Cours électricité AP

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Ministère de l’Education Nationale De l’Alphabétisation BURKINA FASO

Et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPL) Unité-Progrès-Justice

COURS D’ELECTRICITE

Jean-Baptiste SANKARA
Enseignant en Génie Electrique
option : Electrotechnique

Classe : Année Préparatoire (AP)


COURS D’ELECTRICITE, ANNEE PREPARATOIRE (AP)

PROGRAMME

Chapitre I : Notions de base sur l’électricité

Chapitre II : L’outillage de l’électricien

Chapitre III : Montages lumières élémentaires

Chapitre IV : La sécurité électrique

Enseignant : SANKARA Jean-Baptiste 2


COURS D’ELECTRICITE, ANNEE PREPARATOIRE (AP)

Chapitre I : Notion de base sur L’électricité

1. Définition
« Électricité » est un mot provenant du grec ἤλεκτρον, êlektron, signifiant ambre
jaune. Les Grecs anciens avaient découvert qu’après avoir été frotté, l’ambre jaune
attirait des objets légers et produisait parfois des étincelles. Cette force, c’était
l’électricité statique.

L’électricité est un phénomène physique résultant du mouvement des charges


électriques de la matière, se manifestant par une énergie. Cette énergie a commencé
ème
à être maîtrisée au cours du XIX siècle, permettant l’avènement de la seconde
révolution industrielle. Depuis, les moyens de production se sont multipliés : centrales
hydrauliques, thermiques, éoliennes, puis nucléaires… Dans un objectif de
développement durable, on cherche actuellement à utiliser le potentiel des énergies
vertes (énergie solaire, énergies marines…).

L’électricité est aujourd’hui omniprésente, employée à de très nombreux usages dans


nos vies quotidiennes comme dans l’industrie. On distingue deux principaux types
d’usage :
 Les usages spécifiques : ce sont ceux qui ne peuvent être assurés que par
l’électricité (informatique, éclairage, appareils audiovisuels…)

 les usages dits substituables : ce sont les usages thermiques qui peuvent être
assurés par d’autres sources d’énergie (chauffage, climatisation,
réfrigération…)

2. Nature du courant

a. Définition du courant
Un courant électrique est un déplacement d’ensemble de porteurs de charge
électrique.

b. La structure de l’atome

La matière est constituée d’atomes. L’atome est constitué :


 D’un noyau central, composé de neutrons et de protons, ces derniers portant
des charges positives

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 D’électrons, portant des charges négatives, qui tournent librement autour


Du noyau.

Quand les électrons se déplacent d’un atome { un autre, ils produisent de l’électricité.
Comme dans chaque atome, il y a autant de protons (+) que d’électrons (-), l’atome est
électriquement neutre.
Certains matériaux, tels que les métaux, ont la propriété de permettre aux électrons de
se déplacer plus facilement : ce sont les conducteurs.
Dans les métaux, l’électricité résulte du déplacement des électrons (chargés
négativement), à l’intérieur d’un conducteur, sous l’effet d’une différence de
potentiel.
Pour qu’un courant électrique soit créé, les électrons doivent se déplacer dans un
mouvement d’ensemble, que l’on obtient en créant une différence de potentiel aux
extrémités du conducteur. C’est le générateur (pile, alternateur) qui crée cette
différence de potentiel, et met en mouvement les charges électriques.

 Si le circuit est ouvert, les électrons s’agitent de façon désordonnée entre les
atomes : aucun courant ne passe.

 Lorsque le circuit est fermé, les électrons libres se déplacent ensemble de la


borne négative à la borne positive : le courant électrique est créé.

 Lorsque le courant circule en permanence dans le même sens, c’est un


courant continu ; lorsqu’il change périodiquement de sens c’est un courant
alternatif.

Attention !
Il ne faut pas confondre sens réel et sens conventionnel du courant !
Lorsqu’on représente un circuit, le sens conventionnel du courant va du pôle positif
vers le pôle négatif, alors qu’en réalité, les électrons se déplacent du pôle négatif vers le
positif.

