Cac B84 R.1 27
Cac B84 R.1 27
Cac B84 R.1 27
matire
d'architecture
R S U LTAT S
ditorial
E THME DU CONCOURS
lhabitat intermdiaire, a plac la rflexion des tudiants des coles darchitecture au cur de la question du logement et de ses formes possibles dvolution dans notre socit. En rinterrogeant ce thme de manire ouverte, les tudiants ont t incits imaginer et reprsenter leurs conceptions de ce type dhabitat et des modes de vie quil gnre. Le sujet a port sur la conception dune opration dune quarantaine de logements. Trois villes partenaires, Blagnac (31), Montreuil (93), Rouen (76), ont chacune propos un site reprsentatif des problmatiques urbaines, sociologiques, cologiques et environnementales contemporaines. tous les niveaux inscription dans un paysage, intgration dans un contexte urbain,
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Sommaire
L habitat intermdiaire ou le logement rinvent L habitat intermdiaire : un pari dintgration L habitat intermdiaire : typologie ou projet sur lespace semi-public ? Laurats Mentions Citations
expression rsidentielle de larchitecture, ambiance domestique et confort des espaces de vie familiale , le bton apporte aux logements ses qualits techniques, conomiques et esthtiques. Le nombre et la qualit des rponses reues tmoignent de lintrt des tudiants pour ce concours darchitecture. Le succs quil rencontre au fil des annes manifeste la permanence du dialogue engag avec les jeunes gnrations darchitectes, dont le prochain temps fort sera nen pas douter la session venir. CIMBTON donne rendez-vous aux tudiants en octobre 2002 avec un nouveau thme propos leur imagination et leur exploration crative de lunivers formel et technique du bton face aux enjeux du futur. s
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du concours Cimbton proposait une rflexion sur lactualit du concept dhabitat intermdiaire. Sadressant aux tudiants des coles darchitecture et aux diplms de lanne, elle portait sur llaboration dun projet dune quarantaine de logements semi-collectifs ou individuels denses, sur lun des sites proposs par les trois villes partenaires : Blagnac, Montreuil et Rouen.
A CINQUIME SESSION
tecture franaises. Ce sont 163 projets qui ont t remis, selon une rpartition trs ingale entre les trois sites : 26 Blagnac, 29 Rouen, tandis que Montreuil se taille la part du lion, avec 107 propositions. noter quune quipe (distraite ou rebelle ?) a rendu un projet sur un autre site. Le jury la jug irrecevable, tout comme ceux des concurrents ayant oubli de joindre lenveloppe permettant de lever lanonymat. Lobservation de lorigine des rendus montre que la position gographique des sites a une influence sur le choix des concurrents. Cest ainsi qu Blagnac, on rencontre une trs large majorit de projets manant des coles darchitecture du sud de la France, avec de nombreuses quipes de lcole darchitecture de Toulouse, quelques Marseillais, Bordelais et Lyonnais, ct de seulement trois concurrents parisiens et dun Strasbourgeois. De la mme manire, Montreuil concentre beaucoup de projets issus des coles parisiennes, qui constituent 50 % des rponses sur le site. Lautre moiti des rponses offre un inventaire presque parfait des coles franaises puisque les projets sont issus de villes bien connectes Paris comme Lille, Lyon, Nantes, Rennes ou Nancy, mais aussi de sites plus loigns comme Grenoble, Clermont-Ferrand, Saint-tienne, Marseille, Montpellier, Bordeaux et Toulouse, pourtant plus proches de Blagnac.
Ces dernires furent choisies par le comit dorientation du concours, aprs une consultation restreinte, au sein dune trentaine de candidatures. Le choix fut ralis en fonction des qualits du terrain vis--vis de la problmatique du concours, de la recherche dune rpartition gographique sur le territoire national pour faciliter les visites, et de la volont de proposer des types de terrains trs diffrencis afin de susciter des recherches varies. GOGRAPHIE DE LA SESSION Malgr une lgre augmentation du nombre de projets rendus, la participation reste proche de celle de la session prcdente. On compte 563 quipes inscrites, composes denviron 980 candidats issus de toutes les coles darchi-
Rouen, par contre, la proximit gographique ne semble pas jouer. On ne trouve en effet que trois projets de lcole darchitecture de Normandie..., et si lon compte un nombre important de Parisiens, on trouve aussi une grande diversit dorigines : de Nantes ClermontFerrand, de Strasbourg Bordeaux, Montpellier ou Lyon. Sans doute le caractre trs particulier du site a-t-il su sduire des concurrents de toute provenance qui voulaient construire la pente. Les caractristiques formelles du contexte ont donc aussi une importance dterminante dans le choix des concurrents. DES CONTEXTES URBAINS CONTRASTS Cest pourquoi, bien que le succs du site de Montreuil puisse partiellement sexpliquer par son implantation francilienne, on peut aussi penser que les qualits particulires de ce contexte trs urbain ont jou un rle. Le site se compose de deux parcelles se faisant face, sur un terrain en pente marqu la fois par le bti htrogne de la banlieue et lunivers symbolique des murs pches le long desquels les producteurs plantaient leurs arbres, et qui marquent encore le parcellaire local. Rouen, la gographie du site tait prgnante. Dans un quartier de faubourg populaire accroch
la pente du coteau dominant la Seine, le site, orient au sud, est limit au nord par le talus dune importante voie ferre. Le terrain est coup en deux par une nouvelle rue courbe, destine supporter un transport en commun en site propre desservant une gare ferroviaire situe juste la limite nord-est du terrain. Cette morphologie gnreuse mais contraignante posait une problmatique complexe offrant de nombreux points daccroche pour laborer le projet. loppos, sur le terrain plat de Blagnac, tout restait inventer. Malgr quelques lotissements et quipements rcemment btis, malgr une vieille ferme existante, lattrait dune future coule verte au nord et le rond-point existant au sud, les concurrents avaient finalement peu dlments auxquels se raccrocher pour btir leur projet. Le rond-point semble dailleurs avoir perturb les concurrents plus quil ne les a aids. Malgr son apparente simplicit, ce site tait sans doute le plus difficile aborder, car, comme dans tous les quartiers nouveaux, il fallait inventer la ville jusque dans le trac de ses voies. Lanalyse globale des projets rendus sur Blagnac montre que le savoir-faire urbain reste peu dvelopp. Les tudiants semblent avoir quelques difficults travailler aux chelles urbaines et raliser les sauts dchelle ncessaires. On constate aussi une difficult intgrer les particularits gomtriques du contexte : Rouen, la courbe de la rue fut souvent contredite par les projets, tandis qu Blagnac, le rond-point
