CEM

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Compatibilité Électromagnétique:

CEM
Mohammed EL GHZAOUI
1. Introduction
2. Historique
3. Définitions
4. Nature des perturbations
5. Etudes des couplages
6. protection contre les perturbations
électromagnétiques
7. Dispositifs de mesure des perturbations
8. L'analyseur de spectre
9. Normes de compatibilité électromagnétique
10. Les protections électromagnétiques
11. Quelques bonnes pratiques pour la conception de
circuits imprimés
QU'EST-CE QUE CEM?
est une discipline qui assure que les appareils électroniques
fonctionnent correctement dans un environnement donné et la
proximité d'autres appareils.
Objet de la CEM

 Prendre en compte les perturbations transmises par


les appareils en fonctionnement pour assurer un
fonctionnement correct de plusieurs appareils en
même temps.

Cela implique deux choses :

 les perturbations électromagnétiques émises par


l’appareil ne soient pas trop importantes
 les appareils puissent fonctionner de façon
satisfaisante en présence de perturbations
générées par d’autres appareils.
1. INTRODUCTION
1. Introduction
Pourquoi CEM devient important pour les
concepteurs des circuit imprimé

 Perturbations de plus en plus importantes liées à l'augmentation de la


tension et de l'intensité

 Circuits à niveau d'énergie de plus en plus faible, donc de plus en plus


sensibles

 Distances entre les circuits sensibles (souvent électroniques) et les


circuits perturbateurs (souvent de puissance) qui se réduisent
 Lors de la conception et de la réalisation d'un
système:

 il faut éviter que le système développé produise trop


de perturbation dans son environnement.

 à l'intérieur de l'équipement une partie du système


peut perturber d'autre plus sensible.
 A cet effet la CEM revêt un triple aspect:
 Ne pas produire d'interférence dans un autre système
 Ne pas subir d'interférence de l'environnement
 Ne pas interférer avec lui-même
2. Historique
- Début des années 30 : début des communications radio
- Apparition des problèmes d’interférences radio (dus aux moteurs électriques etc.)

- 1933 : Création du CISPR (Comité International Spécial des Perturbations


Radioélectriques) par la CEI (Commission électrotechnique internationale) qui
développe des normes pour éviter les interférences.

 L’augmentation la plus significative des problèmes d’interférences est apparue


avec l’invention des composants électroniques à haute densité
 transistor bipolaire 1950,
 le circuit intégré 1960, et
 les puces à microprocesseur 1970

10
2. Historique

Depuis 1996, aucun appareil ne peut théoriquement


être commercialisé sans avoir subi de test de
compatibilité électromagnétique (CEM).

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3. Définitions
3. Definitions
3.1. Compatibilité Electro-Magnétique

« L'aptitude d'un dispositif, d'un appareil ou d'un système à


fonctionner dans son environnement électromagnétique de
façon satisfaisante et sans produire lui-même des
perturbations électromagnétiques de nature à créer des
troubles graves dans le fonctionnement des appareils ou
des systèmes situés dans son environnement »
3.2. système électromagnétiquement compatible

Un système « électromagnétiquement compatible » respecte 3 critères :

- Il ne produit aucune interférence avec d’autres systèmes

- Il n’est pas susceptible aux émissions d’autres systèmes


les perturbations qu’il émet sont inférieures à une limite
normalisée (limite d’émission)

- Il ne produit aucune interférence avec lui-même.


les perturbations qu’il supporte sont supérieures à une
limite normalisée (limite d’immunité).
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3.3. champ électromagnétique

• Le champ électrique s'exprime en V/m.


 Son émission est produite par un circuit électrique à haute
impédance soumis à une différence de potentiel élevée v.

• Le champ magnétique s'exprime en A/m.


 Son émission est engendré par un circuit basse impédance
parcouru par un courant i.

• L'impédance de l'onde électromagnétique : Z =E/H


• La longueur d'onde: λ= = c/f (en m)=3.108/f soit 1m pour
f=300MHz.
3.3.1. Champs proches :
Pour des distances à la source inférieures à λ / 2π nous
considérerons que nous sommes en champs proches.

