Pour Un Enseignement Explicite de La Compréhension Au

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ENSEIGNER LA
COMPRÉHENSION DE TEXTES
NARRATIFS AU CYCLE 2
Pour commencer, rions un peu :

https://www.youtube.com/watch?v=7UDiLjMD-kY
Organisation du stage
Jour 1
 Eléments théoriques, didactiques et pédagogiques pour
mettre en place des séances de compréhension
explicite. Horaires stage
Jour 2 9h00-12h15
 Construction d’une séance de compréhension de lecture 13h30-16h15
 Mise en œuvre de la séance dans une classe de cycle 2
 Analyse des séances
Jour 3
Heure déjeuner au
 Préparation de séquences autour des albums et/textes restaurant : 12h15
apportés par les stagiaires
 Présentation des séquences
 Préparation de la restitution
Résultats aux évaluations sur la compréhension dans la zone

 Evaluations de la Réussites aux items


compréhension de lecture Niveaux de concernés
Moyenne
sur la zone à partir des : classe scores minimum – scores
maximum
 évaluations nationales CE1
CE1 56 à 77% 63%

CE2 59 à 82% 74%


 évaluations diagnostiques
CM1 52 à 70% 61%
« Pontivy »

CM2 53 à 71% 62%


Ce que dit le socle commun :

Domaine 1 – cycle 2 : Les langages pour penser et communiquer

• Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à


l’écrit au cycle 2
• Comprendre, s’exprimer en utilisant une langue étrangère et, le cas
échéant, une langue régionale au cycle 2
• Comprendre, s’exprimer, en utilisant les langages mathématiques,
scientifiques et informatiques au cycle 2
• Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps
au cycle 2
Caractéristiques de la compréhension en lecture au cycle 2

 La délicate période du CP et CE1


Echanges de pratiques

Comment avez-vous l’habitude de travailler la


compréhension de textes avec vos élèves ?
L'enseignement explicite en lecture
Jocelyne GIASSON : La compréhension en lecture, Éd. Gaëtan Morin, 1990

Jocelyne GIASSON : La compréhension en lecture, Éd. Gaëtan Morin, 1990

L’enseignement explicite en lecture a pour objet les stratégies de compréhension.

(exemples : trouver le sens des mots nouveaux à l’aide du contexte, dégager les idées
importantes d’un texte, se bâtir une image mentale d’un personnage ou d’un
événement…)

1. Définir la stratégie et préciser son utilité QUOI ? / POURQUOI ?


2. Rendre le processus transparent COMMENT ?
3. Interagir avec les élèves et les guider vers la maîtrise de la stratégie
4. Favoriser l’autonomie dans l’utilisation de la stratégie
5. Assurer l’application de la stratégie QUAND ?
Qu'est-ce que lire ? ...
Identification La notion d’acculturation
Les quatre domaines à l’écrit peut se définir
et production comme « un travail
doivent être travaillés de mots. d’appropriation et de
simultanément et en familiarisation avec la
parfaite cohérence culture écrite, ses
œuvres, ses codes
linguistiques et ses
Equilibrer les
quatre Compréhension pratiques sociales : il
Acculturation s’agit de faire découvrir
composantes de textes à
au monde de aux élèves le pouvoir
de l’oral et à l’écrit
l’écrit. d’action et de réflexion
l’apprentissage que confère la maitrise
de la lecture de la langue écrite. Les
enseignants parlent à ce
sujet de construction
d’un statut ou d’une
posture de lecteur. »
Production de
(Goigoux, 2003)
textes
Qu’est-ce que lire ?

 La lecture est un acte, une production qui demande un effort


d'interprétation et non une simple réception.
 Lire n'est pas répondre à des questions mais se poser des
questions.
 Pour apprendre à comprendre, il faut des textes résistants. Le
texte n'est pas lisible si le lecteur n'imagine pas tous les détails
qui ne sont pas écrits.
 Lire, c'est apporter de la culture à l'élève (si des connaissances
sont manquantes : coutumes, mythes, stéréotypes culturels,
valeur symbolique d'un personnage ou d'un objet.
Qu’est-ce que comprendre ?