3. Comment générer un circuit électrique ?


a. Principe
Pour cela il faut 3 éléments différents : une pile, des conducteurs et des récepteurs.
On peut également ajouter un interrupteur pour arrêter ou laisser passer le courant
électrique.

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b. Comment ça marche ?

 La pile provoque le déplacement des électrons en créant un déséquilibre des


charges électriques : les électrons sont attirés puis repoussés sans arrêt. Ils
bougent dans tous les sens et passent du pôle chargé positivement au pôle
chargé négativement. Leur déplacement génère de l’électricité.

 Les conducteurs sont des fils électriques métalliques. On dit qu’ils sont
conducteurs parce qu’ils libèrent facilement leurs électrons et les laissent
circuler. Ces fils sont un peu l’autoroute des électrons : les électrons courent le
long des fils et passent de la pile au récepteur.

 Le récepteur est un appareil qui utilise le courant électrique, comme une


lampe ou une console de jeux vidéo, ou qui stocke l’électricité pour l’utiliser
plus tard, même quand l’appareil est débranché (par exemple la batterie d’un
téléphone sans fil).

 L’interrupteur permet de stopper ou non le courant électrique. Si l’interrupteur


arrête la course des électrons : le circuit est ouvert et le récepteur ne peut
fonctionner. Si l’interrupteur les laisse passer : le circuit est fermé et le
récepteur fonctionne.

4. Création d’électricité en grande quantité

a. Principe
Et pour créer beaucoup d’électricité, comment fait-on ?
Tu te souviens ? Pour créer un petit circuit électrique on force les électrons des
atomes à se déplacer d’un point à un autre.
Pour créer une grosse quantité d’électricité c’est le même fonctionnement que ton
petit circuit électrique. Simplement, il est reproduit à très grande échelle. On utilise
une source d’énergie qui peut être de l’eau, de la vapeur ou un gaz. Cette énergie fait
tourner une énorme turbine qui est reliée { un alternateur. L’alternateur agit comme
un aimant et il attire les électrons, ce qui les oblige à se déplacer. Et le déplacement
des électrons génère le courant électrique.

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Il en existe plusieurs qui fonctionnent tous à partir du déplacement des électrons. La


seule différence c’est l’énergie utilisée, renouvelable ou non.

b. Les différents types de centrale électrique

Une centrale électrique est un lieu ou un centre de production d’électricité en grande


quantité. Il existe plusieurs types qui sont :

 La centrale thermique à flamme : utilise la force de la vapeur dégagée en


brûlant des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) ou de la
biomasse (déchets végétaux ou ménagers).

 La centrale thermique nucléaire : utilise le procédé de fission des atomes


d’uranium. Cela produit de la chaleur qui se transforme ensuite en vapeur et fait
tourner la turbine.

 La centrale hydraulique : utilise la force de l’eau créée par un puissant


déplacement. Il peut s’agir d’une chute d’eau naturelle, de l’eau stockée dans un
barrage, des mouvements de la marée ou des courants marins.

 La centrale géothermique : utilise l’eau qui est chauffée par la chaleur de la


Terre ou la vapeur qui s’en dégage. Ce procédé s’appelle la géothermie.

 Les éoliennes : utilisent la force du vent qui actionne leurs hélices.

 Les panneaux solaires, appelés panneaux photovoltaïques, produisent de


l’électricité grâce au soleil. C’est un moyen pratique pour alimenter des lieux
isolés non raccordés au réseau électrique.

 La biomasse : est une énergie constituée de matières organiques végétales ou


animales (déchets ménagers ou agricoles). Sa combustion permet de produire
de l’électricité.

