TD1_enonces
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TD 1
1 Groupes et sous-groupes
Exercice 1. Soit (G, ∗) un ensemble muni d’une loi de composition interne ∗ associative.
1) On suppose que G a un élément neutre e et que tout élément de G admet un inverse à gauche pour e (i.e. pour
tout x ∈ G, il existe x0 ∈ G tel que l’on ait x0 x = e). Montrer que G est un groupe. Indication : utiliser l’associativité.
2) Comparer ceci avec la question suivante : soient u, v deux endomorphismes d’un espace vectoriel V , tels que
v ◦ u = idV . Peut-on conclure que u ◦ v = idV ? En quoi la situation est-elle différente de la question 1) ?
3) Maintenant, on suppose juste que G a un élément neutre à gauche e (i.e. pour tout x ∈ G, on a ex = x) et
que tout élément de G admet un inverse à gauche pour e. Montrer que G est un groupe.
Exercice 5. Soient G un groupe et H un sous-ensemble fini non vide de G stable pour la loi de composition de G.
Montrer que H est un sous-groupe de G. Donner un contre-exemple dans le cas où H n’est pas supposé fini.
Exercice 6. Décrire le groupe D3 des isométries d’un triangle équilatéral. Montrer qu’il est engendré par deux
éléments. De même, décrire le groupe D4 des isométries d’un carré, et montrer qu’il est engendré par deux éléments.
Z(G) = {g ∈ G | ∀h ∈ G, hg = gh} .
1) Montrer que Z(G) est un sous-groupe de G.
2) On suppose que G admet un unique élément d’ordre 2. Montrer que cet élément est dans Z(G).
3) Déterminer le centre de GLn (R). (Voir les indications dans l’exercice 22, question 4.)
4) Quel est le centre de D4 ? celui de D3 ?
Exercice 8. Soit H un sous-groupe additif de Z. Montrer qu’il existe un entier naturel n tel que l’on ait
H = nZ .
Indication : considérer, s’il existe, le plus petit entier naturel non nul appartenant à H et utiliser la division euclidienne.
Exercice 9. Le groupe des rotations du plan. Pour chaque réel θ, on pose
!
cos (θ) − sin (θ)
Rθ = ,
sin (θ) cos (θ)
que l’on appelle rotation du plan autour de l’origine d’angle θ. On note R le sous-groupe de GL2 (R) engendré par
les Rθ . Soit H un sous-groupe fini de R de cardinal n > 1. On veut montrer que H est le sous-groupe engendré par
R2π/n .
1ère méthode). Soit θ0 le plus petit élément de ]0, 2π[ tel que Rθ0 ∈ H.
Pour tout θ ∈ ]0, 2π[ tel que Rθ ∈ H, soit p le plus grand entier ≥ 1 tel que pθ0 ≤ θ. Montrer que θ = pθ0 . En
déduire que H est engendré par Rθ0 .
k
Montrer que θ0 = 2π pour un certain k ∈ [1, . . . , n], premier avec n (i.e. le pgcd de k et n est 1). D’après le
n
théorème de Bézout, il existe a, b ∈ Z tels que ak + bn = 1. En déduire que R2π/n ∈ H, puis que k = 1.
2ème méthode). On suppose connu le théorème de Lagrange ; en particulier l’ordre de chaque élément de H divise
n. En déduire que H est contenu dans le sous-groupe H0 engendré par R2π/n , i.e. H0 = {R2πk/n | 0 ≤ k < n}, puis
que H = H0 .
Exercice 10. Le groupe des mouvements. On note h·, ·i le produit scalaire usuel sur R2 et l’on note M l’ensemble
des applications f : R2 −→ R2 qui préservent la distance euclidienne, c’est-à-dire qui vérifient
kf (x) − f (y)k = kx − yk
pour tous points x et y du plan, où kuk2 = hu, ui pour tout vecteur u. Les éléments de M sont appelés mouvements
rigides du plan.
1) On admet ici que tout élément de M est une bijection de R2 sur R2 (on le démontre dans l’exercice suivant).
Pour tous f, g ∈ M , montrer que f ◦ g et l’application inverse f −1 appartiennent à M . Par conséquent, M est un
groupe pour la composition des applications.
2) Le groupe M est-il abélien ?
3) On note O l’ensemble des éléments de M qui fixent l’origine. Montrer que O est un sous-groupe de M .
