kone_074207
kone_074207
kone_074207
EN ECONOMIE ET GESTION
Dédicace……………………………………………………………………………………..3
Introduction…………………………………………………………………………………4
Première partie : Les fondamentaux du crédit bancaire……………………........................5
Conclusion…………………………………………………………………………………...32
Bibliographie………………………………………………………………………………...34
1
REMERCIEMENT
J’exprime ma gratitude à Dieu qui nous a accordé santé, paix du cœur, force, intelligence et
courage pour aborde sans trop de difficultés notre licence à l’Université Hassan 1er Faculté
D’Economie et gestion de Settat.
Je remercie enfin, tous ceux qui ont participé, de près ou de loin, à l’élaboration de ce
modeste travail.
2
DEDICACE
J’aimerais avant tout propos, exprimer reconnaissance à l’éternel « Allah » notre Dieu pour
ce que nous sommes car aucune vraie réussite n’est possible sans lui. Qu’il nous soit permis
ici de lui rendre témoignage pour les merveilles qu’il ne cesse d’accomplir dans notre vie.
Que nulle dédicace ne puisse exprimer ce que nous leur devons pour leur bienveillance, leur
affectation et leur soutien.
En témoignage de nos sincères reconnaissances pour les efforts qu’ils ont consentis pour
l’accomplissement de nos études. Nous leur dédions ce modeste travail en témoignage de
notre grand amour et notre gratitude infinie.
Et je remercie aussi tous mes amis étudiants pour les bons moments passés ensemble durant
cette période.
3
Introduction
L'ancien protectorat français ayant unifié son système bancaire dans les années 1960, le
Maroc a non seulement maintenu et développé les structures bancaires héritées du protectorat,
mais il a également permis le maintien de la présence des capitaux français dans les banques
marocaines, et ce, malgré la marocanisation de 1973.
Plusieurs types de risque peuvent affecter la survie d’une banque. Parmi ces Risques, on
trouve notamment le risque du marché, d’option de crédit, opérationnel, etc. Le risque de
crédit, appelé également risque de contrepartie, est le risque le plus répandu. S’il existe
plusieurs types de risques de crédit, celui de non remboursement est un risque majeur.
La gestion des risques revêt une importance particulière dans le dispositif de contrôle interne
de la banque. C’est un processus transverse et intègre qui a pour objectif : l’identification,
l’évaluation, le contrôle et la maitrise des risques. S’agissant du domaine de crédits,
l’augmentation exponentielle et la diversité des engagements ont amené les autorités
prudentielles a mettre en place de nombreux outils de mesures et de surveillance des risques
afin de protéger les établissements de crédit contre les différents risques qui proviennent de la
mauvaise moralité ou solvabilité des emprunteurs. L’objectif de ce travail est de mettre le
point sur l’ensemble des théories qui ont été mobilisées afin de gérer le risque de crédit.
Il n’est pas donc pas de question dans l’absolu d’éliminer le risque de crédit mais de tenter de
le réduire. Ce présent ce mémoire a pour vocation de monter comment une banque peut
contrôler ou gérer les risques du crédit pour les réduire autant possible et de mettre en
lumière, les aspects théoriques et pratiques de l’analyse et la gestion des risques du crédit
bancaire.
Je vais entamer l’étude par une première partie qui nous permettra de mettre en évidence
quelques notions liées aux crédits bancaires et ses différents types, je passerais donc à définir
quelques aspects relatifs au risque de crédit et son évaluation.
Ensuite, a travers la deuxième partie je vais aborder la gestion du risque de crédit et les
méthodes utilisées par les banques pour restreindre ce risque.
4
Première partie : Les fondamentaux du crédit bancaire
Chapitre I : Définition et typologie des crédits bancaires
Les crédits bancaires sont des financements accordés aux différents agents économiques
(personnes morales ou personnes physiques) par les établissements de crédit. Ils impliquent
avant leur octroi, une analyse de risque, et aussi des prises de garanties. Ils peuvent être
consentis pour des durées courtes (découvert) ou peuvent tout au contraire, être remboursés à
long terme (30 ans et plus).
Précisons aussi que le client d’une banque peut être un privé ou une entreprise. Les conditions
d’emprunt divergent de l’un à l’autre.
L’ouverture de crédit est une mise à disposition d’argent. Elle est définie comme étant «
L’engagement de la banque de mettre des moyens de paiement à la disposition de bénéficiant
et de tiers désigne par lui a concurrence d’une certaine somme » (M. CHARQI, 2006)
° S’il s’agit d’un équipement lie directement a l’exploitation d’une entreprise, on parle de
Crédit-bail.
La 3eme forme est le Crédit bancaire, il se matérialise lorsqu’une somme d’argent est
accordée par un établissement bancaire.
5
II. Typologie du crédit bancaire :
A. Les crédits de financement des marchés publics (Avances sur marchés)
:
Leur objet est de permettre aux entreprises adjudicataires de marchés publics ou privés de
faire face à leurs besoins de trésorerie engendrés par l'importance à la fois des dépenses
qu'elles effectuent (travaux, fournitures...) et des délais de règlements.