5. Comment l’électricité arrive-t-elle chez vous ?

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Contrairement { l’énergie, l’électricité ne peut pas être stockée, sauf en petite


quantité dans des piles ou des batteries. Pour les besoins d’une maison il faut la produire
{ chaque fois qu’on veut s’en servir. Des centrales électriques fonctionnent jour et
nuit, même le dimanche Lorsqu’elle sort de la centrale de production elle emprunte un
réseau de transport composé de lignes à haute tension. C’est un peu l’autoroute de
l’électricité. Mais au cours de son voyage vers les villes, on doit progressivement
diminuer sa tension. Elle passe donc dans des transformateurs avant d’emprunter des
lignes à moyenne tension puis d’autres transformateurs abaissent sa tension à 230
Volts pour qu’elle puisse utiliser les lignes à basse tension qui alimentent les villes.
Enfin elle arrive jusqu’au disjoncteur de votre maison. Il sert d’interrupteur pour
laisser passer ou stopper le courant. Il assure aussi votre sécurité : s’il y a une surcharge
d’électricité le disjoncteur coupe automatiquement l’arrivée du courant.

6. Les grandeurs électriques


a. La tension

La tension ou la différence de potentielle (DDP) est la cause de la circulation du


courant qui circule toujours du point ou le potentiel le plus élevé (pole +) vers le point
ou le potentiel le plus bas (pole -).
La circulation du courant entre deux points A et B est comparable à la circulation d’un liquide
deux points d’une canalisation située à des niveaux différents.
La tension est note U et son unité de mesure est le volt (symbole V).

Exemple : 220V
b. L’intensité
L’intensité représente le débit du courant électrique, c’est-à-dire le nombre
d’électrons qui se déplacent en un point du circuit en une seconde.
L’intensité se note I. Son unité de mesure est l’ampère (symbole A), du nom du
physicien français André-Marie Ampère.
c. La résistance
La résistance est la propriété physique d’un matériau conducteur { ralentir le
passage d’un courant électrique.
La résistance se note R. L’unité de mesure est l’ohm (symbole Ω ).
Loi d’Ohm (en courant continu) : La tension U aux bornes d’un conducteur ohmique est
égale au produit de sa résistance R par l’intensité I du courant qui le traverse : U = R x I
On peut en déduire que la résistance R d’un conducteur ohmique est le quotient de la
tension U entre ses bornes par l’intensité du courant I qui le traverse : R = U/I
La résistance est responsable d’une dissipation d’énergie sous forme de chaleur. Cette
propriété porte le nom d’effet Joule. Cette propriété peut être utilisée volontairement
(résistances de chauffage), ou involontairement qui générer des pertes d’énergie.

d. La puissance

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La puissance correspond { la quantité d’énergie produite (ou consommée) par unité de


temps.
La puissance se note P et son unité de mesure est le watt (symbole W)
La puissance électrique est fournie par le générateur et elle est consommée par le
récepteur.
La puissance nominale d’un appareil est la puissance qu’il consomme en fonctionnement
normal.
La puissance P (en watt) consommée par un appareil en courant continu est égale au
produit de la tension U (en volt) à ses bornes par l’intensité I (en ampère) du courant qui
le traverse :
P=UxI
Le fait d’ajouter une lettre devant le W de Watts, c’est pour indiquer l’ordre de grandeur
(k = kilo = mille, M = méga = million, G = giga = milliard, T = Téra = millier de milliards)
1 kW = 1000 watts
1 MW = 1 000 000 watts
1 GW = 1 000 000 000 watts
1 TW = 1 000 000 000 000 watts

