Cours Génétique Quantitative L1 2015

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FAITS ET CONCEPTS DE BASE EN

GENETIQUE QUANTITATIVE

Racine Samba SOW


Octobre 2015

R S SOW, octobre 2015


Gntique des caractres variation continue : Introduction
Dissection du phnotype en caractres
unitaires simples
ESSOR DE LA
GENETIQUE Mendel (1865) et Bateson (1902)

Binaire, qualitative
Phnotype Type sauvage/mutant, couleurs des yeux,
variation groupes sanguins
discontinue

Phnotyp Caractres complexes, quantitatives


e Caractres agronomiques
variation
continue

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Applications

Gntique Mdecine Ecologie


Amlioration Maladies volutive
plantes multifactorielles Gntique des
Amlioration
caractres
des animaux
adaptatifs
Etude de
lvolution et de
la slection
naturelle

R S SOW, octobre 2015


INTRODUCTION
Les variations des caractres peuvent tre soit
discrtes soit continues.
Dans le premier cas, le nombre de modalits
diffrentes est fini, et mme souvent faible.
Cest ce que lon observe, par exemple,
- pour laspect lisse ou rid du grain chez le pois,
- la couleur des ptales de certaines fleurs,
- la couleur du pelage des bovins,
- la prsence ou labsence de cornes chez les bovids,
- les groupes sanguins chez les animaux, etc.

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La nature elle-mme discontinue des facteurs
mendliens saccorde bien avec la nature discrte
de lexpression de tels caractres;
et, le plus souvent, il existe une relation simple
entre le phnotype (ce que lon observe) et le
gnotype (ce qui nous intresse).
Cest dailleurs grce lemploi de varits de pois
diffrant entre elles par des allles effets
phnotypiques importants, que Mendel
dcouvrit au XIXme sicle les lois qui portent
aujourdhui son nom.

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Cependant, les variations observables chez
des organismes vivants, quil sagisse de
lhomme, despces domestiques ou despces
sauvages, sont trs souvent continues.

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Quelques exemples de caractres variation
continue

Caractres biomtriques
Taille des individus, poids, croissance
Pression artrielle, taux de cholestrol,
glycmie
Nombre de soies de l'abdomen de la
drosophile
Nombre de facettes oculaires
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Caractres agronomiques
Taille de porte chez les animaux
Teneur en huile chez le Mas
Nombre de grains par pi de Bl
Date de floraison chez le Bl

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Maladies multifactorielles / maladies
"monogniques"
Diabte de type II,
Prdisposition l'obsit

Caractres adaptatifs
Prcocit floraison, fertilit, tolrance
facteurs du milieu
R S SOW, octobre 2015
La distribution de la variation suit une loi
normale R S SOW, octobre 2015
La distribution de la variation suit une loi
normale R S SOW, octobre 2015
La distribution de la variation suit une loi
normale R S SOW, octobre 2015
La taille, le poids corporel, la quantit de lait
produit, le poids de mille grains, la teneur en
lments nutritifs dune graine ou dun fruit,
la prcocit de floraison, la vitesse la course
pied, etc. sont des caractristiques pour
lesquelles les individus dune population se
rpartissent de faon continue dans une
certaine gamme de valeurs.

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Outre la comprhension de certains
mcanismes de lvolution, les applications
essentielles de la gntique quantitative
concernent, dune part, lpidmiologie
gntique (chez lhomme) et, dautre part,
lamlioration des plantes et des animaux
domestiques.

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Nul doute que lhomme a depuis des temps trs
anciens, voire ds les dbuts de la domestication, mis
en uvre des procdures de slection des espces
quil exploitait.
Une rfrence fort respectable nous est donne par la
Bible, o lon peut dcouvrir le procd imagin par
Jacob, alors gardien des brebis de son beau-pre
Laban, afin de conserver pour lui-mme les
descendants des brebis les plus robustes et de ne
laisser Laban que la progniture des brebis chtives
(Gense, chapitre 30, versets 32 43).

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Remontant moins loin dans le temps, on peut
constater quaux sicles derniers, des
procdures empiriques de slection avaient
dj permis dindividualiser des varits ou
des races amliores :

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on peut citer, titre dexemple, la mise en
place de la slection gnalogique chez la
betterave par le franais Vilmorin au milieu du
XIXme sicle, ou la cration de la race bovine
Longhorn et de la race ovine Dishley par
langlais Robert Bakewell au milieu du XVIIIme
sicle.

