Etats Financiers Selon Le Syscohada

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ETATS FINANCIERS SELON LE

SYSTEME COMPTABLE OHADA

1
ETATS FINANCIERS EN SYSTEME COMPTABLE
OHADA
1. GENERALITES

1.1. OBJECTIFS DES ETATS FINANCIERS

Les états financiers ont pour objectif de fournir


une information sur la situation financière, la
performance et l’évolution de la situation
financière de l’entité. Cette information
contenue dans les états financiers est utile à la
prise des décisions « économiques ».
2
1.2. DESTINATION DES ETATS FINANCIERS
Les états financiers sont destinés aux utilisateurs
suivants :

les investisseurs ;
le personnel de l’entité ;
les prêteurs et les bailleurs de fonds ;
les fournisseurs et autres créditeurs ;
les clients ;
l’Etat et les organismes publics ;
le public. 3
1.3. HYPOTHESES DE BASE

Le cadre conceptuel du système comptable


OHADA préconise, afin de répondre à leurs
objectifs, que les états financiers soient
préparés sur la base d’une comptabilité dite
d’engagement, d’une part, et selon l’hypothèse
suivant laquelle l’entité est en situation de
continuité d’exploitation, c’est-à-dire qu’elle
poursuivra ses activités dans un avenir
prévisible.
4
1.4. CARACTERISTIQUES QUALITATIVES
FONDAMENTALES DES ETATS FINANCIERS
Les caractéristiques qualitatives fondamentales des états
financiers générés conformément aux dispositions du
système comptable OHADA sont :
l’image fidèle ;
la prééminence de la substance sur la forme.

a) Image fidèle
Les états financiers doivent présenter une image fidèle de
la situation financière, de la performance financière et des
flux de trésorerie d’une entité. L’image fidèle requiert la
juste représentation des effets des transactions et autres
événements affectant la vie de l’entité. 5
Dans des cas exceptionnels où la direction d’une entité estime que le
fait de se conformer à l’une des dispositions du système comptable ne
permet pas d’atteindre les objectifs des états financiers, il sied de s’en
écarter pour parvenir à la présentation d’une image fidèle. Dans ce cas,
l’entité doit indiquer le caractère exceptionnel des circonstances qui
conduiraient à s’en écarter.

En effet, selon l’article 10 de l’Acte Uniforme portant organisation et


harmonisation des comptabilités des entreprises sises dans les Etats-
partis de l’espace OHADA, toute entreprise qui applique correctement le
système comptable OHADA est réputée donner, dans ses états
financiers, l’image fidèle de sa situation et de ses opérations.

Ainsi, lorsque l‘application d’une prescription comptable se révèle


insuffisante ou inadaptée pour donner cette image, des informations
complémentaires ou des justifications nécessaires sont obligatoirement
fournies dans l’Etat annexé.
6
b) Prééminence de la substance sur la forme

Les transactions et événements doivent être


comptabilisés et présentés conformément à leur
substance et leur réalité économique et non pas
seulement selon leur forme juridique (prééminence de la
réalité sur l’apparence).

Ainsi, le preneur d’une immobilisation en crédit-bail, sur le


plan économique et financier, considère cette opération
pour une acquisition assortie d’une forme de financement
spécifique. C’est le cas également des biens acquis,
contrôlés et utilisés dans le cadre d’un contrat de
concession (concession de service public) et les achats
assortis d’une clause de réserve de propriété.
7
1.5. ETATS FINANCIERS NORMALISES
Le Système Comptable OHADA exige la production des états financiers au
plus tard dans les quatre (4) mois qui suivent la date de clôture de l’exercice
(Article 23 de l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises).
Ces états financiers annuels, selon l’article 8 de l’Acte Uniforme
comprennent :
le Bilan ;
le Compte de Résultat ;
l’Etat annexé ;
l’Etat supplémentaire statistique ;
le Tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE).

Ces états forment un tout indissociable. Ils sont établis et présentés


conformément aux dispositions des articles 25 à 34.
Le tableau suivant présente les états normalisés exigés par le Système
Comptable OHADA :
8
N° ETATS NORMALISES SYSTEME SYSTEME S.M.T
NORMAL ALLEGE .

