Cristallochimie 2001
Cristallochimie 2001
Cristallochimie 2001
A- Généralités
I- Introduction
La cristallochimie peut être définie comme la
chimie de l’état solide. Autrement, la cristallochimie est
l’étude des relations existant entre la composition
chimique, la structure et les propriétés physico-
chimiques des solides cristallins.
Par ailleurs, les solides se présentent dans la
nature sous deux états amorphe et cristallin. Par
comparaison aux solides cristallins, les solides
amorphes, comme par exemple le verre et le caoutchouc,
sont isotropes (mêmes propriétés physiques dans toutes
les directions de l’espace).
En général, les solides cristallins sont divisés en
quatre types
- Cristal moléculaire: solide formé de molécules liées par
des liaisons de Van der Waals.
Exemple : H2O (s) et CO2(s).
- Cristal covalent: il est constitué d’atomes liés par des
liaisons covalentes. Exemple : carbone diamant et
graphite,
-Cristal ionique: il correspond à un assemblage d’ions de
signes opposés. La liaison étant ionique, elle est assurée
par des forces électrostatiques.
Exemple : NaCl et CaF2.
- Cristaux métalliques : les particules concernées sont les
métaux des colonnes 1 et 2, ainsi que les métaux de
transition du bloc d.
L’état métallique est caractérisé par tout un ensemble de
propriétés physiques parmi lesquelles une aptitude
particulière à la conduction de la chaleur et du courant
électrique, un éclat particulier, une densité élevée. On a un
réseau d’ions M+ qui occupent des positions fixes et qui se
reproduisent périodiquement. Ces ions sont liés entre eux
par des liaisons covalentes localisées. Les électrons, environ
1 par atome métallique, peuvent se déplacer facilement dans
les champ des ions positifs. Ces électrons libres sont
appelés électrons de conduction. Ils sont responsables de la
conductivité électrique.
La cohésion du système provient de l’interaction
électrostatique entre les électrons libres et les cations.
L’expérience montre que les cristaux métalliques sont parmi
les plus compacts
II- Définitions
II.1- Réseau ponctuel
Le réseau ponctuel est un ensemble infini de points
(noeuds) disposés de façon périodique. Chaque noeud
(objet virtuel) du réseau a le même environnement que ses
voisins. Ainsi, les noeuds du réseau peuvent se déduire
les uns des autres par des translations de type:
a
********
Réseau monodimensionnel
♦♣♦♣♦♣
♣♦♣♦♣♦
♦♣♦♣♦♣
♣♦♣♦♣♦
a
♦b ♣ ♦ ♣ ♦ ♣
Réseau bidimensionnel
Cristal idéal = répétition périodique d'un motif élémentaire
Réseau bidimensionnel
OM = n1a1+ n2a2
Réseau tridimensionnel
Schéma d’un réseau cristallin tridimensionnel.
Fig 2. : Représentation d’une maille tridimensionnelle
On appelle maille la structure géométrique la plus simple
qui par translation dans les trois directions de l’espace, permet
de générer le réseau cristallin dans son ensemble.
La maille est généralement un parallélépipède, définie
par les trols longueurs a, b, c et par les trois angles α, β, γ. a, b
et c constituent les paramètres de la maille.
Paramètres de maille
Les paramètres de maille désignent les dimensions de la
maille élémentaire. Dans le cas le plus complexe, le réseau
triclinique, on a 6 paramètres : trois dimensions a, b et c, et
trois angles alpha, bêta et gamma. Dans le cas du réseau
cubique, on ne cite qu'un paramètre de maille, a (puisque a
= b = c, et que alpha = bêta = gamma = 90°), dans le cas
d'un orthorhombique, on n'en cite que trois, a, b et c
(puisque alpha = bêta = gamma = 90°) et dans le cas de
l'hexagonal, on en cite également trois, a, c et gamma =
120° (puisque a = b, et que alpha = bêta = 90°).
- Le choix de l’origine est arbitraire du fait qu'on a un réseau infini et
périodique.
II.5- Multiplicité
La multiplicité est le nombre de motifs que contient
une maille donnée. Une maille primitive contient un seul
motif et par conséquent sa multiplicité est égale à 1. Dans
le cas contraire, la maille est dite multiple.
En résumé, pour connaître la multiplicité d’une maille,
il suffit de calculer son volume et le comparer à celui de la
maille de base.
