M2_ME_CAO_CHAP_2
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Ainsi, un modèle direct est un outil de simulation qui permet de travailler sur un prototype virtuel,
ce qui réduit le temps nécessaire à l’obtention des caractéristiques.
D’un point de vue mathématique, le modèle direct est caractérisé par sa capacité à fournir un
résultat unique. Pour cela, le nombre d’équations et le nombre d’inconnues (variables) intervenant
dans le modèle doivent être identiques.
En général, le nombre de variables décrivant la structure, les matériaux et les dimensions d’une
machine électrique est bien supérieur au nombre de variables décrivant les performances. Ainsi,
pour un modèle direct, un grand nombre d’équations est ajouté et la construction du modèle est
complétée par autant d’équations qu’il reste de variables indéterminées.
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consiste à partir du cahier des charges pour en déduire une structure, des dimensions et des
paramètres de fonctionnement.
Un modèle est dit inverse s’il est donc capable de fournir la structure, les dimensions et les
matériaux constitutifs du dispositif à partir de la seule connaissance du cahier des charges constitué
des caractéristiques ou performances souhaitées (fig. II.2).
On remarque donc apriori que le modèle inverse présente un nombre de variables généralement
supérieur aux nombre d’équations, il alors sous déterminé. Sa résolution est donc impossible dans
cet état.
La première étape consiste à définir la structure de la machine qui est apte à satisfaire les exigences
dans le cahier des charges. Il faut faire une collecte de données liées aux solutions possibles,
existantes ou nouvelles et ensuite choisir la plus adaptée au cahier des charges. Le choix définitif de
la structure ne se confirme qu’à la fin de la deuxième étape. Les méthodes sur lesquelles on peut
s’appuyer sont:
- Des méthodes par abaques et des outils s’appuyant sur des règles mathématiques simples.
Ils existent des recueils donnant un certain nombre d’équations et d’abaques heuristiques,
permettant de faire le bon choix de machines électriques classiques (Liptchitz, P. Alger, …).
- Des méthodes utilisant des règles heuristiques, basées sur l’intelligence artificielle. Des
bases de données qui regroupent l’ensemble des solutions qui existent pour des problèmes
typiques et leurs caractéristiques respectives existent. Une comparaison des performances et
des caractéristiques requises par le cahier des charges avec celles de la base de données
permet de choisir systématiquement la structure la plus adaptée de la machine à concevoir.
-…
Fig. II.3: La vision de la conception avec l’approche « objets – savoir -méthodes – outils »
La démarche de conception des machines électriques semble simple et séquentielle comme illustrée
en figure II.4. À partir d’un cahier des charges clairement exprimé, le concepteur a la tâche de le
traduire dans l’un des formalismes mathématiques que nous verrons par la suite. Ensuite vient sa
résolution au moyen d’un algorithme ou méthode d’optimisation. Pour chaque formulation, il existe
une multitude d’algorithmes adaptés. Enfin, l’exploitation et l’analyse des résultats par le
concepteur expert permettent de valider la solution optimale obtenue.
La boucle la plus courte consiste en un retour sur la résolution du problème. Elle peut être motivée
par un problème de convergence de l’algorithme signalé par le fait que les conditions d’optimalités
ne sont pas remplies pour la solution trouvée ou par un arrêt de la procédure suite à un temps de
calcul excessif. Il est alors possible de modifier les paramètres de réglage de l’algorithme lorsqu’il
s’agit de méthodes stochastiques ou le point initial pour les méthodes déterministes qui en font
usage. Des connaissances dans les champs disciplinaires des mathématiques appliquées, de la
recherche opérationnelle et de l’informatique sont indispensables pour mener à bien cette étape.
La boucle intermédiaire est un retour sur la formulation du problème d’optimisation. Ce retour est
nécessaire lorsque la résolution du problème conduit à une solution remplissant le critère
(mathématique) d’optimalité. Dans ce cas, la démarche permet au concepteur d’affiner son
expérience par une série d’essais/erreurs au cours de laquelle il en apprend davantage sur les limites
des modèles utilisés et sur la façon de formuler le problème d’optimisation pour obtenir des
solutions pertinentes.