I. BILAN x x x
II. COMPTE DE RESULTAT x x x
III. ETAT DE RECETTES ET DEPENSES x
IV. TABLEAU FIINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE) x
V. ETAT ANNEXE :
VI. Tableau 1 : Actif immobilisé x x
Tableau 2 : Amortissements x x
Tableau 3 : Plus-values et Moins-values x
Tableau 4 : Provisions inscrites au bilan x x
Tableau 5 : Biens pris en crédit-bail et contrats assimilés x x
Tableau 6 : Echéances des créances à la clôture de l’exercice x
Tableau 7 : Echéances des dettes à la clôture de l’exercice x x
Tableau 8 : Consommations intermédiaires de l’exercice x
Tableau 9 : Répartition du résultat et autres éléments caractéristiques x x
des cinq dernières années (SARL, SA ;;;;;)
Tableau 10 : Projet d’affectation du résultat de l’exercice x x
Tableau 11 : effectifs, masse salariales et personnel extérieur (si x X
l’importance est significative)

ETAT SUPPLEMENTAIRE STATISTIQUE X


Tableau 12 : Production de l’exercice en
quantité et en valeur X
Tableau 13 : Achats destinés à la production en
quantité et en valeur

9
Les états financiers de synthèse regroupent les
informations comptables au moins une fois l’an sur une
période de douze mois, appelée exercice (Article 7).

2. BILAN

Le bilan décrit séparément les éléments d’actif et les


éléments du passif constituant le patrimoine de
l’entreprise. Il fait apparaître de façon distincte les
capitaux propres.

10
2.1. STRUCTURE DU BILAN
Les masses du bilan
a) Disposition en masses du bilan

Le bilan OHADA peut se présenter sous forme


des grandes masses suivantes :
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Ressources stables
………………………………. ……………………………….
Actif circulant Passif circulant
………………………………. ……………………………….
Trésorerie actif Trésorerie passif
11
L’on ajoute ensuite au bas du bilan OHADA (et non dans les
grandes masses) :
 les écarts de conversion actif ; (il s’agit de pertes probables de
change)
 les écarts de conversion passif ; (il s’agit de gains probables de
change)

Il n’est pas question ici des grandes masses supplémentaires,


mais du résultat de la conversion de créances et dettes en
devises au cours de change du jour de l’inventaire.

Les écarts de conversion sont classés en dehors des grandes


masses en raison de leur caractère probable seulement.

La structure du bilan peut ainsi se présenter de la manière


suivante : 12
ACTIF PASSIF
RESSOURCES STABLES
ACTIF IMMOBILISE * Capitaux propres (dont résultat Net)
* Dettes financières
………………………………. ……………………………….
ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT
………………………………. ……………………………….
TRESORERIE ACTIF TRESORERIE PASSIF

Pour la disposition en masses, le système OHADA


privilégie l’approche gestion par rapport à l’approche
juridico-financière.

13
Le système OHADA conçoit ainsi ces masses :

A l’actif :
Actif immobilisé (cycle d’investissement) ;
Actif circulant (cycle d’exploitation) ;
Actif de trésorerie (cycle de trésorerie).

Au passif :
Capitaux propres ;
Dettes financières ;
Dettes circulantes ;
Dettes de trésorerie.
14
Le choix de l’approche gestion du système OHADA se précise
lorsque :
1°L’on remarque que le système OHADA a prévu une rubrique
« Actifs HAO » qui regroupe les actifs immobilisés non productifs
(terrains, bâtiments, etc… ne participant pas au processus de
production) ainsi que les actifs circulants étrangers aux circuits
d’exploitation (créances nées des reventes d’immobilisations,
stocks acquis lors d’une opération fortuite).

2°La trésorerie se détache de l’actif circulant.

3°L’approche liquidité est abandonnée (approche non retenue par


les anglo- saxons). En effet, sont comprises dans l’actif
immobilisé les créances venant à échéance dans quelques
mois. L’approche fonctionnelle prédomine sur l’approche
liquidité. Cette observation est valable pour les éléments du
passif. 15
SCHEMA DU BILAN
(DÉTAIL DES MASSES)

16
ACTIF IMMOBILISE (Classe 2) CAPITAUX PROPRES (Classe 1)
20 Charges immobilisées 10 Capital
21 Immobilisations incorporelles 10 à 12 Primes et réserves
22 à 24 Immobilisations corporelles 13 Résultat net de l’exercice
25 Avances versées s/immobilisations Autres capitaux propres
14 Subvention d’investissement
Immobilisations financières 15 Provisions réglementées
26 Titres de participations DETTES FINANCIERES (classe 1)
27 Autres immobilisations financières 16 Emprunts
(prêts, titres, immobilisés, dépôts et 17 Dettes de crédit-bail
cautionnements versés, intérêts 19 Provisions financières pour risques
courus) et charges

