Exposé Alkylation
Exposé Alkylation
Exposé Alkylation
I- Définition
Exemple:
Exemple
Certaines des réactions qui ont lieu dans les fours de vapocraquage en vue de
produire éthylène et propylène sont des réactions de déalkylation. Elles s’y
produisent toutefois à côté de nombreuses réactions d’aromatisation, de
coupures de chaînes et de déshydrogénation dans des conditions sévères
(températures de l’ordre de700℃). Les réactions industrielles de déalkylation
se font généralement sous forte pression d’hydrogène et à des températures
élevées. On obtient l’hydrocarbure aromatique et du méthane. ce dernier
provient de l’hydrogénation des radicaux méthyle séparés du toluène et des
xylènes mais aussi de l’hydrogénation des fragments d’une chaîne latérale plus
compliquée, en général peu stable dans les conditions opératoires (700℃ et 4
MPa) : ainsi le radical propyle du cumène formera, après rupture de son
squelette et hydrogénation des fragments, trois molécules de méthane. Cela
fait que l’on ne peut pas considérer cette réaction comme la réaction inverse
de la réaction d’alkylation.
Conditions pour réagir une réaction de déalkylation
Globalement, cette réaction est fortement exothermique à cause de l’hydrogénation des fragments.
Réactions secondaires
Le milieu dans lequel se fait l’alkylation est particulièrement réactif du fait
des catalyseurs utilisés
Aussi, à côté des réactions souhaitées d’alkylation et éventuellement de
transalkylation, se produisent des réactions :
les zéolithes : solides, non toxiques, les acides forts : sulfurique, phosphorique, fluorhydrique ou
non corrosives, peu leurs dérivés, chlorure d’aluminium ou trifluorure de bore.
sensibles aux impuretés, elles Généralement introduits et purgés en continu, ce qui
nécessitent des températures et des maintient constante l’activité du milieu réactionnel, ils sont
pressions relativement élevées pour parfois déposés sur un support solide mais sont très
obtenir des rendements par sensibles aux impuretés polaires (eau, ammoniac, etc.).
passage limités de plus, leurs Leur élimination pose des problèmes d’environnement.
performances décroissent avec leur Leur classement en fonction de leur activité dépend du
durée de service système dans lequel ils interviennent, mais leur activité est
en général supérieure à celle des zéolithes, pour une
sélectivité souvent comparable.
Les procédés industriels varient en fonction des produits recherchés, à cause des différences de
comportement des réactifs dans un milieu donné. Seront décrits successivement les procédés de
préparation :
— de l’ éthylbenzène en présence de AlCl3 ou bien de zéolithes (procédé soit en phase gazeuse,
soit en phase liquide).
— du cumène en présence d’acide phosphorique déposé suralumine
— des alkylats pour détergents.
Nota :
un procédé utilisant letrifluorure de borea eu quelques
applications industrielles dans les années 70. Il est dépassé
par les procédés cités et ne sera donc pas détaillé.
Production de l’éthylbenzène
Dans les trois catégories de procédés envisagées, l’éthylène gazeux agit sur du
benzène pour former un mélange d’hydrocarbures, les alkylats. Ces alkylats sont
séparés par distillation :
— en benzène qui n’a pas réagi et qui est recyclé
— en éthylbenzène constituant la production
— en composés polyalkylés, essentiellement des diéthylbenzènes(DEB) et
triéthylbenzènes (TEB), qui sont recyclés pour être transalkylés
— en résidus utilisables comme combustible. La réaction d’alkylation est
exothermique : elle libère 113,3 kJ par mole d’éthylène fixée à 25°C la réaction de
transalkylation est pratiquement athermique.
Procédé par contact des zéolithes avec des réactifs gazeux
La production mondiale des alkylphénols, estimée en 1995 à environ 500 kt/an, se répartit comme
suit :
— nonylphénols............................ 200 000 t/an
— xylénol-2,6 ................................ 100 000 t/an
— 3 isomères du crésol ............... 100 000 t/an
— mono- et di-butylphénols ....... l’essentiel du complément.
Les dérivés mono- et di-alkylés sont produits conjointement et, en général, les produits polyalkylés ne
sont pas transalkylés. La production est orientée :
— Vers celle des isomères ortho, ou 2,6 dans le cas du phénol dialkylé, par les catalyseurs peu acides :
• l’alumine, vers 300°C, dans le cas de l’alkylation en phase gazeuse du phénol par le méthanol pour
obtenir l’o-crésol.
• l’aluminium métallique, dont la réaction avec le phénol présent dans le milieu génère in situ le
complexe catalytique, dans la production du 2,6-di tert-butylphénol en phase liquide vers 80°C.
— Vers celle de l’ensemble des isomères par les catalyseurs plus acides :
• acides sulfonés, catalyseurs à base d’alumine et de silice, acide phosphorique et trifluorure de bore,
acide sulfurique comme dans le cas de l’alkylation du phénol par les nonènes. Une augmentation du
temps de séjour et/ou une élévation de température entraîne la formation de l’isomère para aux
dépens de l’isomère ortho.