• Dipôle électrique : E varie en 1/r3 , H varie en 1/r² , Z varie alors


en 1/r.
• Dipôle magnétique : E varie en 1/r² , H en 1/r3 , Z varie en r.
3.3.2. Champs lointains :
Pour des distances à la source supérieures à λ / 2π nous
considérerons que nous sommes en champs lointains.
E et H décroissent en 1/r , Z=Cte=377Ω (impédance du vide) Le
champ électromagnétique a les caractéristiques d'une onde
plane.
4. Nature des perturbations
4. Nature des perturbations
Les variations rapides de courant électrique génère:

un champ magnétique un champ électrique

onde radioélectrique qui se propage dans l’environnement soit


par l’air, soit par les câbles reliés au circuit.

Le circuit devient donc une source de rayonnement radioélectrique


Les perturbations électromagnétiques se situent dans deux
plages de fréquences bien distinctes:
 les perturbations basses fréquences BF dues aux harmoniques
qui se propagent par les signaux électriques;
 les perturbations hautes fréquences HF dues aux
rayonnements qui se propagent par les ondes
radioélectriques
4.1. Acteurs de la CEM

Les acteurs qui mettent en évidence la CEM sont : Source,


Couplage et Victime. Le schéma de la figure suivante donne
la position de ces acteurs dans un processus d’étude de la
CEM.

Acteurs de la CEM
4.1.1. sources de perturbation
Généralement, les interrupteurs de puissance sont les principaux acteurs de la
génération de courants et de tensions parasites.
D’autres sources peuvent être considérer comme: les sources naturelle; les
sources électrostatique, les sources technologiques ……
4.1.1.1. Les sources naturelles

 phénomènes atmosphériques dont la foudre au


sens habituel du terme,
 l’effet des rayons ionisants,
 les impulsions électromagnétiques dues aux
désintégrations nucléaires.
4.1.1.2. Les sources électrostatiques

Elles se constituent en particulier lors de la friction


de matériaux en mouvement ou du corps humain
sur des matériaux textiles
4.1.2. Les canaux de couplage
Les chemins ou canaux de couplage sont multiples et de natures totalement
différentes comme, par exemple, le vide ou simplement l'air, les isolants, la
connectique constituée de circuits imprimés ou de câbles
Ceci introduit la notion des mode de transmission d'une perturbation
électromagnétique de la source à un circuit victime.
Il existe deux modes de transmission des perturbations:
 Perturbations conduites
 Perturbation rayonnées
4.1.2.2. Les perturbations conduites

 Les perturbations conduites se développent dans les


câbles ou conducteurs de liaisons aux réseaux, sources
d'énergie ou charges.
 Elle provoque des différences de potentiels entre points
distants.
 Les phénomènes perturbateurs sont dans ce cas les
variations rapides de courant ou de tension ( di/dt; dv/dt).
Mesures des perturbations conduites

 Les mesures doivent être effectuées en connectant l'appareil sous test


à un RSIL (Réseau de Stabilisation d'Impédance de Ligne) pour les
fréquences s'étendant de 150kHz à 30MHz ou
 en utilisant une pince absorbante pour les fréquences de 30MHz à
300MHz.

Photo d’un RSIL


La Figure suivante compare la mesure des différentes harmoniques du courant
mesuré avec un gabarit correspondant à une norme donnée.
• Dans le cas de la Figure à gauche, la norme de CEM est respectée
• Dans le cas de la figure à droite, la norme de CEM n’est pas respectée
puisque certaines harmoniques dépassent le gabarit.

Figure 5 : gabarit de mesures des perturbations conduites


4.1.2.2. Les perturbations rayonnées

• Si source et victime sont éloignées et sans liaison


galvanique, la perturbation est transmise par une onde
électromagnétique, on parle de perturbations
rayonnées.
Mesures des perturbations rayonnées ; Antennes

Les antennes sont employées pour les mesures en champs proches (c'est à dire
pour une distance d< λ/2π ou lointain d> λ/2π (λ est la longueur d'onde du
signal perturbateur).
Dans le cas de mesures en champs proches , on considère que les ondes sont
planes, puisque l'impédance d'onde définie par le rapport E/H est constante et
vaut 377Ω.

