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Présentation Intermédiation Assurance

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Université Hassan 1er

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Settat

Master Universitaire en Finance-Banque-Assurance

Intermédiation en assurances

Enseignant: Pr. Saif Eddine ARBAOUI


Plan de cours
Titre premier: Exercice de la profession d’intermédiaire
1. Conditions d’exercice
2. Interdictions et incompatibilités
3. Missions et attributions
4. Retrait d’agrément
5. Sanctions

Titre deux: Devoirs et obligations


1. Obligations vis-à-vis de l’ACAPS
2. Obligations vis-à-vis des assurés
3. Obligations vis-à-vis des assureurs
Titre premier: Exercice de la
profession d’intermédiaire
1. Conditions d’exercice
Conditions d’exercice
La présentation des opérations d’assurances est régie par:
 Le livre IV de la loi n° 17-99 portant code des assurances;
 L’arrêté du ministre des finances et de la privatisation n° 2241-04 du 14 kaada 1425
(27 décembre 2004) relatif à la présentation des opérations d’assurances, tel qu’il a
été modifié;
 Le livre IV de la circulaire du Président de l’ACAPS n°01/AS/19 du 2 janvier 2019
prise pour l’application de certains dispositions de la loi n° 17-99 portant code des
assurances.
La qualité d’intermédiaire
 Un intermédiaire d'assurances est une personne agréée par l'Autorité, en qualité d'agent
d'assurances ou en qualité de société de courtage.
 Les intermédiaires d'assurances sont rémunérés à la commission.

 L’identification de la qualité d’intermédiaire d’assurance doit être apparente et clairement


affichée par la mention :
Intermédiaire d'assurances régi par la loi n° 17-99 portant code des assurances Agrément
N° du
 Cette mention doit figurer sur tout titres, prospectus, affiches, circulaires, plaques, imprimés
et tous documents destinés à être distribués au public ou publiés par l'intermédiaire
d'assurances. Ces documents qui ne doivent comporter aucune affirmation ou insertion
susceptible d'induire en erreur sur la nature du contrôle exercé par l'Autorité, ni sur la
véritable nature de l'activité de l'intermédiaire d'assurances ou de l'importance réelle de ses
engagements.
L’agrément
Les opérations d'assurances sont présentées au public par :
 Les entreprises d’assurances et de réassurance : Bureaux directs ;
 Les intermédiaires d'assurances (Agents et courtiers) ;
 Barid Al-Maghrib et les banques agréées (assurances de personnes, Assistance et
assurance-crédit. ;
 Les associations de microcrédit. (Assurances de personnes et aux assurances contre
l'incendie et le vol, contractées par leurs clients.) ;
 À titre exceptionnel, d’autres organisme s peuvent être autorisées par l'Autorité à
présenter au public des opérations d’assurances.
L’agrément
Les opérations d'assurances sont présentées au public par :
 Les entreprises d’assurances et de réassurance : Bureaux directs ;
 Les intermédiaires d'assurances (Agents et courtiers) ;
 Barid Al-Maghrib et les banques agréées (assurances de personnes, Assistance et
assurance-crédit. ;
 Les associations de microcrédit. (Assurances de personnes et aux assurances contre
l'incendie et le vol, contractées par leurs clients.) ;
 À titre exceptionnel, d’autres organisme s peuvent être autorisées par l'Autorité à
présenter au public des opérations d’assurances,
Les entreprises d'assistance peuvent faire présenter leurs opérations par les
entreprises d'assurances et les agents d'assurances
L’agrément

 Les entreprises et les intermédiaires d'assurances peuvent autoriser des personnes

physiques dénommées " démarcheurs" à présenter pour leur compte et sous leur
responsabilité, les opérations d'assurances.

