le flux du champ B :

Si le courant i est variable (alternatif par exemple), le flux l'est aussi et il apparaît donc
aux bornes du circuit une f.é.m. e :

Le facteur de proportionnalité s'appelle inductance propre de la bobine

l'inductance s'exprime en Henry (H).

73
F.é.m. d'auto-induction
La f.é.m. s'exprime alors sous la forme :

Cette f.é.m. d'auto-induction s'oppose à la f.é.m. u qui alimente la bobine;

elle a donc les polarités représentées à la Figure et tend à faire circuler le courant
induit i' opposé à i .

Si on néglige la résistance de la bobine, la loi des mailles s'écrit, à chaque


instant :

74
Partie IV: Circuits magnétiques

75
Définitions

Champ magnétique est la grandeur vectorielle notée H créée dans le vide par toute
charge électrique en mouvement ou par un aimant permanent.

Champ magnétique s'exprime en ampère par mètre ( A.m-1)

L'équation de Maxwell – Ampère vérifiée par H

l'expression du théorème d'Ampère

76
Induction magnétique

Dans un milieu magnétique soumis à une excitation magnétique on peut définir un


vecteur B (exprimé en tesla, T).
Champ et induction magnétiques sont liées par la relation

la perméabilité magnétique du milieu ( H.m-1).

Dans le vide

avec la perméabilité magnétique du vide

Dans un milieu magnétique l'excitation magnétique induit une polarisation magnétique J


dont les effets s'ajoutent à ceux de H pour créer l'induction magnétique B telle que

77
Circuits magnétiques en courant continu
Un circuit magnétique est dit parfait s'il canalise la totalité des lignes d'induction le
parcourant sans qu'il y ait de fuites.

• Tore sans entrefer


Soit un tore sans entrefer constitué par un matériau magnétique parfait et enlacé
par une bobine comportant N spires et parcourue par un courant continu I

L'application du théorème d'Ampère le long d'une ligne de champ ( orientée dans le sens
du flux créé par la bobine ) donne

L longueur moyenne des lignes de champ 78


Circuits magnétiques en courant continu
ξ = NI la force magnétomotrice ( f.m.m. ), elle exprime le pouvoir qu'a la bobine à
créer un flux dans le tore. On établit souvent une analogie avec la force
électromotrice d'un générateur.

La réluctance du circuit magnétique le rapport de la force magnétomotrice sur le


flux de B dans le tore :

s : section du tore

d'après

La reluctance La reluctance est exprimée


en At/Wb.

• La réluctance caractérise l'opposition du circuit magnétique au passage du flux.


• Plus la réluctance d'un circuit magnétique est élevée, plus il est nécessaire
d'appliquer une force magnétomotrice élevée pour obtenir un flux donné.
• L'analogie avec la résistance d'un circuit
électrique. 79
Circuits magnétiques en courant continu
• Loi d'Hopkinson
généralise l'expression de la force magnétomotrice créée dans un circuit
magnétique par plusieurs bobines :

Loi d'Hopkinson

Le signe des termes en NI dépendent de l'orientation des flux créés.

• Tore avec entrefer

Les circuits magnétiques utilisés pour la fabrication de moteurs comportent


nécessairement des entrefers pour permettre la rotation de leurs parties mobiles.

80
Circuits magnétiques en courant continu
La longueur e de l'entrefer étant suffisamment petite devant L, la longueur moyenne
des lignes de champ, pour considérer qu'il n'y a pas de fuite du flux.

L'excitation magnétique dans le tore


Dans l'entrefer ( le vide )

L'application du théorème d'Ampère donne

L'expression de la réluctance :
La réluctance d'un tore avec entrefer est plus importante que celle d'un tore sans
entrefer ; pour obtenir la même induction magnétique il faut fournir un courant
plus élevé

les réluctances en séries s'ajoutent ; de même les réluctances en parallèle ajoutent


leurs inverses.
81
Circuits magnétiques en courant continu
La reluctance est une quantité qui caractérise la "résistance" du circuit magnétique
au passage du flux. C’est un peu comme la loi d’Ohm pour des circuits magnétiques.
Donc, comme équivalence aux circuits électriques :

• Reluctance en série
La reluctance en série se comporte de la même façon que des résistances en série.

