Ing 0067

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RpubliqueAlgrienne Dmocratique et

Populaire

M i n i s t r e de le n s e i g n e m e n t s u p r i e u r et de la r e c h e r c h e s c i e n t i f i q u e

__________________________________________________________________________________________ ____________

T H E S E
Prsente

LU n i v e r s i t

de

Batna

En vue de lobtention du diplme de

DOCTORAT EN SCIENCES EN ELECTROTECHNIQUE


Option: Machines Electriques Prsente par

BENNECIB NEDJOUA
Maitre assistante classe A lUniversit de Constantine Magister en lectrotechnique de luniversit de Batna Ingnieur dtat en lectrotechnique de luniversit de Batna ____________________________________________________

CONTRIBUTION A LETUDE DUNE MACHINE MHD A CONDUCTION EN VUE DE SON EXPLOITATION SUR UN RESEAU ELECTRIQUE
____________________________________________________ Thse soutenue le : 13/01/2010 devant le jury :
Mohamed E. H. LATRECHE Rachid ABDESSEMED Fatima Zohra KADID Abdelhamid BENAKCHA Djallel KERDOUN Prsident Rapporteur Co Rapporteur Examinateur Examinateur Professeur Professeur Matre de Confrences Matre de Confrences Matre de Confrences Univ. Constantine Univ. Batna Univ. Batna Univ. Biskra Univ. Constantine

Said DRID

Examinateur

Matre de Confrences

Univ. Batna

Respectfully dedicated to The loving memory of my father Bennecib Hamid

A Mohammed Lazhar

REMERCIEMENTS
Mes premiers remerciements vont au Professeur ABDESSEMED qui a dirig mon travail en maccordant toute sa confiance. Jai la chance davoir t encadr par une personne toujours disponible, qui ma fait partager sa curiosit et sa rigueur scientifique. Jai bnfici de son soutien mme dans les moments difficiles. Pour tout cela, je tiens lui exprimer ma sincre reconnaissance. Jadresse mes remerciements au Docteur DRID pour son apport prcieux ce travail et pour laide efficace quil ma apporte dans le domaine de la modlisation. Je tiens remercier trs sincrement mon maitre de stage, Monsieur MATAGNE, pour son bon accueil LEI et de mavoir donn, durant mon stage, ses conseils pdagogiques et apport son aide scientifique indispensable son excellent droulement. Je le remercie aussi pour la grande et confiance autonomie quil a bien voulu me laisser dans la conduite de mes recherches et lexcution de mes travaux. Jadresse galement tous mes remerciements au Professeur DEHEZ pour mavoir suivie, permis de devenir oprationnelle sur loutil COMSOL multiphysics et pour le temps quil ma consacr. Je suis reconnaissante aux membres de jury davoir accept la participation la soutenance de thse malgr les rpercussions sur lemploi du temps de certains. Et enfin le dernier remerciement ira ma trs chre mre qui a cru en moi, mes surs et mes frres plus particulirement MUSTAPHA et AMEL qui mont soutenu et aid durant de si longues annes et sans qui ni moi ni 3

cette tude ne serions ce que nous sommes, mes beaux frres, mes belles surs, mes neveux et mes nices ainsi que tous mes ami(e)s particulirement Boubakeur Leila et Rouabah Zineb.

TABLE DES MATIERES

Introduction

gnrale8

Chapitre 1 Etat de lart de la magntohydrodynamique11 1.1 1.2 1.3 Principe de la propulsion MHD 13 La propulsion navale 15 Les applications la mtallurgie17 a- Magntohydrodynamique des fours induction 17 b- Mesure de dbit de coules de mtaux en fusion 18 c- Pompage des mtaux liquides 19 1- Les pompes conduction 19 2- Les pompes induction 19 d- Automatisation des coules 20 e- Brassage lectromagntique 20 1.4 Les gnrateurs MHD 20 1.4-a Les gnrateurs conduction .21 1.4-b Les gnrateurs induction 22 1.4.1 Les gnrateurs MHD thermo acoustique 23 1.5 1.6 1.7 La cognration .25 Application biomdicale (micro pompe) .26 Application astrophysique et gophysique ...27 29

1.8 Etude comparative entre le moteur courant continu et la pompe MHD conduction .. 1.9

Ractions lectrochimiques ..29

1.10 Conclusion 32 Bibliographie ..33 5

Chapitre 2 Formulation mathmatique des phnomnes 36 Electromagntique et hydrodynamique 2.1 Notions fondamentales en lectromagntique 36 2.1.1 Equations de Maxwell .36 a- Equation de Maxwell Gauss 37 b- Equation de Maxwell- Faraday ..37 c- Equation de conservation du flux magntique 38 d- Equation de Maxwell Ampre ....38 2.1.2 Hypothses simplificatrices ..40 2.1.3 Formulation lectromagntique 40 a Modle magntodynamique 40 2.2 Equations de lhydrodynamique ..42 2.2.1 Formulation vectorielle 42 a Equation de Navier stokes .43 b Equation de continuit ...43 2.3 Modle cylindrique axisymtrique en lectromagntisme et en hydrodynamique ...44 2.3.1 Problme lectromagntique 44 2.3.2 Problme hydrodynamique 45 2.3.3 Mthode de rsolution 46 2.3.4 Le terme de couplage 48 2.4 Conclusion 49 Bibliographie 50 Chapitre 3 Modlisation 2D des phnomnes lectromagntique et hydrodynamique...51

3.1 Diffrentes techniques de rsolution des quations aux drives partielles...55 3.1.1 Principe de la mthode des volumes finis 59 3.2 Etude des modles lectromagntique et hydrodynamique 60 3.2.1 Discrtisation du modle lectromagntique 60 3.2.2 Discrtisation du modle hydrodynamique ..61 3.2.3 Algorithme de couplage des deux modles 62 3.3 Conclusion ..66 Bibliographie 67 Chapitre 4 Rsultats et interprtation 70 4.1 Description gnrale du prototype MHD conduction 70 4.2 Linfluence de la longueur de llectrode sur les performances de la pompe ..72 4.2.1 La reprsentation du potentiel vecteur magntique 72 4.2.2 Reprsentation de la force MHD .74

4.3 Influence du rayon du canal sur les performances de la pompe ..77 4.3.1 Reprsentation de la force MHD 77 4.4 La gomtrie finale de la pompe MHD conduction .79 4.5 Distribution du potentiel vecteur magntique 80 4.6 Reprsentation de la vitesse pour les 3 longueurs dlectrode L1, L2 et L3 .82 4.7 Reprsentation de la vitesse pour la pompe MHD conduction ..84 4.8 Distribution de la vitesse et de la vorticit pour la pompe MHD ..87 4.9 Distribution de la pression pour la pompe MHD 88 4.10 La relation entre la force MHD et la vitesse dcoulement 89 7

4.11 Conclusion 91 Bibliographie 92 Conclusion gnrale 94 Annexes ..96

NOMENCLATURE Symbole latin A


r a

Unit A/m m/s2 Tesla C/m2 V/m Newton (N) N/m3 Amp/m Amp m m m Sec m/sec m/sec m/sec

Description Potentiel magntique Lacclration Densit du flux magntique Induction lectrique (dplacement lectrique) Champ lectrique Forces exerces sur lobjet Force volumique de Lorentz Intensit du champ magntique Courant lectrique Longueur du canal Longueurs de llectrode Rayon du canal Le nombre de Mach Temps La composante de la vitesse suivant (Or) La vitesse de lcoulement La composante de la vitesse suivant (Oz)

B D E Fi Fz, FMHD H I L La (L1, L2, L3) r Ma T ur V, v vz

Volts

Le potentiel scalaire lectrique Composante cylindrique radiale de la vitesse V Composante cylindrique axiale de la vitesse V La densit des courants induits La densit des courants injects par les lectrodes La densit des courants dexcitation (source) La densit de courant de conduction lectrique

Ur = ur Uz= vz

m/s m/s

r Ji

A/m2

r Ja

A/m2

r J ex

A/m2

r Jc

A/m2

Symbole latin

Unit Pa-sec Amp/volt/m Kg/m3 N/A2 1/s

Description Viscosit du fluide Conductivit lectrique Densit Permabilit du vide, 4 10-7 Permabilit relative La composante du vecteur tourbillon suivant le vecteur r unitaire k 10

o r

o r

F/m F/m F/m m2/s

Permittivit lectrique Permittivit lectrique du vide Permittivit relative Viscosit cinmatique du fluide Langle du systme de coordonnes cylindriques Le terme vorticit Fonction de courant Vecteur tourbillon Base de fonctions de projection

Abrviation MHD DC MATLAB P.D.E FLUENT/UNS DCPMHD

Description Magntohydrodynamique Courant continu Matrix laboratory : langage de programmation partial differential equations Logiciel de modlisation en mcanique des fluides intgr dans le logiciel ANSYS Pompe magntohydrodynamique conduction

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INTRODUCTION GENERALE

Partant du constat de laccroissement de la demande dlectricit, de la hausse des prix ptroliers et des incidents survenus dans certaines centrales, ainsi que lorientation de la direction de la recherche vers la miniaturisation et lautomatisation plus pousses, les chercheurs font recours dautres technologies telle que la magntohydrodynamique (MHD) pour rpondre ces besoins de plus en plus croissants. Pour la production dlectricit par des gnrateurs MHD qui a t lactivit la plus importante dans ce domaine. Les chercheurs ont largement particip ce mouvement au cours des annes 60 avant dabandonner ce secteur pour cause de fortes tempratures mis en jeu ( cette poque, aucun mtal ne pourrait supporter une telle chaleur). Lintrt de ce procd rside essentiellement dans le rendement qui a priori est trs lev, car le principe MHD supprime deux tapes intermdiaires pleines dirrversibilits et croqueuses de rendement : la production de vapeur deau et la mise en rotation de turbines. Un gnrateur MHD d'lectricit est connectable un racteur nuclaire fission, en pompant le liquide de refroidissement du racteur travers le convertisseur MHD et avant un changeur de chaleur, peut atteindre un rendement estim 60 %. En plus, les tempratures de combustion leves permettent de diminuer les rsidus polluants de 90 %. L'accroissement de la conductibilit du fluide par un ensemencement au potassium permet alternativement de lier chimiquement cette substance avec les sulfures du charbon, rduisant les

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missions de dioxyde de soufre de 99 %, et rendant l'utilisation de filtre superflu. La restriction d'oxygne dans le brleur permet en outre de rduire les oxydes d'azote, alors que ces derniers sont finalement dcomposs par la forte chute de temprature lors de la conversion MHD entre l'entre et la sortie de la tuyre. Enfin, l'azote gnr en quantit peut tre rcupr pour servir la fabrication de fertilisants agricole. Depuis que le problme de matriaux et alliages a t rsolu, la MHD sest dveloppe et diversifie, la poursuite des recherches a permis lintgration de la MHD dans plusieurs domaines tels que la mtallurgie. Parmi les mthodes de brassage utilises dans lindustrie, on peut citer le brassage par injection de gaz, le brassage mcanique et le brassage lectromagntique. Les deux premires techniques dagitations sont intrusives compares au brassage lectromagntique qui lui, permet dagir distance sur la charge sans contact matriel. Les pompes lectromagntiques et les valves de commande bases sur des principes de la magntohydrodynamique ont montr une fiabilit trs intressante dans la mtallurgique et la micro fluidique (micro pompe) pour transfrer le fluide lectriquement conducteur. Par ailleurs, la MHD a permis de dvelopper une technique nouvelle

permettant de bouger des composants ioniques en prsence la fois de champs magntique et lectrique tout en contrlant les petits volumes avec une grande prcision qui reprsente une importance cruciale pour la micro fluidique. Ces pompes MHD sont conues dans le but de navoir aucune partie mobile et sont ainsi exemptes de problmes d'usure et de fatigue provoqus par la basse pression travers les pices mcaniques. Compares d'autres types de pompes non mcaniques, les pompes magntohydrodynamiques montrent plusieurs avantages ; savoir la simplicit de fabrication, des forces continues de pompage.

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Dans le domaine militaire, on voit apparatre partir des annes 80 des travaux touchant la perfection des sous marins laide de la MHD qui permet la suppression de lhlice et de toutes les pices mcaniques associes en rotation. De cette absence, rsulte la disparition de vibrations dues aux moteurs de propulsion, aux lignes darbres dhlice et de la cavitation entrane par les hlices afin dviter le reprage par les sonars. Les calculs mens ont montr que ce type de propulsion permet des vitesses leves et des rendements comparables ceux des modes de propulsion conventionnels. Le travail expos dans ce mmoire sarticule autour de 4 chapitres principaux. Dans le premier chapitre, nous prsentons ltat de lart de la magntohydrodynamique. Des bases thoriques ncessaires la comprhension des phnomnes lectromagntique et hydrodynamique intervenant dans le cadre de notre tude sont lobjet du deuxime chapitre. Une analyse des modles magntohydrodynamique et hydrodynamique (2D) de la pompe MHD conduction est aussi aborde. Le chapitre trois est consacr la modlisation des phnomnes

lectromagntiques et hydrodynamiques. Il sagit de dvelopper le modle 2D par la mthode des volumes finis. Le quatrime chapitre qui est lobjet de prdiction des caractristiques lectromagntiques et hydrodynamiques et leurs interprtations. Le travail prsent dans ce mmoire vise caractriser la nouvelle configuration de la pompe MHD conduction propose. La conclusion gnrale prsente la fin de cette thse fait le bilan du travail effectu tout en mettant en vidence les points cruciaux, ainsi que perspectives envisages. les

14

CHAPITRE 1

15

CHAPITRE 1 ETAT DE LART DE LA MAGNETOHYDRODYNAMIQUE (MHD)

Il y a aujourdhui un peu plus de cent quatre-vingt ans, le danois Christian Oersted dcouvrait lexistence du champ magntique cr par un courant lectrique. Peu aprs, langlais Michael faraday mettait en vidence le phnomne rciproque : une variation de champ magntique induit un courant dans un conducteur. Or, le magntisme se caractrise essentiellement par des forces dattraction ou de rpulsion, donc, en fait, par des mouvements. Du coup, le courant lectrique, se trouvant associ au champ magntique, devenait lui aussi capable de crer des forces et des dplacements : linvention des moteur lectriques et des dispositifs lectromcaniques allait suivre les dcouvertes drsted et de faraday. Rciproquement, la dynamo due Gramme permettait de transformer le mouvement en courant lectrique. La (MHD) constitue lexemple le plus spectaculaire et le plus rcent de fluides conducteurs, cest ltude du mouvement dun fluide conducteur en prsence dun champ magntique. La MHD telle quelle est enseigne est une discipline, au mme titre que la thermodynamique, c'est--dire un ensemble dquations et de modles. Le physicien sudois Hannes Alfven fut le premier employer le terme magntohydrodynamique en 1942. Il reu le pris Nobel de physique en 1970 pour ses travaux sur le sujet. La question qui se pose : pourquoi la MHD ? Parce que cest partir de celleci quon peut dfinir et identifier les notions de base sur les systmes de propulsion originaux. Le principe de propulsion est donc trs simple. 16

