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COURS de Dr. NZIE W.

: CONCEPTION ASSISTEE PAR MIP3


ORDINATEUR 2015

CHAP 1 : Conception

INTRODUCTION

L’une des caractéristiques fondamentales des hommes est qu’ils ont toujours construit
des outils et d’autres artefacts visant à satisfaire leur besoin. Cependant, devant l’ampleur de
certaines tâches, la complexité de certains besoins et le souci croissant de rationalisation de tous
les processus, une formalisation de la conception s’est avérée nécessaire. Après avoir défini la
conception, nous verrons à quels enjeux cette conception doit répondre. Nous verrons ensuite
quel modèle.

I-/ Définitions

Le trésor (Dictionnaire) de la langue française définit la conception comme le fait de


« former le concept, l’idée générale ou non d’un objet, par l’extension, se représenter un objet
par la pensée ».

Pour joseph, la conception est une résolution des problèmes qui passe par une
décomposition en sous problèmes et par une exploration de l’espace des solutions en
recherchant des solutions optimales.

Dans le domaine des matériels agroalimentaires et agricoles, la conception est selon


SEVILA « un ensemble des actes professionnels (génération des concepts, globaux ou de
détails, pratiques ou théoriques), qui permettent le développement d’un produit nouveau, depuis
l’élaboration de son cahier de charge, jusqu’à la définition des conditions de son usage et de sa
maintenance chez l’utilisateur en passant par ses méthodes de production et de sa mise sur le
marché ».

II- processus de conception : Modèles

Ces modèles reposent sur la définition suivante de la conception : un processus allant de


l’identification des besoins à la production d’artefacts répondant à ces besoins.

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 1


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Il existe des différents modèles de processus de conception suivant qu’ils soient découpés en
différentes étapes, qu’ils soient organisés autour des fonctions et des spécifications.

Nigel Cross propose une synthèse qui regroupe ces modèles en deux classes :

-les modèles descriptifs : ils se contentent de décrire les séquences d’activités du processus de
conception ; Ex : modèle de French.

-les modèles prescriptifs : ils encouragent les concepteurs à suivre des procédures et des
méthodes pour rendre leur conception plus efficace. Ex : modèle de Pahl et Beitz, CESAM

Chap. 2 : PARCOURS DU CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT (À concevoir)

Le cycle de vie d’un produit est comparable à celui d’un être vivant. Tout d’abord il y a
naissance (idée), après le développement, qui est après la jeunesse (conception, définition,
industrialisation) jusqu'à son épanouissement correspondant à l’âge adulte (pour un produit
utilisation) et enfin l’extinction (pour un produit élimination). De plus en plus pour les produits,
on peut recycler.

Ainsi, le cycle de vie d’un produit se découpe en dix activités :

A1 (activité 1) : Analyser le besoin.

L’objectif est de saisir, d’énoncer et de valider le besoin (c’est-a-dire l’exigence


fondamentale nécessitant la création du produit)

A2 (activité 2) : Etudier la faisabilité

C’est l’expression fonctionnelle du besoin. L’objectif est d’établir le cahier de charge


fonctionnel (CdCF).

Il faut recenser et expliciter les satisfactions attendues par les utilisateurs du produit. Le
CdCF devra être considéré comme un générateur des fonctions de service (FS).

Elle doit donc :

Énoncer, hiérarchiser, caractériser les FS et établir le CdCF.

A3 : Concevoir
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A partir du CdCF, l’objectif est d’établir le dossier avant-projet, donc le choix définitif
du concept et des exigences fonctionnelles des performances attendues.

Les méthodes de créativité de calculs, d’évaluation, les essais de spécification


technologique, ainsi que les moyens mis en œuvre dans les bureaux d’études BE (DAO, CAO)
constituent des aides précieuses pour parcourir les phases qu’elle contient :

- Rechercher des idées et des solutions ;


- Etudier les solutions ;
- Evaluer les solutions.

A4 : Définir

C’est l’aboutissement du travail par le bureau d’études (BE), l’avant-projet est complété par
une définition exacte de la solution finale (en particulier des composants à fabriquer font l’objet
des dessins de définition).