Le nantissement du marché implique que tous les règlements à effectuer sur le marché nanti
doivent l'être entre les mains du banquier pour lui permettre de récupérer ses avances. Le
reliquat est, reversé dans le compte de l'adjudicataire du marché.
Les crédits par signature présentent des avantages pour le banquier comme pour son client, ils
permettent aux banquiers d'éviter toute sortie de fonds et aux clients d'améliorer leur gestion
de la trésorerie, d'abaisser leurs coûts financiers et de valoriser leur image de marque. Ces
crédits génèrent par contre aux banquiers des risques difficiles à évaluer et dont le suivi est
lourd à gérer.
On peut classer les crédits par signature selon les catégories suivantes :
a) Le crédit d'enlèvement :
Pour remédier aux inconvénients de l'encombrement des marchandises importées dans les
ports, il a été institué le régime du crédit d'enlèvement, qui est une simple facilité permettant
au redevable d'enlever ses marchandises aussitôt après vérification et avant liquidation et
paiement des droits et taxes. Le rôle de la banque dans ce type de crédit et de garantir à la
douane le paiement des droits et taxes à l'échéance.
b) L'obligation cautionnée :
A la différence du crédit d'enlèvement qui n'est qu'une facilité d'enlèvement, le paiement par
obligation cautionnée permet à l'importateur de différer le règlement des droits et taxes dont il
est redevable de 60, 90 ou 120 jours.
6
c) L'entrepôt de stockage à l'importation :
Cette caution permet à la clientèle des banques d'entreposer des marchandises dans des lieux
soumis au contrôle de la douane. Elle garantit la douane contre le non-respect des délais
d'entreposage, l'existence de manquants, l'inexactitude des marchandises déclarées et les
manipulations.
Les bénéficiaires de ce régime doivent remettre à la douane une caution bancaire garantissant
l'absence de manquants au moment de l'exportation effective et le respect des délais.
Le volume de ces crédits est souvent élevé, l'échéance dépend surtout de la durée économique
du bien. L'appréciation de l'importance de l'investissement dépend de plusieurs facteurs :
La banque est appelée à courir un risque à chaque fois qu'elle octroie un crédit, ce risque entre
en effet en jeu dès que la banque se met en attente de rentrée de ses fonds mobilisés et que la
probabilité de leur récupération est inférieure à 100%.
7
Dans la partie suivante nous allons analyser les différents types de risque de crédit, les
facteurs qui influencent la probabilité de défaillance des emprunteurs, ainsi que leurs
répercussions sur la gestion des engagements de la banque.
Le crédit amortissable est la forme d'emprunt la plus courante. Il peut se destiner à l'achat
d'un bien de consommation ou d'un service - on parle alors d'un crédit à la consommation - ou
d'un bien immobilier. Il s'agit dans ce cas d'un crédit immobilier. Un prêt amortissable peut
être octroyé aussi bien à taux fixe qu'à taux variable. En fait, sa caractéristique est que chaque
échéance rembourse à la fois des intérêts et une partie du capital emprunté (c'est
l'amortissement du capital). C'est un terme générique utilisé par opposition à un crédit in fine
(à remboursement à terme).
Avec un crédit à taux révisable (dénommé également à taux variable), le taux d'intérêt va être
indexé sur un indice et peut donc évoluer à la hausse ou à la baisse. Cette modification
automatique du taux peut alors impacter soit la durée de remboursement soit la mensualité
(voire les deux). La variation du taux peut être plafonnée par rapport au taux initial, on parle
alors de taux capé.
3. Le crédit modulable :
Cette formule de crédit est assez peu utilisée pour les particuliers. Elle se destine davantage
aux professionnels ou à des montages financiers spécifiques. Avec le crédit à remboursement
de capital constant, chaque échéance sert à rembourser le même montant de capital. Cela se
8
traduit, en pratique, par une baisse de la mensualité au fil du temps. Les intérêts étant calculés
sur le capital restant dû, le montant total de l'échéance (capital remboursé + intérêts) diminue
progressivement au fil du temps.
Par rapport à un crédit à échéance fixe de même montant et de même durée, ce crédit a un
coût global moins important.
A ne pas confondre avec un taux révisable. Avec ce crédit, l'échéance est augmentée d'un
certain pourcentage chaque année pour permettre l'amortissement. La hausse de la mensualité
peut être par exemple de 1% par an. Comparé avec un crédit à échéance constante, il permet
d'obtenir des mensualités plus faibles au début des remboursements. A taux d'intérêt identique
(ou à TEG identique), le crédit à échéance progressive sera plus couteux que celui à échéance
constante.
6. Le crédit in fine :
7. Le crédit relais :
Le crédit relais permet de financer une nouvelle acquisition alors que l'ancien logement n'est
pas encore vendu. C'est un crédit in fine qui ne dit pas son nom et qui fait la jonction dans le
financement jusqu'à la récupération de l'argent de la vente. Par nature, la durée du prêt-relais
est courte.
Le prêt sur gage est un crédit accordé en contrepartie d'un bien laissé en garantie. Ce type de
crédit est accordé par les caisses de Crédit Municipal, sans conditions de ressources.
