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Droit F

Le document traite de la protection et de la promotion des droits des femmes au Sénégal, en mettant l'accent sur la lutte pour l'égalité et la parité dans la société. Il souligne les avancées réalisées grâce à des mouvements associatifs et des réformes législatives, tout en reconnaissant les défis persistants liés à la discrimination et à la violence à l'égard des femmes. La création d'un Observatoire National des Droits de la Femme est proposée comme une mesure pour renforcer la protection et la promotion des droits des femmes dans le pays.

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Le document traite de la protection et de la promotion des droits des femmes au Sénégal, en mettant l'accent sur la lutte pour l'égalité et la parité dans la société. Il souligne les avancées réalisées grâce à des mouvements associatifs et des réformes législatives, tout en reconnaissant les défis persistants liés à la discrimination et à la violence à l'égard des femmes. La création d'un Observatoire National des Droits de la Femme est proposée comme une mesure pour renforcer la protection et la promotion des droits des femmes dans le pays.

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République du Sénégal

Un peuple – Un but – Une foi


MINISTÈRE DE l’EDUCATION NATIONALE
IA DE THIES
IEF DE THIES DEP ARTEMENT
COLLEGE DE SEOKHAY

EXPOSE :
LA PROTECTION ET LA PROMOTION DES
DROITS DE LA FEMME : LA QUESTION DE
LA PARITE DANS LA SOCIETE SENEGALAISE

Présenter par : NDEYE YANDE NGOM – ALIMA SARR – MARIAMA SARR


– AWA SARR – MAREME SECK – NDEYE SOKHNA SARR – DIARYA
SOW – ALIOU SECK

Année Académique : 2024/2025


PLAN DE TRAVAIL
INTRODUCTION

I LES ETAPES DE LA LUTTE POUR LES DROITS DE LA FEMME AU


SENEGAL

II LA PARITE AU SENEGAL

CONCLUSION
INTRODUCTION
Depuis son accès à l’indépendance, le Sénégal demeure un « État de
droit » dans lequel l’inégalité homme-femme est codifiée. Un État dans
lequel les valeurs démocratiques telles que la liberté d’expression,
l’égalité de chance, l’égal accès aux emplois civils et militaires, l’égal
accès aux besoins fondamentaux, ne prennent en compte l’aspect de
ces libertés associées aux femmes que très relativement. C’est la
conjugaison de nombreux facteurs internes et externes qui a permis
aux femmes de poser le débat de la nécessité de leur émancipation
sociale (aspect qui souffre la plupart du temps d’un mutisme juridique),
mais aussi politico-juridique, en luttant contre les inégalités de sexe
légalisées par le législateur sénégalais dans un État dit de droit.
I. LES ETAPES DE LA LUTTE POUR LES DROITS DE LA FEMME AU
SENEGAL

