Liste VLEP
Liste VLEP
BULLETIN OFFICIEL
EDITION DE TRADUCTION OFFICIELLE
L’édition de traduction officielle contient la traduction officielle des lois et reglements ainsi que le texte en langue étrangére
des accords internationaux lorsqu’aux termes des accords, ledit texte fait foi, soit seul, soit concurremment avec le texte arabe
Pages Pages
TEXTES GENERAUX
Dahir n° 1-16-23 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant « Lagrément de distribution des GPL ne confére a son
promulgation de ta loi n° 67-15 modifiant et complétant « détenteur le droit de distribuer qu’une seule marque sauf
le dahir portant loi n° 1-72-255 du 18 moharrem 1393 « dérogation accordée par une décision de administration.
(22 février 1973) sur importation, l’exportation, le
« Lagrément d’emplissage des GPL ne peut étre accordé
raffinage, la reprise en raffinerie et en centre emplisseur,
« qu’aux propriétaires de centres emplisseurs desdits gaz.
le stockage et la distribution des hydrocarbures.
« Est également soumis 4 agrément délivré par
« administration, l’activité d’importation des hydrocarbures
« raffinés ci-aprés : le supercarburant, le carburéacteur, le
LOUANGE A DIEU SEUL! « gasoil, le fuel-oil et les GPL, et l’activité d’importation du
« GNC.
(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed V1)
« Lagrément prévu a l’alinéa précédent est subordonné
Que l’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever « a la possession par l’importateur de moyens de réception et
et en fortifier la teneur ! « de stockage de nature a lui permettre de remplir ses obligations
Que Notre Majesté Chérifienne, « conformément aux textes législatifs et réglementaires en
« vigueur, »
Vu la Constitution, notamment ses articles 42 et 50,
Article 2
A DECIDE CE QUI SUIT:
Les dispositions des articles 2, 3, 4, 8, 20, 21, 22 et
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, ala suite 23 du dahir portant loi n°1-72-255 précité sont modifiées et
du présent dahir, la loi n° 67-15 modifiant et compleétant le dahir complétées comme suit :
portant loi n° 1-72-255 du 18 moharrem 1393 (22 février 1973)
sur l’importation, l’exportation, le raffinage, la reprise en « Article 2. —Sont soumises 4 autorisation délivrée par
raffinerie et en centre emplisseur, le stockage et la distribution «administration :
des hydrocarbures, telles qu’adoptée par la Chambre des « 1° la réalisation de pipelines ;
représentants et la Chambre des conseillers.
« 2° Ja création, la CESSION........0..cccceccec
eee nsseeseee 5
Fait a Rabat, le 22 joumada I 1437 (2 mars 2016).
soon gy
« introduction sur le marché national des PPL et/ou du « Article 8. — Le transport de bouteilles de GPL ne peut
« GNC en vue de leur cession aux distributeurs et des GPL en «étre effect ué que par les distributeurs des GPL et les dépositaires
« vue de leur cession aux centres emplisseurs ;
( BrOSSISEES 0.0... eee eee eee e eles Centres emplisseurs. »
« 2-5° « Pemplissage des GPL » : l’ensemble des
« opérations techniques liées au remplissage des bouteilles « Article 20. — Est puni d’une amende de 5.000 dirhams par
« dans les centres emplisseurs ou en vrac ; «tonne tout raffineur ouimportateur quilivre des hydrocarbures
« 2-6° « pipeline » : une canalisation destinée au transport « raffinés et/ou le GNC a une personne physique ou morale
« ou a la distribution des PPL, des GPL ou du GNC ; « autre que les distributeurs des PPL et/ou du GNC ou des
« 2-7° « la distribution » : l'ensemble des opérations « propriétaires de centres emplisseurs.
« techniques et administratives liées a la vente sur le marché
«intérieur des PPL, des GPL ou du GNC, en gros ouen détail ; « Est puni d’une amende de 5.000 dirhams par tonne
« tout distributeur des PPL et/ou du GNC approvisionnant,
« 2-8° « le distributeur » : tout opérateur autorisé a
« s'approvisionner directement auprés d’une raffinerie ou « par Ses propres moyens ou par un intermédiaire, une station
« d'un importateur en vue d’exercer l’activité de distribution. ; « ne portant pas sa marque.
« 2-9° « le distributeur de gaz de pétrole liquéfiés » : « Lacheteur est passible également de la méme peine. »
« tout opérateur autorisé 4 s’approvisionner directement
« auprés d’un centre emplisseur en GPL, en vrac ou en « Article 21. — Les infractions ................. en vertu
« bouteilles ; « des articles 12 4 20-4 ci-dessus .............. de raffinage,
« 2-10° « la mise a la consommation d’un hydrocarbure « de distribution des PPL et/ou du GNC, d’emplissage ou de
«raffiné oudu GNC »: toute opération d’approvisionnement ala « distribution des GPL sont punies d’une amende de 1.000
« sortie de la raffinerie, du terminal gazier ou du port
«10.000 dirhams. »
« @importation aprés dédouanement ;
« 2-11° « la mise a la disposition du consommateur « Article 22, — Sams préjudice 0.0... cseeceee nese eeens
« final » : la derniére étape de la distribution ot un hydrocarbure « des articles 13, 14, 18, 20-1, 20-2, 20-3 et 20-4 les infractions
« raffiné ou un GNC est transféré au consommateur ; -seees. la Suspension, par l’autorité
« 2-12° « stock de sécurité » : la quantité de pétrole « gouvernementale chargée de l’énergie, de l’agrément accordé
« brut stockée 4 la raffinerie, des hydrocarbures raffinés ou « au distributeur des PPL et/ou du GNC, propriétaire de
« du GNC et qui ne peut étre raffinée ou mise a la disposition
« du consommateur final qu’aprés autorisation de l’autorité «centre emplisseur ou distributeur de GPL ou 4l’importateur
« gouvernementale chargée de l’énergie ; ( CONtFEVENANE 2.00... cee ee eee teeeceeeeeeseee
LPOIS MOIS.
« 2-13° « stock permanent » : la quantité des hydrocarbures « Préalablement au prononcé de la suspension, l’autorité
« raffinés et/ou du GNC que doit détenir les gérants des stations- « gouvernementale chargée de l’énergie met en demeure .......
« service ou de remplissage en tout moment dans leurs stations- sssessesseeneeeeeseneees réglementaires.
« service ou de remplissage.
« Au terme de ce delai,
« 3° le terme « StatiON-SEFVICE » ..cuccsecscsec
er eceese see eee
« station de remplissage » ;
« 4° le terme « dépéts de stockage » s’entend :
« Lautorité gouvernementale chargée de |’énergie est
« Soit des établissements .....................revendeurs.
CK TENUC eccseceesesesesesesenensacaes suspension de l’agrément. »
« Vexpression .......-...:00ceeee ..s4s0080Nt entreposeés les
« bouteilles de GPL; « Article 23. — La recherche et la constatation des
CANFTACTIONS...... cece sseseesseseseesees ou les agents assermentés
« 5° « le contréle de la qualité des hydrocarbures
« raffinés et du GNC » : toute opération de vérification des « spécialement habilités 4 cet effet et désignés par l’autorité
« caractéristiques desdits produits définies par voie « gouvernementale chargée de l’énergie.
« réglementaires ;
« Dans l’exercice de leurs fonctions, lesdits agents ont libre
« 6° « hydrocarbures raffinés ou GNC non conforme » : « accés 4 tout moment aux raffineries, aux centres emplisseurs,
« les hydrocarbures raffinés ou le GNC non conformes aux «aux stockages portuaires des importateurs ainsi qu’aux dépdéts
« caractéristiques prévues au paragraphe ci-dessus. »
« de stockage et aux stations-service ou station de remplissage
« Article 4. — Le raffineur, les distributeurs des PPL, « des distributeurs des PPL et/ou du GNC.
« les propriétaires de centres emplisseurs, les importateurs des
« hydrocarbures raffinés et les importateurs et les distributeurs « Pour ’'accomplissement de leurs fonctions, lesdits agents
« du GNC sont tenus d’avoir des dépéts de stockage............ « peuvent se faire assister des agents de l’autorité publique. »
« obligations en matiére de stocks de sécurité.
