PGES_Bedoa suite
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Janvier 2022
Projet de Connectivité Inter-Iles aux Comores Plan de Gestion de la Main d’œuvre
SIGLES ET ACRONYMES
ANAM Agence Nationale des Affaires Maritimes
BM Banque Mondiale
CCNI Convention Collective Nationale Interprofessionnelle
CDD Contrat à Durée Déterminée
CEE Comité Economique Européenne
CES Cadre Environnemental et Social
CN Coordonnateur National
COPIL Comité National de Pilotage
DGSC Direction Générale de la Sécurité Civile
EAS Exploitation et Abus Sexuel
EGSST Etats Généraux de la Sécurité et Santé au Travail
EPI Equipement de Protection Individuelle
FPI Financement de Projets d’Investissement
HS Harcèlement Sexuel
HSST Hygiène Santé et Sécurité au Travail
ILO-OHS International Labour Office - Occupational Safety and Health
ISO Organisation internationale de normalisation
MFPTDSOP Ministère de la Fonction Publique, du Travail, du Dialogue Social et des
Organisations Professionnelles
MGP Mécanisme de Gestion des Plaintes
MSSCSPG Ministère de la Santé, de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la
Promotion du Genre
NES Norme Environnementale et Sociale
OIT Organisation Internationale du Travail
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
PEES Plan d’Engagement Environnemental et Social
PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PGMO Plan de Gestion de la Main d’œuvre
PHSS Plan Hygiène Santé et Sécurité
PIB Produit Intérieur Brut
PICMC Projet Connectivité Inter-Iles aux Comores
PSST Plan Santé et Sécurité au Travail
RIA Robinet d’Incendie Armé
SCP Société Comorienne des Ports
SMIC Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
SPM Spécialiste en Passation des Marchés
SSE Spécialiste en Sauvegarde Environnementale
SSS Spécialiste en Sauvegarde Sociale
SST Santé Sécurité au Travail
UGP Unité de Gestion du Projet
VBG Violence Basée sur le Genre
1.1. CONTEXTE
L’ambition du Gouvernement de l’Union des Comores est ainsi de favoriser une croissance
économique à fort impact sur le capital humain. La réalisation de cette ambition repose sur la
mise en œuvre d’un important programme d’investissements dans les secteurs porteurs, à même
d’impulser une dynamique de croissance forte et soutenue.
Parmi ces domaines, le secteur des transports occupe une place importante eu égard à son
apport dans le produit intérieur brut (PIB). Le maintien et l’amélioration de la connectivité du
transport maritime inter-îles revêt des enjeux stratégiques autant pour le développement socio-
économique de l’Union des Comores que pour l'unification de la nation.
▪ l’enclavement progressif de l’île de Mohéli lié à son inaccessibilité aux gros navires en
raison de son faible tirant d’eau,
▪ l’utilisation de petits bateaux pour le transport quotidien entre les îles avec son corollaire
d’incidents et d’accidents,
▪ etc.
Ces contraintes limitent le rôle de soutien du secteur de transport à l’économie locale et sous-
régionale notamment en termes de fret et de mobilité des personnes.
Le Plan de gestion de la main d’œuvre (PGMO) fait partie des instruments environnementaux et
sociaux requis par le Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale.
Par conséquent, au-delà du chapitre portant sur le contexte et les objectifs du PGMO, le rapport
présente les procédures de gestion de la main d’œuvre du PICMC qui s’articulent autour de douze
(12) points essentiels qui se présentent comme suit :
1. Aperçu de l’utilisation de la main d’œuvre sur les zones ciblées par le projet ;
2. Évaluation des potentiels de risques liés au travail ;
3. Aperçu de la législation du travail : termes et conditions ;
4. Aperçu de la législation du travail : santé et sécurité au travail ;
5. Personnel responsable ;
6. Politiques et procédures ;
7. Âge de l'emploi ;
8. Termes et conditions ;
9. Mécanisme de gestion des griefs ;
10. Gestion des fournisseurs et prestataires ;
11. Travailleurs communautaires ; et
En effet, la mise en œuvre du PICMC mobilisera des ressources humaines aux fins de couvrir la
coordination du projet comprenant la gestion financière, la passation des marchés, la gestion
environnementale et sociale, le suivi-évaluation, etc. Au-delà de ces aspects, des ressources
humaines seront mobilisées pour couvrir les besoins du projet en termes d’études et de
conception, de constructions, de supervision des travaux, notamment.
L’Unité de Gestion du Projet (UGP) du PICMC aura une autonomie de gestion administrative et
financière, même si elle sera toujours placée sous la tutelle du Ministère des Transports Maritime
et Aérien.
Elle travaillera en étroite relation avec les agences gouvernementales communément appelées
« entités d’exécution » en charge du transport maritime et de l’environnement ainsi que d’autres
parties prenantes.
Globalement, les profils de travailleurs seront fonction des axes d’interventions du PICMC :
Par conséquent, le PICMC devrait impliquer les catégories suivantes d’agents de projet, telles
que définies par la NES n°2.
Au niveau central, l’Unité de Gestion du Projet (UGP) du PICMC assure la coordination, la gestion
et le suivi de la mise en œuvre des activités du Projet. Elle rend compte à un Comité National de
Pilotage (COPIL) présidé par le Ministre en charge des transports maritime et aérien dont la
mission est d’orienter et de statuer sur la mise en œuvre du Projet.
A l’échelon central (Grande Comore), l’UGP est dirigée par un Coordonnateur National (CN),
assisté par une équipe technique spécialisée en transport maritime et port.
L’équipe de support de l’UGP est composée d’un Responsable Administratif et Financier, qui sera
assisté par un Comptable, en plus d’un Spécialiste en Passation des Marchés.
Au-delà de ce personnel technique, l’UGP dispose d’une équipe d’appui composée d’une
assistante administrative, d’un agent de service, d’un chauffeur, etc.
Le tableau suivant renseigne sur l’effectif total de travailleurs que l’UGP mobilisera 1 d’ici l’entrée
en vigueur du financement.
Au niveau insulaire, le Projet engage du personnel dédié aux entités insulaires (Grande Comore,
Moheli et Anjouan) pour appuyer l’UGP dans le suivi des activités sur le terrain et le rapportage.
En termes d’effectifs, chaque entité insulaire disposera d’un Assistant Suivi-évaluation, soit un
effectif total de 03 Assistants Suivi-évaluation.
1 Tout le personnel de l’UGP n’étant pas encore mobilisé au moment de la préparation du PGMO, il a été
tenu compte des prévisions en termes de profils à recruter au sein de l’UGP.
• Travailleurs directs
Ils comprendront les travailleurs engagés dans l'Unité de Coordination du Projet (UCP) PICMC
dont le nombre est estimé à environ 20 personnes (voir sections 2.1.1).
• Travailleurs contractuels
2
« Les tiers » peuvent être des prestataires et fournisseurs, des sous-traitants, des négociants, des agents ou des
intermédiaires.
Cet allotissement n’est que prévisionnel et sera validé par les différentes parties prenantes
notamment par la Banque mondiale.
Sur la base de cet allotissement, les différents corps de métiers et les effectifs prévisionnels de
mobilisation de main d’œuvre ont été évalués et présentés dans le tableau ci-après.
▪ Personnel d’encadrement :
o Directeur des travaux
o Conducteur des travaux
o Ingénieur Qualité
o Ingénieur Génie Civil
o Ingénieur Géotechnicien
o Ingénieur Topographe
▪ Autres corps de métiers
o Expert en Environnement
o Expert en Santé Sécurité au travail
Travaux de construction des ports secondaires
o Expert relations communautaires
Lot 1 de Chindini et de Hoani y compris 95
o Plongeurs
l’aménagement des structures terrestres
o Ferrailleurs
o Maçons
o Coffreurs
o Manutentionnaires
o Manœuvres
o Agents de sécurité
o Chauffeurs et conducteurs d’engins
o Techniciens de surface pour la base de chantier
o Agents de sécurité
▪ Personnel d’encadrement :
o Directeur des travaux
o Conducteur des travaux
o Ingénieur Qualité
o Ingénieur Génie Civil
o Ingénieur Géotechnicien
Travaux de construction du port secondaire de
o Ingénieur Topographe
Lot 2 Vassy y compris l’aménagement des structures 50
▪ Autres corps de métiers
terrestres
o Expert en Environnement
o Expert en Santé Sécurité au travail
o Expert relations communautaires
o Plongeurs
o Ferrailleurs
o Maçons
Lots de travaux Consistance des travaux Corps de métiers mobilisés Effectifs prévisionnels
o Coffreurs
o Manutentionnaires
o Manœuvres
o Agents de sécurité
o Chauffeurs et conducteurs d’engins
o Techniciens de surface pour la base de chantier
o Agents de sécurité
▪ Personnel d’encadrement :
o Directeur des travaux
o Conducteur des travaux
o Ingénieur Qualité
o Ingénieur Génie Civil
o Ingénieur Géotechnicien
o Ingénieur Topographe
▪ Autres corps de métiers
o Expert en Environnement
o Expert en Santé Sécurité au travail
Travaux de construction du port de Fomboni y
o Expert relations communautaires
Lot 3 compris le dragage et l’aménagement des 125
o Plongeurs
structures terrestres
o Ferrailleurs
o Maçons
o Coffreurs
o Manutentionnaires
o Manœuvres
o Agents de sécurité
o Chauffeurs et conducteurs d’engins
o Techniciens de surface pour la base de chantier
o Agents de sécurité
Au-delà de ce personnel, l’UGP PICMC compte engager un relais par île (Grande Comore, Moheli
et Anjouan), soit 03 qui assisteront le PICMC dans le processus de gestion des plaintes.