Immobilisations dont HAO Dont HAO

PASSIF CIRCULANT (classe 4)


ACTIF CIRCULANTS (Classes 3 et 4) Dettes circulantes HAO (48)
Actif circulant HAO (48) (Dette d’investissement, dettes sur
Stocks (31 à 38) Acquisitions de titres etc…)
31 à 38 Marchandises
419 Clients, avances reçues
Créances et emplois assimilés (40 à 47) 40 Fournisseurs
409 Fournisseurs, avances versées 44 Dettes fiscales
41 Clients 42 Dettes sociales
42 à 47 Autres créances 18/47 Autres dettes
TRESORERIE ACTIF (Classe 5)
50 Titres de placement TRESORERIE PASSIF (classe 5)
52 à 58 Banque, CCP, caisse etc… 56 Banque et crédits de trésorerie
(découverts, concours bancaires, …)
478 ECARTS DE CONVERSION ACTIF (Classe 4)
(perte probable de change) 479 ECART DE CONVERSION PASSIF (classe 4)
(gain probable de change) 17
b) Intérêt de la disposition en masses

Les masses du bilan OHADA sont conçues de façon à faire


ressortir (sans qu’ils soient spécifiés dans le bilan) :

a) le fonds de roulement (il suffit d’opposer ressources


stables et actifs immobilisés) ;
b) le besoin de financement (il suffit d’opposer actifs
circulants et passifs circulants) ;
c) la trésorerie (trésorerie actif – trésorerie passif) qui doit
équilibrer le fonds de roulement et le besoin de
financement par l’équation : Trésorerie = Fonds de
roulement – Besoin de financement.

18
2.2. PARTICULARITES DU BILAN OHADA

I. SUR LA FORME

a) Différences mises en évidence

 les montants hors activités ordinaires (HAO) sont mis en


évidence sur une ligne précise du bilan (ligne (AW et ligne BA) ;
 la trésorerie est mise en évidence (trésorerie actif / trésorerie
passif) ;
 les postes écarts de conversion actif et passif sont mis en
évidence.

19
b) Certains postes changent d’emplacement et l’ordre de
comptes n’est pas strictement respecté

- Changement d’emplacement

le résultat net de fin d’exercice n’est plus au bas du bilan,


mais en haut, inclus aux capitaux propres (compte 13) ;

le compte 19 Provisions pour risques (DD) se rattache aux


dettes financières.

- L’ordre des comptes n’est plus strictement respecté

 les actifs circulants HAO, compte 48, sont placés avant les
stocks comptes 31 à 38 ;

20
 les comptes 478/479 poste BU/DV, écarts de conversion,
viennent après les comptes 52 à 58 ;

 les dettes de crédit-bail et contrats assimilés compte 17, poste


DB, sont placées avant les dettes financières comptes 163,
164 ;

 les provisions pour risques à caractère financier, compte 599,


poste DN viennent avant le compte banque 52, poste DS ;

 les comptes permanents non bloqués des établissements et


succursales, compte 185, poste DM, se placent après le
compte 42 personnel, poste DL.

21
c) Certains comptes disparaissent du bilan

Les comptes de régularisation ont disparu du bilan

Les charges à payer et les produits à recevoir sont rattachés aux


comptes 40 à 46 concernés. Exemple : 448 Etat, charges à payer ;
fournisseurs, factures non parvenues, compte 408 ; « clients,
produits à recevoir compte 418 ».

Les charges constatées d’avance et les produits constatées


d’avance même s’ils ont les codes 476/477 n’apparaissent plus en
tant que tels au bilan. Ils sont noyés avec les comptes personnel,
organismes sociaux, Etat et aux postes du bilan :

Ligne BJ autres créances (pour l’actif) ;


Ligne DM autres dettes (pour le passif). 22
* La notion de situation nette disparaît du passif,
pour céder la place au concept de « Capitaux
propres et ressources assimilées » qui inclut :

le capital,
les primes et réserves,
le résultat net de l’exercice (+ ou -),
les autres capitaux propres :

Subvention d’investissement,
Provisions réglementées et fonds assimilés
23
N.B. : Ce sont les capitaux propres ainsi déterminés
qui sont retenus en droit des sociétés pour savoir
si les « capitaux propres » sont devenus inférieurs
à la moitié du capital social.

