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Concours EMI 2019 math (1)

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Concours BAC+2 des grandes écoles - FS(T) Be In Sciences

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Oubouhou El Houssaine

Mathématiques :
Concours d’accès en 1ère année du cycle ingénieur :

Ð « Å +212 675-012855
Mathématiques

Partie 1 Analyse :
I. Des séries convergentes :
Soit (an )n∈N une suite de nombresPréele (bn )n∈N une suite
Pn de nomhres complexes.
n
Pour tout n ∈ N, on pose : Sn = k=0 ak bk et Bn = k=0 bk .
1. Montrer que pour tout n ∈ N∗ :
n−1
X
Sn = (ak − ak+1 ) Bk + an Bn
k=0
El Housaine Oubouhou

2. On suppose que la suite (an )n∈N est décroissante, la suite (Bn )n∈N est bornée et que
limn→+∞ an = 0. P
2.1. Vérifier que la série k≥0 (ak − ak+1 ) converge, en déduire la convergence de la série

s
P
un bn .
2.2. Énoncer le théorème de convergence des séries numériques alternées et démontrer le en

ce
appliquant le résultat du 2.1. avec bien évidemment un bon choix des suites (an )n∈N et
(bn )n∈N .
3. Application 1 : Soit θ ∈ R\{2kπ/k ∈ Z} et α ∈ R.

n
3.1. Pour tout n ∈ N∗ , montrer que :
n θ

sin n −
ie X

k=1
θ
einθ = ei(n+1) 2 ×
sin θ
2
2

3.2. Discuter alors, en fonction du réel α et en appliquant soigneusement les résultats du


Sc
2.1., la convergence de la série
X einθ

n≥1

4. Pour tout réel x et tout entier naturel non nul n, on pose :
In
# « Å

sin(nx)
un (x) = √
n
P
Démontrer la convergence simple de la série de fonctions n≥1 un sur R.
Dans toute la suite, on pose :
Be

+∞
X
u(x) = un
n=1
Ð

5. Application 2 : Soit γ ∈]0, +∞[.


Montrer que la série :
X (−1)n
  
exp −1
n≥1

1
converge si et seulement γ > . (Essayer de vous ramener aux séries alternées).
2 P
6. Application 3 : Étudier la convergence de la série n≥2 sn où
Be In Sciences

n 
(−1)i
Y 
sn = 1+ √
j=2
j

pour tout n ≥ 2.
Mathématiques
II. Convergence uniforme :
On prend toujours (an )n∈N une suite de nombres réels. On suppose que (an )n∈N est décroissante
et que limn→+∞ an = 0.
Soit A une partie de C. Soit (fn )n∈N une suite de fonctions définies de A dans C.
Pour tout (n, z) ∈ N × A on pose :
X n
Fn = fk (z)
k=0

On suppose qu’il existe M > 0 tel que : ∀(n, z) ∈ N × A : |Fn (z)| ≤ M .


1. Montrer que
P la suite de fonctions (an .Fn )n∈N converge uniformément sur A et que la série de
fonctions n≥0 (an − an+1 ).Fn converge normalement sur A.

El Housaine Oubouhou
P
2. Déduiser en à l’aide de question I.2.1. que la série des fonctions n≥0 an .fn converge
uniformément sur A.
3. Une application : Soit a ∈]0, π[P :

s
Montrer que la série de fonctions n≥1 un converge uniformément sur [a, 2π − a]. Que dire
de la continuité de u sur ]0, 2π[ ? justifier.

ce
4. Pour tout (p, n) ∈ N × N∗ et tout x ∈ R, on pose :

sin(nx). sin(px)
vn(p) (x) = √
n

n
Démontrer que pour tout p ∈ N la série de fonctions
P (p)
vn , converge uniformément sur
l’intervalle [0, π[.
ie n≥1
Sc
III. Applications sur les séries entières :
On suppose maintenant que (an )n∈N est une suite de nombres complexes. On considère la série
an z n .
P
entière complexe


# « Å
1. On note R le sup dans R+ ∪ {+∞} de l’ensemble r ≥ 0 | an rn est bornée dans(C, |.|) .
In

an z n converge uniformément sur


P
Montrer que pour tout r < R la série entière
Df (0, τ ) = z ∈ C | |z| ≤ r .
2. On considère la série entière : X zn

n
Be

n≥1

2.1. Rappeler en le justifiant la valeur du rayon de convergence R de cette série entière.


xn
P
Ð
2.2. Montrer que la série entière réelle n≥1 √ ne converge pas uniformément sur ] − 1, 1[.
n
P zn
Que peut on déduire pour la convergence uniforme de la série entière complexe n≥1 √
 n
sur D(0, 1) = z ∈ C | |z| < 1 ? Justifier.
π 
2.3. Pour tout α ∈ 0, , on note Dα = z ∈ C | |z| ≤ 1 et Re{z} ≤ cos α . Vérifier que
2
Dα est un compact de (C, |.|).
π
Be In Sciences

Pour α = , représenter géométriquement les points M dont les affixes appartiennent


2
à Dπ/2 dans un repère orthonormé du plan.
2.4. Pour tout n ∈ N∗ et tout z ∈ D(0, 1), on note :
n
X
Fn (z) = zk
k=1
Mathématiques

π
Montrer que, pour tout α ∈ 0, et tout z ∈ Dα , on a
2
2
|Fn (z)| ≤
1 − cos α
zn
 
