CT B51
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B 51
Ciments et btons
Avant-propos
Cette brochure a pour objectif de prsenter de faon trs synthtique
les donnes essentielles relatives aux ciments et aux btons dans leur diversit. Le rappel de rgles fondamentales sur la nature des constituants, la formulation des btons, leur mise en uvre et leurs champs dapplication, constitue ainsi un aide-mmoire partir duquel les utilisateurs pourront approfondir leurs connaissances. Nous attirons lattention du lecteur sur le fait que cette brochure ne montre que partiellement lvolution constante des btons qui apportent tous les acteurs de lacte de construire, tant au quotidien que dans les cas exceptionnels : durabilit, performances et esthtique.
Sommaire
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LES LIANTS HYDRAULIQUES Les ciments les chaux LES CIMENTS Fabrication LES CIMENTS Domaines demploi LEAU DE GCHAGE LES ADJUVANTS LES GRANULATS PRISE DURCISSEMENT MANIABILIT Le ciment Le bton frais LES MORTIERS LES BTONS Formulation Fabrication et transport LES BTONS Mise en uvre LES BTONS Performances Diversit LES BTONS Domaines demploi LES BTONS Filires de ralisation LES BTONS Matire dapparence et desthtique Matire de lamnagement urbain Principales normes ciments et btons Documents complmentaires En savoir plus Lexique
p. 5 p. 7 p. 11 p. 13 p. 15 p.17 p.19 p. 21 p. 23 p. 25 p. 27 p. 29 p. 31 p. 32 p. 33 p. 34 p. 35
EXEMPLE DE MARQUAGE
CONFORME LA NORME EUROPENNE
NF EN 197-1
Marquage CE
Marque NF
La classe R correspond une rsistance au jeune ge plus leve que la classe normale correspondante (N).
1. Les ciments Portland composs concernent six ciments contenant un constituant autre que le clinker prcis par un symbole D, L, P, S, T, V (ou W) selon la nature du constituant : fume de silice, calcaire, pouzzolane, laitier, schistes calcins ou cendres volantes. Dans ce type de ciments figure galement un ciment contenant plusieurs des constituants ci-dessus. 2. Les lettres A, B, C fournissent une information sur la proportion de constituants autres que le clinker.
LES CIMENTS
Fabrication
Les ciments courants sont fabriqus partir dun mlange de calcaire et dargile dans des proportions voisines de 80 % - 20 %.
Selon lorigine des matires premires, ce mlange peut tre corrig par apport de bauxite, doxyde de fer ou dautres matriaux fournissant le complment dalumine et de silice requis. Avant darriver aux produits finis que sont les diffrents types de ciments, le mlange de dpart va passer successivement par diffrentes phases durant lesquelles la matire va subir une transformation chimique et cristalline importante.
STADES DE FABRICATION
(voie sche, la plus usuelle)
COMPOSITION
80 % de calcaire (CaCO3) 20 % dargile (SiO2 - Al2O3) Correctifs : bauxite, oxydes de fer, laitier de haut fourneau
MATIRES PREMIRES
Broyage < 200 m Composition chimique (poids) Chaux (CaO) 65 70 % Cuisson 1 450 C Notation symbolique Silice (SiO2) 18 24 % Alumine (Al2O3) 48% Oxyde ferrique (Fe2O3) 16%
CRU
4 phases cristallines principales Nom silicate tricalcique ou alite aluminate tricalcique Formule chimique 3 CaO, SiO2 3 CaO, Al2O3 % en poids moyen 62 22 8 8
CLINKER
Broyage < 100 m avec gypse
silicate bicalcique ou blite 2 CaO, SiO2 alumino-ferrite ttracalcique 4 CaO, Al2O3, Fe2O3
CIMENT
Clinker + autres constituants ventuels : laitier de haut fourneau, cendres volantes, calcaires, fumes de silice.
LES CIMENTS
Domaines demploi
La plupart des ciments conviennent aux emplois les plus usuels ; nanmoins certains sont mieux adapts que dautres des emplois spcifiques.
Travaux en bton arm ou non, hydrauliques et souterrains (fondations). Travaux ncessitant une faible chaleur dhydratation. Stabilisation des sols.