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Il est cependant indniable que lamlioration des
espces domestiques a largement bnfici de lessor
de la gntique quantitative, en mme temps que du
dveloppement des exprimentations et de lusage des
statistiques.
En effet, dans de trs nombreuses espces, les progrs
gntiques se sont fortement acclrs ds lors que
des mthodes rationnelles ont pu tre gnralises
dans le cadre de programmes intgrs (entre les deux
guerres pour les plantes, partir du lendemain de la
seconde guerre mondiale pour les animaux).

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A ce titre, il faut souligner la contribution majeure de
certains gnticiens ou statisticiens, dont Kempthorne
(USA), Lush (USA), Robertson (Ecosse) et Henderson
(USA)

Ils ont, sur les fondements de la gntique


quantitative, dvelopp partir du milieu du sicle
pass des mthodologies aujourdhui largement
utilises, tant en ce qui concerne lestimation de
certains paramtres gntiques, lvaluation des
reproducteurs et leur utilisation, que loptimisation des
procdures de slection.

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En reprenant lexpression de Kempthorne
(1957), on peut dire que lobjectif de la
gntique quantitative est de dvelopper des
modles pour lexpression phnotypique, en
face dune impossibilit partielle
didentification des gnotypes et des facteurs
denvironnement .

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I. LA VARIABILITE AU SEIN DES POPULATIONS

A. Description dune population pour un caractre


1. La distribution
Une reprsentation graphique permet de rendre
compte de la manire dont les valeurs numriques se
rpartissent dans la gamme de variation observe :
cest la distribution.
Il sagit dun graphe o en abscisse se trouvent les
valeurs numriques et en ordonne la frquence (ou le
nombre) des individus que lon trouve avec une valeur
donne ou dans un intervalle donn.
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2. La moyenne
La distribution reste nanmoins peu facile
manipuler, et ne donne pas immdiatement une
valeur reprsentative du caractre dans la
population : si nous demandons un obsttricien
combien pse un bb la naissance au Sngal,
il ne nous prsentera pas une courbe de
distribution, mais nous rpondra, autour de 3,2
kg .

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La moyenne, ou esprance, est le concept statistique
le plus utilis pour donner un ordre de grandeur dun
caractre.
Cependant, on peut parfois tre amen donner le
mode (valeur la plus frquemment observe) ou la
mdiane (valeur autour de laquelle leffectif de la
population se rpartit quitablement).
En cas de distribution normale, ces trois paramtres
sont gaux.

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3. La variance
Pour dcrire lamplitude de la dispersion autour
de la moyenne, on utilise le plus souvent la
variance, qui est la moyenne des carrs des
carts la moyenne (voir le mmento statistique)
et sexprime dans le carr de lunit du caractre
mesur.
Lcart-type, quant lui, est gal la racine carre
de la variance et sexprime dans lunit du
caractre.
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B. Description dune population pour deux
caractres
Lorsque lon tudie une population, il est rare que
lon ne sintresse qu un seul caractre
mesurable sur les individus qui la composent.
En amlioration des plantes ou des animaux, ce
nest quasiment jamais le cas.
Il est donc important de disposer doutils
permettant, au minimum, de dcrire une
population de faon bidimensionnelle.
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1. La distribution deux dimensions
Pour rendre compte graphiquement dune
distribution deux dimensions, on construit
un nuage de points : chaque individu est
reprsent sur le graphe par un point dont les
coordonnes sont gales aux valeurs
respectives pour les deux caractres tudis.

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2. La corrlation
Le coefficient de corrlation (de Pearson) est le
paramtre usuel pour quantifier lassociation entre
deux variables.
Ce coefficient se calcule comme tant le rapport de la
covariance entre les deux variables au produit de leurs
carts-types respectifs ;
La covariance est lesprance du coproduit des deux
variables centres (voir mmento statistique). Le
coefficient de corrlation entre deux variables X et Y
est sans dimension et varie de -1 +1.

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Il mesure le degr de liaison linaire entre les
deux variables mais nimplique pas toujours
une relation de cause effet.
Si la corrlation est positive, les valeurs
leves de Y sont prfrentiellement
associes des valeurs leves de X.
En cas de corrlation ngative, ce sont les
valeurs faibles de Y qui sont associes
prfrentiellement aux valeurs leves de X.