Les premires tudes sur la propulsion MHD en milieu ocanique datent de la fin des annes 1950 aux Etats-Unis. En 1958 l'ingnieur Stewart Way, du dpartement R&D de Westinghouse Pittsburgh, publie un premier rapport officiel sur le sujet. En 1961, Warren A. Rice dpose le premier brevet [1], en parallle aux travaux des amricains James B. Friauf et O. M. Philips [2], [3]. Un second rapport de Stewart Way est publi en 1964 par l'ASME (American Society of Mechanical Engineers). En 1966, S. Way teste avec succs le premier modle rduit de submersible propulsion MHD muni de deux lectrodes, long de 3 mtres et pesant 400 kilos, dans la baie de Santa Barbara en Californie. Ces recherches sont stoppes durant la dcennie suivante, cause de l'impossibilit de fabriquer les bobines produisant de trs forts champs magntiques ncessaires un rendement MHD correct. Les Sovitiques continuent cependant les recherches militaires sur la propulsion MHD des sous-marins, afin de rendre ceux-ci silencieux et donc furtifs. La disponibilit d'lectroaimants supraconducteurs, capables de produire les champs magntiques ncessaires (plusieurs teslas), relance ensuite ces tudes. Aux USA, celles-ci sont destines en priorit aux submersibles de l'US Navy. Dans les annes 1990, l'Universit de Pennsylvanie mne des expriences au FBNML (Francis Bitter National Magnet Laboratory) du MIT (Massachusetts Institute of Technology) en circuit ferm une configuration hlicodale, et obtient des vitesses d'coulement de 3,7 mtres par seconde et un rendement de 10 % avec un champ magntique de 8 teslas. En parallle ces recherches universitaires, l'US Navy ne commente pas les ventuelles ralisations effectives, mais publie la mme poque plusieurs brevets dcrivant des sous-marins propulsion MHD et diminution de la trane par contrle de la couche limite en poupe. Les Japonais mnent des recherches civiles sur la propulsion MHD depuis les annes 1970. L'universit de la marine marchande de Kob ralise en 1976, sous la direction du physicien Yoshiro Saji, une premire maquette

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suivie d'une seconde de 3,6 mtres de long pesant 700 kilos en 1979, et envisage cette poque la future construction d'un brise-glace sans hlices propuls par MHD [4]. Le premier vritable navire propulsion MHD, le Yamato 1 (utilisant 12 acclrateurs linaires de Faraday) navigue pour la premire fois en 1992. La Chine teste galement la fin des annes 1990 un prototype de bateau propulseur MHD hlicodal muni d'un lectroaimant de 5 teslas, le HEMS-1, et entreprend un partenariat avec le Japon pour tester la propulsion MHD en laboratoire avec des champs magntiques de grande intensit (15 teslas). En France, le physicien Jean-Pierre Petit du CNRS ralise, l'IMFM (Institut de Mcanique des Fluides de Marseille) en 1976, l'annihilation de la vague d'trave et de la turbulence de sillage autour d'un profil cylindrique, immerg dans un courant d'eau acidule dans un champ magntique de 4 teslas, par les forces de Lorentz en coulement externe. Dans les annes 1990, la Marine nationale passe un contrat avec l'Universit Grenoble-1, afin d'effectuer au LEGI (Laboratoire des coulements gophysiques et industriels) une veille technologique sur la propulsion MHD. 1.1 PRINCIPE DE LA PROPULSION MHD Une exprience simple raliser, une petite barre mobile et un aimant en U nous permet de comprendre le phnomne. On peut gnrer une force F (dite de Laplace) laide dun champ magntique B perpendiculaire celle- ci ainsi quun courant dintensit L lui aussi perpendiculaire aux deux autres vecteurs F et B . (fig1.1) Si on inverse le sens du vecteur B, la force F sinverse aussi. Ce principe obit la rgle dite rgle des trois doigts Ici : I reprsente lintensit du courant qui traverse le fluide entre les deux lectrodes. B reprsente lintensit du champ magntique l et une hauteur e 18 F reprsente la force de Laplace (voir fig.1.2) o le liquide traverse le canal une longueur L, largeur

Figure 1.1 Barre mobile sur deux rails parallles

l L e Lcoulement Figure 1.2 Schma idal dune pompe lectromagntique conduction [5]

19

Les proprits MHD peuvent tre utilises soit pour

produire de lnergie

lectrique ou magntique soit pour la convertir en nergie cintique. Dans le cas de la propulsion MHD par exemple, la force F gnre est proportionnelle lintensit du champ magntique ainsi qu lintensit du courant circulant dans le fluide. La propulsion MHD ncessite dtre utilise travers un fluide

suffisamment conducteur de courant .Elle peut tre donc utilise dans leau de mer (qui conduit le courant grce au sel dissous quelle contient) mais aussi dans lair atmosphrique. Malgr que lair soit un isolant, pour le rendre conducteur il suffirait de lioniser grce de hautes tempratures ou laction de micro ondes qui le rendrait suffisamment conducteur pour ce systme de propulsion. [6] Actuellement, on la rencontre en astrophysique ainsi que dans quelques applications industrielles comme les pompes qui assurent la circulation du sodium liquide dans les racteurs nuclaires de type surgnrations. [7] 1.2 LA ROPULSION NAVALE La magntohydrodynamique (MHD) permet une propulsion directe des navires par raction en supprimant lhlice et toute pice mcanique mobile dentranement. Laction combine dans leau de mer, dun champ magntique et dun champ lectrique dveloppe un champ de forces lectromagntiques volumiques (force de Laplace Lorentz) que lon appellera force MHD. Le Yamato 1 est un dmonstrateur technologique civil japonais de navire propulsion lectromagntique (utilisant les principes de la magntohydrodynamique) conu partir de 1985 et ralis au dbut des annes 1990. Il se dplace silencieusement jusqu' une vitesse de 8 nuds

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(15 Km/h) par raction et sans hlice, grce un acclrateur MHD aspirant l'avant l'eau de mer, naturellement conductrice de l'lectricit, et la rejetant l'arrire. [8] (fig. 1.3)

Figure 1.3 Le yamato1 dans la baie de KBE [8]

Au

del de ces qualits qui en font un concurrent srieux de lhlice, ce

procd permettrait datteindre de grande vitesse, condition bien sur que la puissance embarque soient suffisantes. En fin, une des grandes qualits demandes aux sous-marins modernes est la discrtion. Il est clair que la suppression des pices mcaniques mobiles est un gage indiscutable de grands progrs dans ce domaine. [9] Une autre application de llectromagntique et de la MHD en hydrodynamique navale, est le contrle lectromagntique dcoulement (CEM) qui senvisage dans le contexte de lhydrodynamique navale en utilisant les proprits de conductivit lectrique apparente de leau de mer (lectrolyte). En effet, au cur dune solution saline, le courant lectrique rsulte de la migration des ions. Le forage lectromagntique dcoulement repose alors sur lutilisation daimants permanents affleurant la paroi, qui crent un champ magntique, et dlectrodes de paroi, qui sont source de 21

courants lectriques. Linteraction, dans le fluide conducteur en mouvement, du champ magntique et des courants lectriques cre des forces lectromagntiques volumiques locales (forces de Lorentz-Laplace, notes FEM). Lensemble form dune paire dlectrodes et dune paire daimants permanents de polarits opposes constitue un actionneur lectromagntique. Typiquement les forces dveloppes au sein de lcoulement sont localises proximit de lactionneur. Suivant la gomtrie relative des lectrodes et des aimants, deux familles dactionneurs EM se distinguent selon lorientation des lectrodes par rapport aux aimants. Dans le cas o ceux-ci sont parallles, respectivement perpendiculaires, entres eux, lactionneur est dit parallle ou normal. Cela dit, quelque soit la gomtrie tudie, les lois rgissant les forces EM et lcoulement dcoulent la fois des quations de llectromagntisme (quations de Maxwell notamment) ainsi que des quations de la mcanique des fluides (quations de Navier-Stokes et conservations). [10] 1.3 LES APPLICATIONS A LA METALLURGIE a- Magntohydrodynamique des fours induction Les fours induction se composent essentiellement dune bobine inductrice refroidie par circulation deau, entourant un creuset dans lequel se trouve la masse mtallique fondre et traiter [11]. Lutilisation des champs magntiques alternatifs dans les fours induction sest considrablement dveloppe ces dernires annes dans les domaines de llaboration et le traitement des mtaux. En effet ce type de champ magntique offre la possibilit dagir distance et de faon contrle sur un fluide lectro conducteur. [12]

22

Figure 1.4 : Schma de principe du procd lectromagntique utilisant un champ magntique alternatif [11]

b- Mesure de dbit de coules de mtaux en fusion La mthode de mesure avec lectrode consiste placer des lectrodes dans une direction perpendiculaire au plan dfini par le champ magntique appliqu orthogonalement la vitesse du fluide et celle-ci, et mesurer la diffrence de potentiel qui est relie la vitesse. Les expriences faites en laboratoire ainsi que les mesures effectues montrent que les mthodes utilises sont tout fait valable titre dexemple celle o la pompe MHD a t enfonce dans des changeurs de chaleur pour mesurer la diffrence de pression hydrostatique h . Ils ont utilis le gallium (Ga) comme fluide fonctionnel parce que sa temprature de fusion est basse (de lordre de 29.8 C) et il est non toxique. fig.1.5 [13] Les mthodes de mesure sans lectrodes sont bases sur lentranement par le fluide en mouvement dun courant appliqu qui provoque une raction magntique mesurable.

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Tube acrylique

Alimentation lectrique
Aimant

Aimant

Figure1.5 Schma dune structure de base pour mesurer la diffrence de pression hydrostatique utilisant la pompe MHD conduction [13]

c- Pompage des mtaux liquides On distingue actuellement deux types de pompes : 1- les pompes conduction dont le principe sont lacclration du fluide par les forces de Laplace produites par action dun champ magntique gnralement uniforme sur un courant inject dans le mtal. Les avantages principaux de ces pompes sont leur capacit et leur habilit supporter les hautes tempratures sans refroidissement, grce des bobinages en argent ; 2- les pompes induction : le courant qui traverse le fluide est ici induit par un champ magntique variable dans le temps (selon la loi de Lenz), sans lectrode. Laluminium et le sodium qui ont une conductivit lectrique leve sont les plus aptes ce genre de pompage qui est utilis dans le racteur surgnrateur et dans la mtallurgie de ces mtaux [14]. Le rendement de ces machines est de lordre de 20% 40%.

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d- Automatisation des coules La MHD permet dautomatiser les coules du mtal fondu en agissant sur les paramtres magntiques et ainsi autoriser en continu la surveillance du dbit, de la vitesse, de la forme des jets de mtal, etc., en fonction des impratifs de la production. [11] e- Brassage lectromagntique Les brasseurs lectromagntiques, tout comme les pompes lectromagntiques, ont la particularit de ne pas possder de partie mobile. Par brassage, ils entranent llimination de bulles, de salets et aussi du mlange (par turbulence) lors de ractions mtallurgiques (fabrication dalliages). Cette mthode permet dobtenir une amlioration importante de la finesse de grain des produits obtenus. 1.4 LES GENERATEURS MHD La conversion dnergie thermique en nergie mcanique tant ralise, lacclration du fluide par la dtente dun gaz, on sintresse la conversion dnergie mcanique en nergie lectrique, cest le principe magntohydrodynamique appliqu dans la partie gnratrice. Donc, la production dlectricit par la magntohydrodynamique est un processus o lnergie thermique lectrique. Autrement dit, le remplacement du fluide conducteur (leau de mer) par un gaz conducteur trs grande vitesse dans un champ magntique intense a transform rapidement lide de FARADAY en gnrateur lectrique dans lequel les pices tournantes sont remplaces par un fluide conducteur et pour lequel les prvisions thoriques de rendement sont trs leves (= 60%), le gnrateur peut tre de deux types, conduction ou induction. On distingue deux grandes classes de gnrateurs MHD : est directement convertie en nergie

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a. les gnrateurs conduction Un gnrateur MHD (magntohydrodynamique) est un convertisseur MHD qui transforme l'nergie cintique d'un fluide conducteur directement en lectricit. Le principe de base est fondamentalement le mme que pour n'importe quel gnrateur lectrique classique. Il ncessite la prsence dlectrodes au contact du fluide et le courant continu est alors dlivr basse tension et forte intensit. Les deux types de gnrateur utilisent un inducteur (lectroaimant ou aimant permanent) gnrant un champ magntique dans un induit ou canal. [15], [16]

r
Electrodes Isolations Ecoulement Figure 1.6. Croquis de base dun gnrateur MHD conduction [16]

Actuellement, les japonais ont pu concevoir une nouvelle gnratrice magntohydrodynamique leau de mer avec un aimant supraconducteur de 7 T, (fig.1.7) [17]

26

Ecoulement de leau de mer

Aimant supraconducteur Mur hlicodal

Rsistance externe Figure 1.7 Principe dun gnrateur MHD leau de mer type hlicodal [17]

b. les gnrateurs induction Ce gnrateur MHD fonctionne sans lectrode, avec des champs magntiques variables. Le courant lectrique est gnr distance par induction sous forme alternative. La tension de sortie peut alors tre ajuste un niveau suffisamment lev pour pouvoir tre utilise aprs un minimum de transformations. Le concept est bas sur lutilisation dun inducteur champ magntique glissant ncessitent un bobinage triphas analogue celui des moteurs asynchrones ou linaires. (Fig.1.8) Le fonctionnement de la machine est le suivant : si la vitesse de lcoulement est suprieure celle du champ glissant, alors les courants induits qui se dveloppent dans le canal crent leur propre champ magntique dphas de 2 par rapport au champ inducteur. En balayant

les spires du bobinage inducteur, ce champ induit engendre des forces lectromotrices susceptibles dalimenter une charge. Moyennant une

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alimentation en puissance ractive obtenue par des capacits, le dispositif dlivre de la puissance active. [18]

Noyau du stator et bobines

Longueur donde

Haut du stator

Canal

Murs du canal Bas du stator

Bobines du stator

Figure 1.8 Configuration du gnrateur MHD induction [18]

Le systme dcrit ci-dessus est attrayant sur le plan nergtique, il prsente aussi un intrt relatif sa puissance spcifique (puissance par unit de poids) qui est le vritable critre de choix pour les systmes spatiaux. Cependant il rvle une certaine complexit de fonctionnement avec une double boucle fluide et un coulement diphasique qui pourrait tre difficile contrler. Le systme bas sur leffet thermo acoustique qui est un procd quasi statique parait beaucoup plus simple et offre donc priori une fiabilit plus importante. 1.4.1 GENERATEURS MHD THERMO ACOUSTIQUES Le fondement de ce procd est bas sur la mise profit donde de compression dans un tube ferm aux extrmits. Ces ondes gnrent un coulement pulsant de haute frquence rsultant de la compressibilit du

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fluide, elles ont donc une amplitude plus importante dans le cas des gaz compars la situation des liquides. Ces ondes peuvent tre entretenues ou amplifies par un gradient thermique impos lintrieur du tube. Le rle du gradient thermique peut tre schmatiquement compris de la manire suivante : lorsque londe atteint en compression la zone haute temprature le fluide est chauffe, il a tendance se dilater mais comme il est contenu dans un milieu confin cet chauffement se traduit par une augmentation de la pression. De mme, lorsque londe se trouve en dpression dans la partie basse temprature du systme, elle est refroidie ce qui amplifie la dpression. Ainsi un mouvement rsultant de la compression/dpression extrmits. Ce type entretenue de machine par est un gradient constant quelques de fois temprature peut tre gnre dans une enceinte ferme aux deux dnomm rsonateur.ces mouvements qui rsultent de la conversion dnergie thermique en nergie mcanique peuvent tre mis profit pour gnrer du courant lectrique par interaction avec le champ magntique dlivr par un inducteur.