Article 3
« Toutefois, le stockage dans leurs dépéts, de produits
« appartenant a d’autres distributeurs des PPL ou propriétaires Les intitulés du chapitre premier et du chapitre II du
« de centres emplisseurs provenant.......................-.des frais titre II du dahir portant loi précité n° 1-72-255 sont complétés
« de stockage. » ainsi qu’il suit :
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 445
. «d'un mois 4 compter de la date du suspension de l’autorisation « Le requérant doit justifier son approvisionnement
« aux fins du retrait définitif de ladite autorisation. « auprés d’un point de vente par un bon d’achat indiquant la
« date et ’heure de cette opération. Ledit bon est délivré par le
« d) A la mise 4 la consommation 4 la sortie de la « gérant du point de vente, ou son représentant, a la demande
« raffinerie ou a importation aprés dédouanement, au « du client. »
« raffineur ou l’importateur : « Article 20-3. — En cas de refus par le distributeur des
« 1 — pour la premiére fois, une amende de 250.000 « PPL ou du GNC d’approvisionner une station-ser vice ou de
« remplissage portant sa marque par l’un des produits précités,
« dirhams;
« ledit distributeur est passible :
« 2—en cas de premiére récidive, une amende de 500.000 «— pour la premieére fois, d’une amende de 10 dirhams
« dirhams ; « pour chaque litre du stock permanent 4 détenir par la
« station concernée ;
« 3 —en cas d’une deuxiéme récidive, une amende de
« 1.000.000 de dirhams ; « — encas de récidive au cours des 12 mois qui suivent
« la premiére constatation, une amende de 15 dirhams
« 4—en cas d’une troisiéme récidive, sont appliquées « pour chaque litre du stock permanent a détenir par
« les mémes dispositions prévues au paragraphe a-3 du présent « la station concernée ;
« article. «—en cas d’une deuxiéme récidive, au cours des 12 mois
« Article 20-2. — Dés la réception d’un procés- « susmentionnés, une amende de 20 dirhams pour
« chaque litre du stock permanent a détenir par la station
« verbal d’analyse d’un laboratoire agréé attestant la non-
«concernéeetlasuspension de l’autorisation de distribution
« conformité d’un hydrocarbure raffiné ou du GNC, lautorité
« pour une durée d’un mois.
« gouvernementale chargée de l’énergie transmet le dossier au
« Les sanctions précitées s’appliquent au gérant de la
« procureur du Roi qui confirme ou non la saisie conservatoire
« station-service ou station de remplissage en cas du refus
« dans un délai maximum de 15 jours 4 compter de la date de «de vente des PPL ou du GNC ouencasdenon-respect des
« la saisine. « dispositions du cahier des charges, défini par voie
« réglementaire et signé par le distributeur et le gérant
« Dans le cas ow le tribunal confirme la non-conformité
« de ladite station.
« du produit aux caractéristiques définies par voie réglementaire,
« Article 20-4. — Tout raffineur ou importateur qui
«le raffineur, ’importateur ou le distributeur des PPL et/ou
« exporte des hydrocarbures raffinés ou du GNC provoquant
« du GNC doit soit l’exporter, soit le retraiter au sein d’une
« des perturbations d’approvisionnement du marché national est
« raffinerie. Lopérateur concerné est tenu de remettre 4 « puni d’une amende de 10.000 dirhams par tonne du
« Pautorité gouvernementale chargée de l’énergie, dans un « volume exporteé. »
« délai maximum de 15 jours suivant la date du jugement, Article 5
«un document de l’administration de la douane et des impdts
Lexpression « repreneur(s) en centre emplisseur » prévue
« indirects attestant export dudit produit ou un document
aux articles 5, 9 et 14, le terme « repreneur » prévu a l'article 10,
« délivré par les services concernés del’autorité gouvernementale expression « repreneurs en raffinerie » et l’expression « le
« chargée de l’énergie autorisant son retraitement au sein ministre chargé des mines » prévues a l’article 13 du dahir
« d'une raffinerie. portant loi précité n° 1-72-255 sont remplacés respectivement
par « distributeur(s) des GPL », « distributeur des
« En cas de réception d’une requéte émanant d’une PPL », « distributeurs des PPL et propriétaires de centres
« personne, physique ou morale, suspectant la qualité d’un emplisseurs » et « autorité gouvernementale chargée de
« hydrocarbure raffiné ou du GNC, l’autorité gouvernementale énergie».
« chargéede l’énergie doit procéder, sansdélai, aun échantillonnage Article 6
« de ce produit au niveau du point de vente dans lequel le requérant
La présente loi entre en vigueur 4 compter de la date de
« se serait approvisionné. publication des textes pris pour son application au Bulletin
« Lautorité gouvernementale chargée de énergie doit officiel.
« faire part au requérant du résultat d’analyse de l’échantillon Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« prélevé et de la suite qui lui aurait été réservée. « Bulletin officiel » n° 6448 du 7 joumada II 1437 (17 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 447
Dahir n° 1-16-25 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant Clause de sauvegarde spéciale : la clause de sauvegarde
promulgation de la loi n° 91-14 relative au commerce prévue 4 l’article 5 de l’Accord sur l’agriculture annexé a
extérieur. V’Accord de Marrakech instituant l’Organisation Mondiale
du Commerce ;
Contingent tarifaire : la quantité d’une marchandise
LOUANGE A DIEU SEUL! bénéficiant d’un traitement tarifaire préférentiel par rapport
au traitement tarifaire applicable 4 ladite marchandise dans
(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI) le cadre du droit commun ;
Que I’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever Restriction quantitative : le plafond limitant la quantité
et en fortifier la teneur ! ou la valeur d’une marchandise 4 importer ou 4 exporter au
Que Notre Majesté Chérifienne, cours d’une période déterminée ;
Vu la Constitution, notamment ses articles 42 et 50, Production nouvelle . le produit n’ayant pas fait l’objet,
auparavant, de production au Maroc a grande échelle ;
A DECIDE CE QUI SUIT:
Produits agricoles :
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, ala
suite du présent dahir, la loi n° 91-14 relative au commerce — les produits relevant des chapitres | a 24 de l’annexe a la
extérieur, telle qu’adoptée par la Chambre des représentants Convention internationale sur le systeéme harmonisé de
et la Chambre des conseillers. désignation et de codification des marchandises, publiée
par le dahir n° 1-92-84 du 22 rabii I 1414 (10 septembre 1993)
Fait a Rabat, le 22 joumada I 1437 (2 mars 2016).
a l’exception du poisson et des produits a base de poisson
répertoriés aux chapitres 3, 5, 15, 16 et 23 de ladite annexe, et
Pour contreseing :
Le Chef du gouvernement, —les produits d’origine végétale ou animale répertoriés dans
les autres chapitres du systeme harmonisé.
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
La liste des produits agricoles est fixée par voie
* *
réglementaire.
Loi n° 91-14 Chapitre II
relative au commerce extérieur
Du cadre général des importations et des exportations
des marchandises et services
Article 3
Chapitre premier
Les importations et les exportations de marchandises
Dispositions générales sont libres sous réserve des limites prévues par l’article 4 dela
Article premier présente loi ou par toute autre législation en vigueur, lorsqu’il
s’agit de:
La présente loi fixe, dans le respect des engagements
internationaux du Royaume du Maroc, le régime général du l)protéger la sécurité nationale et internationale, la
commerce extérieur ainsi que les conditions dans lesquelles les moralité publique, la santé et la vie des personnes, des animaux
opérations d’importation et d’exportation sont réalisées. Elle et des végétaux et maintenir l’ordre public ;
fixe, également, les mesures de protection de la production 2)protéger l’environnement, y compris les espéces
nationale. menacées d’extinction, et conserver les ressources naturelles
A cet effet, elle prévoit : épuisables ainsi que le patrimoine historique, archéologique
et artistique national ;
— le cadre général des importations et des exportations
des marchandises et des services ; 3)prévenir ou remédier a une crise de la balance des
paiements ;
-les formalités des opérations d’importation et
d’exportation ; 4) une pénurie ou un risque de pénurie de produits
alimentaires ou autres produits essentiels ;
— les mécanismes de protection de la production nationale ;
5) appliquer des mesures autorisées a l’issue du réglement
— les régles des négociations commerciales internationales. d’un différend commercial ou une mesure de sauvegarde
Article 2 prenant la forme de restriction quantitative A l’importation
conformément aux dispositions de la loi n°15-09 relative aux
Au sens de la présente loi, on entend par :
mesures de défense commerciale ;
Marchandises : marchandises telles que définies par le
6) appliquer les mesures prévues aux articles 18 et 27 de
dahir portant loi n° 1-77-339 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977)
la présente loi ;
approuvant le code des douanes ainsi que des impéts indirects
relevant de l’'administration des douanes et impdéts indirects ; 7) bénéficier d’un soutien 4 la consommation.
448 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
- les associations 4 but non lucratif ; Le procés-verbal fait foi jusqu’a preuve du contraire.