En plus des obstacles sociaux culturels, la légalisation et la codification


de ces inégalités (code de la famille, droit du travail…) sont les
principaux problèmes auxquels se heurtent les femmes pour réhabiliter
leur statut au sein d’une société où la religion et la culture
maintiennent le système social patriarcal aussi bien dans l’espace
public (les instances de décisions politiques, administratives que les
hommes tendent toujours à dominer) que celui privé (familles,
mariages…). Mais, avec le temps, des voix de femmes se sont levées
çà et là pour faire face à cette injustice qui ne disait pas son nom.
Les premières vagues de contestation ont pris forme grâce à la création
des mouvements associatifs tels que Yewu Yewi (1980) et l’association
des juristes sénégalaises (1974) qui ont jeté les bases d’une
protestation féminine durement réprimée par la société sénégalaise
(insultes, stigmatisations, intimidations, agressions, etc.). Ces
associations ont permis aux femmes de se doter de cercles de réflexion
pour mettre en place des stratégies de lutte contre les violences basées
sur le genre qui, jusque-là, étaient cantonnées dans le mot «
discrimination ». En effet, le code de la famille sénégalais adopté en
juin 1972 a été la première cible de ces associations. Malgré deux
phases de modifications, il comporte encore des articles qui renforcent
les violences basées sur le genre. Il s’agit ainsi de la polygamie, de
l’homme désigné comme chef de famille, de l’interdiction à une femme
d’entamer une action en indication de paternité, du choix de la
résidence familiale consacré à l’époux, etc. Les associations féminines
ont compris assez tôt qu’il fallait politiser ces inégalités de sexe et
discrimination pour que la préoccupation des femmes soit prise en
compte sur le plan politico-juridique. Cela a bien porté ses fruits après
des années de lutte, avec des succès-phares qui sont : l’interdiction des
mutilations génitales des femmes, l’adoption de la loi sur la parité
absolue homme-femme dans les instances électives et semi-électives en
mai 2010, la criminalisation du viol, l’intégration des femmes dans les
services militaires et paramilitaires, l’égalité de salaire, la création d’une
direction de genre dans tous les ministères, etc. C’est à partir de là que les
mouvements des femmes ont pris de l’avance sur la justice, dans un État
où le droit est cessé prendre les devants, protéger les citoyens contre
toutes les formes d’injustice et sanctionner la violation des lois.

L’un des facteurs déterminants, qui a été essentiel pour la réhabilitation


juridique et sociale du statut de la femme au Sénégal, est la ratification de
toutes les conventions des droits de l’homme par le Sénégal qui font partie
intégrante de sa constitution à travers son préambule. Mais aussi, la
ratification de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de
discriminations à l’égard des femmes (CEDEF) en décembre 1979 et du
protocole de Maputo en juillet 2003, a été très décisive. Ces piliers
juridiques internationaux ont servi de base au plaidoyer des organisations
communautaires de femmes. Cela a aussi permis aux organisations
internationales d’apporter leur appui aux mouvements de femmes.

L’apport des partenaires techniques et financiers aux mouvements des


femmes est un aspect très stratégique qui permet aux femmes de
dérouler des feuilles de route pour faire face aux décideurs politiques, de
faire du lobbying pour l’adoption de lois relatives à la facilité de l’accès des
femmes à l’éducation, pour l’amélioration de la santé et de la capacité de
reproduction des femmes, l’accès à la terre, etc. Bien des combats ont été
couronnés de succès, grâce aux partenaires internationaux qui ont
contribué à la matérialisation de la vision du mouvement féminin comme
projet de société.

L’internationalisation de la lutte pour l’émancipation par les mouvements


de femmes, à travers la participation de ces dernières à des conférences
internationales et à des travaux préparatoires de conventions, à des
manifestions, à des mémorandums, a permis à l’État du Sénégal de
comprendre que la discrimination juridique à l’endroit des femmes, ne
jouait pas en sa faveur sur le plan diplomatique. En effet, très soucieux de
son image diplomatique au sein de la communauté internationale, l’État
du Sénégal s’est efforcé d’associer à ses politiques publiques les
revendications des femmes qui découlent des conventions qu’il a ratifiées.
En principe, l’État ne devrait même pas attendre que les mouvements de
femmes prennent les devants pour l’exhorter à faire respecter les droits
des femmes dans tous les domaines. Mais, malheureusement,
l’engagement des femmes pour leur propre émancipation dépasse de très
loin la protection politique et juridique de leur statut. Actuellement, les lois
spécifiques votées pour corriger le mutisme juridique de la violence à
l’égard des femmes souffrent d’ineffectivité. Leur application fait défaut et
ce sont les décideurs politiques qui sont à l’origine de leur violation. Ce qui
rend la lutte doublement difficile. Mais les femmes activistes s’activent à
faire rompre le silence et encouragent les femmes à dénoncer les
violences par tous les moyens. Ainsi, les réseaux sociaux aident beaucoup
pour atteindre cet objectif.