Stacks

Gaz

Piston de mtal liquide Champ magntique

Figure 1.9 : Schma dune option possible pour le systme thermo acoustique [19]
Le fluide thermodynamique est un gaz qui fournit un mouvement oscillant un piston de mtal liquide dans le systme MHD

29

Sur ces principes gnraux plusieurs options peuvent tre dfinies : Par exemple la machine peut tre constitue de deux rsonateurs fonctionnant avec un gaz et dlivrant un mouvement oscillant un piston constitu par un mtal liquide qui convertit le mouvement en nergie lectrique (Fig.1.9). Ce type de machine peut tre considr sous certains aspects comme un gnrateur de Faraday mtal gaz. [19] 1.5 LA COGENERATION

Elle consiste produire, partir dune nergie primaire combustible, deux nergies secondaires utilisables : une nergie mcanique ou lectrique et une nergie thermique.
Chambre de combustion Turbine gaz et gnrateur

Electricit

Charbon Echappement de gaz Electricit Lair Leau Condensateur Chambre de combustion Lair Turbine vapeur et gnrateur

Mlangeur

Charbon

Lair Sparateur Mtal liquide

Figure1.9. Schma dune centrale combine de PFBC-LMMHD comportant un cycle ouvert et utilisant des fumes comme un fluide fonctionnel en thermodynamique (b) en comparaison dun PFBC conventionnel (a) [7]

30

Cette cognration semble tre une application intressante de la technologie du gnrateur MHD ; elle permet de concevoir des systmes relativement simples de la conversion dnergie (EC). Cette simplicit est caractrise par lutilisation dun gnrateur MHD mtal liquide (LM MHD) et un nombre relativement moins dtapes dexpansion de vapeur (les centrales MHD sont susceptibles de bnficier de lincorporation dune turbine vapeur basse pression) [7] 1.6 APPLICATION BIO MEDICAL (MICRO POMPE) La MHD a permet de dvelopper une technique nouvelle permettant de contrlent le flux lintrieur du bouger des espces ioniques en prsence la fois de champs magntique et lectrique. Les micros pompes MHD systme micro fluidique en gnrant une diffrence de pression le long du micro canal, proportionnelle lintensit du courant lectrique et au champ magntique. Pomper des solutions lectrolytiques avec la MHD implique la gnration de courants continus (DC) dans tels environnements. lectrode

Canal

Aimant permanent

Figure 1.10 Vue en dessus dune micro pompe conduction ( aimant permanent de NdFeB de 40 mm de diamtre [20]

31

Un nouveau systme micro fluidique compatible avec la dtection RMN (rsonance magntique nuclaire) a t dvelopp par le groupe de design de microsystmes (IMM-LMIS3) lEPFL (suisse) [20]. Autre application plus possible serait les appareils mdicaux tels que les pompes d'infusion ou le coeur artificiel. liquide du fluide Dans ce contexte, une nouvelle structure du MFLP (magnetic fluid linear pump) a t conue pour sparer le magntique lors du pompage, ainsi il est possible de pomper les matriaux non magntiques et non conducteurs. [21], [22]

Bobine

Tube

Figure 1.10 MFLP fabriqu [21]

1.7 APPLICATION ASTROPHYSIQUE ET GEOPHYSIQUE La circulation induite par des mouvements convectifs radiaux crs dans le noyau est lorigine du magntisme terrestre ; on a en effet couplage entre le champ magntique cr par le mouvement du fluide conducteur et lentranement de ce fluide par lui-mme (effet dynamo).

32

Depuis que cela a t vrifie, le mcanisme d'une instabilit dynamo dite" leffet dynamo fluide" est couramment admis pour expliquer la prsence de champ magntique sur Terre. [23] Donc ltude des mouvements du plasma magntis de la couronne solaire est assure par la MHD. Certains phnomnes propres lintersection de llectromagntisme et de la mcanique des fluides peuvent tre reproduits lchelle du laboratoire. Cest le cas par exemple de leffet dynamo. Leffet dynamo dont les mcanismes de base peuvent tre dcrits au moins dune manire qualitative taient jusqu ces dernires annes cantonn des tudes thoriques plus au moins complexes bases pour la plupart sur des modles cinmatiques supposant le champ de vitesse impos et introduit dans lquation de linduction pour dterminer au moins le seuil dautoexcitation. Depuis peu, de grands programmes exprimentaux se font jour, notamment en France, en Allemagne, aux USA, en Russie et en Lettonie dont lobjectif est de reproduire le phnomne dynamo par des installations bases sur lutilisation du sodium liquide. Le sodium est en effet un excellent candidat pour de telles exprimentations du fait de son excellente conductivit lectrique, de sa faible masse volumique et de son point de fusion relativement bas. De plus sa technologie a fait dnormes progrs sous limpulsion des programmes nuclaires, notamment franais, lis aux racteurs neutrons rapides. Ainsi les Lettons (Institut de physique de lUniversit de Lettonie, IPUL) ont t les premiers au monde, en novembre 1999, atteindre les conditions critiques sur une exprience reproduisant en premier abord la dynamo de Ponomarenko. Un mois plus tard, sur le concept de dynamo de Roberts, les allemands de Karlsruhe atteignaient galement le seuil critique. Ces deux installations souffrent nanmoins de handicap dtre quasiment conues sur le concept des modles cinmatiques, c'est--dire que lcoulement est impos et ne peut tre modifi par le champ magntique. Un programme plus ambitieux de dynamo de deuxime gnration permettant de reproduire les interactions non linaires entre champ magntique et hydrodynamique est en gestation dans une gomtrie plus proche de la dynamo terrestre prenant notamment en

33

compte la force de Coriolis. Ce programme est regroup sous le nom du grand physicien franais, AMPERE.

1.8 ETUDE

COMPARATIVE ENTRE LE MOTEUR A COURANT CONTINU ET LA POMPE

MHD A CONDUCTION Le principe de base de la pompe MHD conduction est le mme que celui dun moteur lectrique. Tous deux possdent un inducteur (lectroaimant) gnrant un champ magntique dans linduit. Dans le cas dun moteur conventionnel, linduit est solide (cest une bobine constitue dun enroulement de fil mtallique). Dans le cas dune pompe MHD conduction, cet induit est fluide (liquide conducteur : eau sale, mtal liquide). La pompe MHD conduction nutilise donc pas de pice mcanique mobile, contrairement aux moteurs lectriques traditionnels, et elle convertit directement lnergie lectromagntique en nergie cintique. Le fluide est mis en mouvement dans le champ magntique par un champ lectrique dbitant un courant lectrique aux bornes dlectrodes immerges dans le fluide. 1.9 REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

Dans le cas de la conduction, la pompe MHD est le lieu dune lectrolyse de leau de mer. Cette lectrolyse se traduit par des pertes lectriques dues la tension dlectrolyse et par un dgagement gazeux. Les quations dlectrolyses possibles (du fait des concentrations des lments constitutifs de leau de mer, voir tableau 1) aux anodes et aux cathodes sont les suivantes :

Composant Cl Na SO4

Concentration (g/kg) 19.353 10.76 2.712

34

Mg Ca K HCO3 Br Sr B F

1.294 0.413 0.387 0.142 0.067 0.008 0.004 0.001 Tableau 1. Sels minraux contenus dans leau de mer

Anode :

2H2O + 2 e

H2 + 2 OH Cl2 + 2 e O2 + 4 H+ + 4 e
--

Cathode : 2 Cl 2 H2O

Alors quaux cathodes, seul le dgagement dhydrogne est possible, aux anodes, il peut y avoir mission doxygne ou de chlore. Etant donn que la pompe MHD fonctionne de fortes densits de courant, la raction prpondrante sera celle conduisant au dgagement de chlore. Lors de llectrolyse de leau de mer, il y a formation de dpts sur les lectrodes. Ces dpts ont pour action de rendre le bouclage de la DDP impose au fluide plus difficile et ainsi de diminuer le rendement de la pompe MHD, mais aussi de diminuer la dure de vie des lectrodes. Lun des enjeux techniques de la pompe MHD par conduction est donc de concevoir des lectrodes gnrant le moins de dpts possible. Les tudes ont montr que les meilleurs rsultats taient obtenus pour des anodes en DSEO2 et des cathodes en Pt/Ti. Nous noterons galement que les dpts sont les plus faibles lorsque la densit de courant parcourant le fluide se situe dans la tranche de 1000 2000 A/m2, [24]. La chute totale de tension due llectrolyse est de lordre de 4 5 volts (pour un propulseur). Les pertes lectriques correspondant sont le produit 35

de cette chute de tension par le courant total circulant lintrieur de la pompe MHD. Nous voyons ici que loptimisation de la pompe MHD passe par une minimalisation des courants lectriques. Lors de toute raction dlectrolyse, il y a mission de bulles, selon la loi de Faraday, la quantit de gaz mise par lectrolyse est proportionnelle au courant total. Des calculs ont t mens sur cette base et montrent que pour une pression de locan et un dbit deau de mer passant dans un propulseur, les rapports gaz/liquide sont de lordre de 10-4 10-5. De ce fait il ny aura pas de diminution de rendement propulsif. De plus, une modlisation fonde sur lanalyse dune bulle dlectrolyse isole se dplaant dans locan au repos montre que les bulles devraient se dissoudre rapidement. Du fait de la faible concentration de ces bulles dans le sillage du navire, il ne devrait donc y avoir ni onde sonore se propageant ni vibration.

36

1.10 CONCLUSION

Le prsent chapitre est ddi ltat de lart de la magntohydrodynamique (MHD) dont lobjectif est de proposer et dtudier une pompe MHD conduction destine la traction des fluides, entre autres leau de mer.

37

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38

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39

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40

CHAPITRE 2

41

CHAPITRE2 FORMULATION MATHEMATIQUE DES PHENOMENES ELECTROMAGNETIQUE ET HYDRODYNAMIQUE

Dans ce chapitre, le contenu est principalement consacr lanalyse du mouvement des liquides lectriquement conducteurs en prsence des champs lectrique et magntique. La section 2.1 dcrit les thories lectromagntiques les lois de du base milieu, du en mcanisme dterminant de les pompage paramtres magntohydrodynamique, pour cela, on utilise les quations de maxwell et constitutives lectromagntiques relatifs chaque problme. La section 2.2 analyse lcoulement bidimensionnel dans le canal de la pompe MHD conduction bas sur ltat laminaire du fluide, dans ce contexte, ce sont les quations de Navier stokes associes aux proprits du fluide (densit de charge et viscosit dynamique) qui permettent de trouver la variation de la vitesse dcoulement et de la pression. Le couplage entre ces deux phnomnes est ralis par un terme source qui rgit par les forces magntohydrodynamiques.

2.1 NOTIONS FONDAMENTALES EN ELECTROMAGNETIQUE


2.1.1 EQUATIONS DE MAXWELL Afin dexpliquer le principe est montre dans la figure 2.1. Elle est constitue dun circuit magntique sous forme de tore, deux bobines, quatre lectrodes et un canal o circule un fluide suppos incompressible. oprationnel de base des pompes

magntohydrodynamique, la structure schmatique de la pompe propose

42

Dans la pompe les forces de pompage proviennent des forces de Lorentz induites par lintermdiaire entre un champ magntique appliqu et des courants lectriques.

Circuit magntique

Canal

coulement Electrodes a) Conception de la pompe

bobines

b) Vue de face et vue suprieure avec une coupe daxe (A-A)

Fig.2.1 Configuration propose de pompe MHD conduction [1], [2], [3]

Dans le domaine des machines lectriques, les quations de Maxwell ont t intgres de manire trs simplifie. Sous forme diffrentielle elles peuvent tre dcrites comme suit [4], [5], [6] : a-EQUATION DE MAXWELL-GAUSS

r div D =

(2.1)

Une charge lectrique est source dun champ lectrique ; autrement dit, les lignes de champs lectriques commencent et se terminent autour des charges lectriques [6] b-EQUATION DE MAXWELL-FARADAY [3] r r r ro t E = t (2.2)

43

Cette quation exprime le couplage lectrique- magntique en rgime dynamique et o la variation temporelle de B dtermine le rot E , mais ceci ne suffit pas pour dterminer compltement E .

c-EQUATION DE CONSERVATION DU FLUX MAGNETIQUE r div = 0 (2.3)

Cette relation traduit mathmatiquement le fait que les seules sources de champ magntique sont les courants lectriques, et il nexiste pas de charge magntique ; cest pourquoi les lignes du champ sont toujours fermes sur elles-mmes. Elles forment des boucles. Ces boucles nont ni point de dpart, ni point darrive, ni point de convergence, do la nomination dinduction conservative (champ conservatif). [5] d-EQUATION DE MAXWELL-AMPERE r r r r D ro t H = J c + t

(2.4)

Cette quation exprime la dpendance du champ magntique de la densit de courant total (conduction + dplacement). Cette relation peut tre interprte comme tant le taux de la variation spatiale du champ en fonction du taux de mouvement de charges. [4] O : r D : Vecteur induction lectrique (dplacement lectrique) [C/m2],

: Densit de charge volumique [C/m3],


r E : Vecteur champ lectrique [V/m], r B : Induction magntique [T], r H : Vecteur champ magntique [A/m],

44

r J c : Densit de courant de conduction lectrique [A/m2].

r D Le terme exprime la densit de courant de dplacement ngligeable t [A/m2].