N° 6454 — 28 joumada IT 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 449
Section II. - Documents d’importation et d’exportation Section III. — Gestion des contingents tarifaires
Article 12 Article 14
La licence d’importation est domiciliée auprés d’une Section premiére. — Dispositions relatives 4 la protection de la
production nationale
banque intermédiaire agréée et permet le réglement financier
des marchandises importées. Article 17
Dans tous les cas, le droit additionnel calculé 2) Le périmétre de négociation en termes de secteurs,
conformément aux dispositions du présent article ne peut étre activités et domaines a inclure dans ladite négociation ;et
appliqué qu’aux importations dont le prix exprimé en coit et
fret est inférieur au prix de déclenchement. 3) La nature générale des concessions 4 échanger
Article 24
ainsi que les mesures d’accompagnement a mettre en ceuvre
pour chaque secteur, activité et domaine concernés par la
Les dispositions des articles 21, 22 et 23 ci-dessus sont négociation.
appliquées aux produits périssables et saisonniers en tenant
compte de leurs caractéristiques spécifiques. A cet effet, il Les modalités d’élaboration et d’adoption du contenu
peut étre utilisé : du mandat de négociation ainsi que les modalités des
— des périodes courtes aux fins du 1) de l’article 21 et de négociations commerciales internationales, sont fixées par
article 22 ci-dessus ; et voie réglementaire.
—des prix de référence différents aux fins du 2) de l’article 21 Article 30
ci-dessus.
Sous réserve de la protection de toute information
Article 25
confidentielle ou stratégique dont la divulgation peut nuire
Ledroit additionnel appliqué au titre del’article 21 ci-dessus au résultat des négociations, l’administration doit rendre
est recouvré et liquidé comme en matiére de douane.
public l’objet des négociations et aménager la possibilité 4
Les infractions sont constatées, réprimées et poursuivies toute personne d’émettre ses avis et commentaires.
comme en matiére de douane.
Article 31
Article 26
Sans préjudice des dispositions de l’article 30
Un mécanisme de régulation des approvisionnements
du marché intérieur des céréales peut étre mis en place dans ci-dessus, l’administration veille 4 consulter les associations
le cadre de la législation en vigueur et prenant toutes mesures professionnelles les plus représentatives lors de l’élaboration
nécessaires en cas de pénurie ou de menace de pénurie ou en du mandat de négociation et, périodiquement, au cours
cas de fluctuations importantes et anormales des prix sur le desdites négociations.
marché mondial ou de difficultés d’approvisionnement sur
ledit marché mondial. Chapitre VI
Article 27 Dispositions finales et transitoires
Par suite de l’évolution imprévue de circonstances ou Article 32
par l’effet de la volatilité significative des prix sur le marché
intérieur et les marchés extérieurs causant une perturbation ou A compter de la date prévue a l’article 34 ci-dessous, la
une menace de perturbation du marché d’un produit agricole, loi n°13-89 relative au commerce extérieur promulguée par le
administration peut, pour le produit concerné, mettre dahir n°1-91-261 du 30 joumada I 1413 (9 novembre 1992), telle
immédiatement en ceuvre des mesures d’urgence.
que modifiée et complétée, est abrogée.
Ces mesures d’urgence peuvent prendre la forme d’une
restriction quantitative a l’importation comme al’exportation, Toutefois, les mesures de restriction quantitatives
pendant la période qui pourraient étre nécessaires pour a importation ou a l’exportation ainsi que les mesures de
prévenir ou réparer la perturbation. protection prises en vertu des dispositions de ladite loi n°13-89
Article 28 précitée demeurent en vigueur jusqu’a leur extinction.
Les produits agricoles et les produits de la péche et Les documents d’importation et d’exportation délivrés
de l’aquaculture marine ou continentale importés doivent en vertu des dispositions des Titres III et IV de la loi
répondre aux exigences sanitaires et phytosanitaires prévues n°13-89 précitée demeurent en vigueur jusqu’a l’expiration de
par la législation et la réglementation en vigueur en matiére leur durée de validité.
de sécurité sanitaire des produits alimentaires y compris
dans leur étiquetage, ainsi qu’aux normes marocaines de Article 33
commercialisation qui leur sont applicables lorsqu’elles
existent. Toute référence dans la législation ou la réglementation
en vigueur aux dispositions de la loi n°13-89 précitée, est
Chapitre V
réputée faite aux dispositions correspondantes de la présente
Des négociations commerciales internationales loi.
Article 29 Article 34
La négociation de tout accord commercial international
s’exerce dans le cadre de la politique gouvernementale et doit La présente loi entre en vigueur 4 compter de la date
étre encadrée par un mandat de négociation qui doit préciser dentrée en vigueur du texte pris pour son application.
notamment :
1) Les objectifs commerciaux, économiques et Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
éventuellement politiques attendus de la conclusion de l’accord ; « Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016).
452 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
Dahir n° 1-09-186 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant publication de ’Accord de coopération culturelle fait 4
Ouagadougou le 2 mars 2005 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement du Burkina Faso
Que I’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Vul’Accord de coopération culturelle fait 4 Ouagadougou le 2 mars 2005 entre le gouvernement du Royaume
Considérant les notifications réciproques de l’accomplissement des formalités nécessaires a l’entrée en vigueur
de l’Accord précité,
A DECIDE CE QUISUIT:
Sera publié au Bulletin officiel, 4 la suite du présent dahir, l’Accord de coopération culturelle fait a
Ouagadougou le 2 mars 2005 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement du Burkina Faso.
Pour contreseing :
Le Chef du gouvernement,
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 453
Conscients du réle que doivent jouer les pays africains pour |'instauration de la
paix dans le monde;
Article 1
Article 2
Article 3
Article 4
Article 5
Article 6
Article 7
Article8
Article 9
Article 10
Article il
Les Parties Contractantes encourageront les voyages d'information au profit
des enseignants et les jeunes, dans la limite de leurs moyens, et faciliteront leurs
séjours dans leur territoire respectif.
Article 12
Article 13
Article 14
Les Parties Contractantes établiront un programme d'action tous les deux ans.
Elles s'engagent 4 créer, 4 cette fin une Commission Mixte de Coopération
Culturelle, Educative et Scientifique qui sera chargé di'assurer le suivi de
l'application de l'Accord et l'évaluation de l'état d'avancement de la coopération
entre les deux pays.
Article 15
Article 16
Article 17
Le présent Accord est conclu pour une durée de deux ans renouvelable par
tacite reconduction. Il peut étre dénoncé par l'une ou l'autre des Parties par
notification écrite six (6) mois a l'avance. .
Article 18
Article 19
Pour Pour
le Gouvernement du le Gouvernement du
Royaume du Maroc Burkjna Faso
Youss DRAOGO
Ministre d’Etat, Ministre
des Affaires Etrangéres
et de la Coopération Régionale
458 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
Dahir n° 1-14-40 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant publication de la Convention relative a la
coopération militaire, faite 4 Rabat le 2 mai 2006 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le
Que l’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Vu la Convention relative 4 la coopération militaire, faite 4 Rabat le 2 mai 2006 entre le gouvernement
Vu la loi n° 84-14 portant approbation de la Convention précitée et promulguée par le dahir n° 1-15-14
A DECIDE CE QUISUIT:
Sera publiée au Bulletin officiel, 4 la suite du présent dahir, la Convention relative a la coopération
militaire, faite 4 Rabat le 2 mai 2006 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement
Pour contreseing :
Le Chef du gouvernement,
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
Voir le texte de la Convention dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6454 du 28 joumada II 1437 (7 avril 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 459
Dahir n° 1-14-64 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant publication de l’Accord entre le gouvernement du
Royaume du Maroc et le gouvernement de la République du Pérou sur la protection et la restitution des biens
Que l’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
la protection et la restitution des biens culturels dérobés ou transférés illégalement, fait A Lima le 5 juillet 2011 ;
Vu la loin® 52-12 portant approbation de l’Accord précité et promulguée par le dahir n° 1-13-80 du 18 ramadan 1434
Considérant les notifications réciproques de l’accomplissement des formalités nécessaires a l’entrée en vigueur
de l’Accord précité,
A DECIDE CE QUISUIT:
Sera publié au Bulletin officiel, 4 la suite du présent dahir, l’Accord entre le gouvernement du Royaume du
Maroc et le gouvernement de la République du Pérou sur la protection et la restitution des biens culturels dérobés
Pour contreseing :
Le Chef du gouvernement,
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
460 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-11-2013)
Convaincus que la collaboration entre les Parties pour restituer les biens -—
culturels dérobés, importés ou exportés illégalement ou résultant d’un transfert —
illégal, constitue une maniére effective de protéger et de reconnaitre le droit de _
chaque Partie comme propriétaire originale de ces biens ; a
Article 1
Les Parties s’engagent a interdire et prévenir Ventrée & leurs territoires respectifs
des biens culturels, archéologiques, paléontologiques, ethnographiques, .