« La compréhension est une activité complexe qui s'envisage dans une


activité de résolution de problème au cours de laquelle le lecteur construit
progressivement une représentation. »
Michel FAYOL, Aider les élèves à comprendre

« Nous définissons la compréhension comme la capacité à construire, à


partir des données d’un texte et des connaissances antérieures, une
représentation mentale cohérente de la situation évoquée par le texte. »
Roland GOIGOUX, Sylvie CEBE, Lector et Lectrix
Qu'est-ce que la compréhension dans nos pratiques ?
« On a plus souvent tendance à contrôler la compréhension d'un texte lu qu'à l'enseigner. »
Viviane BOUYSSE, Rapport de l'IG de novembre 2006

« La lecture d'un texte suivie de questions ne suffit pas. »


Roland GOIGOUX, Sylvie CEBE, Lector et Lectrix

« Si on veut que les élèves apprennent à comprendre, il va falloir leur donner des clés en
guidant leurs investigations dans les textes et en le faisant de manière suffisamment
systématique, répétitive et progressivement conscientisable de manière à ce qu'ils puissent
les remettre à l'œuvre tout seuls lorsque le maître n'est pas là ».
Roland GOIGOUX, Sylvie CEBE, Lectorino et Lectorinette
Pourquoi « explicite » ?
Comment concilier "l'explicitation" avec la mise en activité intellectuelle de l'élève ?
Il ne suffit pas d’expliciter une consigne pour que tous les élèves entrent dans le
travail.
Comment faire pour que tout le monde comprenne ce qu'il y a à faire ?
Même lorsque l'élève sait reformuler la consigne, rien ne garantit qu'il ait compris le
sens de la tâche. Il faut donc aller au-delà de la reformulation et engager les
élèves dans une réflexion autour des critères de réussites avec des questions du
type :
• A quoi ressemblera cet exercice lorsque vous l’aurez réussi ?
• Quelle est la règle du jeu qu'a en tête l'enseignante quand elle propose cette
consigne ?
• A quoi faut-il faire attention dans la tâche ?
• Qu’est-ce qui va permettre de dire si c’est réussi ou pas ?
Pourquoi « explicite » ?
Quand expliciter ?
• Les cinq premières minutes de cours, pour la présentation des enjeux de
l'activité et l'appropriation commune de la consigne (éclaircir le but).
• Au cours de la tâche, quand cela s'avère nécessaire, suspendre l'activité pour
faire expliciter les procédures amorcées et, si besoin réorienter la tâche pour
faire évoluer l’activité des élèves. Dévoilement et inventaire critique des moyens
mis en œuvre qui peuvent aussi se faire au terme de la réalisation.
• Le temps d’institutionnalisation. C’est le passage du réussir au comprendre, trop
souvent éludé (ou pris en main de manière unilatérale par l’enseignant), pour
dégager le noyau dur de l’activité et en faire un objet de savoir générique que les
élèves pourront transférer dans une situation de même nature.
• La transition, le tissage entre une séance et la suivante qui permet parfois de
faire saisir à certains ce qui ne l’avait pas été lors de l’institutionnalisation.
Analyse de pratique
Analyse de pratique
Il était une fois un bébé lapin, tout blanc, qui s’appelait Zouzou.
Zouzou adorait dessiner et faire de la peinture. Le problème, c’est que
chaque fois, il salissait tout.
Un jour, il avait fait un dessin avec de la peinture verte et il s’en était mis
partout. Sa maman l’envoya dehors pour se laver.
Pendant que Zouzou se roulait dans l’herbe, il entendit du bruit. C’était un
renard qui avait faim et qui voulait le manger.
Zouzou eut très peur et il appela : « Maman ! ! ! ».
Elle arriva tout de suite et vit le renard.
Alors elle expliqua au renard que Zouzou avait une maladie très grave et
que, s’il le mangeait, il deviendrait, lui aussi, tout vert.
Le renard fut effrayé en pensant qu’il deviendrait vert, et il partit en
courant.
Vers un enseignement plus explicite de la compréhension au cycle 2

Je m'entraine à lire à J'améliore ma capacité à


voix haute, je Je sais ce que décoder des textes de plus en
m'enregistre ... l’enseignant.e plus longs.
attend de moi.
J'apprends à Je lis ou j'écoute des
contrôler textes
ma lecture. variés. J'écris.