9
III. COMPRENDRE LES DIFFÉRENTS TYPES DE CRÉDIT
BANCAIRE :
En règle générale, le crédit met en situation deux entités distinctes : un créancier (prêteur) et
un débiteur (emprunteur). Il peut être défini comme la mise à disposition de financement par
une banque commerciale ou organisme financier, à toute personne physique ou morale qui en
fait la demande sous réserve de remboursement pendant une période donnée.
Toutefois, les banques ont mis en place plusieurs types de crédits pour répondre de façon
effective à toutes les sollicitations en termes de prêt. Les crédits bancaires se distinguent donc
selon l’objet, la durée et la forme. À chaque type de crédits correspond des modalités précises
de financement et de remboursement.
On distingue ici : le crédit aux particuliers et le crédit aux entreprises. Par le terme particulier,
on entend les personnes physiques jouissant d’une pleine capacité civile au regard de la loi. Il
s’agit donc de salariés, de commerçants ou des personnes exerçant des professions libérales,
etc.
Le crédit aux entreprises et aux professionnels est l’une des principales sources de
financement des entreprises. En réalité, ce crédit répond à trois types de besoins des
entreprises : la trésorerie, l’équipement et l’immobilier.
Par conséquent, les crédits aux entreprises les plus courants sont : le crédit d’exploitation ou
crédit de trésorerie (facilité de caisse, découvert bancaire, etc.) et le crédit d’investissement
(crédit-bail ou leasing, prêt d’équipement, etc.).
10
2. Selon la durée du crédit :
Le remboursement faisant également partie des modalités de prêt, il est opportun de procéder
à une typologie des crédits en fonction de la durée. Il s’agit notamment de crédit à court,
moyen ou long terme.
Le crédit à moyen terme (crédit de consommation, crédit à l’exportation) est un crédit dont la
durée varie entre 2 et 7 ans. Ce type de crédit est destiné au financement des investissements
ou au financement de la construction immobilière.
Le crédit à long terme est un crédit dont la durée est supérieure à sept ans. Ce type de crédit
est spécialement destiné à financer les investissements de toutes personnes morales
(Entreprise privée ou société publique, État, etc.). Il s’agit de ressources provenant donc
uniquement d’emprunt obligataire.
Le type de crédit est orienté vers la monnaie (devise nationale ou devise étrangère), le mode
d’amortissement (à annuité constante ou remboursable infinie), le type de taux (fixe, variable,
variable capée), le mécanisme (permanent ou revolving, sur ligne de crédit), le contrat (sur
compte débiteur, sur contrat de prêt, emprunt obligation, etc.) et la garantie (caution
personnelle, caution d’un fonds de garantie, etc.).
11
Chapitre II : Démarche d'analyse de la faisabilité d'un crédit
La prise de risque commence dès l'entrée en relation avec les clients et la formulation de
besoins de financement dont l'attribution ou le rejet signifie si la banque est prête ou non à
risquer des fonds dans une affaire déterminée ou non.
Il est vrai que la banque est un établissement qui accepte de prendre des risques en octroyant
des crédits, elle est d'ailleurs rémunérée pour ces risques, mais il est important de savoir
choisir les bons payeurs, et d'écarter ou d'exiger plus de garanties pour les clients dont
l'analyse a décelé des difficultés potentielles à honorer leurs engagements.
Après l'octroi du crédit, il est nécessaire de s'assurer en premier lieu si l'emprunteur utilise les
lignes de crédit dans l'objet pour lequel elles ont été constituées et s'il rembourse aux
échéances fixées, de suivre sa situation financière et la marche de son compte afin de tenter
de déceler à temps quelques difficultés révélatrices de défaillance chronique et d'arrêter une
éventuelle hémorragie.
Toutefois, la décision d'octroi ou de rejet d'une demande de crédit ne peut être pertinente
qu'avec la collecte de toute information concernant le client, touchant son environnement
interne ou externe, et qui peut informer la banque sur son risque de défaillance. Ainsi, afin de
collecter les informations de la façon la plus uniforme et la plus complète possible, la banque
rassemble ces informations dans un dossier qui s'alimente chaque fois qu'une mise à jour
d'une de ces rubriques s'avère nécessaire.
Il comporte aussi, à côté de certaines informations qui précisent les trais dominants de
l'entreprise en matière organisationnelle et managériale, des éléments d'appréciation qui
contribuent à une prise de connaissance rapide et complète de l'état des rapports de
l'entreprise et son environnement interne et externe.
12
I. Les informations d'indentification de l'entreprise emprunteuse :
Ce sont des informations d'identification qui ont pour objet de classifier le dossier et d'éviter
toute confusion, elles sont dissociées en deux volets essentiels.
13
peut être un signe de difficultés liées à la rentabilité de l'affaire et implique donc une
nécessité d'investigation pour découvrir les motifs de ce changement.
La date de création : cette information est importante dans la mesure où elle peut
donner des indications pertinentes sur la santé financière de l'entreprise. En effet, une
entreprise plus ancienne est une entreprise qui a réussi à survivre et à faire face aux
difficultés du marché, au contraire d'une entreprise qui vient d'être créée et dont
l'avenir est incertain.
