7-Virus de La Rage

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VIRUS DE LA RAGE

Pr SANGARE Lassana
OBJECTIFS
• -Définir le virus de la rage
• -Citer le principal vecteur du virus de la rage en
Afrique.
• -Définir les modes de transmission de la rage à
l’humain.
• -Définir les propriétés physico-chimiques du virus de la
rage.
• -Décrire le traitement d’une plaie causée par la
morsure d’un chien suspect de rage.
• -Définir les vaccins et les modalités de vaccination
contre la rage.
INTRODUCTION
-Définition
• Virus enveloppé à ARN monocaténaire non segmenté,
de polarité négative et appartenant au genre Lyssavirus
et à la famille des Rhabdoviridae.
• Il est neurotrope et est responsable de la rage qui est
une encéphalite mortelle chez les mammifères carnivores
et les chiroptères.
• Cette zoonose est transmissible accidentellement à l’homme
qui en constitue une impasse virologique.
• La rage humaine déclarée est mortelle. Cependant, l’infection
peut être traitée par sérovaccination curative pendant la
longue période d’incubation.
• La rage demeure très préoccupante dans les pays pauvres.
C’est une maladie à déclaration obligatoire
INTRODUCTION
-Historique
• XXIIIè (23) siècle avant Jésus-Christ: 1ère
description de la rage à Babylone. Le lien était
établi entre morsure de chien enragé et rage
humaine. La maladie était toujours mortelle.
• Louis Pasteur, en 1885, réussit la vaccination
du jeune Joseph Meister avec un vaccin
préparé sur tissu nerveux. Une nouvelle ère était
ouverte désormais dans la lutte rabique.
• Depuis, des travaux ont contribué à améliorer la
qualité des vaccins antirabique.
INTRODUCTION
-Intérêts
• La rage humaine occupe le 10ème rang des
maladies infectieuses dans les pays en
développement.
• Gravité de la maladie qui est mortelle lorsqu’elle
est déclarée.
• ??? Cas déclarés au Burkina Faso en 2005.
1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.1-Classification/Taxonomie

Ordre: Mononegavirales
Famille: Rhabdoviridae
Genre : Lyssavirus (du grec lyssa = rage)
Espèces : ≥14 espèces;
-subdivisées en 2 phylogroupes
-virus de la rage= espèce-type (phylogroupe1);
Sérotypes: 5 sérotypes
Génotypes: -7 (6 responsables d’infections chez l’Homme)
-4 nouveaux génotypes possibles non encore
été classés définitivement.
Espèces de lyssavirus selon les phylogroupes
Phylogroupe Noms d’espèces Abbreviations
Aravan lyssavirus ARAV
Australian bat lyssavirus ABLV
Bokeloh bat lyssavirus BBLV
Duvenhage lyssavirus DUVV
Phylogroup I European bat 1 lyssavirus EBLV-1
European bat 2 lyssavirus EBLV-2
Irkut lyssavirus IRKV
Khujand lyssavirus KHUV
Rabies lyssavirus RABV
Lagos bat lyssavirus LBV
Phylogroupe II Mokola lyssavirus MOKV
Shimoni bat lyssavirus SHIBV
Ikoma lyssavirus IKOV
West Caucasian bat lyssavirus WCBV
Non classifiées
Lleida bat lyssavirus LLEBV
Gannoruwa bat lyssavirus GBLV
Classification des Lyssavirus selon leurs génotypes, sérotypes,
hôtes et distribution géographique