• Reluctance en parallèle

La reluctance en parallèle se comporte de la même façon que des résistances en parallèle.

82
Circuits magnétiques en courant continu
On suppose que le champ magnétique est droit dans l’entrefer, ce qui n’est pas le cas en
réalité. Ceci augmente la largeur effective de l’entrefer ( A entrefer> A ).
On nomme aussi ce phénomène l’effet de frange .

Par contre, la longueur de l’entrefer est habituellement plus petite que 5% de la


longueur du circuit magnétique, et on peut utiliser la simplification.

Si on veut augmenter la précision des calculs, l’équation empirique suivante donne


de bons résultats :

ou a et b sont les dimensions du noyau et le est la longueur de l’entrefer 83


Matériaux magnétiques
Un matériau magnétique est un matériau de haute perméabilité magnétique (µr>>). Le
rôle est de canaliser efficacement les lignes de champ magnétique. Ceci permet de
réduire les fuites.
• Caractéristique B(H) d’un matériau magnétique

Pour la plupart des matériaux, la


Pour un matériau magnétique, la relation B(H) est perméabilité n’est pas constante, et la
relation B(H) est non-linéaire.

Bmax= 1.5T (fer)


84
B max= 0.3T (ferrite)
Matériaux magnétiques

La caractéristique de magnétisation d’un matériau magnétique donne une courbe e du


type hystérésis,

85
Classification des matériaux ferromagnétiques
• Matériaux ferromagnétiques doux

• l’aimantation croît rapidement avec le champ appliqué


B
• Br plutôt élevée
• HC plutôt faible, démagnétisation aisée
• Surface du cycle d’hystérésis faible

Exemple : fer, certains aciers de fer et nickel, des ferrites


• Matériaux ferromagnétiques durs
• l’aimantation croît lentement avec le champ appliqué
• Br plutôt faible
• HC plutôt élevé démagnétisation difficile : application
aux aimants permanents
• Surface du cycle d’hystérésis grande pertes magnétiques
(proportionnelles à l’aire du cycle) assez importantes

Exemple : magnétite , alliage Al NiCo , aciers spéciaux 86


Applications technologiques
• Produire et canaliser le champ

• Applications technologiques

• Échange d’énergie entre deux enroulements électriques : transformateur

• Force portante : électroaimants (contacteurs, relais, vibreurs, levage)

• Sustentation : train à sustentation magnétique

• Mouvement : rotation dans la machine à courant continu ou dans les appareils


de mesure à cadre mobile

•Champ tournant : machine asynchrone, machine synchrone, moteur pas à pas


87
Matériaux ferromagnétiques
• Un matériau ferromagnétique est un corps cristallin susceptible d'être aimanté en
présence d'une excitation magnétique ; il reste aimanté quand l'excitation magnétique
disparaît.

• Matériaux ferromagnétiques: le fer, le cobalt, le nickel et les ferrites

Les ferromagnétiques sont caractérisés par une perméabilité relative élevée, jusqu'à
106 pour certains alliages.

• La perméabilité des ferromagnétiques n'est pas constante, elle dépend de l'excitation


magnétique appliquée. Ils sont caractérisés par des phénomènes d'hystérésis, de
rémanence et de coercitivité.

• Le ferromagnétisme disparaît au dessus d'une température critique TC, caractéristique


du matériau (la température de Curie).

88
Matériaux ferromagnétiques
• Courbe de première aimantation – B(H).
Un matériau ferromagnétique n'ayant jamais été aimanté est tel que B=0 et H=0.

Si on le soumet à une excitation magnétique croissante on obtient la courbe B(H)


de première aimantation portée sur la figure suivante :
Lorsque H devient très grand il apparaît un phénomène de saturation, B ne varie presque
plus ; le ferromagnétique est saturé. La perméabilité d'un matériau ferromagnétique réel
( H = µB ) n'est pas constante.
• Cycle d’Hystérésis
Lorsque le ferromagnétique possède déjà une aimantation la courbe B(H) décrit un
cycle d'hystérésis.