apparat comme un cueil formel auquel presque aucun tudiant na su donner de rponse satisfaisante. On regrette que le livre Formes et Dformations trouve si peu dcho dans les coles, alors que son propos reste plus que jamais dactualit. UN JURY EN DEUX PHASES Comme il nest pas possible dtudier de manire approfondie un ensemble aussi important de projets en une seule journe, le travail du jury fut dcoup en deux phases dune journe chacune. Afin deffectuer lanalyse de lensemble des projets, une commission dexpertise a t mise en place. Elle comprenait quatre architectes ainsi quun ingnieur et un sociologue. Les premiers ont observ lensemble des propositions et lu tous les cahiers des concurrents. Les seconds ont analys les aspects techniques et structurels, ainsi que les qualits dusage des projets retenus en premire phase. Pour les aider dans leur travail, des fiches danalyse sappuyant sur les critres noncs dans le rglement du concours furent rdiges et remises aux membres du jury. La commission technique a propos une slection denviron soixante-dix projets que les membres du jury ont complte et largie, et qui a servi de base au travail de la premire journe de jury. lissue de cette premire tape, le jury a retenu une quarantaine de projets qui ont t soumis une analyse plus fine de la part des membres de la commission technique.
Lors de la seconde journe, le jury a analys les projets de manire plus approfondie et ralis la slection partir dun dbat contradictoire trs riche. On notera quen consquence, le choix noffre pas un chantillon homogne de projets, mais reflte au contraire les discussions en plaant cte cte des projets foisonnants mais inachevs et des projets plus aboutis au rendu presque parfait. Un choix vari qui affirme aussi que le beau rendu ne fait pas le beau projet et que le jury sest plus intress au contenu intrinsque des propositions quaux images qui les illustraient. HABITAT INTERMDIAIRE ET POSITIONS URBAINES Les trois sites ont induit des types de rponses trs diffrencis. Blagnac, un grand nombre de projets proposent un habitat individuel dense, compos de maisons en bandes. Seuls quelques concurrents ont labor des difices plus complexes imbriquant et superposant diffrents types de logements, simplex et duplex, dots daccs spars et de larges espaces extrieurs privatifs. Une solution laquelle le jury a souscrit puisque ce sont deux de ces propositions qui ont t primes. Le projet laurat de Jrmie Cardinal et Pierre-Alexandre Franois cre une srie de petits plots trs complexes mlant des logements trs varis. Celui de Benot Rougelot, Didier Cheneau, Sandrine Kendzior et Anglique Liard, mentionn, rinterprte le principe des plots relis par des terrasses, en proposant
des appartements et duplex superposs disposant chacun de deux entres privatives accessibles travers deux espaces extrieurs privatifs (palier appropriable et pice extrieure relie au logement par une passerelle). Rouen, o les rponses taient plus clectiques, le jury a aussi choisi de privilgier un type de solution en primant deux projets trs proches dans leur approche. Tous deux construisent la pente en crant un bti tag qui pouse la dclivit et la magnifie. Le projet laurat de Konrad Kuznicki, Damien Murat et Arnaud Sachet utilise le coteau pour implanter perpendiculairement des bandes de logements accols desservies par des venelles. La trame du projet sinsre bien dans le rythme parcellaire des maisons existantes, et cest lun des seuls qui intgre le talus de la voie ferre en amont. La proposition revendique une approche environnementale qui se traduit par du solaire passif, des terrasses plantes et une rflexion sur la ventilation naturelle. La relation au paysage de la valle, avec des sjours bien orients, et la rponse la courbe de la rue matrialise par un mur perc et dot dun fruit, sont deux points forts du projet. Le projet cit de Daniel Marin propose aussi une bonne intgration de la pente en dveloppant un concept de maisons patio imbriques selon une gomtrie parallle la pente. Mais si le projet est trs inventif et si linsertion du bti dans le site est bonne, les logements, trs intrioriss et sans vues sur la valle, nont quune
faible relation avec le site. Une autre faiblesse de ce projet est la cration dune place qui contredit la gomtrie de la voie et cre une polarit au centre du terrain alors que la centralit du quartier sera, sans aucun doute, situe au point de rencontre des deux stations de train et de bus, langle nord-est du site. Montreuil, la plupart des rponses se sont construites autour de la cration dun passage ou dune venelle traversant les deux parcelles. Au sein de ces nombreuses rponses, le jury a choisi des projets pertinents soit dans la dfinition de lespace semi-public, soit dans leur manire dimbriquer les diffrents types de logements. Le projet laurat de Cyril Talon propose un processus daccolement par fragments des diffrents types de logements sur le site, selon un pannelage qui va du collectif lindividuel. Celui de Marc Desjonqures, mentionn, fait dialoguer de petits immeubles semi-collectifs avec des maisons individuelles imbriques. Le projet mentionn de Charles Carr et ric Rolland est le seul qui exploite fond les vertus paysagres du site en crant des formes de villas imbriquant diffrents types de logements marqus par de larges vues sur lenvironnement, et qui proposent un passage exploitant la dclivit pour se terminer par un belvdre. Mais si le potentiel paysager du site est bien compris, on peut critiquer linsertion de ces plots plutt hauts dans le contexte local.