 Un démarcheur est la personne ayant pour mission de se rendre au domicile ou à la

résidence de personnes ou sur leurs lieux de travail ou dans les lieux publics en vue
de conseiller la souscription d'un contrat d'assurance ou d'exposer oralement ou par
écrit à un prospect les conditions de garantie d'un contrat d'assurance. Le
démarcheur n'a pas la qualité d'intermédiaire d'assurance.
L’agrément
Est passible d’un emprisonnement de trois (3) mois à deux (2) ans et d’une amende de
deux mille cinq cents (2.500) à dix mille (10.000) dirhams ou de l'une de ces deux
peines seulement quiconque:
 présente de mauvaise foi en vue de leur souscription ou fait souscrire des contrats
pour le compte d'une entreprise d'assurances et de réassurance non agréée pour la
catégorie d'opérations dans laquelle rentrent ces contrats;
 exerce la profession d’intermédiaire d’assurances sans être agréé.
 Les entreprises visées à l'article 158* ci-dessus et les intermédiaires d'assurances qui
utilisent les services de personnes non agréées pour présenter les opérations
d'assurances sont passibles des mêmes peines.
(Article 327 du CA)
*L’article 158 du CA renvoie aux EAR Takaful
Les conditions d’obtention de
l’agrément
L'agrément d'un intermédiaire d'assurances est accordé par l’ACAPS. Il est subordonné aux
conditions suivantes :
 Pour les personnes physiques :
 Être de nationalité marocaine ;
 Être titulaire d'une licence ou d'un diplôme équivalent ;
 Avoir accompli un stage de formation ou justifier d'une expérience professionnelle de deux
années continues dans le domaine des assurances ;
 Avoir réussi à l'examen professionnel.

 Pour les personnes morales :


 être régies par le droit marocain et avoir leur siège au Maroc ;
 avoir cinquante pour cent au moins du capital détenu par des personnes physiques de
nationalité marocaine ou des personnes morales de droit marocain.
Les conditions d’obtention de
l’agrément
L'agent d'assurances est la personne habilitée par une entreprise d'assurances dont il
est mandataire en vertu d’un traité de nomination qui précise l'étendue et la nature
de ses attributions.
 Un agent d'assurances ne peut représenter que deux entreprises d'assurances ;
 Un agent d'assurances, personne physique, ne peut être :
 Un représentant responsable d'une autre agence d'assurances ou d'une
société de courtage ;
 Un dirigeant d'une entreprise d'assurances ;
 Un salarié d’une autre entreprise quel que soit le domaine de son activité

Lorsqu’un agent d’assurances entend exercer son activité dans le cadre d’une
société, celle-ci doit être constituée soit sous forme de société anonyme soit de
société à responsabilité limitée.
Règles spécifiques aux agents

 En cas de transfert d'un portefeuille de contrats d'assurance d'une entreprise

d'assurances à une autre, l'entreprise cessionnaire reprend à son compte les agences
relevant de l'entreprise cédante.

 En cas de refus de la reconduction d'un traité de nomination liant l'entreprise

d'assurances cédante et son agents, l'entreprise cessionnaire reste solidaire avec


celle-ci de tous les droits acquis par cet agent des commissions arriérées, et du
droit à une indemnité compensatrice.
Règles spécifiques aux agents

 Un agent d'assurances ne peut s'opposer à un transfert d'un portefeuille de contrats

de l’entreprise mandante à une autre. Dans ce cas, si l’agent titulaire refuse sa


nomination par l’entreprise cessionnaire, celle-ci doit désigner un représentant
responsable, personne physique, qui doit remplir les conditions requises.

 En cas de liquidation d'une entreprise d'assurances, les traités de nomination

prennent fin de plein droit et sans indemnité.


Règles spécifiques aux courtiers

 La profession de courtier doit être obligatoirement exercée dans le cadre d’une

personne morale, société anonyme ou SARL dont le représentant responsable est


une personne physique qui doit remplir les conditions requises d’une personne
physique pour l’obtention de l’agrément.

 Le courtier représente ses clients auprès des entreprises d'assurances pour le

placement des risques. Il peut également représenter les entreprises d’assurances


lorsqu’il est autorisé par celles-ci à encaisser les primes pour leurs comptes. Le
courtier peut être habilité, par mandat spécial, à régler des sinistres pour le
compte des entreprises d'assurances.
Règles spécifiques aux courtiers
Le représentant responsable d'une société de courtage ne peut être :
 Un représentant responsable d'une agence d'assurances ou d'une autre société de
courtage ;
 Un dirigeant d'une entreprise d'assurances ;
 Un salarié d’une autre entreprise quel que soit le domaine de son activité.
La gérance de l’intermédiaire

Les statuts de l’intermédiaire constitué sou forme de personne morale, doivent


obligatoirement prévoir que le représentant responsable doit être désigné parmi les
gérants ou les administrateurs dirigeants de la société.
L’assurance RC de l’intermédiaire

 L’intermédiaire doit souscrire une police d’assurance garantissant sa responsabilité civile

professionnelle contre les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile délictuelle


et/ou contractuelle pouvant lui incomber en raison des dommages causés aux tiers du fait de
son activité professionnelle telle qu'elle est définie par la loi, les règlements et les usages et
dans les limites de l'agrément qui lui accordé par l’Autorité.