Il suffit donc de mesurer une des deux composantes du champ


électromagnétique.
caractéristiques des antennes pour mesurer les
perturbations rayonnées
Les antennes pour les mesures en champ lointain sont caractérisées par :
• le diagramme de rayonnement : c'est la mesure de l'intensité du champ E
émis en fonction de deux angles définissant les coordonnées sphériques de
l'espace.
• G = densité de puissance maximale rayonnée dans une direction
spécifique/densité de puissance maximale rayonnées de façon uniforme dans
toutes les directions de l'espace
• le facteur d'antenne Fa. exprimé en dB : Fa = 20.LogE/U .
Conditions nécessaire pour mesurer pour les perturbations
rayonnées
Le fonctionnement de l’appareil doit être satisfaisant lorsque:
 il est soumis à un champs électromagnétique perturbateur
 ses émissions de champs électromagnétiques vers l’extérieur ne
doivent pas être trop importantes.
Les mesures de perturbations rayonnées nécessitent un gros appareillage tel
que:
 Une Chambre anéchoïde (chambre de mesures des perturbations
radioélectriques),
 des antennes de différentes formes pour couvrir un spectre en fréquences
suffisamment large
 des amplificateurs pouvant couvrir la bande de fréquences de 30 MHz à 10
GHz.
exemple d’antennes pour mesurer les perturbations rayonnées

Pour mesurer les émissions des appareils en test, on utilise des


antennes placées à 3 ou 10 mètres de l’appareil à tester.
Le signal sortant de l’antenne est analysé avec un analyseur de
spectre.

Bande A (10kHz-150kHz),
L'antenne est de type boucle dans un cadre
blindé électriquement
Bande B (150kHz-30MHz),
champ H : on utilise le même dispositif qu'en bande A
Champ E : on utilise une antenne fouet verticale de 1m pour une
distance de mesure d<10m
Bande C (30-300MHz),
champ E : on utilise un doublet équilibré de longueur λ/2 pour
F=80MHz (λ correspondant à F=80MHz soit 3.75m).
Bande D (300MHz-1000MHz) : l'antenne doit être polarisée dans un plan. On
utilise des antennes plus complexes que le doublet. Par exemple l'antenne log-
périodique, constituée d'éléments couplés dont les fréquences d'accord sont en
progression géométrique, ce qui lui confère une bande passante large.
4.1.3. La victime :

Elle est caractérisée par son degré de susceptibilité.


La confrontation à des perturbations (les décharges
électrostatiques, la foudre…etc.) d’un système peut
engendrer des conséquences telles que :
• La destruction d'un composant (en fabrication, en
utilisation ou en maintenance),
• Des dysfonctionnements (« plantages », pertes de
données),
4.3. L’instauration d’une réglementation
 . Les normes peuvent se considérer suivant deux groupes :
 le premier définit le niveau d'émission conduite et rayonnée
 le second traite des niveaux de susceptibilité des
équipements.
9.2.1. Au niveau international
Le CISPR (Comité International Spécial des Perturbations
Radioélectriques) est chargé de définir les normes internationales
liées à la CEM.
Le CISCPR fait partie de la CEI (Commission Electrotechnique
Internationale), qui s'occupe :
 des normes liées à l'électricité et à l'électronique.
9.2.2. Au niveau européen
Le CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique) qui
définit les directives et normes.

Une des principales directives du CENELC est la directive 89/336/CEE qui


spécifie que tout équipement électrique doit obligatoirement être conforme
en matière de CEM pour être commercialisé dans les pays de la CEE.