4) On note S la réflexion du plan par rapport à l’axe des abscisses. On note R la rotation d’angle 2π n et de
centre l’origine, où n ≥ 3 est un entier fixé. Montrer que
Dn = id, R, . . . , Rn−1 ∪ S, SR, . . . , SRn−1
est un sous-groupe non-abélien de O.
5) On note Pn le polygone régulier à n côtés ayant un sommet au point (1, 0). Montrer que Dn est le sous-groupe
de O constitué des éléments stabilisant Pn , i.e. des éléments σ ∈ O tels que l’on ait σ (Pn ) = Pn .
Exercice 11. Soit T le groupe des translations de R2 , i.e. T est formé des translations tu : v 7→ u + v, pour u ∈ R2 .
Soit O le sous-ensemble de M formé des éléments qui fixent l’origine O. Le but de cet exercice est de montrer que
tout élément φ ∈ M s’écrit (de façon unique) φ = t ◦ f , avec t ∈ T et f ∈ O, puis que O est le groupe O2 (R) des
matrices orthogonales.
1) Montrer que T ⊂ M .
−−−−→
2) Soit φ ∈ M et soit u le vecteur Oφ(O). Montrer que f = t−u ◦ φ appartient à O.
3) Rappeler la définition de O2 (R), et montrer qu’il est inclus dans O.
4) On note h·, ·i le produit scalaire usuel du plan. Montrer qu’un élément f de M est dans O si et seulement il
préserve le produit scalaire, c.-à-d. si l’on a, pour tous x, y ∈ R2 , l’égalité hf (x), f (y)i = hx, yi. Indication : développer
2 2
kf (x) − f (y)k et kx − yk et utiliser que f (O) = O.
5) Soit f un élément de O. On note (e1 , e2 ) la base canonique de R2 , et l’on pose fi = f (ei ) pour i = 1, 2.
Montrer que (f1 , f2 ) est une base orthonormée de R2 . Puis, pour tout vecteur x = x1 e1 + x2 e2 , calculer hf (x), fi i pour
i = 1, 2. En déduire que f est l’application linéaire dont la matrice a pour colonnes f1 et f2 . Conclure que O = O2 ,
puis que tout φ ∈ M s’écrit de façon unique φ = t ◦ f avec t ∈ T et f ∈ O2 , de sorte que φ est bijective (comme
composée de deux applications bijectives).
6) Montrer que f ◦ tu ◦ f −1 = tf (u) pour tout tu ∈ T et f ∈ O. En déduire que T est distingué dans M . On dit
que M est le produit semi-direct de T par O.
7) Plus généralement, soient G un groupe et N un sous-groupe distingué de G. On suppose qu’il existe un
sous-groupe H de G tel que H ∩ N = {e} et que tout g ∈ G s’écrive g = nh avec n ∈ N et h ∈ H (noter que
cette écriture est alors unique, car si n1 h1 = n2 h2 alors n−1 −1
2 n1 = h2 h1 appartient à N ∩ H = {e}, d’où n2 = n1 et
h2 = h1 ). Dans ce cas on dit que G est le produit semi-direct de N par H.
Exercice 12. Soit G un groupe fini de cardinal 2n, où n est un entier naturel au moins égal à 2. On suppose que G
contient deux sous-groupes H et H 0 de cardinal n tels que l’on ait H ∩ H 0 = {e}, où e est le neutre de G.
1) Montrer que G \ (H ∪ H 0 ) est un singleton, noté {a}.
2) Soit h ∈ H \ {e}. Montrer que l’on a hH 0 = {h, a}, puis que l’on a n = 2.
3) On écrit G = {a, e, h, h0 }. Donner la table de G, puis un exemple d’un tel groupe.
2 Morphismes de groupes
Exercice 13. Soient G et H deux groupes. On note eG et eH les neutres respectifs de G et de H.
1) Rappeler la définition d’un morphisme de groupes.
Soit f : G −→ H un morphisme de groupes
2) Montrer que l’on a f (eG ) = eH .
−1
3) Montrer que l’on a f g −1 = f (g) pour tout g ∈ G.
Exercice 15. Déterminer tous les endomorphismes du groupe Z. Parmi ceux-ci, déterminer ceux qui sont injectifs
et ceux qui sont surjectifs.
Exercice 16. Montrer que les groupes multiplicatifs R∗ et C∗ ne sont pas isomorphes. Indication : quels sont les
éléments d’ordre fini dans chacun de ces groupes ?