L'immatriculation au registre de commerce : qui constitue un élément
indispensable pour l'indentification de l'entreprise.
1. Un historique de la société :
Cette rubrique a pour objet de résumer succinctement les événements les plus marquants de la
vie de l'entreprise, et d'induire par conséquent son profil de risque.
En effet, chaque forme juridique a ses propres caractéristiques et peut se différencier des
autres selon plusieurs critères de distinction.
L'importance des capitaux engagés par les actionnaires, traduit un soutien de l'affaire en cas
d'augmentation continue du capital, ce soutien peut s'avérer décisif dans des périodes de crise.
Les modalités de ces transferts doivent être mentionnées et commentées dans la mesure où
elles peuvent avoir des influences considérables sur divers domaines :
Une incidence possible en amont : qui peut être décisive quant à la qualité et la continuité des
relations avec les fournisseurs.
Une incidence possible en aval : qui peut déterminer l'impact sur les relations commerciales,
le volume des stocks, la qualité des débouchées etc.
14
Les modifications de l'objet social :
2. L'actionnariat :
Dans cette rubrique le banquier se concentrera surtout sur la moralité en affaires des
dirigeants, plus que la relation entre la banque et l'entreprise exige une pleine confiance entre
les parties, cette confiance sera naturellement mise à l'épreuve en cas de pratiques
frauduleuses des dirigeants.
Il est aussi important de mentionner tous les éléments qui permettront de prévoir une possible
rupture de l'équilibre actuel entre les associés :
Afin de compléter la lecture de l'organigramme, il sera utile aux banquiers d'avoir des
informations précises sur le degré de centralisation des pouvoirs, du système de délégations,
de la cohérence des équipes de direction etc.
15
4. Les capacités humaines :
Cette étude permettra de déceler certaines difficultés pouvant affecter la structure de l'emploi,
et qui peuvent avoir comme source un climat social tendu, ou une politique de personnel et de
formation inadaptée.
• Le climat social :
Sa prise en compte sera déterminante pour savoir les efforts qui peuvent être fournis par le
personnel en période de crise.
Le degré de fidélité des cadres dirigeants qui occupent les postes clés, et des agents exerçant
des fonctions importantes au sein de l'entreprise.
• La politique du personnel :
• La formation :
Cette étude permet de déterminer les équipements immobiliers et les équipements productifs
que l'entreprise a en possession, ainsi que leur valeur réelle, afin de relier cette valeur à la
rentabilité de l'affaire.
Elle permet aussi de déterminer des indications sur la politique d'investissement, et de savoir
ses axes prioritaires, ces lacunes ou insuffisances éventuelles.
16
II. Diagnostic stratégique et les grandes orientations de l'entreprise
:
Durant cette analyse, les banquiers s'intéresseront aux orientations principales formulées par
les dirigeants de l'entreprise, et l'adéquation de ces orientations avec les potentialités propres
à l'entreprise et les opportunités offertes par son environnement.
Une appréciation des opportunités et des menaces de l'environnement ainsi que les forces et
les faiblesses de l'entreprise, s'avèrent indispensable pour anticiper des difficultés émanant
par exemple d'une saturation du secteur d'activité, ou d'une insuffisance des capacités de
l'entreprise à faire face aux menaces de son environnement.
Toutes ces informations sont déployées dans un ultime souci de réduction du risque de crédit.
Généralement, l'attitude d'un banquier voulant se former une opinion sur une entreprise peut
se schématiser comme suit :
Evaluation sommaire :
Dans une première étape, le banquier est amené à dégager certains jugements sommaires
concernant l'entreprise en question partir ses documents sociaux, chose qui va lui permettre
d'orienter ses questions ou ses choix.
Analyse de l'entreprise :
Eventuellement, elle montrera que le premier jugement est en partie erroné, ou mérite pour le
moins d'être nuancé. Ces nuances sont évidemment d'une grande importance, puisqu'elles
forment parfois un élément tranchant quant à la décision du banquier.
Synthèse :
La décision implique non seulement le banquier, mais aussi un comité appelé « comité de
crédit » ou « comité des engagements ».
17
Il faut fournir à ces instances supérieures une synthèse de cette démarche, qui servira de
document de travail. Elle est nécessairement assez courte, le responsable du dossier étant prêt
à fournir tous les éclaircissements nécessaires, le cas échéant.
Les données concernant les produits offerts par l'entreprise, les marchés auxquels elle
s'adresse, et la clientèle qu'elle traite, peuvent expliquer certains postes du CPC en termes de
diagnostic de l'activité, et donner des indications concernant la qualité de la clientèle, surtout
en ce qui concerne les risques clientèle.
18
Deuxième partie : Comment prévenir le risque du crédit bancaire
Chapitre I : les risques inhérents aux crédits bancaires
I. Notion et définition du risque du crédit bancaire :
Les banques, comme beaucoup d'entreprises, sont soumises aux risques. Toutefois, elles sont
soumises à plus de formes de risques que la plupart des autres institutions et le maître des
risques bancaires est un enjeu important : il s'agit du thème central des nouveaux accords de
Bâle qui sont entré en vigueur depuis 2006.