ct de ces rponses structures autour dun passage, il faut noter que le jury a remarqu le projet de Daniel Marin, lun des rares projets proposant une implantation urbaine plus classique, puisque les difices sont placs le long des rues. LE BTON, MATRIAU NATUREL DU LOGEMENT Dans lhabitat, le bton simpose naturellement comme le matriau le plus apte rpondre lensemble des contraintes, puisquun simple voile ou une dalle apportent des rponses en termes de structure, disolation phonique et de scurit incendie. Le bton est donc naturellement omniprsent dans les projets, plus que dans les autres sessions, mme si lon trouve souvent la volont de lui faire ctoyer des murs de pierre et de larges pans de verre. Mais dans la perspective dun habitat intermdiaire, le matriau avec lequel le bton, sous toutes ses formes, dialogue le plus frquemment dans les projets, cest sans doute le vgtal qui conquiert venelles, cours, terrasses et toitures. Lhabitat intermdiaire trouve dans cette fusion entre bton et vgtation une expression qui correspond sans aucun doute une aspiration contemporaine des citadins. s
Philippe DEHAN
entre collectif et individuel va-t-elle retrouver toute sa richesse passe ? On sait que lintermdiaire ne se dveloppe plus, depuis une vingtaine dannes, que dans sa version de plain-pied. Car la majorit des Franais vivent laccolement de leur logement avec dautres beaucoup mieux que la mitoyennet verticale. Avec celle-ci, on aurait, parat-il, la fois les inconvnients de limmeuble et de la maison sans bnficier pour autant des avantages de lun et de lautre. Chez ceux qui apprcient lindividuel group, la simple superposition de maisons reprsente un seuil difficile franchir aujourdhui. On ne pouvait donc tenter ici de rinventer lhabitat intermdiaire sans crer des passerelles entre les deux ples collectif et individuel de cette forme darchitecture visant donner une densit intermdiaire lenvironnement domestique du citadin. Aussi nest-ce pas un hasard si la slection finale de cette session est entirement marque par le choix de mlanger logements superposs et maisons en bande (sinon en tirets). Sur le site de Montreuil, le projet laurat de Cyril Talon (p. 14-15) et le projet mentionn de Marc Desjonqures (p. 20-21) en proposent, de part et dautre dune venelle, un dosage quilibr.
Blagnac, la proposition laurate de Jrmie Cardinal et Pierre-Alexandre Franois (p. 12-13), et celle de Benot Rougelot, Didier Cheneau, Sandrine Kendzior et Anglique Liard (p. 18-19), mentionne, choisissent daligner, de part et dautre de la route, des pavillons ( louest) avec des petites units semi-collectives ( lest). Rouen, sur une pente oriente au sud, le projet laurat de Konrad Kuznicki, Damien Murat et Arnaud Sachet (p. 10-11) orchestre un damier de villas conues sur une base commune, certaines pouvant se prter des superpositions ponctuelles, au risque de suggrer des gradins-jardins, quinze ans aprs leur quasi-disparition du secteur de la construction dans lHexagone. Voil en mme temps, relief aidant, une des seules rponses dont on pourrait penser quelles revisitent ce concept cl de lintermdiaire dvelopp dans les annes soixante-dix. de rares exceptions prs (dont un projet finaliste baptis Mixit 235 VTE Montreuil, voire le projet laurat de Cyril Talon lui-mme), on na pas exploit non plus dans cette session la figure de la maison sur le toit, en vogue dans la promotion prive. De fait, ce palmars renoue plutt avec la mitoyennet verticale sans recette particulire. Certes, il y a peut-tre dire sur certaines rfrences, comme celles du projet cit de Raphal Gabrion (p. 24), sur le site de Rouen. Le groupe Architecture
Principe naurait sans doute pas dsavou cette ide de retrouver des sensations disolement dans un immeuble collectif plat, creus de patios protecteurs qui prolongent les logements. Dune manire gnrale, une programmation varie sest conjugue plus ou moins troitement avec le potentiel urbain des options dimplantation (prise en compte du terrain dont la pente ventuelle , de lorientation solaire, des vues et des nuisances sonores). Des trois sites, celui de Blagnac se prtait davantage au jeu des prouesses architectoniques pour projeter un quartier priurbain sans point singulier. Parmi ceux qui ont mis sur la force expressive de leur projet pour combler ce vide, il y a lexemple du projet finaliste 628 ATA, dessin comme un puissant vaisseau prt se dsarticuler pour moduler la partition de ses logements. SANCRER AUX MURS Les deux autres sites appelaient davantage une dmarche dintgration. Montreuil, dans un tissu de faubourg dont la municipalit invitait garder lesprit, le thme symbolique des murs pches a mobilis la plupart des candidats, dans laccroche urbaine comme dans lexpression plastique des projets. Le projet laurat de Cyril Talon est cet gard intressant.Tout en proposant une architecture humble et modre, il prne la
diversit dans la typologie, les groupements, les hauteurs et les longueurs avec le mur pches comme principe commun dorientation mais aussi de rythme, de dynamique. Au bout du compte, la parcelle semble are, ouverte, son espace public respire entre des jardins qui peuvent tre derrire, entre ou devant les btiments. Rouen, dans la valle de la Seine, le site pouvait susciter par son caractre une grande attention au gnie du lieu. Le projet laurat de Konrad Kuznicki, Damien Murat et Arnaud Sachet (p. 10-11) nourrit cette ambition en dclinant autrement le thme du mur. Quoi dire de ces lments de clture qui strient le site en rduisant la taille des jardins et mme des maisons au profit dun rseau de venelles semi-publiques ? Que leur potique tient face un paysage aussi dgag ! En sus, elle permet dorganiser des relations de voisinage. Place au cur dune rflexion densemble, la densit a t pour beaucoup loccasion de rflchir sur les circulations, sans omettre la dlicate question de la liaison entre logement suprieur et garage. Le dvelopp donner aux voies de passage ne varie gure dans lventail des rponses au concours. Une superposition de dessertes a parfois t propose, comme sur le site de Montreuil, dans le projet mentionn de Charles Carr et ric Rolland (p. 16-17), sensible au contexte malgr le fort impact de son gabarit (R + 3). Elle simpose avec logique quand on donne chaque logement quatre orientations, un accs individuel et une terrasse en