 Le montant de la garantie doit être au moins égal à cinq cent mille dirhams pour l’agent et à

un million de dirhams pour les sociétés de courtage.

 À noter que cette assurance ne couvre pas les éventuelles activités annexes à
l’intermédiation en assurance.
2. Interdictions et
incompatibilités
Les incompatibilités

Un intermédiaire d'assurances ne peut cumuler sa profession avec celle


de représentant responsable d'une autre agence d'assurances ou d'une
autre société de courtage. Il ne peut également remplir les fonctions
de dirigeant d'une entreprise d'assurances ni exercer un emploi salarié
quel que soit le domaine d’activité.
Les interdictions
Sont interdits :
 l'usage de notes de couverture et attestations d'assurances au nom de
l'intermédiaire d'assurances ;
 l’encaissement d’un montant de prime supérieur à celui fixé par l’entreprise auprès
de laquelle le contrat est souscrit ;
 l’octroi aux assurés de toute ristourne de commission ou escompte sur prime sous
quelque forme que ce soit.
 La gestion des sinistres moyennant rémunération.
L’exercice illégal de l’assurance

Tout intermédiaire d'assurances qui, de mauvaise foi, couvre un risque sans avoir établi et
transmis la proposition d'assurance à une entreprise agréée pour pratiquer les opérations
d'assurances au Maroc, est passible par dérogation à l'article 540 du code pénal, d'un
emprisonnement de un (1) à cinq (5) ans et d'une amende égale à dix (10) fois le montant des
primes perçues frauduleusement, sans que son montant puisse être inférieur à cinq mille
(5.000) dirhams.

Le fait de disposer de matériels nécessaires à cet effet : faux imprimés, propositions, polices,
notes de couverture, attestations d'assurances ou d'appareils permettant de les confectionner,
constitue un commencement d'exécution non équivoque et est puni des mêmes peines.

(Article 328 du CA)


3. Missions et attributions
La convention de collaboration

 L’article 124 de la circulaire de l’Autorité n°01-AS-19 prescrit que les entreprises

d'assurances et les sociétés de courtage organisent leur collaboration en vertu des


conventions établies à cet effet, désignées « Conventions de Collaboration ».

 Certaines attributions ne peuvent être accordées à l’intermédiaire que sur mandat

spécial. C’est le cas de la société de courtage qui ne peut être autorisée à régler
des sinistres pour le compte des entreprises d'assurances que sur mandat spécial.
Ce mandat spécial doit être communiqué par l’entreprise à l'Autorité à sa
conclusion et à sa révocation.
La convention de collaboration
Ces Conventions de Collaboration et les traités de nomination comportent,
notamment :
 L’étendue et la nature des opérations effectuées par l’intermédiaire pour le compte
de l’entreprise d’assurances concernée ;
 Les droits et obligations des parties ;
 Les modalités et les délais de déclaration et de reversement des primes
d'assurances encaissées, le cas échéant ;
 Les modalités et les délais de déclaration des sinistres, leur gestion et leur
paiement, le cas échéant ;
 Les modalités et les délais d'échange des informations entre l'intermédiaire et
l'entreprise d'assurances ;
 Les autres conditions de mise en œuvre de la collaboration entre les parties.
L’encaissement des primes

 Un intermédiaire d’assurance peut être habilité par une entreprise à encaisser les

primes et/ou à régler les sinistres pour son compte. Cette habilitation doit être
expressément stipulée dans le traité de nomination ou dans la Convention de
Collaboration. Dans le cas contraire le défaut d’habilitation doit être expressément
mentionné.
Le versement des primes

 L’intermédiaire doit verser les primes d'assurances encaissées pour le compte des

entreprises d'assurances dans les délais réglementaires ou conventionnels.