Exemple : considérons le réseau bidimensionnel donné dans la
figure 3.
a
L'équation de ce plan peut être déduite en écrivant que les trois vecteurs
a b a c a
HK ( , , 0) ; HL ( , 0 , ) ; HM ( x , y , z )
h k h l h
qui appartiennent tous les trois au plan (h k l) sont liés. Leur déterminant est,
par conséquent, nul. Soit:
a a a
x
h h h
b a bc ab ac
0 y (x ) z y 0
k h kl hk hl
c
0 z
l
On en déduit l'équation analytique du plan (hkl):
hx ky lz
1
a b c
La distance qui sépare deux plans consécutifs de la même famille
est dite distance inter-réticulaire ou simplement distance
réticulaire. C'est une caractéristique fondamentale de la famille
de plans.
Remarque
On doit bien faire la distinction entre les deux espaces dont
on a parlé ici:
- l'espace physique constitué du cristal, motif, atomes,
ions…
- et l'espace mathématique constitué des points, nœud,
vecteurs, angles … qui permet de représenter l'espace
physique
EXEMPLE :
On voit que le plan le plus en avant sur la figure coupe les axes directs en
(2a,3b,6c). Ses indices h, k et l sont donc
h = n/2 k n/3 et l = n/6.
Le choix de n = 6 permet d’obtenir trois entiers qui sont les indices de
Miller de cette famille de plans : (321)
Exemple : le plan réticulaire (1 1 0) montré dans la figure 6 est
parallèle à l’axe Oz (c)
CUBIQUE
QUADRATIQUE
ORTHORHOMBIQUE
RHOMBOEDRIQUE
MONOCLINIQUE
4 Types de mailles
P : simple (primitive)
I : centrée
TRICLINIQUE C : bases centrées
F : faces centrées
Légende:
II- Empilements
L'un des modèles qui permettent de comprendre la
liaison métallique est celui qui considère les métaux comme
des ions positifs baignant dans un nuage électronique. Dans le
but d'étudier les différents types d'empilements d'atomes
métalliques, ces derniers sont assimilés à des sphères rigides.
Ainsi, lorsqu’on juxtapose une série de sphères semblables
pour en faire une couche uniforme, on peut partir sur deux
bases :
Fig. 10: Disposition des atomes b
a
formant le premier plan (couche 1)
L’une réalisant tout contact possible entre L’autre plus lâche
les sphères
Structure compacte : caractérisée par Structure non compacte : La
un maximum d’espace occupé, Un succession de plans non
minimum de vide. compacts conduit à deux
La succession de plans compacts types de structures :CS
conduit à deux types de structures : (cubique simple ) et CC
CFC (cubique à faces centrées ) et HC (cubique centré ).
(hexagonal compact ).
II-a. Empilements compacts entre sphères identiques
Les empilements compacts sont le résultat d’une succession de
plans (ou couches) atomiques compacts. De tels empilements
peuvent être décrits par des successions de couches atomiques
Couche A
- Deuxième couche (plan B): les atomes de cette couche se placent
dans les creux du plan A. Ainsi, chaque atome du plan B repose sur
trois atomes du plan A. Comme il a été évoqué auparavant, les
atomes du plan B n’occuperont que la moitié des creux du plan A.
Couche B
Couche A
Fig. 13 : Succession de plans compacts de type ABC.
Empilement compact de
sphères
réseau 3D
Cubique Faces Centrées
* Sites tétraédriques [4] : Un site est dit tétraédrique s’il est
délimité par un tétraèdre formé par quatre atomes voisins.
Tétraèdrique [4]
a- Coordonnées réduites
Les coordonnées réduites des atomes de la maille sont :
(0,0,0) ; (1/2,1/2,0) ; (1/2,0,1/2) ; (0,1/2,1/2).
2r 2.a
a
Fig.20 : Disposition des atomes dans une face d’une maille CFC
En appliquant le théorème de Pythagore, on déduit : (4r)2 =
a2 + a2
D’où la relation : 2 a 4r
3
4.4. .r .2 2
3
.100 74%
3.(4.r )
e-
Masse volumique :
L’expression de la masse volumique d’une structure CFC
s’écrit : ρ = m/V = nM/NV ·
Exemple : l'argent Ag a une structure CFC.
n = 4 ; a = 1,44 Å ; M = 107,87 ; N = 6,02.1023 ; 1Å = 10-8cm.