Les personnes employées ou recrutées par les fournisseurs principaux du projet, qui, sur une
base continue, approvisionnent directement le projet en fournitures ou matériaux dont il a besoin
pour remplir ses fonctions essentielles.
Les catégories d’employés des fournitures principales attendues du PICMC seraient les
manutentionnaires des matériaux de construction, les chauffeurs de camions
d’approvisionnement des chantiers portuaires, le personnel de fabrication des nouvelles navires,
etc.
La mobilisation des ressources humaines dans le cadre du projet est modulable. Présentement,
l’UGP a quasiment mobilisé tout le personnel de coordination. Il s’agit de :
1 Coordinateur de l’UGP ;
2 Responsable Passation de Marché ;
3 Responsable Administratif et Financier ;
4 Responsable Sauvegarde Environnementale ;
5 Responsable Sauvegarde Sociale ;
6 Spécialiste de Genre et VBG ;
7 Responsable Transport Maritime et Port ;
8 Assistant Passation de Marché ;
9 Assistante administrative ;
10 Agent de service ;
11 Gardien.
Le reste du personnel de l’UGP tel que présenté au tableau n°1 sera complété.
L’UGP a mobilisé les consultants devant réaliser les études de conception et les évaluations
environnementales et sociales et leurs prestations sont en cours de réalisation.
Les travailleurs contractuels seront recrutés à partir d’appels d’offre (sur la base de termes de
référence et de cahiers de charge) et l’établissement de contrats de prestation.
L’Union des Comores par le biais du Ministère de la Fonction Publique, du Travail, du Dialogue
Social et des Organisations Professionnelles (MFPTDSOP), a organisé les Etats Généraux de
la Sécurité et Santé au Travail (EGSST) en 2010, pour faire un diagnostic exhaustif de la
situation du pays dans le domaine de la sécurité et de santé au travail. L’organisation des
Etats Généraux de la Sécurité et Santé au Travail était l’occasion, pour les partenaires sociaux
de poser les bases d’une nouvelle politique en sécurité et santé au travail, conformément aux
dispositions de la convention collective (sur la Sécurité et la Santé des Travailleurs), la
convention n° 161 (sur les Services de Santé au Travail), et la convention n° 187 (sur le Cadre
promotionnel de la Santé et de la Sécurité au Travail), de l’Organisation Internationale du
Travail (OIT). Mais, la politique de santé sécurité au travail élaborée en 2012 n’est pas assez
connue et d’importantes conventions de l’OIT. Les politiques de prévention des risques
professionnels sont encadrées par des dispositions juridiques qui édictent des mesures
administratives, des programmes et procédures et des plans de mise en application portés
pour l’essentiel par des acteurs plus ou moins proches du milieu de travail.
Bien qu’elles ne soient pas ratifiées par l’Union des Comores, ces normes internationales sont
utilisées comme références ou principes d’orientation. Il s’agit de :
▪ La Convention 155 de l’OIT (1981) sur la sécurité et la santé au travail qui précise
que « le terme santé, en relation avec le travail, ne vise pas seulement l’absence de
maladie ou d’infirmité mais inclut aussi les éléments physiques et mentaux affectant la
santé directement liés à la sécurité et à l’hygiène du travail ». La loi dispose que
l’autorité étatique doit consulter les organisations professionnelles représentatives des
employeurs et des travailleurs, pour assurer l’application des dispositions législatives,
coordonner les activités en matière de sécurité et santé des travailleurs et promouvoir
des échanges entre les différents acteurs du milieu du travail. Aussi, devront être
indiquées clairement, les dispositions qui fixent les fonctions et responsabilités des
pouvoirs publics, employeurs et travailleurs et veiller à la mise en place des organismes
chargés de donner effet à ces différentes dispositions.
▪ La Convention 161 de l’OIT (1985) sur les services de santé au travail selon laquelle
« l’expression services de santé au travail désigne un service investi de fonctions
essentiellement préventives et chargé de conseiller l’employeur, les travailleurs et leurs
représentants dans l’entreprise en ce qui concerne : 1) les exigences requises pour
établir et maintenir un milieu de travail sûr et salubre, propre à favoriser une santé
physique et mentale optimale en relation avec le travail ; 2) l’adaptation du travail aux
capacités des travailleurs compte tenu de leur état de santé physique et mentale »,
ajoutant en son article 153 du code du travail que « les services de santé au travail
devraient être multidisciplinaires ». Ces services peuvent etre organisés par les
entreprises ou groupes d’entreprises, les pouvoirs publics ou services officiels, les
institutions de sécurité sociale et tout autre organisme habilité par l’autorité
compétente.
▪ La Recommandation 171 de l’OIT précisant les missions des services de santé.
▪ La Convention 187 de l’OIT (2006) sur la promotion de la santé au travail qui, se
référant à l’avis conjoint OMS-OIT précise que « l’expression culture de prévention
nationale en matière de sécurité et de santé désigne une culture où le droit à un milieu
de travail sûr et salubre est respecté à tous les niveaux, où le gouvernement, les
employeurs et les travailleurs s’emploient activement à assurer un milieu de travail sûr
et salubre au moyen d’un système de droits, de responsabilités et d’obligations définis
et où le principe de prévention se voit accorder la plus haute priorité ».
▪ Il existe aussi le référentiel international de l’OIT (ILO-OHS 2001) qui répertorie les
principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la sécurité et de la santé
au travail. Il s’agit d’un document de 26 pages, validé suivant la règle du tripartisme
par les Etats et les partenaires sociaux (employeurs et travailleurs).
▪ En plus des normes de l’OIT ayant un caractère obligatoire (les conventions doivent
faire l’objet de ratification par les Etats), l’Organisation Internationale de Normalisation
(ISO) a mis au point la norme ISO 45001 relative à la santé sécurité au travail, et la
norme ISO 14000 relative à l’environnement.
Il s’agit de textes (lois, règlements, conventions) qui, tout en se conformant aux normes
internationales qui les inspirent et influencent positivement, tiennent aussi compte des
conditions et réalités nationales.
La référence de base en matière de SST est la loi n° 2001-03 du 22/01/2001 qui dispose :
▪ Article 7 : La personne humaine est sacrée. Elle est inviolable. L'Etat a l'obligation de
la respecter et de la protéger. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité, au
libre développement de sa personnalité, à l'intégrité corporelle notamment à la
protection contre toutes mutilations physiques.
▪ Article 8 : L’ Union des Comores garantit à tous les citoyens les libertés individuelles
fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les droits collectifs. Ces
libertés et droits sont notamment : le droit au travail, le droit à la santé, le droit à un
environnement sain. Ces libertés et ces droits s'exercent dans les conditions prévues
par la loi.
Les principales normes juridiques nationales en matière de SST qui trouvent leur fondement
dans la Constitution sont :
▪ La loi N°12 -012/AU du 28 Juin 2012, portant Code du Travail qui contient en son titre
VII, composé de 12 articles, les dispositions relatives à l’hygiène et à la sécurité du
travail. La loi consacre notamment la notion de sécurité intégrée en privilégiant la
prévention collective et rendant obligatoire la création des comités d’hygiène et de
sécurité du travail et des services de médecine du travail ;
▪ La loi N°12 du 28 juin 2012 portant Code de la Sécurité Sociale qui, en son titre IVII
(articles 152 et suivants à 131) fixe les conditions de mise en œuvre de la politique et
du programme de prévention des risques professionnels ;
• Le code de l’environnement établi par Loi cadre sur l’environement n° 94-018/AF avec :
• Le code minier objet de la loi 88-06 du 26/08/88 et le décret 89-907 du 05/08/89 avec
un chapitre X qui traite de l’hygiène et la sécurité dans les mines et carrières ;
• Le code de la santé établi par la loi n° 83-71 du 05/07/83 qui traite en son chapitre
VI des règles d’hygiène des installations industrielles ;
• Le code de l’eau établi par la loi 81-13 du 04/03/81 avec son titre II sur la protection
qualitative des eaux ;
• LA loi 2012 Code du travail instituant une Inspection Médicale du Travail et fixant ses
attributions qui consistent à veiller à l’application des normes juridiques sur la SST et
au contrôle des services médicaux du travail ; inspection qui n’est pas encore entrée
dans la réalité du fait de l’inexistence de dispositions créant le corps des médecins
inspecteurs du travail ;
• L a loi n°12- 012/ AU du 15 novembre 2012 fixant les mesures générales d’hygiène et
de sécurité dans les établissements de toute nature ;
• Les arrêtés, parmi lesquels l’arrêté interministériel n°002312 du 09 mars 2011 portant
tableaux des maladies professionnelles ;
L’évaluation des risques au travail est une obligation légale de l’employeur comme stipulé
dans la réglementation du travail. En effet, après avis du conseil technique consultatif d’emploi,
’employeur est tenu, sur la base de la nature des activités de l’établissement, d’évaluer les
risques pour la sécurité et la santé des travailleurs, y compris dans le choix des équipements
de travail, des substances ou préparations chimiques et dans l’aménagement des lieux de
travail.