7. L’énergie électrique
a. Définition
Le mot énergie vient du grec énergia qui signifie « force en action ».
L’énergie représente le « travail » » qui peut être fourni par un système, c’est-à-dire sa
capacité à modifier un état, à entraîner un mouvement. Le travail décrit une force
appliquée sur une distance.
L’énergie électrique provient du générateur qui fait circuler le courant, c’est-à-dire qui
met en mouvement les charges électriques par sa force électromotrice.
L’énergie se note E et son unité de mesure est le Joule ou le Wattheure

b. Relation entre la Puissance et l’énergie


L’énergie, c’est la puissance P multipliée par la durée t
Sa formule est : E = P x t
 L’unité légale d’énergie (système international) est le joule (symbole J). Dans
ce cas, P est exprimé en watt (W), t est exprimée en seconde (s) et E est exprimé
en joule (J)
 L’unité usuelle d’énergie électrique est le watt-heure (symbole Wh). Dans ce
cas, P est exprimé en watt (W), t est exprimée en heure (h) et E est exprimé en
watt-heure (Wh)
L’énergie consommée par un appareil, c’est la puissance P qu’il consomme multipliée
par la durée t de son fonctionnement.

1 kWh correspond { l’énergie électrique consommée par un appareil d’une puissance


de 1000W (ou 1 kW) utilisé pendant une heure.

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Chapitre II : L’outillage de l’électricien

1. L’outillage de base
L’outillage de base dans l’industrie électrique comporte les outils nécessaires aux
travaux manuels généraux. Ces outils sont : la perceuse à percussion, la scie
universelle, les marteaux, burin, les pinces, les mètres, le niveau à bulle, la lime.

Les outils spécifiques { l’électricien sont : Les tournevis (plats, cruciformes) et


testeurs divers (multimètre), les couteaux et ciseaux d’électricien, le marteau, les
pinces (universelle, bec long, coupante) fer à souder…

2. La caisse à outils
Elle comporte tout le petit matériel électrique pour le dépannage : connecteurs ou
dominos, douilles, quelques prises, câbles etc. L’installation en encastre et en apparente
demandent un matériel différent : scie, burin, etc.

3. Le tournevis
C’est l’outil principal de l’électricien car la plupart des appareils comportent des vis. Il
en faut au moins 3 de taille différente pour les vis de diamètre 3mm², 5mm² et 7mm². Il
est préférable d’utiliser des tournevis avec une manche et une lame isoler. Le tournevis
testeur de tension est indispensable car il permet une détection instantanée de la
tension. Une petite ampoule au néon dans la manche s’allume lorsque la main est en
contact avec une partie métallique sous tension et que l’utilisateur touche l’extrémité de
la manche.

4. Les pinces
Il existe différents types de pinces :

 La pince universelle : permet de couper, de saisir, de plier, de torsader et


tirer puissamment, les câbles mous et rigides de certaines sections. Elle est
aussi souvent utilisée pour dénuder. En générale c’est une pince {
multifonctions
 La pince à dénuder : permet de sectionner l’isolant d’un conducteur sans
couper lame en cuivre ou en aluminium. Une vis de réglage l’adapte aux
différentes sections.
 La pince coupante : sert au sectionnement des conducteurs et câbles de
différentes diamètres.
 La pince à bec long isolée : permet d’accéder { l’intérieur d’un appareil et
forme des boucles { l’extrémité des conducteurs rigides.

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Chapitre III : Montages lumière élémentaires

I. Généralités sur les schémas de montage


1. Définition
Un schéma est une représentation graphique normalisée qui montre comment les
différents parties d’un réseau, d’une installation, d’un ensemble d’appareils ou d’un
appareil sont fonctionnellement reliés et connectés. Un schéma électrique est un langage
électrique.

2. Rôle
Le rôle d’un schéma électrique est de :

 Expliquer le fonctionnement d’une installation ou d’un équipement ;


 Permettre la réalisation de l’installation ou d’un équipement;
 Faciliter les essais et les dépannages ;

3. Définition d’un Symbole


Un symbole est une figure, un dessin, une image servant conventionnellement à
désigner tel appareil, objet ou partie d’appareil.