Ce qui donne ρ = 10,6 g/cm3.
1/8 : (3x1) = 3
3/8 : (1+6x1/3) = 3 Soit un total de 12 sites
[4]/maille.
5/8 : (1+6x1/3) = 3
7/8 : (3x1) = 3
*Sites [6] :
Les sites [6] se trouvent sur les plans 1/4 et 3/4 de la maille
hexagonale.
Fig. 27: Emplacement des sites octaédriques dans une structure
HC
En projection sur le plan de base xOy (ou a,b) un site
octaédrique est représenté par la figure :
b- Compacité :
= nv/V
Pour déterminer la valeur de , il faut connaître la relation
reliant a et r.
a a
2r 2.a
r
Diagonale d’une face : d1 a 2 a 2 2 a
2
2
Diagonale du cube : d2 a 2 a 3a
d- Sites :
La maille présente des sites cristallographiques [4] et [6]
irréguliers.
La structure cubique centré contient des sites intersticiels,
mais leur géométrie est moins régulière que dans la structure
cubique F. Ainsi, au centre de chaque face, se trouve un site
octaédrique déformé : il est à distance a/2 des atomes
centraux des deux mailles qui partagent cette face, mais à
c- Coordinence
En considérant un bloc constitué de mailles
cubiques simples (Fig.29), on constate que chaque
atome au sommet est entouré de 6 atomes, situés
chacun à la distance a (paramètre cristallographique).
Les autres atomes voisins à l’atome considéré sont
situés, plus loin, à la distance a√2. Ainsi, la
coordinence est égale à 6.
Fig. 29 : Bloc de mailles cubiques simples
Remarque : Certains métaux sont polymorphes et
réalisent des assemblages d’atomes qui peuvent
différer selon les conditions physiques. Par exemple,
le fer admet différentes structures parmi lesquelles
on peut citer celles du fer α qui est cubique centré et
du fer qui est cubique à faces centrées. De même, le
cobalt admet deux structures α hexagonale
compacte et β cubique à faces centrées. α, β et sont
dites variétés allotropiques.
STRUCTURES IONIQUES
Introduction
Les solides ioniques sont formés de l'association de deux
ou plusieurs ions de charges opposées. La cohésion de
leurs structures est alors assurée par des forces de nature
électrostatique : Forces attractives et répulsives.De ce fait,
l’édifice ionique est le résultat d’un compromis entre ces
forces et l’équilibre aura lieu pour une distance inter
ionique d0 et une énergie appelée énergie réticulaire.Si on
considère une molécule diatomique AB, dont la liaison est
purement ionique, l'énergie potentielle d'interaction est de
la forme :
UT = U1 + U2
ans un cristal et pour une mole d’ions, U1 et U2 s’écrivent :
U1 = - NAe2/4πε0d et U2 = B/dn
L’énergie totale est donc :
UT = - NAe2/4πε0d + B/dn
Le cristal se forme pour une énergie totale UT minimum et
pour une distance d =d0. Cette énergie UT correspond à
l’énergie réticulaire qui est de la forme :
2
z z e NA 1
U T Er (1 )
do n
N : Nombre d’Avogadro ;
A : Constante de Madelung = Constante géométrique qui est la même
pour toutes les structures de même type.
n : Constante qui tient compte des couches électroniques de A+ et B-.
z+ et z- : Nombres de charge du cation et de l'anion.
Remarque : Er n’est pas directement mesurable, car elle
impliquerait la détermination de la chaleur de réaction :
A+(g) + B-(g) --> AB(s)
qui est déterminée par le cycle de Born- Haber.
Les composés ioniques peuvent être classés par indice de
coordination et leurs structures vont être apparentées à des
composés chimiques types.
La description des structures ioniques sera faite en les
considérant :
Soit comme une imbrication des réseaux anioniques et
cationiques, appelés sous réseaux.
