Torsion Simple

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Résistance des matériaux

TORSION SIMPLE
A la fin de ce cours, vous devez être capable de:
•définir la nature des efforts qui sollicitent une poutre à la torsion
•donner la nature et la répartition des contraintes dans une section droite
•calculer la contrainte en un point de la poutre
•écrire la condition de résistance d ’une poutre en torsion
•calculer l ’angle unitaire de torsion et la rotation de la section droite
•déterminer le diamètre minimal d ’un arbre cylindrique soumis à la torsion:
–avec la condition de résistance
–avec la condition de rigidité
•calculer le coefficient de concentration de contrainte en torsion pour des arbres avec des
variations de sections
•déterminer le moment de torsion maximal admissible par un arbre cylindrique de
diamètre donné:
–avec la condition de résistance
–avec la condition de rigidité
1. Définition et hypothèses
La section droite (S) d ’un solide E est sollicitée en torsion simple si
dans R les éléments de réduction du torseur de cohésion
s ’expriment par:

y R  0 
x
Tcoh    
Mt MG  Mt x 
z G x
z

Hypothèses sur le solide


•Le solide est un cylindre de révolution. La RDM ne permet l ’étude
en torsion que des poutres droites à section circulaire.
•Le poids du solide est négligé devant les autres efforts appliqués.
2. Etude expérimentale des déformations

2.1. Essai de torsion simple


2.1.1. Description de l ’essai
Poutre encastrée en G1

M0 M2
M1

M M’2 R Mt
G1 G x
G2
(GM0,GM)= 
(S1) (S) R: rayon en mm
x

On trace avant l ’essai un segment M1M2 sur le cylindre.


On applique à l ’extrémité droite de la poutre un moment de torsion Mt en G2. On
fait croître Mt à partir de zéro et on mesure l ’angle .
2.1.2.Résultats des observations:
•toute section plane et normale à l ’axe du cylindre reste plane et normale à
l ’axe ;
•la distance entre deux sections droites données reste sensiblement
constante;
•le déplacement d ’une section droite (S) est uniquement une rotation
d ’angle  autour de son axe;
•cette rotation est proportionnelle à sa distance x à la section encastrée
(S1); il existe entre  et x donc une relation du type:

= k.x

Le segment M1M2 se déforme donc suivant une hélice M1M ’2.


Lorsque Mt en G2 croit, on enregistre . On obtient la courbe ci-dessous.
La courbe obtenu est semblable à celle de l ’enregistrement de l’essai
d ’extension. (ici courbe pour une éprouvette en acier doux)

2.1.3.Graphe Mt = f ()
Mt
Graphe Mt = f ()

C Zone OA: zone élastique, l ’angle  est


D proportionnel à Mt. Si on annule Mt, la
B
MA A déformation disparaît.
Zone AB: zone plastique, la déformation
augmente rapidement et devient
permanente. si le chargement cesse
,l’éprouvette ne reprend pas son état initial en O ;
elle a subi une déformation permanente, par
O ’ exemple de B elle revient en O’, soit une
O  déformation permanente OO’
Zone élastique Zone plastique
3. Etude des contraintes

3.1. Efforts de cohésion dans une section droite

Les forces de cohésion df sont dans le plan de la section droite (S).


Le vecteur contrainte est tangent à la section.

La contrainte au point M est une contrainte tangentielle M de cisaillement; la


contrainte normale est nulle nM = 0. ( rappel: voir notion de contrainte )
z1
y1 Vecteur contrainte
(M,x) = M z1
df en un point M
quelconque:

df
M avec : (M,x) =
ds dS
G
Force de
cohésion :
dfM = M . dS z1
3.2. Loi de Hooke

On obtient une relation du même type que la Loi de Hooke pour la traction
(rappel:  = E. en traction).
M = G . M
M1 E
Mo avec G=
2(1+)
 M : Contrainte tangentielle de
M