π P
2.5. En déduire que pour tout α ∈ 0, la série entière complexe n≥1 √ converge
2 n
uniformément sur Dα .
El Housaine Oubouhou

Partie 2 Algèbre :
Calculs des distances entre une matrice et certaines partie de M R

s
Dans ce sujet, n est un entier naturel non nul et on note :

ce
Mn (R) : la R-algèbre des matrices réelles d’ordre n.
Mn,1 (R) : Le R-espace vectoriel des matrices à n lignes et à une colonne.
Pour une matrice A de R, At est sa transposée, rang(A) est son rang et tr(A) sa trace, In la
matrice unité de Mn (R).

n
Sn (R) : Le sous-espace vectoriel des matrices symétriques de Mn (R).
ie
An (R) : Le sous-espace vectoriel des matrices antisymétriques de Mn (R).
Sn+ (R) : L’ensemble des matrices positives de Sn (R), c’est-à-dire des matrices A de Sn (R) vérifiant
la propriété : Pour toute matrice X ∈ Mn,1 (R), X t AX ≥ 0.
Sc
GLn (R) : Le groupe des matrices inversibles de Mn (R).
O(R) : Le groupe des matrices réelles orthogonales c’est-à-dire des matrices M de Mn (R) vérifiant
la propriété suivante : M t M = In .

I. Exercice préliminaire :
In
# « Å

1. Soit la matrice :  
1 1 2
Γ = 2 1 1
1 2 1
Be

une matrice de Mn (R), et on pose H = Γt Γ.


Diagonaliser la matrice H et déterminer une matrice P de O3 (R)et une matrice diagonale
Ð

D à termes tous positifs telles que D2 = P −1 HP .


2. On pose S = P DP −1 ∈ S3+ (R), montrer que la relation Γ = U S définit une matrice
U ∈ O3 (R) et calculer cette matrice.

II. Calculer de la distance de A à Sn (R) et à An (R) :


3. Soit A et B deux matrices de Mn (R), on pose ⟨A|B⟩ = tr(At B). Montrer que l’on définit
Be In Sciences

ainsi un produit scalaire sur Mn (R). La norme associée à ce produit scalaire (norme deSchur)
est notée : ∥A∥ = ⟨A|A⟩1/2 .
Dans tout le surjet, si Π est une partie non vide de Mn (R), la distance d’une matrice A de Mn (R)
à la partie Π est le réel d(A, Π) = inf ∥A − M ∥.
M ∈Π

4. Montrer que Mn (R) = Sn (R) ⊕ An (R) et que cette somme directe est orthogonale.
Mathématiques
5. Si A est une matrice de Mn (R), monter que d(A, Sn (R)) = ∥1/2(A − At )∥ et déterminer de
même d(A, An (R)).
6. Calculer d(Γ, A3 (R)) où Γ est la matrice définie dans la partie I.

III. Calcul de la distance de A à On (R) :


A. Théorème de la décomposition polaire :
7. Montrer qu’une matrice S de Sn (R) appartient à Sn+ (R) si et seulement si toutes les valeurs
propres de S sont positives ou nulles.
8. Si A est une matrice de Mn (R) montrer que la matrice At A ∈ Sn+ (R).

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9. Soit A une matrice de Mn (R), on suppose qu’il existe une matrice diagonale D tel que
D = diag (d1 , d2 , . . . , dn ) à termes positifs telle que At A = D2 . On note A1 , A2 , . . . , An les
matrices de Mn (R) qui forment les colonnes de la matrice A.

s
9.1. Pour tout couple (i, j) d’entiers naturels compris entre 1 et n, évaluer Ati Aj . En
particulier, si i est un entier pour lequel di = 0, que vaut Ai ?

ce
9.2. Montrer que l’on peut trouver une base orthonormée (E1 , E2 , . . . , En ) de Mn (R) (par
rapport au produit scalaire canonique ⟨X, Y ⟩ = X t Y de Mn,1 (R) telle que, pour tout
entier naturel i entre 1 et n, Ai = di Ei .

n
9.3. En déduire qu’il existe une matrice E de On (R) telle que A = ED.
10. Soit A et B deux matrices de Mn (R) vérifiant At A = B t B.
10.1. Montrer qu’il existe une matrice diagonale D à termes positifs et une matrice orthogonale
ie
P telles que : P −1t AAP = P −1t BBP = D2 .
10.2. Montrer qu’il existe une matrice U de On (R) telle que A = U B.
Sc
11. Déduire des questions précédentes le théortme de décomposition polaire : Pour toute matrice
A de Mn (R), il existe une matrice U de On (R) et une matrice S de Sn+ (R) telles que A = U S.
Remarque : On peut également établir l’unicité de la matrice S de Sn+ (R) et même l’unicité de
la matrice U de On (R).
B. Calcul de d(A, On (R)) :

# « Å
In

12. Montrer que, pour toute matrice M de Mn (R) et pour toute matrice Ω de On (R),

∥M Ω∥ = ∥ΩM ∥ = ∥M ∥

13. Dans la suite de cette partie, soit A une matrice de Mn (R), soit U ∈ On (R) et S ∈ Sn+ (R)
Be

telles que A = U S, il existe une matrice diagonale D et une matrice P de On (R) telles que
S = P DP −1 .
13.1. Montrer que, pour toute matrice Ω de On (R), ∥A − Ω∥ = ∥S − U −1 Ω∥ et en déduire
Ð
que d (A, On (R)) = d (S, On (R)).
13.2. Montrer que d(A, On (R)) = d(D, On (R)).
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