Soit comme un réseau anionique dans lequel les cations
occupent les sites car en général
r anion > r cation
On se limitera à l’étude des composés de type AB et AB2 . (voir
TD)
Les solides ioniques de type MX
Les solides que nous allons considérer comportent au
moins deux types d’atomes différents. Leur formule la plus
simple est donc MαXβ. La différence d’électronégativité entre
les atomes va créer des interactions électrostatiques qui
seront d’autant plus importantes que
cette différence entre les deux éléments sera plus
grande. Une structure cristalline peut alors être définie par :
1- Un réseau principal constitué par les atomes les plus gros,
en occurrence les anions
X de rayons r-. Ce réseau aussi appelé réseau anionique
formera :
- soit une structure non compacte
- soit une structure compacte de type hc ou cfc
2- Les ions de plus petite taille, en générale les cations de
rayons r+, occuperont les sites interstitiels Octa ou Tétra du
réseau anionique, comme présenté sur la figure suivante :
Les deux types de sites interstitiels
Description :
Les ions Cl- forment un réseau cubique simple et les ions Cs+
occupent les sites [8]. Autrement dit deux sous - réseaux cubiques
3
simples décalés de a
2
Représentation :
Représentation des deux mailles élémentaires possibles
Coordonnées réduites :
Cl- (0, 0, 0) ; Cs+ (½, ½, ½ )
Nombre de motifs par maille :
Cl- : 8x1/8 = 1 et Cs+ :1x1 = 1
soit 1 motif CsCl /maille
r
0,732 1
r
C’est la condition géométrique pour avoir une structure où
la coordinence = 8.
Exemples de structures de type CsCl :
Description :
les ions Cl- sont aux sommets du cube et au centre des faces (forment un
CFC). Les ions Na+ occupent tous les sites [6]. Autrement dit, deux sous -
réseaux CFC décalés de a/2 selon l’arête.
Représentation :
Coordonnées réduites :
Cl- : (0,0,0) ; (½, ½, 0) ; (½, 0, ½) (0, ½, ½ )
Na+ : (½, 0 0) ; (0, ½ 0) ; (0, 0, ½) , (½,½,½)
Nacl
Nombre de motifs par maille :
Introduction :
Selon la température, le sulfure de zinc ZnS peut avoir deux
types de structures : la blende cristallisant dans le système
cubique, à basse température et la würtzite dans le système
hexagonal, à haute température. Dans les deux cas, le cation
Zn2+ occupe un site [4] sur deux d’une structure compacte de
S2- (CFC ou HC).
Représentation :
Structure cristallographique de la Blende de Zinc : les atomes A et B sont
disposés sur deux réseaux CFC décalés d'un quart de la diagonale du
cube. Chaque atome A (B) est au centre d'un tétraèdre régulier formé
par 4 atomes B (A).
La blende Zns
Coordonnées réduites :
S2- : (0,0,0) ; (½, ½, 0) ; (½, 0, ½) (0, ½, ½ )
Zn2+ : (3/4 , ¼ ,¼ ) ; (¼, 3/4, 1/4) ; (¼,1/4, 3/4) , (3/4, 3/4,3/4)
Coordinence : 4 : 4 (tétraédrique).
a' 3 / 2 r r a 3 / 4 (1)
Sulfures Tellures Séléniures Hydrures oxydes
BeS BeTe BeSe TiH ZnO
MnS ZnTe MnSe ZrH
ZnS CdTe ZnSe
CdS HgTe HgSe
HgS
Chlorures Bromures Iodures Carbures Arséniures Phosphures
CuCl CuBr CuI SiC AlAs AlP
AgI
Structure de type ZnS Würtzite
Description :
Coordinence : 4 : 4 (tétraédrique).
Description :
Les ions Ca2+ forment un réseau CFC dans lequel les ions F-
occupent tous les sites [4].
Une autre description consiste à considérer la structure
comme étant un réseau cubique simple de F- dans lequel
les ions Ca2+ occupent un site [8] sur deux.
Représentation :
Masse volumique :
Compacité
Remarque :
Dans certains composés de formule AB2, le réseau CFC est formé par
les anions et les cations occupent les sites [4], on parle de structure
antifluorine (Li2O, K2O …).
Antifluorine Na2O, coordinence
Antifluorine Na2O:
Les ions O2- forment un réseau CFC dans lequel les ions Na+
occupent tous les sites [4].
Atomes par maille : 4 Na2O
lCoordinence : 4/8
Géométrie : Tétraédrique / Cubique
Antifluorine Li2O, coordinence 4/8
Structure de type Rutile TiO2
TiO2 existe sous trois formes allotropiques : la
brookite, l'anatase et le rutile. Le rutile est la seule forme
stable dans les conditions standards. On utilise le rutile
dans la peinture blanche, pour remplacer le plomb
toxique.