89
Matériaux ferromagnétiques

• Le cycle d'hystérésis est caractérisé par un dédoublement de la caractéristique et un


sens de parcours indiqué par des flèches.

• B dépend de H mais également de l'aimantation antérieure (les matériaux


ferromagnétiques sont doués de mémoire).

• Phénomène de rémanence: lorsque l'excitation magnétique disparaît ( H = 0 ) il


subsiste une induction magnétique rémanente B.

• Phénomène de rémanence des ferromagnétiques est utilisé pour la réalisation des


aimants permanents.

• Pour des valeurs élevées de H le ferromagnétique sature

• Il est possible d'annuler l'induction rémanente d'un ferromagnétique en le soumettant à


une excitation magnétique entraînant une aimantation opposée : c'est l'excitation
coercitive Hc.

90
Bobine à noyau de fer alimentée par une tension sinusoïdale

On considère une bobine de N spires alimentée par une tension ,


enlacée autour d'un tore ferromagnétique ( bobine à noyau de fer ) :

• Formule de Boucherot
La loi d'ohm généralisée appliquée à la bobine en convention récepteur donne :

u + e = ri
r la résistance de la bobine
e la force électromotrice induite.

on néglige la chute de tension ri


91
Bobine à noyau de fer alimentée par une tension sinusoïdale

(d’après u = -e et e = -Nd  /dt)

d’où

Le flux dans le circuit magnétique est sinusoïdal et en quadrature arrière par rapport à
la tension.
la formule de Boucherot.

92
Bobine à noyau de fer alimentée par une tension sinusoïdale
• Courant absorbé

Si le flux et l'induction magnétique ( = bs) sont sinusoïdaux ce n'est pas le cas de


l'excitation magnétique et donc du courant absorbé par la bobine (hL = Ni) du fait de la
forme en hystérésis de la courbe b(h). Ils sont cependant périodiques de même
période.

La figure précédente illustre le tracé de h


(et donc de i) point par point à partir de la
courbe sinusoïdale de b et du cycle
d'hystérésis.
93
Bobine à noyau de fer alimentée par une tension sinusoïdale

• Courant sinusoïdal équivalent – Bobine équivalente


Le courant absorbé par la bobine à noyau de fer bien que périodique n'est pas sinusoïdal
il ne peut donc pas être représenté par un vecteur de Fresnel ou un nombre complexe.

Le courant équivalent a la même valeur efficace que le courant réel et est déphasé en
arrière de la tension u d'un angle ψ tel que la puissance qu'il transporte corresponde
aux pertes fer :

les schémas équivalents série ou parallèle de la bobine donnés ci-dessous :


tel que

R et L ne sont pas des constantes, elles dépendent de la


tension efficace U et de la fréquence ; et que les
schémas équivalents proposés ne sont valides qu'en ce
qui concerne la puissance active (les pertes fer).
94
Courants de Foucault

• le courant créé par le déplacement ou le changement du champ magnétique (courant


d'induction) dans une masse métallique.

•la f.é.m. induite dans un tel matériau créé des courants de Foucault circulant sur des plans
perpendiculaires aux lignes de champ.

• Ces courants produisent, par effet Joule, un dégagement de chaleur au sein même du
circuit magnétique.

• Dans le domaine des circuits magnétiques des machines électriques, cet effet Joule n'est
pas du tout souhaité, il est nuisible au rendement des machines.

• Dans les machines électriques, le circuit magnétique est "feuilleté" en utilisant des tôles
minces (0,23 à 0,35 mm) recouvertes d'isolant électrique (revêtement très mince, 2 à 5
mm, de silicate de magnésie par exemple).

