Chapitre 1-1

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Deuxième étape : L’étude de méthodes de la science politique

Dans le cas des sciences humaines et sociales, et dans le cas de la science politique, la
question de la méthode est une question centrale.

Qu’est ce que ça recouvre ?

D’un point de vue pratique, la science politique est une discipline expérimentale et inductive.
Elle est expérimentale dans la mesure où la connaissance des faits politiques et sociaux passe
d’abord par l’observation réputée dans le temps. Elle est inductive dans la mesure où
l’expérimentation, l’observation ne peut porter que sur une partie restreinte de la réalité
observable.

L’objet de la science politique n’est pas de faire une narration de faits, son objet est double :
- Le premier est de répondre à la question suivante : Comment et par quels outils peut-on
lire les faits sociaux et politiques ? C’est ce que l'on appelle la question des grilles
d'analyse.
- Le deuxième objectif est de répondre à la question suivante : Quelles sont les
corrélations latentes qui pourraient expliquer les comportements et faits sociaux
politiques ? La science politique, comme toutes les sciences sociales, ne peut pas
suffire ou se limiter à une simple description de l’apparence des choses.

Exemple : si je vais dire que les 18-25 ans s’abstiennent beaucoup plus que les autres, la
question c’est pourquoi et surtout comment lire l’abstraction ?

Au sein de la science politique, comme en sociologie, il y a un débat central autour de


méthodes d’observations d’analyses et de lectures des faits. C’est un débat perpétuel.

Par ailleurs, la science politique n’a pas un objectif prescriptif ni normatif. Cela signifie que
la science politique ne cherche pas à déterminer, à désigner la meilleure ou les
meilleures conduites possibles ni à désigner le meilleur gouvernement possible.

Chapitre 1 : L’objet de la science politique

L’objectif est de répondre à la question suivante qui est simple en apparence, à savoir :
Qu’est-ce qu’on étudie en science politique ? Bien sur la définition de la science politique étant,
l’étude des faits politiques, des phénomènes politiques et l’étude des relations sociales à partir
du moment où ces relations sociales, sont ou seraient en lien avec les questions politiques. En
fait, la discipline a pour objectif d'étudier scientifiquement tout ce qui peut se rapporter à la
chose politique prise dans son ensemble néanmoins il n’en a pas été ainsi dès le départ, en
faut, si on s’en tient à une perspective historique, l'objet et la science politique c’est à dire ce
qu’elles étudie vont faire parti des débats quand à périmètre, quant aux limites de la discipline.
Ainsi, quand on pose la question qu’est-ce qu’on étudie en sciences politiques ? Pendant
longtemps on va recevoir des réponses très différenciées qui vont dépendre des différentes
écoles de pensée, cela va dépendre aussi de l’objectif de l’étude.
Exemple : si la question était qu’est-ce qu’on étudie en science politique ? La réponse est
qu’on étudie des phénomènes de pouvoir, c’est à dire avec la volonté, avec l'objectif scientifique
de cerner les contours du pouvoir politique, d'étudier et de cerner ces manifestations acd
comment s’exerce les pouvoirs politique, ses types et ses formes…

Mais dans cet exemple particulier, la question du pouvoir peut être étudié sous l’angle de la
philosophie politique c’est à dire les systèmes de réflexion, les systèmes de pensées liée au
pouvoir, son essence c’est à dire ce qu’il est, son origine et dans ce cas, on pourrait par
exemple envisagée la question du pouvoir au sens de la philosophie politique dans le
cadre de la grande querelle entre les anciens grecque et la philosophie politique des modernes
à partir de la renaissance. Pour les modernes l’objectif du pouvoir n'est pas
obligatoirement de chercher la forme parfaite du gouvernement, mais l’objectif est de
réaliser un dessin, mais si on réalise le bien commun à travers son objectif propre c’est bien.
On ne va pas voir le pouvoir tel qu’il devrait être mais tel qu'il est. Chez les moderne c'est
étudié le monde et essayé de l'expliquer à leurs contemporains.