L’employeur doit :
▪ disposer d’une évaluation des risques pour la sécurité et la santé au travail, y compris
ceux concernant les groupes de travailleurs à risques particuliers
▪ déterminer les mesures de protection, et si nécessaire le matériel de protection à utiliser
▪ tenir une liste des accidents du travail
▪ établir des rapports concernant les accidents du travail dont ont été victimes les
travailleurs.
Dispositions du Code du
Contenu
travail
et du service des prestations en cas d'accident du travail et de maladie professionnelle ; une branche des pensions, chargée du service
des prestations de vieillesse, d'invalidité et de survivants.
Les plans des nouveaux locaux de travail (extensions dans des hôpitaux existant parr exemple) doivent être obligatoirement soumis à
l’Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, accompagnés de tous le renseignements utiles sur les travaux qui seront effectués, le
Art.L.173.
matériel qui sera utilisé et le personnel qui sera employé. L’Inspecteur de Travail et de la Sécurité sociale s’assure que les dispositions
prises sont conformes aux prescriptions relatives à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs.
Pour lutter contre la prolifération des gels hydro alcooliques et masques de protection non
conformes, dont la fabrication « tous azimuts » était noté depuis le début de la pandémie, les
autorités comoriennes ont publié deux normes, en procédure d’urgence :
• Norme Comorienne - NS ARS 1470 Désinfectants pour les mains à base d’alcool ;
Elle constitue un bon référentiel pour le PICMC dès lors que la Directive pose le principe de
l’évaluation des risques professionnels au travers d’une approche pluridisciplinaire au regard
de trois exigences : obligation pour l’employeur d’assurer la sécurité et de protéger la santé
des travailleurs, mise en œuvre des principes de prévention des risques, et obligation de
procéder à l’évaluation des risques.
Sans préjudice des obligations visées aux articles 5 et 6, l’employeur désigne un ou plusieurs
travailleurs pour s’occuper des activités de protection et des activités de prévention des
risques professionnels de l’entreprise et/ou de l’établissement ;
Si les compétences dans l’entreprise et/ou l’établissement sont insuffisantes pour organiser
ces activités de protection et de prévention, l’employeur doit faire appel à
des compétences(personnes ou services) extérieures à l’entreprise et/ou l’établissement.
effets sur la sécurité et la santé des travailleurs, et doivent avoir accès aux informations visées
à l’article 10 paragraphe 2.
• les travailleurs désignés doivent avoir les capacités nécessaires et disposer des moyens
requis, les personnes ou services extérieurs consultés doivent avoir les aptitudes
nécessaires et disposer des moyens personnels et professionnels requis, et
• les travailleurs désignés et les personnes ou services extérieurs consultés doivent être en
nombre suffisant, pour prendre en charge les activités de protection et de prévention, en
tenant compte de la taille de l’entreprise et/ou de l’établissement, et/ou des risques
auxquels les travailleurs sont exposés ainsi que de leur répartition dans l’ensemble de
l’entreprise et/ou de l’établissement.
La protection et la prévention des risques pour la sécurité et la santé qui font l’objet du présent
article sont assurées par un ou plusieurs travailleurs, par un seul service ou par des services
distincts, qu’il(s) soit(soient) interne(s) ou externe(s) à l’entreprise et/ou à l’établissement.
Le(s) travailleur(s) et/ou le(s) service(s) doivent collaborer en tant que de besoin.
Pour assurer la surveillance appropriée de la santé des travailleurs en fonction des risques
concernant leur sécurité et leur santé au travail, des mesures sont fixées conformément aux
législations et/ou pratiques nationales.
Les mesures visées au paragraphe 1 sont telles que chaque travailleur doit pouvoir faire l’objet,
s’il le souhaite, d’une surveillance de santé à intervalles réguliers. La surveillance de santé
peut faire partie d’un système national de santé.
Il faut préciser que la directive 89/391/CEE du Conseil est en lien avec la Convention n°155
de l'Organisation internationale du travail (OIT) de 1981 et son protocole de 2002. Cette
convention prévoit l'adoption d'une politique nationale cohérente en matière de sécurité et de
santé au travail, de même que les mesures à prendre par les autorités publiques et dans les
entreprises pour promouvoir la sécurité et la santé au travail et améliorer les conditions de
travail. Cette politique doit être élaborée en tenant compte des conditions et de la pratique
nationales. Le protocole préconise d'instaurer et de procéder à une révision périodique des
prescriptions et procédures prévues pour la déclaration des accidents du travail et des
maladies professionnelles et la publication des statistiques annuelles correspondantes.
L’exécution des activités prévues dans le cadre du PICMC présente un ensemble de risques
et impacts potentiels sur la main d’œuvre mobilisée. Ces risques et impacts sont présentés
dans le tableau suivant.
Composante et sous-
N° Thème Principaux Risques au travail Mesures de gestion
composantes du PICMC
encore 18 ans : compromettre leur éducation ou nuire à
leur développement physique, mental, spirituel, moral
ou social
Composante et sous-
N° Thème Principaux Risques au travail Mesures de gestion
composantes du PICMC
▪ Respecter les dispositions du MGP élaboré par
le PICMC pour la gestion des violences basées
sur le Genre
▪ Sensibiliser les travailleurs sur le respect des us
et coutumes des communautés
▪ Respecter les dispositions des EIES
spécifiques sur la gestion des pollutions et
nuisances
▪ Sensibiliser les conducteurs de camions sur les
Gestion des
9 ▪ Pollution et Nuisances Composantes 1 et 2 limitations de vitesse
chantiers
▪ Evacuer les déchets de chantier dans les
décharges autorisées
▪ Partager avec les communautés les plans de
circulation
▪ Sensibiliser les travailleurs sur les mesures
barrières (port de masque, distanciation
sociale, lavage des mains, etc.)
▪ Aménager des salles d’isolement dans les
installations de chantier
Gestion des ▪ Former les travailleurs sur la détection des
10 ▪ Contaminations à la Covid 19 Composantes 1 et 2
chantiers signes d’infection
▪ Réglementation des accès aux bases de
chantier,
▪ Vulgariser le dispositif de référencement des
personnes contaminées vers les centres de
prise en charge dédiés
Dans l’Union des Comores, l’évaluation et la gestion des risques au travail est une obligation
légale de l’employeur comme stipulé dans les principaux textes suivants :
▪ la loi N°12 -012/AU du 28 juin 2012, portant Code du Travail qui contient en son titre
VII, composé de 12 articles, les dispositions relatives à l’hygiène et à la sécurité du
travail. La loi consacre notamment la notion de sécurité intégrée en privilégiant la
prévention collective et rendant obligatoire la création des comités d’hygiène et de
sécurité du travail et des services de médecine du travail ;
▪ la loi N°12 du 28 juin 2012 portant Code de la Sécurité Sociale qui, en son titre IVII
(articles 152 et suivants à 131) fixe les conditions de mise en œuvre de la politique et
du programme de prévention des risques professionnels ;
▪ le code de la santé établi par la loi n° 83-71 du 05/07/83 qui traite en son chapitre
VI des règles d’hygiène des installations industrielles ;
▪ la loi 2012 portant Code du travail instituant une Inspection Médicale du Travail et fixant
ses attributions qui consistent à veiller à l’application des normes juridiques sur la SST
et au contrôle des services médicaux du travail ; inspection qui n’est pas encore entrée
dans la réalité du fait de l’inexistence de dispositions créant le corps des médecins
inspecteurs du travail ;
▪ la loi n°12- 012/ AU du 15 novembre 2012 fixant les mesures générales d’hygiène et
de sécurité dans les établissements de toute nature ;
▪ les arrêtés, parmi lesquels l’arrêté interministériel n°002312 du 09 mars 2011 portant
tableaux des maladies professionnelles.
Les principales mesures d’atténuation à mettre en œuvre pour réduire les risques et les
conséquences sur la santé et la sécurité au travail sont de la responsabilité des employeurs
qui devront prévoir des plans et les appliquer pour prévenir les dangers, conformément à la
NES n°2 et la réglementation comorienne.
Par ailleurs, les employeurs devront disposer d’un système leur permettant, en concertation
avec tous les travailleurs et leurs représentants, de recenser les dangers, d’évaluer les risques
pour la sécurité et la santé et d’appliquer des mesures de contrôle dans l’ordre de priorité ci-
après:
▪ éliminer le danger;
▪ réduire le risque autant que possible en concevant des systèmes propres à garantir la
sécurité au travail;
Aux fins de donner effet à ce qui précède, l’employeur devra établir, appliquer et maintenir des
pratiques attestées visant à garantir la mise en œuvre des points suivants: a) recensement
des dangers; b) évaluation des risques; c) maîtrise des risques; d) procédure de contrôle et
d’évaluation de l’efficacité des points précités.