Les produits conformes portent le label CE. Cette directive a été appliquée
obligatoirement par les états membres à partir de 1996
9.3. Catégories des normes

Dans la quantité des normes existantes, il convient de distinguer deux


catégories :
 Les normes de base ou générique qui donnent les limites et les
méthodes de base applicable de manière générale à tous les
équipements
 Les normes spécifiques à une catégorie de produit
9.3.1. Les normes générique
Il y’a quatre normes génériques

 Normes relative à l’immunité


 EN 61000-6-1 immunité pour les zones résidentielles,
commerciales et d'industrie légère.
 EN 6100-6-2 immunité pour les zones industrielles

 Normes relative à l’immunité


 EN 61000-6-3 émission pour les zones résidentielle, commerciales
et d'industrie légère
 EN 6100-6-4 émission pour les zones industrielle
EN : Normalisation Electromagnétique
9.3.2. Les normes spécifiques à une catégorie de produit
Principales normes d’émissions qui peuvent concerner les convertisseurs
statiques sont données dans le tableau suivant:
La Classe A, définit le niveau d'émission pour des appareils destinés au secteur industriel
La Classe B, est réservée au secteur domestique et hospitalier.

Exemple de gabarits normatifs issu des spécifications de la norme CISPR 16

Valeurs limites des gabarits pour les classes A et B (CISPR 16)


Les différentes technologies de PCB
 Les cartes peuvent disposer ou non d’un plan de masse. Elles
peuvent aussi présenter plusieurs plans métalliques, elles sont alors
désignées comme étant des cartes multicouches. Les diélectriques
employés pour supporter les pistes ont une constante diélectrique
généralement comprise entre 2,2 et 9,7. Le matériau le plus
couramment utilisé est le FR-4.
Composition et technologies des Circuits imprimés
 Le circuit imprimé, est composé d’un support isolant sur lequel
des conducteurs en cuivre qu’on appelle « pistes » assurent
la quasi-totalité des connexions entre les composants.
 Cartes sans plan de masse
 Ces cartes sont intéressantes d’un point de vue économique.
Par contre, leur utilisation aux hautes fréquences reste délicate.
 ces cartes sont difficiles à modéliser car le conducteur de
masse est constitué par une autre piste et éventuellement par
les aplats de cuivre. Ces derniers servent à réduire le
couplage.
Carte simple couche, simple face Carte simple couche, double face
 Carte avec plan de masse
Ce type de carte est mieux adapté à une utilisation aux hautes
fréquences que les cartes sans plan de masse.
Ces cartes sont beaucoup plus faciles à modéliser tant qu’elles ne
présentent qu’une seule couche, Cartes multicouches

Carte simple couche


Du schéma au montage réel
 La première chose dont il faut avoir conscience, c’est que le schéma
ne nous donne qu’une vue idéalisée et incomplète du circuit réel :
 parce que les lignes tracées entre les éléments représentent des
conducteurs supposés parfaits, donc d’impédance nulle, sont
assimilées à des équipotentielles ;
 parce que seuls les éléments représentés sur le schéma par leur
symbole sont sensés être le siège d’un phénomène électrique ;
 parce que le schéma électrique ne concerne souvent qu’une
partie d’un équipement, et ignore par conséquent la présence des
éléments électriquement actifs dans l’environnement du montage.
Règles de conception
 la prise en compte de la CEM dans l’industrie pose un problème de
productivité. C’est pourquoi les scientifiques ont dégagés quelques
règles élémentaires. Voici quelques-unes:
 L’augmentation de l’espacement entre les pistes diminue le
couplage.
 La diminution de la hauteur des pistes par rapport au plan de
masse diminue le couplage.
 L’augmentation de l’impédance de la victime entraîne une
augmentation du couplage.
 La diminution de l’impédance de la source entraîne une
augmentation du couplage.
 Les blindages et les pistes écrans reliés à la masse permettent
de diminuer le couplage.
 Le partage entre circuits de conducteurs communs
(principalement les masses) augmente le couplage.
Les paramètres à prendre en compte
Câbles
Les câbles de transmission sont de natures différentes suivant leur
utilisation et les environnements naturels et électromagnétiques dans
lesquels ils évoluent. Du point de vue de la CEM, les câbles sont
répertoriés suivant deux catégories:
 Les câbles blindés, multifilaires ou coaxiaux
 Les câbles non blindés
10.3.1.1. Les câbles blindés, multifilaires ou coaxiaux
 ces câbles ne sont pas blindés de la même manière. Ainsi, suivant
l’application à laquelle ils sont destinés, leurs blindages peuvent êtres
les suivants :
 Blindage semi-rigide: d’impédance 50 Ohm, ce câble coaxial
d’excellente qualité sert notamment pour des applications de
métrologie hautes fréquences. Ce assure une immunité élevée
aux perturbations électromagnétiques.
 Blindage simple tresse : le blindage est ici constitué par un
ensemble de fils métalliques entrelacés pour former une tresse
autour du câble. Cette tresse permet de recouvrir le câble de 80 à
95%. Ce type de blindage présente des aptitudes correctes pour
une utilisation aux hautes fréquences.
10.3.1.2. Les câbles non blindés