A5 : Industrialiser

Son but est d’établir le dossier industriel, le prototype et la présérie.

A partir du dossier de définition, il est question de :

- Organiser le processus de production ;


- Prévoir les outillages et l’organisation des postes de travail ;
- Organiser les approvisionnements.

A6- Homologuer

Elle consiste à valider le CdCF. Elle est l’acte de vérification donnant au produit la qualité
d’assurer la mission demandée. Il est donc nécessaire de procéder aux essais de qualification
et d’entériner les résultats auprès des services officiels.

A7- Produire

A partir du dossier d’industrialisation et de la matière d’œuvre approvisionnée, les


tâches suivantes sont nécessaires :

- Fabriquer ;

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- Gérer.
Elle fait appel au service, de la qualité de la fabrication, de l’ordonnancement et de la
gestion de production.

A8- Commercialiser

Dans celle-ci, il faut :


- Concevoir et réaliser l’emballage ;
- Distribuer le produit en choisissant les points de vente et les méthodes de ventes ;
- Pousser le produit vers le consommateur ou tirer celui-ci vers le produit.

A9- Utiliser le produit

Pour cette activité, il est nécessaire de :


- Procéder au suivi administratif et économique en étudiant plus particulièrement le
règlement, la tenue du compte client, la garantie légale et la garantie contractuelle ;
- Assurer le suivi physique relatif au transport, à la livraison, à l’industrialisation et à la
mise en route ainsi qu’à la maintenance ;
- Evaluer les performances grâce au chiffre d’affaires et à la marge sur le coût direct.

A10- Eliminer le produit

Les solutions retenues portent sur :


- Le recyclage des éléments récupérables constitutifs du produit ;
- La distribution des éléments non récupérables ;
- Le stockage en sécurité des éléments non récupérables et non destructibles (protection
de l’environnement).

Dans ce cours, nous allons nous appesantir plus en détail sur les trois premières activités. C’est-
à-dire A1, A2 et A3.

Pour y parvenir, notre démarche aura pour but d’analyser en profondeur :


- Le rôle de chaque activité ;
- Les tâches qui y sont accomplies ;
- Les paramètres transformés ;
- Les supports permettant d’effectuer et de contrôler l’activité ;
- Les échanges d’informations.

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Pour cela, nous allons consigner chacune des activités (A1, A2, A3) sous une forme
modulaire et graphique voir figure ci-après :

Organes de
contrôle

Données ACTIVITE Données


Entrées Sorties

Organes
d’assistance

Les flèches de chaque boîte ont une signification précise :

- L’activité a pour objectif de transformer les données d’entrée en données de sortie, il


s’agit donc du ‘’but’’ ;
- La réalisation de l’activité nécessite des moyens ou des organes d’assistance et de
contrôle, permettant son déclenchement ou le contrôle de son déroulement. Ceux-ci
participent donc aux ‘’comment ?’’.

ACTIVITE A1 :
1.1- Approche globale

Toute démarche de conception ou de reconception doit être orientée vers la recherche de la


solution optimale répondant aux exigences d’un problème posé et ceci dans un
environnement donné.

Qu’est-ce que la solution optimale ?

- Dans le cas d’un produit ancien remis en cause par les utilisateurs, il s’agit d’effectuer
une nouvelle adaptation au besoin et cela au prix le plus bas ;
- Pour une conception future, il faut avant tout identifier et formuler le nouveau besoin.

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Une approche globale que l’on peut ainsi qualifier de panoramique ou systémique, permet
de considérer tout de suite le produit dans sa totalité, sa complexité et sa dynamique propre,
donc de mettre logiquement le grand nombre de paramètres à prendre en compte. Cette
démarche nécessite un travail en groupe pluridisciplinaire : conception simultanée ou
distribuée ou concourante.

Au contraire, on constate trop fréquemment que l’approche et la résolution des


problèmes s’effectuent selon une manière analytique : décomposition du système en
éléments ou en processus simples dans lesquels on étudie et ne modifie qu’une variable à la
fois. Ce qui a pour conséquence de découvrir au fur et à mesure de la progression du travail
des difficultés énormes qui seront surmontées tant bien que mal.

