Chapitre Methode MPPT
Chapitre Methode MPPT
Chapitre Methode MPPT
1 Introduction :
La puissance électrique produite par un panneau photovoltaïque dépend fortement de
l'ensoleillement et à un degré moins important de la température des cellules. Ces deux
variables influençant sur le comportement du système et présentent des fluctuations
quotidiennes et saisonnières. Pour ces raisons, le panneau photovoltaïque ne peut fournir une
puissance maximale que pour une tension particulière et un courant bien déterminé ; ce
fonctionnement à puissance maximale dépend de la charge à ses bornes. A cet effet et en
fonction du type de cette charge, un dispositif de contrôle devra être intégré dans le circuit de
commande du convertisseur. Ce dernier doit être capable de faire fonctionner le panneau
photovoltaïque à sa puissance maximale. La méthode de suivi ou "Tracking" connue sous le
nom MPPT (Maximum Power Point Tracking) est basée sur l'utilisation d'un algorithme de
recherche du maximum de la courbe de puissance du panneau photovoltaïque. Contrairement
au contrôle à tension fixe, le tracking n'est pas basé sur une valeur de référence prédéterminée
mais il s'agit d'une recherche de la valeur de référence pour atteindre le maximum de la
puissance sur la caractéristique courant–tension. A noter que le tracking joue un rôle très
important parce qu'il maximise le rendement et réduit au maximum le coût [19].
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-la diode anti-retour empêchant un courant négatif dans les GPV. Ce phénomène peut
apparaître lorsque plusieurs modules sont connectés en parallèle, ou bien quand une
charge en connexion directe peut basculer du mode récepteur au mode générateur, par
exemple une batterie durant la nuit.
-les diodes by-pass peuvent isoler un sous-réseau de cellules lorsque l’éclairement n’est
pas homogène évitant ainsi l’apparition de points chauds et la destruction des cellules
mal éclairées. La mise en conduction de ces diodes affecte la caractéristique de sortie
du générateur, comme illustré sur la figure (III-2) [20], par la perte d’une partie de la
production d’énergie et par la présence de deux maximums de puissance.
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Figure III-2 Effet de la diode by-pass sur la caractéristique I(V) d’un générateur
photovoltaïque [21].
Figure III-3 Principe d’une connexion directe entre un GPV et une charge.
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puissance PA, PB et PC. Ces cas de figures montrent que le GPV est mal exploité et ne fournit pas la
puissance maximale potentielle, la différence étant perdue sous forme de chaleur dissipée dans
le générateur.
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D’autre part, certains types de charges ont besoin de tensions et courants alternatifs.
La connexion directe n’est alors pas possible car le GPV fournit un courant continu.
A travers ces exemples, on peut montrer rapidement les limites de la connexion directe autant
sur les pertes de production qu’elle entraîne que sur les limites des applications compatibles
(DC). Des recherches sur des solutions novatrices optimisant mieux la production d’énergie
PV sont d’actualité et même nécessaires pour amener l’énergie PV à un degré de fiabilité
comparable à une source d’énergie traditionnelle [22].
3 L’étage d’adaptation:
Comme illustré précédemment, le point de fonctionnement peut se trouver plus ou
moins éloigné du PPM, voir ne pas exister. Ce dernier cas se produit par exemple, lorsqu’une
tension de circuit ouvert du générateur photovoltaïque (VOC). Alors, aucun transfert de puissance ne peut
avoir lieu. Ainsi, l’un des intérêts à introduire un étage d’adaptation comme indiqué sur la
figure (III-5), est d’assurer que le transfert d’énergie est toujours possible et qu’il peut
s’effectuer dans des conditions de fonctionnement optimales pour la source PV et la charge.
Pour cela, il suffit d’effectuer un choix sur l’étage d’adaptation selon ses propriétés de
conversion de puissance et la présence d’au moins un degré de liberté lui permettant d’adapter
les tensions et les courants autant en valeur qu’en forme entre son port d’entrée et son port de
sortie pour respecter au mieux les contraintes d’une part du GPV et d’autre part, de la charge.