 Une amende administrative variant de deux mille à vingt mille dirhams peut être

prononcée en cas de dépassement des délais prévus pour le versement aux


entreprises des primes encaissées pour leur compte.
4. Le retrait d’agrément
Le retrait définitif pour vice
administratif
L'agrément de l'intermédiaire d'assurances est retiré définitivement :
 Lorsqu’il ne remplit plus l'une des conditions nécessaires à l'octroi d'agrément ;

 Lorsque son traité de nomination a été dénoncé par l'entreprise d'assurances dont il
est le mandataire et après accord de l’Autorité ;
 Lorsqu’il renonce à son agrément ;

 Lorsqu’il n'a pas commencé son activité, dans un délai d'une année ou a cessé
pendant une année de présenter les opérations d'assurances pour lesquelles il a été
agréé, sauf incapacité physique à la suite d'une maladie ou d'un accident se
traduisant par une immobilisation pour une période supérieure à trois mois.
Les conditions préalables au retrait

 Toute cessation d'activité dépassant un mois doit être portée à la connaissance de

l'Autorité.

 L'agrément ne peut être retiré par l'Autorité qu'après que l'intéressé ait été mis en

demeure, par lettre recommandée, avec accusé de réception, de présenter ses


observations par écrit dans un délai de trente jours courant à compter de la date
d'envoi de ladite lettre.
5. Les sanctions
Le retrait d’agrément

 L’agrément est retiré en cas de condamnation pénale ou de radiation d’une

profession réglementée pour cause disciplinaire.


Les sanctions administratives (1/2)

1. Pénalité de retard:
 L’intermédiaire qui n’a pas produit les pièces et document requis par la
règlementation dans les délais impartis est passible d’une amende administrative de
cinq cents dirhams par jour de retard.
 Cette amende est décomptée à partir du trentième jour de la réception par
l'intermédiaire de la lettre recommandée de mise en demeure l’invitant à produire
le document en question.
 Lorsque la production est prescrite à des dates fixes, l'amende administrative de
retard est décomptée à partir de ces dates. C’est le cas notamment du compte
rendu qui doit être adressé avant le 30 avril de chaque année et des états
récapitulatif trimestriels.
Les sanctions administratives (2/2)
2. Sanctions disciplinaires:
Indépendamment des sanctions pénales qu'il peut encourir, l’intermédiaire qui n'observe pas les
prescriptions du code des assurance et des textes pris pour son application peut, selon la gravité de
l'irrégularité ou de l'infraction, faire l'objet de l'une des sanctions disciplinaires ci-après :
 L’avertissement ;

 Le blâme ;

 Le retrait d'agrément à titre temporaire ;

 Le retrait d'agrément définitif.

 La décision de la sanction doit être motivée.

 À l’exception du retrait d’agrément, les sanctions ci-dessus sont prises après avis de la commission de
discipline.
Le retrait d'agrément à titre temporaire ne peut être prononcé qu'en cas de poursuites pour délit ou crime
ayant entraîné la détention. Si l'intermédiaire bénéficie de la liberté provisoire, l'Autorité peut l'autoriser à
poursuivre son activité.
Les amendes administratives (1/2)
Une amende administrative variant de deux mille à vingt mille dirhams peut être prononcée
dans les cas suivants :
 Refus de communiquer les renseignements demandés par les agents de l'Autorité à l’occasion
d’un contrôle sur place ;
 Obstruction à l'exercice normal du contrôle des agents de l’Autorité ;

 Absence de personnes habilitées, si l’intermédiaire ne met pas à la disposition des


contrôleurs le personnel qualifié pour leur fournir les renseignements qu'ils jugent utiles ;
 Refus de remettre à l'entreprise d'assurances concernée les imprimés et les documents qui lui
ont été confiés par cette dernière dans le cadre de l'exercice de sa profession ;
 Dépassement des délais prévus pour le versement aux entreprises des primes encaissées pour
leur compte ;
 L’exercice par un agent d'assurances de la fonction de représentant responsable d'une agence
d'assurances ou d'une société de courtage ou de celle de dirigeant d'une entreprise
d'assurances ;
Les amendes administratives (2/2)
(suite) Une amende administrative variant de deux mille à vingt mille dirhams peut être
prononcée dans les cas suivants :
 L’exercice par le représentant responsable d’une société de courtage de la même fonction au
sein d'une agence d'assurances ou d'une autre société de courtage ou de celle de dirigeant
d'une entreprise d'assurances ;
 L’exercice d’un emploi salarié dans toute autre entreprise quel que soit le domaine de son
activité.
Les sanctions administratives ci-dessus ne peuvent être prononcées qu'après que l'intermédiaire
ait été mis en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception de présenter ses
observations par écrit dans un délai de trente jours courant à compter de la date d'envoi de
cette lettre.
L'Autorité peut ordonner à l'intermédiaire concerné, l'affichage ou l'insertion des décisions
prononçant le retrait d'agrément temporaire ou définitif dans deux journaux d’annonces
légales.
Les sanctions pénales (1/5)