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Quand le coefficient de corrlation est lev
en valeur absolue, lassociation est
rigoureuse et le nuage de points est resserr
autour dune droite.
A contrario, une valeur proche de zro
indique que la liaison linaire est imparfaite,
une valeur de zro signifiant lindpendance
linaire entre les deux variables.

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Relation entre le tour de poitrine (TP) et le poids dans
un chantillon de 35 mles de bouquetin des Alpes
(Capra ibex ibex).

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Lorsque deux variables suivent conjointement
une loi normale, leur coefficient de corrlation
est le meilleur indicateur de leur association
statistique.
A linverse, deux variables peuvent avoir entre
elles une liaison forte mais non linaire (par
exemple X sur lensemble des rels et Y=X2) et
tre en corrlation nulle, car comme indiqu plus
haut, la corrlation mesure une liaison qui est de
type linaire.

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Lorsque lon ne connat pas a priori le type de
liaison entre deux variables, lobservation de
leur distribution bidimensionnelle est
indispensable et se restreindre au seul calcul
du coefficient de corrlation pour juger de
leur liaison peut conduire de grossires
erreurs.

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3. La rgression linaire
Lexistence dune corrlation linaire entre
deux variables permet de prdire la valeur
dune variable partir de la valeur prise par
lautre variable. En effet, connaissant X, il est
possible de prdire Y par (estim), selon
lquation suivante :
Y (estim) = a + bX

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Le coefficient de rgression (b) reprsente la
pente de la droite, cest--dire la quantit
selon laquelle, en moyenne, la variable Y
varie lorsque la variable X crot dune unit.
Quant au coefficient a, il reprsente
simplement lordonne de la droite lorigine
(c..d. le zro de la variable X).

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Les coefficients a et b de cette droite de
rgression sont dtermins de faon
minimiser la variance derreur entre les
valeurs prdites par lquation ci-dessus ($Y)
et les valeurs relles de Y sur lchantillon
considr (mthode des moindres carrs,
voir Stat).

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MEMENTO STATISTIQUE
(inspir de Minvielle, 1990)

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LES CARACTERES DINTERET
AGRONOMIQUE
1 Caractres qualitatifs
Ce sont des caractres auxquels aucune valeur
numrique nest associe.
Ex. couleur dune robe
cornage
groupes sanguins
Elles sont peu variables, on dit quils ont une variation
discontinue.

2. caractres quantitatifs
Eux prennent des valeurs numriques.

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HEREDITE DES CARACTERES
QUALITATIFS
Dfinition : on peut dfinir les caractres
qualitatifs comme tant des caractres sans
valeurs numriques, caractriss par une
distribution discontinue, peu influencs par
lenvironnement et contrls par un nombre
rduit de gnes en gnral une paire de
gnes.

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Historique :
Pendant longtemps, lhomme a cherch
expliquer le fait que tout individu ne donnait
naissance qu un semblable ; parmi les
hypothses mises lpoque, on parlait de
mlange de sang.
Cest Mendel (1822 1884) qui, le 1er tablir la
notion sur la nature discontinue du matriel
gntique.

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Il a mis la notion dinstruction qui contrle
les diffrents caractres observs chez les
tres vivants.
Morgan et Coll. montreront que ces caractres
se situaient sur les chromosomes, particules
donc auxquels Johannsen (1906) donnera le
nom de gne.

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Intrts :
Historique :
La couleur de la robe en particulier a jou un rle
important dun point historique, ce qui explique
que certaines races ont comme nom la couleur
de leur robe. Ex. pie rouge de lEst.
Lintrt est galement didactique, les caractres
ont un dterminisme gntiques simple c'est--
dire quils sont contrls par un nombre rduit de
gnes en plus ils sont peu influencs par
lenvironnement.
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Ce sont des caractres dont la gntique
appellerait gntique de Mendel est facile
expliquer aux leveurs.
Au fait galement de la simplicit de leur
dterminisme gntique.
Ils servent donc des modeles pour asseoir un
certain nombre de concepts.
Les caractres qualitatifs ont un intrt
conomique car certains de ces caractres ont
des applications zootechniques intressantes.

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Notion de gne et de locus

Les caractres observables chez les animaux appels


phnotypes sont lexpression de leur patrimoine
gntique.
On appelle gne la plus petite unit de ce matriel
gntique qui est capable de contrler lexpression
dun caractre.
Ce contrle se fait par paire de gnes lun des lments
de la paire tant dorigine paternel et lautre dorigine
maternel.