artistiques et historiques résultant du vol, du trafic illégal, de l’exportation et
transfert illégaux.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-11-2013) BULLETIN OFFICIEL 461
enone Eee
‘Article 2
a) Objets classés comme anciens par les deux Parties, incluant les objets
architectoniques, les sculptures, les céramiques, les objets métalliques, les
textiles et autres vestiges ou fragments de création humaine ;
b) Collections et exemplaires rares de faune, de flore, minéraux et anatomie, -
ainsi que les objets d’intérét paléontologique, classés ou non ;
c) Objets artistiques, religieux ou séculaires, des différentes dynasties ou
périodes culturelles et historiques des deux pays, ou des fragments de
ceux-Ci ; .
d) Biens relatifs a \’Histoire, incluant |’Histoire de la Science et la
Technologie, 1’Histoire Militaire et la Sociale ; a la vie des dirigeants,
penseurs, scieritifiques et artistes des deux pays, et aux événements
d’importance nationale ;
e) Biens provenant de fouilles archéologiques autorisées, de découvertes
fortuites ou de fouilles clandestines ; .
f) Eléments de monuments artistiques ou historiques, ou de sites
archéologiques qui ont été démembrés ;
g) Documents d’archives de |’administrations centrales et des locales ou de
leurs organismes correspondants ou qui ont plus de cinquante ans
‘d’ancienneté, qui appartiennent a ces entités, a des organisations
religieuses ou autres ;
h) Antiquités telles que piéces de monnaie, inscriptions et timbres gravés,
conformément a ce qui est établi dans la législation de chaque Partie;
i) Biens de valeur artistique, comme tableaux, toiles et dessins réalisés
entiérement a la main sur n’importe quel support et en n’importe quel
matériel, travaux originaux d’art statuaire et sculptures en n’importe quel
matériel, gravures; impressions et lithographies originales, ainsi que des
assemblages et montages artistiques originaux en n’importe quel
matériel;
j) Manuscrits rares et incunables, livres anciens, documents et publications
anciens d’intérét historique, artistique, scientifique ou _littéraire,
individuels ou faisant partie d’une collection ;
k) Timbres postaux, timbres fiscaux ou similaires, individuels ou en
collections ; .
I) Archives culturelles, de toute nature, conformément a ce qui est stipulé
dans la législation de chacune des Parties ;
m) Meubles, équipements et instruments de travail, incluant les musicaux,
d’intérét historique et culturel, conformément a ce qui est établi dans la
législation de chaque Partie.
462 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada IJ 1437 (7-11-2013)
‘Article 3
Article 4
1- Chaque Partie devra informer l’autre sur le vol des biens culturels,
archéologiques, paléontologiques, artistiques et historiques, et sur la
méthodologie employée, quand il existe une raison pour croire que
probablement lesdits objets seront commercialisés 4 !’échelle
internationale.
2- A cette fin, sur la base de l’enquéte policiére ou administrative réalisée
dans ce but, toute possible information descriptive sera présentée a |’ autre
Partie pour permettre |’identification des objets en question et des
personnes impliquées dans le vol, vente, importation/exportation illégales
et/ou dans des actes délictueux connexes, dans la finalité de déterminer le
modus operandi des délinquaits.
3- Les Parties diffuseront également parmi leurs autorités douaniéres,
aéroportuaires, portuaires, policiéres et frontaliéres toute I’information
possible sur les biens culturels qui ont été. dérobés ou qui proviendraient
du trafic illégal, afin de faciliter le processus d’identification . et
d’application des mesures protectrices correspondantes, .
4- Dans le cas of I’une des Parties prenne connaissance que des objets
appartenant au patrimoine culturel de l’autre Partie ont été introduits
iliégalement sur son territoire, elle devra saisir ces biens et !’en informer
immédiatement, par la voie diplomatique dans le but de leur restitution.
N° 6454 ~ 28 joumada H 1437 (7-11-2013) BULLETIN OFFICIEL 463
T
a ea a a T A
Article 5
Article 6
Article 7
Pour | | Pour
Décret n° 2-15-304 du 27 joumada I 1437 (7 mars 2016) fixant — Pour les activités liées 4 la péche maritime : 24/24 h du
lundi au dimanche inclus ;
les horaires de travail s’appliquant aux administrations
— Pour les activités liées a la plaisance : 24h sur 24h du
publiques et aux établissements publics exergant au port
lundi au dimanche inclus.
ainsi qu’aux exploitants et opérateurs portuaires.
ART. 2. —Conformément aux dispositions de l’article 57
susmentionné, l’Agence nationale des ports peut apporter des
changements aux horaires de travail dans un ou plusieurs ports,
Le CHEF DU GOUVERNEMENT,
pour des raisons liées 4 l’exploitation ou suivant une demande
reformulée par les exploitants ou les opérateurs portuaires,
Vu la loi n° 15-02 relative aux ports et portant création de
et ce pour une période déterminée et aprés consultation de
l’Agence nationale des ports et de la Société d’exploitation des l’autorité gouvernementale chargée de l’activité concernée et
ports promulguée par le dahir n° 1-05-146 du 20 chaoual 1426 préavis aux usagers des ports concernés.
(23 novembre 2005), telle quelle a été modifiée et complétée, ART. 3. — Le ministre de l’équipement, du transport
et de la logistique, le ministre de l’agriculture et de la péche
notamment son article 57;
maritime, le ministre de l’économie et des finances et le
ministre délégué auprés du Chef du gouvernement chargé de
Aprés examen par le Conseil du gouvernement, réuni le
la fonction publique et de 1a modernisation de l’ad ministration
9 joumada I 1437 (18 février 2016), sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent décret qui sera publié au « Bulletin officiel ».
DECRETE:
ART. 4. — Le présent décret entre en vigueur le premier
ARTICLE PREMIER. — Les horaires de travail s’appliquant lundi du troisiéme mois suivant la date de sa publication au
aux administrations publiques et aux établissements publics Bulletin officiel.
ainsi qu’aux exploitants et opérateurs exercant dans les ports Fait a Rabat, le 27 joumada I 1437 (7 mars 2016).
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
sont fixés comme suit :
Pour contreseing :
— Pour les activités liées aux transits des passagers et/ou
Le ministre de l’équipement,
des marchandises autres que les produits de la péche : du transport et de la logistique,
20 408385,46 411402,48 Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada H 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 467
Décret n° 2-15-447 du 6 joumada II 1437 (16 mars 2016) pris 4. une photographie d’identité du demandeur ;
pour l’application de la loi n°131-13 relative 4 l’exercice
de la médecine.
5.un certificat médical attestant l’aptitude du médecin
a exercer la profession ;
6.le bulletin n°3 du casier judiciaire délivré depuis moins
LE CHEF DU GOUVERNEMENT, de trois mois, ou tout autre document officiel en tenant lieu ;
Vu la loi n°131-13 relative a l’exercice de la médecine, 7.un document dans lequel le médecin concerné déclare
promulguée par le dahir n°l-15-26 du 29 rabii II 1436 le mode d’exercice de la profession, et le cas échéant une copie:
(19 février 2015) ; - de la convention conclue entre le médecin et la clinique ou
Aprés avis du conseil national de l’Ordre national des Pétablissement assimilé qu’il a choisi comme domicile
médecins ; professionnel, établie conformément au modéle fixé par
le conseil national ;
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni
le 16 joumada I 1437 (25 février 2016), - ou du contrat d’association, en cas d’exercice dans un
cabinet de groupe, établi conformément au modeéle fixé
DECRETE:: par le conseil national.
TITRE PREMIER
Conformément aux dispositions de l’article 5 de la loi
LES CONDITIONS GENERALES D’EXERCICE DE LA MEDECINE précitée n°131-13, le médecin doit préciser dans sa demande
ladresse du domicile professionnel ou il compte exercer sa
Chapitre premier
profession ainsi que la commune ou se situe ledit domicile.