Outre ces dispositions spécifiques, l’employeur devra mettre en œuvre une stratégie
d’anticipation et d’atténuation des risques identifiés à travers :
▪ la sensibilisation ;
▪ l’intégration et le suivi des dispositions de santé de sécurité au travail dans les contrats
des prestataires ;
▪ la mise en place de procédures sur le lieu de travail pour permettre aux travailleurs du
projet de signaler des conditions de travail qu’ils estiment dangereuses ou malsaines ;
V. PERSONNEL RESPONSABLE
Cette section identifie les personnes qui, au sein du projet, sont responsables de certaines
activités dont le recrutement et la gestion des agents et des contractuels, la santé et la sécurité
au travail, et le traitement des griefs.
Elle sera directement responsable des tâches suivantes en matière de travail et de conditions
de travail :
toutes les autres mesures pour faire face aux risques d'exploitation et d'abus sexuels
(SEA)/de harcèlement sexuel (SH), comme spécifié dans les procédures de gestion de
la main d’œuvre de l'entrepreneur, et superviser la mise en œuvre de ces mesures.
▪ Faire des rapports périodiques à l'UGP sur les performances en matière de santé et
de sécurité au travail.
La supervision au niveau national sera assurée par les spécialistes Environnement, Social et
Genre/VBG de l’UGP.
Le suivi externe national/local sera effectué par les entités insulaires des ministères en charge
de l’Environnement et du Travail sur la base des dispositions santé et sécurité afférentes au
projet. Cette supervision mensuelle impliquera les gouverneurs, les communes et les ONG/
Associations.
Pour satisfaire aux exigences de rapportage de la Banque mondiale, les entrepreneurs et les
fournisseurs prépareront et soumettront à l’UGP/PICMC des rapports mensuels de suivi de
leurs activités, y compris les questions de santé et de sécurité au travail. L’UGP/PICMC
partagera à son tour ces rapports avec l’équipe de supervision de la Banque mondiale.
A l’intention des travailleurs du Projet, un plan de sensibilisation sur la Covid-19 sera intégré
au plan santé sécurité au travail (PSST) à produire par les entreprises de travaux. Des
campagnes de sensibilisation à travers des réunions de chantiers, des affichages et des
animations porteront sur:
Les mesures de prévention technique collectives vont fournir aux travailleurs les informations
nécessaires sur la maladie (signes, mode de transmission), les mesures de protection et de
prévention préconisées (la propreté, les affiches, les procédures), mais aussi assurer la
désinfection régulière des lieux de travail.
Désigner une personne qui sera le correspondant Hygiène Santé et Sécurité au Travail
(HSST)
Le projet doit garantir les actions pour lutter contre les risques de violence basée sur le genre.
C’est dans cet esprit qu’un Plan d’Action des Violences Basées sur le Genre (volume séparé
au PGMO) est élaboré et sera mis en oeuvre dans le cadre du PICMC. Son exécution sera
basé sur l’évaluation des risques de VBG lies aux activités prévus du projet. Un Code de bonne
conduite (annexe 1 du présent PGMO) est élaboré afin que les travailleurs directs et
contractuels du projet.
Le code de conduite (annexe 1) est le premier acte fort que le PICMC devra poser en vue de
prévenir les violences basées sur le genre, l’exploitation et les abus sexuels et le harcèlement
sexuel. Il sera élaboré par le Spécialiste Genre/VBG et signé par le personnel de l’unité de
coordination du PICMC et les partenaires de mise en œuvre. Il sera exigé dans les documents
de passation des marchés et PGMO du projet.
Dans le cadre des travaux de réalisation des infrastructures portuaires, le code de conduite
fera partie du PGES-E et sera signé para tous les travailleurs avant le commencement de
travaux y compris pour le management de l’Entreprise.
En effet, le protocole de prévention des VBG dans le cadre de la mise en œuvre du PICMC
repose essentiellement sur l’élaboration et l’adoption d’un Code de conduite couvrant
l’engagement et la responsabilité du PICMC (code de conduite collectif, engageant le Projet
en tant qu’entité), mais aussi le personnel de l’unité de coordination et toutes autres personnes
impliquées dans sa mise en œuvre.
• Personnel du PICMC ;
• Consultants, personnel des entreprises en charge des travaux et leurs sous-traitants,
et autres prestataires de services, les commissions de gestion des plaintes, etc. ;
• Services et prestataires de soins médicaux, psychosociaux, juridiques/judiciaires,
sécurité (force de sécurité).
Par ailleurs, le Projet renforcera la sensibilisation régulière sur la VBG, en plus du mécanisme
de règlement des griefs sensible à la VBG est sera suivi et fera l’objet d’un reportage.
Les principaux risques anticipés dans le cadre du Projet se résument comme suit :
Ce risque est encore souvent ignoré. Mais, c’est en effet l’une des causes les plus fréquentes
de lésions par accident lié au travail.
Il faudra donc veiller à ce que l’assurance des véhicules soit à jour, d’où la nécessité de
prendre les mesures suivantes :
Les déchets et les sous-produits peuvent également causer d’autres effets néfastes sur la
santé, par exemple:
• intoxication et pollution dues au rejet de produits polluants dans les milieux marins.
Les déchets générés dans le cadre du PICMC doivent être gérés avec plus d’attention et de
rapidité afin d’éviter les nombreuses maladies associées à de mauvaises pratiques, dont
l’exposition à des substances toxiques.
Les éléments clés des mesures de SST doivent inclure (a) l'identification des dangers
potentiels pour les travailleurs ; (b) la mise en place de mesures de prévention et de protection
; (c) la formation des travailleurs et la tenue de registres de formation ; (d) la documentation et
le signalement des accidents et incidents professionnels ; (e) la préparation aux situations
d'urgence ; et (f) les recours en cas de blessures et de décès professionnels.
Dès lors, les mesures de gestion de la main d’œuvre seront évolutives et flexibles, tenant de
l’envergure, la complexité et l’emplacement des sites de travaux.
Le médecin du travail détermine la fréquence et la nature des examens que comporte cette
surveillance médicale particulière, dans les cas où celles-ci ne sont pas fixées par arrêté du
Ministre chargé du Travail.
• de s’assurer que le travailleur est médicalement apte au poste de travail auquel le chef
d’établissement envisage de l’affecter ;
• de rechercher si le salarié n’est pas atteint d’une affection dangereuse pour les autres
travailleurs ;
Les travailleurs du projet seront soumis à des visites médicales périodiques, comme aussi
des visites médicales de reprise de travail (suite à un accident de travail ou à des absences
de plus de 21 jours par raison de santé) et des visites spontanées en cas d’urgence.
(ii) Confirmer l'aptitude au travail des travailleurs, notamment par des tests de
température et le refus d'entrée aux travailleurs malades de la Covid-19
• La mise en place d’un espace (guérite) pour l’isolement momentané de cas suspects,
an attendant le dépistage par les services compétents ;
La confection et la mise en œuvre d’un Plan Hygiène, Santé et Sécurité (PHSS) dans les
chantiers participent de la volonté des entreprises à « former dans l’action » (learning by
doing).
Un plan de communication et de sensibilisation sur les risques SST sera assorti à ce plan et
visera :
• les employés ;
• les communautés ;
• etc..
• les symptômes ;
• les pratiques d’hygiène individuelle et collective ainsi que le lavage des mains au
savons après les toilettes, périodiquement, après contact avec tierces personnes,
manipulation des outils de travail, etc. ;
• la procécdure pour déclencher l’alerte en cas d’incidents et d’accidents dans les lieux
de travail.
(iv) Traitement des travailleurs qui s'isolent ou devraient s'isoler et/ou qui
présentent des symptômes
Le traitement des travailleurs ayant dans des zones infectés, suspectés (après test
température supérieure à 38°C) ou malades confirmés après manifestations de symptômes
classiques, suivra le protocole national de prise en charge.
(v) Établir une procédure à suivre si un travailleur tombe malade (en suivant les
directives de l'OMS)
Dès qu’un incident / accident ou un quelconque malade se déclare dans l’enceinte du chantier,
le responsable attitré de l’entreprise ou le correspondant désigné de l’UGP PICMC devront
être avisés par le responsable HSS, ce qui permettra de faire un pré diagnosctic in situ.
6.3. POLITIQUES
Des mesures précises seront prises pour assurer le respect des droits de tous les travailleurs,
conformément aux normes du travail internationales (Bureau international du Travail, BIT) et
aux dispositifs nationaux. Cela concernera en particulier les aspects suivants :
• Egalité des chances : Au sujet des conditions de travail, toutes les activités du projet
devront assurer un traitement économique applicable à tous les travailleurs et
reconnaissant le principe de rémunération égale pour un travail de valeur égale. Cela
peut conduire au renoncement à toute mesure d’exception qui tendrait notamment à
établir des discriminations contre les travailleurs et interdire la discrimination fondée
sur la race, la couleur, le sexe, la religion, l’opinion politique, l’ascendance nationale
ou l’origine sociale.