La liste des risques pouvant affecter une banque est longue : risque de marché, d'option, de
crédit, de liquidité, de paiement anticipé, de gestion et d'exploitation, risque sur l’étranger, ...
Ainsi, le mot risque revêt une signification différente pour le spécialiste de l'environnement,
l'assureur, le banquier, le soignant ou le cadre de direction. Le gestionnaire de risque l'associe
au terme de vulnérabilité.
Le risque est inévitable et il est présent dans presque toutes les situations de la vie. Il marque
nos activités quotidiennes et celles des organisations des secteurs public et résultats. Certains
précisent que le risque a des conséquences toujours défavorables, tandis que d'autres sont plus
neutres.
« Le risque se rapporte à l'incertitude qui entoure des événements et des résultats futurs.
Il est l'expérience de la probabilité et de l'incidence d'un événement susceptible
d'influencer l'atteinte des objectifs de l'organisation ».
19
concernant d'importants risques ou menaces l'atteinte des objectifs de l'organisation. Pour
chaque risque considéré, il faut évaluer deux choses : sa probabilité et l'ampleur de son
incidence ou de ses conséquences. Alors le risque est :
Le risque de crédit est le risque que ce débiteur ou emprunteur fasse défaut ou que sa situation
économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l'établissement bancaire détient
sur lui. Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque dès lors qu'elle se met en
situation d'attendre une entrée de fonds de la part d'un client ou d'une contrepartie de marché.
La banque doit faire face à tout type de risque de faillite pour les sociétés ou d'insolvabilité
pour les particuliers et professionnels. Elle se doit par conséquent de les connaître, les
identifier le moment venu de la manière la plus rapide possible, et les anticiper au maximum.
Le cas échéant, il convient également de sortir du crédit avec un minimum de pertes.
Le risque de crédit pour une banque est de très loin le plus important puisqu'il représente 75 à
85% du risque chez les établissements bancaires. Le provisionnement, plus communément
appelé « coût du risque », coûte cher aux banques en termes de bénéfices.
Paradoxalement, la gestion du risque de crédit, dont les procédures de gestion sont classiques
et bien connues, est sans doute celle qui est appelée à évoluer le plus aujourd'hui.
20
Cependant, nous verrons que le facteur humain de l'analyse de ce risque reste toujours un
élément clé.
Ensuite, l'environnement bancaire en très forte évolution ces deux dernières décennies
influence beaucoup ce risque qui a tendance à évoluer en s'intensifiant. C'est pourquoi
l'appréhension de ce risque par les banques est un enjeu important.
B) Le risque de marché :
Les risques de marché sont les pertes potentielles résultant de la variation du prix des
instruments financiers détenus dans le portefeuille de négociation ou dans le cadre d'une
activité de marché dite aussi de trading ou de négoce.
L'activité de marché concentre et amplifie tous les risques bancaires traditionnels : risque de
change, de taux d'intérêt, de crédit (ou de contrepartie), sur les actions, de liquidité,
opérationnel. Le développement exponentiel des volumes traités sur les marchés traditionnels,
et surtout sur nouveaux marchés de produits dérivés, a considérablement amplifié les risques.
Ils ont été largement illustrés par des affaires qui mettent en exergue une étonnante faiblesse
dans le contrôle que certaines banques, et grandes entreprises, exercent sur ces activités.
Les pertes peuvent se produire sur les compartiments des marchés financiers : change, titre de
créance, titre de propriétés, matières premières, que ce soit par la détention directe de ces
instruments ou par des produits dérivés. Ils sont la conséquence des variations des cours de
change, des taux d'intérêt, des actions ou des matières premières. S'ajoutent les risques liés à
la qualité de la contrepartie avec laquelle l'opération est traitée qui peut s'avérer défaillante.
Ces risques font l'objet d'une exigence de fonds propres : amendement à l'accord de Bâle en
1996 transposé en Europe par la surveillance prudentielle des risques de marché.
C) Le risque opérationnel :
Le risque opérationnel peut être défini comme le risque de perte liée à des processus
opérationnels, des personnes ou des systèmes inadéquats ou défaillants ou à des événements
externes.
Par exemple, l'utilisation de l'informatique fait courir des risques supplémentaires aux
établissements de crédit :
21
• Perte de données et de programmes en cas de dispositifs de sécurité inadéquats,
• Défaillances de l'équipement ou des systèmes et des procédures de sauvegarde et de
récupération des données ;
• Informations de gestion erronées résultant de procédures imparfaites de
développement de systèmes ;
• Absence d'installations de remplacement compatibles dans le cas d'interruptions
prolongées de fonctionnement des équipements.
Ce risque n'était, pendant longtemps, pas ou peu pris en compte par les banques dans la
gestion de leurs risques. Des études ont cependant montré que le risque opérationnel était une
source non négligeable de pertes pour les banques. C'est pourquoi ce risque est désormais pris
en compte dans le nouveau ratio de solvabilité Mac Donough pour une meilleure
appréhension de tous les risques bancaires.
Cependant, bien qu'il soit désormais entendu que ce risque opérationnel est bien réel et coûte
cher aux institutions financières, il n'est pourtant pas aisé de l'identifier clairement d'où des
problèmes concernant sa couverture.