 ces câbles servent essentiellement au transport des données


basses fréquences.
 Ils sont aussi utilisés pour des applications domestiques, pour le
transport de l’énergie électrique basse et moyenne tension, ainsi
que pour la téléphonie fixe.
 Certains de ces câbles sont multifilaires et servent, par exemple,
à la communication des réseaux locaux à 100 Mbps.
 Son principal avantage est de présenter un coût très faible.
5. Etudes des couplages
5.1. Types de couplages

Il existe 3 types de couplages principaux susceptibles de


transmettre des perturbations :
- le couplage par impédance commune dans le cas d’une
perturbation conduite
- le couplage capacitif du au champ électrique dans le cas de
capacité parasite (perturbation rayonnée)
- le couplage inductif ou magnétique du au champ magnétique
résultant d’une variation de courant (perturbation rayonnée)
Types de couplages
Rappel
La résistance électrique d’un conducteur cylindrique de longueur l et
de section S, R = 17 x l /S, la résistance d’un d’une piste est R = 0.5
x l /D
L’inductance L d’un conducteur est donnée par: L=1 uH/m
La tension à la sortie d’un PA est donné par: Vs=Av.Ve
Exemple
Considérant un circuit représenté par la figure suivante. Données : Ve=2mV,
Le facteur de l’AP est Av=50, R1=40 Mῼ.

1- Calculer la tension Vs (sans prend en compte l’effet du perturbation)


2- Déterminer l’expression de Vs prenant compte l’effet de la CEM
2.1. Calculer la résistance puis l’inductance d’un conducteur cylindrique de
rayon 0.5cm, et de longueur 10cm
2.2. Retrouver la tension à la sortie de l’AP, sachant que la fréquence
d’opération est de 1 MHz, puis 100MHz, 200MHz.
2.3. Conclure
Exemple de perturbation d’un capteur en basse fréquence
Considérant le schéma du circuit suivant. Le capteur délivre
1V/(1000tr/min).
La tension du sortie de l’AP est 10V à 2000tr/min
1-calculer la valeur du rapport R2/R1.
La source de tension est de 120V, le moteur impose un courant
de 8A et que le capteur délivre 800tr/min.
2.Quelle est la tension V+ délivrée par le capteur? En déduire
Vs?
3. Si on prend en compte l’est de CEM (le fil de masse se
comporte comme une résistance de 0.05ohm), retrouver la
tension V+, en déduire Vs?
Le couplage capacitif devient important si :
• les deux circuits sont proches l'un de l'autre
• la différence de tension des deux circuits est grande
• les signaux dans le circuit externe varient rapidement dans le temps
et possèdent donc une grande contenu fréquentiel.
Exemple de couplage capacitif
couplage par "carte à châssis"
il existe toujours un condensateur entre deux ensembles :
Si ∃ une variation de potentiel, il y a injection de courant
de l’un sur l’autre.
Une variation de courant dans un conducteur crée un
champ magnétique qui rayonne autour de ce conducteur.
Un circuit voisin peut alors voir apparaître une tension
induite perturbatrice si la variation de courant est
importante.
Exemple de couplage inductif
couplage par champ à boucle
Si H variable traverse une boucle il y a un flux
variable, ce qui crée une ddp
Coulage inductive champ à boucle

