LHT_rayures
LHT_rayures
LHT_rayures
C’est une donnée primordiale dans l’adéquation arme / cartouche : il s’agit de la distance que la balle doit
parcourir depuis sa position de chargement, jusqu’à rencontrer la prise de rayures.
Ensuite, culasse ouverte ou enlevée, on enfile dans la chambre le projectile à tester et avec une seconde
baguette on le pousse délicatement pour le maintenir au contact du départ de rayures ; on ré-avance alors
doucement la baguette principale contre la pointe du projectile, mais cette fois on ne plaque contre la bouche
que la bague B, qu’on bloque en place.
La LHT maxi / rayures de CE projectile dans CETTE arme se mesure entre les deux bagues A et B.
Vous aurez identifié le fusil-cobaye, un réglementaire suisse Mle 1889 ; c’est un cas extrême !
La balle (Sierra MatchKing 150 gn) présentait une LHT maxi / rayures de 90.5 mm, les autres boat-tail dispo-
nibles ne donnant pas un résultat très différent, or la LHT maxi / mécanisme est d’environ 79.0 mm !
Avec une boat-tail de 175 gn on obtient finalement une LHT de 77.84, qui laisse plus de 12 mm de vol libre
(un bon anneau de graisse au collet donne toutefois des groupements très satisfaisants).
Limitations
- Sauf avec les balles mono-métalliques usinées, la longueur exacte de la pointe peut varier notablement.
En particulier sur les projectiles à pointe totalement creuse, genre Scenar ou MatchKing, pour lesquelles une
mesure précise ne pourrait être obtenue que par l’arrière, avec un accessoire spécifique au calibre.
- Sur les becs intérieurs de pied à coulisse la précision de mesure n’est jamais fameuse (qu’il soit numérique
ou à vernier) ; donc même si on lit des centièmes de millimètres, il ne faudra pas trop y croire !
- La mesure doit être prise plusieurs fois et sur quelques projectiles différents, des résultats nettement dis-
cordants révélant un défaut de procédure ou une irrégularité des pointes.
- Si le canon est long, mieux vaut s’y prendre à deux.
Matériel nécessaire
- Une baguette longue à bout bien plat. En gros calibre il faudra y visser un embout assez large, sinon la
baguette passerait à côté de la pointe du projectile.
- Deux bagues pouvant être bloquées dessus (des pinces à linge ou à dessin bougent trop facilement).
Le blocage ne doit pas se faire directement par une vis en acier, qui marquerait la baguette, faussant le posi-
tionnement lors de mesures ultérieures (il vaut donc mieux interposer une minuscule pastille de plastique) ;
des vis nylon serrées à la main suffisent largement.
Les bagues ont tendance à se mettre légèrement de travers quand on serre la vis ; ce défaut diminue jusqu’à
disparaître si la bague est proche du diamètre de la baguette, et plus elle est longue mieux c’est.
La perpendicularité de la tranche des bagues a une grande importance (sur des bagues ou entretoises usi-
nées en reprise, il n’est pas rare qu’elle soit un peu de travers).
- Une seconde baguette quelconque, plus courte.
Si plusieurs mesures successives de la même balle donnent des valeurs différentes, c’est qu’elle se cale de
travers dans les rayures. Pour y remédier il faut la présenter montée sur une douille, mais très peu serrée
(tirée non recalibrée, ou collet fendu recalibrée). Pour pousser la balle contre les rayures, on utilise alors une
tige Ø 2 mm passée par le trou d’amorce (dans une douille HS, on fore un gros trou au culot). Ce guidage
n’a cependant d’effet que si le vol libre est inférieur à l’enfoncement dans la douille.
PL - 18/11/2020