• Recrutement local : Au sujet du recrutement, on privilégiera, dans la mesure du
possible, le recrutement local et être en phase avec la limitation des migrations
interurbaines.
• Droit syndical : Les travailleurs et les employeurs, sans distinction d’aucune sorte, ont
le droit, sans autorisation préalable, de constituer des organisations de leur choix, ainsi
que celui de s’affilier à ces organisations selon les art :10 ,11 ,12 du code du travail.
6.3.2. Coercition
L'âge minimum des travailleurs éligibles pour tout type de travail dans le cadre du PICMC (y
compris les travaux de construction) est fixé à 18 ans. L'engagement de travailleurs du projet
âgés de 15 à moins de 18 ans ne peut être autorisé que pour des travaux non dangereux qui
n'interfèrent pas avec l'éducation de l'enfant (sous réserve d'une évaluation préalable des
risques et d'un contrôle régulier des conditions de santé et de sécurité, des heures de travail
et de tout autre aspect), conformément à la NES n°2.
Afin de prévenir l'engagement d'une main d'œuvre mineure, tous les contrats doivent
comporter des dispositions visant à respecter les exigences relatives à l'âge minimum, y
compris des sanctions en cas de non-respect. Le contractant est tenu de tenir un registre du
travail de tous les travailleurs sous contrat avec vérification de l'âge.
Des formations pertinentes seront dispensées aux travailleurs, telles que des séances
d'initiation et des discussions quotidiennes sur la boîte à outils décrivant la conduite attendue
et les valeurs de la communauté locale.
Pour éviter les conflits du travail, des conditions de travail équitables seront appliquées pour
les travailleurs du projet.
Le projet dispose également d’un mécanisme de gestion des plaintes ouvert aux travailleurs
du projet (travailleurs directs et travailleurs sous contrat) afin de traiter rapidement leurs
doléances sur le lieu de travail. En outre, le projet respectera les droits des travailleurs en
matière de syndicats et de liberté d'association, tels que définis dans le Code du travail
comorien.
Le recrutement de travailleurs du projet sera basé sur le principe de l'égalité des chances et
du traitement équitable, et il n'y aura aucune discrimination lors du recrutement et l'embauche
de la main d’oeuvre, de l’établissement des conditions d'emploi (y compris les salaires et les
avantages), du licenciement et de l'accès à la formation. Pour lutter contre le risque d'exclusion
des groupes vulnérables (tels que les femmes et les personnes en situation de handicap) sur
les opportunités d'emploi, le projet exigera de chaque contractant qu'il emploie de tels groupes
la main-d'œuvre non qualifiée. Le contractant sera également tenu de se conformer au Code
du travail comorien notamment sur les dispositions portant sur l'égalité entre les sexes sur le
lieu de travail, ce qui comprendra l'octroi de congés de maternité et de pauses d'allaitement,
ainsi que d'installations sanitaires suffisantes et appropriées, séparées des travailleurs
hommes et femmes.
Chaque contractant sera également tenu d’assurer la sécurité sur le lieu de travail afin de lutter
contre l'exploitation ou le harcèlement sexuels potentiels des travailleuses qualifiées ou non
qualifiées.
Le PICMC respectera les directives EHS, particulièrement par rapport à l’hygiène et la sécurité
au travail. Les employeurs et les agents de maîtrise sont tenus de prendre toutes les
précautions raisonnables pour assurer la protection de la santé et la sécurité des travailleurs.
Des mesures de sécurité contre les incendies feront l’objet d’une attention particulière, avec
l’installation de Robinets d’Incendie armés (RIA), de manière à ce que chaque zone puisse
être atteinte, et l’équipement en extincteurs à poudre et d’extincteur CO2 conformes aux
normes (en fonction de la nature du feu).voire meme dans les mesure du possible de
contracter avec des sociétés privées de la place specialisés dans les sinistres d’incendies pour
securiser les instalations du chantier.
D’une manière générale, les mesures EHS seront conçues et mises en œuvre pour traiter des
questions suivantes : (i) identification de dangers potentiels pour les travailleurs du projet,
particulièrement ceux qui pourraient être mortels ; (ii) mise en place de mesures de prévention
et de protection comprenant la modification, la substitution ou l’élimination de conditions ou de
substances dangereuses ; (iii) formation des travailleurs du projet et conservation des registres
correspondants ; (iv) consignation par écrit des accidents, des maladies et des incidents
professionnels et établissement de rapports à leur sujet ; (v) dispositifs de prévention des
urgences, de préparation à ces dernières et d’intervention au besoin; et (vi) solutions pour
remédier à des impacts négatifs tels que les accidents, les décès, les handicaps et les
maladies d’origine professionnelle.
Chaque travailleur s’engage pendant toute une durée équivalente à celle du Projet à :
6.4. PROCEDURES
Les dispositions concernant les autres conditions de travail ainsi que les mécanismes de
règlement des litiges sont abordés dans les sections suivantes.
Selon les dispositions la Loi N°12 du 28 juin 2012 portant Code de la Sécurité Sociale
comorien, il est institué un régime de sécurité sociale au profit des travailleurs salariés relevant
du Code du travail et du Code de la marine marchande.
Ce régime comprend :
Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu à un
travailleur: 1° par le fait ou à l’occasion du travail ; 2° pendant le trajet de sa résidence au lieu
de travail et vice versa, dans la mesure où le parcours n’a pas été interrompu ou détourné
pour un motif dicté par l’intérêt personnel ou indépendant de l’emploi ; 3° pendant les voyages
et les déplacements dont les frais sont mis à la charge de l’employeur en vertu des articles
108, 150 et 151 du Code du travail.
La réparation accordée à la victime d’un accident du travail ou à ses ayants droit comprend :
Les accidents conduisant à des blessures et des morts seront signalés immédiatement à la
Banque mondiale par écrit.
Un rapport détaillé sur les informations spécifiques, notamment les causes, les conséquences,
les mesures prises, etc. sera préparé par l’UGP dans un délai d’une semaine suivant sa
survenance. Ce système de notification systématique sera en vigueur tout au long du projet.
L’UGP prendra des mesures sans délai en vue de remédier à l’incident ou l’accident et prévenir
toute récidive.
L’âge minimum pour travailler dans le projet est l’âge requis pour rentrer dans la fonction
publique aux Comores, qui est de 18 ans au moins3. Pour les fonctionnaires de l’État,
travaillant dans le cadre du projet, le problème de non-respect de l’âge minimum ne se pose
pas, car les fonctionnaires ont au moins 18 ans.
Selon les dispositions du code de travail, la durée de travail hebdomadaire est de 40 heures,
soit 8h par jour du lundi au vendredi de 7h30 à 11h en raison de la grande priere du vendredi,
similaire à celle applicable aux fonctionnaires de l’État. (journée courte)
Les travaux (aménagement portuaire) qui seront engagés dans le cadre du PICMC sont
susceptible d’induire le risque de travail des enfants. Par conséquent, conformément à la loi
portant code du travail comorien, l’acte de naissance, le certificat de vie collective ou la Carte
nationale d’identité sont des documents exigibles à l’embauche et permettent de s’assurer que
le postulant est âgé d’au moins 18 ans.
A défaut des pièces évoquées plus haut, l’inspection du travail pourra saisir le centre d’état
civil ayant délivré l’acte de naissance ou recourir au médecin du travail pour des investigations
radiologiques qui pourront fournir des indications sur l’âge approximatif du mis en cause.
33
Les dispositions du NES 2, au paragraphe 19 précisent : 19. Un enfant ayant dépassé l’âge minimum, mais qui n’a pas encore
atteint ses 18 ans, ne sera pas employé ou engagé sur le projet dans des conditions pouvant présenter un danger pour lui,
compromettre son éducation ou nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. Dans le
contexte de la Covid 19, le principe de précaution commanderait de mettre les enfants mineurs (considérés comme vulnérables
par le projet) en dehors du cricuit de l’emploi.
▪ C029 - Convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930P029 - Protocole de 2014 relatif à
la convention sur le travail forcé, 1930 ratifié le 15 juil. 2021 (Pas en vigueur)
▪ C087 - Convention (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical,
1948
▪ C098 - Convention (n° 98) sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949
▪ C138 - Convention (n° 138) sur l'âge minimum, Age minimum spécifié : 15 ans
▪ C182 - Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999
La Constitution de l’Union des Comores consacre à chaque citoyen le droit au travail comme
un droit sacré. L’Etat met tout en œuvre pour l’aider à trouver un emploi décent et à le
conserver lorsqu’il l’a obtenu. L’Etat assure l’égalité de chance et de traitement des citoyens
en ce qui concerne l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi, sans distinction
d’origine, de race, de sexe et de religion principe consacré par la constitution art :8–4 et repris
par Art :2.. du Code du Travail.