II. SUR LE FOND

a) Elargissement du périmètre du bilan

Le concept de bilan élargi est la particularité la plus


importante du bilan OHADA. En effet, il est
désormais possible d’inscrire à l’actif des biens qui
ne sont pas la propriété de l’entreprise et au passif
des dettes correspondantes.
24
 Crédit-bail : Les biens détenus en crédit-bail seront noyés
indistinctement à l’actif avec les autres biens (la lecture du bilan
ne pourra pas permettre de les distinguer ou évaluer. Ces biens
n’étant pas la propriété de l’entreprise, devront être analysés dans
l’Etat annexé ; concomitamment, la contre-valeur de ces biens
devra apparaître distinctement au passif du bilan, compte 17 :
Dettes de crédit-bail et contrat assimilé.

En effet, à la signature d’un contrat de crédit-bail, l’on débite 2411


Matériel par le crédit du compte 173 Emprunts équivalents.

 Dettes de crédit d’escompte : Les effets escomptés et non échus


continuent à rester une créance sur les clients. Ils doivent
demeurer dans le compte client, à l’actif (sous compte 415 Clients,
effets escomptés non échus). Par ailleurs, l’entreprise doit
constater sa dette envers le banquier escompteur de l’effet au
crédit du compte 565 Banque crédit d’escompte.
25
Pratiquement, l’on passe les écritures suivantes :

A l’escompte des effets :

415 Clients, effets escomptés non échus ……………… x


412 Clients, effets à recevoir ……………………………… x

A la réception des fonds :

52 Banque ………………………….. x
675 Banque crédit de trésorerie ………………. X
à 565 Banque, crédit de trésorerie…………… x

Une telle créance ne disparaît pas du bilan tant que l’opération ne s’est
pas dénouée correctement.
26
 Droits du concédant exigibles en nature : Les
biens devant devenir la propriété du concédant en
fin de concession sont enregistrés indistinctement
à l’actif comme les autres biens. La contre-valeur
de ces biens devra apparaître au crédit du compte
167 avances assorties des conditions
particulières (plus précisément, au crédit du
compte 1676 Droits de concédant exigibles en
nature.

En fin de concession, le compte 167 sera soldé par


le crédit du compte de la classe 2 pour constater la
remise du bien au concédant.
27
3. COMPTE DE RESULTAT
3.1. GENERALITES

Le compte de résultat permet d’expliquer la richesse créée au


cours d’une période. Ce compte est la pierre angulaire du modèle
d’analyse. « L’entreprise vaut ce qu’elle produira », telle est la
vision de l’analyste financier et du banquier moderne.

En effet, ces derniers, moins acharnés sur le bilan (approche


garanties patrimoniales), ont pour cheval de baille les comptes de
résultats passés et futurs (passant de l’approche garanties
patrimoniales à l’approche garanties exploitation). Le compte de
résultat récapitule les produits et les charges qui font apparaître,
par différence, le bénéfice net ou la perte nette de l’exercice.

28
3.2. STRUCTRURE DU COMPTE DE RESULTAT

Le compte de résultat est formé de deux grandes


masses ; les activités ordinaires (AO) et les hors
activités ordinaires (HAO). Ces masses peuvent
s’analyser à travers 4 niveaux :

 Niveau des activités d’exploitation,


 Niveau des activités financières,
 Niveau des hors activités ordinaires
 Niveau global.

29
CE QUI SE RÉSUME DANS LE TABLEAU CI-
DESSOUS :

Deux grandes masses 4 Niveaux d’analyse


A B
Activités ordinaires 1 * Activités d’exploitation
Hors activités 2 * Activités financières
ordinaires 3 * Hors activités ordinaires
4 * Niveau global

30
3.3. LES DEUX GRANDES MASSES : ACTIVITES ORDINAIRES,
HORS ACTIVITES ORDINAIRES

Dans le système OHADA, il est capital de distinguer ce qui est activités ordinaires
(AO) de ce qui est hors activités ordinaires (HAO).

Dans le système comptable OHADA, le concept HAO ne vise que des éléments
extraordinaires sans rapport avec l’activité courante ou ordinaire de l’entreprise.

Ces activités extraordinaires sont celles qui résultent :

Soit des changements de structure ou de stratégie (frais de restructuration) ;


Soit des événements fortuits (guerres, expropriations, catastrophes naturelles, …).