J'apprends à inférer, à Je me construis une


comprendre ce qui représentation mentale de
n'est pas directement l'histoire, je « m'en fais un
écrit dans le texte. film » .

Je reformule ou je Je m'interroge sur les états


raconte une J'apprends à comprendre mentaux des personnages.
histoire.
Principes didactiques et pédagogiques

Conduire à
Faire du lexique un
s'interroger sur
objectif permanent
les pensées des
Enseigner la personnages
compréhension

Inciter à construire Inviter à suppléer


une aux blancs du
représentation texte
mentale
Principes didactiques et pédagogiques

Enseigner les Proposer des tâches


procédures requises variées : racontage,
par reformulation,
les tâches scolaires questionnaire
et Enseigner la oral ou écrit...
d'évaluation compréhension

Faire rappeler et
Planifier un
reformuler
enseignement
pour mémoriser
explicite
Principes didactiques et pédagogiques
les activités de
questionnement les activités de
(interrogations orales questionnement littéral
ou écrites conduites à et de questionnement
propos des textes)
Maintenir
inférentiel (celui qui
plusieurs
oblige à raisonner à
les activités de équilibres partir des données du
reformulation entre : texte pour en déduire
(paraphrase, résumé, des informations
traduction des idées du nouvelles, non
texte dans les propres explicites)
mots de l'élève...)
Principes didactiques et pédagogiques

Entraîner les élèves à :

 apprendre à écouter

 apprendre à interroger un texte

 apprendre à organiser un traitement stratégique des questions

 apprendre à traiter des marques linguistiques de cohésion

 apprendre à élaborer des inférences

 apprendre à reformuler
Se construire une représentation de la situation
Inciter à construire une représentation mentale

La compréhension repose sur un processus cyclique d'intégration des


informations nouvelles aux informations anciennes.
● Privilégier les tâches de reformulation pour permettre aux élèves
d'exprimer les idées du texte avec leurs propres mots.
● Inciter les élèves à raconter plusieurs épisodes pour les obliger à
exprimer des liens logiques et chronologiques qui relient les actions entre
elles.
● Théâtraliser, mimer, dessiner...
La chaîne symbolique

Symbolisme corporel

Symbolisme ludique
corps
Symbolisme graphique
jeu
dessin Symbolisme oral
langage
écrit Symbolisme écrit
Comprendre les pensées des personnages

Conduire à s'interroger sur les


pensées des personnages
« Dans la plupart des récits, la Conduire à s'interroger sur les
compréhension de l’implicite repose
sur celle de l’identité psychologique pensées des personnages
et sociale des personnages, de - Que veut chaque personnage ?
leurs mobiles, de leur système de
valeurs, de leur affects, de leurs - Que ressent-il ?
connaissances. » - Que sait-il ? (Ou que croit-il ?)
Roland GOIGOUX, Sylvie CEBE,
Lectorino et Lectorinette
Comprendre les pensées des personnages
Module 1 Max, Ludovic, Rose et bien d’autres personnages à découvrir entre les lignes
Séance 1B / Comprendre les pensees des personnages pour lire entre les lignes (2)

Scène 2
Le chat enfila ses bottes et il s’en alla dans
un champ.
Il mit dans son sac des feuilles de laitue et
il s’étendit par terre comme s’il était mort.
Il n’attendit pas longtemps, un jeune lapin
étourdi entra bientôt dans le sac et le chat le
tua sans pitié.

- Que veut chaque personnage ?


- Que ressent-il ?
- Que sait-il ? (Ou que croit-il ?)
Inférer
Activités pour apprendre qu'il faut percevoir l'explicite
Inviter à suppléer
et l'implicite
aux blancs du texte
- Chercher ensemble les indices dans le texte
Amener les élèves
pour comprendre ce qui n’est pas dit.
à faire la
- Répondre à des questions orales
distinction entre
→(Qui? Où ? Quoi ? Quand ? Pourquoi?)
ce que le texte dit
- Dire ou écrire les pensées des personnages
et ce qu’il ne dit
pour rendre visible l'implicite
pas, mais qu'il
- Insérer des phrases pour combler les blancs du
laisse au lecteur
texte
le soin de
Inférer
Schtroumpfons !!!