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Lensemble de gnes de lindividu constitue
son patrimoine gntique ou son gnotype.

De faon plus fonctionnelle et plus restrictive,


le terme gnotype est employ pour dsigner
lensemble des gnes qui contrlent un
caractre chez un individu.

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Le gnotype dun animal est immuable ou presque immuable : le
gnticien ne dispose daucun moyen lui permettant de modifier le
gnotype dun individu.

Le gne est port par un chromosome et chaque gne occupe sur le


chromosome un endroit bien prcis appel locus.

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Au niveau du locus le gne peut se prsenter sous plusieurs
formes : on parle dans ce cas de polymorphisme et chaque
forme du gne est appele allle.
Un locus est dit monoalllique lorsque le gne qui sy loge
ne prsente quun seul allle, il peut tre bialllique ou
multialllique lorsque le gne considr prsente 2 ou
plusieurs allles

Ex. Allle p : prsence des cornes


Allle P : absence des cornes chez les ovins
Locus monoalllique : allle qui contrle la couleur des
yeux chez les bovins.

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Les individus qui ont le mme allle sont
homozygotes lorsquil sagit des allles diffrents
on parle des individus htrozygotes.

Faire de lamlioration gntique cest identifier


parmi un certain nombre dindividus appels
candidats ceux qui ont le meilleur gnotype et les
garder comme reproducteurs.
Cette identification se fait par observation des
candidats travers les lois de lhrdit et les
principes de la statistique.
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APPLICATIONS

Il sagit donc travers quelques exemples de montre limportance des caractres


qualitatif en zootechnie.
On peut les distinguer en caractres dintrt conomique indirect et caractres
dintrt conomique direct.

Caractres qualitatifs dintrt conomique indirect

couleur de la robe des bovins

Les caractres dterminisme gntique simple en particulier la couleur de la


robe ont jou un rle historique trs important dans la cration et la fixation des
races.

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En effet ils ont t utiliss comme marques de
fabrique pouvant attester de tel ou tel autre
performance de lindividu.
Le rle particulier jou par la robe explique
encore que beaucoup des races ont comme
nom celui de la couleur de leur robe.

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De nos jours, les leveurs utilisent encore la
couleur de la robe pour identifier, dans
certains croisements en particulier de type
industriel, les races parentales en particulier la
race paternel dont dpendent largement les
performances du crois.
Ainsi dans le croisement avec la race anglaise
Hereford, le caractre tte blanche est
recherch chez les produits.

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Gnes impliqus dans la lutte contre la chaleur

Dans les pays tropicaux en gnral et en Afrique en particulier, les


tempratures ambiantes leves constituent un obstacle en agriculture
(Ex. aviculture).
Au-del de 26C pour rduire la production de la chaleur endogne et
assurer un certain confort, la volaille rduit sa consommation alimentaire
do la baisse de la croissance chez les poulets de chair, une partie de
lnergie est dtourne pour les muscles intervenant dans lhaltement.
Pour la poule en ponte, la chaleur induise une chute de ponte. La perte du
CO2 qui survient au cours de lhaltement saccompagne dune
fragilisation de la coquille des oeufs.

Diffrents moyens ont t mis en uvre pour lutter contre ces effets de la
chaleur notamment lutilisation des gnes slectionns.

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Le plus tudi est le gne cou nu (Na) qui est un gne
dominant entranant la diminution du poids de plumes de
30% chez les htrozygotes et de 40% chez les
homozygotes (NaNa).
Concernant les aptitudes bouchres, il a t dmontr
quaux basses tempratures, ce gne a un effet dfavorable
sur la production des ufs alors quaux tempratures
leves, il entrane une amlioration de la croissance.
En plus un rendement dabattage est amlior de 1.5 2%
et 2.5 3% respectivement chez les htrozygote et les
homozygotes du fait dune part de la rduction du poids de
plumes et dautre part dun effet spcifique du gne
consistant accrotre le dveloppement de la masse
musculaire en particulier en rgion pectorale.
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Gne de nanisme chez la volaille.

Cest un caractre contrl par un allle


rcessif Xdw li au sexe et qui est responsable
de la diminution du poids de 30% chez les
femelles et de 40% chez les mles.