Le Code du travail de l’Union des comores (loi N°12 -012/AU du 28 Juin 2012) en son Article
1er dispose qu’il est considéré comme employeur, toute personne (physique ou morale) ayant
une relation de travail avec un ou des travailleurs dans le cadre de l’exercice d’une activité
professionnelle aux Comores. Par conséquent, l’employeur a des obligations vis-à-vis d’un
travail dès lors que ce dernier s’engage à mettre son activité professionnelle, moyennant
rémunération.
Le Code du travail fixe la durée maximale du travail à 40 heures par semaine (8 heures par
jour). Ceci n'inclut pas le temps pour les pauses-repas. Les heures de travail sont les heures
pendant lesquelles le travailleur est à la disposition de son employeur. A défaut de conventions
collectives, une ordonnance du Ministre ayant en charge le travail dans ses attributions fixe le
nombre d’heures supplémentaires qui peuvent être autorisées au-delà de la durée normale du
travail ainsi que les modalités de leur rémunération.
L’article 109 du code du travail spécifie que le salaire doit être payé en monnaie ayant cours
légal en union des comores, nonobstant toute stipulation contraire. Le paiement de tout ou
une partie du salaire, en alcool ou en boissons alcoolisées, est formellement interdit.
La paie est faite, sauf cas de force majeure, sur le lieu de travail ou au bureau de l’employeur
lorsqu’il est voisin du lieu de travail. En aucun cas, elle ne peut être faite dans un débit de
boissons ou dans un magasin de vente, sauf pour les travailleurs qui y sont normalement
occupés. Toute fois, pour des raisons de securité, l’enployeur favorisera le paiment des
travailleurs via transfert bancaire (ou autres moyens digiteaux), ceci afin d’eviter/minimiser les
risques de vol. L’employeur sera tenu d’aider les travailleurs dans leur demarches d’ouverture
de compte bancaire.
La paie est faite pendant les heures de travail. Le temps passé à la paie est considéré comme
temps de travail et rémunéré comme tel.
Comme le stipule la Convention 100 sur l’égalité de rémunération (aussi consacré dans
l’Article 92 du code du travail, disposition n.7)., les taux de rémunération seront fixés sans
discrimination fondée sur le sexe.
8.6. Travail forcé
Le gouvernement de l’Union des comores a ratifié la Convention (n° 105) sur l'abolition du
travail forcé, 1957.
Le travail forcé ou obligatoire est interdit selon l’Art : 2 .1 du Code du travail comorien.
L’expression « travail forcé ou obligatoire » désigne tout travail ou service exigé d’un individu
sous la menace d’une peine quelconque ou d’une sanction et pour lequel ledit individu ne s’est
pas offert de plein gré. Toutefois le terme « travail forcé ou obligatoire» ne comprend pas :
▪ tout travail ou service exigé en vertu des lois sur le service militaire et affecté à des
travaux de caractère militaire ;
▪ tout travail ou service exigé d’un individu comme conséquence d’une condamnation
prononcée par l’autorité judiciaire ;
▪ tout travail ou service exigé d’un individu en cas de guerre, sinistre et de circonstance
mettant en danger ou risquant de mettre en danger, la vie ou les conditions normales
d’existence de l’ensemble ou d’une partie de la population;
▪ tout travail ou service exigé d’un individu en cas de guerre, sinistre et de circonstance
mettant en danger ou risquant de mettre en danger, la vie ou les conditions normales
d’existence de l’ensemble ou d’une partie de la population;
▪ les travaux d’intérêt général tels qu’ils sont définis par les lois sur les obligations
civiques.
L’Union des Comores a ratifié les conventions suivantes en termes de protection du droit
syndical et de droit de négociation et d’organisation :
▪ C087 - Convention (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, et
Les travailleurs et les employeurs ont le droit de créer des organisations d'employeurs de leur
choix et d'y adhérer, conformément à la loi N°12 -012/AU du 28 JUIN 2012 portant Code du
Travail. Dans les entreprises, les travailleurs et leurs représentants bénéficient d’un droit à
l’expression directe et collective sur le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation du
travail. Cette expression a pour objet de permettre au travailleur de participer à la définition
des actions à mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions de travail, l’organisation du
travail, la qualité de la production et l’amélioration de la productivité dans l’unité de travail à
laquelle ils appartiennent dans l’entreprise.
▪ C138 - Convention (n° 138) sur l'âge minimum, 1973 Age minimum spécifié: 15 ans, et
▪ C182 - Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants,
Ces conventions sont reflétées dans le code du travail comorien à travers notamment des
articles 129-130-131 du chapitre 3 consacré au travail des enfants.
Au titre de l’article 131, les pires formes de travail (formes d’exclavage, travail sexuel, ou
activités illicites, travaux à risques, etc.) des enfants sont strictement interdites.
Dans le respect des articles 129 - 130 et suivants du code du travail, est consideré commme
enfant tout etre humain agé de moins de dix huit ans et ne peut etre employé comme salarié
ni travailler pour son propre compte avant l’age de quinze ans revolus.
Toutefois un arrêté ministériel fixe apres avis du conseil consultatif du travail, la nature des
travaux et la catégorie d’entreprise interdites aux adolescents (formes d’exclavage, travail
sexuel, ou activités illicites, travaux à risques, etc.) et l’age limite auquel s’applique
l’interdiction. Au titre de l’article 130, l’inspecteur du travail et de lois sociales peut requerir
l’examen des enfants par un medecin agrée, en vue de verifier si le travail dont ils sont chargés
n’excede pas leurs forces. L’ enfant ne peut etre maintenu dans un emploi ainsi reconnu au
dessus de ses forces et doit etre affecté à un emploi convenable.
Par ailleurs, le Projet se conformera strictement à cette réglementation ainsi que les exigences
des droits de homme relatifs à l’éducation pour tous, et en privilégiant les contrats
d’apprentissage, des programmes de formation professionnelle des adolescents travailleurs
pour leur developpement moral.
• L’Article : 127-1 qui fixe une durée de repos pour allaitement ne depassant pas une
heure par jour de travail.
• l’Article : 128, un arreté pris après avis du coneil consultatif du travail et de l’emploi fixe
la nature des travaux interdits aux femmes enceintes.
L’Article 125 du chapitre II dudit code sptipule qu’à l’occasion de son accouchement, et sans
que cette interruption de service puisse être considérée comme une cause de rupture de
contrat, toute femme a le droit de suspendre son travail pendant quatorze semaines
consécutives, dont huit semaines postérieures à la délivrance. Cette suspension peut être
prolongée de trois semaines en cas de maladie dûment constatée et résultant de la grossesse
ou des couches. A cette possibilité pour la femme enceinte de suspendre son contrat de travail
dans la limite de quatorze semaines correspond, pour l’employeur, l’obligation de ne pas
employer l’intéressée. Pendant cette période, la femme enceinte a droit à un régime spécial
d’assistance en vue d’assurer à la fois sa subsistance et les soins necessaires par son état,
dans les conditions prévues par la législation de la sécurité sociale. Toute convention contraire
est nulle de plein droit.
Toute femme enceinte dont l’état a été constaté médicalement ou dont la grossesse est
apparente peut rompre le contrat de travail sans préavis et sans avoir de ce fait à payer une
indemnité de rupture de contrat. Pendant la période de suspension du travail, l’employeur ne
peut licencier la femme enceinte. Pendant une période de quinze mois à compter de la
naissance de l’enfant, la mère a droit à des repos pour allaitement. La durée totale de ces
repos ne peut dépasser une heure par journée de travail. La mère peut, pendant cette période,
quitter son travail sans préavis et sans avoir de ce fait à payer une indemnité de rupture.
Comme le stipule l’aricle 2 du code du travail, « Il est interdit à tout employeur de prendre en
considération la race, la couleur, le sexe, la religion, l’opinion politique, l’ascendance nationale
ou l’origine sociale ou l’état de santé réel ou supposé notamment le VIH-SIDA, pour arrêter
ses décisions en ce qui concerne l’embauche, les conditions d’emploi, la formation, etc. ». Ce
principe découlant de la Convention (n° 111) ratifiee par les comores concernant la
discrimination au travail, sera mis en application, en particulier en ce qui concerne l’embauche
des femmes. Compte tenu du contexte comorien, où les femmes mariées ne peuvent pas
obtenir un emploi de la même manière que les hommes mariés (car cela exige des choix de
carrière professionnelle des femmes mariées qui peuvent remettre en cause la stabilité de la
famille), l’UGP aura comme objectif, dans la mesure du possible, un taux d’embauche de 20
% de femme4.
8.10. Concernant les personnes à mobilité réduite
La législation comorienne reconnaît les droits formels des personnes en sutuation de handicap
ou celles ayant simplement des difficultés de mobilité d’avoir accès aux bâtiments publics et
aux sites ouvertes au public. Les zones et activités bénéficiant du financement du Projet,
l’Union des Comores respecteront strictement cette législation.
Dans le respect de la convention de l’OIT en son chaiptre 7 relatif au travail des handicapés,
le gouvernement comorien a amorcé une politique d’insertion des personnes handicapées ou
à mobilité reduite, mais aussi des femmes enceintes avec des enfants en poussette / au dos,
les personnes agées en leur facilitant l’acces aux bâtiments comme les hopitaux, magasins,
acces au transport, deplacement sur les voiries. Aussi, le Gourvernement a impulsé une
dynamique de regroupement des groupes vulnérables en coopérative professionnelle pour
pour leur autonomisation.
