Les_Cnidaires_poly
Les_Cnidaires_poly
Les_Cnidaires_poly
Définition :
Ce sont les plus primitifs des Eumétazoaires ; à la différence des Spongiaires, ils sont formés de tissus.
Diploblastiques : Entre ectoderme et endoderme, s'intercale une couche anhiste d'aspect gélatineux, la mésoglée.
Symétrie radiaire : Tout est organisé autour d'un axe central. Si on fait une coupe en passant par cet axe, on obtient
des moitiés qui sont des reflets miroirs l'une de l'autre.
Chez tous les cnidaires, il existe un axe oral-aboral.
La polarité s'organise :
- le long de cet axe. Il existe un pôle apical (sommet) et un pôle basal (base)
- En cercles concentriques autour de cet axe.
D’une manière générale les cnidaires ont une structure de symétrie radiale très simple qui comprend essentiellement
un sac avec une cavité gastro-intestinale et une seule ouverture pour cette cavité qui agit donc à la fois comme
bouche et anus.
Ils sont aquatiques et qui classiquement peuvent présenter une alternance de deux formes :
Caractéristiques :
La bouche est entourée de tentacules.
Leur paroi corporelle est formée de 2 feuillets l’ectoderme et l’endoderme séparés par la mésoglée.
Présence de cellules caractéristiques, cellule urticantes ou cnidoblastes, d'où le nom de cnidaire.
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Premiers organismes au niveau d'organisation cellules-tissus.
Les Cnidaires utilisent un squelette hydrostatique pour changer la forme de leur corps ou bouger leurs tentacules.
Etude histologique :
On compare souvent le plan d'organisation d'un Cnidaire avec celui de la gastrula : le corps est formé d'un sac à
double paroi délimitant une cavité qui joue un rôle circulatoire et digestif (cavité gastrovasculaire).
L’ectoderme :
La couche ectodermique comprend 4 types cellulaires :
- cellules épithélio-musculaires,
- cellules sensorielles,
- cellules interstitielles et
- cnidoblastes.
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L’endoderme
On retrouve les mêmes catégories cellulaires que précédemment, Cellules
sensorielles, cellules interstitielles, les cellules myoépithéliales gastrales
sont ciliées elles contiennent un faisceau de myomènes perpendiculaires à
celles de l'ectodermes.
Ces cellules ont une forte activité phagocytaire en relation avec la digestion
intracellulaire.
Les cellules glandulaires produisent des enzymes qui sont déversées dans la
cavité gastrale et donne un début de digestion extracellulaire.
Nutrition :
Les cnidaires sont tous carnivores.
Ils utilisent leurs cellules urticantes pour accrocher, harponner et engluer leurs proies qui sont dirigées vers la bouche
par les tentacules.
La proie est assimilée par les cellules digestives.
Les parties non assimilables seront expulsées à l'extérieur.
La cavité interne tient lieu d'estomac et communique avec l'extérieur par la bouche qui joue en même temps le rôle
d'anus. Cette ouverture est entourée par des couronnes de tentacules pourvus de cellules urticantes.
Les cellules digestives capent la nourriture par phagocytose et les cellules sécrétrices libèrent les enzymes digestives
dans la cavité gastrovasculaire.
Les Cnidaires sont des prédateurs.
Tous les cnidaires sont carnivores et capturent leurs proies à l'aide de leurs tentacules et des cnidocytes.
Il y a différents types de cnidocytes servant à attacher, percer ou empoisonner la proie. Une fois capturée, la proie est
amenée à la bouche à l'aide des tentacules.
Les particules alimentaires partiellement digérées sont ensuite absorbées par phagocytose, et la digestion est
complétée à l'intérieur des vacuoles digestives.
Chez les Cnidaires, il n'y a qu'une seule ouverture (à la fois bouche et anus) au tube digestif qui est qualifié de tube
digestif « incomplet ». Cet arrangement n'est pas très efficace car la nourriture partiellement digérée, les rebuts de
digestion, et les proies nouvellement ingérées sont mélangées dans la cavité gastrovasculaire.
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Classification :
1. Les hydrozoaires
Les caractères généraux de cette classe sont les suivants :
- Symétrie tétraradiée.
- Alternance polype-méduse typique (avec par fois des méduses régressées ou absentes).
