0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
2 vues7 pages

I

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1/ 7

I.

1 GISEMENTS D'ALTERATION

L'altération est un processus chimique et mécanique de destruction des roches. Il est


dû à l'action de la variation de la température, de l'eau et à l'activité des organismes
vivants autotrophes et hétérotrophes. La partie supérieure de l'écorce terrestre où se
déroulent les processus d'altération est appelée zone d'altération.
L'altération chimique est l'ensemble des processus de destruction des
roches dus à l'activité chimique des eaux, de l'oxygène libre, des acides
carboniques, des acides organiques et d'autres substances. Les principales
réactions qui interviennent lors du processus d'altération chimique sont :
l'oxydation, l'hydratation, la dissolution et l'hydrolyse.
Nous distinguons deux cas :
1. Altérations de roches, aboutissant à des concentrations résiduelles proprement dites.
2. Altérations d'un gisement préexistant, aboutissant à la formation de chapeaux
oxydés et de la zone de cémentation.
I.1.1 LES GISEMENTS RESIDUELS
I.1.1.1 Généralités
Pour bien comprendre ce qui se passe dans les phénomènes de concentration
résiduelle, il faut avoir à l'esprit certaines données physicochimiques et
géochimiques, notamment le potentiel ionique.
Le potentiel ionique et comportement exogène des éléments.
Les ions en solution attirent les molécules d'eau que l'on peut schématiquement
considérer comme des petits dipôles, c'est-à-dire comme deux charges e+ et e-, situées
à une distance l. Les cations attirent les extrémités négatives et les anions les
extrémités positives de ces dipôles:
K+OH-H+Cl
Le nombre de molécules d'eau qui peuvent ainsi se grouper autour d'un ion
déterminé dépend de la taille de cet ion. Mais ce groupement dépend aussi de
l'intensité de la charge à la surface de l'ion; ex : l'ion Li+ (r = 0,78 A) attire plus
d'eau que l'ion Cs+(rayon: 1,67 A) qui a même charge totale donc moins de charge
par unité de surface.
De ce qui précède, il apparaît clairement que l'hydratation d'un ion est proportionnelle
à sa charge Z et inversement proportionnelle à son rayon r. Le rapport Z/r est appelé
potentiel ionique.
 Groupe I (potentiel ionique inférieur à3).
Ce sont des cations solubles restant en solution vraie pour des valeurs élevées de
pH. Ce sont par exemple: Li+, K+, Na+, Ca++, Mg++, Ni++, Co++, Mn++.
 Groupe II: ions à potentiel ionique compris entre 3 et 10.
Ils sont précipités par hydrolyse; ces ions étant alors associés à des groupes
hydroxylés (OH). Ils forment des hydrolysats. Ce sont en particulier Fe3+,
Mn4+, Al3+ et Ti4+.
 Groupe III: ions à potentiel ionique supérieur à 10
Ils forment avec l'oxygène de gros anions complexes (acides) qui sont
souvent solubles en solution vraie. Ce sont S, P, N, C, B, par ex. les sulfates
et les carbonates sont solubles et voyageurs.
I. 1.1.2 EXEMPLES DES CONCENTRATIONS RESIDUELLES
1. Les concentrations résiduelles de fer, nickel et cobalt

Les hydroxydes de fer et d'aluminium sont souvent associés dans des


latérites. On distingue deux types de latérites. Les latérites essentiellement
ferrugineuses et les latérites essentiellement alumineuses ou bauxites.
1 Les concentrations résiduelles d'aluminium : les bauxites.
La bauxite n'est pas un minéral mais plutôt une roche contenant au moins un des 3
hydroxydes d'aluminium : la gibbsite (Al2O3.3H2O), la boehmite (Al2O3.H2O) et le
diaspore (Al2O3.H2O).
Généralement les bauxites sont des mélanges de plusieurs hydroxydes
d'aluminium et de fer avec accessoirement des minéraux argileux (kaolinite,
illite...), la silice et les minéraux de titane (rutile, anatase).
2 Les altérites
l'altération chimique des roches basiques du Bas-Congo a abouti à la formation des
gisements de bauxite. Le profil type de ces gisements montre la succession des horizons
ciaprès de bas en haut (Fig...) :
1- la roche-mère (roche basique)
2-l'horizon ferralitique (30 m d'épaisseur). Il comprend 4 zones :
A) zone de bauxite fine, tendre et massive (+ 10 m d'épaisseur)
B) zone de bauxite endurée compacte et à aspect bréchique (+ 15 m d'épaisseur) ;
C) zone mixte à nodules et pisolites ferrugineux impliqués dans une matrice
argileuses (+ 3 m) ;
Les zones A et B de l'horizon ferralitique constituent le gisement de bauxite latéritique
tandis que les zones c et d de l'horizon ferralitique ainsi que la couverture
limoneuse constituent les mort-terrains.
D) Zone de cuirasse argilo-ferrugineuse massive, nodulaire

I.1.2 ALTERATIONS DES MINERALISATIONS


PREEXISTANTES(SULFURES) : FORMATION DES CHAPEAUX
OXYDES ET DE LA ZONE D'ENRICHISSEMENT SUPERGENE
(CEMENTATION).

