Gauthier
Gauthier
Gauthier
But du cours
….
Principe de Neumann
les effets sont au moins aussi symétriques que la cause qui les a engendrés,
toutes les propriétés d’un cristal doivent respecter les propriétés de symétrie du
cristal.
Exemple
Invariance par symétrie => 3 composantes non nulles indépendantes (cas cubique)
Si nous la dotons d’une origine O, tout point de l’espace est décrit par 3 vecteurs
non colinéaires a b c.
Tout point M est décrit par ces trois composantes (u,v,w) avec
Q=ua+vb+wc
Son volume est égal au produit mixte des trois vecteurs V = (a,b,c)= a.(b ^ c)
(déterminant de la matrice formée sur les 3 vecteurs de base a,b,c )
Le choix des vecteurs de base n’est pas unique.
Par convention on choisit la représentation la plus simple et surtout celle qui met
le mieux en évidence les propriétés de symétrie du réseau.
à 3 dimensions
a, b, c, sont les longueurs des côtés de la maille; , , les angles entre (b,c) (c,a) et (a,b)
Ces mailles ne sont plus forcément simples (certaines contiennent plus d’un nœud).
Ces mailles multiples sont choisies car elles mettent le mieux en évidence les propriétés
de symétrie du réseau.
Il est beaucoup plus facile de trouver les axes quaternaires du réseau rhomboédrique
d’angle 2/6 dans la maille cubique que dans la maille élémentaire.
Pour représenter l’espace à trois dimensions, on utilise un système de projection sur le plan
qui s’appelle projection stéréographique.
Remarques :
L’équateur reste lui-même durant cette transformation.
Un point de l’hémisphère nord sera projeté à l’intérieur de l’équateur (par exemple dans
notre figure, H2 devient H2’ ), un point de l’hémisphère sud à l’extérieur (H1 devient H1’ ).
Opérations de symétrie
C’est une opération qui transforme un objet en un objet superposable (isométrie
directe) ou superposable à son image dans un miroir (isométrie inverse)
Les rotations autour d’un axe, les translations, les combinaisons de ces opérations
conservent le sens du trièdre des axes de références. Ce sont des isométries directes.
Les symétries par rapport à un plan ou par rapport à un point sont des isométries
inverses. Elles changent le sens du trièdre de référence.
Elles restent entières par l’effet des opérations de symétrie qui sont des isométries
par exemple une rotation d’un angle = 2 /n.
cos α sin α
R sin α cos α
1
La trace de cette matrice est
Tr(R) = ∑i Rii = Rii = 1 + 2 cos()
2π / n - 2π / n
Conclusion
T" T'
Invariance par rotation du réseau => Seuls les angles = 2 /n avec n prenant les
valeurs 1, 2, 3, 4 ou 6 sont acceptables
P mT Q
mT = 2 cos(2/n) T
Les axes de rotations associés à ces angles sont dits axes d’ordre n.
= 2/n peut donc prendre comme seules valeurs acceptables
(2/1
On remarque qu’il n’existe pas(=0), 2 /2, 2/3,
de possibilité de 2/4,
paver2/6 )
régulièrement le plan avec
des pentagones puisque la valeur n=5 est interdite.
Opérations de symétrie
_
4 4
Les associations d’opérations de symétrie engendrent des groupes dits groupes de symétrie.
Si l’opération est commutative, c’est à dire si nous avons pour tout élément du groupe a i aj = aj ai, le groupe est dit
abélien.
Z est un groupe infini abélien avec l’addition.
Mn l’ensemble des matrices (n x n) non singulières doté de la multiplication est un groupe infini non abélien.
Sur chaque ligne et chaque colonne de la table de multiplication apparaît tous les éléments du
groupe une et une seule fois. (théorème du réarrangement)
Si a b = c b alors a b b-1 = c b b-1 donc a = c impossible par définition
2 groupes G et G’ sont dits isomorphes s’il existe une correspondance biunivoque entre eux , s’ils
ont même table de multiplication.
Toutes les réalisations d’un groupe abstrait sont isomorphes.
Tous les groupes abstraits d’ordre 2 sont isomorphes puisqu’il n’existe qu’une seule possibilité de
construire la table de multiplication.
Les éléments de symétrie associés à des isométries directes sont appelés éléments propres, ceux
associés à des isométries inverses sont appelés éléments impropres. Il y a autant d’éléments
propres que d’éléments impropres.
On appelle groupes propres tous les groupes qui ne contiennent que des éléments propres (des
axes d’ordre n).
Un groupe contient toujours des éléments propres
si sk est impropre ai = sk sk est propre.
Un groupe s’écrit donc comme G = {ai} + {si}
Les éléments propres forment un sous groupe invariant de G.
En conclusion, un groupe impropre contient toujours un sous groupe propre d’ordre moitié.