Faire du lexique un objectif permanent


Activités préparant à la découverte des textes : le professeur explique
I'importance accordée au lexique permettant d'exprimer les pensées
humaines : buts, émotions, raisonnement...

- Faire prendre conscience de la possibilité d'attribuer un sens à un mot


inconnu en prenant appui sur le contexte et sur ses connaissances du
monde : le sens élaboré peut être approximatif et provisoire, dans
l'attente d'indices complémentaires.

- Seul-e contre tous


- Mur de mots
Schtroumpfons !!!
« Il saluait les adultes
d'un simple
schtroumpf de tête, à
la fois poli et distant.
Aujourd'hui, Pépé
Alphonse n'avait pas le
sourire. Il paraissait
même tout à fait
schtroumpfé en
montrant la bouteille
d'un doigt noueux. Et
c'est d'une voix
soucieuse qu'il
demanda (...) »
Faire du lexique un objectif permanent

La catégorisation est l’une des opérations mentales qui permet aux


élèves d’acquérir davantage de lexique
Et au CP ?
Aider les élèves à construire des compétences narratives en réception.
Sur le plan cognitif, la compréhension d’un récit lu à haute voix par un
adulte suppose que l’enfant, en fonction du but qu’il se donne, mette en
relation les énoncés entendus avec ses connaissances antérieures.
Il construit ainsi une représentation mentale au terme d’un processus
itératif d’intégration des informations nouvelles aux informations
anciennes.
Une attention particulière :
• Aux intentions des personnages
• À la cohérence d’un récit
Et au CP ? Le rappel de récit, Narramus (S. Cèbe, R. Goigoux)
Méthodologie « Narramus » pour les CP

 Séance de découverte du texte

 Apprentissage du vocabulaire

 Début de l’histoire lu par l’enseignant.e

 Début de l’histoire raconté par l’enseignant.e

 Observation et commentaires sur les illustrations


Méthodologie « Narramus » pour les CP
 Séances suivantes :
Rappel des épisodes précédents R1+R2+…
Révision vocabulaire et acquisition nouveau vocabulaire
L’enseignant.e lit l’histoire sans le texte
Découverte des illustrations
Se mettre à la place des personnages
Jouer l’histoire (masques puis maquettes et figurines)
 A la fin de l’histoire
- S’interroger sur les actions des personnages (implicite du texte)
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)

Un soir, Max enfila son costume de loup.


Il fit une bêtise, et puis une autre… et puis une autre…
« Monstre », lui dit sa mère.
« Je vais te manger », répondit Max et il se retrouva au lit sans rien avoir
mangé du tout.
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)
●  Annoncer aux élèves que, dans le premier module du manuel, ils
devront essayer de comprendre ce que le texte ne dit pas. C’est
pourquoi le module s’appelle « Lire entre les lignes » : comprendre ce
qui n’est pas écrit.
●  Présenter l’objectif de la séance 1A : Comprendre les pensées des
personnages pour lire entre les lignes.
●  Expliquer aux élèves que, pour commencer, ils vont apprendre à
rechercher ce que pensent les personnages même si ce n’est pas écrit.
Les auteurs des histoires le font exprès parce qu’ils savent que les
jeunes lecteurs sont intelligents et connaissent déjà beaucoup de
choses (donc peuvent trouver seuls), mais aussi parce qu’ils veulent
rendre leur lecture plus plaisante et plus intéressante.
●  Leur proposer immédiatement un exemple pour qu’ils découvrent à
quel point le travail de l’année va être passionnant.
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)

Comprendre l’implicite avec Max


À ce moment-là,
les élèves ne
●  Lire à deux reprises le premier extrait à disposent pas
haute voix après avoir indiqué qu’il s’agit du encore du texte
début d’un album qu’ils connaissent peut- écrit : le maitre lit à
haute voix et ils
être et qui s’appelle Max et les
écoutent
maximonstres.
Préciser que Max est un jeune garçon.
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)

●  Raconter aux élèves quelques-unes des


bêtises faites par Max qui sont illustrées
Si le maitre dispose de
dans l’album : l’ouvrage, il peut
- après avoir enfilé son habit de loup montrer ces
(indiquer qu’ici «costume » est illustrations, les faire
synonyme de « déguisement»), il plante décrire puis commenter
des gros clous dans les murs de sa par les élèves en les
chambre en grimpant sur une pile de
livres;
invitant à expliquer
- il poursuit son chien en criant et en pourquoi ce que fait
dégringolant les escaliers, une fourchette Max est une bêtise.
à la main.
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)