Génotype/ Distribution
Virus Espèces concernées
(Sérotype) géographique
Homme, carnivores sauvages
Rage
1 (1) Mondiale et domestiques, chauves-
classique
souris, herbivores.
chauves-souris frugivores,
2 (2) Lagos bat Afrique
chats, chiens.
Homme, musaraignes, chats,
3 (3) Mokola Afrique
chiens, rongeurs.
Homme, chauves-souris
4 (4) Duvenhage Afrique du Sud
insectivores.
Homme, chauves-souris
5 (5) EBLV-1 Europe
insectivores.
Homme, chauves-souris
6 (5) EBLV-2 Europe
insectivores.
Homme, chauves-souris
7 (–) ABLV Australie
frugivores et insectivores.
European bat lyssavirus 1, 2 (EBLV-1; EBL-2); Australian bat lyssavirus (ABLV)
Répartition continentale actuelle des lyssavirus de chauves-
souris

Fisher, Streicker and Schnell. Nat Rev Microbiol. 2018 Apr; 16(4): 241–255. doi: 10.1038/nrmicro.2018.11
Répartition continentale actuelle des réservoirs de
lyssavirus de mammifères terrestres

Fisher, Streicker and Schnell. Nat Rev Microbiol. 2018 Apr; 16(4): 241–255. doi: 10.1038/nrmicro.2018.11
1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.2-Morphologie et structure
• Virus en forme cylindrique, avec un bout arrondi et un bout
plat qui lui donnent une forme de « balle de fusil »/ « balle
de pistolet ». Taille : 75nm de diamètre × 100 à 300nm de
long.

Ribadeau-Dumas, Dacheux & Bourhy. medecine/sciences 2013 ; 29 : 47-55. DOI : 10.1051/medsci/2013291013


1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.2-Morphologie et structure

Ribadeau-Dumas, Dacheux & Bourhy. medecine/sciences 2013 ; 29 : 47-55 . DOI : 10.1051/medsci/2013291013


1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.2-Morphologie et structure: Organisation du génome

N: nucléoprotéine (protéine de capside); P: phosphoprotéine (cofacteur de L);


M : protéine matrice; G : glycoprotéine; L : protéine large = ARN polymérase.

Nucléocapside = ARNsb (–) + Nucléoprotéine (N)

http://www.microbes-edu.org/etudiant/rhabdoviridae.html
1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.2-Morphologie et structure: Enveloppe virale
• Enveloppe constituée :
• Glycoprotéine G:
• constitutive des spicules (trimères
de la glycoprotéine G) insérées
dans double couche lipidique,
d'origine cellulaire,
• assurant la fixation du virus aux
récepteurs cellulaires. 
• induit des anticorps
protecteurs car ils empêchent la
fixation des virions aux récepteurs
cellulaires.
• Protéine matrice M :
• forme une couche qui tapisse la face
interne de l'enveloppe.
• intervient dans l'assemblage du
virion en réunissant les spicules et
en condensant la nucléocapside en
http://www.microbes-edu.org/etudiant/rhabdoviridae.html hélice.
1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.3-Propriétés antigéniques

• Glycoprotéine G (G)
• Possède des propriétés hémagglutinantes.
• Principal antigène du virus de la rage. Induit la synthèse
d’anticorps neutralisants.
• Intervient aussi bien dans l’immunité humorale que dans
l’immunité cellulaire en stimulant les lymphocytes T «helpers» et
LT cytotoxiques.

• Protéine sG 
• Forme soluble de la protéine G sécrétée par les cellules infectées
par le virus rabique: provient du clivage de la protéine G.
• Antigéniquement identique à la protéine G, mais ne confère pas de
protection dans les infections expérimentales par le virus rabique.
1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.3-Propriétés antigéniques

• Protéine M (Matrice) :
• intervient dans la maturation du virus
• et sert de jonction entre l’enveloppe et la nucléocapside.

• Protéines N, NS ou P et L 
• S’associent toutes les 3 au génome viral pour constituer la
nucléocapside.
• Protéine L est une enzyme qui assure la multiplication de l’ARN
viral.
• Protéine N (Nucléoprotéine) : joue un rôle dans la réponse
immunitaire en stimulant la production de lymphocytes T
«helpers».
• Phosphoprotéine (NS ou P) : induit des lymphocytes T
cytotoxiques.
1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.3-Propriétés antigéniques

• Protéine M (Matrice) :
• intervient dans la maturation du virus
• et sert de jonction entre l’enveloppe et la nucléocapside.