Si on se contenter juste de dire qu la science politique est une science du pouvoir alors la
question à laquelle nous répondrons nous amènerait à envisager la question de la méthode
afin d'avoir le pouvoir tel qu’il est, tel qu'il se dessine et d'explorer ensuite ces ressorts
immédiat et d'étudier les variables latentes, c’est à dire ce qui est derrière. On voit que quand
on adhère à une posture on va se poser la question de la finalité.

Donc de fait, dès la naissance de la science politique et même dès la seconde moitié du 19
ème siècle, il y avait une interrogation sur comment étudier les phénomènes politiques
dans le sillage des avancées que connaissait à l’époque de façon parallèle à la fois le droit
public, la sociologie et l’histoire. Cela va être la première perspective qui va être retenue, car en
effet l’étude des questions politiques à l’intersection de ces trois disciplines va être l’état.

Néanmoins cette perspective va s'avérer partiellement satisfaisante car en effet, la sociologie


de l'état aussi précise qu'elle puisse être, le droit public ou l’histoire des états n’ont pas réussi
à épuiser la question des phénomènes de pouvoirs, elle ne vont pas réussir.

C’est ainsi que la science politique à partir du début du 20 ème siècle va s'intéresser non pas à
l'État comme lieu d’exercice du pouvoir politique mais à tous les phénomènes de pouvoir
qu’il s’incarne ou pas dans les structures de l'État. Enfin il y a ce qu’il va se passer dans les
années 1960 la question du pouvoir n’est pas satisfaisante car la question des états va
dépasser le phénomène de pouvoir pour s’incarner dans des phénomènes qui ne sont
pas politiques au premier abord. C’est ainsi que certains vont penser que la question de la
politique dans une société donnée, à partir d’un certain moment on va comprendre que certains
le pouvoir s'exerce dans certaines institutions mais le pouvoir s’exerce à travers d’autres
structures.
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Section 1 - La science politique comme science de l’état

Au milieu du 19 ème siècle, une révolution institutionnelle mais aussi une transformation
historique inédite pour l’époque montre que le nombre des états à travers le monde
augmente, certes ce monde n’atteint pas le nombre que nous connaissons aujourd'hui. le
nombre d’état dont il est question, le nombre d’expérience étatique qui concerne d’abord et
essentiellement les pays européens. Il y a eu d’abord la stabilisation institutionnelle en
France. En allemagne l’unification allemande, en italie l’unification italienne (campagne de
Garibaldi), mais aussi dans les Balkans et dans l’espace de l'Europe Centrale certains apparaît,
se dote d'institution… Au fond, le nombre d'État à l’est comme à l’ouest augmente. La
résorption de l’empire colonial espagnol en Amérique centrale et en Amérique latine fait
apparaître de nouveau état. C'est-à-dire qu’il y a une multitude d’expériences, cela devient un
phénomène. de telle sorte que la multiplicité des cas et des situation (état libre, empire,
république, monarchie…).

En même temps c’est posé la question dans un certain nombre de pays, de la participation à
l'activité politique (posé au moment de la RF), qui vote ? Qui a le droit de vote ? En France en
1871 on parle des hommes de plus de 21 ans. Dans certains pays on est dans la logique du
vote censitaire, dans d'autres pays c’est beaucoup plus ouvert que ça. Il y avait deux débats,
il y a d’une part le débat juridique sur le droit, autrement dit : Peut-on par une analyse des
structures juridiques répondre à la question de savoir la qualité et la nature du pouvoir politique
et si elle pouvait se déduire du cadre institutionnelle ?