Exercice 17. 1) Montrer que les groupes (R, +) et R∗+ , × sont isomorphes.
2) Qu’en est-il des groupes (Q, +) et Q∗+ , × ? Indication : est-ce que l’application Q → Q, q 7→ 2q est
Exercice 19. 1) Soit T le groupe quotient Q/Z. Montrer que tout élément g de T est d’ordre fini. (Écrire g comme
l’image d’un rationnel k/n.)
2) Montrer que pour tout entier naturel non nul n, T contient exactement un sous-groupe cyclique d’ordre
n. Indication : montrer que les éléments de T d’ordre divisant n sont les images dans T des rationnels k/n, pour
k = 0, . . . , n − 1.
3) Soit t un élément non nul de T. Quels sont les sous-groupes cycliques de T qui contiennent t ? (Utiliser les
questions précédentes et le théorème de Lagrange.)
4) Déterminer les morphismes de groupes de Z/nZ dans T.
5) Déterminer les morphismes de groupes de T dans Z.
3 Sous-groupes distingués
Exercice 20. Soit G le groupe alterné A4 , i.e. le sous-groupe du groupe symétrique S4 formé de l’identité et des
produits d’un nombre pair de transpositions (i, j).
1) Montrer que G contient 2 43 = 8 éléments d’ordre 3.
2) Montrer que G contient exactement trois éléments τ1 , τ2 , τ3 d’ordre 2, que l’on déterminera. Montrer que ces
trois éléments forment, avec l’identité (notée id), un sous-groupe abélien V de cardinal 4, qui est distingué dans G.
3) Pour i = 1, 2, 3, montrer que le sous-groupe Hi = {id, τi } est distingué dans V mais pas distingué dans G.
Exercice 24. Soit H un sous-groupe d’un groupe G. On définit les conjugués de H comme étant les sous-ensembles
de G de la forme xHx−1 , pour x ∈ G. Montrer que les conjugués de H sont des sous-groupes de G, et que leur
intersection est un sous-groupe distingué de G.
Exercice 26. Soient G un groupe et A une partie non vide de G. On appelle normalisateur de A la partie
g ∈ G | gAg −1 = A
NG (A) = ,
de G, et on définit le centralisateur de A par
g ∈ G | ∀a ∈ A, gag −1 = a
CG (A) = .
Montrer que NG (A) et CG (A) sont des sous-groupes de G, et que CG (A) est distingué dans NG (A).
4 Théorème de Lagrange
Exercice 27. 1) Rappeler le théorème de Lagrange.
2) Soient p un nombre premier et H un groupe d’ordre p. Quels sont les sous-groupes de H ?
Exercice 28. Soient G un groupe et H, K deux sous-groupes finis de G tels que H ∩ K = {e}. On définit le
sous-ensemble HK de G par
HK = {hk | h ∈ H, k ∈ K} .
1) Montrer que le cardinal de HK est égal à #H × #K. Montrer que HK est un groupe si H ou K est distingué
dans G. Montrer par un contre-exemple que ce n’est pas toujours le cas. Indication : prendre G le groupe symétrique
S3 et H, resp. K, le sous-groupe engendré par la transposition (12), resp. (23).
2) On suppose que G est d’ordre pq, où p est premier et vérifie p > q. Montrer que G a au plus un sous-groupe
d’ordre p. Montrer que si ce sous-groupe existe, alors il est distingué (et même caractéristique) dans G.
Exercice 29. Soient G un groupe fini de neutre e et x un élément de G. Montrer que l’on a les propriétés suivantes.
1) L’ordre o(x) de x est fini.
2) Les éléments e, x, x2 , . . . , xo(x)−1 sont distincts, et sont exactement les éléments de hxi.
3) L’ordre de x est égal au cardinal de hxi.
4) L’ordre de x divise celui de G.
5) On a x#G = e.
6) Si k ∈ Z vérifie xk = e, alors k est un multiple de l’ordre de x.
7) On a Z/o(x)Z ' hxi en tant que groupes.
8) Pour tout k ∈ Z, l’ordre de xk vaut o(x)/ pgcd (o(x), k). Indication : Posons n = o(x) ; pour traiter cette
question, on peut se placer dans le cas où G = Z/nZ et x = 1̄. Dans ce cas, redémontrer ce résultat, déjà vu en
2MA220.