• Protéines N, NS ou P et L 
• S’associent toutes les 3 au génome viral pour constituer la
nucléocapside.
• Protéine N (Nucléoprotéine) : joue un rôle dans la réponse
immunitaire en stimulant la production de lymphocytes T
«helpers».
• Protéine L est une enzyme qui assure la multiplication de l’ARN
viral.
• Phosphoprotéine (NS ou P) : induit des lymphocytes T
cytotoxiques.
1-CARACTERES DU VIRUS DE LA RAGE
1.4-Propriétés physico-chimiques du virus rabique

• Le virus rabique est détruit, inactivé par


• la chaleur (15mn à 50°C), la lumière, les UV, la dessiccation lente
• les solutions savonneuses, les ammoniums quaternaires dilués au
1/500,
• les solvants des lipides (éther, chloroforme),
• l’éthanol 40-70%,
• les préparations d'iode,
• l’eau de Javel,
• l’acide phénique,
• le formol, la betapropiolactone,
• l’acéthyléthylènimine
• Il résiste
• à la putréfaction,
• bien conservé au froid, la lyophilisation et la glycérine,
• relativement stable à pH compris entre 5 et 10.
1-CARACTERES DU VIRUS DE LA RAGE
1.5-Réplication du virus
v-ARN: ARN viral;
c-ARN (+): ARN messagers

Protéine L exerce 3
activités enzymatiques :
-ARN polymérase ARN
dépendante (exerçant les
deux activités transcriptase
/réplicase),
-méthylase : pour la coiffe
des ARN-messagers,
-poly A polymérase  : pour
la queue des ARN-
messagers.

http://www.microbes-edu.org/etudiant/rhabdoviridae.html
Expression du génome du virus de la rage
• a-Transcription des
ARNm
• Transcription
secondaire :
les nouveaux génomes
sont transcrits en ARN
messagers qui sont traduits
en protéines de structure.

• b-Détail du
fonctionnement de la
transcriptase.
• N = nucléoprotéine ;
• P = phosphoprotéine ;
• L = protéine large (ARN
polymérase)
2-EPIDEMIOLOGIE
• Virus cosmopolite, mais la rage existe sous-forme de foyers
et peut toucher tous les animaux à sang chaud (mammifères,
oiseaux,…). La rage = une zoonose.
• La rage touche plus de 150 pays et territoires.
• Les chiens sont à l’origine de jusqu’à 99% des cas de
transmission à l’homme
• Les enfants de ≤15 ans représentent 40% des personnes
mordues par un animal avec une suspicion de rage.
• Les chiens sont principalement à l’origine des cas mortels de
rage humaine.
2-EPIDEMIOLOGIE
• Chaque année, plus de 29 millions de personnes sont
vaccinées après avoir été mordues.
• Environ 80 % des cas humains concernent les zones
rurales.
• La rage tue des dizaines de milliers de personnes
chaque année, principalement en Asie et en Afrique.
• Le coût de la rage à l’échelle mondiale est estimé à 8,6
milliards de dollars US par an.
Répartition du fardeau mondial de la rage estimée pour 2010 :
(A) décès dus à la rage chez les humains

Taylor & Nel. Veterinary Medicine: Research and Reports 2015:6 361–371. http://dx.doi.org/10.2147/VMRR.S51147
Répartition du fardeau mondial de la rage estimée pour 2010 :
(B) taux de mortalité par habitant (pour 100000 personnes)

Taylor & Nel. Veterinary Medicine: Research and Reports 2015:6 361–371. http://dx.doi.org/10.2147/VMRR.S51147
2.1-Réservoirs et vecteurs de virus