- Polype et méduse à cavité gastrale non cloisonnée.
- Gonades localisées dans l’éctoderme
- Méduse à vélum = méduse craspédote (de craspedon : frange)
Ils regroupent des formes polypes solitaires comme les hydres ou des formes polypes coloniales.
Le cycle de reproduction des hydraires pouvant passer par une phase méduse.
Enfin chez les Hydrozoaires, les Siphonophores développent des colonies pélagiques qui ne passent jamais par une
phase fixée.
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Sous-ordre 2 : des Leptolides
Ce sont des Cnidaires généralement coloniaux, possédant des méduses libres ou régressées réduites dans ce cas à
l'état de gonophores.
Certains Leptolides ont des polypes revêtus d'un squelette externe, le périsarc de nature chitineuse dans lequel ils
peuvent se rétracter (Calyptoblastiques) alors que d'autres sont nus (Gymnoblastiques).
Exemple : Obelia geniculata (Calyptoblastique).
L'Hydre renouvelle constamment ses éléments cellulaires : elle s'accroît dans sa partie supérieure tandis que les
cellules de la région pédieuse meurent (le renouvellement cellulaire est assuré par les cellules interstitielles et
basales).
L'Hydre se reproduit par voie sexuée et asexuée :
Bourgeonnement : vers le tiers inférieur de la colonne, apparaît un bourgeon ectoendodermique: il croît et se
transforme en hydre fille qui communique avec l'hydre mère par la base de sa colonne ; par étranglement du pied, elle
s'en sépare et va se fixer sur son support.
Régénération : le pouvoir de régénération est très grand chez les
Hydres. Spontanément, l'animal peut se diviser en 2 ou 3 fragments qui
régénèrent chacun une hydre.
Reproduction sexuée : l'Hydre d'eau douce est hermaphrodite ; à la
mauvaise saison (automne, hiver), apparaissent des testicules dans le
tiers supérieur de la colonne et des ovaires dans le tiers inférieur. Les
spermatozoïdes libérés par rupture de l'ectoderme, fécondent l'ovule
situé plus bas. L'œuf se développe sur place et s'entoure d'une coque
qui, au printemps, libérera une larve planula qui tombera sur le fond, se
fixera et donnera une nouvelle hydre.
Obelia geniculata
Les gonozoïdes assurent la formation des méduses. Leur
gonothèque en forme d’urne porte une ouverture apicale et la
base est annelée. Le blastostyle diblastique creux y prolonge
l’hydrocaule jusqu’à l’ouverture apicale : son extrémité dilatée
la ferme temporairement. Sa paroi double bourgeonne
progressivement depuis l’apex vers la base, des gonophores,
petites méduses en formation. Arrivées à maturité, les
leptoméduses se détachent et sortent de la gonothèque par
l’ouverture apicale après rétraction de l’extrémité du
blastostyle.
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b. Les Hydrocoralliaires :
Pas de stade méduse. Les polypes sont coloniaux à exosquelette calcaire. L’endoderme contient des algues
symbiotiques. Ils participent à la formation des récifs de coraux. Un exemple important : le genre Millepora, le « corail
de feu » des mers tropicales.
Ces animaux forment des colonies très complexes où certains individus se spécialisent
c. Les Siphonophores :
Ces animaux forment des colonies très complexes où certains individus se spécialisent pour la reproduction et
d'autres pour les fonctions somatiques.
• Le nectosome assure la flottaison (pneumatophore rempli de gaz) et la locomotion de la colonie.
(cloches natatoires qui agissent par contractions, tout comme les méduses).
• Le siphosome a des fonctions multiples : nutrition, reproduction et protection. Il est constitué par de
nombreuses unités semblables appelées cormidies.
• Les siphonophores sont des organismes très particuliers. C'est le seul groupe de Cnidaires à présenter
simultanément les phases polype et méduse sur le même organisme.
Leur pouvoir urticant est généralement redoutable. C'est notamment grâce au venin de Physalia physalis que le choc
anaphylactique a été décrit. Ils peuvent provoquer des accidents graves aux nageurs qui viennent à les rencontrer.