Pour dfinir compltement les phnomnes lectromagntiques lintrieur dun milieu, on rajoute les lois de comportement des milieux ainsi que la loi dohm gnralise : [4], [5], [6]

r r B = H
r r D = E
r J i = E O 1 : Conductivit lectrique [ (.m ) ],

(2.5) (2.6) (2.7)

: Permabilit magntique [H/m], ( = o . r )


r J i : Densit des courants induits [A/m2],

: Permittivit lectrique [F/m]. ( = o . r )


A ces quations, doit tre associe la loi dOhm gnralise :
r r r r r J c = J ex + E + v B

(2.8)

O : r v : Vecteur vitesse du fluide [m/s], r J ex : Densit du courant dexcitation (source) [A/m2], r E : Densit des courants induits par variation du champ lectrique E [A/m2], r r v B : Densit des courants induits par mouvement [A/m2].

La loi dohm gnralise rgit la densit du courant lectrique dans un milieu en mouvement soumis un champ lectromagntique.

45

Daprs les quations de Maxwell et la loi dOhm gnralise, il apparat que r le champ magntique est une grandeur lectromagntique fondamentale, r r puisque les autres grandeurs comme et J sen dduisent simplement. Il est possible dexprimer avec une seule quation, lvolution du champ magntique en prenant en compte le champ lectrique et la densit du courant. 2.1.2 HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES Pour dterminer le modle mathmatique qui rgit les phnomnes lectromagntiques dans la pompe MHD conduction, certaines hypothses simplificatrices sont proposer :

Les matriaux utiliser sont proprits isotropes donc D est li E, B est li H et la source de courant J est lie E avec la direction du champ dans chaque paire est align. [4], [5] r r r r D Les courants de dplacement sont ngligs devant J c et ro t H t dans le cadre de lapproximation quasi-statique ; La densit volumique de charge est considre nulle

Avec ces simplifications, les quations de Maxwell se rduisent alors au systme suivant : [4]
r divD = 0 r r r B ro t E = t r divB = 0 r r r ro tH = J c r r r r Ji = E + v B

(2.9) (2.10) (2.11) (2.12) (2.13)

2.1.3 FORMULATION ELECTROMAGNETIQUE a - Modle magntodynamique Lutilisation de ce modle est trs rpondue dans ltude des machines lectriques.

46

Pour le calcul numrique, il existe plusieurs formulations telles que : r r formulation en B , formulation en A et formulation en A . Par ailleurs, dans le cadre de la pompe MHD conduction, on a opt pour la r formulation en A dont les avantages prsents par ce type de formulation sont nombreux :

cest la plus utilise et elle rduit le nombre dinconnues ; elle permet dimposer des sources lectriques par les bobines ; la connaissance de toute autre grandeur physique peut tre dduite.

En se basant sur les quations de Maxwell, on peut formuler lquation qui dcrit lvolution spatiale temporelle des phnomnes lectromagntiques. Nous avons :

r r r r r r B avec B = ro t A on obtient ro t E = t r r r r r r r A r r A r ro t E = ro t A = ro t ro t E + = 0 t t t r r A est un champ conservatif, donc il drive dun potentiel scalaire E+ t lectrique U , tel que : r r r A r A r r E+ = gradU E = + gradU t t r 1 r r A partir de lquation (2.5) et de lquation (2.12) nous avons ro t B = J c r r r A r r r A partir de lquation (2.8), B = ro tA et E = + gradU nous avons : t

r r 1 r r r r r r ro t ro tA = J ex + E + v ro tA r A r 1 r r r r r r r + gradU v ro tA = J ex ro t ro t A + t

(2.14)

r r r r A Les termes et v ro tA t

reprsentent les densits des courants

induits. Ils traduisent le caractre dynamique dans le temps et dans lespace

47

des phnomnes lectromagntiques ; pour la pompe MHD

conduction

propose, le champ magntique impos est constant ; donc le premier terme r sannule, tandis que le terme ( gradU ) dcrit la densit du courant impose travers les lectrodes. U reprsente le potentiel scalaire lectrique en Volts (nest pas nul). Dans notre configuration bidimensionnelle (2D), la condition de Jauge de Coulomb est naturellement vrifie. Le modle lectromagntique de la pompe sera comme suit :

r 1 r r r r r r r ro t ro tA v ro tA = J ex gradU r divA = 0

(2.15)

2.2 EQUATIONS DE LHYDRODYNAMIQUE


Lcoulement dun fluide est dit incompressible lorsque lon peut ngliger ses variations de masse volumique au cours du temps [7]. Cette hypothse est vrifie lorsque le nombre de Mach Ma est faible. En gnral, on considre lcoulement incompressible lorsque M a 0.3 [8]. 2.2.1 Formulation vectorielle Les quations qui rgissent

le

mouvement

dcoulement

du

fluide

incompressible pour un coulement proprits constantes sont lquation de conservation de la quantit de mouvement (quation de Navier stokes) [8], qui est lquivalent de la relation fondamentale de la dynamique Fi = m a , et lquation de conservation de la masse (quation de continuit) [7]. Ces deux quations forment un systme quon appelle quation dcoulement dfinie comme suit [8], [9] :
r r

48

a-Equation de Navier Stokes


r r rr r r r 1 V + V . V = gradP + V + F t

( )

(2.16)

r V correspond la drive partielle de la vitesse (acclration t rr r locale) et le terme V . V qui est le terme advectif (suivant lapproche

Le terme

( )

eulrienne qui consiste se placer en une position fixe) [10] ;


1 r gradP

Le terme

reprsente les forces de pression, spcifique de la

mcanique des fluides ; Le terme V correspond aux forces de viscosit ; Le terme dernier des forces reprsente pour notre tude les forces lectromagntiques (F = J ) . Ce terme est responsable du pompage de leau
r r r r

sale dans le canal.

b-Equation de continuit [9]


r + div V = 0 t

( )

(2.17)

Dans le cas des fluides incompressibles, cette quation devient :


r div V = 0

(2.18)

Avec :
r V

: Vitesse du fluide (m/s) ;

P : Pression du fluide (Pa) ;


: Viscosit cinmatique du fluide (m2/s) ;
r F

: Force lectromagntique (N/m3) ;

49

: Densit du fluide (kg/m3).

On considre certaines hydrodynamique : [8], [9]

hypothses

simplificatrices

pour

le

cas

Lcoulement est suppos non stationnaire ; On suppose que lcoulement est laminaire vitesse constante ; Le fluide considr est incompressible.

2.3

MODELE CYLINDRIQUE AXISYMETRIQUE EN ELECTROMAGNETISME ET EN HYDRODYNAMIQUE

Une grande partie des problmes magntiques peut tre trait en bidimensionnel, ce qui est le cas pour notre problme ; lexistence des deux types de systmes bidimensionnels : ceux infiniment longs aliments suivant une direction (oz) et ceux symtrie de rvolution aliments selon la direction (o ).Cest le deuxime cas qui nous intresse, suivant notre r dispositif, les courants J ex sont dirigs suivant langle du systme de coordonnes cylindriques (r, ,z). Le champ magntique possde alors deux composantes, lune suivant la direction (or) et lautre suivant la direction (oz), imposant ainsi pour le potentiel une seule composante A .

2.3.1 Problme lectromagntique Rappelons lquation magntodynamique (2.15) dans le cas o le terme r gradU est remplac par la densit de courants injecte par les lectrodes r Ja

r r 1 r r r r r r ro t ro tA v ro tA = J ex + J a r divA = 0

(2.19)

Aprs dveloppements en coordonnes cylindriques, lquation devient :

50

1 A 1 1 (rA ) (rA ) + v z + = J ex + J a z z r r r r z

(2.20)

En introduisant la transformation :

A = r A

(2.21)

Lquation (2.20) devient :

1 1 A 1 1 A A + vz = J ex J a z r z r r r r z

(2.22)

Cest une quation aux drives partielles, dcrivant le comportement dun dispositif cylindrique axisymtrique. Sous lhypothse que les matriaux sont linaires et que les sources dalimentation sont constantes. 2.3.2 Problme hydrodynamique Le dveloppement de lquation dcoulement en coordonnes cylindriques donne :
2 v 2 v 1 v z v z v 1 P + vz z = + 2z + 2z + r r r z t z z V = v z (r ) Fz +

(2.23)

o
r v z : La composante suivant z de la vitesse V ; Fz : La composante de la force de pompage suivant z.

Les quations rgissant lcoulement (visqueux) laminaire incompressible sont donnes par (2.23). Cependant, pour un coulement bidimensionnel, il est intressant de considrer une formulation alternative en termes de vorticit et fonction de courant [8], [11].

51

2.3.3 Mthode de rsolution Dans le cas dun coulement plan, lquation (2.18), qui traduit la conservation de la masse, implique quil existe une fonction (r , , z, t ) , dite fonction de courant, et dfinie par [8] :
1 r z 1 Uz = r r Ur =
r

(2.24)

O U r et U z sont les composantes cylindriques de la vitesse V . Dantre part, on appelle vecteur tourbillon le vecteur [8]

r r r r = = ro t V

(2.25)
r

Ce vecteur tourbillon na quune composante sur le vecteur k unitaire directement perpendiculaire au plan =
r U r U z r e . r z

Cette composante et lexpression (2.24) dcrivent lvolution dun coulement incompressible vortical bidimensionnel, elles sont cinmatiques et montrent comment la vitesse est dtermine par la vorticit. [12] Par limination de la pression et en utilisant cette nouvelle formulation, la combinaison des deux quations de Navier stokes et de continuit donne lquation suivante :
=
1 U r 1 Fz +Ur + U +U z + + t r r z r r d 1 Fz = + dt r

(2.26)

Cette relation est lquation fondamentale dvolution de la vorticit et joue pour (r , t ) un rle similaire lquation de Navier Stokes pour V (r , t ) .

52

Notons que cette quation (2.26) de transport de la vorticit sapplique tous les coulements quils soient laminaires ou turbulents. La description dun coulement partir du champ de vorticit est toujours une alternative possible la description par lintermdiaire du champ de vitesse. En substituant (2.24) dans lexpression du vecteur tourbillon, on obtient lquation liant les deux variables et :
1 2 2 = 2 + 2 r z r

(2.27)

Notons que cette quation est linaire tandis que (2.26) est non linaire, cause des termes U r
r

1 U r

et U z

termes dits de convection .

Le mcanisme gnral de lcoulement est que la vorticit est transporte par la vitesse alors que la distribution rsultante de la vorticit dtermine la vitesse suivant lquation (2.27) [12]. Une fois le systme (2.26) et (2.27) rsolu, il convient den dduire la pression. Pour cela, on prend la divergence de lquation de la dynamique (2.16) ; compte tenu de (2.18), on obtient :
rr 1 div V . =

( )

(2.28)

En utilisant lexpression suivante div(V . )V = 2


rr r

U z U r . r z

et (2.24), cette quation

(2.28) peut tre rcrite en termes de la fonction de courant :

2 2 2 r 2 z 2 r 2

(2.29)

Cest une quation de Poisson, permettant de dterminer la pression.

53

2.3.4 Le terme de couplage La principale variable dterminer lors de la modlisation de la pompe MHD conduction, o les quations lectromagntiques et hydrodynamiques soient couples, est la force de pompage (force de Lorentz), qui est ralise par les quations de Laplace qui se dveloppent au sein du fluide conducteur (leau de mer). Lcoulement dun fluide est influenc par les phnomnes lectromagntiques via les forces de Laplace. Ces dernires expriment linteraction magntique et des courants lectriques appliqus et induits [4].

r r r F = Ji B

(2.30)

Avec :
r r r r Ji = J a + v B

(2.31)

54

2.4

CONCLUSION

Dans ce chapitre, partant des lois de base caractrisant les phnomnes lectromagntiques et hydrodynamiques prsents dans la pompe MHD conduction, des modles mathmatiques ont t tablis dans leurs formes gnrales. En liaison avec le type dapplication traiter, le cas cylindriques axisymtrique considr comme un cas particulier, a t dtaill. Une fois ces modles mathmatiques tablies, nous proposons ainsi de dcrire dans le prochain chapitre, les modles numriques adapts pour la rsolution des quations mathmatiques finales dcrivant lvolution spatiales et temporelles des phnomnes physiques prsents dans le dispositif propos.

55

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56

CHAPITRE 3

57

CHAPITRE3 MODELISATION 2D DES PHENOMENES ELECTROMAGNETIQUE ET HYDRODYNAMIQUE


Comme pour tout problme physique, il existe une approche alternative des quations diffrentielles partielles classiques la discrtisation des problmes physiques (lectromagntisme, conduction thermique, dynamique des fluides et la mcanique des solides). Cette alternative est base sur une reformulation prliminaire du modle mathmatique sous et gomtrique du problme original. (Voir fig3.1) une forme partiellement discrte, qui prserve autant que possible la teneur physique

Problme physique Modlisation discrte Modlisation continue

Modle mathmatique discret partiellement

Modle mathmatique continu : P.D.E

Systme dquations algbriques Solution numrique

Solution discrte Reconstruction approximative

Reprsentation continue du problme

Fig.3.1 les chemins alternatifs menant partir d'un problme physique un systme dquations algbriques PDE, quation partielle [1]
Le but est de se concentrer sur le problme physique, dans les deux tapes dtude modlisation et discrtisation, et non sur sa forme mathmatique

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particulire (exp. quation diffrentielle partielle) dans la quelle le problme physique original sera justement interprt. [1] Ce chapitre traite la modlisation des phnomnes lectromagntiques et hydrodynamiques. Pour cela deux manires de rsoudre ce systme coupl sont possibles : la premire consiste en une rsolution analytique ; la deuxime consiste adopter un programme numrique de calcul ; c..d. mthodes numriques telles que volumes finis, lment finis.). Chacune de ces voies a des avantages et des inconvnients. Mais gnralement, quand les problmes sont complexes, les solutions analytiques sont difficiles trouver et dans ce cas une solution numrique est ncessaire. Ltude de ces phnomnes est assure par la mthode des volumes finis. Le choix de cette mthode repose sur sa simplicit dvelopper et moins coteuse que les autres mthodes telle que la mthode des lments finis, de ce fait chaque phnomne on assure la mthode des volumes finis. Analyse thorique de la MHD conduction Dans les sections prcdentes, qui sont on a conclu dispositifs que les pompes dans lectromagntiques et les valves de commande bases sur les principes de la magntohydrodynamique des importants lindustrie pour transfrer le fluide lectriquement conducteur. Afin

dobtenir les caractristiques thermique- hydraulique des mouvements dcoulement MHD, des appareils exprimentaux doivent tre tablis pour tudier le comportement liquide ; cependant, il est trs cher pour construire des appareils exprimentaux, particulirement avec des tailles pratiques dopration. Donc, des simulations thoriques sont souvent ncessaires pour obtenir des dtails de conception avant que la recherche exprimentale puisse tre mene. En gnral, les conditions dcoulement dans le canal MHD sont trs complexes et encombrant parce que les quations dcoulement impliquent