porte--faux ou dans un entre-deux, dune grande taille pour un espace en voie de disparition dans les formes actuelles du logement semi-collectif. UNE PORTE PLUS OUVERTE QUE FERME Dans une densit qui peut dpasser 100 habitations lhectare, le fait de grouper des logements caractre individuel a t pens aussi sous langle des vis--vis et de lurbanit. On retient ainsi Montreuil le projet finaliste REN 252 dans lequel des maisons conues en tandem un modle en forme de L et sa figure inverse fonctionnent tte-bche en minimisant lindiscrtion dautrui. Une autre bonne faon de limiter les vues parasites tant de conserver toujours le mme sens dimplantation, le projet mentionn de Benot Rougelot, Didier Cheneau, Sandrine Kendzior et Anglique Liard Blagnac tente dinscrire dans la trame agricole des espaces semi-collectifs en lanires parallles pour y greffer cabanes, jardinets et terrasses des logements. Pourtant, les habitants aspirent suffisamment vivre dehors pour accepter de nouveaux dispositifs spatiaux. Afin de privilgier la qualit des espaces privs extrieurs, leur fragmentation ncessaire peut tre dans ce sens savamment tudie. Mais peu de trucs dans lapproche paysagre, au bnfice dune cohrence densemble, indispensable aussi pour marier nature et habitation. Les espaces collectifs renvoient des thmes plus communautaires que scuritaires. Le site de
Montreuil a souvent induit un cheminement central qui se prte une privatisation progressive des accs (dautant que la lgre pente permet dy crer des parkings semi-enterrs). Le projet mentionn de Mohamed Al Mufti (p. 22-23) va plus loin et dveloppe un principe de superposition de rues dont lentremlement cre des placettes, des jardins, des patios et des terrasses. Le logement, quant lui, a gnralement fait lobjet dune organisation rflchie, en termes dusage comme de potentiel de sociabilit. Il sagissait dj de lui donner les conditions dune modularit possible, avec plusieurs accs. Leffort inventif a parfois port sur des superpositions complexes, demi-niveaux la clef (ce dont tmoigne par exemple le projet cit de Daniel Marin, Montreuil, [p. 24])... Mais pas seulement. Ainsi le projet laurat de Cyril Talon Montreuil substitue-t-il lhabituelle division jour/nuit lopposition services/pices principales. Outre la rduction des parties communes et la relation au sol, lune des voies de lhabitat intermdiaire nest-elle pas doffrir des plateaux libres de manire satisfaire un individualisme croissant ? Cette session, assurment, est marque par des influences lointaines. Elles susciteront encore, esprons-le, ce bon rflexe que le jury a apprci dans beaucoup de rponses : celui de rendre les espaces suffisamment gnreux pour assurer un maximum de polyvalence dans leur utilisation. s Frdric MIALET
lhabitat intermdiaire ? Le jury affiche en pralable un zeste de perplexit.Toutefois, nous nous arrtons trs vite sur le constat suivant : il sagit de conjuguer les avantages de lhabitat collectif et ceux de la maison individuelle. Ceux de la maison individuelle sont connus, semblet-il. On peut dire quelle remplit des fonctions symboliques, par exemple avec la prsence dun grenier et dune cave qui ancreraient lindividu dans un lien avec les anctres. Elle rassure lesprit de proprit : la maison est un patrimoine identifi que lon transmet ses enfants, et les voitures, biens matriels coteux, dorment proximit de soi... Autre avantage concret, elle offre souvent ses habitants un dploiement intressant despaces et peut voluer dans le temps. Le grenier deviendra une chambre supplmentaire, le garage une salle de gymnastique ou un atelier de bricolage. Elle sait galement orchestrer le passage de la sphre publique au priv. Car qui dit maison pense aussi jardin. Celui-ci rend possible des usages oublis par lappartement, en proposant un terrain de jeux pour les enfants, mais aussi un endroit o scher le linge, entreposer des matriaux ou jardiner. Cest--dire quil cre des conditions
UEST-CE QUE
pour faire avec ses mains, ce qui, dans une socit de services, constitue un acte de rsistance non ngligeable ! LIMMEUBLE COLLECTIF : FORCES ET FAIBLESSES Face cette liste, limmeuble collectif fait ple figure. En fait, cette forme dhabitat semble rendue obligatoire par la pression foncire encore que ce point de vue puisse actuellement tre remis en question et par les dangers de ltalement urbain. La ville cologique sera dense, parat-il, ou elle ne sera pas, et il semble que lon ait oubli les rsistances vivre empils exprimes dans les annes soixante. On peut toutefois avancer que limmeuble dhabitation possde ses points forts : dune part la proximit vraisemblable des services et des quipements, dautre part la gestion collective. Rentrer chez soi et bnficier instantanment du confort moderne est une satisfaction que mesurent pleinement ceux qui ont vcu dans des maisons individuelles... Et, justement, le logement en immeuble collectif semble conu comme un endroit passif, juste bon permettre la rcupration de sa force de travail. Or, cest souvent l que le bt blesse. En effet, lvolution de la socit fait quun nombre de plus en plus grand dindividus chappent, de gr