> CEM II / A ou B
Ces ciments sont les plus couramment utiliss Bton en lvation, arm ou non, douvrages courants. CEM II / A ou B classe R : travaux ncessitant une rsistance initiale leve (dcoffrage rapide par exemple). Fondations ou travaux souterrains en milieux non agressifs. Dallages, sols industriels. Maonneries. Stabilisation des sols.
Les caractristiques complmentaires des ciments PM, ES ou CP seront requises pour les usages suivants. En milieux agressifs : des ciments pour travaux la mer (PM) (NF P 15-317) ; des ciments pour travaux en eaux haute teneur en sulfates (ES) (NF P 15-319). Pour le bton prcontraint : des ciments teneur en sulfures limite (CP) (NF P 15-318).
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Leau de gchage
Ncessaire lhydratation du ciment, elle facilite aussi la mise en uvre du bton ou du mortier. Attention : un excs deau diminue les rsistances et la durabilit du bton. Leau doit tre propre et ne pas contenir dimpurets nuisibles (matires organiques, alcalis). Leau potable convient toujours. Le gchage leau de mer est viter, surtout pour le bton arm. Les caractristiques des eaux requises pour la confection des mortiers et des btons sont prcises dans la norme NF EN 1008.
NATURE
DOMAINES DEMPLOI
Les adjuvants modifiant louvrabilit du bton > Les plastifiants Bton manufactur, travaux de gnie
teneur en eau gale, ils augmentent la maniabilit du bton.
civil, btonnage avec coffrages glissants. Dito.
Ralisation de fondations, dallages, radiers, sols industriels, routes, etc., BHP et bton pomp.
Les adjuvants modifiant la prise et le durcissement Btonnages par temps froid, dcoffrages rapides, > Les acclrateurs de prise et de durcissement
Ils diminuent les temps de prise ou de durcissement du ciment. scellements, travaux en galerie, travaux sous
leau, etc. Btonnages par temps chaud, en grande masse, avec coffrages glissants, reprises de btonnage.
Les adjuvants modifiant certaines proprits du bton > Les entraneurs dair Btons exposs au gel, aux sels de dverglaage,
Ils entranent la formation de microbulles dair uniformment rparties.
aux eaux agressives, btons routiers. Ouvrages hydrauliques (canaux, murs de fondation, retenues deau, etc.), mortiers dtanchit (chapes, joints de maonnerie, galeries de tunnels). Mlanges retards ou mlanges couler sous leau sans dlavage. Btonnages de routes, de pistes, de dallages et de planchers (norme NF P 18-370).
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Les granulats
Les granulats entrant dans la composition des mortiers et btons sont des grains minraux appels fillers, sables, gravillons ou graves, suivant leurs dimensions.
La norme XP P 18-545 dfinit les rgles gnrales permettant deffectuer les contrles des granulats. Elle prcise les critres de rgularit et de conformit et fournit les Fiches Techniques Produit. La norme NF EN 12620 dfinit pour chaque caractristique physique ou mcanique spcifiant des granulats, des catgories de valeurs maximales.
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Foisonnement du sable
Les dosages pondraux ou volumtriques sont indiqus pour des sables secs. Leau produit un foisonnement, cest--dire une augmentation apparente de volume dont il faudra tenir compte dans les dosages volumtriques.
Les Gravillons
Les matriaux les plus usuels pour les mortiers et btons sont dorigine alluvionnaire (dits rouls), semi-concasss ou concasss obtenus partir de roches massives.
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Granulomtrie
Les gravillons 5,6/20 qui sont les plus usuels ont une granulomtrie adapte la composition des btons. Les tout-venant de rivire ou de carrire possdent ou trop ou pas assez dlments fins (sables), ce qui les rend impropres lusage pour des btons en lvation.
> Propret
De mme que pour les sables, les gravillons doivent tre propres. Ils ne doivent contenir ni argile, ni matires terreuses, ni poussires provenant du concassage. En effet, si la surface des gravillons est sale, ladhrence avec les cristaux hydrats du ciment est mauvaise.
GRAVILLONS
CAILLOUX
Tamisats en %
80 60 40 20 0 0,08 5,6 20 80
Dautres granulats naturels ou artificiels peuvent tre employs pour raliser des btons usages spcifiques.
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Granulats lgers
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Propret
Les sables doivent tre propres. La propret est fournie par lessai dquivalent de sable (norme NF EN 933-8).