59

souvent linteraction des deux quations de Navier stokes et de maxwell pour llectromagntisme. Pour une bonne comprhension de principes fondamentaux sur ltude des mouvements dcoulement dans le canal MHD, des littratures sur les calculs thoriques ont t publis. Dabord, les problmes MHD qui concerne ltat quilibre dcoulement dun fluide lectriquement conducteur et visqueux entre deux plans parallles non conducteurs avec une longueur infinie, o un champ magntique transversal est appliqu, sappelle gnralement le problme dcoulement de Hartmann. Au courant, des analyses numriques thoriques ont t reportes dans les littratures, qui concernent principalement les coulements MHD aux nombres de Hartmann et paramtres dinteraction levs. Le nombre de Hartmann et le paramtre dinteraction sont des paramtres adimensionnels utiliss dans la plupart des problmes dcoulement MHD. Les deux nombres ont t dfinis par la reprsentation du rapport de la force de Lorentz la force visqueuse dcoulement et le rapport de la force de Lorentz la force dinertie dcoulement, respectivement. Pour les problmes dcoulement MHD un nombre de Hartmann et un paramtre dinteraction levs, les termes visqueux et inertiel dans les quations de Navier stokes sont ngligeables puisque les forces de Lorentz sont dominantes dans la rgion active. Bas sur lhypothse ci-dessus, Hunt et Ludford (1968), Walker, (1971,1972) ont analys des coulements dans des canaux rectangulaires section constante et variable. [2], [3], [4] En outre, Holroyd et Walker (1978) ont trait les problmes dcoulement MHD permanent dans des conduits circulaires avec un champ magntique appliqu non uniforme un nombre de Hartmann et paramtre dinteraction leves. Ils ont illustr quune paire de tourbillon sont forms prs de la ligne centrale de la conduite o le champ magntique appliqu est le plus faible. [5] Pour un nombre de Hartmann et paramtre dinteraction modrs, les problmes dcoulement MHD impliquent toujours des quations rgissantes

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plus compliques et cela exige ainsi lapplication des techniques numriques pour des solutions approximatives. Par consquent, les mthodes des lments finis ou diffrence finis ont t utilises pour tudier les coulements bidimensionnels dans le canal de la MHD sous des champs lectromagntiques uniforme et non uniforme. Ramos et Winowich (1986) ont prsent des simulations numriques pour un coulement dun fluide incompressible et visqueux en rgime permanent en utilisant la mthode des diffrences finies implicites. Les rsultats de simulation ont montr que les profiles de la vitesse axiale redistribueraient dans la M-Forme due au champ magntique appliqu quand le fluide approche et passe travers les lectrodes [6]. Ramos et Winowich (1990) ont utilis plus tard la mthode des lments finis avec un arrangement-Galerkine comme fonctions de nombre de Reynolds et de la longueur dlectrode. Les rsultats de simulation ont t similaires ceux de 1986 ; les simulations ont galement indiqu que la mthode des lments finis a prdit une grande augmentation de pression le long de llectrode et de la vitesse axiale dans la ligne centrale du canal [7]. Les deux mthodes donnent des rsultats de simulation presque semblables, la diffrence entre ces deux mthodes a t attribue aux grilles diffrentes adoptes dans les calculs qui est peut tre galement lie aux fonctions dinterpolations employes pour valuer le champ de pression. Hughes et Pericleous ,1994 ont tudi trois coulements MHD intressants, savoir, un coulement couche limite avec un champ magntique transversal impos, un coulement de Hartmann et un coulement Couette magntique. Les rsultats numriques taient bien conformes aux solutions analytiques [8]. En 1995, ils ont rsolu simultanment les quations de Navier stokes et les quations de Maxwell en utilisant un attachement du Fortran auto dvelopp au code de calcul PHOENICS Utilisant la mthode des diffrences finies implicite (avec une approximation hybride). Les rsultats numriques ont montr un accord quantitatif proche ceux rapports par Ramos et Winowich (1990) [9].

61

A.Pothrat (2005) code implment

a prsent un model 2D, rsolu sous le code FLUENT pour une simulation numrique toujours qui a t

/UNS (mthode des volumes finis) par Pothrat (2000), avec un nouveau compare avec des rsultats exprimentaux. Cette comparaison montre que ce nouveau modle donne une meilleure prcision [10], [11]. Bahadir et Abbasov (2005) ont montr aussi que la mthode des diffrences finis est la plus adapte pour la solution des problmes magntohydrodynamique [12]. On peut conclure que les champs dcoulement MHD sont trs complexes particulirement dans les cas o les deux problmes hydrodynamique et lectromagntique sont fortement coupls.

3.1 DIFFERENTES
PARTIELLES

TECHNIQUES DE RESOLUTION DES EQUATIONS AUX DERIVEES

Les mthodes numriques de discrtisation utilisables pour la rsolution des quations mathmatiques tablies, consistent ramener la rsolution des quations aux drives partielles dans le domaine dtude, compte tenu des conditions aux limites, celle dun systme dquations algbriques dont la solution conduit la distribution des champs (lectromagntisme : potentiel vecteur magntique, mcanique des fluides : vitesse, pression,). La plus ancienne mthode numrique, cest celle aux diffrences finies (MDF), elle consiste discrtiser les quations continues aux nuds dun maillage prdfini en calculant chaque drive partielle laide de sries de Taylor pour obtenir des quations linaires reliant la valeur des inconnues aux nuds voisins [13], [14]. La mthode aux diffrences finies permet dobtenir des rsultats

satisfaisants dans de nombreux problmes puisquelle possde la simplicit de la formation numrique, mais elle reste limite aux configurations gomtrie rgulire, donc relativement trop simple ; elle est particulirement prfrable pour des quations hyperboliques, particulirement les quasi-

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linaires ce qui admet les solutions discontinues. Les dfauts principaux de la mthode de diffrence sont : 1- L'erreur gomtrique considrable de l'approximation des domaines incurvs par des grilles rectangulaires ; 2- Le manque d'une approche unie et efficace traiter des conditions de frontires normales et internes; 3- La difficult pour construire des arrangements de diffrence avec une exactitude leve, moins que nous permettions l'quation de diffrence de relier des points plus nodaux (ce qui augmente leur tour la difficult ultrieurement en faisant face aux tats de frontire) [15]. Par contre la mthode des lments finis est trs puissante pour la rsolution des quations aux drives partielles surtout dans des gomtries complexes et quelques soient les conditions physiques de fonctionnement. La technique des lments finis discrtise lespace laide dlments gomtriques simples (triangles ou quadrangles en gnral), ensuite la forme forte des quations est remplace par la forme faible dans laquelle les inconnues sont approximes par une combinaison linaire de fonctions de base dont le support est lun des lments [16].Linconvnient de cette mthode reste dans la mise en uvre dlicate. (Voir annexe 3) Quant la mthode intgrale aux frontires (MIF), son principe, comme lindique son nom, est de transformer les quations aux drives partielles rsoudre dans tout le domaine de calcul en quations intgrales dfinies uniquement sur les frontires du domaine. Lintrt premier de la MIF est donc de ne pas tre pnalis par des frontires qui se dforment au cours du temps. Ce report du problme sur les frontires implique aussi une forte diminution de la taille de la matrice rsoudre. Ceci est le second intrt de la MIF qui ncessite beaucoup moins de ressources (mmoire et temps de calcul) que les mthodes classiques prcision quivalente. Il est vrai, cependant, que le passage dquations en volume des quations aux frontires ne peut seffectuer de manire directe que pour les seules

63

quations linaires de problmes physiques tels les problmes coulements irrotationnels, dlectrostatique et de conduction thermique. Il existe plusieurs types de mthodes intgrales. Chacun est ddi un problme physique particulier. Ce manque de gnralit de la mthode explique en partie lindisponibilit de codes MIF commerciaux (version bote noire) jusqu lheure actuelle. Les Mthodes Intgrales concernent classiquement les problmes dont la modlisation mathmatique fait intervenir des oprateurs elliptiques (qui se caractrisent par le fait que pour connatre linformation en un point, il est ncessaire et suffisant de la connatre sur une sphre qui entoure ce point). Bien que les problmes qui font intervenir des oprateurs non linaires et/ou des termes source (ou puits) ne soient pas le terrain de prdilection de la MIF, comme pour les autres mthodes numriques, il est toujours possible dutiliser des mthodes itratives pour surmonter cette difficult. Nanmoins, lavantage de rduire la dimension du problme dune unit de cette mthode est, dans ce cas, ncessairement mouss, dans une proportion dpendant de chaque cas [17]. Llectro hydrodynamique, est gre par des quations elliptiques qui sont particulirement appropries au traitement par la MIF, ce qui nest pas le cas pour la magntohydrodynamique. Une nouvelle technique qui est prometteuse, ce sont les mthodes meshless qui ont tout dabord t dveloppes pour palier les difficults des mthodes lments Finis, Volumes Finis et Diffrences Finies traiter les problmes contenant des discontinuits (si celles-ci ne sont pas situes sur les lignes du maillage). Ces mthodes ncessitent des remaillages priodiques si les lignes de discontinuit sont mobiles, do une certaine lourdeur, ainsi que des difficults de gestion de programme. Lobjectif des mthodes meshless est dliminer le maillage lors de ces calculs. (Voir annexe4)

64

De toutes ces mthodes, celle des volumes finis est la plus simple et la plus prcise donc la plus utilise et les logiciels sappuyant sur cette mthode sont les plus rpondus surtout en mcanique des fluides [18], [19]. Citons quelques avantages de la mthode des volumes finis [20] : 1- Flexibilit tout en respectant la gomtrie du domaine (comme dans la mthode des lments finis). 2- Admissibilit des grilles non structures (comme dans la mthode des lments finis, important pour des mthodes adaptatives). 3- Assemblage simple. 4- Conservation de certaines lois valides pour le problme continu (par exemple, lois de conservation ou principes de maximum). Cette proprit est importante dans la solution numrique des quations diffrentielles avec des coefficients discontinus. 5- Linarisation facile des problmes non linaires (plus simples que dans la mthode des lments finis (la mthode de newton)). 6- Discrtisation simple de conditions aux frontires (comme dans la mthode des lments finis, particulirement un traitement "normal" de Neumann ou conditions aux frontires mlange). Dans le cadre de notre travail, une tentation a t prise pour une application de cette dernire pour le problme lectromagntique. Pour le problme hydrodynamique, la discrtisation des quations aux drives partielles sopre partir dune forme conservative pour chaque volume de contrle par une technique qui ressemble la mthode des diffrences finies [14]. Donc le principe de conservation est impos au niveau de chaque volume de contrle. Des mthodes itratives telles que la mthode de Gauss Seidel ou Jacobi [18] peuvent tre appliques pour la rsolution du systme dquations. Comme la mthode de Gauss Seidel converge rapidement et elle nest pas complexe par rapport la mthode de Jacobi [21], on lutilise comme mthode itrative pour les deux problmes. La structure du maillage conduit aprs discrtisation une matrice de type bande.

65

3.1.1 Principe de la mthode des volumes finis La mthode des volumes finis peut tre vue comme une variante de la mthode de collocation par sous domaines [22]. Le domaine dtude est divis en un nombre dlments (Fig. 3.2). Chaque lment contient quatre nuds du maillage. Un volume fini entoure chaque nud du maillage (Fig. 4). Dans cette mthode, chaque nud principal P (le centre du volume de contrle) est entour par quatre nuds N, S, E et W qui sont les centres des volumes de contrle adjacents situs respectivement au Nord, Sud, Est et Ouest de celui contenant P [20] (fig.3.3)

Nud P

Volume de contrle Elment fini

Fig.3.2 Maillage bidimensionnel du domaine dtude [23]


Pour calculer lintgrale sur ce volume lmentaire, la fonction inconnue est reprsente laide dune fonction dapproximation (linaire, exponentielle) entre deux nuds conscutifs. Ensuite la forme intgrale est discrtise dans le domaine dtude [23]. Grce un libre choix de la fonction de liaison entre nuds conscutifs, la procdure conduit une solution plus prcise que celle fournie par la MDF.

66

(r)w

(r)e

n
(z)n z (z)s W
w

e s
S

Fig.3.3 description dun volume finis pour la discrtisation

3.2 ETUDE DES MODELES ELECTROMAGNETIQUE ET HYDRODYNAMIQUE


La mthode des volumes finis intgre les quations de Maxwell (2.22) et Navier stokes (2.26) sur un ensemble discret de volume finis jointifs couvrant le domaine tudier. Le rsultat de la discrtisation en un point est une quation algbrique liant la valeur dune variable aux valeurs des variables des points voisins. Pour le problme hydrodynamique, cette mthode garantit la conservation de masse et de la quantit de mouvement dans chaque volume, et donc dans tout le domaine de calcul [18].

3.2.1 Discrtisation du modle lectromagntique


Pour discrtiser lquation (2.22), le domaine dtude est subdivis en un nombre finis de nuds. Ce domaine est ensuite divis en mailles rectangulaires dont chacun contient un nud, comme il est indiqu sur la figure ci-dessus. Par projection de lquation diffrentielle (2.22) sur une base de fonctions de projection i , et par intgration de cette mme quation sur le volume de contrle, correspondant au nud P , on obtient :
1 1 A 1 1 A A rdrdz = z

z r z + r r r r v
i

( J
i

ex

J a )rdrdz

(3.1)

67

Pour i = 1 / r , et aprs intgration, lquation algbrique finale sera de la forme :


' ' a P A P = ae A E + a w A W + a n AN + a s A S a n A a s As v z + d 0

(3.2)

Si on discrtise le domaine N nuds, on est amen tudier un systme de N quations N inconnues. La forme matricielle de ce systme dquations scrit sous la forme :

[M + vL]{} = {F }
O :

(3.3)

[M + vL] : Matrice coefficients,


: Vecteur inconnu, : Vecteur source.

{A }
{F }

Le systme (3.3) tant linaire, la rsolution se fait selon un processus itratif (mthode de Gauss Seidel) [18], [21] en tenant compte des conditions aux limites dont les plus courantes sont la condition de Dirichlet (A=A0) donne sur les frontires du domaine tudier ; du domaine de rsolution et laxe de symtrie. [13] Une fois le problme lectromagntique est rsolu, on passe la rsolution du problme hydrodynamique. pour le problme trait lquation lectromagntique est rsolue en posant A = 0 sur les frontires

3.2.2 Discrtisation du modle hydrodynamique Nous prsentons maintenant les tapes de rsolution de lquation dcoulement avec toujours la mme mthode (FVM), le maillage reste le mme, une fois que les nuds sont localiss, on introduit le terme source qui permet le couplage entre les deux quations lectromagntique hydrodynamique.