La conception HAO du système OHADA s’aligne ainsi partiellement sur celle de


l’IAS.8 (International Accounting Standards). En effet, les normes IAS sont plus
restrictives de sorte que seuls les événements fortuits sont considérés HAO.

31
 N.B. : A titre exceptionnel, le système OHADA considère
les cessions d’actifs immobilisés comme événements HAO.
L’on ne les considère comme événements ordinaires que
lorsqu’il s’agit des cessions courantes.

 En résumé, l’idée prédominante lorsqu’on établit un compte


de résultat, c’est la nécessité d’obtenir des soldes de
gestion récurrents (c’est-à-dire, comparables d’un exercice à
l’autre). Il faut donc cesser de définir les charges et produits
HAO à partir des critères tantôt moraux : (amendes,
pénalités). Tantôt d’opportunité : « charges qualifiées
d’exceptionnelles à cause de leur montant).

 Pour définir les charges et produits, l’on se demandera s’ils


sont liés à l’activité ordinaire ou non. Dès lors, l’on
comprend que l’OHADA considère comme charges et
produits de l’activité ordinaire ;

32
 les pertes et profits sur ‘exercices antérieurs (activité
reste ordinaire). En outre, si la comptabilité n’est pas
tenue avec négligence, ces charges restent négligeables
et ne peuvent modifier significativement le principe de
l’indépendance des exercices ;
 les gains et pertes de change ;
 les créances irrécouvrables (quel que soit leur
montant) ;
 les vols de stocks et les manquants de trésorerie.

 La différence entre produits des activités ordinaires et


charges des activités ordinaires, aboutit au résultat des
activités ordinaires (RAO), tandis que la différence entre
produits hors activités ordinaires et charges hors
activités conduit au résultat hors activités ordinaires
(RHAO).

33
La somme RHAO + RAO donne le résultat net
comme l’indique le montant le schéma ci-
dessous :

PRODUITS DES ACTIVITES - CHARGES DES ACTIVITES = RESULTATS DES ACTIVITES


ORDINAIRES ORDINAIRES ORDINAIRES
+ + +
PRODUITS HAO - CHARGES HAO = RESULTAT HAO

TOTAL DES PRODUITS - TOTAL DES CHARGES = RESULTAT NET

34
35
Charges des
activités ordinaires Produits des
Résultat net Résultat activités ordinaires
Résultat net des activités ordinaires
(RAO)

Résultat hors activités Produits HAO


ordinaires (RHAO)

Charges HAO

En conclusion, il faudra se garder d’assimiler le résultat


des activités ordinaires OHADA au Résultat net
d’exploitation du Plan Comptable Général Congolais. Il
faudra tout aussi bien éviter d’assimiler le résultat hors
activités ordinaires (RHAO) OHADA au Résultat hors
exploitation du Plan Comptable Général Congolais. 36
3.4. LES 4 NIVEAUX D’ANALYSE ET LEURS SOLDES
Au-delà du clivage activités ordinaires/hors activités
ordinaires, le système comptable OHADA découpe le
compte de résultat en 4 niveaux.

Niveau 1 : Le niveau d’exploitation

A ce stade, par la différence entre produits


d’exploitation et charges d’exploitation, l’on obtient
le résultat d’exploitation (RE). Les opérations
d’exploitation sont celles qui ne sont pas
financières.

37
Niveau 2 : Le niveau financier

L’on obtient ici le résultat financier, résultat issu des


opérations financières (produits financiers – charges
financières).

Par opérations financières, il faut comprendre :

 les opérations sur cession de titres de placement ;


 les opérations de change ;
 les intérêts de prêts ;
 les revenus des participations ;
 les gains sur risques financiers ;
 les escomptes obtenus ;
 les intérêts dans loyers de crédit-bail.
38
Niveau 3 : Le niveau hors activités ordinaires

L’obtient ici le résultat hors activités ordinaires (RHAO) par la


différence produits HAO – charges HAO.

Niveau 4 : Niveau global

L’on totalise l’ensemble des produits tant des activités ordinaires


(AO) que des hors activités ordinaires (HAO).
Ensuite, on additionne toutes les charges tant des AO que des
HAO.