●  Afficher ensuite l’extrait, laisser aux élèves le temps de le lire seuls puis demander à
l’un d’entre eux de le lire à haute voix de manière expressive.
●  Insister sur le ton de la mère quand elle dit « Monstre » et celui de Max quand il
répond « Je vais te manger ».
●  Rappeler le rôle des guillemets et que, dans les dialogues écrits, le nom du personnage
qui parle est souvent indiqué après les propos rapportés (« dit sa mère », « répondit Max
»).
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)

Pour réaliser des inférences, les


●  Demander ensuite aux élèves
lecteurs ont besoin de mobiliser
comment ils interprètent la proposition :
« et il se retrouva au lit sans rien avoir leurs connaissances
mangé du tout ».
encyclopédiques : les maitres ne
●  Leur laisser le temps d’échanger en
les invitant à justifier systématiquement doivent pas oublier de vérifier que
leurs réponses.
les connaissances requises sont
●  Expliquer si nécessaire que, dans
certaines familles, lorsque les enfants partagées par tous. Si ce n’est pas
font des bêtises, les parents les
le cas, ils doivent prendre le temps
grondent et parfois les punissent.
●  Prendre le temps d’échanger avec de les exposer et de commenter les
les élèves sur les bêtises et les
différences culturelles et éducatives
punitions qu’ils connaissent.
entre les familles.
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)
●  Ajouter que parmi toutes ces punitions, il en Attention, ceci
existe une terrible : priver l’enfant de repas et n’est pas vrai dans
l’envoyer se coucher sans qu’il ait mangé. toutes les familles
●  Relire l’extrait et demander aux élèves pourquoi et une partie des
la maman de Max a appliqué cette punition. élèves l’ignore.
●  Faire le lien avec les premières bêtises et la
répartie de Max. Ici encore, selon l’éducation
familiale qu’ils connaissent, les élèves pourraient ne
pas comprendre que Max a aggravé son cas en
répondant ainsi à sa mère.
●  Pousser la réflexion en leur demandant
d’imaginer ce que pense la maman de Max quand
elle entend son fils lui parler de cette manière : Est-
elle calme ? Souriante ? Amusée ? Fière de son fils?
En colère ? Etc.
Un exemple de pratique (Lectorino, lectorinette, S. Cèbe, R. Goigoux)

●  Montrer aux élèves qu’ils sont d’accord sur la réponse bien que
celle-ci ne soit pas écrite dans le texte. C’est donc qu’ils ont bien
raisonné ; les féliciter pour cela.

●  Conclure cette activité en attirant leur attention sur le fait que le


texte écrit ne dit pas tout et que, pour bien comprendre le début de
l’histoire, il faut s’intéresser à ce que pense la maman de Max, même
si ce n’est pas dit dans le livre. C’est ce qu’on appelle « lire entre les
lignes ».
Des alternatives aux questionnaires

 I. Tâches de découverte : aider les élèves à comprendre,


éclaircissement lexical
 II. Tâches de transposition : approfondir et exercer la compréhension
 III. Tâches de transfert : réinvestir les habiletés exercées (et évaluer la
compréhension)
 IV. Tâches décrochées : exercer des stratégies propres aux tâches
scolaires
Des alternatives aux questionnaires
« Je lis, vous écoutez. Vous allez fabriquer les images de
l’histoire dans votre tête»
« Dites-moi ce que vous avez compris de cette histoire»
Questions de l’enseignant.e pour aider à comprendre la ruse
de la maman :
Est-ce que c’est vrai que Zouzou a une maladie ?
Comment ça se fait qu’elle ne dit pas la vérité cette maman ?
Est-ce que le renard sait que Zouzou a seulement de la
peinture ?
Récapituler l’histoire (activité collective et guidée)
Relecture à haute voix
Des alternatives aux questionnaires

Trois activités fondamentales


 Reformuler, paraphraser
 Résumer, relier
 Mémoriser, rappeler
Des alternatives aux questionnaires