95
Courants de Foucault

L’inducteur

Barreau de fer plein soumis à un champ


magnétique variable. courants induits (Lenz)

La f.é.m. induite est donc diminuée et,


Barreau constitué de tôles empilées, le flux par conséquent, les courants de Foucault.
96
dans chaque tôle est réduit
Les pertes dans le circuit magnétique
• Pertes fer
Les pertes dans le circuit magnétique, également appelées « pertes fer », dépendent de
la fréquence et de la tension d'alimentation. Ces pertes ont deux origines physiques :

• les pertes par courants de Foucault. L'induction crée des courants au sein du noyau de fer,
qui échauffe ce dernier par effet joule. Elles sont minimisées par l'utilisation de tôles
magnétiques vernies. Elles sont proportionnelles à la fréquence au carré ;

• les pertes par hystérésis, le changement de direction permanent du flux oblige le fer à se
réorienter lui aussi en permanence, cela ne se fait pas sans frottement ce qui crée ces
pertes. Elles sont minimisées par l'utilisation d'un matériau ferromagnétique doux. En effet,
elles sont proportionnelles à l'aire du cycle d'hystérésis. Ces pertes sont de plus
proportionnelles à la fréquence.

Les courbes des fabricants de tôles magnétiques donnent, pour des fréquences
déterminées, les pertes globales pour différentes valeurs de l'induction.
97
Matériaux ferromagnétiques
• Pertes fer
• Les matériaux ferromagnétiques décrivant un cycle d'hystérésis sont le sièges de
pertes énergétiques appelées pertes fer.

• Elles sont liées au parcours du cycle et à l'apparition de courants de Foucault dans


le corps ferromagnétique

la puissance des pertes fer :

V volume du corps ferromagnétique considéré,


A air du cycle d'hystérésis, et T la période de parcours du cycle.

• Afin de limiter les pertes on privilégie les matériaux ayant des cycles étroits.

• Les pertes fer étant proportionnelles à la fréquence on limite l'utilisation des dispositifs
magnétiques aux faibles fréquences (elles sont également proportionnelles à la tension).

• on réduit les pertes liées aux courants de Foucault en utilisant des matériaux
magnétiques feuilletés afin de limiter la taille des boucles de courant.
98
Les pertes dans le circuit magnétique
• Les pertes « cuivre »

Les pertes par effet Joule dans les enroulements sont appelées également « pertes
cuivre », elles dépendent de la résistance de ces enroulements et de l'intensité du
courant qui les traverse : elles sont proportionnelles au carré de l'intensité.

PJ =∑ Ri I2i

avec Ri la résistance de l'enroulement i et Ii l'intensité du courant qui le traverse.

Des pertes par courant de Foucault existent également dans les bobines. Elles sont dues au
champ de fuite. Toutefois, elles sont en général faibles et ne sont prises en compte que
dans des modèles très détaillés.

99
L'effet de peau
• L’effet de peau est un phénomène d’origine électromagnétique qui apparaît en régime
variable, la densité de courant dans la section d’un conducteur n’est pas uniforme. Elle
décroît de la surface vers le centre.
• Pour 50 Hz le courant volumique est quasiment uniforme.
• Pour 1 MHz le courant ne circule qu'à la périphérie des fils, la résistance augmente
considérablement.
les boucles de courant engendrées
par la f.é.m. induite seront orientées
de manière à s'opposer au flux
inducteur.

ce courant induit s'ajoute au


courant inducteur au voisinage
L'intensité du courant électrique de la surface du conducteur et
est donc plus élevée près de la se retranche en profondeur.
surface que dans le conducteur. 100
Inductance

Soit deux contours C1et C2 qui délimitent deux surfaces S1 et S2

Deux surfaces couplées magnétiquement.

Si un courant I traverse la surface S1 (au travers du contour C1 ), un champ magnétique


B1 sera crée. Une partie du  flux du   B 1 traversera la surface S2.

On appelle ce  flux mutuel Φ12

101
Inductance
 
A partir de la loi de Biot-Savart, on sait que B1est directement proportionnel  a I1; le  flux
mutuel Φ 12 est donc Proportionnel  a I1. La constante de proportionnalité qui relie le flux
mutuel Φ 12 au courant I 1 est l’inductance mutuelle :

ou L12 est l’inductance mutuelle entre les contours C1et C2.


L’unité de l’inductance est le Henry [H].