Exercice 30. Soit G un groupe. On note o (a) ∈ N ∪ {+∞} l’ordre d’un élément a de G. On se donne a et b dans G.
1) Montrer que l’on a o a−1 = o (a).
Exercice 31. 1) Donner des exemples d’entiers n et d, avec d divisant n, et de groupes d’ordre n n’ayant pas de
sous-groupes d’ordre d. Indication : considérer le groupe alterné A4 et utiliser la question 2 de l’exercice 25 et le fait
que tous les 3-cycles sont conjugués dans A4 .
2) Soit p un nombre premier. Montrer que tout groupe d’ordre p est cyclique.
Exercice 32. Soient G un groupe, g un élément de G d’ordre fini et f : G −→ H un morphisme de groupes. Montrer
que l’ordre de f (g) dans H est fini et divise l’ordre de g dans G.
Exercice 33. Soient G un groupe fini et n un entier premier avec m = #G. Montrer que l’application φ : G →
G, g 7→ g n est une bijection de G sur lui-même. Attention, comme G n’est pas supposé commutatif, φ n’est pas
nécessairement un morphisme de groupes ! Indication : utiliser le théorème de Bézout pour montrer que φ est injectif,
puis utiliser que G est fini.
Exercice 34. Montrer que l’ensemble des éléments d’ordre fini d’un groupe abélien H est un sous-groupe de H.
Exercice 36. Soit G un groupe dont l’ensemble des sous-groupes propres est fini. Montrer que G est fini. Indication :
montrer que tout sous-groupe monogène de G est fini (sinon G contiendrait un sous-groupe isomorphe à Z, donc
une infinité de sous-groupes distincts). Puis noter que G est contenu dans la réunion (finie par hypothèse) de ses
sous-groupes monogènes.
π : A −→ A0 .
a) Montrer que A0 est encore un p-groupe abélien fini.
0 0
Soit a0 un élément de A0 , dont on note pn l’ordre. Le but est de montrer qu’il existe a dans A d’ordre pn tel que l’on
ait π (a) = a0 . Soit b ∈ A tel que l’on ait π (b) = a0 .
b) Montrer qu’il existe deux entiers naturels k et n, où k n’est pas un multiple de p, tels que l’on ait
0
l’égalité pn b = pn ka0 dans A.
0
c) Si pn b est nul (dans A), montrer que a = b répond au problème. Sinon, montrer que l’on a n ≥ n0 .
Indication : raisonner par l’absurde, et montrer que l’ordre de b vaut alors n0 + n0 − n.
0
d) Montrer que, dans le second cas de la question précédente, l’élément a = b − pn−n ka0 convient.
3) On se propose maintenant de montrer qu’il existe des entiers naturels non nuls n1 , . . . , nr tels que l’on ait
6 Relations d’équivalence
Exercice 38. Les relations binaires suivantes sont-elles réflexives, symétriques, transitives ?
1) L’égalité sur R.
2) L’ordre strict < sur R.
3) L’ordre ≤ sur R.
4) La relation « avoir le même carré » sur R.
5) La relation « avoir le même sinus » sur R.
6) Le parallélisme, sur l’ensemble des droites du plan.
7) L’orthogonalité, sur l’ensemble des droites du plan.
Exercice 39. Soient X un ensemble et R1 , R2 deux relations d’équivalence sur X. On définit la relation binaire R0
par x R0 y si (x R1 y et x R2 y). Montrer que R0 est une relation d’équivalence.
Exercice 40. Soient X un ensemble et R une relation d’équivalence sur X. On rappelle que la classe d’équivalence
de x ∈ X est définie par
[x] = {y ∈ X, xRy} .
Montrer que, pour tout (x, y) ∈ X 2 , on a les équivalences suivantes
Exercice 42. Relations d’équivalences et partitions. Soit X un ensemble. On rappelle qu’une partition de X est un
ensemble Π de sous-ensembles non vides de X deux à deux disjoints tel que pour tout x ∈ X, il existe A ∈ Π tel que
x ∈ A.
1) Donner des exemples de partitions d’ensembles.
2) Soit R une relation d’équivalence sur X. Pour tout x ∈ X, on note [x] la classe d’équivalence de x. Montrer
que l’ensemble Π des classes d’équivalence est une partition de X.
3) Soit Π une partition de X. Montrer que la relation binaire R sur X définie par x R y si x et y sont dans le
même élément de Π est une relation d’équivalence sur X.
