Formation Technologie Diesel NR DCP 2021
Formation Technologie Diesel NR DCP 2021
Formation Technologie Diesel NR DCP 2021
DIESEL
Présentée par:
Coordination Formation
PODUCTION
Version du 15.05.2021
0. PRESENTATION DU MODULE
0.1. Introduction
0.2. Objectifs spécifiques
0.3. Plan d’animation
0. Présentation du module
0.1 Introduction
ETUDE ET FONCTIONNEMENT DES
MOTEURS DIESEL INDUSTRIELS : CAS
DES MOTEURS EQUIPANT LES GROUPES
ELECTROGENES EN SERVICE DANS LES
CENTRALES THERMIQUES D’ENEO
INTRODUCTION
I.2.1. Définitions
Moteur : Machine qui transforme en énergie mécanique toute autre forme d’énergie.
Moteur à combustion interne : Moteur dont la combustion se fait à l’interieur même de ce dernier (moteur
diesel, moteur à allumage commandé, turbine à gaz, moteur fusée, turboréacteur, statot réacteur, pulso
réacteur, etc….)
Moteur à combustion externe : Moteur dont la combustion de fait à l’extérieur du moteur (machine à vapeur,
turbine à vapeur, moteur Stirling, moteur manson, etc…...)
Moteur à allumage commandée : Moteur donc la combustion est enclenchée par un dispositif externe au
moteur (bougie), ces moteurs sont improprement appelés "moteur à essence".
Moteur diesel : Moteur à allumage par compression (le dispositif d’allumage est intrinsèque au principe de
fonctionnement même du moteur : la température élevée de l’air en fin compression).
Premier temps : - Soupape d’admission ouverte - Soupape échappement fermée. - Le
piston descend du PMH vers le PMB en aspirant de l’air frais.
Deuxième temps :
- La soupape d’admission se ferme.
- La soupape d’échappement reste fermée.
- Le piston remonte du PMB vers le PMH en en compriment l’air précédemment
admis. - Sous l’effet de la compression, la température de cet air augmente
considérablement (600°C et plus). - Au voisinage du PMH, du combustible est injecté à
très haute pression
Premier temps : - Soupape d’admission ouverte - Soupape échappement
fermée. - Le piston descend du PMH vers le PMB en aspirant de l’air frais.
Premier temps :
Deuxième temps :
- La soupape d’admission se ferme. - La soupape
d’échappement reste fermée. - Le piston remonte du PMB vers
le PMH en en compriment l’air précédemment admis. - Sous
l’effet de la compression, la température de cet air augmente
considérablement (600°C et plus). - Au voisinage du PMH, du
combustible est injecté à très haute pression
Troisième temps (temps moteur) :
- Les deux soupapes restent fermées.
- Au PMH du combustible est injecté
- Le combustible précédemment injecté se vaporise et s’enflamme
spontanément sous l’effet de la chaleur.
- La pression augmente alors considérablement dans la chambre de
combustion et repousse violemment le piston vers le PMB.
Quatrième temps :
Avantages:
- Consommation plus faible que l’injection indirecte - Très
fiables. - Plus de réactivité lors de sollicitations brusques
de charges.
Inconvénients : - Assez "bruyants" on les reconnaît à leur
claquement particulier lié à la pression d'injection plus
élevée.
Moteurs à injection indirecte
Il existe plusieurs types de chemise pour les moteurs thermiques, les principales sont les
suivantes :
. Chemise sèche refroidie à l’air Elle fait également partie intégrante du bloc-cylindres
et ses parois externes sont minus d’ailettes pour faciliter le refroidissement qui peut se
faire par convection naturelle (vent relatif créer par le déplacement du véhicule), ou par
convection forcée (ventilateur). Ce type de chemises est uniquement utilisé pour le
moteurs de faibles puissances et dont la durée d’utilisation en continue n’est pas très
longue (motocyclette, tronçonneuse, tondeuse à gazon, motopompe, etc.….)