Les plus usuels sont largile ou le schiste expanss (norme NF P 18-309) et le laitier expans (NF P 18-307). Dune masse volumique variable entre 400 et 800 kg/m3, ils permettent de raliser des btons ou des btons prsentant une bonne isolation thermique. Les gains de poids sont intressants puisque les btons raliss ont une masse volumique comprise entre 800 et 2 000 kg/m3.
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Le ciment
Le ciment est un liant hydraulique qui durcit au contact de leau et acquiert rsistance et stabilit mme sous leau.
Lassociation ciment-eau gnre des ractions extrmement complexes. Les silicates et aluminates qui se dveloppent dans la phase dhydratation, forment un gel cristallin qui marque le dbut du phnomne de prise. Le dveloppement et la multiplication de ces microcristaux au cours de la phase de durcissement, qui peut durer plusieurs mois, expliquent laugmentation des rsistances mcaniques et font du ciment une vritable roche composite. Avant datteindre son stade final et durant son hydratation, la pte de ciment passe par trois phases successives. La phase dormante : la pte reste en apparence inchange malgr le dmarrage des premires ractions. Le dbut et la fin de prise : aprs une deux heures, pour la plupart des ciments, une augmentation brusque de la viscosit se produit, accompagne dun dgagement de chaleur cest le dbut de prise. La fin de prise est effective lorsque la pte cesse dtre dformable et devient un matriau rigide. Le durcissement : lhydratation du ciment se poursuit et la rsistance mcanique continue crotre durant plusieurs mois. La rsistance 28 jours est la valeur conventionnelle de contrle.
Le bton frais
La proprit essentielle du bton frais est la maniabilit qui caractrise son aptitude remplir les coffrages et enrober convenablement les armatures. De nombreux facteurs influent sur la maniabilit : la nature et le dosage en ciment, la forme des granulats, la granulomtrie, lemploi dadjuvants et, bien entendu, le dosage en eau. La norme NF EN 206-1 dfinit pour les btons teneur en eau courante, cinq classes de consistance des btons.
Classes de consistance des btons Classe
(en mm)
La grandeur qui caractrise la maniabilit est la consistance ; sa mesure peut tre effectue facilement sur le chantier avec la mthode du cne dAbrams ou slump test , qui est un essai daffaissement dun volume de bton de forme tronconique, mesur conformment la norme NF EN 12350-2.
S1
S2
S3
S4
S5
220
La teneur en eau doit tre strictement limite au minimum compatible avec les exigences de maniabilit et dhydratation du ciment. Aujourdhui, une gamme dadjuvants plastifiants, plastifiants rducteurs deau, fluidifiants permettent dobtenir la plasticit souhaite pour le bton tout en limitant le dosage en eau.
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LES MORTIERS
Le mortier est un mlange de liant chaux ou ciment , de sable, deau et ventuellement dadjuvants.
Formulation et performances
Selon les performances souhaites, on utilise des formulations varies, notamment en ce qui concerne les liants.
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Les mortiers de ciment, trs rsistants, prennent et durcissent rapidement. De plus un dosage en ciment suffisant les rend pratiquement impermables. Les dosages courants sont de lordre de 300 400 kg de ciment pour 1 m3 de sable.
Comme la plupart des produits industriels, ces mortiers font lobjet de contrles tous les stades de leur laboration, ce qui constitue pour lutilisateur une scurit. Les avantages prsents par ces produits sont : un prdosage de composition constante, garant de rgularit et de qualit ; un gain de temps pour prparer le mortier ; des chantiers plus propres. Les producteurs proposent de nombreuses formules standard rpondant la plupart des besoins.
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Les mortiers de chaux sont gras et onctueux. Ils durcissent plus lentement que les mortiers de ciment, surtout lorsque la chaux est calcique.
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Le mlange de ciment et de chaux permet dobtenir conjointement les qualits de ces deux liants. Gnralement, on utilise la chaux et le ciment par parties gales ; mais on mettra une quantit plus ou moins grande de lun ou de lautre suivant lusage et la qualit recherche. plus grande plasticit plus grande rsistance plus de chaux plus de ciment
Les mortiers frais retards et stabiliss sont labors et livrs par des centrales, comme le Bton Prt lEmploi. Du fait quils sont retards, ces mortiers peuvent tre livrs et stocks en quantit importante sur le chantier. On peut les utiliser dans un dlai allant jusqu 36 heures.