Lexercice de la médecine par
des médecins marocains
ART. 3. — Outre les documents cités aux paragraphes I,
2, 3 et 4 de l’article 2 ci-dessus, la demande d’inscription du
ARTICLE PREMIER. — En application des dispositions de médecin du secteur public doit étre accompagnée d’une copie
article 6 de la loi susvisée n° 131-13, tout médecin marocain certifi¢e conforme a l’original de la décision de recrutement
qui demande son inscription au tableau de l’Ordre doit déposer, dans le secteur public ou tout autre document en tenant lieu.
contre récépissé, une demande au siége du conseil régional de
Ordre national des médecins, désigné dans le présent décret ART. 4. — Lorsqu’il y a lieu de vérifier ’authenticité d’un
par le conseil régional, dans le ressort territorial duquel se titre ou d’un dipl6éme délivré par un établissement étranger,
trouve la commune ou il entend exercer sa profession. produit par le demandeur, le président du conseil national en
saisit, 4 la demande du président du conseil régional concerné,
La demande doit étre rédigée conformément au modéle Pautorité gouvernementale chargée des affaires étrangéres qui
fixé par le conseil national de l’Ordre national des médecins, procéde aux diligences nécessaires.,
désigné dans le présent décret par conseil national, et
accompagneéee de trois copies des documents prévus 4 l’article ART. 5. — La demande de transfert de l’inscription au
2 ou 3 ci-dessous, selon le cas. tableau de l’Ordre, de la catégorie des médecins exercant dans
le secteur public 4 celle des médecins exercant dans le secteur
ART. 2.— Pour les médecins du secteur privé, la demande
privé et vice versa, doit étre présentée au président du conseil
d’inscription doit étre accompagnée des documents suivants :
régional concerné, conformément au modéle établi par le
|. - une copie certifiée conforme a l’original du diplome conseil national.
de doctorat en médecine, ou du dipl6me de spécialité médicale
pour les médecins spécialistes, délivré par l’une des facultés La demande doit étre établie en deux exemplaires et
marocaines de médecine, ou d’un titre ou dipléme délivré par assortie des documents suivants :
un établissement étranger conférant 4 son détenteur le droit I)En cas de demande de transfert de l’inscription du
d’exercer dans le pays qui l’a délivré et reconnu équivalent secteur public au secteur privé:
au dipléme national conformément aux dispositions
réglementaires en vigueur ; —les documents cités aux paragraphes 1, 2, 4, 5, 6, et 7de
Particle 2 ci-dessus ;
— ou une copie certifiée conforme 4 l’original de la
décision de qualification en qualité de médecin spécialiste — la décision de radiation du médecin des cadres du
conformément aux dispositions de l’article 25 de la loi précitée service dont il relevait ;
n° 131-13, accompagnée d’une copie du dipléme de doctorat — une attestation administrative délivrée par le service
en médecine ou d’un titre ou diplé6me reconnu équivalent 3 précité attestant la régularité de la situation du médecin
lorsqu'il s’agit d’un médecin titulaire d’un titre ou d’un dipléme a l’égard dudit service.
de spécialité non délivré au Maroc et dont l’équivalence a un
dipléme national de spécialité médicale n’a pas été possible ; La demande doit préciser l’adresse du domicile
professionnel ainsi que la commune dans laquelle le médecin
2.une copie certifiée conforme a l’original de la carte entend exercer sa profession.
nationale d’identité électronique ;
2)En cas de demande de transfert de l’inscription du
3.une déclaration sur l’honneur du médecin, dont le
secteur privé au secteur public :
modeéle est fixé par le conseil national, certifiant qu’il n’est
pas inscrit 4 un Ordre de médecins étranger, ou un document - les documents cités aux paragraphes 1, 2 et 4 del’article 2
attestant sa radiation dudit Ordre s’il y était inscrit ; ci-dessus ;
468 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
— une copie certifiée conforme a l’original de la décision résidant au Maroc, déposer contre un récépissé une demande
de recrutement dans le secteur public ou tout autre au siége du conseil régional duquel reléve le local ow il entend
document en tenant lieu. exercer sa profession.
ART. 6. — Le président du conseil régional concerné Cette demande doit étre rédigée conformément au
statue sur la demande d’inscription qui lui est soumise et modéle fixé par le conseil national et déposée auprés du conseil
notifie sa décision dans le délai prévu 4 l’article 6 ou a larticle 7 régional, accompagnée de ce qui suit :
de la loi précitée n°131-13, selon le cas, et ce A compter de la
date de réception de la demande d’inscription. — soit une copie certifiée conforme 4 l’original de
lautorisation d’exercice mentionnée 4a l’article 7
La décision d’inscription ou de transfert d’inscription ci-dessus, lorsqu’il s'agit d’un médecin désirant exercer
est notifiée au médecin concerné et au président du conseil la profession dans le secteur privé ;
national. Une copie de la décision est adressée également
au ministre de la santé, et au chef de l’administration ou — ou une copie certifiée conforme a l’original du contrat
de l’établissement public concerné si le médecin exercera sa d’engagement ou de l’acte autorisant l’exercice de la
profession dans une administration autre que le ministére médecine a titre bénévole, mentionnés a l'article 30 de
de la santé, ainsi qu’au gouverneur de la préfecture ou de la la loi précitée n° 131-13.
province concerné qui la notifie au président de la commune Chapitre II]
ou se situe le domicile professionnel du médecin. L’exercice de la médecine par des médecins
Chapitre II ne résidant pas au Maroc
Lexercice de la médecine par des médecins étrangers ART. 9, — Tout directeur d’un centre hospitalier
résidant au Maroc universitaire ou régional et tout directeur d’une clinique ou
ART. 7. — En application des dispositions de I’article d'un établissement assimilé prévoyant la participation d’un
27 de la loi précitée n°131-13, ’autorisation d’exercice de médecin ne résidant pas au Maroc pour exercer la médecine
la médecine dans le secteur privé par un médecin étranger a titre temporaire, doit conformément aux dispositions de
résidant au Maroc est délivrée par le ministre de la santé aprés article 31 de la loi précitée n°131-13, présenter au ministre
avis conforme du secrétaire général du gouvernement et avis de la santé une demande d’autorisation d’exercer pour le
du conseil national. médecin concerné, dans laquelle il mentionne la durée de
intervention médicale, sa nature, ainsi que la spécialité du
Acet effet, le médecin concerné dépose auprés du conseil
médecin concerné ou la technique envisagée.
régional duquel reléve le domicile professionnel ou il entend
exercer, une demande contre récépissé, accompagnée de La demande doit étre accompagnée des documents
quatre exemplaires des documents suivants : suivants :
— les documents prévus aux paragraphes 1, 3, 4, 5, 6, et 7 —une copie certifiée conforme a l’original du dipléme ou
de l’article 2 ci-dessus ; du titre donnant le droit au médecin concerné d’exercer
—un certificat de nationalité ; la profession de médecin spécialiste ;
— une copie certifiée conforme a l’original de la carte de — une copie certifiée conforme a l’original du passeport ;
séjour au Maroc ou tout document officiel attestant sa -— un document attestant l’inscription du médecin
résidence réguliére au Maroc ; concerné A l’Ordre des médecins de I’Etat ou il exerce
— une copie certifiée conforme a l’original de l’acte de son sa profession ;
mariage a une personne de nationalité marocaine, ou — une copie du contrat d’assurance couvrant la
l’acte de sa naissance au Maroc assorti d’un document responsabilité civile du médecin résultant de ses
attestant sa résidence au Maroc de maniére continue activités médicales exercées au Maroc.
pendant une durée de dix ans au moins, s’il n’est pas
ressortissant d’un Etat ayant conclu avec le Maroc Le ministre de la santé délivre l’autorisation d’exercice
un accord qui autorise les médecins ressortissants de aprés avis du conseil national et aprés vérification que le
chacun des deux Etats a exercer la médecine sur le médecin concerné remplit les conditions requises.
territoire de l’autre Etat, ou qui applique le principe Est fixée annuellement par arrété du ministre de la
de réciprocité en la matiére. santé aprés avis du conseil national, la liste des spécialités et
Le président du conseil régional transmet trois des techniques médicales qui ne se pratiquent pas au Maroc,
exemplaires du dossier susmentionné, dans les quinze jours pouvant faire l’objet d’intervention dans les cliniques et dans
suivant la date de sa réception, au ministre de la santé, qui les établissements assimilés par des médecins ne résidant pas
délivre le cas échéant au médecin et conformément a la au Maroc.
procédure prévue au premier alinéa ci-dessus, l’autorisation
ART. 10. — Toute personne prévoyant l’organisation
d’exercer qui sera inscrite au dos du dipléme.
d’une campagne médicale avec la participation d’un ou de
Le ministre de la santé informe le secrétaire général du plusieurs médecins ne résidant pas au Maroc, doit adresser
gouvernement, le gouverneur de la préfecture ou de la province au ministre de la santé une demande d’autorisation d’exercer
et le président du conseil régional concernés de la décision la médecine pour le ou les médecins concernés, dans le cadre
prise a cet effet. de la campagne médicale susvisée.