La force du couplage dépend principalement de trois paramètres :


la force du courant perturbateur
la distance source et drain
la fréquence du champ perturbateur.
Couplage par diaphonie
La diaphonie est un couplage de proximité. Une perturbation sur un
conducteur va injecter un signal perturbateur sur le conducteur voisin. Ce
couplage peut avoir deux origines :
• Lorsqu’un conducteur est soumis à une d.d.p., la capacité mutuelle
(notée Cm) injecte un courant perturbateur sur le conducteur voisin.

• Lorsqu’un courant circule dans un conducteur, il génère un champ


magnétique qui se couple dans la boucle formée par le conducteur
voisin par rapport à la masse.
Couplage par diaphonie

Exemple de couplage capacitif entre deux paire


Couplage par diaphonie
Exemple de couplage par diaphonie inductive

Solution:
- Utiliser des câbles blindés, le blindage étant relié à la masse.
- Si possible éviter les câbles //, notamment paire torsadée non blindée
- Avoir des de câble séparés ou utiliser des séparateur métalliques
Exemple de couplage par diaphonie inductive
5.2. Modes de couplages

Mode différentiel : mode normal de transmettre un


signal électrique. La perturbation émise par la source se
propage sur un conducteur, traverse et pollue la victime puis revient
sur l’autre conducteur.

Conducteur aller I MD
I MD U MD Equipement
Conducteur retour

78
Mode commun : La perturbation émise par la source se propage
sur tous les conducteurs en même temps, traverse et pollue la
victime puis se reboucle par les circuits de masse à travers les
capacités parasites. I MC/2
Equipe
I MC/2 ment

U MC
I MC

Couplage carte à châssis


80
6. protection contre les perturbations
électromagnétiques
Si on cherche à réduire les sources de perturbation
électromagnétique trois méthodes sont possibles

 La première méthode consiste à améliorer la structure


interne du système vis-à-vis des contraintes de la CEM.

 Une autre stratégie bien connue et utilisée dans la totalité


des cartes d'alimentation, consiste à isoler le système
perturbateur par un filtre CEM en entrée.

 Blindage électromagnétique
6.1. Réduire les perturbations par amélioration de la structure
interne du système
 Pour diminuer les problèmes de transmissions des
perturbations, nous pouvons les prendre sous trois angles
différents :
 tenter de supprimer l’échange d’énergie à la source en
diminuant les perturbations transmises par la source,
 rendre le canal de transmission aussi inefficace que
possible,
 rendre le récepteur le moins sensible possible aux
perturbations.
6.1.1. diminuer les perturbations à la source
 Exemple:
Nous avons un système numérique qui fonctionne avec une horloge
présentant des temps de montée/descente de 1 ns.

On sais que plus le temps de monté est bref, plus le spectre du signal est
large et étendu.
Ainsi plus le spectre est très large plus sa susceptibilité augmente

la solution est d’augmenter le temps de montée/descente jusqu'à 10ns

On réduit le spectre d’émissions et on diminue l’efficacité de couplage du


canal de transmission. Par conséquence on diminue les interférences
transmises vers le récepteur.
6.1.2. diminuer l’efficacité du canal de
transmission
 Pour diminuer l’efficacité du canal de transmission, on peut agir en
plaçant le système numérique dans un boîtier métallique, ce qui
diminuera les émissions électromagnétique renvoyées vers
l’extérieur.