Description :
Les ions Ti4+ forment un réseau quadratique centré (avec
c<a et b = a) et les ions O2- forment un octaèdre déformé
autour des ions Ti4+.
Représentation :
Coordonnées réduites :
Ti4+ : (0, 0, 0) ; (½, ½, ½).
O2- : (u, u ,0) ; (- u,- u, 0) ; (½ + u, ½ - u, ½ ) ; (½ - u, ½ + u, ½)
avec u = 0,29
Nombre de motifs par maille :
Ti4+ : 8x1/8 + 1 = 2 et O2- : 4x ½ + 2 = 4 2 motifs TiO2/maille.
Coordinence : 6 : 3
Ti4+ : 6, octaèdre déformé et O2- : 3,triangle presque équilatéral.
Exemples: oxydes: MO2 (e.g. Ti, Nb, Cr, Mo, Ge, Pb, Sn)
STRUCTURES COVALENTES
Carbone diamant
Description :
Les cristaux covalents correspondent à des édifices d’atomes liés par
des liaisons fortes et dirigées (covalentes). Ce type de cristaux est bien
illustré par le carbone diamant. Il s’agit d’un réseau CFC de carbone
dans lequel un site [4] sur deux est occupé par les atomes de carbone.
On peut aussi le considérer comme 2 réseaux CFC de carbone décalés
de (a√3/4) suivant la diagonale principale.
Représentation :
Coordinence :
4 avec dc-c = 1,54 Å et une hybridation sp3.
Remarque : Contrairement au graphite, le diamant est un isolant (pas
d’électrons délocalisés). Il est très dur d’où l’absence de clivage.
Carbone diamant
Carbone diamant
La structure graphite
Le graphite est la variété hexagonale du carbone ; Son
domaine de stabilité est très étendu, les atome de carbone
étant en (0,0,0), (2/3,1/3,0) , (0,0,1/2) , (1/3,2/3,1/2)
Glace hexagonale
Description :
Les oxygènes forment un hexagonal compact et occupent la moitié
des sites [4]. Chaque oxygène est entouré de 4 autres situés aux
sommets d’un tétraèdre.
Donc chaque atome d’oxygène est entouré de 4 atomes d’hydrogène :
2 appartenant à une molécule d’eau.
2 appartenant aux autres molécules.
La cohésion de l’édifice est assurée par des liaisons hydrogène.
Représentation :
Remarque : L’eau solide (glace) peut exister sous plusieurs formes
cristallines (variétés allotropiques) cette variété est la plus stable
et s’appelle la tridymite.
Dioxyde de carbone
Description :
Le dioxyde de carbone CO2 se solidifie à – 78°C (carboglace) et cristallise
dans une structure CFC. Les 8 molécules occupant les sommets sont
parallèles entre elles, celles des centres des faces sont parallèles entre
elles. La cohésion du cristal est due à des interactions de type Van der
Waals.
Représentation :
Le dioxyde de carbone CO2 cristallise sous la forme présentée ci-contre.
Le groupement formulaire est une molécule. Les molécules de CO2 se
positionnent au sommets de la maille et au centre des faces. C'est un
cristal moléculaire. Les liaisons covalentes sont internes au groupements.
La cohésion du cristal est assurée par des forces intermoléculaires
faibles.
Cristal moléculaire de
CO2
STRUCTURES EN COUCHES
Introduction
Ce sont des structures constituées par la succession de feuillets
(couches) de telle façon que la distance inter-feuillets soit beaucoup
plus importante que celle entre les atomes d’un même feuillet.
Ainsi, une structure est dite en couches (ou lamellaire) si :
• La distance inter-feuillets est d’environ 3 à 4 Å,
• La distance inter-atomique d’un même feuillet est de l’ordre de 2Å.
Il s’ensuit donc deux types de liaisons :
• Dans un même feuillet, les liaisons sont fortes (ioniques,
covalentes ou métalliques).
• Entre deux feuillets, les liaisons sont faibles (hydrogène ou Van der
Waals) donc le clivage est facile dans certaines directions.