ART. 8. — Tout médecin étranger doit, pour son La demande doit étre accompagnée des documents visés
inscription au tableau de l’Ordre national comme médecin a Particle 9 ci-dessus.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 469
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Le ministre de la santé délivre l’autorisation d’exercice ART. 13. —- En application des dispositions de l’article 57
aprés avis du conseil national et aprés vérification que le de la loi précitée n° 131-13, les missions d’inspection des
meédecin ou les médecins concernés remplissent les conditions cabinets, sont effectuées par une commission composée de
requises, trois fonctionnaires désignés a cet effet par le ministre de la
Sont fixées par arrété du ministre de la santé, aprés santé, accompagnés de deux représentants du conseil régional
avis du conseil national, les modalités d’organisation et de du ressort duquel reléve le cabinet a inspecter.
fonctionnement des campagnes médicales. Section II.— Le remplacement dans les cabinets médicaux
TITRE II ART. 14. —- En application de la section IV du chapitre
DES CABINETS MEDICAUX ET DES CLINIQUES premier du titre II de la loi précitée n° 131-13, l’'autorisation de
remplacement qui dépasse trois jours est délivrée sur la base
Chapitre premier d’un dossier comportant les documents suivants :
Les cabinets médicaux —une demande remplie conformément a un modéle établi
par le conseil national, qui précise notamment la durée
Section premiére.— De l’autorisation d’ouverture des cabinets et leur
et les motifs de l’absence, ainsi que le nom du médecin
inspection
propose pour assurer le remplacement ;
ART. 11.- ouverture aux patients d’un cabinet médical
est subordonnée a un contrdle préalable effectué par le conseil — une déclaration sur l’honneur de la part du médecin
régional par l’intermédiaire d’une commission composée de remplacgant de n’exercer aucune autre activité
trois médecins parmi ses membres, en vue de s’assurer de la
professionnelle durant la période de remplacement,
confor mité du cabinet aux normes fixées par arrété du ministre dans les cas prévus aux articles 53, 54 et 55 de la loi
précitée n°131-13 ;
de la santé aprés avis du conseil national.
A cet effet, le médecin intéressé doit transmettre au
— une copie du contrat d’assurance couvrant la
président du conseil régional concerné, par lettre recommandée responsabilité civile du médecin remplacant.
avec accusé de réception, ou déposer au siége dudit conseil Outre les documents mentionnés ci-dessus, le dossier
contre récépissé, une demande précisant l’adresse du cabinet, comprend les documents suivants, selon le cas:
ainsi que le type de spécialité s’il s’agit d’un médecin spécialiste.
La demande doit étre accompagnée des documents suivants : — une attestation de scolarité prouvant l’admission du
médecin dont le remplacement est proposé, 4 poursuivre
—une copie du titre de propriété, du compromis de vente, des études de spécialité médicale, chirurgicale ou
du contrat de vente ou du contrat de bail du local biologique, de maniére rendant impossible l’exercice
destiné a étre exploité comme cabinet ; de la médecine durant la période de ces études ;
— la liste des équipements ; —ou un certificat médical prouvant l’atteinte du médecin a
— la liste des employés et leurs qualifications ; remplacer d’une incapacité ou d’une maladie de longue
durée l’obligeant 4 cesser temporairement son activité
— ufe copie du contrat d’association ou des statuts de la professionnelle ;
société civile professionnelle de médecins lorsqu’il s’agit
d’un cabinet médical de groupe. — ou un certificat de décés du médecin propriétaire du
cabinet médical, accompagné, le cas échéant, d’une
Le président du conseil régional délivre l’autorisation, attestation certifiant que son conjoint ou l’un de ses
le cas échéant, aprés s’étre assuré de la conformité du cabinet enfants poursuit des études en médecine.
aux normes prévues au présent article.
Lorsqu’il s’agit d’un médecin remplacant exergant dans
Le président du conseil régional informe le ministre de le secteur public, le dossier doit comporter une copie certifiée
la santé, le gouverneur de la province ou de la préfecture, le conformea l’original de la décision administrative lui accordant
président du conseil communal concerné ainsi que le président un congé administratif annuel et une autorisation expresse de
du conseil national de la décision prise a cet effet. remplacement délivrée par le chef de son administration.
ART. 12.-Pourlapplication des dispositions de l’article 38 Si le remplacant est un étudiant en médecine, le dossier
de la loi précitée n°131-13, la demande d’autorisation en doit comporter une attestation affirmant sa validation des
vue d’exercer la médecine dans un cabinet secondaire, est examens cliniques en derniére année des études de médecine
transmise par lettre recommandée avec accusé de réception, générale ou une attestation confirmant sa poursuite d’études
au président du conseil régional concerné, ou déposée auprés médicales spécialisées en derniére année du résidanat.
de ce dernier contre récépissé.
ART. 15. — En application des dispositions du premier
La demande doit préciser l’adresse du cabinet alinéa de l’article 54 de la loi précitée n°131-13, est fixée par
secondaire, la durée de l’activité saisonniére ainsi que la liste arrété du ministre de la santé, aprés avis du consei! national,
des équipements destinés 4 l’utilisation dans ledit cabinet. la liste des cas d’incapacités et de maladies de longue durée
Le président du conseil régional délivre l’autorisation, qui obligent les médecins a cesser temporairement l’exercice
le cas échéant, aprés s’étre assuré de la conformité du cabinet
de la profession.
aux normes prévues 4a I’article 1] ci-dessus. Chapitre I
Le contréle de conformité est effectué dans le délai des Les cliniques
trente jours suivant la date de réception de la demande par le
conseil régional. ART. 16. — Outre les établissements visés au troisiéme
alinéa de l’article 59 de la loi précitée °131-13, sont considérés
Le président du conseil régional informe le ministre de comme des établissements assimilés 4 une clinique tous les
la santé, le gouverneur de la province ou de la préfecture, le établissements de santé privés qui dispensent des prestations
président du conseil communal concerné ainsi que le président dans le cadre de l’hospitalisation compléte ou de Il’hépital de
du conseil national de la décision prise a cet effet, jour, sous forme de :
470 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
— une copie certifiée conforme aux plans architecturaux ART. 24. —- Lautorisation préalable doit signaler l’identité
du ou des fondateurs de la clinique, l’adresse de cette derniére,
suivants ; le plan de situation, le plan de masse, le plan
d’exécution au format 1/100 et le plan des coupes et des sa dénomination, ses fonctions et activités médicales ainsi que
sa capacité litiére.
fagades, ainsi que tout document architectural ayant
une utilité pour l’étude du projet, visés par l’architecte Le ministre de la santé adresse une copie de l’autorisation
qui les a établis et par un bureau d’études agréé, ainsi préalable au secrétaire général du gouvernement, au président
que par les autorités compétentes au niveau local dans du conseil national et au gouverneur de la préfecture ou de la
le domaine de l’urbanisme ; province concerné.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 47)
ART. 25. — En cas de changement affectant !’un des de l’article 60 de la loi précitée n°131-13, le dossier doit étre
éléments du dossier lors de la réalisation du projet, le ou les accompagné des documents suivants :
fondateurs de la clinique doivent en informer le ministre de
—une copie certifi¢ée conforme a l’original de la convention
la santé conformément a la procédure prévue a I’article 19
conclue entre le directeur médical et le fondateur de
ci-dessus et déposer tous les documents justifiant les
la clinique, visée par le président du conseil national ;
modifications envisagées.
— le curriculum vitae du directeur administratif et
Le ministre de la santé adresse une copie des documents
financier et ses qualifications ainsi qu’une copie certifiée
précités au secrétaire général du gouvernement et au président
conforme a l’original du contrat de travail le liant a la
du conseil national.
clinique.
Section II.— L’autorisation définitive d’exploitation d’une clinique
Les services compétents de la délégation provinciale ou
ART. 26. — La demande d’autorisation définitive est préfectorale s’assurent que les documents composant le dossier
déposée auprés de la délégation préfectorale ou provinciale sont complets, et conservent une copie dudit dossier.
de la santé dont reléve le lieu de création de la clinique, qui la
transmet au ministre de la santé dans un délai maximum de dix ART. 27, — Le ministre de la santé délivre l’autorisation
jours, accompagnée d’un dossier comportant les documents définitive d’exploitation de la clinique aprés la fin des travaux
suivants en quatre exemplaires : de sa réalisation, au vu du procés-verbal de la visite de contréle
de conformité prévue a l'article 66 de la loi précitée n°131-13,
— une copie certifiée conforme a l’original du certificat et de l’avis conforme du secrétaire général du gouvernement.
délivré par un bureau d’exécution agréé, appuyée
par des rapports techniques établis par un bureau de La visite est effectuée par des fonctionnaires désignés
contréle agréé, prouvant la bonne exécution du projet par le ministre de la santé, en vue de contréler la conformité
de création de la clinique en respect des conditions du projet ayant obtenu l’autorisation préalable, et ce en
techniques et de sécurité relatives 4 la construction, présence du président du conseil régional concerné ou de son
aux branchements électriques, aux fluides médicaux, a représentant.
l’aération, a la climatisation stérilisée, et 4 la protection Les fonctionnaires précités établissent un procés-verbal
contre l’incendie, ainsi que tout autre rapport d’un au sujet de la visite dans lequel sont consignées, le cas échéant,
organisme spécialisé prouvant la bonne exécution du leurs remarques et réser ves ainsi que les remarques et réser ves
projet ; que pourrait émettre le représentant du conseil régional.