II. LA PARITE AU SENEGAL


Le Sénégal est un Etat de droit où la Constitution garantit à tous les
citoyens l’égalité juridique. Il dispose d’une législation interne qui renforce
ce principe d’égalité à travers le Code de la Famille, le Code Pénal entre
autres. L’objectif visé à travers ces textes est de garantir, sans distinction
d’origine, de religion, de race et de sexe les droits des individus et, en
particulier, ceux des personnes vulnérables dont la femme, à qui il veut
assurer une protection juridique au sein de la famille et de la société.

Toujours, dans la dynamique de mieux garantir à la femme l’égalité


juridique au Sénégal, des mesures législatives ont été prises récemment.
A titre d’exemple on peut citer :

- Les décrets n° 2006-1309, n° 2006-1310 et n° 2006-1331 du 23


novembre 2006 sur la prise en charge médicale de l’époux et de ses
enfants par la femme salariée ;
- La loi n° 2008-01 du 8 janvier 2008 portant modification de
certaines dispositions du code général des Impôts et relative à
l’égalité de traitement fiscal.

Par ailleurs, le Sénégal est partie prenante de la quasi- totalité des


conventions et normes juridiques internationales mises en place pour
préserver les libertés et les droits fondamentaux de la personne humaine.

C’est dans ce contexte que notre pays a ratifié en 1985 la Convention sur
l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes
(CEDEF-CEDAW) et le Protocole à la Charte Africaine des Droits de
l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Africaine
(PCADHPDFA) en 2004.

S’il est vrai que toutes ces dispositions contribuent à promouvoir


particulièrement les droits de la femme, il faut souligner, d’une part,
l’existence de différences significatives entre homme et femme, et d’autre
part, la recrudescence des violences faites aux femmes malgré les efforts
consentis pour l’éradication du phénomène.

C’est fort de ces dispositions nationales et internationales et


conformément aux recommandations contenues dans les instruments
internationaux engageant notre pays, que le Sénégal a retenu dans ses
stratégies de protection et de promotion de la femme, de mettre en place
un Observatoire National des Droits de la Femme (ONDF).

Une telle option est à considérer comme une mesure d’action positive
visant à renforcer la protection des droits de la femme afin de lui
permettre de jouir pleinement de tous ses droits humains. L’observatoire,
dans le cadre de ses actions de conseil, d’interpellation, de contrôle et
d’alerte, contribuera ainsi au respect des engagements et conventions
internationaux relatifs aux droits de la femme pris par le Sénégal.
L’Observatoire permettra également une surveillance plus attentive de
l’application des textes relatifs à la protection de la femme. L’Observatoire
est un cadre de formulation de propositions pertinentes permettant de
conformer les pratiques et les dispositions législatives et règlementaires, à
l’impératif de libération de la femme des pesanteurs de toute nature qui
l’empêchent de s’épanouir et de s’investir pleinement dans l’effort de
développement. Il est aussi un mécanisme de protection de la femme
contre l’injustice et les abus de toutes sortes.

L’Examen périodique universel (EPU) est un processus unique en son


genre. Il consiste à passer en revue périodiquement les réalisations de
l’ensemble des 193 États de l’ONU dans le domaine des droits de
l’homme.

CONLUSION

L’émancipation des femmes devrait être un projet social pour chaque État
de droit. Actuellement, elle fait partie des piliers négligés de la
démocratie. Elle demeure encore une lutte portée par les femmes dans les
démocraties modernes bien qu’on ne puisse parler de démocratie sans
l’émancipation des femmes. Alors quelle forme de gouvernance dispose-t-
on dans ces États où les droits des femmes ne sont pas respectés ?

D’où la nécessité de s’interroger sur la forme de gouvernance qui pourrait


être accordée à la femme, la place qu’il lui faut pour sa participation
effective dans la gestion de la chose publique et pour son propre
épanouissement.

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