La différence entre l’ensemble des produits et l’ensemble des


charges corrigées de la participation des salariés et de l’impact
de l’impôt sur les sociétés, conduit au résultat dit résultat net
global. 39
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
, Résultat d’exploitation

Charges financières Produits financiers


,
Résultat d’exploitation

Charges HAO Produits HAO


, Résultat HAO

Participation des travailleurs


Impôt sur les sociétés

Total des charges


+ participation + impôts sur Total des produits
les sociétés

Résultat net

40
3.5. DETERMINATION DES DIFFERENTS SOLDES

Les étapes de détermination sont les suivantes :

a) par des méthodes comptables ou toute autre méthode de tri, on


sépare les opérations des AO des opérations HAO. L’objectif étant de
pouvoir déterminer par la suite le résultat des activités ordinaires
RAO et le résultat des hors activités ordinaires RHAO ;

b) les activités ordinaires seront à nouveau scindées en activités


d’exploitation (AE) et en activités financières (AF) ;

c) les activités d’exploitation devront conduire au résultat d’exploitation


(RE) à travers 5 marges qui sont : la marge brute sur matières, la
marge brute sur marchandises, la valeur ajoutée (VA), l’excédent brut
d’exploitation (EBE), le résultat d’exploitation (RE), tandis que les
activités financières aboutiront au résultat financier (RF) ;

41
d) la somme résultat d’exploitation (RE) et résultat
financier (RF) donnera le résultat des activités
ordinaires (RAO), tandis que les hors activités
ordinaires aboutiront au RHAO ;

e) le résultat des activités ordinaires (RAO) ajouté au


résultat hors activités ordinaires (RHAO) donnera le
résultat net compte tenu des participations des
salariés et des impôts sur société :

42
AO HAO
ACTIVITES ORDINAIRES HORS ACTIVITES ORDINAIRES
ACTIVITES D’EXPLOITATION ACTIVITES FINANCIERES
(AE) (AF) RHAO

Mb/ Mses Mb / Matières

VA

EBE

RE RF

RAO RHAO

-Participation
- Impôts

Résultat net

43
3.6. COMPARAISON DES SOLDES
 Comparaison : soldes du système comptable
OHADA/soldes du Plan Comptable Général Congolais
Soldes significatifs OHADA Soldes caractéristiques PCGC
 MB/Marchandises  Marge brute
 MB/matières
 Valeur ajoutée  Valeur ajoutée
 Excédent brut d’exploitation (EBE)
 Résultat d’exploitation (RE)  Résultat net d’exploitation
 Résultat financier (RF)
 Résultat des activités ordinaires (RAO)
 Résultat hors activités ordinaires  Résultat net hors exploitation (RHE)
(RHAO)
Néant  Résultat sur cessions
d’immobilisations
 Résultat net avant impôts
 Détermination de l’impôt sur résultat
 Résultat net  Résultat net
44
Comparaison : soldes du système normal, soldes du système allégé, soldes
du système minimal de trésorerie
SYSTEME NORMAL SYSTEME ALLEGE SYSTEME MINIMAL
MB/Matières DE TRESORERIE
MB/Mses

VA
VA

EBE RE

135 136
RF RAO
RE

138
137
RHAO
RAO

13 13 13
R. Net R. Net R. Net
45
4. LE TAFIRE
4.1. GENERALITES

Le Tableau Financier des Ressources et des Emplois de


l’exercice fait apparaître, par période, les flux
d’investissement et de financement, les autres emplois,
les ressources financières et la variation de la trésorerie.

L’équation du bilan peut se résumer par l’égalité suivante :


BF + T = FR

Le TAFIRE a pour rôle d’expliquer cette équation et pour y


arriver, il se scinde en deux parties :

46
* LA PREMIÈRE PARTIE DU TAFIRE :
Son but :

expliquer BF + T, donc le bas du bilan


préparer la 2ème partie du TAFIRE

Cette première partie aboutit au calcul des quatre


soldes successifs que sont :

- la CAFG (Capacité d’Auto Financement Global) ;


- l’AF (l’Auto Financement) ;
- la variation du BF ;
- l’ETE (l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation). 47
* LA DEUXIÈME PARTIE
Son but : c’est d’expliquer FR.
Elle y arrive grâce à un tableau scindé en deux parties :

la partie droite : elle énumère les ressources de financement ;


la partie gauche : elle énumère les emplois totaux à financer.