— le curriculum vitae du directeur médical et ses Le procés-verbal de la visite doit contenir, notamment,
qualifications ; les mentions suivantes :
~la liste des médecins et cadres paramédicaux permanents, — les nom et prénom et la qualité des personnes ayants
accompagnée de copies certifiées conformes aux effectué la visite ;
originaux de leurs diplémes ou titres professionnels,
ainsi que la liste des employés permanents et leurs —la date de la visite ;
qualifications ; —la dénomination de la clinique, son adresse, sa capacité
— des copies certifiées conformes aux originaux des d’accueil, la date et le numéro de l’autorisation préalable
décisions d’inscription des médecins susmentionnés de sa création ;
au tableau de l’Ordre ; —les nom et prénom de son directeur médical, ainsi que
— des copies certifiées conformes aux originaux des la date et le numéro de son inscription au tableau de
contrats conclus entre ces médecins et le fondateur de l’Ordre dans la catégorie des médecins exercant atitre
la clinique visés par le président du conseil national ; privé.
~ une copie certifiée conforme a l’original de la convention Les fonctionnaires ayants effectué le contréle de
conclue avec le pharmacien chargé de gérer la réserve conformité doivent joindre, le cas échant, a leur procés-verbal
de médicaments dans la clinique, visée par le président des copies de tous les documents qu’ils ont recus, les réserves
du conseil national de l’Ordre des pharmaciens ; et remarques émises par le représentant du conseil régional
concerné.
~ des copies certifiées conformes aux originaux des
contrats conclus avec les cadres paramédicaux ; Le ministre de la santé adresse une copie de!’autorisation
définitive au secrétaire général du gouvernement, au président
— des copies certifiées conformes aux originaux des
du conseil national et au gouverneur de la préfecture ou de la
contrats de sous-traitance, conclus avec des sociétés
province concerné.
spécialisées, en cas de recours a leurs services,
notamment dans le domaine de la gestion des déchets Section HI — Des changements affectant une clinique
médicaux et pharmaceutiques, d’alimentation, de
ART. 28.— Conformément aux dispositions de l’article 69
nettoyage du linge, de stérilisation et de maintenance ;
de la loi précitée n° 131-13, le propriétaire ou les propriétaires
— le réglement intérieur de l’établissement signé par une d’une clinique doivent :
personne habilitée a cet effet.
—notifier au ministre de la santé et au conseil régional de
Lorsque le fondateur de la clinique est l'une des l’Ordre tout changement affectant la forme juridique
personnes prévues aux paragraphes 2, 3 et 4du premier alinéa de la clinique ou concernant ses propriétaires et toute
472 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
opération de cession la concernant, et lui adresser tous nature 4 promouvoir la qualité des prestations de soins
documents y afférents ; dans la clinique ;
— notifier au ministre de la santé dans un délai de trente —lémission d’un avis sur tout projet de changement des
jours tout changement concernant le personnel déclaré fonctions de la clinique, de ses activités, des services la
lors de ’octroi de l’autorisation définitive d’exploitation composant ou de sa capacité litiére.
de la clinique, et lui adresser tous documents y afférents ;
ART. 31. — Le comité médical d’établissement se réunit
—adresser la demande d’autorisation pour le changement a initiative de son président, de maniére périodique, une fois
du directeur médical au ministre de la santé, tous les trois mois, et chaque fois que de besoin.
accompagnée des documents concernant le nouveau Les procés-verbaux des réunions du comité sont
directeur médical, prévus au deuxiéme alinéa de
consignés dans un registre établi a cet effet.
l'article 26 ci-dessus.
Section V.— L’audit des cliniques
Le ministre de la santé adresse au secrétaire général du
gouvernement des copies des documents prévus au présent ART. 32. — Les visites d’audit visées a l’article 88 de la
article. loi précitée n° 131-13, sont effectuées par une commission
composée de fonctionnaires, désignés a cet effet par le ministre
ART. 29, — Pour l’application des dispositions de l’article 7] de la santé, et de deux représentants du conseil régional
de la loi précitée n°131-13, toute demande de modification concerné.
ou d’extension d’une clinique est adressée au ministre de la
santé, conformément a la procédure prévue pour l’obtention ART. 33. — Les membres de la commission d’audit
de l’autorisation de création de la clinque, accompagnée des établissent, a la fin de leur mission, un rapport dans lequel ils
documents suivants en quatre exemplaires, selon la nature exposent les résultats de l’audit de la clinique et y consignent
du changement : leurs recommandations et propositions pour promouvoir le
niveau de l’établissement ou pour qu’il réponde aux normeset
— les documents architecturaux suivants : le plan conditions qui lui sont applicables en vertu des textes législatifs
d’exécution au format 1/100 et le plan des morcélements, et réglementaires en vigueur.
des coupes et des facades, visés par l’architecte quilesa
établis, le bureau d’études agréé et les autorités chargées Les membres de la commission d’audit doivent parapher
de l’urbanisme au niveau local ; au moyen des initiales de leurs noms et prénoms toutes les
pages du rapport, et signer ala derniére page en y mentionnant
— une copie certifiée conforme a l’original des plans leurs noms et leurs qualités.
d’exécution des équipements techniques dont on
projette la modification, approuvés par un bureau Le rapport doit étre présenté au cours des quinze
d'études agréé ; jours suivant l’opération d’audit au ministre de la santé, qui
en transmet une copie au président du conseil national, au
— les listes du matériel d’approvisionnement, des président du conseil régional concerné et au directeur médical
équipements, des dispositifs médicaux, du mobilier de la clinique.
technique dont on projette l’acquisition ;
Section VI.— L’inspection des cliniques
— une copie du réglement intérieur de la clinique, s’il a
été modifié ; ArT. 34. - La commission d’inspection des cliniques
visée a V’article 89 de la loi précitée n° 131-13 est composée
—Vlavis du comité médical d’établissement sur le projet de de fonctionnaires désignés par le ministre de la santé et d’un
modification ou d’extension. représentant du conseil régional concerné.
Des copies de ces documents sont adressées par le Les fonctionnaires, membres de la commission
ministre de la santé au secrétaire général du gouvernement d’inspection, effectuent la visite des cliniques en vertu d’un
pour avis conforme. ordre de mission précisant les noms des membres de la
Section I[V.— Régles de fonctionnement et d’organisation commission, la date de la visite et le ressort territorial de la
des cliniques région ot se déroulera l’inspection.
ART. 30. — Outre les missions dévolues au comité médical Les membres de la commission précitée sont tenus au
d’établissement en vertu du deuxiéme alinéa de l’article 76 de la respect du secret professionnel.
loi précitée n° 131-13, le comité assure les missions suivantes : ART. 35. — Tout membre de la commission d’inspection
— la participation 4 la détermination des orientations doit s’abstenir d’inspecter les cliniques dans lesquelles il a
générales et du programme médical annuel de la un intérét direct ou indirect autre que celui d’y recevoir des
clinique; soins éventuels, ainsi que dans les cliniques appartenant ou
exploitées par des personnes ayant un lien de parenté avec lui.
—la détermination des besoins d’exploitation de la clinique Dans les deux cas précités, il doit en faire déclaration pour
ainsi que ceux de ses usagers ; quwil soit remplacé par un autre membre.