L’électronique de puissance largement utilisée dans divers domaines de la conversion
d’énergie offre plusieurs solutions potentielles sous forme de convertisseurs statiques (CS).
En résumé, selon l’application et le degré d’optimisation de production souhaités,
l’étage d’adaptation entre le GPV et la charge peut être constitué d’un ou plusieurs
convertisseurs statiques et permet d’assurer les fonctions suivantes :
- adapter les niveaux de tensions entre la source et la charge dans de grandes
proportions si nécessaire (convertisseur Buck, Boost,….),
- introduire une isolation galvanique (convertisseur Flyback, Forward,…),
- connecter une charge avec des besoins d’alimentation de type alternative
(onduleur).
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Figure III-5 Connexion d’un GPV à une charge à travers un étage d’adaptation.
Il est à remarquer que l’étage d’adaptation ne remplace pas forcément les protections
électriques évoquées dans la section (III-2-1), pour que le GPV fonctionne dans de bonnes
conditions et ait une durée de vie importante. Ainsi, dans la plupart des cas, les protections
initiales de diodes by-pass et de diodes anti-retour sont également indispensables lors d’une
connexion à l’aide d’un étage d’adaptation.
L’introduction d’un étage d’adaptation permettant de fixer le point de fonctionnement
du GPV indépendamment de celui de la charge, permet l’extraction de la puissance optimale.
L’ensemble peut fonctionner de façon idéale, si diverses boucles de contrôle en entrée et en
sortie de l’étage d’adaptation sont prévues. En entrée, elles garantissent l’extraction à chaque
instant, du maximum de puissance disponible aux bornes du GPV. Et en sortie, des boucles de
contrôle spécifiques permettent un fonctionnement optimal de chaque application dans son
mode le plus approprié. Les techniques utilisées classiquement pour les boucles de contrôle en
entrée consistent à associer à l’étage d’adaptation une commande appelée MPPT (de l’anglais
Maximum Power Point Tracking) qui effectue une recherche permanente du PPM, [23].
Cependant, en pratique, pour que l’étage d’adaptation joue le rôle d’interface idéale
(sans pertes) entre les deux éléments, plusieurs conditions sont à respecter :
- le type d’action de contrôle sur le port d’entrée ne doit pas générer des pertes en
régime statique ou transitoire.
- le transfert de la puissance du GPV ne doit pas être minimisé par les diverses pertes
liées au fonctionnement de l’étage d’adaptation.
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température et l’éclairement reçu par le capteur figure (III-7). Le courant généré par le module
photovoltaïque à une tension donnée dépend uniquement de l’éclairement et de la température
la charge dans le circuit électrique. En circuit ouvert (Rc = ∞, I = 0, V = Voc) ou en court-circuit (Rc = 0, I =
Icc, V= 0), aucune énergie n’est transmise à l’extérieur. Entre ces deux extrêmes, il existe une valeur
optimale Ropt de la résistance de charge Rc pour laquelle la puissance P=VmaxImax fournie par la cellule
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Ropt de la résistance de charge Rc, le rendement de la cellule solaire est maximum, et vaut . La valeur
anglo-saxon (MPPT). Le principe de ces commandes est d’effectuer une recherche du point de
puissance maximal (PPM) tout en assurant une parfaite adaptation entre le générateur et sa
charge de façon à transférer le maximum de puissance.
La figure (III-8) représente une chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque élémentaire
associée à une commande MPPT. Pour simplifier les conditions de fonctionnement de cette
commande, une charge DC est choisie. Comme nous pouvons le voir sur cette chaîne, la
commande MPPT est nécessairement associée à un quadripôle possédant des degrés de liberté
qui permettent de pouvoir faire une adaptation entre le GPV et la charge. Dans le cas de la
conversion solaire, le quadripôle peut être réalisé à l’aide d’un convertisseur DC-DC de telle
sorte que la puissance fournie par le GPV corresponde à la puissance maximale (PMAX) qu’il
génère et qu’elle puisse ensuite être transférée directement à la charge.