Du dialogue au monologue
Rappel du récit : raconter collectivement puis
individuellement
 Sans support mais avec l’aide de la maîtresse et/ou du
groupe
 À l’aide de dessins déjà organisés chronologiquement
 Théâtralisation : jouer les dialogues
(discours indirect / discours direct)
 À l’aide d’une maquette et de figurines
Des alternatives aux questionnaires

Rappel de récit avec support

 Relire en prenant appui sur un décor (plan ou maquette) : les différents

espaces dans lesquels évoluent les personnages (ici le terrier, la

prairie, le bois où vit le renard)

 Reprendre le récit en demandant aux élèves de venir chercher, dans

une boîte, les choses dont on a besoin pour raconter l’histoire (un

petit lapin blanc, de la peinture verte, des pinceaux, une feuille, une

grande lapine, un renard, …).


Des alternatives aux questionnaires

Rappel de récit avec support

 Prendre soin de placer des choses inutiles (un petit lapin

marron, une poule, des feutres, un stylo plume, un loup…).

 Demander systématiquement aux élèves de justifier leur choix

(«Pourquoi ne prends-tu pas le petit lapin marron ?»). Utiliser

les données du texte pour argumenter.


Des alternatives aux questionnaires
Rappel de récit avec support
 Les élèves racontent à leur tour en prenant appui sur les
figurines et accessoires sélectionnés.
 Reprendre le récit et demander aux élèves de le mettre en
scène(de déplacer les personnages).
 Utiliser le même matériel (plan, personnages et objets) pour
imaginer et de expliciter ce que pensent les différents
personnages aux différents moments du récit
 Mettre en mots des émotions et des intentions
En résumé
Lors de ma séquence de lecture compréhension

1/ Je précise aux élèves ce qu’ils vont apprendre à :


Lire entre les lignes

Enrichir leur lexique

Raconter une histoire à d’autres

Pour mieux comprendre tout ce qu’ils lisent


Autres ressources

 Roll

http://www.roll-descartes.net/bibliotheque/act/?_q%5Bcycle%5D=1&_q%5Btitle%5D=&_q%5B
domain%5D=&_q%5BorderedBy%5D=rating

https://www.editions-cigale.com/4895613e
Des séances prêtes à l’emploi
Je lis, je comprends

https://www.ac-orleans-tours.fr/pedagogie/ecole_1er_degre/ressources_chateauroux/je_lis_je_
comprends/

 Méthodologie

http://www.ac-grenoble.fr/ien.bourgoin2/IMG/pdf/La_comprehension_des_textes_litteraires_en
_maternelle.pdf
En résumé
Lors de ma séquence de lecture compréhension
2/ Je veille à ce qu’ils aient le temps de lire
silencieusement le texte.
3/ J’élucide les mots qui peuvent poser problème et
je les note au tableau (cela peut prendre une séance).
4/ Je fais une lecture experte
5/ Je fais quelques élèves à voix haute, de
préférence en effectuant une lecture dialoguée, si cela
est possible.
En résumé
Lors de ma séquence de lecture compréhension
Lors de ma séquence, j’alterne les séances en veillant à
équilibrer :
Le travail sur le lexique
Le travail sur les inférences en insistant
spécifiquement sur les pensées des personnages (que
veut-il, que croit-il, que ressent-il ?)
Le travail sur la reformulation, en utilisant des outils au
besoin (marottes, plans…)
Le travail sur la fluence
En résumé
Ressources

 Lectorino, Lectorinette, RETZ, Sylvie Cèbe et Roland Goigoux


 Rapport Lire - Ecrire IFE
 Narramus – RETZ, Sylvie Cèbe et Roland Goigoux
 La lecture : De la théorie à la pratique – Jocelyne Giasson
 La lecture : Apprentissages et difficultés – Jocelyne Giasson
 CLEO, CEP-CE1 – Antoine Fetet (pour les inférences)
 Chut je lis – Joëlle Thébault et Annick Vinot
 Je lis, je comprends – du CE1 au CM2- Académie Orléans-Tours- document à télécharger
 Ressources EDUSCOL
http://eduscol.education.fr/cid107470/francais-cycle-lecture-comprehension-ecrit.html#lien0

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