ou de force, cette surdtermination, voire cette alination par le travail. Les 35 heures ou le pourcentage dsormais structurel du chmage ont cr la notion de temps pour soi. cette situation sajoute la question des adolescents, la part dnergie la plus vibrante de la population. Ceux-ci me semblent vivre des situations particulirement difficiles tant le logement familial et lespace public apparaissent comme les territoires des adultes. Ces derniers tiennent en outre faire adopter aux ados leurs modes de vie en les assignant des structures. Le temps hors du collge doit tre un temps encadr. Or, dune part les tranches horaires des locaux ou des terrains de sport dvolus aux associations ludiques ou sportives sont limites, dautre part ces mmes ados recherchent le temps pass en bande ne rien faire didentifi. Un problme (il vaudrait mieux en fait lappeler symptme) bien connu dans lhabitat social, avec les groupes de jeunes stationnant dans les cages descalier... Dans ce panorama du pour et du contre manque toutefois un paramtre transversal, et non des moindres, celui des rapports de sociabilit. La qualit de lespace est alors en question qui propose ou non des conditions permettant cette sociabilit de se dvelopper. Les immeubles
des annes cinquante se sont dj penchs sur la question, en proposant des services communs, comme la crche sur le toit de la Cit radieuse, Marseille. Aujourdhui, les cours en tant qulments de desserte des logements ont fait leur rapparition dans les immeubles collectifs. Leur statut est toujours suspendu, ni aire de jeux pour enfants, ni simple dcor. Il y a aussi le local commun rsidentiel, obligatoire au-dessus dun certain nombre dappartements, dont on ne connat jamais trs bien lusage rel. En tout cas, cest autour de ce thme de la sociabilit et de ses enjeux, mon avis, que le titre du concours rinventer lhabitat intermdiaire prend tout son sens. Car les mutations de la socit impliquent de penser ces espaces de sociabilit. Les femmes au foyer des annes cinquante et soixante le savaient bien qui, accapares par les enfants et les tches mnagres, dploraient leur isolement. Les artistes, pour leur part, ont choisi depuis longtemps de se regrouper dans des lieux communs de travail. Et cest une ralit que dcouvrent les nouveaux travailleurs domicile, savoir que lon devient fou si lon ne dispose pas dun lieu extrieur au logement pour entretenir des rapports basiques de sociabilit. A priori, pourtant, le discours dominant met en avant la priode de repli sur soi dans laquelle nous
vivrions. On insiste sur les problmes de drogue rencontrs dans les circulations gnreuses et dmultiplies de lhabitat intermdiaire comme cela se passe actuellement Givors dans lopration ralise par Jean Renaudie pour en conclure que cela ne marche pas. On avance aussi la trs vieille ide que le logement social, cest lespace du conflit car la communaut est arbitrairement constitue. Certes, les problmes existent, dautant que lon ne parle jamais que des lieux difficiles, o de toutes faons, quelle que soit la configuration de lespace, la population qui lhabite est en crise. Par ailleurs, comment stonner de ce repli dans lintrieur des appartements quand lespace public est monopolis par les voitures ou par les logiques commerciales des cafs et des restaurants ? LA VIE EN SOCIT, UNE VALEUR TENDANCE Une autre ralit existe pourtant que lon peut apprhender autour des oprations de reconqute de lespace public et de la puissante renaissance du phnomne associatif. Le besoin de se runir autour de valeurs positives partages, autres que le travail, est bel et bien luvre. La pratique des repas de quartier renat, mme Paris... On peut galement lire cette attente de sociabilit au sein de son
lieu de vie dans le fait de se rassembler en tribu ds lors quon a le choix de son lieu de rsidence. Le succs des lofts sexplique autant, me semblet-il, par le dcloisonnement des espaces intrieurs que par le regroupement des personnes partageant une mme trajectoire sociale et les mmes choix de vie les bo-bos. linverse, mais pas tant que a, se crent de vritables quartiers privs avec services, piscine, court de tennis commun, quelquefois scuriss et ceints de hauts murs lunit culturelle est en effet un thme prendre avec des pincettes. Cest pourquoi il me parat ncessaire de dfinir ce lieu semi-public, en tenant un rel propos sur son amnagement et sa programmation. Lintrt me parat se situer dans llaboration dun projet communautaire, entendu comme un accord entre habitants quant la possibilit pour certains groupes de sapproprier cet espace pas forcment de manire permanente et durable. Lespace doit alors tre amnag de manire minimiser les situations de gne. Force est de constater que ce niveau de rflexion fut le plus souvent absent des propositions le jury lui-mme ne partageant pas forcment ces proccupations. Un certain nombre de projets se sont nanmoins saisis de la question. Blagnac,