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Il a t utilis pour crer une souche de femelle
nanifie appele vedette INRA.
Ces poulets du fait de leur petite taille
consomment moins daliments, support une
densit au m et au ratio / leve.
Lorsquelles sont accouples des mles
normaux on obtient des poussins croissance
normale et cot de production moindre du fait
des avantages prcits.
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Exemples en amlioration des plantes :
Cartographie d'un gne majeur

Quand un caractre est d l'effet d'un gne principal, on parle de


gne majeur.
L'apparition des marqueurs molculaires a permis l'laboration de
mthodologies pour localiser ces gnes.
Le principe est le mme que celui servant l'laboration des cartes
gntiques.
Plus la distance qui spare un marqueur molculaire et un gne
d'intrt sur la carte gntique est faible, plus la probabilit qu'ils
soient transmis sparment la descendance est infime.

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Exemples
De nombreux gnes majeurs ont dj t localiss.
On peut citer par exemple :
- des gnes de qualit codants pour une protine de rserve du bl,
- codants pour le taux en acide rucique chez des olagineux,
- des gnes de nanisme chez le mas ou le colza,
- des gnes de rsistance aux champignons chez la tomate, la laitue,
le bl, le tournesol, dont le gne Pl1 impliqu dans la rsistance la
race 1 du mildiou,
- des gnes de rsistance aux virus chez la pomme de terre, l'orge,
- des gnes de rsistance aux nmatodes chez la betterave,
- des gnes de restauration de la strilit mle cytoplasmique chez
le colza et le tournesol.

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Apport la slection
La mise en vidence d'une liaison entre un marqueur molculaire et un
gne majeur est une aide prcieuse pour le slectionneur.
Comme un fragment de feuille suffit obtenir l'ADN ncessaire pour
tablir l'empreinte gntique d'une plante, un tri prcoce et prcis peut
tre envisag ds le dbut de la croissance des plantes.
Ceci permet un gain de temps, il n'est pas ncessaire d'attendre la
visualisation phnotypique du gne.
On peut ainsi cribler une collection de gniteurs et dterminer si par
exemple des plantes possdent une source de rsistance.
D'autre part, par le biais de marqueurs molculaires, il est possible
d'identifier les plantes htrozygotes, donc porteuses d'un gne rcessif
dont le phnotype n'est pas observable.

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Applications : perspectives damlioration des
plantes cultives tolrantes la scheresse
- Riz, sorgho, mas

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HEREDITE DES CARACTERES
QUANTITATIFS

INTRODUCTION

Les caractres quantitatifs encore appels les


caractres mtriques sont des caractres
variation continue contrls par un nombre
important des gnes et subissent une influence
de lenvironnement marque.
En comparaison avec les caractres qualitatifs, ils
prsentent un certain nombre de spcificits
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Comparaison caractres qualitatifs et
quantitatifs

Variation Influence Importance


Discontinue milieu conomique
Continue Faible ou Secondaire
nulle Marque
Marque

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Nature Nombre de
Non gnes
quantifiable Quelques
Quantifiable Plusieurs

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Historique :

Dun point de vue historique, lamlioration gntique des


Caractres quantitatifs est une vieille pratique qui a connu une
modernisation avec Robert BAKEWELL.

En effet cet anglais considr comme le pionnier de la gntique


quantitative, utilisait la consanguinit pour procrer et slectionner
ses reproducteurs.

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Il prtait ensuite aux leveurs et aux voisins et ne
reprenait dans son propre troupeau que des
reproducteurs ayant obtenus les meilleurs
descendants.
Il cra ainsi ce qui sera plus tard appel la
slection descendante.
La gntique quantitative a cependant pris son
essort par LUSH (1937) et par FALCONER (1960)
qui ont publi les 1ers manuels sur lamlioration
gntique.
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Du point de vue importance, il faudra rappeler
que la gntique quantitative est un outil
puissant damlioration de la productivit des
cheptels.
Ainsi en objectifs, au terme de cette leon, il
faudra connatre et comprendre quelque
notion :
la valeur gntique additive
lcart d au milieu
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la notion des variabilits : valeur
phnotypique, valeur gnotypique, valeur
environnementale
les paramtres gntiques reprsents par
lhritabilit, la rptabilit, le coefficient de
corrlation et savoir les interprter

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RAPPELS STATISTIQUES

Moyenne : M = xi n : taille de lchantillon


n
Variance dune variable x not (V(x)) mesure la
dispersion des diffrences individuelles.