• Réservoirs de virus
• Sont des mammifères  sauvages qui hébergent le virus
pendant une très longue durée
• Sont généralement très différents selon les régions
géographiques.
• Les oiseaux sont généralement peu sensibles et jouent
surtout un rôle de conservation du virus dans la nature.
2.1-Réservoirs et vecteurs de virus
-Vecteurs
Continent Vecteurs ou Distributeurs
Afrique Animaux carnivores, les chiens errants en particulier, chats,
mangoustes, chacal (Afrique du Sud).
Il s’agit surtout de la rage de la rue, la rage canine.
Amériques les vecteurs sont les renards (Canada), les ratons laveurs
(USA), le vampire = grandes chauve-souris (Amérique du
Sud), la mangouste (Antilles),…
Il s’agit surtout de la rage des forêts.
Transmission se fait par morsure et par inhalation des virus
contenus dans l'air des grottes.
-Raton laveur, Moufette
Asie Les vecteurs sont les chiens, chats,…
Rage de la rue, comme en Afrique.
Europe Renards. Il s'agit de rage vulpine; mais la rage canine est
encore fréquente, surtout dans les ex-pays de l'Est.
Moyen-Orient Loup
2.2-Modes de transmission
2.2.1-Par voie cutanée ou muqueuse
• 1.1-La peau saine est une barrière infranchissable pour
le virus rabique.
La contamination humaine par voie cutanée est la modalité la plus
fréquente (99 %).  Elle se fait par :
• Morsure, le plus souvent, par un animal enragé et excréteur de
virus, et, plus rarement :
• léchage sur une plaie fraîche, une peau excoriée,
• griffure (chat) par des griffes souillées de bave,
• manipulation d'un animal enragé (mort ou vivant).

• 1.2-Le virus peut franchir les muqueuses


• Contamination par léchage ou par projection de gouttelettes de salive
virulente sur les muqueuses conjonctivale, olfactive ou labiale 
• Ce mode de contamination présente un risque théorique plus grand
que le léchage de la peau excoriée.
2.2-Modes de transmission

Soins médicaux
Soins médicaux
2.2-Modes de transmission
2.2.2-Par voie aérienne
• Innhalation d'un aérosol de particules
virales (qui sont ensuite véhiculées par le nerf
olfactif):
• modalité exceptionnelle 
• survenue lors de visite d'une grotte habitée par des
colonies importantes de chauves-souris (1 cas aux
États-Unis). Dans cette situation, les chauve-souris
volant dans tous les sens, des contacts percutanés
ne sont cependant pas exclus.

• Manipulations au laboratoire (2 cas)


2.2-Modes de transmission

• 2.2.3-Soins à un homme enragé


• Transmission interhumaine théoriquement possible,
• Mais n’a jamais été démontrée.

• 2.2.4-Greffes de cornée d’un donneur en


incubation de rage
• Transmission interhumaine exceptionnelle : huit cas dans la
littérature (dont deux en France).

• Respecter les précautions d’hygiène universelles, surtout


celles concernant la protection contre les aérosols de salive
(manœuvres de réanimation, intubation, kinésithérapie
respiratoire…)
3-PHYSIOPATHOLOGIE DE LA RAGE
• Inoculation du virus lors de la morsure par un animal
contaminé (surtout),
• Multiplication locale dans les cellules musculaires
• Passage du virus dans le système nerveux périphérique par
les terminaisons nerveuses libres et les jonctions
neuromusculaires.
• Diffusion ascendante et réplication dans le ganglion dorsal.
• Ascension/diffusion centripète dans la moelle épinière pour
atteindre le cerveau.
• Infection du cerveau
• Diffusion centrifuge (descendante) du virus par le système
nerveux sensoriel et autonome vers l’œil (rétine et cornée),
les glandes salivaires, la peau, le pancréas, les reins,…
• -Excrétion du virus dans la salive notamment, avant même
que l’hôte infectée ne meure.
3-PHYSIOPATHOLOGIE DE LA RAGE
4-POUVOIR PATHOGÈNE
4.1-Chez l’Homme ( Méningo-encéphalite)