68

Par

lintgration

de

lquation

(2.26)

sur

le

volume

de

contrle

correspondant au nud P :

zr

2 z
2

2 drdz = r 2

t
zr

+Ur

1 Fz 1 U r drdz + + U +Uz + r r r r z

(3.4)

Nous obtenons
a p WP =

a nc Wnc + ab

(3.5)

O : Le terme a p sont les coefficients attractifs sur W, nc implique la sommation des nuds voisins au-dessus de "P" pour le calcul bidimensionnel et a b est le terme source. Avec la condition de Dirichlet V=0,
V V = 0 et = 0 sur laxe de symtrie n n

comme conditions aux limites [24], le systme (3.5) est rsolu itrativement par la mme mthode Gauss Seidel [18], [21]. 3.2.3 Algorithme de couplage des deux modles Aprs avoir prsent la rsolution des deux modles lectromagntique et hydrodynamique, on donne maintenant le principe couplage qui est reprsent par la figure 3.4. Daprs les deux systmes dquations lectromagntique et hydrodynamique qui ne sont pas indpendants, ils sont lis par les forces magntohydrodynamiques. Donc les quations caractrisant lvolution temporelle-spatiale des phnomnes magntohydrodynamiques ncessitent un modle coupl. La rsolution des systmes coupls a t ralise en particulier laide de deux mthodes : lune dite de couplage direct dit fort, lautre dite de couplage altern dit faible. Dans le modle de couplage fort, le problme est considr dans sa globalit : lensemble des quations est rsolu dans un mme et formulation numrique. unique systme dquations, o le couplage apparat sous forme de termes croiss dans la matrice issue de la de lalgorithme de

69

Les paramtres de la pompe Les valeurs initiales Modle lectromagntique Test de convergenc

Non

Oui Force lectromagnetique Couplage E.m Hyd Modle hydrodynamique

t = t + t

Non Teste de convergence Oui Si ( t > tf ) Non Oui


Fin

Couplage Hyd E.m

Fig.3.4 Lalgorithme du couplage HydrodynamiqueElectromagntique


Cette technique prsente lavantage de ne pas ncessiter de transfert de donnes ni dinterpolation, donc moins derreurs et une grande prcision sur les rsultats. Mais, le temps de calcul est long et a exige un espace mmoire important puisque les matrices seront de tailles trs importantes.

Pour le modle de couplage altern, qui est utilis pour notre cas, permet de rsoudre sparment les problmes lectromagntique et hydrodynamique. Le couplage se fait alors par le transfert des donnes de lun des problmes vers lautre. Cependant linconvnient major de ce modle est li au transfert des informations dun problme un autre, ce qui provoque des pertes au niveau de la prcision, pour surmonter ce problme, nous devons diminuer considrablement le pas de calcul. Lalgorithme de couplage MHD se prsente sous la forme suivante :

70

1- un profil de conditions aux limites initial et des donnes de la pompe MHD conduction sont donnes ; 2- le potentiel vecteur magntique mthode des volumes finis ; 3- le calcul des courants induits et les forces de Laplace dans le canal ; 4- les forces de Laplace sont interpoles sur le maillage de la partie fluide, travers les quations de Navier stokes en tant que source de forces volumiques ; 5- le calcul de la vitesse par la rsolution des quations de Navier stokes ; 6- test, si le temps est infrieur ou gal au temps final, passe ltape 7, si le temps est suprieur ou gal au temps final, passe ltape 2 ; 7- Fin
r r

et linduction magntique sont

calculs dans le domaine lectromagntique aprs rsolution par la

Une fois la variation de la vitesse (qui est dtermine par la vorticit) en fonction du temps est calcule en nimporte quel point du canal, il est plus facile de dterminer galement la pression (qui est aussi dtermine par la vorticit) en tout point dsir du canal en rsolvant lquation de Poisson relative la pression (par la MVF toujours). Ceci est possible puisque le dveloppement de lquation de Poisson se fait de la mme manire que pour lquation dcoulement. Comme critre de convergence, e =
1 N

(Vi
N i =1

Vi )

, N

est le nombre total

des nuds utiliss par la MVF dans le domaine dtude ( en raison de la symtrie gomtrique, la moiti du domaine dtude a t rsolu), Vi1 est la solution ancienne de chaque nud et Vi est la solution actuelle. Le nombre de nuds utilis pour le calcul est de 3000. La question de prcision et de stabilit des mthodes numriques est extrmement importante, si notre solution est sre et utile, la prcision doit faire proximit de la solution approximative pour avoir des solutions exactes (supposant quelles existent).

71

La stabilit est une condition que le maillage naugmente pas la grandeur de la solution avec laugmentation dans le temps, cela implique que la condition
.t
r 2 1 soit satisfaite. [13]

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3.3 CONCLUSION
Ce chapitre a consist essentiellement en llaboration dun nouveau code DCPMHD de calcul numrique sous environnement MATLAB, des quations de Maxwell dans le domaine temporel et spatial avec des quations de Navier stokes en utilisant la mthode des volumes finis. Son application est nouvelle en lectromagntisme par contre elle est largement utilise en mcanique des fluides ; de plus ce type de transfert de connaissance de la mcanique des fluides vers llectromagntisme bien que largement dveloppe aux Etats-Unis, nest encore que peu exploiter en Europe. Nous tenterons travers cette tude de montrer que cette mthode est bien adapte la modlisation de phnomnes lectromagntisme dans une pompe MHD conduction.

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76

CHAPITRE 4

77

CHAPITRE4 RESULTATS ET INTERPRETATION


Dans le chapitre 3, nous avons dvelopp le modle

magntohydrodynamique 2D o sa rsolution analytique est impossible donc le calcul numrique est invitable. La mthode des volumes finis est satisfaisante pour dterminer les performances de notre pompe MHD conduction, puis loptimiser. Cependant, la connaissance de la rpartition des champs dans linduit est importante tout particulirement lorsque linduit est de leau de mer. La connaissance exacte des forces volumiques, des courants induits et la vitesse rentre alors dans des modles plus complets, faisant appel la mcanique des fluides et llectromagntisme. Il est important de signaler que le champ magntique qui agit sur la pompe doit tre un diple et que certains paramtres doivent tre optimaux tels que le rayon du canal, la longueur de llectrode et son emplacement, la valeur des deux paramtres du champ magntique ainsi que le courant induit. Le problme lectromagntique dans le cas de la pompe MHD conduction peut se limiter au calcul de la distribution du potentiel vecteur magntique
r A [1], [2], [3].

En utilisant le code de calcul prcdent, on peut tudier les phnomnes magntohydrodynamiques dans la pompe MHD conduction, ainsi que linfluence de certains paramtres sur les performances. 4.1 DESCRIPTION GENERALE DU PROTOTYPE MHD A CONDUCTION La pompe MHD conduction propose est reprsente sur la figure (4.1).Elle est constitue dun circuit magntique sous forme de tore, deux bobines, quatre lectrodes et un canal o circule un fluide suppos incompressible. En raison de la symtrie gomtrique, seulement le demidomaine a t pris en compte pour le calcul numrique [2], [3].

78

Le principe de fonctionnement est bas sur limposition dun champ magntique constant, qui est permanent (produit par un enroulement magntisant excitation spare du champ lectrique ou excitation srie), est crois par un courant continu qui est amen dans le fluide par des lectrodes pour crer une force de Lorentz qui dplace le fluide.

0.07 m 0.03 m 0.08 m

Axe de symtrie

0.1m

0.01m 0.02 m

0
0.03 m

ELECTRODES INDUCTEUR BOBINES

Fig 4.1 Schma de la pompe MHD conduction propose en coupe verticale suivant laxe de symtrie

Les dimensions prliminaires sont : [2], [3]

la longueur du canal est de 0.14 m, le rayon du canal est de 0.03m, la largeur de llectrode est de 0.01m, la longueur du linducteur est de 0.1m,

79

la largeur du linducteur est de 0.07m, la longueur de la bobine est de 0.02m, la largeur de la bobine est de 0.03m, nombre dlectrodes : 4, nombre de bobines : 2, la densit du courant dexcitation J ex = 0,2.107 A/m2, la densit du courant injecte par les lectrodes J a = 0,25.107 A/m2.

Les proprits de leau de mer 1- Densit, = 103 Kg/m-3 2- Conductivit, = 50 S/m 3- Viscosit, = 6.10-4 SI 4- Permabilit relative 1 4.2 LINFLUENCE DE LA LONGUEUR DE LELECTRODE SUR LES PERFORMANCES DE LA POMPE [3] Lamlioration apporte par cette tude rside dans le choix de la longueur de llectrode, en effet linfluence de la longueur de llectrode Ll sur la densit du courant lectrique injecte J a est dominante et par la suite sur les forces lectromagntiques volumiques calcules par (2.30) et (2.31). 4.2.1 La reprsentation du potentiel vecteur magntique [3] Une analyse a t faite pour trois longueurs dlectrode diffrentes L1=0.04 m (petites lectrodes), L2=0.1m (moyenne lectrode) et L3=0.14m (grande lectrode) (en gardant la valeur de la densit du courant injecte par les lectrodes constante). Les figures (4.1.a-b), (4.2.a-b) et (4.3.a-b) montrent le potentiel vecteur magntique et sa distribution pour les trois longueurs respectivement. Ces figures montrent le potentiel vecteur magntique et ces contours dans le canal et au niveau de chaque bobine. La valeur absolue du potentiel vecteur magntique est moins significative lentre de llectrode qu la sortie de llectrode et trop faible le long de llectrode pour les trois longueurs (Figs. (4.2a), (4.3.a), (4.4.a)).
r

80

0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 z (m) 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

(a)

(b)

Fig.4.2 : (a) Le potentiel vecteur magntique (b) La distribution du potentiel vecteur magntique pour L1

0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 z (m ) 0.1

0.08 0.06 0.04 0.02 0

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

(a)

(b)

Fig.4.3 (a) Le potentiel vecteur magntique (b) La distribution du potentiel vecteur magntique pour L2

81

Cela sexplique par les quipotentiels qui se concentrent tout prs de la sortie de llectrode. (Figs. (4.2b), (4.3.b), (4.4.b)) ; c..d. pour la bobine dentre, les lignes de champs cres par llectrode et cette dernire se retranchent par contre les lignes de champs cres par llectrode et la bobine de sortie sadditionnent.
0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 z(m) 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

(a)

(b)

Fig.4.4 (a) Le potentiel vecteur magntique (b) La distribution du potentiel vecteur magntique pour L3
4.2.2 Reprsentation de la force MHD [4] Par consquent, les figures (4.5), (4.6) et (4.7) montrent linfluence de la longueur de llectrode sur la distribution de la force lectromagntique volumique Fz axiale. Ces illustrations indiquent clairement une force ngative pour L1 et L3 qui cause la trane dautre part une absence totale de cette force ngative pour L2. Ces rsultats nous conduisent choisir la valeur moyenne de la longueur de llectrode. La valeur maximale de la force axiale se manifeste juste en dessous et au fond de llectrode et plus prcisment prs de la bobine de sortie.

82

0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 z (m) 0.1 0.08

Fz[N/m3] 4 x 10 4

-1 0.06 -2 0.04 0.02 0 -3

-4 0 0.02 0.04 0.06 0.08 r(m) 0.1 0.12 0.14 0.16

Figure 4.5 Reprsentation de la force lectromagntique volumique axiale pour L1

0.2 0.18

Fz[N/m3] 4 x 10

10 0.16 0.14 0.12 6 z(m) 0.1 0.08 0.06 2 0.04 0.02 0 4 8

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

Figure 4.6 Reprsentation de la force lectromagntique volumique axiale pour L2

83

0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 z(m) 0.1

Fz [N/m3] 4 x 10 14

12

10

4 0.08 2 0.06 0 0.04 -2 0.02 -4 0 0 0.02 0.04 0.06 0.08 r(m) 0.1 0.12 0.14 0.16

Figure 4.7 Reprsentation de la force lectromagntique volumique axiale pour L3


Pour cela, nous dplaons llectrode vers la bobine de sortie cause bien sur de lexistence dune valeur assez importante de champ magntique B.
Abs(Fz)[N/m3] 0.2 0.18 0.16 0.14 8 0.12 z(m) z(m) 0.1 0.08 0.06 0.04 2 0.02 0 0.02 0 0 0.02 0.04 0.06 0.08 r(m) 0.1 0.12 0.14 0.16 1 4 0.12 5 6 0.1 0.08 0.06 0.04 4 10 x 10 12 0.18 0.16 0.14 6
4

Abs(Fz)[N/m3] 0.2 x 10 9
4

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

Figure (4.8) Reprsentation de la valeur absolue de la force axiale pour les deux dispositions de llectrode

La fig. (4.8) montre quune force MHD est importante pour la deuxime disposition que celle de la premire (concernant zone dapplication). On propose maintenant de diminuer la longueur de llectrode en restant dans la marge de la deuxime longueur avant dentamer choisir le rayon du canal de la pompe.

84

4.3 INFLUENCE DU RAYON DU CANAL SUR LES PERFORMANCES DE LA POMPE [3] Les calculs de performances dans ce cas ont t bass sur trois pompes MHD conduction, la premire avec un diamtre du canal dont le rayon est de 0.02m et la seconde avec un rayon de 0.03m et la troisime avec un rayon de 0.04m ; la longueur de llectrode choisie est de 0.08m pour les trois pompes et toujours sa disposition dcale vers la bobine suprieure. En gardant la mme structure de la pompe MHD conduction (les mmes valeurs de Jex et Ja) 4.3.1 Reprsentation de la force MHD [3] Les figures (4.9), (4.10) et (4.11) montrent la valeur absolue de la force lectromagntique volumique axiale pour les trois rayons (0.02m, 0.03m et 0.04m). On constate que la valeur maximale de la force MHD volumique (FMHD= 11.104 N/m3) est atteinte pour la premire pompe (avec r = 0.02m), pour la deuxime pompe (r=0.03) FMHD= 9.104 N/m3 et pour la troisime pompe (r=0.04m) FMHD = 7.104 N/m3.
Abs (Fz) [N/m3] 0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 z (m) 0.1 0.08 4 0.06 3 0.04 0.02 0 2 1 x 10 11 10 9 8 7 6 5
4

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

Figure 4.9 La distribution de la valeur absolue de la force MHD axiale pour r=0.02m

85

Abs (F z )[N/m3] 0.2 0.18 0.16 7 0.14 6 0.12 z(m) 5 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0 4 x 10 9
4

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

Figure 4.10 La distribution de la valeur absolue de la force MHD axiale pour r=0.03m

A bs (F z )[N/m3] 0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 4 z(m) 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0 1 3 6 x 10 7
4

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

0.16

Figure 4.11 La distribution de la valeur absolue de la force MHD axiale pour r=0.04m

86

On saperoit que plus le rayon (et donc le volume) de la pompe est grande plus la densit de courant circulant dans leau de mer est faible, cette remarque est galement valable pour la valeur du champ lectrique et donc de la DDP applique aux lectrodes, cette diminution provoque une diminution de la force MHD. Pour choisir le rayon du canal, on doit faire intervenir un autre phnomne qui entre en jeu, qui est les pertes nergtiques dissipes dans leau de mer. Ces dernires seront limites en diminution de la densit du courant circulant dans leau de mer (augmentation du rayon). Donc, pour avoir une force MHD assez importante en diminuant les pertes Joule, on choisit la valeur du rayon du canal r2 = 0.03m.