Dans l'approche standard, l'activité des banques est répartie entre plusieurs domaines ou " lignes
métiers " (business line). On définit souvent trois grands métiers de la banque : La banque de
détail, la banque d'investissement et de financement et la gestion d'actifs. A chaque métier les
autorités de régulation attribueront donc un facteur de pondération "moyen" censé refléter le
risque opérationnel objectif encouru par chaque activité.
D) Le risque pays :
Compte tenu de la forte croissance du commerce mondial (+ 6 % par an environ) et des
investissements internationaux notamment dans les pays émergents plus risqués et instables,
les enjeux liés au risque pays sont désormais à prendre en compte dans certains cas.
Le « risque pays » peut être défini comme le risque de matérialisation d'un sinistre, résultant
du contexte économique et politique d'un Etat étranger, dans lequel une entreprise ou une
banque effectue une partie de ses activités.
22
De ce fait, le risque pays peut englober deux composantes :
• Une composante « risque politique », résultant soit d'actes ou de mesures prises par
les autorités publiques locales ou du pays d'origine (gouvernements, législation), soit
d'événements internes (émeutes) ou externes (guerre).
• Une composante « risque économique et financier », qui recouvre aussi bien une
dépréciation monétaire qu'une absence de devises se traduisant, par exemple, par un
défaut de paiement. De plus en plus, ces deux sources de risque sont
interdépendantes, ainsi que l'a montré la crise asiatique. (L’Indonésie a connu des
bouleversements politiques qui ont entraîné des soubresauts économiques
(effondrement de la roupie, arrêt des investissements étrangers), mais la crise
politique avait elle-même, entre autres, des origines économiques.
• E) Le risque de liquidité :
Le risque de liquidité, ou plus précisément d'absence de liquidité donc d'i liquidité, est le fait
pour une banque de ne pouvoir faire face à ses engagements par l'impossibilité de se procurer
les fonds dont elle a besoin.
La défaillance due à l'i liquidités, plus qu'une cause, est un effet. Elle est souvent la
conséquence de l'appréciation que portent le marché et les déposants sur la capacité de
l'établissement à rembourser les dépôts qui lui ont été confiés. Cette appréciation peut être
objective mais aussi parfois subjective.
Un autre aspect du risque de liquidité est celui de ne pas pouvoir trouver, à un instant donné,
des instruments financiers destinés à couvrir une position, ou de devoir les acheter ou les
vendre à un prix anormal, du fait de l'insuffisance ou de l'absence de liquidité sur le marché.
F) Le risque de transformation :
La transformation, qui est un risque traditionnel, consiste à transformer des ressources
structurellement à court terme en des emplois à long terme. Ce qui implique les risques
suivants :
La stratégie adoptée par un établissement de crédit dans différents domaines engage des
ressources toujours signification. A titre d'exemple ces stratégies peuvent être : la pénétration
d'un marché, le lancement de nouvelles activités, la refonte du système d'information, une
croissance externe par fusion ou acquisition. Un échec peut s'avérer lourd de conséquence car
les ressources engagées deviennent sans valeur et la perte de substance signification.
c. Le risque systémique :
Les établissements de crédit sont interdépendants les uns par rapport aux autres. Les pertes
consécutives à la défaillance d'un établissement sont supportées, par un effet de contagion,
essentiellement par le système bancaire, sous trois formes :
La défaillance d'un établissement de crédit, comme un jeu de dominos, peut donc déclencher
des défaillances dans d'autre établissement et risque de mettre en péril tout le système
bancaire.
24
Chapitre II : Les moyens de prévention des risques de crédit I.
solvabilité :
Le ratio Cooke est un ratio prudentiel destiné à mesurer le degré de solvabilité des banques Il
rapporte leurs fonds propres (capital pur) et quasi-fonds propres (réserves + certaines
provisions + titres subordonnés) à l'ensemble de leurs engagements, pondérés selon la nature
de l'emprunteur.
Les banques, ne pouvant pas trop jouer sur les marges, pouvaient augmenter Sensiblement
leur rentabilité via l'effet de levier. Un effet de levier un peu plus significatif pouvait notifier
que la banque était légèrement sous capitalisée, c'est-à-dire qu'elle était un peu plus engagée
par rapport à ses fonds propres.
En théorie, en plaçant moins de fonds propres face à des encours de crédits plus risqués et
plus rémunérateurs (taux plus élevés), le retour sur fonds propres était un peu plus important.
Cependant, le risque était également croissant.
En pratique, ce n'était pas aussi simple car les banques étaient contrôlées notamment par la
commission bancaire. Elles devaient déjà garder des réserves en fonds propres.
25
Cependant, sans rentrer dans des proportions extrêmes, l'avantage était une différenciation
concurrentielle avec une appréhension du risque un peu différente suivant les banques.
L'accroissement de la rentabilité par la hausse des marges est confronté aux limites
concurrentielles et l'effet de levier sur les fonds propres étant désormais plafonné, les
Stratégies des banques en matière d'augmentation de rentabilité financière ont été un peu
revues.
Les banques ont porté leurs efforts de manière un peu plus significative vers l'abaissement du
coefficient d'exploitation et la titrisation de certains crédits (moindre besoin en fonds
propres).