La boucle la plus longue consiste à revenir sur l’analyse du cahier des charges ou sur le cahier des
charges lui-même. Il peut se produire que la démarche de conception aboutisse à la conclusion qu’il
n’existe pas de solution (faisable) au cahier des charges exprimé. Dans ce cas, la démarche
proposée peut être utilisée de façon itérative : Le concepteur relaxe des contraintes pour aboutir à
une solution faisable en dialoguant avec le client.
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On est donc confronté, au cours de la conception d’une machine électrique, à une synthèse
pluridisciplinaire des fonctions principales de la machine et des contraintes liées aux aspects
constructifs ou dimensionnels relatifs aux effets induit par la partie électromagnétique.
La mise en place d’outils de conception assistée par ordinateur dans un milieu industriel doit tenir
compte de cet aspect tout à fait particulier à la technologie du matériel et de l’appareillage
électrique. On fait, appel à des notions de mécanique, de thermique, de schématique et d’outils
spécifiques aux machines électriques et à l’électronique de puissance.
Un cahier des charges qui n’est pas trop contraignant, admet souvent plusieurs solutions. Dans la
démarche de conception par optimisation, on ne cherche pas une simple solution du problème de
dimensionnement mais, il s’agit de déterminer les meilleures solutions au regard d’un ou de
plusieurs critères.
Pendant la phase de modélisation, les critères en question sont exprimés en fonction des paramètres
géométriques, énergétiques et /ou structurels du système. L’objectif est, désormais, de trouver les
jeux de paramètres qui vérifient ces critères. L’idée, dans ce genre d’approche, est de poser le
problème de dimensionnement comme un problème d’optimisation sous contraintes.
Dans l’ensemble des solutions, on recherche alors les solutions (les paramètres de conception)
optimales qui minimisent ou maximisent les fonctions critères ou objectifs.
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Par exemple, pour un système éolien, l’objectif visé sera un fonctionnement à puissance maximale
avec un coût de revient minimal. Les contraintes seront essentiellement des contraintes
d’encombrement de la génératrice (diamètre externe et longueur de la génératrice) et des contraintes
liées aux matériaux (induction de démagnétisation, température du bobinage,…).
Un cahier des charges peut aussi comprendre des contraintes liées à l’interaction du système avec
son environnement (rayonnement thermique ou magnétique du système), ou encore des contraintes
écologiques (utilisation de matériaux recyclables)…
Plus le cahier des charges est riche en informations, plus l’espace des solutions est réduit. Ainsi, un
cahier des charges bien élaboré facilite la recherche en réduisant l’espace de solutions admissibles.
Par contre, il peut être un frein à la créativité du concepteur en limitant ses choix.
Il est très difficile de prendre en compte tous les phénomènes physiques (électromagnétique,
thermique, mécanique, …etc.) intervenant dans le fonctionnement de la machine. Il est donc
impératif de fixer un certain niveau d’hypothèses pour limiter la complexité.
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Figure II.8 Problème inverse par optimisation
Il n’existe pas un type unique de problème de conception des machines électriques. Ainsi, on
remarque que les problèmes comprennent environ une dizaine de paramètres à optimiser, une ou
plusieurs dizaines de contraintes non linéaires, une ou plusieurs fonctions objectif non linéaires. Il
est fréquent que les fonctions soient continues et que chaque paramètre de conception soit réel et
borné.
Les modèles employés dans les algorithmes d’optimisation pour l’évaluation des fonctions
objectives sont de trois types :
modèles analytiques comportant quelques dizaines à quelques centaines d’équations non
linéaires dont certaines sont implicites ;
modèles à constantes localisées tels que les réseaux de perméances, les modèles thermiques
nodaux, et les modèles circuits ou réseaux de Kirchhoff ;
les modèles éléments finis avec les différentes formulations possibles (statique, dynamique,
transitoire, couplages électrique, thermique, cinématique, mécanique…).
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Généralement le temps nécessaire au calcul des fonctions objectives et contraintes avec les modèles
cités précédemment est très supérieur à celui pris par les algorithmes d’optimisation eux-mêmes.