1.2- Le besoin

Un produit n’a de sens que s’il satisfait le besoin de l’utilisateur. Autrement dit, il faut poser
clairement le problème :

Définir le POUR QUOI ? du produit (à quoi sert-il ? à qui rend-t-il service ? dans quel but ?),
avant d’imposer un COMMENT ou encore une solution aussi brillante soit-elle qui ne répondra
probablement pas au besoin de l’utilisateur.

Démarche

Ouvrons la boîte A1, celle-ci se décompose et se structure selon les phases suivantes :

Besoin validé
Perception d’un marché A1
Insatisfaction
(reconception)

Besoin validé
Saisir le besoin
Perception d’un
marché

Insatisfaction
Enoncer le besoin
Valider le besoin

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Besoin validé
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A1-1 : Saisir le besoin

Aujourd’hui, tel produit satisfait le consommateur, il se vend donc bien ; mais qu’est-ce
qu’il deviendra demain ? Autrement dit, ce produit risque bientôt ne plus être compétitif.

Il est donc nécessaire de percevoir le besoin en créant une structure d’écoute du marché :
c’est le rôle de la mercatique (marketing) ; qui, d’une manière générale doit « voir loin et
large ».

Pour cela, les enquêtes, les sondages, les études de marchés etc., bref tous les procédés
d’analyse qualitative et quantitative permettent d’approfondir cette réflexion. Mais il faut noter
que quel que soit le produit, qu’il s’agisse d’une reconsidération ou d’une innovation, les
informations proviennent des services « qualité » et « commercial ». Le premier rassemble les
sources de l’après-vente : aléas de fonctionnement, défaillances, fréquence de réparation …. Le
deuxième constitue un indicateur sur l’évolution des ventes.

Parmi les nombreux outils de saisie du besoin, on a entre autres :

- Le diagramme cause-effet (diagramme d’Ishikawa) que nous allons développer dans la


suite ;
- L’enquête.
Le diagramme cause-effet
Il permet de visualiser les causes d’un processus, d’un phénomène, …, bref d’un
problème, et surtout de les hiérarchiser et les ordonner en famille. Ainsi pourra-t-on par
la suite les traiter d’une manière plus globale donc, efficace (voir figure ci-après). Il se
compose :
- D’une flèche « colonne vertébrale » orientée vers l’effet. Celle-ci est généralement une
insatisfaction ; mais peut être aussi un résultat ou une satisfaction, un but ;
- Des autres flèches, qui sont disposées en arêtes de poisson.
• Les premières indiquent les causes principales (CP) ;
• Les flèches supplémentaires spécifient les causes de niveau inférieur, causes
secondaires (CS) et sous-causes.

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Cette décomposition se poursuit jusqu’à ce que toutes les causes soient inscrites.

Le diagramme cause effet est un outil (d’ANALYSE DE SATISFACTION ou


d’INSATISFACTION).

CP
SC
CS

EFFET

COMMENT ELABORER UN DIAGRAMME CAUSE-EFFET ?

Il faut :

- Définir l’effet ou le résultat ;


- Identifier les causes et toutes les causes ; autrement dit, il s’agit d’une séance de remue-
méninge (Brainstorming : idées) nécessitant un travail en groupe et où seule la quantité
est recherchée.

On se doit donc de respecter les règles suivantes :

a) Écrire toutes les idées


b) Ne pas émettre de critique
c) Viser la quantité :

Noter tout, en principe le tri s’effectuera plus tard. L’important est donc de ne laisser rien
perdre ;

- Effectuer l’analyse parfois par tris en éliminant des redondances et en procédant à de


regroupements par famille afin de remonter à l’essentiel (CP) ;
- Procéder à la synthèse en construisant le diagramme visualisant la logique ordonnée des
causes.

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Phase A1-2 : Enoncer le besoin

Il s’agit d’exprimer avec rigueur le but et les limites de l’étude. Cela consiste à préciser :

- Son objet et ses causes ;


- Ses objectifs (performances globales, coûts…) ;
- Son enjeu économique ;
- Son champ et ses limites ;
- Ses contraintes (normes, approvisionnement) ;
- Ses moyens (budgets et délais accordés, ressources) ;
- Les participants.