Dans certains cas, la formation des états, la stabilisation progressive des structures
d'états occidentaux avec la succession des expériences française, américains, allemandes et
russes; vont créer des objets d’étude pour approcher les phénomènes de pouvoirs depuis
un point particulier est qu’est la constitution ou que sont les constitutions ? A partir de là,
certains ont pensé possible la création, la construction d’une science de l’état, pour savoir si
l’état est une réalité universelle ou pas. Et s’il devait être une réalité universelle, alors
comment expliquer les différences entre les expériences ? Pourquoi l’Angleterre est-elle une
monarchie parlementaire ? Pourquoi la France n’a t’elle plus de roi ?

L’institution étatique, la forme de l’état, l’organisation des pouvoirs deviennent alors des
objets d’études non seulement du droit, ce qui est logique, mais aussi de la science
politique naissance car celle-ci à la fin du 19 ème siècle va elle aussi s’interroger sur la
correspondances, la corrélation entre la forme d'organisation de l’état et le type de politique
exercer mené, et le type de pouvoir exercer dans un pays mené. A ce moment-là n'était
envisagé que certaines corrélations entre constitution et pouvoir ou institution et pouvoir. Il
faudra attendre le début du 20 ème siècle et surtout à la faveur d’un ouvrage d’économie,
rédigé par Paul Leroy Beaulieu, publié en 1909 intitulé l'État moderne et ses fonctions. Afin
que certains se saisissent de la question de l’élargissement de l’action, ou des actions des
états à de nouvelles sphères, de nouveaux domaines, notamment l’action économique cela va
se faire par le biais du droit.
A partir de ce moment l’élargissement progressif des prérogatives des états à l’économie, au
social, c’est à dire l'instauration de ce qu'on appellera plus tard l’état providence. Cela va
amener un autre débat sur le cadre et les limites du pouvoir, autrement dit est-ce que la fonction
de l'État est de s’occuper des affaires privées ?

L’élargissement à l’état providence va créer va créer de nouveau questionnement concernant à


la fois la légitimité de cette extension, (l’état et la question de la santé ou de l’économie) et
vers les outils, les institutions qui ont permettre l'exercice de cette nouvelle fonction, si c’est
politiquement légitime d’accord mais si c’est légitimé qui exerce ça et par quel biais ? De fait, à
partir de la seconde moitié du 20 ème siècle, ces élargissements successifs se sont
réveillés au moment à la loi FALLOUX. Au milieu du 19 ème siècle en raison de la prérogative
des état il y a de nouveaux questionnements notamment en ce qui concerne l’organisation
et la structure du financement donc du budget des Etats, dont la légitimité de l'impôt non plus
sous l’angle du 14 ème siècle. En plus de la question la légitimité s'est posé la question
l'efficacité c’est ce qui va faire que la science politique en plus d’une science des institutions
c’est à dire l’état tel qu’il devient une science des politiques publiques c’est à dire une science
de l’action publique.

Pour résumer tout cela, la science politique est une science de l’état dans la mesure où,
dans ces problématiques centrales, on trouve non seulement le questionnement autour de la
nature des institutions mais aussi un questionnement autour de leurs actions.