La fixation d'un ratio minimum tel que le ratio solvabilité a répondu à un double objectif :
Ce ratio Cooke couvrait le seul risque de crédit. Il a été complété, en 1996, par des
dispositions qui fixaient de nouvelles règles de calcul d'une exigence de fonds propres liée
aux risques de marché. Par ailleurs, les pondérations sont fonction de la nature juridique du
débiteur.
Nous allons voir que cette pondération n'est pas très réaliste et pose problème dans le cadre
du risque crédit et de l'allocation de fonds propres bancaires.
26
important pour une banque commerciale. L'accord définissait ainsi un niveau de fonds
propres minimum ou égal à 8% des actifs pondérés détenus par un établissement.
Or les membres du comité de Bâle ont pu constater avec le temps les limites d'un tel ratio.
• Le non prise en compte du capital économique plus adapté pour mesurer les risques
réels que le simple capital réglementaire. Autrement dit, le ratio Cooke ne tient pas
compte des différences de qualité des emprunteurs privés (taille, solidité financière...),
ni de la réduction potentielle du risque induite par la diversification du portefeuille, de
la prise de garanties ou de l'assurance-crédit. L'adéquation entre fonds propres
réglementaires et risque de crédit est donc peu satisfaisante.
• L'inadaptation des pondérations face aux bouleversements qu'a connus la sphère
financière depuis 10 ans : Explosion des activités de marchés, mise en place de
nouvelles technologies accélérant la circulation de l'argent, naissance de nouveaux
instruments, sophistication juridique des acteurs, etc.
• Mauvaise prise en compte des risques souverains démontrée par les récentes crises de
certains pays émergents.
Il a donc fallu réformer le ratio Cooke pour apporter des solutions à ces problèmes.
Pour répondre à ces problèmes, des discussions ont donc été engagées en vue d'une réforme
du mode de calcul du ratio solvabilité bancaire. Ces discussions ont abouti à la refonte du
ratio Cooke par le ratio Mc Donough.
27
global de risque et disposant de suffisamment de pouvoir pour imposer un respect des
règles. Afin d'introduire plus de cohérence entre les risques pris et l'allocation de
fonds propres les banques sont amenées à développer leurs systèmes de mesure
interne du risque. Les autorités de contrôle auront pour objectif de s'assurer de la
conformité du système de notation avec la nouvelle réglementation, de vérifier le
niveau des fonds propres et, éventuellement, d'imposer un taux plus élevé aux
banques présentant un risque élevé.
• Promouvoir une meilleure transparence dans la politique de communication des
banques vis à vis des marchés en publiant des recommandations sur les informations
que les banques devront dévoiler.
Ces objectifs devraient être mis en en place selon un calendrier établis mais qui dans les faits
est toujours difficile à respecter en raison, parfois, d'achoppement dans les négociations ou de
retards dans les applications.
Calendrier : Juillet 1988 : Publication du 1er accord de Bâle ; Fin 1992 : Date limite pour sa
mise en œuvre ; Juin 1999 : Première phase de consultation sur le nouvel accord de Bâle ;
Janvier 2001 : Deuxième phase de consultation ; Avril 2001 : Quantitative Impact Study.
Tranche 1 (QIS1) ; Mai 2001 : QIS 2 ; Octobre 2002 : QIS 3, Mi 2003 : Troisième phase de
consultation ; Fin 2003 : Finalisation et publication du nouvel accord de Bâle ; Janvier 2006 :
Mise en application par les banques françaises du nouveau ratio.
On peut constater que le nouveau ratio de solvabilité sera effectif très prochainement. Les
banques doivent par conséquent avoir fait le nécessaire pour sa mise en place dans le cadre de
cette nouvelle réglementation.
Total des Fonds propres / Risque de crédit + Risque opérationnel + Risque de marché > 8%
L'architecture du nouveau ratio de solvabilité s'appuie sur trois piliers répondant aux trois
objectifs précédemment vus :
28
• Exigences minimales de fonds propres.
• Processus de surveillance prudentielle.
• Recours à la discipline de marché, via une communication financière efficace.
Ce sont les deux premiers piliers qui vont principalement concerner la gestion du risque
crédit.
Le président du comité William McDonough dit ainsi « Ce dispositif incitera les banques à
améliorer constamment leur potentiel de gestion des risques pour utiliser les options offrant le
plus haut degré de différenciation en fonction du risque et produire ainsi des exigences de
fonds propres plus exactes ».
Il en résultera des conséquences sur le financement du crédit qui sera plus directement lié aux
risques réels présentés par les clients (sachant que le coût des fonds propres réglementaires
n'est qu'une des composantes du coût du crédit).
De manière concrète, pour un client risqué (à la cote dégradée), la banque devra mettre plus
de fonds propres (avec une pondération plus importante) en face de l'encours de crédit. Sur un
client moins risqué, la pondération permettra de lui allouer moins de fonds propres.