Pour cela, il est fondamental de se poser les trois (03) questions suivantes :

- A qui (A quoi) le produit rend-t-il service ?


- Sur qui (Sur quoi) le produit agit-il ?
- Dans quel but ?
En utilisant l’outil appelé « Bête à Cornes ».

A qui (A quoi ?) Sur qui (Sur quoi ?)

Rend-t-il service ? Agit-il ?

Produit

Dans quel but ?

A1-3 : VALIDER LE BESOIN

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Après avoir déterminé le besoin satisfait par le produit, il faut vérifier sa stabilité.
Pour cela, il est nécessaire de rechercher si ce besoin risque de disparaître ou d’évoluer dans un
délai plus ou moins long. En effet il est inutile et dangereux de poursuivre la réflexion si le
produit risque d’être obsolète dans un avenir proche.

Ce contrôle de validation consiste à se poser les questions suivantes :

- Pourquoi ce besoin existe-t-il ?


- Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître, le faire évoluer ?
- Quel est le risque de le voir disparaître ? le voir évoluer ?

Synthèse de A1 :

A1

Idées

A2 : ETUDIER LA FAISABILITE

1) L’analyse fonctionnelle

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Un produit est conçu pour répondre aux besoins des utilisateurs c’est-à-dire pour leur
procurer des satisfactions. Ainsi, selon ce point de vue, il doit être considéré comme un
agencement de fonctions, et non comme un assemblage des solutions.

Ne dites pas : << une montre, c’est fait de cadran, aiguille, pignon…>>

Dites plutôt : une montre, c’est fait pour donner l’heure. Et vous tenez aussi toute la fonction
principale.

Le raisonnement en fonctions permet donc d’exprimer des exigences des résultats ;


c’est bien cela qui est souhaité par l’utilisateur.

2) Le Juste nécessaire

Il existe un juste nécessaire par fonction. Par exemple le coût juste nécessaire pour
une fonction représente le coût des moyens minima à mettre en œuvre pour répondre au service
à rendre.

En conséquence, tout ce qui est en dehors de cette référence absolue conduit selon le
cas à la « sur-qualité » ou « sous-qualité ». Ouvrons la boîte de dialogue A2. Elle se décompose
en 04 phases :

A2-1 : IDENTIFIER LES FONCTIONS DE SERVICE

Besoin exprimé
Besoin A2
CdCF

Un produit
Identifier les n’a de sens que si les éléments de son environnement en reçoivent
Rédigerdes
CdCF Besoin
satisfactions
fonctions de
service 1
Caractériser les
FS 2

.
Hiérarchiser
Les FS 3

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Un produit existe en fonction des relations que les éléments externes entretiennent entre eux à
travers lui-même d’une part, et des interactions qu’il réalise avec cet environnement d’autre
part : ce sont les fonctions de service qui répondent aux besoins des utilisateurs.

Ouvrons la boîte de dialogue A2-1.

A2-1

Replacer le produit dans


son milieu d’utilisation
Relier les éléments
externes par
l’intermédiaire du
produit Relier les
éléments
externes au Formuler pour
produit chacune de FS
fonction le but
visé Identifiées

Exemple d’application

Main Agrafe
FP1

Œil des utilisateurs


Liasse de Ote-Agrafe
FC2
papier
FC1

Ambiance
Externe

Diagramme Pieuvre
FP1 : permettre la main de l’utilisateur d’ôter une agrafe d’une liasse de papier.

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FC1 : résister l’ambiance externe

FC2 : être esthétique

La fonction principale permet de relier un ou plusieurs éléments externes à travers le


produit.

La fonction contrainte est nécessaire pour adapter le produit à une ou des contraintes
imposées par un élément externe ; elle résulte de l’interaction avec le produit.

A2-2 : CARACTERISER LES Fonctions de Service

Cette phase doit exprimer les performances, attendues par l’utilisateur de chacune de
fonctions de services.

Ces caractéristiques doivent :

- être énoncées en termes de finalité et non de moyen. Ce sont des exigences de résultats ;

- définir le juste « nécessaire » souhaité par l’utilisateur.