1ère PARTIE 2ème PARTIE


(CAFG)
(AF) Emplois Ressources
(BF) Totaux à nettes de
(ETE) Financer financement
(RD)

48
4.1.2. PREMIERE PARTIE DU TAFIRE
Elle se compose de quatre soldes : la Capacité d’Autofinancement
Globale (CAFG) ; l’Autofinancement (AF) ; la Variation du Besoin de
Financement d’Exploitation (BFE) ; l’Excédent de Trésorerie
d’Exploitation (ETE).

1. La CAFG (Capacité d’Autofinancement Globale)

Devant un compte de résultat, l’on peut constater que deux postes


n’entraînent pas de décaissement immédiat :

Les dotations (aux amortissements et provisions ) ;


Les résultats (l’on suppose en analyse financière qu’ils ne seront pas
distribués).

Ainsi, la capacité d’autofinancement se détermine comme suit :

49
CAFG = Dotations – Reprises + Résultats

N.B. : Lorsque ventes et achats se font au


comptant, CAFG = T.

La CAFG du système OHADA est dite globale car


elle tient compte des opérations d’exploitation et
HAO.

50
D RESULTAT C
CHARGES DECAISSABLES (1) PRODUITS ENCAISSABLES (2)
 Achats  Ventes
 Services et autres  Autres produits

Dotations
- Reprises
+ Résultats

(1) Charges à l’exclusion des dotations. Elles ne sont pas


décaissables
(2) Produits à l’exclusion des reprises. Elles ne sont pas
encaissables
Par ces schémas, l’on observe que la CAFG peut s’obtenir
également par la méthode soustractive donc par :
51
CAFG = produits encaissables – charges décaissables

Les opérations HAO sont incluses dans cette formule

Utilité de la CAFG
la CAFG représente la trésorerie disponible sous
quelques mois,
- elle indique la capacité d’autofinancement de

l’entreprise,
elle indique la capacité de renouveler les
investissements ou de réaliser des
investissements de croissance. La CFAG est le
principal indicateur du potentiel de financement
des investissements.
52
La CAFG révèle la capacité de remboursement de l’entreprise. En effet,
les banques considèrent que le ratio : dettes / CAFG ne devrait pas
dépasser 4. Autrement, la firme aurait des difficultés de
remboursement.
Détermination de la CAFG dans le système comptable OHADA

Dans le système OHADA, l’on part du stade de l’EBE pour trouver la


CAFG comme suit :

CAFG = EBE (comptes 70 à 75 – comptes 60 à 66)


+ Produits encaissables restants
- Charges décaissables restantes
- Incidences de cessions d’immobilisations
- Dotations courtes (1)

La CAFG est donc donnée par l’EBE auquel on ajoute la différence entre
certains comptes de produits et certains comptes de charges tel que : 53
67 Frais financier 134 Excédent brut
83 Charges HAO d’exploitation
87 Participation des travailleurs 77 Revenu financier
89 Impôt sur le résultat 78 Transfert de charges
68 Dotation aux amort. 84 Produit HAO
CAFG 88 Subvention d’équilibre
69 Dotation aux prov.
81 Valeur compt. de cession 79 Reprise de provision
85 Dotation HAO 82 Produit des cessions d’imm
13 Résultat net 86 Reprise HAO

A partir de la figure ci-dessus, l’on comprend que la CAFG s’obtient comme


suit : (1) CAFG = [134 (EBE) + 77 + 78 + 84 + 88] – (67 + 83 + 87 + 89)

CAFG = Produits encaissables – charges décaissables


(corrigés de cessions d’immobilisations et des dotations courtes)

54
Cette méthode est dite méthode soustractive. C’est
elle qui est retenue par le Système OHADA ;
c) Détermination de la CAFG par la méthode
additive
(2) CAFG = (68 + 69 + 81 + 85 + 13) – (79 + 82 +86)
Cette méthode est dite additive

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D) PRÉSENTATION DE LA CAFG
Conformément à la méthode soustractive, le
système OHADA préconise le tableau ci-dessous
qu’il suffit de remplir en s’inspirant, soit de la
balance, soit du compte de résultat.
EBE ………….
(67) (sauf 676) Frais ………… (781) Transfert de charges ………….
financiers ………… (77 sauf 776) Revenus financiers ………….
(676) Pertes de change ………… (787) Transfert des charges financ. ………….
(63) Charges HAO …………. (776) Gains de change ………….
(87) Participations de …………. (84 sauf 848) 88 Produit HAO ………….
travailleurs (848) Transfert de charges HAO ………….
(89) Impôts sur résultat …………. Total II ………….
Total I

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Eliminer :

les charges provisionnées financières et leurs


reprises (comptes 679 et 779) ;
les charges provisionnées d’exploitation et leurs
reprises (comptes 659 et 759) ;
l’incidence de cession courte (comptes 654 et
754)
CAFG = Total II – Total I = …………………

57
2. L’AF (Autofinancement)

La CAFG indique le potentiel de financement des investissements.