Est passible d'un emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende de deux
mille cinq cents à dix mille dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement
quiconque :

 Présente de mauvaise foi en vue de leur souscription ou fait souscrire des contrats

pour le compte d'une entreprise d'assurances non agréée pour la catégorie


d'opérations dans laquelle rentrent ces contrats ;

 Exerce la profession d'intermédiaire d'assurances sans être agréé.


Les sanctions pénales (2/5)

Est passible d'un emprisonnement d’un an à cinq ans et d'une amende égale à dix fois
le montant des primes perçues frauduleusement, sans que son montant puisse être
inférieur à cinq mille dirhams, tout intermédiaire qui, de mauvaise foi, couvre un
risque sans avoir établi et transmis la proposition d'assurance à une entreprise agréée
pour pratiquer les opérations d'assurances au Maroc.
Les sanctions pénales (3/5)

 Est passible d'un emprisonnement d’un an à cinq ans et d'une amende égale à dix fois le montant des

primes perçues frauduleusement, sans que son montant puisse être inférieur à cinq mille dirhams, tout
intermédiaire qui, de mauvaise foi, couvre un risque sans avoir établi et transmis la proposition
d'assurance à une entreprise agréée pour pratiquer les opérations d'assurances au Maroc.

 Le fait de disposer de matériels nécessaires à cet effet : faux imprimés, propositions, polices, notes de

couverture, attestations d'assurances ou d'appareils permettant de les confectionner, constitue un


commencement d'exécution non équivoque et est puni des mêmes peines.

 La juridiction qui a prononcé les peines d'emprisonnement prévues ci-dessus, ordonne obligatoirement la

fermeture immédiate des locaux réputés ou non professionnels où le condamné exerçait ses activités et
la confiscation du matériel objet de l'infraction.
Les sanctions pénales (4/5)

 Est passible d'un emprisonnement d’un an à cinq ans et d'une amende égale à dix fois le montant des

primes perçues frauduleusement, sans que son montant puisse être inférieur à cinq mille dirhams, tout
intermédiaire qui, de mauvaise foi, couvre un risque sans avoir établi et transmis la proposition
d'assurance à une entreprise agréée pour pratiquer les opérations d'assurances au Maroc.

 Le fait de disposer de matériels nécessaires à cet effet : faux imprimés, propositions, polices, notes de

couverture, attestations d'assurances ou d'appareils permettant de les confectionner, constitue un


commencement d'exécution non équivoque et est puni des mêmes peines.

 La juridiction qui a prononcé les peines d'emprisonnement prévues ci-dessus, ordonne obligatoirement la

fermeture immédiate des locaux réputés ou non professionnels où le condamné exerçait ses activités et
la confiscation du matériel objet de l'infraction.
Les sanctions pénales (5/5)
 Les condamnations intervenues en première instance pour crimes ou délits peuvent entrainer le retrait
temporaire de l’agrément en attendant que la décision judiciaire devienne définitive.
 Il en est de même pour toute condamnation supérieure à trois mois d'emprisonnement pour les faits ci-
après :
 Crime ou pour délit prévu et réprimé par les articles 334 à 391 et 505 à 574 du code pénal ;
 Infraction à la législation des changes ;
 Liquidation judiciaire sans réhabilitation ;
 Liquidation judiciaire d’une entreprise qu’il dirigeait sans réhabilitation ;
 Banqueroute simple en tant que dirigeant, administrateur ou liquidateur d’une entreprise d’assurance ;
 Banqueroute frauduleuse en tant que dirigeant administrateur ou liquidateur d’une entreprise d’assurance ;
 Malversation en tant que liquidateur ;
 Placement de contrat s’assurance auprès d’une entreprise non agréée
 Exercice illégal de la profession d’intermédiaire d’assurance ;
 Exercice illégale de l’assurance ;
 Radiation d’une profession réglementée pour cause disciplinaire ;

 L’intermédiaire est restitué dans ses droits en cas d'acquittement.