Ouvrons la boite de dialogue A22 :

A22
FS Enoncer les
critères
Identifier d’appréciation de
chaque FS
Définir le niveau
de chaque critère

Assortir chaque FSi


critère d’une
flexibilité
Caractérisées

Un critère d’appréciation représente une exigence souhaite par l’utilisateur.

Un niveau définit dans une échelle adoptée la valeur du critère, il est assorti une
flexibilité (tolérance haute) au-delà de laquelle le besoin est déclaré non satisfait.
Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 13
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Exemple : le marqueur

Conférencier
Papier,
tableau

Marque
ur

Lecteurs

FP : permettre au conférencier de transmettre, aux lecteurs des informations sur un tableau


papier :

Critères Niveau Flexibilité


Activité visuelle des lecteurs 3/10e à 10/10e
Distance des lecteurs 0≤d≤10m
Ambiance 200 Lux  20

A23 : HIERARCHISER LES FONCTIONS DE SERVICE

A23
FS identiques
Effectuer la
comparaison
de Chiffrer le p
FS caractérisées
oids de chaque
Etablir FS
l’histogramme
des FS Hiérarchisées

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Le principe est de comparer les fonctions une à une à l’aide d’une matrice et d’attribuer
une note.

1 : légèrement supérieure 2 : moyennement supérieure 3 : nettement

0 est accepté en cas de non majorité.

Exemple : un groupe de travail doit établir la hiérarchisation entre les FS A, B, C, D, E, F.


celles-ci sont tout d’abord disposées à l’extérieur de la matrice (lignes, colonnes).

Les intersections entre les premières lignes (fonction A) et les différentes colonnes permettent
de comparer A avec la fonction B puis avec la fonction C, …

Les intersections entre la deuxième ligne et les colonnes permettent d’effectuer comparaison
entre la fonction B d’une part et les fonctions C, D, E, d’autre part et ainsi de suite.

B C D E F Points %
A A2 A3 A1 A3 A2 11 42,3
B C1 D1 B3 B1 4 15,38
C C2 E1 C1 4 15,38
D E3 D1 2 7,69
E F1 4 15,38
F 1 4
26 100

Dans le cas de la comparaison entre A et B (première ligne et première colonne) la


décision du groupe de travail est A2 affecté de deux points. Ce qui signifie que A>B avec une
note de 2 points.

TACHE A232 : CHIFFRER LE POIDS DE CHAQUE FONCTION

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Pour cela, on effectue le cumul en cumulant les points de chaque fonction. Ainsi pour
la fonction C, il faut additionner sur la ligne et colonne correspondantes les points présents dans
les cases où figure C soit 1+2+1=4 points.

A233 : ETABLIR L’HISTOGRAMME DES FS

Il s’agit de rendre significatif les résultats de la hiérarchisation fonctionnelle. Pour cela,


les points relatifs a chaque fonction sont transformés en % ce qui permet d’établir
l’histogramme des souhaits exprimés par l’utilisateur.

%
45
40
35
30
25
20 %
15
10
5
0
A B C D E F

A24 : REDIGER LE CdCF

Le résultat de cette analyse à laquelle il faut ajouter les réflexions issues de l’activité
précédente (A1) permet de formuler le service à rendre, matérialisé par le Cahier de Charges
Fonctionnel (CdCF).

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Définir CdCF

C’est un document par lequel le demandeur exprime son besoin en termes de fonctions
de service. Pour chacune d’elle, sont définis les critères d’appréciation et leur niveau ; chacun
de ces niveaux est assorti d’une flexibilité (tolérance).

Le CdCF n’exprime que des exigences de résultats et en principe aucune exigence des
moyens. Il permet de spécifier le besoin, favoriser l’innovation, restaurer la concurrence,
clarifier les relations, augmenter la compétitivité du produit. Consulter la norme AFNOR X50-
151.

A3 : CONCEVOIR

1-/ ANALYSE FONCTIONNELLE (technique)


Il est question de chercher des solutions qui satisfont les FS (le max). Par la suite grâce aux
outils d’aide à la décision on choisit la solution optimale. Le schéma ci- après visualise les
phases.