Dysfonctionnements potentiels :
l’attelage est constituée du piston et de la bielle, l’ensemble étant rélié par l’axe
de piston
Le piston
Le piston est l'élément mobile assurant la variation de volume de la chambre de
combustion d'un cylindre. Généralement lié à une bielle, il assure la compression
des gaz de combustion et subit leur détente, engendrant ainsi un mouvement
rotatif du vilebrequin. Lorsque la chambre est ouverte par une soupape, il
expulse les gaz brûlés ou aspire le mélange du cycle suivant. Le piston permet
légalement la conversion d'une pression en un travail, ou réciproquement.
Le piston est généralement constitué de deux parties, la tête et la jupe.
La jupe de piston
La jupe est généralement faite en aluminium (pour alléger le poids du
piston), elle facilite le guidage du piston dans la chemise et absorbe les
contraintes latérales dues au mouvement alternatif de la bielle. Certains
pistons ne disposent ne pas de jupe, ce qui permet d’alléger considérablement
le poids de ces derniers au détriment du guidage et de l’absorption des
contraintes latérales dues à la bielle.
La tête de piston
La tête comporte des gorges où sont logés les segments d’étanchéité, et est
généralement faite en acier pour les moteurs de grande puissance, car elle
doit résister aux fortes contraintes mécaniques et thermiques.
La segmentation
On trouve généralement trois types de segments par piston:
-Le segment supérieur ou segment de feu, assure l’essentiel de l'étanchéité.
- - Le segment d'étanchéité intermédiaire complète cette fonction et recueille
une partie de l'huile des parois.
-- Le segment inférieur ou racleur d'huile, racle quant à lui le reste de l'huile
sur les parois du cylindre pendant la course descendante du piston et la
renvoie dans le carter.
Ce sont des pièces sont très minces et cassantes, elles sont fabriquées à partir
d'un ressort d'acier élastique, coupé ensuite en rondelles constituant les
segments. Elles sont généralement asymétriques : il faut faire attention au
sens de montage lors de l'assemblage du moteur. L'espace entre les deux
extrémités du segment lorsqu'il est introduit dans le cylindre s'appelle le "jeu à
la coupe", sa mesure permet d'évaluer l'usure du segment.
Rôles et fonction des segments
Les segments ont pour fonction :
- D'assurer l'étanchéité du piston dans le cylindre.
- De contribuer à la réfrigération de la tête de piston en assurant le transfert de
chaleur vers la chemise réfrigérée.
-D’étaler une fine pellicule d'huile (quelques µm) sur la chemise pour limiter l'usure.
-- D’évite les remontées d'huile vers le haut du cylindre.
-Ce sont des pièces composées d'un cercle incomplet en acier élastique, prévues
pour s'emboîter dans les gorges du piston. Le diamètre extérieur au repos est
légèrement supérieur à celui du cylindre.
-- Le segment de feu est le segment en contact avec les gaz. Lors de la combustion,
il est plaqué contre le piston (dans sa gorge) et contre le cylindre, ce qui assure
quasiment toute l'étanchéité. - Le segment d'étanchéité ou de compression assure
l'étanchéité totale des gaz en arrêtant ceux qui seraient passés par la coupe du
segment de feu. Il doit permettre la bonne compression de l’air destiné à la
combustion. Sa coupe est décalée ou "tiercée" par rapport à celle du segment de feu.
La surface est chromée ou revêtue de molybdène.
- Le segment racleur assure l'étanchéité au niveau de l’huile ; il doit "racler"
l'huile des parois du cylindre pour éviter qu'elle soit brûlée au cycle suivant.
Cette dernière est en partie évacuée par les trous réalisés dans la gorge tandis
qu'une autre partie sert à lubrifier les segments supérieurs. Lors du montage du
segment, un "tierçage" doit être pratiqué : les extrémités ouvertes des segments
doivent être positionnés telles que les deux coupes de segments ne soient jamais
dans le même axe vertical, dans la pratique, le décalage angulaire des coupes de
segments est égale au nombre de segments divisés par 360° (nombre
segments/360°).
Une défaillance des segments de feu ou de compression se traduit par une perte
de compression et de performance du moteur, et par la mise en pression du carter
par les gaz de fuite. Une défaillance du segment racleur se traduit par une
consommation excessive d'huile et des fumées bleues à l'accélération.