Les sables utiliss sont gnralement siliceux ou silico-calcaires ; leur granulomtrie est de prfrence continue. Les mortiers peuvent comporter diffrents types dadjuvants selon la caractristique recherche : plastifiants, entraneurs dair, retardateurs de prise, hydrofuges. Lincorporation de fibres de verre ou de polypropylne permet dobtenir des mortiers prsentant une cohsion suprieure et moins fissurables.
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Les enduits
Ce domaine dapplication constitue lun des plus vastes dbouchs des mortiers. ct des enduits traditionnels en trois couches dcrits dans la norme NF P 15-201-1 et 2 (DTU 26.1), se dveloppent aujourdhui des enduits monocouches pais, ainsi que des enduits isolants.
> Mortiers de chantier Mortiers prts lemploi > Les mortiers fabriqus sur le chantier
Cest encore le cas trs souvent pour des menus travaux ; le plus grand soin doit tre apport tant au stockage quau mlange des constituants qui seront choisis en fonction de louvrage raliser : type et classe du liant, nature et granulomtrie du sable, dosage en eau, nature des adjuvants.
Les chapes
Les chapes ont pour fonction dassurer la mise niveau du dallage et la rgularit de sa surface. Les chapes peuvent constituer la finition. Elles peuvent aussi constituer le support dun revtement de sol.
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La multiplicit des problmes de scellement et de calage a conduit les producteurs de mortiers industriels mettre au point des produits spcifiques adapts aux travaux raliser : scellements dlments de couverture, dlments de second uvre, de mobiliers urbains, de regards de visite.
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LES BTONS
Formulation
Approche rglementaire
La norme NF EN 206-1 sapplique aux btons de structure, quils soient des btons prts lemploi ou des btons raliss sur chantier. Elle sinscrit dans la continuit de la norme franaise XP P 18-305. Cette dernire distingue deux types de btons. Les BPS (Bton Proprits Spcifies) sont fabriqus par les centrales de BPE. Leurs performances (rsistance, consistance, etc.) sont garanties par le fournisseur du BPE. Les BCP (Bton Composition Prescrite) sont principalement fabriqus sur chantier. Soit ils rsultent dune tude avec composition dtaille et spcifie au producteur par le client-prescripteur, soit ils sont dfinis par une norme. Les informations minimales pour dfinir les BCP sont : le dosage en ciment, le type et la classe de rsistance du ciment, le rapport E/C ou la consistance du bton, la dimension maximale nominale des granulats ainsi que leur type, leur catgorie et leur teneur maximale en chlorures et, le cas chant, le type, la quantit et lorigine des adjuvants et additions.
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Les classes granulaires couramment utilises sont 0/5 pour le sable et 5,6/15 ou 5,6/20 pour les gravillons. Le choix sera fonction de lpaisseur de louvrage, de la distance entre les armatures et de lpaisseur denrobage des armatures requise.
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Le choix des adjuvants se fera selon les performances et les conditions demploi. Le dosage est dtermin par les prconisations du fournisseur et aprs essai en fonction notamment du ciment utilis.
Approche pratique
Emploi de courbes types ou dabaques. Exemple : abaque de Dreux pour un bton 0/20 ou bton fin 0/12,5 (graphique ci-dessous).
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Choix du ciment
Dosage en eau
Le dosage en eau varie selon la plasticit recherche E et lemploi ou non dun adjuvant. Le rapport varie C gnralement de 0,45 0,60.
Fabrication et transport
Fabrication sur le site
Approvisionnement et stockage des constituants dans des conditions prcises, propres et labri de lhumidit. Dosage des constituants Pondralement si possible ou volumtrique. Malaxage Selon le matriel, respecter les prcautions de chargement et le temps de malaxage (1 3 minutes).
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LES BTONS
Mise en uvre
Coffrages
Les coffrages doivent : tre suffisamment rigides pour supporter la pousse du bton frais ; tre tanches pour viter les fuites de laitance aux joints; avoir un parement nettoy et trait avec un agent de dmoulage appropri.
Armatures
Pour viter leur dplacement pendant la mise en place du bton et son serrage, les armatures doivent tre correctement cales et positionnes.