II. Les différents montages lumières


1. Montage simple allumage

a. Principe
Le simple allumage en électricité sert { allumer ou éteindre un point d’éclairage depuis
un seul endroit de la pièce (le plus souvent, { l’entrée de la pièce)

Ce type de montage électrique est adapté à une pièce qui possède une seul entrée,
comme une chambre, un bureau ou encore une cave.

b. Schémas du montage

2. Double allumage

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a. Principe
Le double allumage fonctionne selon le même principe que le simple allumage, mais il
permet de commander deux points lumineux { partir d’un seul interrupteur double.
C’est le principe de deux simples allumages.

Les deux circuits sont indépendants l’un de l’autre ce qui permet d’obtenir le
Fonctionnement des deux circuits ensemble ou séparément.
Ce montage est utilisé pour commander les lustres de salle à manger, éclairage des
vitrines de magasin.

b. Schémas de montage

 Schéma architectural

 Schéma développé

3. Montage va et vient

a. Principe

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Ce montage permet de commander un circuit d’éclairage de deux endroits différents (ce


câblage permet la commande d’un même éclairage depuis deux interrupteurs d’un
même nom, interrupteurs va-et-vient).

Les interrupteurs sont reliés entre eux par deux fils appelés « navette ». Le courant
électrique chemine par l’une ou l’autre des navettes selon la position des interrupteurs,
pour parvenir jusqu’aux lampes.

Ce montage est utilisé dans les grandes pièces, pièces à deux entrées, couloirs, garage,
Montées d’escaliers.

b. Schémas de montage

 Schéma Architectural

 Schéma développé du montage :

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Chapitre IV : La sécurité électrique


1. Définition de la sécurité électrique
La sécurité est synonyme d’absence de risques d’accident. En autre la sécurité
électrique se définit comme absence de danger ou lorsque aucun danger n’est à
craindre pour les personnes et le matériels électrique dans l’utilisation de
l’électricité.

La prévention des risques d’accidents d’origine électrique impose un respect d’un


ensemble de textes règlementaires.

 Le non-respect de ces textes règlementaires peut être la cause : De


graves accidents corporels pour les personnes : brulures, chutes,
blessures, asphyxie et mort ;
 De détérioration de matériels : incendie, explosions …

2. Risques liés à l’électricité

Les risques liés à l’électricité, pour l’homme, sont de différentes natures. Il s’agit
principalement des risques d’électrisation, d’électrocution et de brûlure. Ces
risques ont pour origines des contacts directs ou indirects et des arcs électriques.

a. Contacts directs et indirects

Un contact direct est un contact avec une pièce nue sous tension. C’est par exemple le
contact avec une partie conductrice d’une borne de raccordement, avec l’âme d’un
conducteur dénudé …

Un contact indirect est un contact avec une pièce conductrice mise accidentellement
sous tension. C’est par exemple le contact avec une armoire métallique non reliée à la
terre et dont l’équipement électrique qu’elle contient présente un défaut d’isolement.
Les contacts directs ou indirects provoquent des électrisations ou électrocutions. Sur les
muscles du corps humain ils peuvent provoquer une tétanisation (muscles moteurs et
de la cage thoracique) ou une fibrillation ventriculaire pouvant provoquer l’arrêt du
cœur.

b. Électrisation et électrocution

One parle d’électrisation lorsqu’un courant électrique traverse le corps humain et


provoque des blessures plus ou moins graves.

On parle d’électrocution lorsque ce courant électrique provoque la mort de la


personne.

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L'électrisation peut se produire par contact direct (avec une partie active) ou indirect
(avec une masse mise accidentellement sous tension). Le courant ne passe que si le
circuit est fermé c'est-à-dire s'il y a :

 Soit deux points de contact avec des pièces nues sous tension de
potentiel différent

 Soit un point de contact avec une pièce nue sous tension et un


autre avec la terre.
Les premières minutes qui suivent l’accident sont très importantes pour les chances de
survie de la victime : il faut donc agir très vite. De plus, le temps d’intervention des
premiers secours est déterminant dans l’évolution de l’état de santé des accidentés. Il
est donc important que les personnes travaillant à proximité d’installations électriques
sous tension aient des notions de secourisme.