Ceci conditionne le choix des algorithmes d’optimisation et des formulations mathématiques
associées. Ainsi, l’ensemble des formulations mathématiques qui conviennent aux problèmes de
conception des machines électriques peut être décrit exhaustivement dans la partie suivante.
1. les solutions possibles : décrites par des variables d’optimisation et des paramètres de conception
2. les meilleures solutions : définies au sens d’une fonction objectif, ou critère
3. les solutions faisables (admissibles) : définies par les contraintes du problème
L’optimisation peut être vue comme une démarche d'aide à la décision pour améliorer le produit et
explorer les meilleures alternatives. C’est un outil interactif à disposition du concepteur. Les outils
d’optimisation ne sont pas destinés à remplacer le concepteur, mais ce sont des outils
supplémentaires à sa disposition afin de lui permettre de :
1. Générer de nombreuses variantes du produit.
2. Fournir un ensemble de solutions pertinentes.
3. Acquérir une compréhension précise du comportement et des performances du produit grâce à
une masse d'information lui permettant de prendre une décision.
4. Prendre des décisions objectives en termes de compromis.
D’autres outils complémentaires à l'optimisation existent et servent à faire une analyse a priori ou a
posteriori tels que : la méthode des plans d'expériences, les surfaces de réponses, les outils d'analyse
statistique, les outils de robustesse, les outils d'analyse graphique ou de représentation de solutions.
Ces variables peuvent être de plusieurs types : continues ou discrètes. La nature d’une variable
influe sur la formulation du problème d’optimisation et le choix de la méthode de résolution du
problème.
Variables continues
L’espace de recherche est souvent défini par :
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L’espace de recherche a ainsi la propriété d’être convexe : Pour tout couple de point appartenant à
l’espace de recherche, tout point choisi dans l’intervalle défini par ces deux points appartient
également à l’espace de recherche.
Variables discrètes
Il est possible que les variables ne soient pas continues mais ne prennent que des valeurs discrètes,
ainsi l’espace de recherche est défini par :
Parfois certaines variables discrètes sont liées et leurs valeurs ne peuvent être prises
indépendamment :
On remarque que cet espace de recherche est équivalent au précédent avec n − k +1 variables
d’optimisation.
Variables mixtes
Le cas général correspond à des variables mixtes, c’est-à-dire dont la nature est continue pour
certaines et discrètes pour les autres. Il est possible que des algorithmes d’optimisation exploitent le
fait que des variables discrètes soient classables dans leur processus de recherche. Ainsi, cette
distinction est mise en évidence dans la formulation suivante :
La définition d’un espace de recherche par l’une des formulations précédentes est rarement
suffisante pour obtenir une solution satisfaisante. Parfois, il est possible de s’y ramener en
effectuant un changement de variable.
𝑓(𝑋, 𝑃) = 𝑓(𝑥 , 𝑥 , … , 𝑥 , 𝑝 , 𝑝 , … , 𝑝 )
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Dans le cas de plusieurs objectifs, on écrit :
𝑓 (𝑋, 𝑃)
𝑓 (𝑋, 𝑃)
𝐹(𝑋, 𝑃) =
⋮
𝑓 (𝑋, 𝑃)
Le critère ou la fonction objective peut être d’ordre : économique tels que le coût matière, coût
fabrication; technique tels que performance, robustesse; énergétique telles que les pertes
énergétiques (fer, joule, aimants, rendement) sur un cycle de fonctionnement dans le cas du
dimensionnement des machines électriques pour la traction.
Les formulations utilisées pour l’optimisation des machines électriques sont décrits par ordre
croissant de complexité.
Les contraintes sont définies comme étant l'ensemble de relations qui permettent de délimiter
l'espace de conception. Ce sont les conditions que la solution doit respecter pour répondre au cahier
des charges. Il existe des contraintes d’inégalités et des contraintes d’égalités. Les limites des
variables de décision font parties des contraintes d’inégalités.
Les formulations communément utilisées sont :
Dans le cas d’une fonction à maximiser, la fonction à minimiser correspondante est l’opposé de la
fonction à maximiser.
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- Problème avec contraintes
L’ensemble des solutions de l’espace de recherche pour lesquelles ces relations sont vérifiées est
appelé domaine de faisabilité. La présence des contraintes égalités peut être évitée par l’emploi d’un
modèle dit inverse pour lequel les variables d’optimisation intervenant explicitement dans les
contraintes égalités sont des grandeurs d’entrée du modèle.