• Incubation : ~40 jours (7jours à 6mois)


• Prodromes : insomnie, anxiété, fièvre, paresthésies au
niveau de la zone de morsure, mélancolie.
• Phase d’état peut se manifester sous forme :
• Spastique dite furieuse avec hyperexcitabilité généralisée
(contractures pharyngé, convulsions, hydrophobie).
Évolution rapide et mortelle
• Démentielle d’évolution rapide et mortelle également.
• Paralytique (paraplégie) d’évolution plus longue, mais
mortelle aussi»
• Quelle que soit la forme, la rage est toujours mortelle.
L’Homme constitue une « impasse virologique ».
4-POUVOIR PATHOGÈNE
4.2-Chez l’animal (cas du chien)

• Début : fièvre
• Phase d’état 
• Forme furieuse : animal
agressif, hurlement rauque

• Forme paralytique : atteinte


des pattes postérieures

• En fin d’évolution, (quelle que


soit la forme) :
amaigrissement, prostration,
puis mort de l’animal.
5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE

• Le diagnostic ne se fait pas chez le mordu, mais


chez le mordeur : il est d’une importance capitale et
doit être rapide.
• Si le sujet vient d’être mordu et que l’animal est vivant et
paraît en bonne santé, l’animal ne sera abattu sous
aucun prétexte. Ainsi, s’il est en incubation, il est placé
sous surveillance vétérinaire pour voir apparaître
éventuellement les signes.
• Si le mordeur meurt au cours de cette surveillance,
adresser sa tête isolé dans un matériel hermétique et
isotherme, le plus rapidement possible à un laboratoire
spécialisé.
• Les examens sont réservés à des laboratoires spécialisés.
5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.1-Diagnostic direct

• 5.1.1-Prélèvements 
• Chez l’animal mordeur mort : tête (cerveau).

• Chez l’homme mordu vivant : salive, LCS, biopsies


cutanées, empreintes de cornée.

• Chez l’homme mordu mort : cortex cérébral,


hippocampe, bulbe rachidien, etc.
5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.1-Diagnostic direct

• 5.1.2-Caractérisation directe des antigènes


viraux par IF ou IP (immunoperoxydase), ELISA,
• Immunofluorescence directe (IFD) : détection des
inclusions fluorescentes (corps de Négri) dans le
cytoplasme des cellules nerveuses. Les corps de Négri
correspondent à l’accumulation intraneuronale des
nucléocapsides de virus rabique. Meilleure méthode.
Réalisée en quelques heures.
• Techniques immunopéroxydasiques (IP) : nouvelles et
remplacent l’histopathologie.
• ELISA
• Autres techniques histopathologiques
5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.1-Diagnostic direct
5.1.2-Caractérisation directe des antigènes viraux

 Observation d’ un corps de Négri (a) en microscopie optique et


(b) en microscopie électronique
5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.1-Diagnostic direct
• 5.2.3-Isolement du virus en culture
cellulaire :
• Inoculation in vivo de souriceau nouveau-né, par
voie intracérébrale ou in vitro de culture de cellules
nerveuses.
• Détection des antigènes viraux par IF

• 5.2.4-Diagnostic moléculaire
• Détection de l’ARN viral par RT-PCR
• dans la salive, le LCS,
5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.2-Diagnostic indirect