V(x) = (xi M) = xi - (xi)/2


n1 n1 n1=
degr de libert.
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DETERMINISME GENETIQUE DE CARACTERES
QUANTITATIFS
Modle polygnique
Mode daction des gnes

Les caractres quantitatifs obissent aux mmes lois


que des caractres qualitatifs savoir :
loi de Mendel
Epistasie
Dominance ;
.

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Il existe quelques particularits :
Nombre de gnes impliqus : trs lev, on
estime plusieurs dizaines voire plusieurs
centaines ; on les appelle polygnes.
Nature des gnes : chaque gne a un effet qui
est quantifiable mais cet effet est faible.
On parle de gnes mineurs.

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exemple de modle
polygnique

Lexemple le plus simple est obtenu chez le grain de bl


dont la couleur de tgument dpend de la teneur en
pigments.
Cette couleur est contrle par 2 locus avec des allles
R1 et r1 et allles R2et r2 ; les allles R1 et R2
augmentent la quantit du tgument avec donc un
effet R et sont dits majorants, alors que les allles r1 et
r2 sont dits minorants avec un effet r.
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Ainsi les grains de bl qui ont plusieurs allles R ont une couleur
fonce dautant plus fonc que le nombr dallle R1 et R2 ; alors que
lallle r1 et r2 donnent la coloration claire beaucoup plus claire que
le nombre des allles r1 et r2.

R1R1R2R2 r1r1r2r2
Rouge sombre blanc

F1 R1r1R2r2 rouge moyen

F2 : la rpartition des individus se fait suivant la loi binomiale

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Du fait du grand nombre de gnes impliqus
et de leur effet faible, il devient difficile voire
impossible de connatre le gnotype dun
individu pour un caractre, ltude de
caractre quantitatifs ne peut donc plus se
faire lchelle dun individu mais plutt
lchelle dune population.

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Enfin, ces gnes interagissent entre eux suivant 2
mcanismes :
Mcanisme additif c'est--dire les gnes
additionnent leurs effets lmentaires pour
constituer la valeur gntique additive.
Interaction : pistasie et dominance ;
limportance de ces 2 mcanismes varie dun
caractre lautre et conditionne largement la
mthode damlioration gntique mettre en
uvre.
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Valeur phnotypique

Pour un caractre donn, la valeur


phnotypique dun individu est la mesure de
ce caractre chez cet individu.
La valeur dpend la fois du gnotype de
lanimal mais galement du milieu ou
environnement dans lequel il vit.

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Ainsi dans un troupeau de bovins on peut
distinguer des vaches aptitudes laitires non
marqus.
Toutefois une vache aptitude laitire,
marque dans un environnement dfavorable
(mdiocre) entrane la chute de la production
laitire.

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La valeur phnotypique est donc la rsultante de
la valeur gnotypique et dcart d
lenvironnement.

P = G + E
P : valeur phnotypique
G : valeur gnotypique
E : Ecart de lenvironnement
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Valeur gnotypique

La valeur gnotypique dun individu pour un caractre donn


regroupe la fois la valeur gntique additive et lcart
dinteraction.

A = ai

Aij = Ai + Aj

Aij : valeur gntique additive du produit du pre i et de mre j


Ai : valeur gntique additive du pre i
Aj : valeur gntique additive de mre j

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Valeur gntique additive

La valeur gntique additive est not A, elle est encore appele valeur
gntique ou valeur dlevage (breeding value) qui nest donc que la
traduction de valeur dlevage.
La valeur gntique dun individu pour un caractre donn est la somme
des effets additifs des gnes qui contrlent ces caractres.
Pour donner un exemple simplifi et schmatique de la valeur gntique
additive, nous allons choisir le cas de la prolificit qui, dans certaines
populations ovines, est contrl par un gne appel Booroola not F et qui
entrane une augmentation de 1.5 points du taux dovulation par rapport
lallle sauvage not f.
Supposons que lallle sauvage f a 0.5 points, on aura dans la population
les phnotypes suivants :
FF Ff ff
4 2.5 1

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La notion de valeur gntique additive est une
notion fondamentale en gntique quantitative
et elle en constitue une pierre angulaire.
En effet, du fait de la dissociation des gnotypes
au cours de la reproduction, les animaux
transmettent leur descendances une partie de
leur valeur gntique, en moyenne la de la
valeur gntique additive.
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En effet, si nous prenons un individu de
valeur gntique additive Aij c'est--dire issu
dun pre i et dune mre j sa valeur gntique
additive est :

Aij = Ai + Aj

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connaissance de la valeur gntique additive

compte tenu du grand nombre de gnes impliqus, du


faible effet de chaque gne et galement de leffet de
lenvironnement, la valeur gnotypique et la valeur
gntique additive dun animal pour un caractre sont
inconnues.
Compte tenu du fait que tout individu transmet sa
descendance en moyenne la de sa valeur gntique
additive, on peut estimer celle-ci lorsquon connat un
grand nombre de descendants, ce qui est
gnralement le cas chez les mles.