G cisaillement en mégapascals Mpa


G1
M : déviation angulaire en radians
G : module d ’élasticité transversale en
Mpa (mégapascals)
E : module d ’élasticité longitudinal en MPa

x : coefficient de Poisson
3.3. Répartition des contraintes dans une section droite (S)

y1  : angle unitaire de torsion


M1 M0

M
 =
r x
M x
G1 M G
M = r
On peut exprimer la
(S1) Z1 (S) contrainte tangentielle en
x fonction de l ’angle unitaire
de torsion et du rayon de la
section droite
(GM0,GM)= 

(M1M0,M1M) = M
 M = G . r
r: rayon en mm
3.3.1.Vecteur cisaillement

L ’intensité du vecteur est proportionnelle au rayon de la section. La contrainte


est maximale en C.
r


 M (r) = G.r
max

 max = G.R
M

en C
max
r O

C

O R
3.3.2.visualisation de la répartition des contraintes tangentielles dans une
section droite cylindrique


r

C
M

O
4. Déformation de torsion-rigidité
Unités:
4.1.Equation de déformation élastique
Mt en N.mm
G en Mpa
Mt = G..Io  en rad/mm
Io :moment polaire
de la section droite
en mm4
4.2. Condition de rigidité

Dans certaines applications, il est nécessaire de limiter les déformations de


torsion de l ’arbre, en particulier pour les arbres de grande longueur.
On impose alors une limite à l ’angle unitaire de torsion (de l ’ordre de 0.5° par
mètre):

  limite

Conversion: 0.5 °/ m  8.73 .10-5 rad / mm


5. Conditions de résistance

5.1. Expression de xz en fonction de Mt

En éliminant l ’angle unitaire de torsion dans les expression


suivantes, on obtient:
Unités:
Mt M en Mpa
M = G.r M =
et Mt = G..Io r
Io Mt en N.mm
 en mm
Io en mm4
5.2. Condition de résistance

Rg Mtmax
 max   avec  max  = R
cs Io
g est la limite élastique de glissement du matériau (notée également Rg )
cs: coefficient de sécurité
5.3. Concentration de contraintes
Les variations de section dues aux épaulements, rainures de clavettes,
perçages,etc., provoquent localement des concentrations de contraintes.
La contrainte théorique doit donc être multipliée par le coefficient Ktt de
concentration de contraintes en torsion. Ktt dépend essentiellement des
dimensions et du type de variation de la section.
On le détermine par l ’usage de tableaux et d ’abaques.
Condition réelle de résistance à la torsion:

Rg
 r max  avec  r max = Ktt . nom 
cs
avec  r max : contrainte réelle maximale

nom : contrainte tangentielle maximale dans la section de plus petit diamètre.


Ktt : coefficient de concentration de contrainte en torsion
Rg est la limite élastique de glissement du matériau (notée également Rg )

cs: coefficient de sécurité


5.3.2. Estimation de Ktt
Coefficient de concentration de contraintes Ktt :
rc
c
0.5
Mt c
Ktt = 1 + t ( )rc
c
rc
 r max = Ktt . nom
2c Mt
r min: rayon de la section minimum (mm2)
rc
c Mt
nom = rmin (MPa)
Mt Io
rc : rayon de courbure (mm)
c
c : dimension caractéristique (mm)
rc
t = 2 en torsion pure
2c Mt

c
rc
Mt
rc Mt
2c
c
6.Dimensionnement d ’un arbre à la torsion
Un arbre doit transmettre une puissance P (en W) avec une vitesse de
rotation  (en rad/s). La contrainte admissible du matériau est Rpg= Rg / cs.
L ’arbre est soumis à de la torsion; on néglige les effets de flexion. On veut
déterminer le diamètre de l ’arbre.
Dimensionnement avec le critère de résistance

Ktt . Mt 16.Ktt.Mt
max =  Rpg d3  avec Rpg=
Rg
.d3 . Rpg cs
( 16 )

Dimensionnement avec le critère de rigidité

Cette condition est utilisée pour les arbres longs. On impose alors une
limite à l ’angle unitaire de torsion (de l ’ordre de 0.5° par mètre):

Mt Mt 32.Mt
= =  limite d4 
G.Io G.. limite
G.(.d )
4

32

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