Pensée divergente Pensée convergente

S1

Fonction S2 Choix de la
de service solution Si
:
à satisfaire
:

Sn

Recherche des solutions Evaluation de la solution

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COMMENT TROUVER LE MAX DES SOLUTIONS ?

En utilisant l’analyse fonctionnelle c’est-à-dire en procédant à une recherche progressive et


descendante des fonctions techniques (FT)

Fonction de service

Fonctions techniques
Ex : fonction d’étanchéité
(FT)
Fonction interne non ou peu
perçue par l’utilisateur

Solutions Ex : joint torique, à lèvres

Composants
Raisonnement logique

Performance du composant

2- LA MAITRISE DE LA VALEUR

Le concepteur doit avoir une approche à la fois technique et économique il s’agit donc de
respecter le CdCF par des choix des solutions optimales pour atteindre les performances
attendues. Le point de vue économique vise à contrôler le niveau de dépenses (coûts) pour
réaliser le produit.

Deux raisons imposent cette attitude :

-pour toute étape, il faut respecter l’équation suivante :

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 18


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PV-C=M

Imposé par Seule action %


la marche possible
pour l’étape

M : Marge

PV : Prix de vente

C : coût

-on constate que : voir figure ci-après :

Coût programmé

Coût engagé par les


décisions prises
100%
93%

75% Evaluation relative


des dépenses

2
0
15%
5%
1
0
Etudes Industrialisation Production

La comparaison de deux courbes montre que :

• L’évolution de dépenses est lente au début du projet ;

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 19


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• Les coûts engagés suivent une progression inverse ; il faut donc être attentif en phase
d’étude puisque les prisses de décision (en papier) génèrent 75% du programme et
pourtant rien n’est encore réalisé.

La valeur d’un produit est une grandeur qui croit lorsque la satisfaction du besoin de
l’utilisateur augmente que le coût du produit diminue.
Satisfaction du besoin Qualité
V= =
Coût Coût

Qu’il faut maximiser afin de rendre le produit.


A partir de ce constat global et pour être efficace dans l’activité qui concerne, le
concepteur a donc pour mission d’écrire d’un produit tout ce que souhaite
l’utilisateur (FS) et cela au moindre coût, il doit donc valoriser le rapport
Qualité
V =
Coût

Ouvrons la boîte de dialogue A3 :

(cdcf) Besoin exp Dossier avant-projet


Concevoir
Solution antérieure

Phase A3-1

Phase A3-2

Phase A3-3

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 20


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Phase A3-1 :

Cette phase fait appel aux outils de créativité. Elle a pour objectif de recenser le maximum de
solutions possibles.

Le problème doit être considéré complexe et il doit assurer des services. Il est donc préférable
de raisonner fonction par fonction. C’est-à-dire :

- Rechercher le maximum de solutions possibles permettant de satisfaire chacune des FS ;


- Ne figer aucune solution avant d’avoir passé en toutes les fonctions ;
- Combiner toutes les solutions.

Exemple :

Fonction de services Solutions possibles


FS1 S1 S2 S3 S4
FS2 T1 T2 T3 T4
FS3 U1 U2 U3 U4
.
.
FSn

S=S2+T1+U1 ou S=S4+T3+U4
NB : combinons des solutions permettant d’obtenir des variantes.
Décomposition de la phase A3-1 :

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 21


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Proposition de solutions
Rechercher les
idées et solutions

Rechercher les
idées pour chaque
fonction
Contribuer les
solutions

Sélectionner les
solutions

Proposition des solutions

A31-1 : Rechercher des solutions pour chaque fonction

Il s’agit de trouver le maximum des solutions. Il faut donc rechercher les fonctions Techniques
(FT) à partir des FS.

L’outil permettant l’enchainement est le FAST (Function Analysist System Technique). Son
élaboration s’effectue en répondant aux questions relatives aux fonctions.

Quand ?

Pourquoi ? Comment ?
Fonction

Quand ?

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 22


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- Pour quoi cette fonction existe-t-elle ?


- Comment cette fonction existe-t-elle ?
- Quand cette fonction existe-t-elle ?