4.4 LA GEOMETRIE FINALE DE LA POMPE MHD A CONDUCTION [5], [6], [7], [8] Comme il a t prsent ci-dessous, la gomtrie finale de la pompe MHD conduction est reprsente par la fig. (4.12)
V =0 z

0.2 0.18

Canal

A=0 Electrode

V =0 n

0.16 0.14 0.12 z(m) 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0

V=0

Circuit Magntique A=0

couleme -nt A=0


0 0.02 0.04 0.06 0.08 r(m)

Bobines
0.1

A=0
0.12 0.14 0.16

V =0 z

Figure 4.12 La configuration finale de la pompe MHD conduction

87

4.5 DISTRIBUTION DU POTENTIEL VECTEUR [5], [6], [7], [8], [9] Les figures (4.13) et (4.14) reprsentent la valeur absolue du potentiel vecteur magntique et ses contours au niveau de chaque bobine et le long de llectrode.

Figure 4.13 Valeur absolue du potentiel vecteur magntique


0.2 0.18 0.16 0.14 4 0.12 z(m) 0.1 0.08 0.06 -2 0.04 -4 0.02 0 -6 0 0.02 0.04 0.06 0.08 r(m) 0.1 0.12 0.14 0.16 2 x 10
-4

Figure 4.14 Distribution du potentiel vecteur magntique

88

0.18 0.16 0.14 0.12 z (m) 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0

0.02

0.04

0.06

0.08 r(m)

0.1

0.12

0.14

Figure 4.15 Lignes de champ dans la pompe

Les lignes de champ sont reprsentes par la figure (4.15), elles sont plus significatives la sortie de llectrode qu lentre. La figure (4.16) montre lvolution du champ magntique induit dans notre dispositif.

Figure 4.16 Valeur absolue de linduction magntique dans la pompe

89

Figure 4.17 Valeur absolue de la densit du courant induit dans la pompe [9]

Quant la valeur absolue de la densit du courant induit dans la pompe, elle est trop faible (7.10-6 A/m2) par rapport la valeur de la densit du courant injecte par llectrode Ja = 0,25.107 A/m2. (Voir fig.4.17). Pour cette raison, on nglige ce courant induit pour le calcul de la force lectromagntique volumique. [9]

4.6 REPRESENTATION DE LA VITESSE POUR LES 3 LONGUEURS DELECTRODE L1, L2 ET L3 [4] Les figures (4.18), (4.19) et (4.20) reprsentent la vitesse instantane la sortie de llectrode pour les trois longueurs dlectrode L1, L2 et L3, on remarque que la vitesse atteint une valeur de lordre de 1,84 mm/s pour L1 et 15 mm/s pour L2 et 3 mm/s pour L3. Ces rsultats hydrodynamiques sont bien conformes aux rsultats lectromagntiques pour le choix de la longueur de llectrode (L2 estime) On remarque aussi que pour les trois longueurs un rgime transitoire puis la vitesse se stabilise.

90

x 10 -3

1.8

Vitesse (m/ s)

1.6

1.4

1.2

0.8 0

0.5

Temps (s)

1.5

2.5

Fig4.18 La vitesse instantane la sortie du canal pour L1

0.018 0.017 0.016

Vitesse (m/ s)

0.015 0.014 0.013 0.012 0.011 0.01

0.5

Temps (s)

1.5

2.5

Fig4.19 La vitesse instantane la sortie du canal pour L2

91

3.2

x 10-3

2.8

Vitesse (m/ s)

2.6

2.4

2.2

0.5

Temps (s)

1.5

2.5

Fig. 4.20 La vitesse instantane la sortie du canal pour L3

4.7 REPRESENTATION DE LA VITESSE POUR LA POMPE MHD A CONDUCTION [5], [6], [7], [8], [9] Les figures (4.21), (4.22) et (4.23) reprsentent galement les vitesses instantanes pour la pompe MHD conduction lentre du canal, prs du bout et sous llectrode et la sortie du canal, respectivement et elles montrent que le dveloppement dcoulement est plus rapide. Les valeurs maximales pour les trois postions du canal sont respectivement 1,5.10-8 mm/s (la valeur la plus faible), 40 mm/s (la plus importante) et 12,7mm/s ceci est parce que les forces dentranement sont concentres au fond et sous llectrode.

92

2 1.8 1.6 1.4

-11 x 10

Vitesse (m/ s)

1.2 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

Temps (s)

Fig4.21 La vitesse instantane lentre du canal

0.055

0.05

0.045

Vitesse (m/ s)

0.04

0.035

0.03

0.025

0.5

Temps (s)

1.5

2.5

Fig4.22 la vitesse instantane prs du bout et sous llectrode

93

0.0135

0.013

Vitesse (m/ s)

0.0125

0.012

0.0115

0.011

0.0105

0.5

Temps (s)

1.5

2.5

Fig4.23 La vitesse instantane la sortie du canal


La figure (4.24) reprsente la vitesse moyenne le long du canal pour la pompe MHD, on remarque un rgime transitoire pour un temps court puis la vitesse se stabilise.
x 10-5

Vitesse (m/ s)

0 0

0.5

1.5

Temps (s)

2.5

3.5

Fig.4.24 Vitesse moyenne dcoulement le long du canal

94

4.8 DISTRIBUTION DE LA VITESSE ET DE LA VORTICITE POUR LA POMPE MHD [9] La figure (4.25) reprsente la distribution de la vitesse dcoulement dans le canal de la pompe MHD conduction.

Fig. 4.25 Distribution de la vitesse dcoulement [4]

La figure (4.26) montre la vorticit qui dcrit les mouvements de rotation locale lintrieur dun fluide, cette rotation du fluide seffectue alors autour dun cur lintrieur duquel est localise la vorticit,qui est moins concentre lentre de llectrode, dans cette zone , le differentiel ou gradient de vitesse dans le fluide provoque la vorticit. Par contre, la sortie de llectrode, et puisque le fluide le plus proche de la bobine sera soumis un champ magntique plus grand, la vorticit est dominante et elle diffuse le long des lignes de champ magntique. Donc, dans cette zone de la pompe, la vorticit est cre par des forces magntohydrodynamiques. Nous remarquons aussi des valeurs ngatives de la vorticit, puisque le fluide est soumis une force magntohydrodynamique plus grande que celui qui lui est plus loign, l, leffet du differentiel de cette force tendant

95

faire tourner le fluide dans le sens oppos celui des lignes de champ.

w [1/s] 0.2 0.18 0.16 0.14 0.12 z(m) 0.1 100 0.08 0.06 0.04 0.02 0 0 0.02 0.04 0.06 0.08 r(m) 0.1 0.12 0.14 0.16 -100 0 200 400

300

Fig. 4.26 Distribution de la vorticit [9]

4.9 DISTRIBUTION DE LA PRESSION POUR LA POMPE MHD La pression est reprsente par la figure (4.27), alors suite lexpression de la pression qui dpend de la force MHD, on constate que son allure est identique celle de la force MHD. Donc, les forces MHD vont crer un gradient de pression entre lentre et la sortie de llectrode, celui-ci est positif : daprs la figure (4.25), la pression augmente de lentre vers la sortie de llectrode menant pousser leau de mer.

96

Fig.4.27 Reprsentation de la pression volumique dans le canal de la pompe MHD conduction

4.10 LA RELATION ENTRE LA FORCE MHD ET LA VITESSE DECOULEMENT [5], [6], [7], [8], [9] Pour montrer linfluence de la force MHD sur la vitesse dcoulement, la figure (4.28) montre quune vitesse ngative se produira pour une force MHD ngative dans un endroit prcis, r = 0,13m et z = 0,15m, du canal de la pompe MHD conduction. Ce changement de signe de vitesse agit sur le systme de pompage en tant quune trane et comme la valeur de cette vitesse est trop faible par rapport celle de pompage, on peut conclure que la pompe nest pas influence par la trane.

97

-1.4

x 10-3

-1.6

-1.8

Vitesse (m/ s)

-2

-2.2

-2.4

-2.6 -2.8

0.5

Temps (s)

1.5

2.5

Fig.4.28 Vitesse instantane pour r=0,13 et z = 0,15m

98

4.11 CONCLUSION Ce chapitre prsente et commente les principales caractristiques de la nouvelle configuration de la pompe MHD conduction propose. Obtenues par simulation. Les rsultats obtenus sont en parfait accord avec les considrations thoriques et les rsultats pratiques publis par diffrents auteurs [10], [11]. Les conclusions suivantes sont obtenues partir des rsultats de simulation : 1- la relation entre la pousse MHD et la vitesse dcoulement est confirme, 2- la vorticit est transporte par la vitesse. La configuration propose de la pompe MHD conduction simplifie en grande partie les considrations concernant les pompes lectromagntiques. En particulier, il est intressant de noter que la nouvelle conception peut tre utilise dans dautres applications telles que les propulseurs MHD.

99

BIBLIOGRAPHIE [1]N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, Calcul lectromagntique dune pompe annulaire MHD conduction (2D) Sminaire International sur les systmes lectromcaniques S.I.S.E.M (2005), universit dAnnaba (Algrie) [2] N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, Caractrisation (2D) dune pompe annulaire MHD conduction International Conference on Electrical engineering an dits applications ICEEA06, Mai 22-23 (2006), Universit Djillali Liabes, Sidi-Bel-Abbs (Algrie) [3] N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, Optimisation of an annular DC pump MHD for seawater 4th International Conference on Electrical engineering CEE06, Universit de Batna, 07-08 November 2006 [4] N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, Design and flow simulation for a new DC pump MHD for seawater Asian Journal of Information Technology 6(2):164-169 2007 [5] N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, Computation of Magnetic and Hydrodynamic coupling for DC MHD of seawater pumping Fourth International multi-conference on systems, signals and devices SSD07, Hammamet, Tunisia Mars 19-22, 2007 [6] N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, On the numerical analysis of a new seawater DC pump MHD Al-Azhar University Engineering Journal JAUES,Vol.2,N.4,Apr. 2007 [7] N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, A finite volume computation of electromagnetic-laminar flow coupled for DC pump MHD 2nd International conference on electrical engineering CEE07, 26-28 November 2007, Coimbra, Portugal [8] N.Bennecib, R.Abdessemed, S.Drid, Electric-hydrodynamic characteristics of seawater DC pump MHD for pumping International conference on electrical engineering design and technologies ICEEDT, November 4-6,2007, Hammamet, Tunisia

100

[9] N.Bennecib, S.Drid, R.Abdessemed, Numerical simulation of seawater flow produced by conduction MHD pump International Review of Electrical engineering (I.R.E.E) [10]M.Hughes, K.A. Pericleous, M. Cross, The numerical modelling of DC electromagnetic pump and brake flow, Appl.Math.Modelling, vol.19, 1995. [11]P.Wang, C.Chang, M.Chang, Simulation of two-dimensional fully developed laminar flow for a magneto-hydrodynamic (MHD) pump, Biosensors and bioelectronics20 Elsevier, pp.115-121, 2004

101

CONCLUSION GENERALE
La magntohydrodynamique (MHD) est un domaine trs vaste de la physique qui concerne linteraction entre un champ lectromagntique et un fluide conducteur de llectricit. Ainsi, on conoit aisment que, suivant le type dinteraction, on peut trouver la MHD lie aux problmes apparemment disjoints de la couronne solaire, de la magntosphre, de la conversion dnergie fossile en nergie lectrique, de la fusion thermonuclaire de la propulsion ou encore aux techniques industrielles de la mtallurgie. Le but de ce tour dhorizon de la MHD est de rappeler la grande diversit des domaines dintrts de la MHD, tout en reliant leurs progrs dans certaines applications, et enfin, de se pencher sur la pompe MHD conduction et son application qui est lobjet de notre tude. La modlisation numrique de la propulsion MHD linaire induction mtaux liquides reste peu aborde et concerne essentiellement les systmes conduction utilisant gnralement comme fluide des gaz ioniss (plasmas). Ces techniques ont fait lobjet de plusieurs travaux cits au chapitre trois. Ce domaine a beaucoup volu, non seulement, avec le dveloppement des matriaux supraconducteurs pouvant supporter des inductions magntiques importantes, mais aussi par lapport de mthodes numriques de calcul et leurs couplages en utilisant le couplage des mthodes lment finis volumes finis (logiciels : flux expert pour la mthode des lments finis et Cephise pour la mthode des volumes finis). Le travail de thse a port sur ltude numrique dun nouveau prototype de pompe MHD conduction dont le fluide considr est leau de mer.