Le contrat à durée déterminée (qui peut être envisagé dans le cadre de ce projet dont
l’horizon temporel est arrêté à 12 mois) est traité à l’Article : 34-35-36 du Code du Travail : « le
contrat à durée déterminée (CDD) est un contrat dont la durée est précisée à l’avance suivant
la volonté des parties. Un contrat de travail passé pour l’exécution d’un ouvrage ou la
réalisation d’une entreprise dont la durée ne peut être préalablement évaluée avec précision
(à l’image de la pandèmie Covid-19), est assimilé à un CDD. Un contrat dont le terme est
4
Ce taux n’est en aucun cas une obligation mais constitue un objectif de bonne pratique en matière de genre
suboordonné à un évenement futur et certain dont la date n’est exactement connue est
également considéré comme un CDD.
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des projets financés par la Banque mondiale,
les textes de cette dernière en matière de travail s’appliquent aux travailleurs recrutés par les
projets ou intervenant au compte du projet. Il s’agit des directives et des règlements comme
la Directive pour la sélection et emploi de consultant par les emprunteurs de la Banque
mondiale, janvier 2011 version révisée juillet 2014, les règlements de passation de marché
pour les emprunteurs sollicitant le financement de projets d’investissement (FPI) juillet 2016.
Les termes et conditions institués par les lois et règlements en vigueur inclut les principes
d’équité et d’égalité dans l’accès au travail. L’ Union des Comores a ratifié la Convention de
l’OIT N°29 sur le travail forcé, 1930, depuis le 4 novembre 1990.
Pour les agents de l’Etat, leur statut contractuel est régi par la loi n° 04-006/AU du 10
Novembre 2004 relative au Statut Général des fonctionnaires, qui précise les conditions de
recrutement, les mécanismes de gestion de contentieux survenus dans le cadre du travail et
les conditions de résiliation de contrats ou de cessation de travail.
Un accord d’entreprise peut décider de la durée du chômage technique et, le cas échèant, la
rémunèration due au travailleur durant cette période.
Cette section donne un aperçu de la législation du travail en Union des Comores et porte sur
les termes et conditions de travail.
Le Code du Travail, avec ses décrets d’application fixent les conditions de travail, notamment
en ce qui concerne la durée du travail et le contrat des femmes et des enfants. Le texte traite
également de l’Hygiène et de la Sécurité dans les lieux de travail et indique les mesures que
toute activité doit prendre pour assurer l’hygiène et la sécurité garantes d’un environnement
sain et de conditions de travail sécurisées.
En effet, l’Art.239. du Code du travail reconnait à tout travailleur ou tout employeur pourra
demander à l’Inspecteur du travail et des lois sociales, à son délégué ou à son suppléant de
régler le différend à l’amiable.
La demande de règlement à l’amiable du différend individuel du travail doit être faite par écrit.
Cette demande suspend, à sa date de réception par l’Inspecteur du Travail et des lois
sociales, le délai de prescription prévu à l’article L. 126. Cette suspension court jusqu’à la date
du procès-verbal qui clôt la tentative de conciliation à l’Inspection du Travail et de la sécurité
sociale.
Par conséquent, les travailleurs du projet tout comme les employés bénéficiaires du projet
peut se référer aux dispositions et organes ci-dessus.
L’UGP mettra en place un mécanisme de gestion des plaintes (MGP) concernant les travaux
directs. Par conséquent, le personnel du Projet pourra utiliser ce canal pour y déposer ses
plaintes..
Pour sa part, les contractants, notamment les fournisseurs de services et travaux, mettront en
place leur propre système de gestion de plaintes et aviseront la BM des procédures (autres
que celles évoquées dans le contrat de prestation et relatives aux traitements des litiges).
Les détails du mécanisme de règlement des griefs concernant ces agents sont consignés dans
les contrats de travail et seront consignés dans des registres mis à jour et communiquer aux
parties prenantes. En outre, lors des séances de négociation des contrats l’employeur porte à
Cependant, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet, l’UGP, via son responsable en
sauvegarde sociale, rendra compte sur leur traitement, et au besoin, formulera des
recommandations par les voies officielles (UGP, instances locales de médiation, tribunaux
administratifs, etc.).
Ce mécanisme est principalement destiné aux travailleurs recrutés par l’Entrepreneur. Les
principales plaintes susceptibles d’être formulées par les travailleurs sont souvent :
▪ Etc.
▪ l’analyse de la plainte ;
▪ la résolution de la plainte ;
▪ la clôture de la plainte ; et
▪ la vérification et le suivi.
Toutes les plaintes reçues seront enregistrées au niveau de la mission de contrôle. Ensuite,
elles seront compilées dans le système de gestion de l’information tenu par les Spécialistes
en sauvegardes environnementales et sociales de l’UGP/PICMC.
Ce système qui sera sous le format d’une base de données inclura les éléments suivants :
▪ la catégorisation de la plainte.
Analyse de la plainte
Pour cela, chaque plainte devra être attribuée à une personne désignée au sein des entités
suivantes : l’UGP/PICMC, la mission de contrôle et l’entreprise chargée des travaux.
• programmer, si besoin, une visite du site pour enquêter sur la plainte, mais en
s’assurant à priori que le plaignant et toutes les autres parties concernées sont
présents.
• déterminer si la plainte est liée à une zone affectée par les activités du Projet. Dans le
cas où la plainte n’est pas liée à l’entrepreneur, informer le plaignant que sa plainte
n’est pas acceptée et des raisons sous-jacentes :
Si la plainte peut être résolue immédiatement, discuter de la solution possible avec le plaignant
et si ce dernier est d’accord avec la résolution, cette étape permettra de documenter la solution
dans le formulaire de plainte et de déterminer la date de la prochaine visite du site pour
résoudre la plainte.
Toutefois, le plaignant devra recevoir des informations complémentaires concernant ses droits
et les étapes proposées pour parvenir à un règlement de la plainte, y compris un délai.
A noter que pour chaque plainte dont l’analyse est de la responsabilité de l’entreprise, il
appartient à la mission de contrôle de rendre compte de l’évolution de son traitement lors des
réunions hebdomadaires de chantier en présence de l’UGP/PICMC.
Un comité d’analyse des plaintes est mis en place pour la gestion des griefs formulés par les
travailleurs. Ce comité sera composé des entités suivantes :
▪ L’UGP/PICMC,
▪ L’Entrepreneur,
S’il est déterminé que la requête est fondée, le plaignant devra recevoir et bénéficier des
réparations adéquates. Le mode de désignation des membres sera comme suit : les
différentes entités vont formaliser la désignation de leurs experts respectifs. Le comité se
réunira, suite à une visite de site et/ou entretien avec le plaignant. A la suite de la réunion, une
réponse sera adressée au plaignant, tout en lui expliquant la possibilité de recourir au comité
mis en place, en cas de non satisfaction.
Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement par le comité, le plaignant pourra, s’il le désire,
faire appel à l’arbitrage du tribunal.
Une fois les investigations terminées, les résultats seront communiqués au plaignant et la
plainte sera close dans la base de données si le plaignant accepte le règlement proposé.
Le premier niveau de règlement, après les tentatives de conciliation internes, est la saisine,
par écrit de l’Inspecteur du travail et de la Sécurité sociale de tutelle. Ce dernier, en cas
d’accord, devra consigner un PV consacrant l’accord.
En cas d’échec, l’Art :228 du code detravail . précise que « … En cas d’échec de la tentative
de conciliation devant l’Inspection du Travail et de la sécurité sociale, ou en son absence,
l’action est introduite par déclaration écrite faite au greffier du tribunal du travail.
La citation est faite à personne ou domicile par voie d’agent administratif spécialement commis
à cet effet. Elle peut valablement être faite par lettre recommandée avec accusé de réception.
Les parties sont tenues de se rendre au jour et à l’heure fixés par le Président du Tribunal.
Art.L.221 du code de travail. Elles peuvent se faire assister ou représenter soit par un
travailleur ou un employeur appartenant à la même branche d’activité, soit par un avocat, soit
encore par un représentant des centrales syndicales auxquelles sont affiliés les syndicats
professionnels dont sont membres lesdites parties. Les employeurs peuvent, en outre, être
représentés par un directeur ou un employé de l’entreprise ou de l’établissement. Sauf en ce
qui concerne les avocats, le mandataire des parties doit, pour chaque affaire, être constitué
par écrit et agréé par le Président du Tribunal.
Parallèlement à ces procédures à l’amiable et contentieuse, l’Union des Comores dispose d’un
mécanisme résolution de griefs qui s’appelle Conseil d’Arbitrage institué à chaque Ile des
comores selon l’Article 241 et suivant du code de travail en cas de conflit collectif . La décision
arbitrale rendue devient obligatoire si elle n’est pas frappée d’une non opposition.
C’ est une institution prévue par la loi N°12-167/PR du 28 juin 2012 du travail du 28 Juin 2012.