La méthode FAST permet d’agencer les FT.

Comment identifier toutes les FT ?

Il faut pour cela faire appel aux outils d’approche quantitative donc l’un est le remue de bing
story.

Pour l’application :

- Laisser aller son imagination ;


- Ne jamais critiquer ;
- Viser la quantité ;
- Associer les idées ;
- Noter tout.

D’autres outils d’aide existent :

- La synectique ;
- L’inversion ;
- La combinatoire systématique ;
- Les méthodes aléatoires ;
- Les jeux phonétiques.

La synectique a pour objectif de recouvrir aux analogies de produire des solutions nouvelles.

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 23


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Trouver

Problème P ?
Problème P’
L’analogie

Solutions S Retour Solutions S’

Au problème

❖ La méthode de recherche des solutions

Elle se fait de la manière suivante :

- Créer un groupe de travail de 5 à 7 personnes (aussi pluridisciplinaire que possible) ;


- Définir le problème notamment la liste de fonctions de service à satisfaire ;
- A partir d chaque SF, noter sur feuille toutes les idées produites (FT) ;
- Transcrire ces fonctions sur les rectangles de papier ;
- Construire chaque FAST en mettant en place les chaines fonctionnelles à partir des
questions : Pourquoi ? Comment ? Quand ?

Exemple : l’analyse fonctionnelle du besoin d’un produit permet de ressortir une de ces
fonctions suivantes : transmettre l’énergie motrice au chariot.

Moteur Chariot X
pas à pas ou Y
FP

Sous-ensemble X
ou Y ou Z

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 24


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FP : transmettre l’énergie au chariot

En posant la question : comment peut-on transmettre cette énergie ? Nous répondons : en


transformant l’énergie de rotation du moteur en énergie de translation du chariot.

Comment assurer cette transformation de l’énergie ? On peut par exemple interposer d’une
liaison hélicoïdale. La figure suivante visualise ce premier enchainement :

Transformer l’énergie de
Transmettre rotation du moteur en Interposer une
l’énergie au chariot énergie de translation du liaison hélicoïdale
chariot

Pourquoi ?
Comment ?

Inversement, on peut vérifier la logique de question POURQUOI ? Mais on se rend


compte qu’il ne suffit pas seulement d’assurer la transformation de l’énergie pour
réaliser la fonction de service ; il faut créer un guidage en translation du chariot.
D’autres parts, le groupe de travail constate rapidement qu’il existe des alternatives
répondant au « Comment ». Par exemple pour transformer l’énergie de rotation du
moteur en énergie de translation du chariot, on peut :
- Interposer une liaison hélicoïdale déjà énoncée ;
- Assurer la transformation par engrènement.

Assurer le Assurer la
guidage du transformation
chariot par
engrènement

Transmettre ET
OU
l’énergie au
chariot Transformer l’énergie de
rotation du moteur en Interposer une
énergie de translation du liaison
chariot hélicoïdale
Pourquoi ?
Comment ?

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 25


COURS de Dr. NZIE W. : CONCEPTION ASSISTEE PAR MIP3
ORDINATEUR 2015

Lier la vis à
l’arbre moteur

Assurer la
rotation de la vis
Guider la vis en
rotation
S1
Assurer la
translation de
l’écrou Lier l’écrou au
chariot

Interposer une
liaison
hélicoïdale Lier l’écrou à
l’arbre moteur
Assurer la
rotation de
l’écrou Guider l’écrou
en rotation
S2

Assurer la Lier la vis au


translation de la chariot
vis

La figure suivante explicite l’agencement des fonctions techniques de la solution S1 sous forme
d’un schéma :

FT1 : interposer une liaison hélicoïdale

- FT11 : lier la vis à l’arbre moteur


- FT12 : guider la vis en rotation
- FT13 : lier l’écrou au chariot

FT2 : assurer le guidage en translation du chariot

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COURS de Dr. NZIE W. : CONCEPTION ASSISTEE PAR MIP3
ORDINATEUR 2015

FT13
Chariot

FT12
FT11

Moteur
Vis

FT2
Support

Rédigé par Alhadji Ibrahima Page 27

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