Titre deux: Devoirs et
obligations
1. Obligations vis-à-vis de
l’ACAPS
1.1. Les règles de contrôle
Le contrôle sur place

 Le contrôle sur place est effectué par des agents de l'Autorité assermentés délégués à cet

effet par ladite autorité. Ces agents peuvent à tout moment, vérifier toutes les opérations
effectuées par l’intermédiaire. Celui-ci doit mettre à leur disposition le personnel qualifié
pour leur fournir les renseignements qu'ils jugent nécessaires pour l'exercice du contrôle.

 Les infractions relevées dans le cadre de ce contrôle doivent faire l'objet d'un procès-verbal

dressé par les agents précités et communiqué à l'intéressé pour lui permettre de fournir ses
explications dans les quinze jours qui suivent la transmission de ce procès-verbal.

 Au vu de ce procès-verbal et des explications fournies par l'intermédiaire, l'Autorité peut

prendre à son égard les mesures disciplinaires prévues par le code des assurances.
Le contrôle sur place

 L’intermédiaire qui refuse de communiquer les renseignements demandés par les

agents de l'Autorité ou qui fait preuve d’obstruction à l'exercice normal du contrôle


est passible d’une amende administrative variant de 2.000 à 20.000 dirhams.

 L’intermédiaire qui ne délègue pas les personnes qualifiées et habilitées à

communiquer ces renseignements dans un délai de 3 jours à compter de la


notification écrite qui lui est faite par les agents est passible de la même peine.
Le contrôle sur pièces (le compte
rendu)
L’intermédiaire doit communiquer à l’Autorité, via l’application « Web inter », avant
le 30 avril de chaque année, les états suivants :
 La liste du personnel ;
 La liste des démarcheurs ;
 Les grandes masses du bilan et du CPC ;
 La fiche anthropométrique ou le casier judiciaire datant de moins de 3 mois pour
 l’agent personne physique ou du représentant responsable ;
 L’attestation de la police « responsabilité civile professionnelle.
Le contrôle sur pièces (autres états)
L’intermédiaire doit communiquer également à l’Autorité dans les mêmes conditions:
1. L’état de production

2. L’état des règlements

3. L’état de souscription de l’assurance RC automobile pour la zone de tarification A


(provinces sahariennes)
Le contrôle sur pièces (l’état de
production)
 L’état de production est une récapitulation des affaires réalisées avec chaque compagnie d’assurance
(Primes totales et Commissions brutes). Il comprend les indications suivantes :
 Exercice ;
 Désignation de l’intermédiaire (Prénom et nom ou raison sociale) ;
 Qualité ;
 N° de l’agrément ;
 Compagnie d’assurance ;
 Incendie (y compris les contrats multirisques) :
 Accidents risques divers ;
 Dont: Assistance ; Maladie et accidents corporels ; Automobile ;
 Transport ;
 Vie capitalisation ;
 Crédit ;
 Caution ;
 Réassurance.
Le contrôle sur pièces (l’état des
règlements)
 L’état de règlement présente la situation financière de l’intermédiaire vis-à-vis des
compagnies d’assurance avec lesquelles il entretient une collaboration.
 Le montant obtenu, pour une compagnie donnée, par la somme (Col 1 - col 2 – col 3 + col 4),
devrait correspondre à la situation comptable de la compagnie telle qu’elle ressortirait de la
compatibilité de l’intermédiaire déduction faite du solde à l’ouverture de l’exercice :
 Exercice ;
 Désignation de l’intermédiaire (Prénom et nom ou raison sociale) ;
 Qualité ;
 N° de l’agrément ;
 Primes encaissées (taxes comprises) ;
 Versements à l'entreprise d'assurance ;
 Remboursements et règlements effectués pour le compte de l'entreprise d'assurances ;
 Fonds reçus de l'entreprise d'assurances.
Le contrôle sur pièces (l’état de
souscription zone de tarification A)
 Les intermédiaires d’assurances sont tenus d’adresser, dans les quinze (15) jours suivant la
fin de chaque trimestre, à l’Autorité, sur papier et sur support électronique et selon le
modèle annexé à l’original de la circulaire générale (annexe 67) , un état récapitulant les
contrats d’assurances souscrits ou renouvelés durant le trimestre écoulé au titre desquels il a
été fait application du tarif afférent aux zones visées au 1) du 4 ème alinéa de l'article 117 de
la circulaire générale.
 La zone de souscription A englobent les provinces sahariennes de Lâayoune, Tarfaya, Es-
smara, Oued Ed-dahab et Aousserd.
 Les résidents de ces provinces bénéficient d’un abattement de 40% sur les primes d’assurance
RC Automobile.
 Voir l’instruction du Président de l’ACAPS n° P.IN.01/2019 du 16 mai 2019.
1.2. L’autorisation préalable de
l’Autorité
La cession de portefeuille