Dans ce cas, la dimension du problème d’optimisation, i.e. le nombre de variables, est réduit du
nombre de contraintes égalités qui sont alors retirées de la formulation.
Ainsi, un problème d’optimisation à objectif unique est formulé par :
Problème multi-objectif
Cependant, de nombreux problèmes de conception comportent plusieurs objectifs antagonistes qui
ne peuvent pas être réduits à un objectif unique par différentes techniques comme par exemple une
pondération des objectifs. Un tel problème d’optimisation est dit multi-objectif et s’exprime sous la
forme suivante :
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1. Les méthodes gradient
La recherche de l’optimum est orientée à l’aide du calcul des dérivées partielles de la fonction
objectif, permettant de « plonger » rapidement dans la direction de l’optimum le plus proche. Parmi
ces méthodes nous citons notamment la technique de la plus grande pente (steepest descent), les
méthodes de Newton ou quasi-Newton (BFGS ou DFP), la méthode de Levenberg-Marquardt (Rao,
1996).
Ces méthodes présentent principalement trois inconvénients :
Elles nécessitent le calcul des dérivées partielles qui ne sont pas toujours évidentes à obtenir
notamment dans les cas de modèles numériques où leur évaluation par différences finis n’est
pas aisée.
Elles ne garantissent réellement qu’une convergence « locale » et se laissent aisément «
piégées » par des optima locaux dans le cas de problèmes multimodaux. Cette
caractéristique oblige généralement le concepteur à réaliser plusieurs optimisations avec des
configurations initiales distinctes pour s’assurer de la convergence.
Elles sont applicables à des problèmes continus ; elles ne permettent donc pas de tenir
compte directement d’éventuels paramètres discrets tels que le nombre de paires de pôles ou
le nombre d’encoches dans une machine électrique.
Les méthodes gradient présentent toutefois deux avantages très intéressants. Le premier est qu’elles
convergent rapidement surtout quand on dispose d’une expression symbolique exacte des dérivées
partielles (Wurtz, 1996). Le second est qu’elles possèdent des critères de convergence exacts. Il est
donc possible de dire avec quelle précision un optimum est atteint. Ceci permet d’obtenir de bonnes
solutions en ajustant la précision de convergence.
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serviront à former de nouvelles solutions sont sélectionnées aléatoirement d’après leur mérite
(représenté par une « fonction objectif» spécifique au problème posé, qui devra être minimisée ou
maximisée) : meilleur est l’individu, plus grandes seront ses chances de survivre et se reproduire,
jusqu’à ce qu’un critère de convergence soit satisfait (typiquement un nombre de générations fixé
ou une valeur cible atteinte par la fonction objectif).
Parmi les avantages des algorithmes génétiques, nous pouvons mentionner :
La généricité de la méthode applicable aussi bien aux problèmes continus qu’aux problèmes
discrets ou mixtes ;
Ils n’utilisent que la valeur de la fonction objectif (et non pas sa dérivée ou un calcul
intermédiaire);
Les éventuelles discontinuités de la fonction objectif ont peu d’effet sur la convergence de
ces algorithmes ;
Ils se laissent difficilement piéger par des optima locaux ;
Ils peuvent traiter un grand nombre de paramètres, et sont très bien adaptés au calcul
parallèle ;
Ils peuvent générer une liste de solutions sub-optimales et non une seule solution lorsqu’ils
sont associés à une méthode de nichage (Mahfoud, 1995). Cette propriété prend toute son
importance dans le contexte de l’optimisation multiobjectif.
Toutes ces caractéristiques contribuent à ce que les algorithmes génétiques soient efficaces pour une
grande variété de problèmes d’optimisation.
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Les modèles analytiques doivent être inversés pour exprimer les grandeurs géométriques et
physiques (dimensionnelles ou autres) en fonction de grandeurs fonctionnelles du système. On parle
ici de l’orientation du modèle. Quand certains paramètres sont clairement exprimés en fonction des
autres, l’ensemble des paramètres du modèle est partagé en deux familles : les paramètres de sortie
et les paramètres d’entrée. Dans ce cas, évaluer le modèle revient à fixer des valeurs pour les
paramètres d’entrée pour calculer les autres.