La bielle
La bielle est une pièce reliant le piston et le vilebrequin par deux articulations
de deux d'axes mobiles (l’axe du piston et le maneton du vilebrequin
respectivement). Elle a pour fonction de transmettre les efforts du piston au
vilebrequin qui à son tour les transformera en couple moteur. Elle est un des
éléments constitutifs du système bielle-manivelle qui permet la
transformation d'un mouvement de rotation continue en un mouvement
alternatif de rotation ou de translation, et réciproquement.
La bielle se compose de trois parties: -le pied (au niveau du piston) -le corps
-la tête (au niveau du vilebrequin
Le vilebrequin
C’est une des pièces les plus importantes du moteur
(généralement la plus couteuse), elle transforme le
mouvement alternatif rectiligne de l’attelage en
mouvement rotatif par l’intermédiaire de la bielle.
Le vilebrequin est composé de plusieurs tourillons alignés
formant l'axe central.
Entre ces paliers se trouvent, excentrés, des manetons ou
manivelles dans le cas général sur lesquels sont montées
les bielles.
La forme des manivelles dépend du nombre des cylindres,
du nombre de paliers de ligne d'arbre, du système de
fabrication et de la présence d'un contrepoids ou non. En
Les coussinets
Les coussinets sont des pièces recouvertes de métal antifriction servant à
guider et à supporter des organes tournants.
La fonction des coussinets est de réduire les frottements, donc de diminuer les
résistances au mouvement et d'éviter l'usure ou encore le grippage des pièces.
Les coussinets se composent généralement de deux éléments appelés
coquilles, mais ils peuvent être également d'une seule pièce, dans ce cas, on
parlera plutôt de bagues.
Les matériaux généralement employés pour leur fabrication sont des alliages
de bronze avec de l'antimoine ou du plomb.
Dans un moteur, on retrouve les différents types de coussinets suivants : -
Coussinets de bielle - Coussinets de palier (ou de vilebrequin) - Bagues
d’arbres à cames - les bagues des différents paliers : pompes (eau, huile),
pignons, turbos, etc.….
Les coussinets de ligne et de bielle sont produits à partir de fines coquilles
d'acier recouvertes d'un alliage d’aluminium d'étain avec une couche de nickel
et un placage de superposition résistant à la corrosion.
Le volant moteur
Des quatre temps du moteur, seul le troisième produit
effectivement du couple (temps moteur), les autres
absorbent de l’énergie (le deuxième plus
particulièrement) ; pour atténuer cet inconvénient, les
moteurs disposent de plusieurs cylindres dont les temps
moteur sont régulièrement décalés. Mais cela reste souvent
insuffisant car il subsiste toujours des vibrations, rendant
ainsi nécessaire l’existence d’un volant moteur qui est en
fait un volant d’inertie monté sur l’axe du vilebrequin et
qui a une fonction de régulation de la vitesse rotation du
moteur en absorbant les à-coups, il absorbe également les
vibrations et les bruits dus au mouvement alternatif du
Un volant de faible masse permet au moteur de répondre
rapidement et efficacement à une brusques augmentation
de charge, mais à contrario rend l’équilibrage et
l’absorption des vibrations difficile ; ce qui est totalement
l’inverse pour un volant à grande masse. En ce qui
concerne les groupes électrogènes, le volant moteur est
généralement monté sur l’axe du vilebrequin coté
alternateur. C’est le plus souvent une grande roue dentée
servant au virage du moteur (rotation manuelle ou
électrique de maintenance pour des opérations de
maintenance entre autres). Dans ce cas, il n’est pas
Le damper (Poulie damper)
Le mot Poulie damper veut dire poulie amortisseur, elle
amortie les chocs et les contraintes du moteur lors d’une
accélération ou une prise de charge brusque, elle contribue
donc aussi l’atténuation des vibrations et à l’équilibrage du
moteur. C’est une poulie multi-gorges généralement
montée du coté libre du moteur.
Le damper est métallique d'un côté et en matière
caoutchouc (d'amortissement) de l'autre côté. Puisque du
côté amortisseur, le caoutchouc qui s'use est toujours à
l'intérieur (plaqué contre le vilebrequin), l'usure est
difficilement détectable à l'œil.