Si C2 a N2 tours, le  flux total est :

ce qui donne :

ou

Cette dernière définition de l’inductance s’applique seulement pour des milieux linéaires.
Une partie du flux pro duit par I1retourne  a C1(et pas dans C2), créant ainsi l’inductance
propre :

102
Inductance

• Calcul de l’inductance propre

1. Choisir le système de coordonnées approprie.


2. Assumer un courant I traversant le conducteur.
3. Trouver B  a partir de I :

ou par la loi de Biot-Savart :

4. Trouver le  flux correspondant  a chaque tour :

5. Trouver le  flux total :

6. Calculer l’inductance :

103
Inductance

• Inductance d’une bobine

On considère une bobine de N tours dans laquelle circule un courant I . La bobine se trouve
dans un milieu magnétiquement linéaire (comme l’air). Le  flux magnétique pro duit par la
bobine est Φ. L’inductance de la bobine est dénie par :

Dans le cas d’une inductance  a air (ou le milieu magnétique est de l’air), la valeur de
l’inductance est fonction du nombre de tours et de la perméabilité du milieu. Elle est
aussi indépendante de la fréquence et du courant. Par contre, la reluctance est difficile
 a calculer parce que le  flux suit un parcours pas bien définit.
Dans le cas d’une bobine sur un matériau magnétique, le  flux est tr es concentre dans le
matériau magnétique. Le  flux crée par la bobine circule donc en totalité dans le noyau. Le
 flux total  a la bobine est égal  a :

la reluctance dépend du courant I parce que la perméabilité du matériau n’est pas linéaire.
Par contre, on peut approximer la valeur de l’inductance en supposant que la relation B(H)
est linéaire. 104
Inductance
• Inductance bobinée sur un circuit magnétique réel
Soit une inductance bobinée sur un noyau magnétique ayant une courbe d’hysteresis.

On sait que B = µ H, ou µ est une fonction du courant (µ = f (i)).

L’inductance de ce circuit est :

ou A est la surface du noyau et lm est la longueur moyenne du parcours. Dans ce cas,


l’inductance est non-lineaire, puisqu’elle dépend du courant. La tension dans la bobine
serait :

105
Inductance
Pour enlever (ou réduire) cette non-linéarite, on a joute un entrefer.

Selon les équations précédentes, l’inductance sera constante si la reluctance


est constante. Pour le circuit avec entrefer, la reluctance est :

Ou le est la longueur de l’entrefer. La perméabilité µ est la composante non- linéaire. On


considère que l’inductance est linéaire si

106
Inductance
On peux réduire cette expression si on suppose que A

Habituellement,

Alors la reluctance est :

Donc l’inductance est :

Et de même,
• Inductance de fuite
On a suppose que tout le  flux pro duit par la bobine demeure dans le noyau.
En réalité, une petite partie du flux s’échappe du noyau, qu’on nomme le  flux
de fuite (Φf). Donc l’inductance est :

Lm est l’inductance magnétisante, et Lf est l’inductance de fuite 107


Inductance
• Dimensionnement d’une bobine monophasé

Le dimensionnement de la bobine implique plusieurs facteurs :

• Un choix judicieux de la configuration du circuit magnétique, du matériau


ferromagnétique et de la valeur de l’induction magnétique.
•Calcul des dimensions du circuit magnétique incluant les entrefers.

•Calcul de la grandeur du fil et de son calibre.

•Calcul du nombre de spires ( N ).

Il faut également considérer certaines contraintes :

• Les pertes et l’échauffement.


• Le volume, le poids, les dimensions.
• Le prix.

La dimension du fil de cuivre dépend de la valeur maximale du courant qui va circuler dans
le fil.
108
Energie magnétique
De façon similaire  a l’énergie électrique, on p eut démontrer que l’énergie magnétique
est donnée par :

De la théorie des circuits, on sait aussi que :

En utilisant ces deux équations, on p eut calculer l’inductance :

Dans certains cas, il est plus facile de calculer l’inductance en utilisant l’équation de
l’énergie. Si on a un volume bien défini sur lequel faire une intégrale, il est plus
simple d’utiliser l’équation; sinon, on utilise plutôt l’approche avec le flux.
109
Partie V : Transformateur
monophasé

110
Transformateur parfait
• Principe du transformateur
Un transformateur est un convertisseur statique (il ne comporte aucune partie
mobile) permettant de transformer une tension sinusoïdale à une autre tension
sinusoïdale de valeur efficace différente (et de même fréquence)
Il est constitué d'un circuit magnétique comportant deux bobinages.
Le primaire comporte N1 spires , il est alimenté par une tension sinusoïdale, il en résulte un
flux sinusoïdal dans le circuit magnétique. Ce flux induit à son tour la création d'une force
électromotrice sinusoïdale e1 au secondaire (enroulement comportant N2 spires). Cette
f.e.m. permet d'alimenter une charge branchée aux bornes du secondaire ; ce dernier se
comporte comme un générateur.