Les modèles analytiques présentent les avantages suivants :
Ils ont été largement développés en génie électrique avant l’apparition des ordinateurs
présentant une puissance de calcul suffisante pour utiliser les modèles numériques en un
temps raisonnable. Ils sont par conséquent disponibles et couvrent une large gamme de
systèmes électriques.
Comparés aux modèles numériques, ils sont rapides et permettent d’explorer au maximum
l’espace des solutions. Cela présente un grand intérêt lors de l’utilisation des procédures
itératives pour le dimensionnement.
Ils permettent une grande variation de tous les paramètres du modèle dans les limites de
validité des équations ; cela permet par exemple de dimensionner des gammes de systèmes
électriques de puissances différentes sans avoir à modifier le modèle.
Leurs équations contiennent des liens explicites entre tous les paramètres et les phénomènes
physiques considérés. Cela aide le concepteur à mieux interpréter, à travers son modèle, le
comportement des éléments du système, notamment les interactions entre les différents
paramètres. En effet, la modélisation de certains phénomènes couplés (magnétiques,
thermiques …) est assez aisée dans un modèle analytique se limitant aux grandeurs globales
ou moyennes.
Ils permettent de calculer rigoureusement les expressions symboliques de tous les
paramètres fonctionnels en fonction des paramètres dimensionnels du modèle et de leurs
dérivées. Cela permet de connaître facilement la sensibilité d’un paramètre fonctionnel à une
variation d’un paramètre descriptif.
En revanche, ils présentent les inconvénients suivants :
S’ils sont bien adaptés à l’évaluation des performances moyennes en manipulant des
grandeurs globales, ils ne permettent généralement pas de modéliser des phénomènes locaux
comme la saturation d’une zone du circuit magnétique d’une machine électrique ou le point
chaud dans un système thermodynamique. Ainsi, ces modèles ne sont pas très fins et
manquent généralement de précision dans l'évaluation des phénomènes locaux.
Par souci de simplicité de mise en œuvre, de fortes hypothèses sont généralement
considérées lors du développement de ces modèles.
Ils ne sont pas génériques : pour chaque nouvelle structure, un modèle correspondant doit
être développé.
Exemples de modèles :
Quelques types de modèle sont représentés en fig. III.9 pour une bobine à noyau de fer. Tous ces
modèles sont des modèles directs fournissant les performances ou caractéristiques du dispositif à
partir de ses dimensions et matériaux constitutifs.
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a- Bobine à noyau de fer
Modèle circuit :
Dans le modèle circuit la bobine à noyau de fer est représentée par une résistance R et une
inductance L. L’équation de ce modèle est déduite des lois de Kirchhoff.
di
v Ri L
dt
b- Modèle électrique
Réseaux de réluctances :
En utilisant le théorème d’Ampère on peut représenter le circuit magnétique par un réseau de
réluctances; Chaque partie du circuit magnétique est équivalente à une reluctance R traversée par le
flux . Ainsi on peut écrire :
ni R
Avec :
l
R
S
La réluctance R est exprimée en fonction des paramètres géométriques et caractéristiques des
matériaux.
Ce modèle peut être couplé au circuit électrique en écrivant :
d
v Ri n
dt
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c- Réseaux de réluctances
Modèles éléments finis :
En utilisant la méthode des éléments finis, on doit résoudre:
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rot ( rot A) J
A 0
La MEF permet de transformer ce problème en un système d’équations algébriques de la forme:
K A B
La connaissance des valeurs du potentiel A aux nœuds du maillage permet de remonter au calcul des
performances de la bobine à noyau de fer.
La figure II.10 illustre les différents modèles utilisés pour la conception des machines électriques en
fonction du compromis entre l’erreur de modélisation (axe horizontal) et le temps de calcul (axe
vertical). Les modèles éléments finis se situent alors en haut à gauche, les modèles analytiques en
bas à droite et les modèles semi-numériques au centre.
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Figure II.9 modèles utilisés pour la conception des machines électriques
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