Même si le nouveau ratio Mc Donough prend désormais mieux en compte les deux autre
risques (de marché et opérationnel), le risque de crédit représente encore une très bonne part
du risque supporté par la banque. Le risque de crédit n'échappe donc pas à la réforme et a
pour but d'affiner son analyse. Cette amélioration donne la possibilité à la banque de mieux
appréhender son risque de crédit fortement consommateur de fonds propres.
29
Pour se faire, le comité propose donc une réforme de la méthode standard d'analyse crédit et
propose également de nouvelles méthodes d'analyse crédit sans pourtant la remettre en cause
fondamentalement.
On peut donc distinguer deux grandes méthodes d'évaluation du risque de crédit. La méthode
standard perfectionnée et une méthode de notation interne. Pour le risque de crédit, les
banques moins complexes pourront recourir à une approche standardisée perfectionnant la
méthodologie de 1988 et permettant de faire appel à des évaluations de crédit externes.
L'ancienne pondération basée selon la nature du débiteur n'étant plus satisfaisante, une
nouvelle pondération sur les engagements est mise en place :
• Pour les Etats, le taux de pondération prend les valeurs suivantes : 0%, 20%, 50%,
100%, 150% et s'appuie sur les notations des agences spécialisées (agences de rating,
notation BDF, ...).
• Pour les banques, le comité de Bâle doit encore choisir parmi 2 options :
- Pour les collectivités publiques, le risque est identique à celui des banques avec
toutefois une pondération privilégiée accordée par les autorités du pays et pouvant
être prise en compte.
- Pour les entreprises, le taux de pondération prend les valeurs suivantes : 20%, 50%,
100%, 150%.
Le Comité propose en outre une exigence de fonds propres explicite en fonction du risque
opérationnel, pour laquelle ils présentent en détail plusieurs options de calcul.
L'objectif primordial du comité est d'instaurer une méthodologie plus différenciée en fonction
du risque qui, en moyenne, préserve le niveau de fonds propres des banques, sans l'augmenter
ni l'abaisser, après prise en compte de la nouvelle exigence pour le risque opérationnel. À
l'échelle individuelle de l'établissement, naturellement, les exigences de fonds propres
peuvent se trouver accrues ou réduites, selon son profil de risque.
Ce deuxième pilier concerne l'analyse crédit dans le sens où il dépend des méthodes choisies
par la banque en interne pour :
Une banque pourrait ainsi très bien choisir un niveau de fonds propres bien en dessous du
niveau de risque réel en raison d'une notation interne erronée (volontaire ou involontaire).
Le ratio Mac Donough, même s'il ne change pas fondamentalement l'analyse du risque crédit,
permettra une meilleure allocation de fonds propres et donc une meilleure prise en compte du
risque crédit sur les sociétés.
31
Conclusion
La mise en place d'une gestion efficace des engagements bancaires n'est pas une mission
aisée, car elle dépasse le cadre purement théorique du domaine de la gestion. En fait, la
gestion des engagements est une réflexion perpétuelle sur la maîtrise et l'adaptation à
l'environnement direct de la banque. Les variables intéressantes à incorporer dans le
traitement des dossiers de crédit, mais aussi sur bien d'autres choses.
Dans le cadre de la Banque Populaire, la mise en œuvre d'une gestion des engagements est
assurée, au niveau du Département des Engagements, par trois antennes qui se complètent et
se succèdent dans le temps les unes aux autres, puisque chacune d'entre elles correspond à
une phase du traitement des dossiers de crédits. Ces quatre fonctions sont appelées à
intervenir sur toutes missions de ce type.
C'est seulement après cette première phase que l'on peut réaliser la seconde : la prise de
garanties. Nous avons pu constater, après exposition et définition des garanties généralement
demandées, la procédure qui accompagne cette démarche de prise de garanties. De plus, nous
avons fait remarquer que cette prise de garantie était lourde au point de décourager la
clientèle, notamment les entreprises, de s'endetter.
A ce sujet, il est dommage de voir qu'aucun allègement n'a été mis au point dans la durée de
notre stage. Normalement, la banque est une institution de dynamisation du tissu économique
local et un élément catalyseur vers l'initiative privée, et la relation banque/entreprise doit être
un rapport qui se développe au fil du temps.
Vient maintenant la troisième phase qui consiste à « contrôler la gestion des engagements »,
c'est en effet un travail d'une grande sensibilité. Tous les effets d'un engagement contracté se
font ressentir au niveau de cette phase : suivi des échéances, gestion et mesure du risque de
non recouvrement, alertes de clients douteux, etc. Un travail d'une éminente importance que
32
toute erreur pourrait déboucher sur des répercussions néfastes (montée des créances en
souffrance...).
33
Bibliographie
Les techniques de banque de crédit et de commerce extérieur au Maroc
http://www.banque-france.fr/fr/publications/telechar/rsf/2005/etud3_0605.pdf
• Louizi (2006)
http://www.strategieaims.com/aims06/www.irege.univsavoie.fr/aims/Programme/pdf/
SI1%2
0LOUISI.pdf WEBOGRAPHIE
• www.apbt.org.tn
• www.banque-France.fr
• www.bct.gov.tn
• www.bis.org
• www.commission-bancaire.org
• www.ecri.be
• www.investance.com
• www.solver.com
• www.bvmt.com.tn
34