Bloc moteur
Le bloc-moteur, aussi appelé bloc-cylindres, constitue le bâti du moteur à pistons
dont la partie intérieure est usinée pour former les cylindres ou les logements de
chemises
Il existe plusieurs types de blocs moteur ;
Types de blocs
Bloc à alésage direct Certains blocs en fonte sont directement alésés, les cylindres
et le bloc ne faisant qu'une seule pièce. En cas d'usure des cylindres, il est
nécessaire de réaliser à une cote supérieure et d'adapter des pistons de plus fort
diamètre.
Bloc à chemises amovibles Ce système facilite la fabrication; il permet l'utilisation
de matériaux différents pour le bloc et pour les cylindres (cylindres en fonte, bloc
en alliage léger); la réparation est facilitée (remontage de chemises d'origine).
Chemises sèches Fourreau de faible épaisseur emmanché dans un bloc en fonte ou
en alliage léger; le remplacement est possible mais l'ajustement est serré; il n'y a
aucune communication avec l'eau de refroidissement
. Chemises mouillée
La chemise sert même temps de paroi pour les conduits de
refroidissement; leur remplacement est aisé, mais
l'étanchéité doit être particulièrement soignée. Les
chemises sont en fonte centrifugée, elles sont également
alésées, rectifiées et rodées.
le refroidissement et le graissage du
moteur
Tous les moteurs à combustion interne utilisent déjà un liquide pour la lubrification des
pièces en mouvement, l'huile qui circule, propulsée par une pompe, il suffit donc de faire
circuler ce liquide dans les zones les plus chaudes et, surtout, d'en assurer le refroidissement
correct. Tous utilisent plus ou moins le refroidissement par huile : carter d'huile bas moteur
ventilé, parfois muni d'ailettes, un petit radiateur d'huile.
Avantages : les canalisations, pompe, radiateur indépendant et liquide, spécifiques au
refroidissement deviennent inutiles. Cela permet un net gain de poids et une plus grande
simplicité de conception.
Inconvénients : l'huile transporte moins bien la chaleur que l'eau et les spécificités de ces
huiles les rendent plus coûteuses pour l'utilisateur. De plus, le graissage du moteur est moins
performant car il y a des pertes de charges dues à la circulation dans le radiateur d'huile.
Conséquences d’un mauvais refroidissement
Un dysfonctionnement dans le circuit de refroidissement du moteur peut
avoir les conséquences suivantes :
- Dilatation des pièces : Serrage, grippage...
- Dilatation des gaz : Diminution du taux de remplissage.
- Température élevée des gaz : perte de puissance du moteur, réduction durée
de vie du moteur.
- Modification des matériaux : Usure voire casse d'organes.
- Altération du lubrifiant : Carbonisation, calamine, graissage peu
performant, etc.….
NB : Il est conseiller d’utiliser exclusivement le liquide de refroidissement
préconisé par le constructeur, sinon le tartre pourrait boucher les faisceaux, et
entrainer une mauvaise circulation du liquide de refroidissement dans le radiateur
produira un échauffement anormal du moteur suivi de conséquences graves.
Le graissage du moteur
Le graissage est une fonction essentielle au rendement et à la durée de vie du
moteur.
Principaux rôles du circuit de graissage d’un moteur
Le graissage à pour but :
- Réduire le frottement
-Diminuer l'usure
- - Évacuer la chaleur
- - Éviter le grippage
-- Évacuer les résidus de combustion
-- Protéger contre l'oxydation et la corrosion - Participer à l'étanchéité interne
entre piston et cylindre (meilleures compressions).
Chemin parcouru par l’huile dans le
circuit de graissage du moteur
Le carter inférieur constitue une réserve d'huile, cette dernière est aspirée au
travers d'une crépine par une pompe, qui la refoule à une pression dont la
valeur maximale (environ 4 à 5 bars) est contrôlée par une soupape de
décharge, vers successivement :
- Le pré filtre à huile (lorsqu’il existe)
- Le filtre à huile;
- La rampe principale qui alimente les paliers de vilebrequin;
- Les paliers du turbo - Le graissage des pistons ou des gicleurs (graisseurs de
pistons) selon le dispositif existant
- Les paliers des autres organes (pompes, divers pignons, etc.…..)