Cure
La cure du bton est la protection destine viter sa dessiccation et lui assurer une maturation satisfaisante. Elle est particulirement ncessaire pour les dalles et les chausses, surtout lorsque les conditions atmosphriques sont dfavorables: vent, soleil, hygromtrie faible
Prcautions respecter
Limiter la hauteur de chute du bton dans les coffrages. Prvoir des couches horizontales successives nexcdant pas 60 80 cm de hauteur. Maintenir une vitesse de btonnage aussi constante que possible. Vrifier le bon enrobage des armatures. viter la mise en place lors de trop fortes pluies pouvant entraner un lavage des gros granulats et un excs deau dans le bton, surtout sa surface.
Techniques utilises
Pour obtenir des btons prsentant de bonnes caractristiques mcaniques et physiques, durables, avec des parements russis, les techniques traditionnelles sont : La vibration interne (mthode la plus usuelle) On utilise des aiguilles vibrantes lectriques, pneumatiques ou thermiques, de 25 150 mm de diamtre, en fonction du volume du bton vibrer. La vibration externe par vibrateurs de coffrage. La vibration externe par rgle vibrante. La mise en place sans vibration Lvolution des formulations des btons et des adjuvants (fluidifiants) permet aujourdhui de mettre en uvre le bton directement dans les coffrages sans vibration. Il sagit des Btons AutoPlaants (BAP).
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Surfaage
Le surfaage du bton frais est destin fermer sa surface, cest--dire augmenter la compacit de la partie suprieure de louvrage, qui est sensiblement horizontale. Lobjectif recherch est aussi un fini de surface lisse et une bonne planit. Le surfaage est ralis avec divers matriels : taloches manuelles ou mcaniques, lisseuses rotatives.
partir dune temprature infrieure 5 C, la prise peut tre suffisamment affecte pour altrer lvolution des ractions dhydratation et, lorsque la temprature baisse en dessous de 0 C, entraner le gel du bton. Les prcautions les plus gnralement adoptes (seules ou conjointement) sont : le choix dun ciment prise et durcissement rapides ; un dosage en eau aussi faible que possible ; le chauffage des constituants (leau ou les granulats) ; lemploi dadjuvants tels que les acclrateurs de prise et les acclrateurs de durcissement ; le calorifugeage des coffrages ; ltuvage du bton au cours de son durcissement ; la protection de sa surface.
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LES BTONS
Performances
Moulabilit (toutes les formes sont possibles). Durabilit. Rsistance mcanique. Rsistance au feu (matriau incombustible class M0). Isolation acoustique. Intgration lenvironnement. Expression architecturale. conomie.
Diversit
Les btons sont multiples et sadaptent tous les ouvrages ainsi qu toutes les exigences.
Btons usuels arms ou non (gamme de rsistance 20 40 MPa). Btons prcontraints pour raliser des pices fortement sollicites la flexion. Btons Hautes Performances (BHP) (gamme de rsistance 60 100 MPa). Ils sont galement plus durables, plus tanches grce une porosit trs faible. Btons lgers (gamme 800 2 000 kg/m3) pour la rhabilitation, lisolation thermique et chaque fois que le gain de poids est prpondrant pour un ouvrage. Btons lourds pour le confinement de matires radioactives. Btons fibrs (mtal, verre, synthtique) pour la ralisation de plaques minces ou des coques et pour amliorer la tenue la fissuration. Btons caractre architectural grce leurs colorations et aux nombreux traitements de surface possibles : bouchardage ; dsactivation ; sablage ; polissage.
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LES BTONS
Domaines demploi
Le bton fait partie de notre cadre de vie. Performances et souplesse demploi permettent au bton dtre prsent dans tous les domaines du btiment et des travaux publics.
Le btiment
Le bton a sa place dans les btiments dhabitation (logements), coles, hpitaux aussi bien que dans les constructions lies lactivit professionnelle (usines, ateliers, commerces, bureaux) ou dans des ralisations diverses (socioculturelles, sportives ou de loisir). Ses qualits lui permettent de rpondre aux exigences des diffrentes parties de la construction : structure ; enveloppe ; plancher ; couverture.
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Les tunnels
Pour les tunnels, le bton est soit coul en place, soit utilis sous forme de voussoirs prfabriqus. Ceux-ci sont poss lavancement de la machine forer le tunnelier et permettent de chemiser la galerie.
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Les barrages
Les grands barrages sont le plus souvent en bton permettant des implantations dans les sites les plus difficiles.
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Les routes
La chausse bton prend une part de plus en plus importante dans les grandes voiries routires et autoroutires, grce au dveloppement de techniques modernes : bton arm continu, dalle paisse, traitement de surface, ainsi que dans les pistes de chars et darodromes. Les voiries faible trafic montrent un regain dintrt pour les solutions bton, qui leur assurent durabilit et faible cot dentretien.