 Le portefeuille d'un intermédiaire d'assurances ne peut être cédé qu'à un autre

intermédiaire agréé et après accord de l'Autorité et accord de l’entreprise


mandante, s’il s’agit d’un agent.

 La demande d’autorisation de transfert doit être préalablement faite à l’Autorité. À

défaut de réponse de la part de celle-ci dans un délai de trente jours à compter du


dépôt de la demande, celle-ci est considérée comme acceptée.

 La cession du portefeuille entraîne le retrait d'agrément pour l'intermédiaire

cédant.
La décentralisation (1/2)

 Pour décentraliser et désengorger son cabinet, l’intermédiaire peut externaliser certaines

taches en dehors de son lieu d’exploitation dans les conditions édictées par la circulaire n°
DAPS/IA/11/15 du 16 mars 2011.

 L’intermédiaire peut, après autorisation préalable de l’Autorité, utiliser un autre local que

celui objet de l'agrément pour y effectuer des tâches subsidiaires rattachées à l'exercice de
son activité : (archivage, informatique, comptabilité, gestion des sinistres.).

 La demande d’externalisation des taches en question doit être dument motivée et adressée à

l’autorité par le courtier ou par l’entreprise mandante pour un agent. Elle doit préciser
l'adresse de ce local et la nature des tâches qui seront externalisées. La demande restée sans
réponse au terme d'un délai de trente jours à compter de la saisine de l’autorité est
considérée comme acceptée. Le rejet de la demande doit être motivé.
La décentralisation (1/2)

 Il est strictement interdit de recevoir de la clientèle dans les locaux en question

pour solliciter ou recueillir la souscription d'un contrat d'assurance ou même


conseiller ou exposer, à quelque titre que ce soit, oralement ou par écrit, des
conditions de garantie d'un contrat d'assurance.

 Ledit local ne doit comporter aucune enseigne, indication ou document de nature à

faire présumer que ce local sert à la présentation des opérations d'assurances.


La transformation en personne
morale
 L’agent d’assurance qui entend exercer sous couvert d’une société doit solliciter au

préalable l’agrément de la personne morale et la transformation de son agrément


en tant que personne physique responsable.
1.3. La communication
préalable à l’Autorité
Le changement d’adresse

 Autre caractéristique de l’agrément d’intermédiaire d’assurance, il concerne non seulement

une personne déterminée mais encore un lieu bien défini et même dans certains cas, une
dénomination précise.

 À ce titre, l'intermédiaire ne peut donc exercer son activité de présentation des opérations

d’assurance que dans le local pour lequel il a été agrée. De plus, il ne peut exercer dans ce
local que la présentation des opérations d’assurance et les activités réputées liées à la
profession d'intermédiaire d'assurances.

 Le changement d’adresse doit donc être porté à la connaissance de l’Autorité pour permettre

la mise à jour de l’agrément. Le changement d’adresse doit être communiqué 10 jours au


moins avant sa survenance.
La présentation par internet

 Préalablement à la mise en service d’un site Internet pour la fourniture d'opérations

d'assurances à distance, l'intermédiaire doit communiquer une fiche de présentation


du site à l’Autorité qui peut demander d'y accéder. En outre, toute modification de
ce site doit faire l'objet d'une fiche descriptive qui sera également communiquée à
l’Autorité préalablement à sa mise en œuvre.
1.4. L’information de l’Autorité
Le changement de majorité

 L’agrément de l’intermédiaire exerçant sous la forme de personne morale fait

l’objet d’un agrément comportant deux éléments : la société d’une part et la


personne physique d’autre part.