• Par RFC, IF, NT, ELISA, …


• Mais sans intérêt pratique.
6-MESURES DE PROPHYLAXIE ET ÉLÉMENTS
DE THÉRAPEUTIQUE
6.1-Prophylaxie
• 6.1.1-Vaccination chez l’Homme
• 6.1.1.1-Indications 
• Expositions professionnelles (vétérinaire, personnel
des abattoirs, personnel de laboratoire travaillant
sur le virus, infectiologues soignant les malades de
rage, …).
• Voyages en zone d’enzootie rabique.
6-MESURES DE PROPHYLAXIE ET ÉLÉMENTS
DE THÉRAPEUTIQUE
6.1-Prophylaxie
• 6.1.1-Vaccination chez l’Homme
• 6.1.1.2-Vaccins et protocoles vaccinaux
• Trois (3) catégories de vaccins :
• (i)-vaccin SEMPLE préparé chez le mouton ou chez la
chèvre adulte,
• (ii)-vaccins préparés chez les souriceaux nouveau-nés
• (iii)-et vaccins préparés en cultures cellulaires (vaccin
rabique Pasteur® préparé sur cellules VERO; virus
inactivé) ou sur œuf de poule embryonné.
6-MESURES DE PROPHYLAXIE ET ÉLÉMENTS
DE THÉRAPEUTIQUE
6.1-Prophylaxie
• 6.1.1-Vaccination chez l’Homme
• 6.1.1.2-Vaccins et protocoles vaccinaux
• Le vaccin préventif (peut être fait par tout médecin)
• 3 injections à J0, J7, J21 ou J28, rappel 1 an plus tard ;
• durée de protection : 5 ans. 
• La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement
curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas
d’exposition avérée ou suspectée.
• 
•  Le vaccin curatif (réservé aux centres antirabiques)
• s'administre selon le protocole suivant : 1 dose intramusculaire à
J0, J3, J7, J14, J30 avec un rappel à J90 (ce protocole peut être
allégé chez le sujet déjà vacciné
http://fr.ap-hm.fr/site/mit/web-conseils/en-savoir-plus/vaccinations/rage
6-MESURES DE PROPHYLAXIE ET ÉLÉMENTS
DE THÉRAPEUTIQUE
6.1-Prophylaxie
• 6.1.2-Prévention de la rage chez les animaux
domestiques
• Chiens, chats, bétail…, se rendant ou se trouvant en zone
d’endémie. Vaccination, voire élimination (si animal errant).

• Attention : un animal vacciné peut


exceptionnellement s’infecter, faire la rage et la
transmettre à l’Homme.
6-MESURES DE PROPHYLAXIE ET ÉLÉMENTS
DE THÉRAPEUTIQUE
6.1-Prophylaxie

• 6.1.3-Prévention de la rage chez les animaux


sauvages
• L’élimination des animaux sauvages (réservoirs ; vecteurs)
est difficile.
• Mais il possible d’utiliser des appâts contenant une capsule
de vaccin qui sont disséminés périodiquement dans des
régions abritant des animaux infectés.

• Vaccination par voieorale


6-MESURES DE PROPHYLAXIE ET ÉLÉMENTS
DE THÉRAPEUTIQUE
6.2-Traitement en post-exposition
• Il est codifiée de nos jours et il consiste à :
• assurer le traitement local des plaies en cas de morsure,
griffure,…
• évaluer le risque de contamination pour appliquer un
traitement spécifique antirabique.
• appliquer et surveiller la séro-vaccinothérapie.
• Il faut éviter de vacciner sans discrimination pour éviter
les accidents post-vaccinaux. Si le traitement spécifique
est nécessaire, il ne connaît alors aucune contre-
indication.
6.2-Traitement en post-exposition
6.2.1-Risque d’exposition et indications pour la PPE
(OMS, 2018)
La PPE recommandée dépend de la gravité du contact avec l’animal
présumé porteur de la rage :

Catégories de contact avec un animal Mesures de prophylaxie


présumé porteur de la rage postexposition
Catégorie I – toucher ou nourrir l’animal, Lavage des surfaces cutanées
léchage de la peau saine (pas d’exposition) exposées, pas de PPE

Catégorie II – mordillage de la peau nue,


Lavage de la plaie et vaccination
griffures ou égratignures superficielles sans
immédiate
saignement (exposition)