Récepteur au primaire
Générateur au secondaire

111
Transformateur parfait
Le circuit magnétique d'un transformateur parfait est sans fuites et sans pertes
énergétiques. Il est constitué avec un matériau ferromagnétique de perméabilité
infinie et les bobinages sont sans résistance

les équations vérifiées par le transformateur parfait :

La loi d'Hopkinson donne :

Au primaire (convention récepteur) : (1) avec

(2)

Au secondaire (convention générateur) : avec


(3)
D'après (1) :

De (2) et (3) :
m = N2 / N1 le rapport de transformation du transformateur
112
Transformateur parfait
les valeurs efficaces :
et

Pour m > 1 ( m < 1) : transformateur élévateur ( abaisseur ) de tension


Les tensions ( et les courants ) au primaire et au secondaire sont en opposition de phase.

et
Un transformateur parfait permet de modifier les valeurs efficaces de la tension et du courant
en conservant la puissance
Deux symboles couramment rencontrés pour représenter un transformateur parfait

les points portés sur les bobinages


indiquent la borne d'entrée du courant représenté avec le rapport de transformation
pour obtenir des flux orientés dans le
113
même sens
Transformateur parfait
• Impédance ramenée au primaire – Adaptation d'impédance.
Si on considère un transformateur parfait dont le secondaire est chargé par une
impédance complexe

d’où d'après et

on obtient : avec

est l'impédance ramenée au primaire.


le générateur alimentant le primaire du transformateur était directement relié à
une charge d'impédance
Cette propriété des transformateurs est parfois utilisée pour réaliser l'adaptation
d'impédance en puissance d'un générateur avec une charge désadaptée.

114
Le transformateur réel
• Schéma équivalent du transformateur réel

• Prendre en compte les pertes fer et les flux de fuite au niveau des enroulements..
• Les résistances d'enroulement ne sont pas négligeables

Au primaire : (convention récepteur)


avec

ϕ1 étant le flux total traversant les N1 spires de l'enroulement primaire


115
Le transformateur réel

ϕ1 c le flux traversant le circuit magnétique et commun aux deux enroulements


ϕf1 le flux de fuite on a

D’ou

avec L'inductance de fuite du primaire

on a alors : avec

Au secondaire :
(convention générateur)

avec étant le flux total traversant les N2 spires de l'enroulement


secondaire

avec i l’inductance de fuite du secondaire


116
Le transformateur réel
D’où
avec

La loi d'Hopkinson donne:

Au fonctionnement nominal du transformateur la chute de tension au primaire due


à r1 et l1 est faible devant u1 (hypothèse de Kapp) on a donc :

Dans le cas d'un flux forcé, c'est à dire quasiment indépendant de la charge du
transformateur. On peut considérer que le flux est le même quelle que soit la charge, y
compris s'il est à vide.

à vide D’ou courant magnétisant

C'est ce courant magnétisant ic10, qui est à l'origine des pertes fer.
Si on remplace ce résultat dans la première expression de la loi
d'Hopkinson, on obtient :

soit
117
Le transformateur réel
Si on considère l'équation ( 6 ) et le fait que u2' / u' 1= - m on peut construire le cœur
d'un schéma équivalent du transformateur réel avec un transformateur parfait de
rapport de transformation

Les équation ( 4 ) et ( 5 ) permettant de compléter le schéma avec les résistance


d'enroulement et les inductances de fuite ; et le courant de magnétisation étant
absorbé par le schéma équivalent de la bobine à noyau de fer permettant de modéliser
les pertes fer du circuit magnétique.
le schéma équivalent du transformateur réel :