 C’est la raison pour laquelle l’intermédiaire constitué sous forme de société doit

informer l'Autorité en cas de changement de majorité, de cession de plus de 10%


des actions ou parts et de toute prise de contrôle direct ou indirect au-delà de 30%
du capital de la société.
Les activités liées

 Sont considérées comme activités liées à la profession d'intermédiaire d'assurances les

activités suivantes, que l’intermédiaire peut exercer dans son local concomitamment avec la
présentation des opérations d’assurance :
 Correspondant d'une société de financement ;

 Représentant d'une entreprise d'assurances étrangère pour la gestion et le

règlement des sinistres automobiles survenus sur le territoire marocain et


impliquant des personnes munies de l'une des cartes internationales d’assurance
(carte verte ou carte orange).

 L’exercice de ces activités doit être porté à la connaissance de l'Autorité, de même que leur

cessation.
La succession
 En cas de décès ou de défaillance d’un agent, personne physique, ou la personne physique
responsable d’un intermédiaire, personne morale, les ayants droit, associés ou actionnaires
sont admis à continuer la gestion du portefeuille du cabinet pendant un délai de 365 jours.
 Cette gestion continue sous la responsabilité et le contrôle de l’entreprise mandante lorsqu’il
s’agit d’un agent.
 Si, un successeur ne peut être désigné ou agrée dans le délai de 365 jours, une demande de
renouvellement de ce délai doit être déposée auprès de l’autorité dans les 10 mois qui
suivent le décès ou la constatation de la défaillance. Cette demande doit présenter une
personne physique de nationalité marocaine, titulaire du diplôme requis par la
réglementation pour être éligible à l’obtention d’un agrément.
 Un agrément temporaire, valable jusqu’au terme de la période de renouvellement est alors
délivré à cette personne qui est considérée, pour toute la période au cours de laquelle elle
exerce à titre temporaire, comme intermédiaire d'assurances soumis aux dispositions du livre
IV du code des assurances.
La cessation de collaboration

 L’intermédiaire qui cesse toute activité avec une entreprise d’assurance doit

remettre à celle-ci les imprimés et documents qu'elle lui avait confiés dans le cadre
de l'exercice de sa profession. Il en est de même en cas de dénonciation du traité
de nomination ou de retrait d'agrément.

 En cas de refus, une amende administrative variant de deux mille à vingt mille

dirhams peut être prononcée.


Le changement de dénomination

Le changement d’enseigne ou de dénomination sociale doit être porté à la


connaissance de l’Autorité pour permettre la mise à jour de l’agrément dans les 10
jours de la modification.
La fermeture des locaux

La fermeture d’un local autorisé pour effectuer des tâches subsidiaires doit être
portée à la connaissance de l’Autorité dans les dix jours qui suivent sa survenance.
2. Obligations vis-à-vis des
assurés
Les obligations de l’intermédiaire

L’intermédiaire est tenu aux obligations suivantes à l’égard de son client :


 Le devoir d’information ;

 Le devoir de conseil et de recommandation ;

 Le contrôle de l’adéquation du contrat conseillé au client ;

 Le devoir de diligence ;

 Le Secret professionnel et confidentialité ;

 La Justification de l’opération ;

 L’Assistance et accompagnement lors de la mise en jeu de la garantie.


2. Obligations vis-à-vis des
assureurs
Les obligations générales de
l’intermédiaire
L’intermédiaire est tenu aux obligations suivantes à l’égard de son client :
 Le devoir d’information ;

 Le devoir de probité;

 Le devoir de transparence;

 Le devoir de conformité;

 Le devoir de confidentialité;

 Le devoir d’intégrité;
Les obligations spécifiques aux
agents
Les obligations de l’agent général sont stipulées dans le traité de nomination et les avenants éventuels. Le
traité stipule notamment que l’agent doit :
 Réserver la totalité de sa production à l’entreprise dont il est le mandataire.
 Mettre à la disposition de l’entreprise ses services personnels et ceux de son agence pour assurer la
gestion et la conservation des contrats d’assurances constituant le portefeuille de l’agence.
 Respecter les attributions et les prérogatives édictées par son traité de nomination.
 Tenir à la disposition de l’entreprise ses livres comptables en vue de toute vérification que celle-ci
juge nécessaire.
 Réserver à la compagnie l’exclusivité de son activité pour le développement du portefeuille et
assurer une présence effective dans l’agence ;
 Se conformer aux instructions de la compagnie en matière de normalisation des agences.
 Assurer le fonctionnement normal de l’agence et éviter toute fermeture ou suspension de son
activité.
 Maintenir un volume d’affaires et assurer son développement en rapport avec les objectifs fixés.
Merci pour votre attention

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