Mais qu’est ce qui est consacré effectivement à l’investissement
ou à l’accroissement du fonds de roulement ? C’est
l’autofinancement. Il est donné par la formule :

AF = CAFG – Distribution de dividendes dans l’exercice

58
3. La variation du BFE (Besoin de Financement d’Exploitation)

Le BFE est la partie d’actif circulant que n’ont pas financé les dettes à court
terme. Il faut que l’entreprise finance le BFE. Ainsi, les variations de stocks, de
créances déduites des variations des dettes d’exploitation donnent la variation
du Besoin de financement d’exploitation.

4. L’ETE (l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation)

Une CAFG confortable peut cacher une trésorerie délabrée. (N’oublions pas
que la prise en compte des éléments HAO dans la CAFG contribue à occulter la
réalité de la trésorerie d’exploitation.

Comment la trésorerie nette de l’entreprise, du fait de l’exploitation, a-t-elle


évoluée au cours de l’exercice ? C’est l’ETE qui permet de donner la lumière
par rapport à cette préoccupation.
Un ETE négatif est un très mauvais signe. L’entreprise prélève sur sa trésorerie
au lieu d’en dégager. A l’inverse, un important ETE est un signe de bonne
rentabilité et de bon autofinancement en perspective.

59
Cet ETE peut être déterminé comme suit :
ETE = EBE – VARIATION BFE – PRODUCTION IMMOBILISEE

60
III. DEUXIEME PARTIE DU TAFIRE

1. OBJECTIFS

La deuxième partie du TAFIRE se donne pour objectifs

de recenser le volume des ressources dont a disposé


l’entreprise au cours de l’exercice et expliquer l’utilisation
qui en a été faite ;
de permettre de mesurer l’incidence de l’investissement
sur la structure financière de l’entreprise.

61
2. STRUCTURE GLOBALE

La deuxième partie du TAFIRE est structurée


comme le haut du bilan dont elle est censée
expliquer les variations. Elle est donc scindée
en deux parties :

 la partie gauche où figurent les emplois totaux


à financer ;
 la partie droite où figurent les ressources
nettes de financement.

62
TAFIRE (2ÈME PARTIE)
EMPLOIS TOTAUX A FINANCER RESSOURCES NETTES DE
 Charges immobilisées FINANCEMENT
 Immobilisations  Capitaux propres
(AI)  Emprunts à long terme
 Résultat
(RD)

Ainsi, l’équation de la 2ème partie du TAFIRE qui


peut s’énoncer ainsi :
« Ressources durables (RD), diminuées des Actifs
Immobilisés (AI)
et du Besoin de Financement (BF) = Trésorerie (T) »

Cette approche est l’approche OHADA du TAFIRE.

63
EMPLOIS TOTAUX A FIINANCER E R RESSOURCES DE E R
(AI + BF) FINANCEMENT x x
I. Investissement et désinvestissement x x (RD) X x
 Charges immobilisées x x I. Financement interne x
 Acquisitions x x  Dividendes x
Cessions des immobilisations x x CAFG (ressources (Si +) x
incorporelles x X I. Financement par les
 Acquisitions x capitaux propres
Cessions des immobilisations x  Augmentation de capital
corporelles par apports nouveaux
 Acquisitions  Subvention
Cessions des immobilisations d’investissement
financières  Prélèvement sur le capital
I. Variation du BFE (SI +) I. Financement par
(SI -) nouveaux emprunts
I. Emplois/ressources  Emprunts
(Variation du BF – HAO)  Autres dettes financières
I. Emplois financiers contraints
* Remboursement des emprunts

(1) Emplois totaux à financer xxx (2) Ressources nettes de


financement
Excédent ou insuffisance de
financement (2) – (1) x x
Si (2) > (1)
Si (2) < (1)
I. Variation de trésorerie
 A la clôture de l’exercice
 A l’ouverture de l’exercice
Variation de trésorerie nette xxx

64
FIN
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