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nouvelle position optimale grâce à l’action d’une commande. Dans une moindre mesure, un
dernier cas de variation de point de fonctionnement peut se produire lié aux variations de
température de fonctionnement du GPV (cas c). Bien qu’il faille également agir au niveau de
la commande, cette dernière n’a pas les mêmes contraintes temporelles que les deux cas
précédents. En résumé, le suivi du PPM est réalisé au moyen d’une commande spécifique
nommée MPPT qui agit essentiellement sur le rapport cyclique du convertisseur statique (CS)
pour rechercher et atteindre le PPM du GPV.
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Chapitre III : Les méthodes d’optimisation du (MPPT)
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comparer à celle stockée en mémoire, correspondant à l’instant ti-1. De-là, un nouveau rapport cyclique
(D) sera calculé et ensuite appliqué au convertisseur statique. Ce principe est toujours valable
du point de vue théorique, il est appliqué de nos jours sur des algorithmes numériques plus
performants. Cependant, le temps de réaction a été amélioré ainsi que la précision de la
recherche du PPM associée à un certain nombre de précautions pour ne pas perdre le PPM
même temporairement.
Le principe des commandes MPPT de type P&O consiste à perturber la tension VPV
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d’une faible amplitude autour de sa valeur initiale et d’analyser le comportement
de la
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variation de puissance PPV qui en résulte [27] Ainsi, comme l’illustre la figure (III-11), on peut déduire que
si une incrémentation positive de la tension VPV engendre un accroissement de la puissance PPV, cela
PPV(VPV), il est alors facile de situer le point de fonctionnement par rapport au PPM, et de faire
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Chapitre III : Les méthodes d’optimisation du (MPPT)
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mesure et une procédure de test qui permettent d’évaluer différentes commandes MPPT sous
les mêmes conditions climatiques durant une journée de fonctionnement. Les principes de
recherche analysés sont, outre la méthode P&O, l’incrément de conductance et une méthode
basée sur la mesure de la tension en circuit ouvert (VOC), détaillées toutes deux dans la suite
du document. Il ressort de cette étude que la commande MPPT testée basée sur le principe
P&O [29] affiche un rendement MPPT de l’ordre de 96,5 %, cependant aucune indication
n’est fournie par l’auteur sur la valeur de la variable d’incrémentation et si cette valeur est une
valeur moyenne ou une valeur liée aux conditions climatiques. En effet, il est connu que ce
type de commande permet d’obtenir un rendement plus important durant une journée
relativement ensoleillée, où le PPM évolue lentement et proportionnellement au soleil.
Par contre pour une journée présentant de forts changements d’irradiations très
fréquents, cette commande présent plus de pertes, engendrées par le temps de réponse de la
commande pour atteindre le nouveau PPM.
En effet, si on analyse en détail ce mode de recherche, il présente des erreurs
d’interprétation au niveau de la direction à suivre pour atteindre le PPM lorsque des
variations brusques des conditions climatiques ou/et de charge apparaissent, comme cela est
décrit sur la figure (III-13).
Pour comprendre, prenons l’exemple d’un éclairement donné, noté E1, avec un point
de fonctionnement se situant en A. Suite à une perturbation de tension de valeur ΔV, ce dernier
bascule en B, impliquant, dans un fonctionnement sans variation d’éclairement, une
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Chapitre III : Les méthodes d’optimisation du (MPPT)
III-5 Conclusion :
Dans ce chapitre, une analyse théorique montre que le choix optimal de point de
fonctionnement par la méthode P&O présentée est particulièrement approprié où les variations
rapides de l’éclairement se produisent en raison des conditions climatiques. Mais il existe des
inconvénients de cette technique, tel que celui du cas de changement rapide des conditions
atmosphériques (nuage mobile) ; dans ce cas, cette méthode peut déplacer le point de
fonctionnement dans une direction fausse par rapport à l'ondulation.
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