Quand un gisement sulfuré est exposé en surface il est oxydé. La zone


d'oxydation descend, en principe jusqu'à la surface piézométrique
Dans la zone d'oxydation, au-dessus du niveau piézométrique, l'eau circule

-
rapidement vers le bas. Elle est chargée d'oxygène et de gaz carbonique
atmosphériques et elle dissout les éléments chimiques des roches et des minerais
En dessous de la zone de lessivage, mais toujours dans la zone
d'oxydation, les solutions descendantes chargées des métaux en
solution peuvent déposer une partie de leur contenu métallique et
donner naissance à des minerais oxydés
Au-dessous de la surface piézométrique, dans la zone de saturation (d'eau), les roches
sont imbibées d'eau en permanence. L'eau descend lentement vers les points bas. Les
solutions descendantes contenant les éléments dissous dans la zone supérieure réagissent
sur les sulfures primaires et précipitent des sulfures secondaires, supergènes : c'est la
zone de cémentation. Cette zone est souvent très enrichie par rapport à la zone
d'oxydation et
au minerai primaire
Dans la zone de stagnation (d'eau), l'eau ne contient pas d'oxygène libre et ne se déplace
presque pas. Les sulfures sont en équilibre avec l'eau et le minerai primaire n'y est
pratiquement pas modifié : c'est la zone de minerai primaire ou hypogène
La zone d'oxydation
Géochimie de la zone d'oxydation
L'oxydation de la pyrite est considérée comme le point de départ de l'évolution des
minerais qui conduit à la formation de la zone d'oxydation et de son corollaire, la
zone de cémentation. Dans les conditions d'oxydation la pyrite donne du sulfate
ferreux et de l'acide sulfurique selon la formule
2FeS2 + 7O2 + 2H2O = 2FeSO4 +
2H2SO4
Le sulfate ferreux ainsi produit se transforme rapidement en sulfate ferrique plus
stable dans les conditions oxydantes et cela de deux manières
1) 12FeSO4 + 6H2O + 3O2 = 4Fe2(SO4)3 + 4Fe(OH)3
2)4FeSO4 +2H2SO4 +O2 =2Fe2(SO4)3 + 2H2O
Le sulfate ferrique étant instable en solutions neutres ou faiblement acides, est
hydrolysé en hydroxyde ferrique et en acide sulfurique:
Fe2(SO4)3 + 6H2O = 2Fe(OH)3 + 3H2SO4
Par ailleurs, le sulfate ferrique est un oxydant puissant qui contribue à la production
du sulfate ferreux en attaquant la pyrite ou tout autre sulfure de fer:
Fe2(SO4)3 + FeS2 = FeSO4 + 2S
Cette réaction explique la présence du soufre natif dans certains
chapeaux oxydés; mais le plus souvent il est oxydé en SO2.
Suivant l'acidité du milieu le sulfate ferrique peut connaître deux évolutions
possibles:
 En milieu neutre ou faiblement acide, l’hydroxyde ferrique forme
un gel qui sedéshydrate plus ou moins totalement et forme de la
limonite, c'est-à-dire, de la goethite (FeO(OH)), avec des quantités
variables d'eau adsorbée. Lorsque la déshydratation est très
poussée, on obtient de l'hématite.
 En milieu plus acide, le fer reste en solution ou bien est précipité
sous la forme des divers sulfates hydratés simples, ferreux ou
ferriques, ou complexes (comportant d'autres métaux que le fer,
e.g.: la jarrosite:[(K, Na)2O.3Fe2O3.4SO3.6H2O]). Ces sulfates sont
généralement instables en milieu faiblement acide et se
transforment en goethite contribuant ainsi à la formation du
chapeau de fer
On peut donc dire, en résumé, que le chapeau de fer se forme par les réactions
suivantes: pyrite ─ FeSO4 ─ Fe2(SO4)3 ─ Fe(OH)3. En outre l'oxydation de la
pyrite donne naissance à deux produits très importants pour les transformations
ultérieures: Fe2(SO4)3 et H2SO4.
Il agit comme un oxydant sur les sulfures:
ZNS + 4Fe2(SO4)3 +4H2O = ZnSO4 + 8FeSO4 + 4H2SO4 ou CuS +
4Fe2(SO4)3+4H2O = CuSO4 + 8FeSO4 +4H2SO4
et d'une manière généraleMS + 4Fe2(SO4)3 +4H2O = MSO4 + 8FeSO4 + 4H2SO4H2SO4
attaque aussi les sulfures pour former des sulfates. Ainsi se forment des sulfates des
divers métaux inclus dans la minéralisation primaire.

Vous aimerez peut-être aussi