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Autres ouvrages
Il faut galement citer les ouvrages hors du commun : structures offshore ou centrales nuclaires, dont les exigences requirent des btons aux caractristiques mcaniques et la durabilit leves.
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LES BTONS
Filires de ralisation
Le bton coul en place
Cette solution a bnfici ces dernires annes damliorations des techniques dlaboration du bton (Bton Prt lEmploi) et de sa mise en uvre sur chantier : bton pomp, coffrages plus performants, plus srs et mieux adapts aux besoins banches, tables, coffrages tunnels, coffrages glissants. La qualit du bton sen trouve amliore, ainsi que sa finition, notamment grce au BAP (Bton AutoPlaant). Deux filires dlaboration du bton sont utilises.
> Le BPE
Lappellation Bton Prt lEmploi (BPE) est rserve au bton prpar dans des installations fixes (centrales) et transport jusquau lieu dutilisation dans des camions malaxeurs (btonnires portes), ou dans des camions bennes pour certains btons fermes. La production industrielle du BPE est un facteur de qualit des btons. Les BPS (Btons Proprits Spcifies) en conformit avec la norme NF EN 206-1 sont des btons commercialiss par le BPE.
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LES BTONS
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La forme
> La teinte
La teinte du parement est apporte par les composants du bton. Gris ou blanc, le ciment, mlang aux lments les plus fins du sable (les fines), donne au bton brut de dmoulage sa teinte de fond. Elle peut tre modifie par lajout de pigments oxydes mtalliques ou ventuellement pigments de synthse en donnant la prfrence aux pigments naturels. Les paramtres essentiels sont : les ciments, les gravillons, les sables, les pigments.
Les coffrages et les moules de natures trs diverses permettent la ralisation de toutes les formes imagines, grce : la plasticit du matriau ; la composition du bton ; les moules et les coffrages ; la mise en uvre.
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La texture
La surface peut tre lisse ou rugueuse, comporter des creux et des reliefs, reproduire des motifs dcoratifs. Les dispositions adoptes lors du moulage ou de la mise en uvre, les traitements de surface (sur le bton frais ou durci) avant ou aprs dmoulage, crent une varit infinie daspects qui seront mis en valeur par la lumire : les btons bruts de dcoffrage ; les traitements de surface le lavage, le polissage, le sablage, la dsactivation, le grsage, le bouchardage.
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Btons
FD P18-011 (1992) Btons Classification des environnements agressifs. NF EN 12390-2 (2001) Essai pour bton durci Partie 2 : confection et conservation des prouvettes pour essais de rsistance. NF EN 206-1 (2005) Bton Partie 1 : spcification, performances, production et conformit. NF EN 13369 (2004) Rgles communes pour les produits prfabriqus en bton. FD P18-504 (1990) Bton Mise en uvre des btons de structure. NF EN 1338 (2004) Pavs en bton Prescriptions et mthodes d'essai. NF EN 1339 (2004) Dalles en bton Prescriptions et mthodes d'essai. NF P98-335 (2006) Chausses urbaines Mise en uvre des pavs et dalles en bton, des pavs en terre cuite et des pavs et dalles en pierre naturelle. PR NF EN 13369/A1 (2005) Rgles communes pour les produits prfabriqus en bton.
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DOCUMENTS COMPLMENTAIRES
Liste mise jour le 15 fvrier 2006
Normes et fascicules du CCTG applicables aux marchs publics de travaux de gnie civil
Fascicule 25 Excution des corps de chausses. Fascicule 28 Excution des chausses en bton de ciment (2001). Fascicule 29 Travaux, construction, entretien des voies, places et espaces publics, pavs et dalles en bton ou en roche naturelle. Fascicule 62 (Titre I, Section I)* Rgles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en bton arm suivant la mthode des tats limites (BAEL 91). Fascicule 62 (Titre I, Section II)* Rgles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en bton prcontraint suivant la mthode des tats limites (BPEL 91). Fascicule 65 A Excution des ouvrages en bton arm ou en bton prcontraint par post-tension. Fascicule 65 B Excution des ouvrages de gnie civil de faible importance en bton arm. NF P98-115 (1992) Assises de chausses Excution des corps de chausses Constituants Composition des mlanges et formulation Excution et contrle. XP P98-121 (2005) Assises de chausses Graves-mulsion Dfinition Classification Caractristiques Fabrication Mise en uvre. NF P98-128 (1991) Assises de chausses Btons compacts routiers et graves traites aux liants hydrauliques et pouzzolaniques hautes performances Dfinition Composition Classification. PR NF P98-170 (2005) Chausses en bton de ciment Excution et contrle.