- La rampe de distribution qui permet de lubrifier les contacts cames-patins ou
cames-poussoirs. L'huile retombe ensuite par gravité dans le carter inférieur
par des retours prévus à cet effet d’où elle sera de nouveau aspirée et le cycle
recommence indéfiniment tant que le moteur tourne.
La Pompe à huile
La pompe à huile est entraînée soit : - Par un arbre commandé par l'arbre à cames à l'aide d'un renvoi
d'angles. - Directement en bout d'arbre à cames. - A partir d'un pignon situé sur le vilebrequin (c’est
généralement des moteurs de forte et de moyenne puissance).
Les principaux types de pompes sont : - Les pompes à engrenages. - Les pompes à palettes. - Les pompes
"Trochoïde" ou pompes à rotor. - Les pompes à piston.
Par sa robustesse, sa simplicité, sa fiabilité et son efficacité, la pompe à engrenages est la plus utilisée, c’est
pourquoi c’est la seule dont nous nous intéresserons ici.
Pompe à huile à engrenages extérieurs
C'est le type de pompe le plus utilisé dans les moteurs de véhicules modernes, c'est aussi le plus simple. La
pompe se compose essentiellement de deux pignons cylindriques engrenant l'un dans l'autre et contenus dans
le corps de pompe
L'un des pignons est solidaire de l'arbre de commande de la pompe, cependant que l'autre tourne "fou"
autour de son axe, entraîné par le pignon moteur. Les deux pignons tournant dans l'huile, l'aspiration se fait
entre les deux pignons d'un côté de la pompe, le refoulement se faisant de l'autre côté. Les pignons peuvent
être en acier, en fonte ou en bronze. Leur denture peut être droite ou hélicoïdale.
Il est essentiel que la pompe à huile soit en bon état et capable de fournir une bonne pression (prescription
du constructeur) ; mais on également doit limiter la pression dans le circuit à une valeur maximale
(prescription du constructeur également) afin de ne pas surcharger la pompe et d'éviter une consommation
d'huile excessive.
Pour cela un clapet est monté en dérivation en sortie de pompe. C'est le tarage du ressort qui détermine la
pression dans le circuit.
Filtres à huile
Le circuit de lubrification d'un moteur comprend deux ou trois types de
filtres à huile :
La crépine en est premier, elle situé à l'entrée du tuyau d'aspiration de la
pompe pour éviter l'introduction de corps étrangers. La crépine contient un
tamis en mailles de 1 mm environ; sa surface est suffisante pour éviter des
pertes de charge, même en cas d'obstruction partielle. Elle se trouve au point
bas du réservoir ou du carter à huile, aménagé de façon que la crépine soit
complètement immergée, malgré les mouvements l’huile dans le carter.
Le second, souvent facultatif est le préfiltre ; il arrête les particules
intermédiaires et a pour principale fonction de prolonger la durée de vie
(colmatage) du filtre principal.
Et enfin, le dernier est appelé filtre principale, il arrête les particules les plus
fines.
Conséquence d’une mauvaise lubrification :
- Usure prématurée des pièces - Augmentation de la consommation spécifique -
Réduction de la durée de vie du moteur - Risque de casse du moteur
Les dysfonctions sur le circuit de graissage
La manifestation la plus courante est la baisse de pression d’huile dont les causes les
plus fréquentes sont les suivantes :
-Niveau d’huile insuffisant dans le carter
-- Filtre à huile colmatés
- - Crépine de la pompe colmatée
-- Clapet de décharge de la pompe déréglé ou mal réglé
-- Perte de viscosité de l’huile due à :
-o Huile dégradée et ayant perdue ses caractéristiques
-o Huile non-conforme aux spécifications du constructeur
- o Présence d’eau ou de combustible dans l’huile
- o Température du moteur très élevée
- - Perte d’efficacité de la pompe à huile
La distribution
Bref historique
Le principe de la suralimentation des moteurs thermiques à
combustion interne a été proposé dès les premiers stades
du développement de ces moteurs.