face la difficult doccuper de manire peu dense un site peu dfini, la proposition a t faite dorganiser des groupes de logements de plain-pied autour dune ou plusieurs cours. Ailleurs, la sociabilit passait par limplantation de services cafs, garderie, voire galerie dart autant dattitudes qui, si louables et utiles quelles soient, ne constituent mon sens que des rponses partielles. LES ESPACES PRIVS EXTRIEURS, UN POINT FAIBLE POUR LA PLUPART DES PROJETS Dune manire plus gnrale, lespace semi-public a t peu pris en compte par les concurrents en tant que territoire de projet, et lespace non bti souvent trait de manire rsiduelle, totalement assujetti aux constructions. Bien sr un certain nombre de propositions chappent ce jugement svre. Des jeux de parcours multiples ont t reprs Rouen, sur les toits de quasi-habitats troglodytes. Montreuil, le terrain sachve parfois en belvdre et le laurat a dessin un parcours pour les pitons, traversant llot pour rejoindre la voie publique. Mais, le plus souvent, la recherche despaces privs extrieurs, ajoute aux variations sur les murs pches, a conduit fragmenter le site. Concernant le site de la banlieue parisienne,
il est par ailleurs difficile de penser que les quelques mtres carrs de pleine terre dvolus chaque logement puissent avoir une relle valeur dusage, dautant quils furent souvent dessins avec un arbre plant en leur centre, amenuisant ainsi la part de lumire alloue des intrieurs dj assombris par les combinatoires des volumes et les prospects resserrs. Certains projets rendus ont certes mis en avant des espaces plus amples, mais au prix de lvacuation de la question des parkings et, souvent, en choisissant de se fermer la ville. Les propositions des concurrents sont finalement rvlatrices de la difficult des coles darchitecture considrer le territoire dans sa globalit et redfinir le mtier darchitecte. Dans cette logique, la question de lhabitat intermdiaire sest essentiellement joue sur la rutilisation de typologies et sur lattention porte au lien voiture-habitat, des thmes importants, certes, mais rducteurs par rapport lmergence de nouveaux enjeux. s Franoise ARNOLD
L A U R AT S
Bonne intgration dans le site, notamment au niveau des faades. Bon traitement de laccompagnement de la voie TEOR et des accs aux parkings. Le projet rvle la pente du site et le paysage, et soriente bien par rapport la vue sur la Seine. Les cheminements collectifs intrieurs distribuant les logements ont t traits avec mesure et posie. Le travail sur le logement met en avant la recherche de la lumire, de la vue et du soleil, et sappuie sur la pente du site. Le jury
Lhabitat intermdiaire est avant tout un rapport privilgi la nature, lenvironnement et lurbanit. Notre projet passe par une matrise collective dun site et la cration affirme dun paysage. Il organise des relations de voisinage et gnre diffrentes chelles durbanit, du plus collectif au plus intime. Toutes les maisons sorganisent et construisent le paysage en saccrochant des murs qui marquent le paysage : des murs massifs, de bton brut, que nous installons dans le paysage. Ils constituent llment fdrateur du projet gnrant un habitat individuel regroup dans un paysage singulier. Ils hirarchisent les niveaux de relation dans le site et crent le confort des habitants. Ils sont porteurs de lidentit de cette communaut dhabitation [...] Les murs bruts sparent les bandes construites des espaces semi-publics, distribuant les passerelles des accs principaux. Les maisons composes de quatre modules prfabriqus sinstallent entre ces murs [...] Konrad KUZNICKI, Damien MURAT et Arnaud SACHET
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ROUEN
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L A U R AT S
L A U R AT S
Projet qui merge : dans un site vierge et appel se napper dune urbanisation basse et homogne ; implantation forte, avec effet de srie de modules complexes marqus par un travail sur la sculpture des volumes ; organisation sur le terrain le long des traces du foncier agricole, en biais par rapport la voie, qui ouvre des perspectives varies sur le paysage ; lapproche de lentre et laire de stationnement crent une zone tampon de qualit ; le travail de sculpture du btiment mnage aux logements des espaces intrieurs qui restent assez classiques ; les ouvertures sont trs diriges et cadres sur le site, elles pourraient sagrandir encore. Le jury
Le parti adopt veut tendre le terme intermdiaire la perception urbaine et vgtale qui nest pas incluse dans lhabitat proprement dit [...] La coule verte est mise en valeur par un amnagement cyclable et pitonnier vert qui vient boucler les ramifications existantes [...] Le projet intgre de lhabitat intermdiaire ne dpassant pas R + 2 ct est et des maisons de ville en R + 1 louest. Les flux pitons et automobiles sont spars dans le but dviter les chevauchements, ce qui permet de squencer les parcours en se servant de lhabitat [...] Ct est, les constructions sorganisent en quatre plots de cinq appartements (deux T4 et trois T3). La composition en longueur permet un accs individuel chacun tout en profitant du sud. Chaque unit comprend une surface importante despaces verts sous forme de jardins ou de jardinires [...] Le bton laiss brut de dcoffrage est ralis avec les granulats du milieu naturel. La continuit des tons qui en rsulte participe laspect du projet, en rapport son environnement. Jrmie CARDINAL et Pierre-Alexandre FRANOIS
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L A U R AT S
L A U R AT
Cyril TALON
cole darchitecture de Paris-la-Villette
Grande attention porte linsertion urbaine et lchelle du site. Diversit typologique intressante, prise en compte subtile du mur pches avec le thme du soubassement et de sa mise en uvre.Trs bon rapport au contexte bti proche et aux mitoyens. Projet sensible qui dgage une potique porteuse de lidentit de Montreuil. Le jury