Mais le blindage est une solution plus lourde et plus onéreuse que de
diminuer le temps de montée / descente des signaux d’horloges.
6.1.3. augmenter l’immunité d’un récepteur

 On pourrait envisager d’augmenter l’immunité d’un récepteur en


ajoutant dans le logiciel de la partie numérique un code correcteur
d’erreur pour interpoler les informations manquantes et corriger les
erreurs.
 L’augmentation de l’immunité de l’appareil peut être obtenue par
l’utilisation d’une paire différentielle et un amplificateur
d’instrumentation qui rejète la tension de mode commun
6.2 Filtrage CEM

en raison des variations très rapides des tensions


et courants au sein des composants en
commutation (dV/dt, dI/dt), des perturbations
électromagnétiques conduites et rayonnées
apparaissent en haute voire très haute fréquence.
Afin de protéger le réseau et la charge de ces
émissions et de respecter les normes CEM dans
un tel environnement ou dans un voisinage
sensible, un filtre CEM est impérativement
nécessaire.
6.2 Filtrage CEM

Pour filtrer les perturbations conduites radiofréquences [9kHz-30MHz]


deux techniques existent :
 Injecter un signal identique au parasite en opposition de phase
sur la ligne ; c'est la méthode de compensation.
 Désadapter les impédances de propagation du signal parasite ;
c'est le rôle de tout filtre.
La compensation des signaux parasites (filtrage actif) présente des
limitations de performances à partir des quelques centaines de kHz. La
stratégie de filtrage passif reste la plus standard et est souvent utilisée
pour la plage fréquentielle [150 kHz-30MHz].
6.2.1. Principe de dimensionnement d’un filtre CEM standard

 Pour avoir une structure optimale du filtrage passif compte tenu de la


nature de la source, le composant d'entrée du filtre doit avoir le
comportement « dual » de l'impédance de la source de perturbation.
 Un filtre LC du second ordre est caractérisé par sa fréquence de
1
coupure (f0 = 2p ) et son impédance caractéristique (ZC = L ) .
C
LC

Mise en place des composants passifs du filtre CEM dans le cas où les
perturbations sont considérées comme: (a) une source de courant, (b)
une source de tension.
6.2.2. Filtrage passif d’une source de tension

 Considérons une source de tension de perturbation chargée par une


impédance Z0 à travers un filtre LC, l'atténuation est donnée par
l'équation:

 D'après l'équation (7), l'atténuation dépend de l'impédance de la


charge :

 Si la charge est inductive (Z0=jwLCharge), l'atténuation s'écrit comme


suit
6.2.2. Filtrage passif d’une source de tension

Une simulation paramétrique du circuit est illustrée à la Figure suivante


montre l'évolution de l'atténuation en modifiant la valeur de la charge
inductive.
6.2.2. Filtrage passif d’une source de tension

 Si la charge est capacitive (Z0=-j/(wCCharge)), le niveau d'atténuation


est directement proportionnel à la valeur de la capacité de charge qui
s'ajoute en parallèle à celle de la capacité du filtrage
6.2.2. Filtrage passif d’une source de tension
 Si la charge est résistive (Z0=R0), l'atténuation est composée d'une
partie principale de second ordre (LCw2) et d'une partie de premier
ordre dépendante de la valeur de la résistance de charge :

 Une simulation paramétrique dans ce cas, montre l'évolution des pics


de résonnance en faisant varier R0 (voir Figure). D'après l'équation ci-
desus, l'atténuation à la fréquence de coupure est positive
(suffisamment amortie) si R0<ZC. Cette hypothèse est confirmée par
les courbes d'atténuation pour différentes valeurs de R0 (Rcharge).
6.2.2. Filtrage passif d’une source de tension

 Ces résultats montrent que la nature de la charge influe


considérablement sur l'atténuation. Les conditions normatives
représentent une situation favorable ; il faut en toute rigueur pouvoir
estimer l'impédance du réseau sur lequel est connecté l'équipement
et son filtre pour pouvoir estimer correctement son effet.
6.2.3. Filtrage passif d’une source de courant
 Dans le cas d'une source de courant chargée par l'impédance Z0 à
travers un filtre CL, l'atténuation du courant perturbateur est calculée
comme suit :

 Si la charge est inductive le filtrage est calculé comme suit :