4) En déduire qu’il existe une bijection entre l’ensemble des relations d’équivalence sur X et l’ensemble des
partitions de X.
Exercice 43. Soient X, Y deux ensembles non vides et f : X −→ Y une application surjective. Pour tout y ∈ Y ,
on pose Xy = {x ∈ X | f (x) = y}. Montrer que l’ensemble des Xy forme une partition de X. Décrire la relation
d’équivalence Rf associée et montrer que le quotient X/Rf s’identifie à Y .
Exercice 44. Soit n un entier naturel non nul. On définit la relation d’équivalence ≡n sur Z par a ≡n b si a − b ∈ nZ.
On parle d’égalité modulo n, aussi notée a ≡ b mod n ou a ≡ b [n].
1) Montrer que ≡n est une relation d’équivalence.
2) Donner le nombre d’éléments de l’ensemble quotient Z/ ≡n , ainsi qu’un système de représentants.
3) Montrer que ≡n est compatible avec l’addition et la multiplication sur Z.
4) On étend ≡n en une relation sur R en posant a ≡n b si l’on a a − b ∈ nZ. Montrer que cette relation binaire
est encore une relation d’équivalence. Est-elle compatible avec l’addition sur R ? Et avec la multiplication sur R ?
5) On note S 1 l’ensemble des nombres complexes de module 1. En utilisant l’exercice précédent, montrer que
∼
l’application R → S 1 , x 7→ exp(2iπx), induit une bijection R/Z −→ S 1 .
Exercice 45. Propriété universelle du quotient. Soient X et Y deux ensembles non vides, et f : X −→ Y une
application. On se donne une relation d’équivalence R sur X, et l’on note π : X → X/R la projection canonique, qui
envoie un élément x de X sur sa classe d’équivalence [x] modulo R.
On suppose que f est compatible avec R, c’est-à-dire que l’on a :
Exercice 46. 1) On définit la relation binaire R sur X = N2 par (a, b) R (a0 , b0 ) si l’on a a + b0 = a0 + b. Montrer
que R est une relation d’équivalence, puis que le quotient X 0 est muni d’une loi de groupe abélien, définie par
[a, b] + [a0 , b0 ] = [a + a0 , b + b0 ], pour laquelle le neutre est [0, 0] et l’opposé de [a, b] est [b, a]. Ainsi, partant de N, on
peut construire Z comme étant X 0 , en définissant −n comme la classe [0, n], pour tout n ∈ N.
2) On définit la relation binaire R sur Y = Z × N∗ par (p, q) R (p0 , q 0 ) si pq 0 = p0 q. Montrer que R est
une relation d’équivalence, puis que le quotient Y 0 est muni d’une loi de groupe abélien, définie par [p, q] + [p0 , q 0 ] =
[pq 0 + p0 q, qq 0 ], pour laquelle le neutre est [0, 1] et l’opposé de [p, q] est [−p, q]. Montrer que Y 0 est muni d’une seconde
loi, de multiplication, définie par [p, q] ∗ [p0 , q 0 ] = [pp0 , qq 0 ] et que Y 0 privé de l’élément [0, 1] est un groupe pour la loi
∗, le neutre étant [1, 1] et l’inverse de [p, q] étant [q, p]. Ainsi, partant de Z, on peut construire Q comme étant Y 0 , en
définissant p/q comme la classe [p, q], pour tous p ∈ Z et q ∈ N∗ . Il faudrait encore vérifier que sur Y 0 la multiplication
∗ est distributive par rapport à l’addition...
3) Pour X = R2 et R définie par (x, y) R (x0 , y 0 ) si x = x0 , montrer que R est une relation d’équivalence et
identifier l’ensemble quotient. Indication : utiliser l’exercice 43 pour montrer que le quotient s’identifie à R.
Exercice 47. Soient G un groupe et H un sous-groupe de G. On définit sur G la relation binaire R par a R b si a−1 b
est dans H.
1) Montrer que R est une relation d’équivalence. Quelle est la classe R (g) d’un élément g de G ? Décrire G/R.
2) L’ensemble G/R est noté G/H, et la classe R (g) est notée gH. Montrer que G/H est un groupe pour la loi
définie par (gH) (g 0 H) = (gg 0 ) H si et seulement si pour tout h ∈ H et tout g ∈ G, on a ghg −1 ∈ H. On dit que H
est distingué dans G s’il vérifie cette condition.