Rinventer lhabitat intermdiaire cest le considrer comme un principe de logement particulier et non comme un entre-deux (collectif et individuel), un intermdiaire, une alternative. Cet habitat est peut-tre, pour beaucoup de villes aujourdhui, le plus appropri et le plus complexe aussi [...] Il faut traiter lhabitat intermdiaire comme un cheminement jalonn de rencontres qui sont autant dvnements nourrissant lespace. Prendre conscience que les logements, quils soient isols ou groups, font partie dun tout cohrent, structurant, vital. Cest une socit de logements, dans un espace structur, ordonn, dans un champ de forces [...] Le quartier est pluriel, disparate, la diversit y est prne. Diversit des typologies, des groupements de logements, des hauteurs, des longueurs. Mais un principe constant doit les unir. Il en existe un aujourdhui : le mur pches [...] Il faut seulement faire une architecture humble, modre, qui cre enfin un espace [...] Ici sont mis lhonneur les espaces, les vues, les points de vue depuis les logements, le parcours, les perspectives, la promenade, les rythmes [...] Cette diversit, cette richesse dvnements, est dtermine par un seul principe interne constant : le bton comme support de base, mur de refend porteur, digne successeur du mur pches, cest lordre de la structure [...] Cyril TALON
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L A U R AT
MENTION
Le projet dmontre, dans une composition rigoureuse, une adaptation au site intressante. Un axe de circulation structurant dans la veine des murs pches se raccorde au quartier environnant en proposant un jardin ouvert son extrmit. La qualit architecturale de ce complexe de logements intermdiaires rvle des potentialits dhabiter trs riches. Le jury a not la monumentalit un peu trop marque de la rponse. Le jury
Nous proposons une traverse ludique de lintimit de Montreuil le long des murs pches. Cela tout en menant une rflexion sur les diffrents seuils entre les espaces publics et lintimit du logement. Cette traverse, vritable dcouverte de la gographie et de lhistoire de la ville, devient le lieu dune sociabilit accueillant les ateliers des artisans et artistes dj prsents dans le quartier, ainsi que des commerces de proximit. La promenade se termine sur un belvdre dgageant un horizon sur la ville. Vritable cour du projet, il souvre sur un vaste jardin qui unifie le projet et permet une pratique identitaire du lieu [...] La structure du btiment cherche exprimer la puissance dun ouvrage sortant du sol sur un appui unique pour se librer en tage et chercher la lumire. Le bton la planche coul en place voque cette force et cette puissance. Des coffrages en pcher rappellent lhistoire agricole du lieu. Le bton bleu coul en place et teint dans la masse, matriau abstrait, contraste avec la matrialit puissante du bton la planche. Charles CARR et ric ROLLAND DE RENGERVE
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Dans ce projet, le jury a apprci la prise en compte de la trame agricole pour implanter sur ce site un ensemble de maisons groupes, orientes au sud sur un jardin et desservies au nord par une voirie. Les fibres urbaines croisent des cheminements pitonniers avec une simplicit garante de qualit pour les dveloppements futurs du quartier. Lcriture architecturale reprend un principe modulaire la fois discret et intgr. Le jury
Le projet respecte une logique simple de fragmentation en lanires, orientes est/ouest, qui privilgient la qualit des espaces privs extrieurs. Le traitement de la voie centrale fait le lien entre les deux manires dhabiter, lindividuel louest et le collectif lest [...] Lpine dorsale du projet est un espace collectif comprenant des jardins potagers. Il articule les deux zones dhabitat collectif fragmentes [...] Les logements ne rpondent pas une logique dalignement sur la rue, mais plutt une recherche dintimit protge par le vgtal [...] Le principe de maison modulable tend tablir un rapport troit entre lintrieur et lextrieur de lhabitat. Il doit tre compatible avec le rythme de vie de chacun et permettre dadapter le logement aux envies des habitants en fonction des saisons ou en fonction de lvolution de la famille [...] Les jardins pour les logements en rez-de-chausse seront composs pour offrir un maximum de diversit, de couleurs et de sensations [...] La cabane cre un espace supplmentaire pour les logements collectifs situs ltage. Cette pice extrieure peut rpondre de nombreux usages : terrasse de rception, de repos, salle de jeux extrieure, pour tendre le linge, etc. La terrasse gnreuse et traversante au dernier niveau (2e tage) peut accueillir de nombreuses activits [...] Benot ROUGELOT, Didier CHENEAU, Sandrine KENDZIOR et Anglique LIARD
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Marc DESJONQURES
cole darchitecture de Paris-Belleville
Le projet, de facture trs personnelle, propose une diversit de rponses architecturales importante, tant au niveau des espaces extrieurs, des groupements proposs, que de la typologie de lhabitat. Deux types ddifices sont proposs, avec des btiments linaires qui accueillent des collectifs, et des maisons imbriques gardant lchelle du quartier et une image plus proche de la maison individuelle. Le travail sur les matriaux, en rfrence la pierre (mur pches) et au bton, permet cet ensemble de logements de concilier compacit et intgration dans lenvironnement. Les qualits plastiques du projet, avec lutilisation des obliques, permettent de renouveler limage du logement intermdiaire. Le jury