102

Dans un premier temps, un dimensionnement de la pompe MHD conduction a t ralis, o les paramtres tels que le diamtre, la longueur de llectrode et son emplacement par rapport aux bobines ont t dfinis. Dans ce travail, lapport personnel de recherche concerne la mise en vidence des principaux paramtres lectromagntiques et hydrodynamiques qui traduisent les capacits et les performances de la pompe MHD conduction propose par lapplication de la mthode des volumes finis sur un modle 2D. Suite la spcificit de la pompe, il a t impratif de procder une tude dtaille sur la mcanique des fluides, la conversion dnergie dans les pompes magntohydrodynamiques, ainsi que la mise en quation de la force et de la vitesse dcoulement. A travers la simulation du modle, il a t possible de prdire le comportement lectromagntique et hydrodynamique du prototype propos avec leau de mer comme fluide conducteur. De faon gnrale, lensemble du calcul numrique ralis a dmontr la faisabilit du prototype propos. Il serait intressant de poursuivre cette tude par :

le passage ltude de distribution de la temprature dans le canal de la pompe, analytiquement et numriquement ; la modlisation spcifique par les circuits de la pompe afin de quantifier leffet de lcoulement lectrocintique transversal ; la rsolution dun prototype exprimental. (annexe 5)

103

ANNEXES

Annexe1 Annexe2 Annexe3 Annexe4 Annexe5

: : : : :

Equations en coordonnes cylindriques Equations de Navier-Stokes en incompressible La mthode des lments finis Les mthodes de Meshless Description du nouveau prototype de la MHD conduction

104

Annexe 1 Coordonnes cylindriques

r r r B = (er , e , e z ) r r r r v = vr er + v e + v z e z
Gradient :

r p r 1 p r p r grad p = er + e + ez r z r vr 1 vr v vr r r r z v r 1 v vr v + grad v = z r r r v z 1 v z v z r z r
Divergence :

r r (vr ) 1 v vr v z + + + div v = tr grad v = r r z r


Laplacien :

p = div(grad p ) =

2 p 1 p 1 2 p 2 p + + + r 2 r r r 2 2 z 2

Rotationnel :

r r 1 v z v rot v = z r

r vr v z e r + z r

r 1 (r v ) vr e + r r

r e z

105

Annexe 2

Continuit :

r div v = 0
Navier-Stokes (quantit de mouvement) :

r r rr 1 r 1 r v + grad v v = f grad p + v t

, =

En coordonnes cylindriques :

vr 1 v v z vr + + + =0 r r z r 2v vr v v v v v 2 1 1 p 1 2 vr 2 vr 1 vr 2 v vr + vr r + r + v z r = f r + 2r + 2 + + r t r r r r 2 z 2 r r r 2 r 2 z r 2v v v v v v v v 1 1 1 p 1 2 v 2 v 1 v 2 vr v + + 2 + + vr + + v z r = f + 2 + 2 r r r r 2 r 2 r r t r z z r 2 r 2v v v z v v v 1 1 p 1 2 v z 2 v z 1 v z + vr z + z + v z z = f z + 2z + 2 + + r z t r z r 2 z 2 r r r

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Annexe 3

La Mthode des Elments Finis


La plupart des problmes de physique peuvent se formuler ainsi : trouver un champ (scalaire, vectoriel et tensoriel) u ( x, t ) , satisfaisant un ensemble dquations aux drives partielles et dquations ordinaires en tout point x dun domaine tout instant t,

(u ( x, t )) = 0

et respectant des conditions aux limites (ventuellement fonction du temps) sur la frontire de ce domaine par exemple du type = D U N :

u ( x, t ) = u D

, x D

u ( x, t ) = q D , x N n
La MEF consiste rechercher une solution approche de la solution exacte sous ~ la forme dun champ u ( x, t ) dfini par morceaux sur des sous-domaines de . Les n sous-domaines i doivent tre tels que :
n

i =1

U i =

2 (i, j ) [[1, n]] : (i j ) i j

O i dsigne lintrieur de i . Autrement dit, les i sont une partition de


comme illustr par la figure A.3.

~ Les champs u i ( x, t ) , dfinis dans chaque sous-domaine, sont des champs choisis
parmi une famille arbitraire de champs (gnralement polynomiaux). La famille de champs locaux est appele espace des fonctions dinterpolation de llment.

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~ La famille de champs globaux u ( x, t ) , obtenus par sommation des champs


locaux, est appele espace des fonctions dinterpolation du domaine Le champ dans chaque sous-domaine i est dtermin par un nombre fini de valeurs de ce champ (ou valeurs de ses drives) en des points choisis arbitrairement dans le sous-domaine appels nuds. Le champ local est une interpolation entre les valeurs aux nuds. Le sous-domaine muni de son interpolation est appel lment. La recherche de solution par Elments Finis consiste donc dterminer quel champ local on attribue chaque sous-domaine pour que le champ ~ global u ( x, t ) ) , obtenu par sommation de ces champs locaux, soit proche de la solution exacte du problme.

Sous domaine i

Nuds du sous- domaine Domaine

Figure A.3 .Reprsentation du domaine discrtis et dun de ses sousdomaines.

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La qualit de la solution approche (proximit de la solution exacte) dpend de la division en sous-domaines (nombre et dimensions des sous domaines), du choix de la famille de champs locaux dans chaque sous-domaine et des conditions de continuit quon impose aux frontires des sous-domaines. Une fois ces choix faits, il reste chercher une combinaison de champs locaux qui satisfait au mieux les quations. Pour rsoudre un problme par la MEF, on procde par tapes successives : 1. On se pose un problme physique sous la forme dune quation diffrentielle ou aux drives partielles satisfaire en tout point dun domaine , avec des conditions aux limites sur la frontire ; 2. On construit une formulation intgrale du systme diffrentiel rsoudre et de ses conditions aux limites : cest la formulation variationnelle du problme ; 3. On divise en sous-domaines : cest le maillage. Les sous-domaines sont appels mailles ; 4. On choisit la famille de champs locaux, cest--dire la fois la position des nuds dans les sous-domaines et les polynmes (ou autres fonctions) qui dfinissent le champ local en fonction des valeurs aux nuds (et ventuellement des drives). La maille complte par ces informations est alors appele lment ; 5. On ramne le problme un problme discret. La solution approche est entirement dtermine par les valeurs aux nuds des lments. Le problme fondamental de la MEF peut se rsumer en deux questions : a. comment choisir le problme discret dont la solution est proche de la solution exacte ? b. quelle signification donner au terme exact ? 6. on rsout le problme discret : cest la rsolution ;

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7. on peut alors construire la solution approche partir des valeurs trouves aux nuds et en dduire dautres grandeurs : cest le posttraitement ; 8. on exploite la solution pour juger de sa qualit numrique. Les tapes de 1 5 sont souvent rassembles sous le nom de prtraitement. Actuellement, le travail de ces diffrentes tapes est assist par un grand nombre de logiciels. Il reste que pour matriser leur utilisation, il est indispensable de comprendre les fondements de la mthode, notamment les tapes 3 et 4, ne serait-ce que pour choisir en toute connaissance de cause parmi les options que ces logiciels proposent.

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Annexe 4 LA METHODE MESHLESS Les mthodes sans maillage sont pourtant apparues il y a 25 ans, mais les recherches pousses leur sujet nont dmarr il y a trs peu de temps (annes 90). Cest en 1977 que Lucy introduit la mthode SPH (Smooth Particle Hydrodynamics) afin de modliser les phnomnes astrophysiques. Cependant, cette mthode posait des problmes dinstabilits. Ce nest quen 1995 que Swegle, Hicks et Attaway proposrent une mthode de stabilisation. Paralllement, en 1994, Belytschko, Lu et Gu adaptrent la mthode dapproximation des moindres carrs pondrs de Nayroles au meshless. Ils la nommrent EFG (Element-Free Galerkin). Cette mthode est plus stable que la SPH, mais aussi plus couteuse. Rcemment, une avance a t accomplie dans la comprhension de ces mthodes. En effet, Babuska et Melenk (1995), puis Duarte et Oden (1996) reconnurent que ces mthodes taient en fait des cas particuliers de la partition de lunit (Partition Unity ou PU), permettant de formidables extensions de ces mthodes. Le dveloppement de la generalized finite difference method, ainsi que les particle-in-cell methods (Sulsky et Schreyer) ont aussi ouvert dautres directions de recherche. Aspects Thoriques 1 Cas dun espace une dimension On introduit la fonction g(x) dfinie sur le domaine , dans lespace de coordonnes X. Dans le cas dun espace une dimension, X signifie x ; (x, y) dans un espace 2 Dimensions et (x, y, z) en 3D.

111

Dans un premier temps, il faut choisir une base de fonctions qui servira construire linterpolation. Cette base est constitue de monmes dfinis dans lespace X. on note cette base P(X). On note m la dimension de cette base. Voici, dans des espaces 1 ou 2 dimensions des exemples de bases : Base linaire 1D, m=2 : ( x )

}= {1, x} Base trigonomtrique 1D, m=2 : { ( x ) }= { , cos( x )} 1


T T

Base quadratique 1D, m=3 : {( x )} = 1, x, x 2


T

1 Base linaire 2D, m=3 : {( x )} = { , x, y}


T

Base trigonomtrique 2D, m=3 : {( x )} = { , cos( x ), cos( y )} 1


T

Base quadratique 2D, m=6 : {(x )} = 1, x, y, x 2 , xy, y 2


T

Construisons alors linterpolation dune fonction g(x) en dimension 1 : Supposons connues les valeurs nodales gI=g (xI)

Xi

Figure A.4. Les N valeurs nodales de la fonction On dfinit ensuite pour chacun de ces nuds un domaine d'influence caractris par son diamtre dinfluence d inf l , I . On introduit aussi chaque nud une fonction de poids, wI ( X ) = wI ( X X I ) qui est positive sur le domaine d'influence du nud, vaut 1 en X=XI, et est nulle en dehors du domaine. Dterminons l'approximation de la fonction g en un point X*. Pour cela, on calcule en ce point les valeurs des fonctions de poids des n points qui

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influencent X*. (Ce sont tous les nuds contenant X* dans leur domaine d'influence.) (n N). L'approximation des moindres carrs pondrs au voisinage de X* peut s'crire:

(L )( X ) = {p( X )} {a }
x* T
*

1) On dtermine les coefficients a* en minimisant l'expression suivante par rapport aux composantes ai de a*:

min {a* } wi X * . {p( X i )} . a * g i


T i =1

( )(

{ }

On remarque que la spcificit de l'interpolation par moindres carrs pondrs est que le poids (donc l'influence d'un nud) augmente si celui-ci est proche de X*. On obtient donc une courbe (dont l'ordre dpend de la base) qui ajuste au mieux les n nuds influenant X*. Le cas suivant est obtenu avec une base linaire: On peut ensuite ritrer cette approximation en un point X** quelconque: Si on appelle gh(X*)= (LX*) (X*), on peut crire cette fonction de X* comme une fonction de X, et donc:

g h ( X ) = {p( X )} .{a( X )}
T

{a( X )}
J=

est valu pour tout X en minimisant la norme L2 pondre discrte

suivante:

1 n( X ) T wi X * . {p( X i )} .{a( X )} g i 2 i =1

( )(

Avec n( X ) N , le nombre de nuds influenant le point de coordonnes X. Il faut remarquer que les coefficients de {a(X)} sont variables. L'interpolation gh(X) est donc une fonction non rationnelle et non polynomiale mme si sa base l'est. Dans le cas prsent, la fonction interpole est l'enveloppe de la famille de droites dfinies en tout point X.

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Figure A.4.a Rsultat d'une interpolation par moindres carrs pondrs coefficients variables. 2. Dtermination du vecteur {a(X)} Pour dterminer les coefficients ak de {a(X)} (coefficients d'interpolation), il faut minimiser la norme J dfinie plus tt. Cette minimisation s'crit:

J = 0 k = 1... m ak
En dveloppant cette expression sous forme matricielle, on trouve:

{a( X )} = [A(x )]1.[C ( X )].{g}


Avec:[A(X)], matrice de (m x m)

[A( X )] = [wi ( X ).{p( X i )}.{p( X i )T }]


n i =1

Et [C(X)], matrice de (m x m):

[C ( X )] = [wi ( X ).{p( X i )},..., wn ( X ).{p( X n )}]


3. Expression des fonctions de forme Connaissant {a (X)}, on peut maintenant obtenir gh(X) en fonction des valeurs interpoler {g}:

114

g h ( X ) = {p( X )} .[ A( X )].[C ( X )].{g }


T

On peut donc dfinir les fonctions de forme par le vecteur:

{N1 ( X ),..., N n ( X )} = {p( X )}T .[A( X )].[C ( X )]


Donc:
N i ( X ) = {p ( X )} .[A( X )] .[C ( X )] i
T
1

La fonction interpole en X peut donc s'crire classiquement sous la forme:

g h ( X ) = N i ( X ).g i
i =1

On peut montrer que cette interpolation est consistante. La consistance quantifie la capacit d'une interpolation reprsenter exactement toute fonction engendre par lespace {p(X)}. De plus, il faut noter que N i (x j ) i j .

On ne peut donc pas simplement forcer un dplacement, comme en lments finis. C'est pour quoi on a introduit les multiplicateurs de Lagrange dans la formulation du problme. 4. Passage en 2D On peut ensuite facilement passer de l'exemple 1D l'exemple 2D, en procdant de la mme faon qu'en EF pour passer d'une modlisation poutre une modlisation 2D. Cette fois-ci, le domaine d'influence est un cercle (ce n'est pas obligatoire. En effet, tout polygone convexe comme les carrs, les rectangles peut tre utilis pour dlimiter les domaines d'influence).

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Annexe 5 DESCRIPTION DU PROTOTYPE DE LA POMPE MHD PROPOSE AU LEI Suite ce schma idal dune pompe lectromagntique (fig. 1.2) et au prototype qui fait lobjet de la thse (voir fig.2.1), on a pu concevoir un nouveau prototype tout en prenant en considration le systme disolation dans llectrode de polarit alterne avec une intensit de champ magntique extrieur constant tout au long du canal. Donc pour notre pompe on a quatre lectrodes de polarit altern. A travers ltude analytique on a pu prsenter quelques caractristiques telles que : - lexpression du dbit volumique en fonction de pertes de pression ; - lexpression de la vitesse dcoulement ; - lexpression du rendement. Pour la simulation par COMSOL, on introduit la configuration tudier qui est la pompe MHD conduction en 2D avec indication de type de problme physique, on va traiter deux problmes lectromagntiques et hydrodynamiques donc deux quations rsoudre lquation de Maxwell et Navier-stokes. Quelques rsultats raliss par le logiciel mais pour une pompe 6 lectrodes de polarit alterne: 1) La distribution de la densit du flux magntique B et les lignes de la force de Lorentz ; (fig. A5.1) 2) La distribution du potentiel magntique ( ) ; (fig. A5.2) 3) Reprsentation de la composante axiale du champ magntique ; (fig. A5.3) 4) La reprsentation du champ magntique radial r ; (fig. A5.4) 5) La reprsentation de la force de Lorentz axiale Fz ; (fig. A5.5) 6) La distribution de la force de Lorentz radiale Fr ; (figA5.6)

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7) La distribution de la vitesse dcoulement radiale v r = u ; (figA5.7) 8) Distribution de la vitesse dcoulement axiale v z = v ; (figA5.8) 9) Distribution de la pression ; (figA5.9) 10) Distribution de la vorticit le long du canal ; (figA5.9)

Circuit magntique

Les bobines Canal

Lcoulement

Figure A5.1 Distribution de la densit du flux magntique B et les lignes de la force de Lorentz pour un 1/6 me de la pompe MHD conduction propose en coupe verticale

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Figure A5. 2 Distribution du potentiel magntique

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Figure A5.3 Distribution du champ magntique axiale le long du canal

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Figure A5.4 Distribution du champ magntique radial le long du canal.

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Figure A5. 5 Distribution de la force de Lorentz axiale le long du canal.

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Figure A5.6 Distribution de la force de Lorentz radiale le long du canal.

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Figure A5.7 Distribution de la vitesse radiale le long du canal.

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Figure A5.8 Distribution de la vitesse axiale le long du canal.

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Figure A5.9 Distribution de la pression le long du canal.

125

Figure A5.10 Distribution de la vorticit le long du canal.

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Les perspectives sont nombreuses ce stade et ces premiers rsultats et travaux concernant lapplication COMSOL multiphysics au dispositif propos au LEI.

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