Section 2 - La science politique comme science du pouvoir

On va procéder avec une démarche inverse par rapport à ce qui est proposé dans la première
section. Au lieu de postuler et de limiter l’exercice du pouvoir politique à l’état, on va chercher
dans une société donné, les lieux où s'exerce à la fois une activité s’apparentant à ce que
Max Weber appelle une contrainte ou une domination car en effet pour lui peu importe qu’il
s’agissent d’un état (sens occidental du terme) ou pas l’essentiel et de chercher dans une
société donné à un moment donné si il existe une structure qui aurait le monopole de l'exercice
d'une contrainte continu sur les individus.
Alors de ce fait Max Weber nous dit cela car selon lui l’état est ou serait “une communauté
humaine disposant sur un territoire donné du monopole de la coercition légitime”. Qu’est-ce que
cela veut dire ? Peut importe la qualité institutionnel de cette structure, on peut considérer
qu'elle est politique si elle est la seule dans une société donné à disposer du monopole de la
violence légitime et qu’elle l’exerce de façon continu, la question qui vient à l’esprit c’est
qu’est-ce que la coercition légitime ? Dans cette notion Max Weber inclut la contrainte
physique c’est à dire la contrainte par corps mais intègre aussi la possibilité de rédiger et
d'appliquer les lois, les règles qui font l’ordre publique.
Ce raisonnement permet d’étendre la notion de rapport politique à toute les formes de
contrainte politique même si celle-ci n’était pas obligatoirement des états au sens moderne du
terme.
La question de la contrainte suscite un problème : si ce qui distingue le pouvoir politique de tout
autre pouvoir c’est la contrainte on peut néanmoins dire qu’il existe au sein des société
humaines il existe d'autres institutions qui agissent par la contrainte. Mais alors, qu’est-ce qui
distingue la contrainte politique des autres formes de contraintes ? Il y a tout d’abord une
double distinction :
- La première distinction c’est la durée dans le temps
- La seconde distinction est le principe de spécialité, c’est à dire celui de soumettre tout
le contraintes à la loi et à l’ordre publique dont l’état a le monopole

Par ailleurs même si une contrainte politique était liée à une forme de pouvoir qui elle
même est limitée dans le temps, la succession des formes d’etats n'éteint pas la
contrainte politique sauf à sombrer dans l’anarchie. Il y aussi une autre question au sein de la
contrainte politique. Si la contrainte est le critère premier du pouvoir politique, là aussi se pose
la question de qui l’exerce ? Autrement dit qui gouverne dans un système politique où il y a
une certaine dose de contrainte.

On va faire appel à un politologue américain Robert Dahl, qui écrit l’ouvrage Qui gouverne ?
Selon cet auteur, il faut pour répondre à cette question cerner et définir l'autorité politique
autrement dit si je veux savoir qui exerce la contrainte il faut définir qui l’exerce. Il pensait que la
contrainte pol s’exerce à travers un système ou un système politique c’est : “un système
politique est une trame persistante de rapport humain qui implique une mesure significative de
pouvoir et de domination et autorité “. À partir de cette définition, Robert Dahl considère que le
critère premier du pouvoir politique étant la permanence et la pérennité dans le temps. Le
second critère est la coercition et la domination.

Dans le cadre de cette perspective, la question du pouvoir en tant qu’objet de la science


politique débouche sur un certain nombre de théories particulières. Il y a d’une part la
question de la domination et de la coercition mais la il y a une querelle entre 2 systèmes
de pensée. Il y a d’une part la contrainte et domination selon Max Weber, et il y a la question
de contrainte et domination par Karl Marx.

L’analyse du pouvoir politique va constituer un thème permanent de la science politique


cependant le pouvoir politique lui aussi va s’incarner, ses utilisation, incaaton, et de fait
plus les prérogatives de l’etat s'étendent à la science politique, la rendant ce qu'on appelle
une science problématique.

Section 3 - Une science problématique

Ne signifie pas que la science politique rencontre des différences en ce qui concerne ses
méthode et outils néanmoins la science politique signifie que mesurer que le chap de
politique voit ses objets se transformer, augmenter en nombre autrement dit bien sur le réel,
la vie politique ont toujours une avance par rapport à la science, les thèmes qui apparaissent
et les objets qui sont étudiés ne sont pas observé, étudié en instantané, il faut un temps de
visibilité du thème et il faut un temps à la science. Mais il y a une dynamique de la
discipline, certains thèmes, même doctrines apparaissent sont étudiés, peuvent tomber en
désuétude, intéresse peu le monde de la science mais peuvent revenir ensuite dans le
champ des études, certes la science politique est la greffière du présent. Ces
problématique dépendent de la visibilité des objets, c’est en cela qu'il s’agit d’une science
problématique c’est à dire quelle est le miroir de son temps politique.

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