* Ce document sera remplac par les normes Eurocodes.
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En savoir plus
Bibliographie (slection)
ATILH : Les btons, bases et donnes pour leur formulation, Eyrolles, 1996. ATILH : La durabilit des btons, Presses de lcole Nationale des Ponts et Chausses, 1992. ATILH : Guide pratique pour lemploi des ciments, Eyrolles, 1998. CIMBTON : Construire avec les Btons, ditions du Moniteur, 2000. CIMBTON : Fiches techniques Tome 1 Les constituants du bton Tome 2 Les btons, composition, fabrication et mise en uvre Tome 3 Les applications des btons CIMBTON : Collection technique, catalogue sur demande. YVES MALIER : Les btons hautes performances, du matriau louvrage, Presses de lcole Nationale des Ponts et Chausses, 1990.
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Lexique
Bton : mlange de granulats sables, gravillons ou cailloux de ciment, deau et ventuellement dadjuvants, qui durcit au bout de quelques heures. BHP : Bton Hautes Performances. Bton dont les rsistances leves (suprieures 50 MPa) et la durabilit sont lies leur faible porosit. Blaine : inventeur dune mthode, aujourdhui devenue norme, de mesure de la finesse de mouture. Celleci rsulte de la surface dveloppe des grains contenus dans une unit de poids donne. BPE : Bton Prt lEmploi. Il est produit par des centrales bton qui le livrent directement sur les chantiers. Chromatographe : appareil permettant la sparation des constituants dun mlange par absorption slective par des constituants pulvrulents ou partage entre deux solvants. Clinker : matriau hydraulique constitu dun agglomrat de silicates et daluminates, issu de la cuisson haute temprature du cru (1 450 C). Finement broy, il est le constituant principal du ciment. Cru : farine de grande finesse obtenue par le broyage de calcaire et dargile, dans une proportion voisine de 80 % - 20 %. CEM I : Ciment Portland, comprenant au moins 95 % de clinker. Dfinition et spcifications dans la norme NF EN 197-1. CEM II / A ou B : Ciment Portland Compos, comprenant une proportion variable (de 6 35 %) de divers constituants tels que fillers, laitier de haut fourneau. Dfinition et spcifications dans la norme NF EN 197-1. Fillers : roches slectionnes, souvent calcaires, pratiquement pures utilises comme constituants secondaires du ciment, ajoutes aprs cuisson au clinker dans des proportions variables. Granulomtre laser : appareil servant mesurer la granulomtrie dun produit pulvrulent par diffraction dun faisceau de lumire monochromatique mis par un laser. La connaissance de la lumire diffracte permet de dterminer la courbe granulomtrique. Laitiers de hauts fourneaux : scorie fondue issue de la fusion du minerai de fer dans un haut fourneau, constituant de certains ciments (ciments de type CEM III / A, B ou C CEM V / A ou B de la norme NF EN 197-1). Mortier : mlange de ciment, de sable et deau, utilis notamment dans les maonneries et les enduits. NF : Norme franaise. Marque indiquant la conformit la norme franaise. Plastifiants : adjuvants du bton destins amliorer la plasticit du bton frais afin de faciliter sa mise en uvre. Rducteurs deau : adjuvants du bton destins diminuer la quantit deau contenue dans un bton sans en diminuer la plasticit lors de la mise en uvre. Spectromtre fluorescence X : appareil de dtermination de la composition chimique par fluorescence gnre par un rayon X. Torche plasma : appareil qui permet de dterminer la composition chimique par analyse du rayonnement trs haute temprature.