En décembre 1902 Louis Renault dépose un brevet pour
"un dispositif augmentant la pression des gaz admis dans
les cylindres des moteurs à explosion, consistant à
intercaler un ventilateur ou un compresseur… ". En 1905
Albert Büchi, un ingénieur Suisse brevette un :
"compresseur centrifuge et turbine entraînés par les gaz
d'échappement".
Auguste Râteau, un ingénieur français, développe un
Principe de la suralimentation
Le rendement d’un moteur dépend directement de sa capacité de remplissage des cylindres
et de la puissance de l’explosion dans chaque cylindre. Ainsi la puissance délivrée par un
moteur est directement liée à la quantité de carburant brûlée (dans de bonnes conditions)
au cours d’un cycle. Cette quantité est limitée par une proportion massique air /carburant
optimale (conditions stœchiométriques) assurant la combustion la plus complète possible.
L’équation de la combustion complète du combustible dans le moteur est la suivante :
4CXHY + (4x + y)O2 → 4xCO2 + 2yH2O
(Dans le cas du gasoil on a : 2 C16H34 + 49 O2 → 32 CO2 + 34 H2O, avec ; x = 16 et y =
34)
Explorations de différentes possibilités
d’augmentation de la puissance des moteurs
L’enjeu d’un accroissement de puissance consiste alors à
augmenter la quantité d’air admise dans les cylindres afin
d’augmenter d’autant la quantité de combustible. Ainsi,
on peut se poser la question suivante : comment faire pour
augmenter la puissance d’un moteur sans pour autant
détériorer sa fiabilité ? Il existe pour cela deux moyens :
Augmentation de la cylindrée du moteur
Augmenter la cylindrée par augmentation du nombre de
cylindres ou de leur diamètre, mais cela a un inconvénient
majeur car cela entraîne un gain de poids considérable et
une consommation supérieure donc la puissance gagnée a
peu d’intérêt puisqu’on augment également le poids et
l’encombrement.
Par ailleurs, on sait que les pertes thermiques sont
proportionnelles à la cylindrée, et que les frottements
augmentent avec les surfaces en contact (diamètre des
Amélioration du remplissage au temps "d’aspiration" par :
- L’augmentation du nombre de soupapes d’admission ou de leur section utile par cylindre. -
Des études et modifications des conduits d'admission d'air afin d'obtenir une alimentation par
"oscillations" ou par "résonance". - L’adoption de la distribution "variable", ou de la levée
"variable" des soupapes (ce point a été abordé dans le chapitre V consacré à la distribution.
Augmenter la densité de l’air d’admission
Le comportement thermodynamique de l’air peut être approché par la loi d’état des gaz
parfaits. Ainsi, la masse volumique est liée à la pression et à la température du fluide par :
P = ρ/rT Où P est la pression, T la température, ρ la masse volumique du gaz, et r la
constante des gaz parfaits rapportée aux propriétés massiques de l’air.
Dans ces conditions, densifier l’air revient à imposer une compression et/ou un
refroidissement au gaz, en amont des cylindres du moteur. La régulation en température
étant assurée par un échangeur. Par contre, une source d’énergie est indispensable au
fonctionnement du compresseur assurant l’élévation de pression. Le compresseur peut être
entraîné soit par une source externe (groupe annexe de puissance, moteur électrique…) soit
par prélèvement d’énergie sur l’arbre moteur.
L’une et l’autre des solutions pénalisent le bilan énergétique déjà pauvre du moteur
thermique diesel.
Une troisième possibilité consiste à utiliser l’énergie encore importante des gaz
d’échappements (énergie cinétique et thermique) pour mouvoir une turbine qui elle-même
entraîne le compresseur dont elle est solidaire
Cette énergie considérée comme perdue par le moteur est réinjectée dans le cycle
thermodynamique du système, et en améliore ainsi le bilan.
Implanter un turbo revient donc à augmenter la puissance sans toucher à sa cylindrée : on
envoie dans le moteur de l’air compressé afin de gaver ce dernier et d’en améliorer le
remplissage, car plus on fait pénétrer de mélange gazeux dans le cylindre, plus la quantité
d’énergie libérée est importante donc plus on gagne en puissance et en couple.
Fonctionnement du turbo compresseur
de suralimentation