Elle a pour mission de recevoir les réclamations de tout citoyen relatives au fonctionnement
de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics et de tout autre organisme
investi d’une autorité publique.
Il sera donc question de mentionner, dans la clause de contrat des fournisseurs principaux,
l’existence de risque de travail des enfants ou le travail forcé ou un risque sérieux relatif à des
questions de sécurité. La gestion de tels risques sera couverte par les procédures incluses
dans le présent PGES et fera l’objet de suivi et de rapports de la part des fournisseurs
principaux.
Pour les fournisseurs de services, les procédures applicables aux travailleurs directs et aux
travailleurs bénéficiaires du projet sont applicables. En outre, le projet fera des efforts
raisonnables pour s’assurer que les tiers qui engagent des travailleurs contractuels sont des
entités légalement constituées et fiables et ont mis au point des procédures de gestion de la
main-d’œuvre adaptées au projet.
L'UGP PICMC utilisera les modèles types de passation de marchés 2018 de la Banque (Bank’s
2018 Standard Procurement Documents) pour les appels d'offres et les contrats, notamment
en ce qui concerne la main-d'œuvre, la qualification et les exigences en matière de santé et
de sécurité au travail. Les commanditaires veilleront pour s’assurer que les tiers qui engagent
des travailleurs contractuels sont des entités légalement constituées et fiables, disposent des
compétences et ont mis au point des procédures de gestion de la main-d’oeuvre adaptées au
projet. La qualité de service et le respect des délais seront assorties de pénalités applicables
en cas de retard dans la livraison des équipements et fournitures ou dans la réception des
travaux.
Ils assureront la gestion et le suivi de la performance de ces tiers en relation avec les
exigences de la NES 2. En outre, les responsables des acquisitions devront intégrer lesdites
exigences dans les dispositions contractuelles avec ces tiers, ainsi que des mécanismes de
recours appropriés en cas de non-conformité.
Le projet mettra en place des procédures pour la gestion et le suivi de la performance de ces
tiers. En outre, le projet devra intégrer lesdites exigences dans les dispositions contractuelles
avec ces tiers, ainsi que des mécanismes de recours appropriés en cas de non-conformité.
S’agissant de la sous-traitance, le projet exigera de ces tiers qu’ils incluent des dispositions
équivalentes et des mécanismes de recours en cas de non-conformité dans leurs accords
contractuels avec les sous-traitants.
Les travailleurs contractuels auront accès au mécanisme de gestion des griefs. Au cas où le
tiers qui les emploie ou les engage n’est pas en mesure de mettre à leur disposition un
mécanisme de gestion des griefs, le projet donnera à ces travailleurs contractuels l’accès au
mécanisme de gestion des griefs.
la justification de croire qu'il présente un danger imminent et grave pour leur vie ou leur
santé (sans représailles pour avoir dénoncé ou s'être retiré) ;
- exiger que des mesures soient mises en place pour éviter ou réduire au minimum la
propagation des maladies, notamment des mesures pour éviter ou minimiser la
transmission de maladies transmissibles qui peuvent être associées à l'afflux de main-
d'œuvre temporaire ou liée à un contrat permanent.
Les travailleurs du projet seront rémunérés sur une base régulière, conformément à la
législation nationale et aux procédures de gestion de la main-d’œuvre. Les retenues sur
salaires seront effectuées uniquement en vertu du droit national ou des procédures de gestion
de la main-d’œuvre, et les travailleurs du projet seront informés des conditions dans lesquelles
ces retenues sont faites.
Les travailleurs du projet auront droit à des périodes suffisantes de repos hebdomadaire, de
congé annuel et de congé maladie, de congé maternité et de congé pour raison familiale, en
vertu du droit national et des procédures de gestion de la main-d’œuvre.
Tel qu’exigé par le code du travail comorien, les procédures de gestion de la main-d’œuvre
comporteront des rubliques qui renseignent sur la nécessité que les travailleurs du projet
recoivent par écrit un préavis de licenciement et des informations sur leurs indemnités de
départ dans les délais prescrits. Tous les salaires gagnés, les prestations de sécurité sociale,
les contributions à une caisse de retraite et tout autre avantage social seront versés avant ou
à la date de cessation de la relation de travail, soit directement aux travailleurs du projet soit
le cas échéant, pour le compte de ceux-ci. Lorsque les paiements sont versés pour le compte
des travailleurs du projet, les justificatifs de ces paiements leur seront fournis.
Les travailleurs du projet seront employés selon le principe de l’égalité des chances et du
traitement équitable et il n’y aura aucune discrimination dans le cadre d’un aspect quelconque
de la relation de travail, que ce soit le recrutement et l’embauche, la rémunération (notamment
les salaires et les avantages sociaux), les conditions de travail et les modalités d’emploi,
l’accès à la formation, les missions du poste, la promotion, le licenciement ou le départ à la
retraite, ou encore les mesures disciplinaires. Les procédures de gestion de la main-d’œuvre
décriront les mesures visant à prévenir et combattre le harcèlement, l’intimidation et/ou
l’exploitation en milieu professionnel.
ou des objectifs du projet ne seront pas considérées comme des actes de discrimination, à
condition qu’elles soient conformes au droit national.
Le droit national ne restreint pas le champ d’action des organisations de travailleurs, donc le
projet n’empêchera pas les travailleurs du projet de mettre au point des mécanismes parallèles
pour exprimer leurs griefs et protéger leurs droits en matière de conditions de travail et
d’emploi. Le projet ne doit pas chercher à influencer ou contrôler ces autres mécanismes. Le
projet n’exercera aucune discrimination et ne prendra aucune mesure en représailles contre
les travailleurs du projet qui participent ou souhaitent participer à ces organisations et aux
négociations collectives ou à d’autres mécanismes.
Comme expliqué ci-dessus, l'âge minimum pour les travailleurs / employés éligibles dans le
projet est de 18 ans (en deça ils bénéficieront de contrats d’apprentissage). Le projet aussi
n’aura pas recours au travail forcé, que l’on peut définir comme tout travail ou service exigé
d'un individu sous le menace d’une peine quelconque et pour lequel individu ne s’est pas offert
de plein gré. Cette interdiction s’applique à toute sorte de travail forcé ou obligatoire, tel que
le travail sous contrat, la servitude pour dettes ou des types d’emploi analogues. Aucune
victime de trafic humain ne sera employée sur le projet.
Enfin, les travailleurs directs respecteront les procédures en matière de santé et de sécurité
au travail décrites ci-dessus dans la section relative à la préservation de l’intégrité physique et
sanitaire des travailleurs, toutes catégories confondues.
La Convention collective des travailleurs de la santé et les accords d’établissement qui leur
sont apllicables seront étendues aux contractuels pour leur faire bénéficier des avanatages
numéraires (pimes de motivation, gratifications, astreinte, etc.).
Il en est de même des acteurs du nettoiement qui devront aussi jouir des droits en vigueur au
niveau de la profession, notamment les primes de paniers, savons, lait, etc.
Toutefois le projet mobilisera trois relais dans ses zones d’intervention. Ces personnes qui
seront engagées par l’UGP via des contrations de prestations, signeront des contrats de travail
simplifiés sur la base du droit comorien: le droit au salaire négocié (toujours supérieur au
SMIC5 afin de permettre d’épargner), et comportant une prise en charge des soins de santé,
et respectant les horaires de travail (8 heures). Au-delà de 8 heures, les heures
supplémentaires sont rémunérées. Ces obligations comprennent également la prise en charge
de l’assurance maladie, de l’évacuation sanitaire, etc.
Le PICMC dotera de ses relais des EPI6 et d’un paquet d’animation aux gestes barrières pour
les protéger contre les risques et conséquences de la Covid-19, ainsi qu’à leur entourage.
Cette protection individuelle sera adaptée aux réalités probables sur le terrain, pour se
prémunir dans les situations où il y a des cas de travailleurs symptomatiques.
5 Le revenu mensuel moyen par habitant aux Comores s'élève à 117 $ dans l’Union des Comores (Source : Banque mondiale,
2019)
6
EPI doivent répondre aux normes ou être accepté par l’UGP PICMC, en cas de rupture sur le marché local et auprès des
fournisseurs traditionnels.
ANNEXES
CODE DE CONDUITE
Le code de conduite s'appliquera à tout le personnel, ouvriers et autres employés sur le
chantier ou tout autre lieu où ont lieu des activités liées à la construction ou la démolition. Il
s'appliquera également au personnel de chaque sous-traitant et à tout autre personnel qui
assiste l’entrepreneur dans l'exécution des travaux.
Le contractant n'exercera pas de représailles contre toute personne qui soulève de bonne foi
une préoccupation concernant un comportement interdit par le code de conduite, ou qui utilise
le mécanisme de réclamation des travailleurs ou le mécanisme de réclamation du projet. De
telles représailles constitueraient en soi une violation du code de conduite.
Toute violation du présent code de conduite par le personnel du contractant peut entraîner de
graves conséquences, pouvant aller jusqu'au licenciement et au renvoi éventuel devant les
autorités judiciaires.
ANNEXE 2 – Bibligraphie