Catégorie III – morsures ou griffures uniques


ou multiples ayant traversé le derme,
Lavage de la plaie, vaccination
contamination des muqueuses ou d’une peau
immédiate et administration de
lésée par la salive après léchage par un animal,
l’immunoglobuline antirabique
exposition par contact direct avec des chauves-
souris (exposition grave)
6.2-Traitement en post-exposition
6.2.1-Risque d’exposition et indications
pour la PPE
• La PPE s’impose pour toutes les expositions des
catégories II et III lorsqu’on estime que le sujet risque
de développer la rage. Ce risque est accru si:
• la morsure est due à un mammifère appartenant à une
espèce connue pour être un réservoir ou un vecteur de la
rage
• l’exposition s’est produite dans une zone géographique où la
rage est toujours présente
• l’animal a l’air malade ou il a un comportement anormal
• une blessure ou une muqueuse a été contaminée par la
salive de l’animal
• la morsure résulte d’une attaque non provoquée
• l’animal n’a pas été vacciné.
6.2-Traitement en post-exposition
6.2.1-Risque d’exposition et indications pour
la PPE
• Le statut vaccinal de l’animal suspect ne doit pas être un
facteur décisif pour envisager d’entreprendre ou pas la PPE,
dès lors que ce statut est douteux. Cela peut arriver lorsque
les programmes de vaccination des chiens ne sont pas
suffisamment réglementés ou appliqués par manque de
ressources ou qu’on ne leur accorde qu’une faible priorité.

• L’OMS continue de promouvoir la prévention de la rage


humaine par l’élimination de la maladie chez le chien, des
stratégies de prévention des morsures et une utilisation plus
large de la PPE par voie intradermique, ce qui réduit le
volume et donc le coût du vaccin sur culture cellulaire de 60
à 80 %.
6.2.2-Traitement de la blessure
• (1)-Il n’est très efficace que s’il est appliqué correctement et
le plus rapidement possible.
• (2)-Laver la plaie soigneusement et de manière prolongée avec de
l’eau savonneuse/antiseptique (savon, Bétadine,…) ou avec de l’eau
de javel diluée pour éliminer la bave virulente et détruire le virus.
• (3)-Rincer abondamment à l’eau pure propre.
• (4)-«Désinfecter» avec un produit actif sur le virus rabique (éther,
alcool, Dakin, dérivés iodés,…). NE JAMAIS UTILISER L’EAU
OXYGÉNÉE OU LE MERCUROCHROME CAR ILS SONT INACTIFS SUR
LE VIRUS RABIQUE.
• (5)-Rapprocher mécaniquement les bords de la plaie par bandage
serré, si celle-ci est grande. Habituellement, IL EST RECOMMANDE
DE NE PAS FAIRE UNE SUTURE CHIRURGICALE.
• (6)-Faire une antibiothérapie de 1ère intention.
• (7)-Assurer la protection antitétanique.
6.2.3-Traitement antirabique spécifique
• Comprend la sérothérapie et la vaccination antirabiques.
• 
• 6.2.3.1-Sérothérapie antirabique
• Elle complète toujours la vaccination antirabique dans les cas
d’exposition suspecte lors de morsures, griffures ou contacts avec
les plaies.
• Injection profonde de l’essentiel de la dose d’Ig spécifiques dans la
blessure et injection controlatérale en IM profonde du reste de la
dose.

• 6.2.3.2-Vaccination antirabique
• Il existe plusieurs protocoles dont ceux cités en 6112-. Les
injections peuvent être faites en IM dans la cuisse ou en
intradermique à l’abdomen.
CONCLUSION
• La rage déclarée est mortelle.
• Elle constitue encore 1 problème de santé
publique dans certains pays pauvres.
• Après une exposition de l’Homme à un vecteur
contaminant, la séro-vaccination rigoureuse et
immédiate reste LA SOLUTION.

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