On établira tous les groupes obtenus par produit direct avec le groupe S I contenant {E, I}.
On cherchera ensuite tous les groupes propres admettant un sous groupe d’ordre moitié G p/2
On prendra G’ le complément de G par rapport à Gp/2, le nouveau groupe sera Gf = Gp/2 + I*G’.
Il aura même ordre que le groupe de départ.
1 2 3 4 6
On peut
Les groupesmontrer quesont
obtenus les seules
notés combinaisons
23 - T et 432 - acceptables sont obtenues
O car ils correspondent avec des axes
exactement d’ordre
à la symétrie
2
duettétraèdre
4, l’axe d’ordre 3 faisant un
et de l’octaèdre. angle
L’angle étant
avec les axes 2 et 4égal
exactement tel àque cos ()=1/3.
l’angle2
entre l’arête et la
Le principedu
diagonale estcube.
le suivant on se place sur l’axe 3 et on écrit la matrice de rotation de l’axe p dans
ce référentiel.
23 -T 12 éléments
Le résultat du
432 - O produit des rotations24 est une rotation qui doit être compatible avec le réseau,
éléments
donc de la forme = 2/n. sa trace doit donc être entière et comprise entre -1 et 3 ce qui
conduit aux relations recherchées.
23 432
-1
1 2/m
2 -3
3 44/m 6/m
6
m-3 m-3m
_
4
m -4 -6
-43m
32 Groupes Ponctuels
(ou groupes de symétrie d’orientation)
En procédant de la même façon qu’avec le groupe des symétries ponctuelles, on peut construire
des groupes d’espaces qui tiennent compte de l’invariance par translation du réseau.
Le nombre de groupes générés dépend pour chaque système du nombre de groupes ponctuels
dans ce système et du nombre d’éléments du groupe de translations permises dans ce système.
Groupes symorphiques
système Réseaux Groupes ponctuels Groupes symorphiques
triclinique 1 2 2
monoclinique 2 3 6
orthorhombique 4 3 12
rhomboédrique 2 5 10
quadratique 2 7 14
hexagonal 1 7 7
cubique 3 5 15
On obtient 66 groupes symorphiques, auxquels il faut ajouter les 7 groupes obtenus par les
différentes façons de centrer les faces par rapport aux axes de symétrie. (Il n’est pas équivalent de
centrer les bases parallèles ou perpendiculaires à l’axe 2 dans le groupe mm2).
Il y a en tout 73 groupes groupes symorphiques.
En combinant les opérations de symétrie avec les translations du réseau, on obtient de nouveaux
objets dans les systèmes cristallins.
21 41 42 61 64
T
M
T/2
Les 157 groupes restants sont obtenus avec ces nouveaux objets
Pour le groupe Pmm2 on obtient ainsi en plus les groupes Pmc2 1, Pcc2, Pma2, Pca21, Pnc2, Pmn21,
Pba2, Pna21 et Pnn2.
S’il n’existe pas de relation de groupe entre les 2 phases la transition est de 1 er
ordre
(la réciproque n’est pas vraie)
S’il y a une relation de groupe à sous groupe entre les deux phases la transition est
de deuxième ordre
Cause Effet
Symétrie Grandeur Physique
<=> Symétrie Grandeur physique
Symétrie Cristal
Principe de Curie :
L’effet est plus symétrique que la cause
En clair :
Si G est le groupe de symétrie de l’effet et K celui de la cause on doit avoir
K est inclus dans G
On note : A
les axes de rotation continue, c’est à dire lorsqu’on peut tourner d’un angle
quelconque autour de l’axe.
A A A
de la sphère C
A M M
du cône A M A
A A A
et du cylindre M
A2 M M
Exemple : Ferroélectricité
Exemple : Ferromagnétisme
6, 4, 2, 1
Chaque tableau Tijklpqrs à n indices contient 3n valeurs qui dépendent du repère dans
lequel elles sont exprimées.
Et donc
Tout tableau qui vérifie T’ij = aik ajl Tkl est appelé tenseur de rang 2
Le rang d’un tenseur correspond au nombre d’indices qui le décrit
Les constantes élastiques forment un tenseur de rang 4 qui relie les contraintes et les
déformations.
Par conséquent si on mesure ses propriétés avant ou après l’application des opérations
de symétrie le résultat doit être inchangé.
Ceci est vrai pour les tenseurs qui expriment ces propriétés.
On doit donc avoir
Tijkl...= aip ajq akr als.... Tpqrs...
11 12 13 11 12 13 11 0 13
21 22 23 21 22 23 0 22 0
31 32 33 31 32 33 31 0 33
1
Axe A3 A 1
1
En conclusion, tout tenseur antisymétrique de rang impair est nul dans les 11 groupes
ponctuels centrosymétriques (exemple pas de piézoélectricité)