3. Comment secourir une personne électrisée


 Il faut d’abord mettre hors tension ({ l’aide de l’interrupteur, du disjoncteur, en
débranchant la prise…) sans toucher le corps de la victime afin d’éviter le sur-
accident. Si ce n’est pas possible, il faut libérer l’accidenté du contact avec les
parties sous tension en prenant garde { ce que personne d’autre ne puisse
s’électriser.
 Il faut ensuite appeler ou faire appeler les secours : un sauveteur secouriste du
travail puis le SAMU ou les pompiers.

Puis porter secours à la victime. Il faut rester avec la victime tant que les secours ne
sont pas arrivés. Les premiers gestes doivent être effectués jusqu’{ l’arrivée des secours
par du personnel formé au secourisme.

4. Effets sur la santé

Effets du courant électrique alternatif en fonction de son intensité sur l’organisme


humain

 0,5 mA : perception cutanée


 5 mA : secousse électrique
 10 mA : contracture entraînant une incapacité à lâcher prise
 25 mA : tétanisation des muscles respiratoires (asphyxie au-delà de 3 min)
 40 mA pendant 5 secondes : fibrillation ventriculaire
 50 mA pendant 1 seconde : fibrillation ventriculaire (électrocution)
 2 000 mA : inhibition des centres nerveux (électrocution)

D’une manière générale, le courant suit le chemin le plus court, donc le moins impédant,
entre le point d’entrée et le point de sortie du corps : il peut donc endommager tous
les organes qui se trouvent sur son passage.

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5. Prévention du risque électrique

La prévention du risque électrique repose sur des dispositions réglementaires figurant


dans le Code du travail. Elle concerne la mise en sécurité des installations et des
matériels électriques, et ce dès leur conception.
L’objectif est d’éviter tout contact, qu’il soit direct ou indirect, avec des pièces nues
sous tension ou mises accidentellement sous tension. En outre, le matériel doit être
conforme à la réglementation en vigueur afin de protéger les utilisateurs.

6. Caractéristiques des matériels et installations électriques

a. Protection contre les contacts directs

Un contact direct est un contact entre une partie du corps humain et une partie active
(pièce normalement sous tension) d’une installation électrique. Pour prévenir les
contacts directs il existe plusieurs moyens :

 Éloignement : la distance d’éloignement dépend de l’environnement (chantier,


locaux réservés { la production…) et de la valeur de tension.
 Barrière ou enveloppe : elles constituent un obstacle (écran, boîtiers,
armoires…) possédant un degré de protection minimal (en basse tension, ou en
haute tension) et ne pouvant être ouverts qu'à l'aide d'une clé ou d'un outil.
 Isolation des parties actives : celle-ci recouvre d'un isolant les parties actives et
ne peut être enlevée que par destruction.
 Très basse tension : celle-ci peut être de type très basse tension de sécurité
(TBTS) ou de type très basse tension de protection (TBTP). Les conditions
d’obtention de ces tensions sont précisées dans la norme NF C 15-100.

Valeurs maximales de la très basse tension de sécurité (TBTS), en courant


alternatif à l'intérieur des locaux

La valeur maximale autorisée dépend des influences externes et plus


particulièrement de la présence ou non d’eau.
 Cas général U ≤ 50 V – exemples : enceinte conductrice exigüe,
chantier …
 Milieu mouillé U ≤ 12 V – exemple : piscine

b. Protection contre les contacts indirects


Un contact indirect est un contact entre une partie du corps humain et une masse
conductrice mise accidentellement sous tension. Pour prévenir les contacts indirects il
existe plusieurs moyens :
 Mise à la terre des masses avec coupure automatique de l'alimentation : les
schémas de liaison à la terre sont aussi appelés « régimes du neutre ». Ils sont
définis dans la norme NF C 15-100,

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 Double isolation ou isolation renforcée,


 Très basse tension comme pour la protection contre les contacts directs.

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