 Dans ce cas, l'inductance de la charge influe positivement sur le


filtrage pour n'importe quelles valeurs d'inductance (voir Figure).
 Si la charge est capacitive, l'atténuation est donnée par :

D'après cette équation, le rapport des valeurs des condensateurs


s'ajoute à la valeur d'atténuation principale du filtrage. Par conséquent,
une charge capacitive importante par rapport à CFiltre n'aura quasiment
pas d'influence sur l'atténuation. Par contre, dans le cas où
CCharge<<CFiltre une résonnance supplémentaire entre LFiltre et CCharge
apparait et peut dégrader la performance du filtrage en absence
d'amortissement (voir Figure).
Si la charge est résistive, Z0 = R0 :

La Figure suivante illustre l'allure des atténuations pour différentes charges


résistives. Nous remarquons clairement que la résonnance à la fréquence de
coupure peut être amortie dans le cas où R0 est supérieure à ZC, ce qui est
conforme avec l'équation précédente.
Ces résultats montrent que la nature de la charge
influe considérablement sur l'atténuation. Les
conditions normatives représentent une situation
favorable ; il faut en toute rigueur pouvoir estimer
l'impédance du réseau sur lequel est connecté
l'équipement et son filtre pour pouvoir estimer
correctement son effet.
6.3. Blindage électromagnétique
 Un blindage est une enveloppe conductrice continue, entourant un
circuit
 Empêche les émissions du circuit de rayonner à l’extérieur
(émission rayonnée)
 Empêche les champs EM de parvenir dans le circuit et d’y créer
des perturbations (immunité aux rayonnements)
6.3.1. Blindage réel
Généralement, toutes les ouvertures dégradent l’effet de protection

Un blindage réel ne peut que s’approcher d’un blindage idéal:


 D’une part le matériau du blindage n’a jamais une conduction infinie (ou
une résistivité nulle), il laissera donc une partie des champs le traverser.
 D’autre part, pour assure le fonctionnement, il est nécessaire de percer
des ouvertures (boutons, affichage, passage de câble, de prévoir des
portes … ainsi que des ouvertures d’aération, par lesquelles passe une
partie importante des champs EM.
6.3.2. Efficacité d’un blindage

 L’efficacité du blindage est le rapport entre le champ incident et le


champ transmis de l’autre coté ou Rapport entre le champ sans
blindage et le champ après introduction du blindage
 SE =10 Log (Pi /Pt ) = 20 Log(Ei /Et )
 Champ électrique E : SEE = 20 Log(Ei/Et)

 Champ magnétique H : SEH = 20 Log (Hi/Ht)

En champ lointain les deux valeurs sont identiques (E/H= Zw =


377Ω)
En champ proche on utilise généralement la définition pour le
champ électrique.
 En basse fréquence,
 le blindage du champ électrique est toujours
excellent
 le champ magnétique est presque impossible à
blinder
 Les blindages HF sont conditionnés non pas par
la qualité du métal utilisé mais par les ouvertures
et les différentes pénétrations conductrices
Fente dans un blindage

 Une ouverture de type fente dans un blindage présente une


atténuation donnée par cette formule approchée :
Efente (dB) = 100 – 20.Log(L) – 20.Log(F) Avec L : Longueur de la fente
en mm F : fréquence en MHz
 On peut voir que pour une ouverture de 1 m, l’atténuation est de 0 dB à
100 MHz.
 Lorsque la longueur d’une fente est égale à la demi-longueur d’onde,
l’atténuation est au voisinage de 0 dB
Il est clair que les blindages très haute fréquence vont être très délicats à
réaliser puisque les ouvertures tolérables seront de très faible longueur.
 Un blindage est très efficace en théorie, dès que
les fréquences mises en causes dépassent le
MHz. En pratique, il en est tout autrement, car
une carte électronique est généralement en
relation avec l'extérieur par des câbles
électriques, ne serait-ce que l'alimentation. On
constate alors que l'efficacité du blindage peut
être réduite à néant si les courants de "mode
commun" ne sont pas bloqués au niveau des
entrées des câbles.

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