Production des crésols et des xylénols par alkylation
du phénol par le méthanol
Les vapeurs de phénol et de méthanol traversent un réacteur tubulaire dont les tubes sont garnis de
catalyseur à base d’alumine et maintenus vers 300°C par la circulation d’un fluide caloporteur. environ
45 % du phénol est converti, les effluents sont distillés pour séparer successivement :
— le méthanol
— le phénol
— les crésols (en majorité l’isomère ortho)
— les xylénols
— les lourds.
Les températures d’ébullition des six isomères des xylénols sous la pression atmosphérique sont : 211,5
- 211,5 - 212 - 219,5 - 218 et 219°C.
La fraction xylénol peut être traitée pour ajuster les teneurs des différents isomères soit par distillation,
soit par cristallisation, soit après addition de toluène, par extraction liquide-liquide avec une solution
de soude qui ne dissoudra pratiquement pas le xylénol-2,6 mais dissoudra les autres isomères. Ces
derniers seront relarguéspar acidification puis décantés.
Sécurité et protection de l’environnement
Risque
Le procédé d’alkylation des oléfines par les paraffines a été développé dans les
années 1930 et a connu un grand essor au début de la seconde guerre mondiale
pour produire des carburants aviation à hauts indices d’octane. Plus récemment, la
demande croissante en essence ainsi que la reformulation des carburants (en
particulier la diminution des teneurs en soufre et des teneurs en composés
aromatiques) s’est accompagnée d’une augmentation des capacités mondiales de
production d’alkylats. En effet, ces derniers offrent des avantages appréciables par
rapport aux essences issues d’autres procédés : leur indice d’octane élevé permet
de compenser en partie la disparition du plomb dans l’essence, leur toxicité est
faible et leur combustion donne lieu aux émissions les moins polluantes. La
réaction d’alkylation consiste à faire réagir une molécule d’isobutane avec une
molécule d’oléfine légère pour produire une coupe essence constituée de
paraffines dont les nombres d’atomes de carbone sont compris entre 5 et 12.
Réaction principale, catalyseurs et réactifs
Réaction principale: La réaction la plus typique de l’alkylation est l’addition de l’isobutane sur
les butènes pour donner l’isooctane :
C’est une réaction exothermique, qui s’effectue à basse température(10 à 40°C) en présence de
catalyseurs acides. Diverses hypothèses ont été émises pour expliquer la formation des
produits. Toutes ces hypothèses sont basées sur des réactions s’effectuant par l’intermédiaire
d’ions carbonium.
Catalyseurs :
A) Catalyseurs conventionnels : L’alkylation s’effectue en présence de catalyseurs acides
susceptibles de protoner les oléfines et de favoriser les transferts d’hydrure à basse
température. Les catalyseurs utilisés industriellement sont l’acide sulfurique à 98 % en masse et
l’acide fluorhydrique anhydre. Les principales caractéristiques des acides H2SO4 et HF sont
données dans le tableau .
Ce tableau met en évidence des différences importantes de propriétés physico-chimiques qui ont
un impact direct sur les technologies retenues pour les réacteurs industriels, en particulier :
– la solubilité de l’isobutane et des produits de la réaction dans les acides est très faible, il y a donc
deux phases distinctes au sein du réacteur et un apport d’énergie est nécessaire pour créer une
interface suffisante entre ces deux phases (formation d’une émulsion), pour que la réaction
d’alkylation se déroule à une vitesse suffisante.
– la viscosité de l’acide H2SO4 est nettement plus élevée que celle de l’acide HF, cela se traduit par
des choix technologiques différents pour créer l’émulsion.
– la température de fusion de H2SO4 est relativement élevée(voisine de 10°C pour de l’acide
anhydre, la présence d’eau abaissant cette température de fusion) bien qu’une température de
réaction basse soit favorable à l’alkylation ; la limite sera donc voisine de 10°C.
– les densités des deux acides sont supérieures à celle de l’isobutane(0,60) et de l’alkylat (0,71) ; la
séparation entre l’acide et la phase hydrocarbure est facile et peut être réalisée par simple
décantation. Les acides HF et H2SO4 permettent de réaliser l’akylation des oléfines C3 , C4 et C5 en
présence d’isobutane Du fait de sa réactivité plus faible, l’éthylène ne peut être alkylé qu’en
présence de chlorure d’aluminium.
B) Nouveaux catalyseurs : L’acide fluorhydrique liquide, bien qu’utilisé
majoritairement, est quelque peu contesté du fait des problèmes graves qu’il
pourrait provoquer lors d’incidents sur l’unité industrielle. On craint, en
particulier que, du fait de sa pression de vapeur élevée, des nuages toxiques
menacent des régions entières. Pour tenter d’éliminer les inconvénients des
catalyseurs liquides, un grand nombre de sociétés pétrolières et de centres de
recherche ont envisagé de mettre au point des catalyseurs solides.
Paraffines