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Photographies de la couverture HG Gymnase de Bron, architecte : R. Pistilli, photographe : F. Cristogatin HD Sige de la chambre de commerce et dindustrie dEure-et-Loir, architectes : J. Mas et Franois Roux, photographe : J.-M. Monthiers M Viaduc de Millau, architecte : Sir N. Foster, photographe : G. Maucuit-Lecomte BG Hpital Nantes, architecte : R. Butler, photographe : D. Boy-de-la-Tour BD Collge Noisy-Le-Grand, Lelli architectes urbaniste, photographe : G. Maucuit-Lecomte Photographies des pages 4 30 4H Chambre des Mtiers du Val-de-Loire, architecte : J.-P. Lott, photographe : J.-M. Landecy 4M Viaduc de Millau, architecte Sir N. Foster, photographe : G. Maucuit-Lecomte 4B Crmatorium de Baumschulenweg, architecte : A. Schultes, photographe : U. Schwarz 10 H Viaduc du Pays de Tulle, architecte : C. Lavigne, A. Montois et C. Chron photographe : R. Bouchu (Actophoto) 10M Usine Villeurbanne, architecte : R. Pistilli, photographe : G. Maucuit-Lecomte 12H Muse Cognac, architecte : J.-J. Bgu B. Peyrichou et H. Beaudoin, photographe : H. Abbadie 12M Centre administratif de Thourotte, architecte : Richard et Schoeller, photographe : J.-M. Monthiers 12B Liaison Beaucaire Tarascon, architecte : C. Lavigne, photographe : G. Maucuit-Lecomte 14B Villa Saint-Fortunat, architecte : C. Bergely, photographe : E. Saillet 16H Laboratoire Vannes, architecte : P. Valle, photographe : H. Abbadie 16M cole dinfirmire Amiens, architecte : P. Deprick et J.-L. Maniaque, photographe : J.-M. Monthiers 16B Logements sociaux Genevilliers, architecte : J. Ripault, photographe : O. Wolgenscky 18H Lyce Saint-Clment-de-Rivire, architecte : P. Tourre, photographe : H. Abbadie 18M Collge Noisy-Le-Grand, Lelli architectes urbaniste, photographe : G. Maucuit-Lecomte 18B Crmatorium de Baumschulenweg, architecte : A. Schultes, photographe : W. Huthmacher
20H Crche Paris, architecte : Bical, photographe : J.-M. Monthiers 20M Sige de la chambre de commerce et dindustrie dEure-et-Loir, architectes : J. Mas et Franois Roux, photographe : J.-M. Monthiers 20B Logement dans le Rhne, architecte : R. Pistilli, photographe : P. Pichon 22H Maternelle Reims, architecte : D. Coulon et P. richter, photographe : J.-M. Monthiers 22M CPAM, Annecy, architecte : T. Vandewyngaert, photographe : J.-M. Monthiers 22B Collge Crteil, architecte : B. Valro et F. Gadal, photographe : J.-M. Monthiers 24H Centre culturel de Schweighouse, architecte : M. Girold, photographe : G. Maucuit-Lecomte 24M Caisse gnrale dpargne Grenade, architecte : A. Campo-Baeza, photographe : H. Suzuki 24B Logements Paris, architecte : C. Furet, photographe : D. Boy-de-la-Tour 25 Viaduc de Tulle, architecte : C. Lavigne, A. Montois et C. Chron, photographe : R. Bouchu (Actophoto) 26H Centre de secours Marguerittes, architecte : D. Boyer-Gibaud et F. Percheron, photographe : D. Boy-de-la-Tour 26M BNP Montreuil, B.-J. Hubert et M. Roy architectes, photographe : H. Abbadie 26B Plasse de Halle Movesin, photographe : R. Holak 27G Complexe sportif de Jury (57), architecte : F. Nol, photographe : O.-H. Dancy 27D Viaduc de Millau, architecte : Sir N. Foster, photographe : G. Maucuit-Lecomte 28H Hpital Nantes, architecte : R. Butler, photographe : D. Boy-de-la-Tour 28M Muse de Sarrebourg, architecte : Z. Hadid, photographe : J.-M. Delancy 28B IECB de Pessac, architecte : Atelier Franck Hammoutene, photographe : O. Wolgenscky 29 Chteau Gruaud Larose (33), architecte : Cabinet Mazires, photographe : D. Bonrepaux 30H Chambre des Mtiers Saint-Luce, architecte : J.-P. Lott, photographe : J.-M. Delancy 30M Boulevard Marseille, photographe : Yann Kerveno 30B Passage Lot-et-Garonne, photographe : R. Holak 31G cole, Paris, architecte : O. Gahinet, photographe : J.-M. Monthiers CIMBTON, tous droits rservs.