Structures types
Structure de type CdI2
Description :
Les ions I- forment un empilement hexagonal compact et les ions Cd2+
occupent les sites [6] d’un plan sur deux (z = 1/4 ou 3/4).
Représentation :
Nombre de motifs par maille :
1 motif CdI2 /pseudo maille
Coordinence : 3 : 6. Coordination: Cd: 6 (octaédrique) I: 3 (pyramide
triangulaire)
3 pour I- et 6 pour Cd2+
Exemples : MI2 ; MBr2 ; M(OH)2 avec M = Cd, Ca, Fe, Co ….
Cette structure est dite lamellaire. En effet,
on observe que les atomes forment des
couches liées entre elles par des liaisons
de Van der Waals ( liaison faible ) tandis
qu'à l'intérieur d'une même couche les
liaisons sont ioniques.
Composés de type CdI2
Iodures des cations modéremment polarisants ;
bromures et chlorures de cations fortement
polarisants;
e.g. PbI2, FeBr2, VCl2
Hydroxydes de nombreux cations divalents
e.g. (Mg,Ni)(OH)2
Di-chalcogénures de nombreux cations tétravalents
e.g. TiS2, ZrSe2, CoTe2
Structure de type CdCl2
Description :
Les ions Cl- forment un empilement cubique à faces centrées et les
ions Cd2+ occupent les sites [6] d’un plan sur deux.
Remarque :
A cause de l’absence d’un plan cationique sur deux, il apparaît des
forces répulsives entre les plans anioniques proches voisins, il en résulte
une déformation rhomboédrique selon l’axe C3.
Nombre de motifs par maille :
1 motif CdCl2 /maille
Coordinence : 3 : 6.
3 pour Cl- et 6 pour Cd2+
Exemples : MCl (M = Fe, Co, Ni, Mg, Mn)
Exemple : Nitrure de Bore BN mais avec alternance des plans B et N avec
la distance B – N égale à 1,45Å et la distance inter-feuillets égale à 3,45 Å.
Structure pérovskite
Ti4+ : aux sommets de la maille cubique
O2- : au milieu des arêtes, Ca2+ : au centre
·
· Réseau: Cubique P (structure idéalisée),
1 CaTiO3 par maille
· Motif:
Ti à (0, 0, 0);
Ca à (1/2, 1/2, 1/2);
3 O à (1/2, 0, 0), (0, 1/2, 0), (0, 0, 1/2)
· Coordinence
Ca 12 par O (cuboctaèdre)
Ti 6 par O (octaèdre) O octaèdre distordu (4xCa + 2xTi)
· Polyèdres
Octaèdres TiO6 liés par sommet
Cubocatèdres CaO12 liés par les faces
· Ca occupe les sites ccp vacants du motif ReO3, formant un
arrangement ccp avec 1/4 des sites octaèdriques (ceux définis par
6xO) remplis par Ti
· Exemples: NaNbO3 , BaTiO3 , CaZrO3 , YAlO3 , KMgF3,
Nombreuses distorsions faibles : e.g. BaTiO3 est ferroélectrique
La structure pérovskite est complètement prévue par la 2éme
règle de Pauling
La structure pérovskite idéale est formée si les cations sont tangents aux
anions ce qui impose la condition géométrique: RA+RO= 2(RM +RO).
C’est en fait une condition très stricte et Goldschmidt a introduit un facteur
de tolérance t permettent d’expliquer l’existence d’une telle structure pour
une large gamme de rayons ioniques:
RA+RO=t 2(RM +RO)
Le diamant est un cristal monoatomique de carbone. Sa formule est donc
C. Tous les atomes de carbone sont liés chimiquement par une liaison
covalente à leurs voisins. C'est un cristal covalent. La cohésion de ce
type de cristal est extrêmement forte, ce qui explique sa très grande
dureté.
le diamant
Le dioxyde de carbone CO2 cristallise sous la forme présentée ci-
contre. Le groupement formulaire est une molécule. Les molécules de
CO2 se positionnent au sommets de la maille et au centre des faces.
C'est un cristal moléculaire. Les liaisons covalentes sont internes au
groupements. La cohésion du cristal est assurée par des forces
intermoléculaires faibles.
- mN2 = M(N2) ntotal N2 = 4,2 g ; mO2 = M(O2) ntotal O2 = 0,64
g ; mCO2 = M(CO2) ntotal CO2 = 1,32 g