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On montre que si les femelles auxquelles les mles accoupls sont
choisies de faon alatoire et leve dans un milieu choisi
galement de faon alatoire, leur esprance mathmatique est
nulle et la valeur gntique additive du mle est 2 fois la moyenne
de ses descendants exprims en cart par rapport la moyenne de
la population.

Ai = PD M

Ai : valeur gntique additive du reproducteur


PD : performances moyennes de descendants de i
M : performances moyennes de la population

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Il ressort donc de cette relation des
renseignement trs importants :
il est possible destimer la valeur gntique
additive du reproducteur, si on connat des
performances des descendants ;

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la moyenne des descendants sera dautant
plus leve que la valeur gntique additive
reproducteur est leve.
Aussi la valeur gntique additive constitue un
lment cl du choix des reproducteurs et son
estimation chez un animal sappelle une
indexation ou estimation gntique.

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Effets du milieu (E)

Dfinition

Le milieu ou lenvironnement cest lensemble des facteurs


qui caractrisent lenvironnement dans lequel vit lanimal ;
ce sont lalimentation, le climat les pathologies, la
conduite,
En fonction des caractres, ces facteurs ont des effets plus
ou moins marqus : un caractre comme la prolificit est
fortement influenc par lenvironnement alors que les
autres comme le rendement dabattage lest beaucoup
moins.

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Lorsquil sagit dun caractre rptable c'est--dire des
caractres quon peut mesurer plusieurs fois chez un animal
(la production laitire par exemple), on peut dcomposer
les effets des facteurs environnementaux en 2 composantes
savoir les effets permanents de lenvironnement c'est--
dire ceux qui ne changent pas dune production une autre
et les effets temporaires c'est--dire ceux qui changent
dune production une autre.
Exemple des effets permanents : technique de traite dans
la production laitire
Exemple des effets temporaires : alimentation la
production laitire

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Illustration des effets du milieu

Pour illustrer les effets du milieu en interaction


avec le gnotype pour produire le phnotype,
nous allons choisir un exemple simple qui
prsente la ralit sans la dformer :
Effectif population : 2000 vaches ; supposons que
la production de lait est contrle par 2 allles B1
et B2 et que nous connaissons les valeurs
gnotypiques et valeur gntique additive tant
attendu que lcart dinteraction est ngligeable.

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De cette relation, on peut dire que lorsque llevage
est conu de tel sorte que la variabilit
environnementale soit faible, la variabilit
phnotypique est un bon reflet de la variabilit
gntique.
Au total et en conclusion, nous dirons que lorsque les
carts dinteraction ne sont pas ngligeables, la
variabilit phnotypique possde 3 composantes :
Valeur gntique additive
Ecart dinteraction
Environnement
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P=A+I+E
Aussi pour amliorer la variabilit
phnotypique, on peut soit agir sur la valeur
gntique additive (slection) ou sur cart
dinteraction (croisement) ou amliorer les
conditions dans lesquelles vivent les animaux.

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Hritabilit

Dfinition

Lhritabilit est note h.


Dans la dfinition de lhritabilit 2 approches peuvent
tre observes :
la variation des caractres mesurs par la variance est
la fois dorigine gntique et environnementale
la composante environnementale de la variation ne se
transmet pas la descendance, celle qui est transmise
la descendance cest la composante gntique ;
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plus elle plus leve, plus grandes sont les
diffrences entre individus dues leur valeur
gntique additive.
Ainsi la dcomposition de la variation
phnotypique en variance environnementale et
en variance gntique permet davoir une assez
bonne ide de la plus grande facilit amliorer
les caractres.

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Aussi dfinit-on lhritabilit comme la part
de la variabilit phnotypique qui est
dorigine gntique additive.
h = variabilit gntique additive
variabilit phnotypique

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