Cependant c'est un schéma compliqué à manipuler, en particulier on a du mal à


déterminer l1 et I2 . D'où l'intérêt de disposer de schémas simplifiés. 118
Schémas simplifiés du transformateur réel
• 1 er schéma simplifié
Le courant magnétisant est généralement faible devant i1 et la chute de tension dans
r1 et l1 négligeable. On considère que l'on peut déplacer R0 et L0 devant r1 et l1 sans
modifier significativement le modèle précédent

• Impédances ramenée au secondaire


A partir des équations du schéma précédent

119
Schémas simplifiés du transformateur réel
on obtient :

On divise par N1 et on exploite le fait que i1' =-m.i2

schéma simplifié avec les impédances ramenées au secondaire

Tel que :

120
Schémas simplifiés du transformateur réel

•Impédances ramenée au primaire

De façon similaire on obtient un schéma simplifié avec les impédances ramenées au


primaire :

avec :

121
Schémas simplifiés du transformateur réel
• Schéma simplifié dans le cadre de l'approximation de Kapp.
En considérant I10 << I1 on peut remplacer la bobine fictive magnétisante modélisée
par R0 et L0 par un circuit ouvert sans conséquence sur l'intensité I
le schéma simplifié suivant

En considérant les impédances ramenée au secondaire.


On obtient un schéma similaire en ramenant les impédances au primaire.

122
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel.
Un transformateur est conçu pour fonctionner de façon optimale à une tension nominale
et un courant nominal donnés, ces valeurs sont inscrites sur sa plaque d'identification.
• Essai à vide
Cet essai s'effectue sous tension nominale, le secondaire étant en circuit ouvert.

Cet essai permet de déterminer le rapport de transformation du transformateur

123
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
Il n'y a pas de puissance consommée au secondaire ( i2 = 0 ⇒ P = 0)
La puissance mesurée par le wattmètre correspond aux pertes joules au primaire et aux
pertes fer :

à vide I10 est très faible (le courant magnétisant est de l'ordre du dixième du courant
nominal), on peut donc négliger les pertes joule par rapport aux pertes fer :

L'essai à vide permet de mesurer les pertes fer.


Dans le cadre de l'approximation choisie la puissance active est consommée dans R0:

La puissance réactive au sens de Kapp

D’ou

Cet essai permet également de déterminer le courant magnétisant. 124


Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
• Essai en court - circuit

L'essai en court – circuit est réalisé avec le secondaire branché en court – circuit, au
courant nominal et sous tension réduite (cet essai s'effectue sans appareil de mesure
au secondaire).

Dans cet essai également la puissance active fournie au secondaire est nulle ( u2 = 0 ⇒
P = 0 ), la puissance active mesurée au primaire correspond donc aux pertes fer et aux
pertes joules au primaire et au secondaire :

125
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
U1cc étant faible, on peut généralement négliger les pertes fer :

L’essai en CC permet de mesurer les pertes joules.

les impédances ramenées au secondaire, on a :

(I1cc courant mesuré au primaire)

le module de l'impédance totale ramenée au secondaire on a :

126
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
• Essai en charge - Chute de tension en charge

On choisi l'impédance de charge, Zc, telle que le transformateur fonctionne aux


conditions nominales de tension et de courant.
On défini la chute de tension dU2 comme la différence des tensions secondaires à
vide et en charge :

le modèle du transformateur réel avec les impédances ramenées au secondaire:

127
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
La tension au secondaire du transformateur parfait du modèle (-m.u1 ) correspond à la
tension à vide mesurée sous la même tension primaire nominale ( U20)

soit
le diagramme de Fresnel suivant :

qui conduit à

L'essai en charge étant effectué aux conditions nominales il est possible de calculer le
rendement du transformateur :
128
Détermination des éléments du schéma électrique équivalent
du transformateur réel
L'essai en charge étant effectué aux conditions nominales il est possible de calculer le
rendement du transformateur :

avec

P1 puissance active mesurée au primaire,


P10 puissance active mesurée au primaire lors de l'essai à vide (pertes fer),
P1cc puissance active mesurée au primaire lors de l'essai en CC (pertes joules).

129

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