Ce projet mle la fois douze logements individuels imbriqus qui privilgient un important rapport au sol et dix-huit logements collectifs rassembls dans deux difices plus compacts. Lensemble des quatre groupes de logements sorganise autour de passages semi-publics qui traversent les deux parcelles. Les logements individuels imbriqus sorganisent sur lemprise de deux fines lanires de terrain qui, pour la parcelle haute, respectent fidlement lancien verger. Diviss en deux groupes de six logements, ils sadaptent la pente du terrain en crant un jeu de dcalage rgulier du volume soulev et unitaire des chambres [...] Lemprise des logements est dfinie par de larges murs de pierre dont certains reprennent lemplacement des murs pches [...] Les deux btiments linaires affirment la linarit des terrains et dgagent une tension entre le haut et le bas de chaque parcelle, saffranchissant de la topographie du site. Leurs logements en duplex sorganisent sur un tage soulev du sol desservi par un jeu de rampes et de coursives [...] Marc DESJONQURES
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Mohamed AL MUFTI
cole darchitecture de Versailles
Il sagit dun projet de maisons en bande superposes sur un niveau de parkings. Un travail important a t men sur les espaces intermdiaires entre la cellule dhabitation et les espaces collectifs. La volumtrie propose renouvelle la modnature de certaines oprations analogues, tout en conservant des gabarits proches de ceux du quartier et en reprenant la trame des murs pches. Ce projet, bien construit, facile de ralisation, prsente une qualit dusage pour les habitants par la varit de la programmation (ateliers dartistes) et lapport de services (garderie, commerces). Cette proposition architecturale est une rponse simple et raliste au programme du concours. Le jury
Un rseau propre la parcelle, dans la continuit du rseau urbain, vient distribuer des logements possdant les qualits dune maison individuelle. Ce rapport direct du logement lextrieur, ainsi que la ponctuation du rseau propre la parcelle par des espaces extrieurs dont le degr de privatisation varie, caractrisent le logement intermdiaire [...] Les parcelles comprennent des murs pches dont jai choisi de conserver la mmoire. Retraits, les murs qui filent des parkings aux logements conservent la trace des parcelles agricoles [...] Le projet retrouve le gabarit des btiments alentour avec la recherche dune typologie correspondant aux lments existants sur le site [...] Au niveau de lorganisation des logements, une srie de duplex vient se superposer une srie de simplex, le tout librant le sol pour les espaces petit public qui comprennent les quipements, les parkings et les jardins. Lensemble trouve une certaine varit dans les logements qui vont du studio au F4, en passant par des ateliers dartiste [...] Les murs pches retraits sont constitus par un bton brut de dcoffrage de couleur brune teint dans la masse. Trs pais, ils composent le socle du projet [...] Un bton autoplaant blanc est utilis pour les volumes des logements [...] Mohamed AL MUFTI
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C I TAT I O N S
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Raphal GABRION
cole darchitecture de Rouen
Grgoire DUMONT
cole darchitecture de Paris-Belleville
Daniel MARIN
cole darchitecture de Paris-la-Villette
Travail de recherche dintimit pour le logement dans un contexte dense, avec des vis--vis trs proches. Bonne accroche au terrain, sa pente et aux structures urbaines. Le jury
Recherche intressante sur le logement en ruban long et troit et sa mise en uvre urbaine.
Implantation des btiments le long des rues de manire fermer llot. La trame des murs pches est nanmoins exprime par le dcalage des volumes. Le jury
Le jury
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Jury du concours
Rcompenses
Jean-Carlos ANGULO Prsident de Cimbton Franoise ARNOLD Architecte Paris Jean BARD Ingnieur Paris Wanda DIEBOLT Directrice de lArchitecture et du Patrimoine reprsente par Aude DUFOURMANTELLE
Batrice DOLL Architecte Paris Jean FRBAULT Prsident de la 5e section, Affaires damnagement et denvironnement, du Conseil Gnral des Ponts et Chausses reprsent par Christian QUFFELEC Christina GARCEZ Direction de lUrbanisme Service qualit architecturale Site de Montreuil
Jrme IONESCO Agence durbanisme de lagglomration toulousaine Site de Blagnac Frdric MIALET Architecte chercheur Paris Heinz MLLER Prsident du jury Architecte - Atelier 5 Berne (Suisse) Brigitte PHILIPPON Architecte Paris
Christine PUEYO Architecte Bordeaux Thierry ROCHE Architecte Tassin-la-Demi-Lune Olivier RUSCH DGA dpartement Patrimoine et dveloppement urbain de la ville de Rouen
Laurats
ROUEN Konrad KUZNICKI, Damien MURAT et Arnaud SACHET cole darchitecture de Strasbourg ENSAIS BLAGNAC Jrmie CARDINAL et Pierre-Alexandre FRANOIS cole darchitecture de Montpellier MONTREUIL Cyril TALON cole darchitecture de Paris-la-Villette
Mentions
MONTREUIL Charles CARR et ric ROLLAND DE RENGERVE cole darchitecture de Paris-Belleville BLAGNAC Benot ROUGELOT, Didier CHENEAU, Sandrine KENDZIOR et Anglique LIARD coles darchitecture de Nantes et de Bordeaux Manuel PERIANEZ Sociologue Benot SPINGA Architecte-urbaniste MONTREUIL Marc DESJONQURES cole darchitecture de Paris-Belleville MONTREUIL Mohamed AL MUFTI cole darchitecture de Versailles
Commission dexpertise
Herv CIVIDINO Architecte-urbaniste Daniel CHARDIN Ingnieur Norbert LAURENT Architecte-urbaniste Christian MOLEY Architecte
Citations
ROUEN Raphal GABRION cole darchitecture de Rouen MONTREUIL Grgoire DUMONT cole darchitecture de Paris-Belleville MONTREUIL Daniel MARIN cole darchitecture de Paris-la-Villette
CIM
7, place de la Dfense 92974 Paris-la-Dfense Cedex Tl. : 01 55 23 01 00 Fax : 01 55 23 01 10 E-mail : [email protected] internet : www.cimbeton.asso.fr