2. Les Scyphozoaires
Espèce qu’on retrouve fixée sur le fond des ruisseaux et des mares, C'est la classe des Acalèphes ou méduses
acraspédotes de grande taille. La symétrie de ces animaux est quaternaire et la phase méduse y est largement
prédominante. Chez beaucoup d’espèces, l'œuf donne une larve planula qui se transforme directement en méduse. La
phase polype est donc absente. Quand elle existe, elle
est réduite à un petit organisme, le Scyphistome, qui se
divise transversalement par strobilisation (ou
strobilation) pour donner de petites méduses.
Ces méduses sont des organismes pélagiques circulant
en bancs composés d'un grand nombre d'individus.
Quand le banc se rapproche trop du littoral, certains
peuvent être rejetés sur le rivage.
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En Méditerranée, Pelagia nocticula, pouvant mesurer jusqu'à 50 cm de diamètre est très commune. Les lueurs qu'elle
émet à l'obscurité sont caractéristiques.
sur les plantes aquatiques, mais son déplacement reste possible.
L’individu simple présente la structure fondamentale du polype hydrante.
Il a l’aspect d’une urne allongée dont la base, le disque pédieux, riche en
cellules muqueuses, constitue une surface adhésive. La bouche s’ouvre à
l’autre extrémité, sur l’hypostome conique à la base duquel s’insèrent 6 à
10 tentacules portant des batteries de cnidocytes.
c. Cubozoaires
Ce sont des méduses acraspédotes de petite taille connue sous le nom de « Guêpes de mer ». La forme de leur
ombrelle est anguleuse et cubique, d'où leur nom.
d. LES ANTHOZOAIRES
Les OCTOCORALLIAIRES
Sont tous coloniaux et les individus de la colonie sont tous semblables. Ils sont tous issus d’un même polype souche,
lui-même issu de la fixation de la planula.
La formation de la colonie est réalisée par bourgeonnement.
Le pharynx a une section plus ou moins ovale et est muni, à
une extrémité, d’une gouttière ciliée : le siphonoglyphe. Le
battement des cils permet la progression des particules
alimentaires vers la cavité gastrale. Cette dernière possède 8
cloisons à disposition radiaire.
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caractérisés par une symétrie de 8
(leur cavité gastrique est compartimentée en 8 cloisons).
Ils possèdent 8 tentacules portant latéralement des ramifications, les pinnules. Ils vivent en colonie.
Les corallidés : le plus représentatif est le corail rouge vivant en Méditerranée,
LesHEXACORALLIAIRES
Caractérisés par une symétrie de 6 ou de multiple de 6 (leur cavité gastrique est compartimentée en 6 cloisons ). Ils
possèdent 6 tentacules simples. Ils sont soit solitaires, soit coloniaux.
Les cérianthes : espèces solitaires qui vivent dans le sédiment, dépourvues de squelette calcaire dont les tentacules
sont disposés sur 2 rangées concentriques dans un tube souple.
Les récifs coralliens des mers tropicales constituent une des biocénoses les plus impressionnantes de la planète. La clé
de ce succès réside dans une association surprenante entre Cnidaires et algues unicellulaires photosynthétiques : les
Zooxanthelles et les Zoochlorelles, directement intégrées aux tissus des Cnidaires.
Unis en une seule entité, le Madrépore, les deux partenaires construisent ensemble ces étonnantes structures à
l’architecture et aux couleurs presque magiques que sont les récifs coralliens.
La symbiose est parfaite : l’animal profite de la matière organique synthétisée par l’algue et de l’oxygène qu’elle
rejette, l’algue bénéficie des résidus du métabolisme des polypes : déchets azotés et dioxyde de carbone. Après avoir
réalisé ces échanges pour leur bénéfice mutuel, les deux partenaires produisent le calcaire poreux qui constitue le
squelette du madrépore. En sécrétant chaque jour un peu plus de calcaire à la base de ses polypes, le madrépore
participe ainsi, lentement, couche après couche, à l’imposante construction.
Les Madréporaires ne peuvent survivre sans leurs symbiotes végétaux et sont donc directement tributaires de la
lumière. Le corail adapte donc la morphologie de sa colonie à la luminosité (donc à la profondeur) et à
l’hydrodynamisme afin d’assurer un maximum d’efficacité.
Au-delà de 50 m de profondeur les algues symbiotiques ne peuvent plus assurer leur tâche. C’est la limite du récif.
Ceci explique la localisation des récifs toujours proches des côtes : récifs frangeants et récifs barrières.