- la contribution a lorganisation des soins et des ART. 36. — Les membres de la commission d’inspection
prestations de santé dans la clinique ; rédigent aprés chaque visite d’inspection un procés-verbal
comportant les mentions suivantes :
- la contribution a |’élaboration des programmes de
formation continue des différentes catégories exercant — leurs noms et prénoms, ainsi que leurs qualités au sein
dans la clinique, ainsi que de toutes les propositions de de la commission ;
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 473
SSS
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SS
A fl
ART. 37. — Le procés-verbal est transmis au ministre de Demeurent soumis a la procédure prévue dans le décret
la santé dans un délai maximum de huit jours, a partir de la précité n° 2-97-421, les dossiers de demande d’autorisation
date de la visite d’inspection, sous réserve des dispositions de préalable et d’autorisation définitive d’ouverture, de
Particle 91 de la loi précitée n°131-13, paraphé page par page,
réouverture et d’exploitation des cliniques, ainsi que les
daté et signé a la derniére page par tous les membres de la
dossiers de demandes d’autorisation d’exercice de la médecine
commission d’inspection,
par des médecins étrangers, adressés aux services du secrétariat
Le ministre de la santé transmet une copie du procés-
général du gouvernement avant l’entrée en vigueur du présent
verbal au président du conseil régional concerné dans un délai
décret.
maximum de huit jours a partir de la date de sa réception.
ART. 42. — Sont transférés au ministére de la santé les
En cas d’existence de dysfonctionnements ou
d’infractions, le ministre de la santé met en demeure le directeur copies des archives afférentes aux autorisations préalables et
médical de la clinique pour corriger ces dysfonctionnements définitives d’ouverture, de réouverture et d’exploitation des
ou mettre fin aux infractions constatées, dans un délai qu’il cliniques, ainsi que celles relatives aux autorisations délivrées
fixe en fonction de l’importance des corrections demandées. pour l’exercice de la médecine par des médecins étrangers,
TITRE III détenues par le secrétariat général du gouvernement.
DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES ART. 43. — Le ministre de la santé et le secrétaire général
ART. 38. — Sont fixés par arrété du ministre de la santé, du gouvernement sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
aprés avis du conseil national, la nomenclature générale des de l’exécution du présent décret qui prendra effet six mois a
actes professionnels médicaux et la classification commune compter de la date de sa publication au Bulletin officiel.
des actes médicaux prévues a l’article 105 de la loi précitée
n° 131-13. Fait a Rabat, le 6 joumada II 1437 (16 mars 2016).
Décret n° 2-15-603 du 6 joumada II 1437 (16 mars 2016) modifiant « —soixante pour cent (60%) au titre du quatriéme
et complétant le décret n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 « exercice comptable complet et suivants.
(6 septembre 2011) pris pour l’application de la loi n° 44-10
relative au statut de « Casablanca Finance City ». « Article 9 ter—les institutions financiéres opérant dans
« le secteur de la gestion d’actifs visées 4 l’article 8 de la loi
« précitée n° 44-10, doivent s’engager 4 gérer un ou plusieurs
« fonds comprenant des actifs étrangers.
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
« La proportion des actifs étrangers visés 4 l’alinéa
Vu la loi n° 44-10 relative au statut de « Casablanca « précédent doit représenter au moins cinquante pour cent
Finance City », promulguée par le dahir n° 1-10-196 du « (50%) du total de l’actif du fonds ou des fonds que lesdites
7 moharrem 1432 (13 décembre 2010), telle que modifiée et
complétée; « institutions financiéres gérent au titre du premier exercice
« comptable complet et suivants.
Vule décret n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011)
pris pour l’application de la loi n° 44-10 relative au statut de « Article 9 quater. — Les entreprises d’assurances visées a
« Casablanca Finance City » ; « article 7 de la loi précitée n° 44-10, doivent s’engager a
« réaliser des pourcentages minima de leur chiffre d’affaires
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni « alexport (risques situés a l’étranger) comme suit :
le 16 joumada I 1437 (25 février 2016),
« a) pour toute assurance obligatoire instituée par une
DECRETE :
« disposition législative, cent pour cent (100%) au titre du
ARTICLEPREMIER. — Les dispositions des articles 2 et Il du « premier exercice comptable complet et suivants ;
décret susvisé n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011)
sont modifiées et complétées comme suit : « b) pour les autres assurances :
« Article 2, - La commission CFC est chargée, .............. « — vingt pour cent (20%) au titre du premier exercice
« comptable complet ;
« —quarante pour cent (40%) au titre du deuxiéme
« Article 11, — Les entreprises.........cescssesssessseseseeeseens « exercice comptable complet ;
UC sessssesssersssseseneacaescseacnensassenssecs le statut leur a été accordé.
«—soixante pour cent (60%) au titre du troisiéme
« exercice comptable complet et suivants.
« Les entreprises de réassurance visées a l’article 7 de
« ladite loi, doivent s’engager a réaliser un pourcentage
ART. 2. — Les dispositions des articles 8, 9 et 10 du décret
« minimal de leur chiffre d’affaires 4 l’export (risques situés a
précité n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011) sont
abrogées et remplacées comme suit : « l’étranger) de vingt-cing pour cent (25%) au titre du premier
« exercice comptable complet et suivants.
« Article 8. — En application des dispositions du troisiéme
« alinéa de I’article 10 bis de la loi précitée n° 44-10, le taux « Les sociétés de courtage en assurance et en réassurance
« minima des participations directes ou indirectes a4 détenir « visées a larticle 7 de ladite loi, doivent s’engager a réaliser
« par toute société holding est fixé a soixante pour cent (60%) « des pourcentages minima de leur chiffre d’affaires a l’export
« au titre du deuxiéme exercice comptable complet et suivants. « (risques situés a l’étranger) comme suit :
« Article 9. — Pour l’application des dispositions du 3°™ «—vingt-cing pour cent (25%) au titre du premier
« tiret de l'article 11 de la loi précitée n° 44-10, les entreprises « exercice comptable complet ;
« financiéres visées a l’article 5 de ladite loi, pour obtenir le
« statut « Casablanca Finance City», doivent s’engager a réaliser « — cinquante pour cent (50%) au titre du deuxiéme
« des activités avec les non-résidents, dans les proportions « exercice comptable complet ;
« prévues aux articles 9 bis, 9 ter et 9 quater ci-aprés.
« — soixante-quinze pour cent (75%) au titre du troisiéme
« Article 10. — En application des dispositions du premier « exercice comptable complet et suivants.»
« tiret de l’article 13 de la loi précitée n° 44-10, la nature et
« les plafonds des fonds des personnes morales résidentes ou ART. 4, - Est abrogé l’article 3 du décret précité n° 2-1 1-323
« non résidentes, sont fixés par arrété du ministre chargé des du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011).
« finances.» ART. 5. — Le ministre de l'économie et des finances est
ART. 3. - Le décret précité n° 2-11-323 du7 chaoual 1432 chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au
(6 septembre 2011) est compleété par les articles 9 bis, 9 ter et Bulletin officiel.
9 quater comme suit :
Fait a Rabat, le 6 joumada IH 1437 (16 mars 2016).
« Article 9 bis. — Les établissements de crédit et les
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
« prestataires de services d’investissement visés respectivement
« aux articles 6 et 8 bis de la loi précitée n° 44-10, doivent
Pour contreseing :
« s’engager a réaliser des pourcentages minima de leur chiffre Le ministre de Il’ économie
« d’affaires 4 export comme suit :
et des finances,
« — vingt pour cent (20%) au titre du premier exercice MOHAMMED BOUSSAID.
« comptable complet ;
« — quarante pour cent (40%) au titre du deuxiéme et Le texte en langue arabe a été publié dans [’édition générale du
« troisiéme exercices comptables complets ; « Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016).
N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 475
—————>>>———>—>—>———KX—KXx—<—[C[C[—[—[[=[E==_[EEEEE
Décret n° 2-16-141 du 6 joumada II 1437 (16 mars 2016) fixant Décret n° 2-16-192 du 12 joumada II 1437 (22 mars 2016)
les modalités d’exécution des dépenses programmées dans
le budget du service d’Etat géré de maniére autonome approuvant l’accord de prét n° MR -C2 d’un montant de
intitulé «Organisation de la vingt-deuxiéme session de
la Conférence des Nations Unies sur les changements 16 milliards 347 millions de yens japonais, conclu le
climatiques».
4 mars 2016 entre le Royaume du Maroc et l’Agence
japonaise de coopération internationale (JICA), pour le
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
financement de la deuxiéme phase du programme d’appui
Vu la loi organique n° 130-13 relative a la loi de finances
promulguée par le dahir n° 1-15-62 du 14 chaabane 1436 au Plan Maroc Vert (PAPMVII).
(2 juin 2015), notamment son article 68 ;
Vu le décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434
(20 mars 2013) relatif aux marchés publics ; LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu le décret n° 2-16-114 du 8 joumada I 1437
(17 février 2016) portant création d’un service géré de maniére Vu la loi de finances n° 70-15 pour lannée budgétaire 2016,
autonome intitulé «Organisation de la vingt-deuxiéme session
de la Conférence des Nations Unies sur les changements promulguée par le dahir n° 1-15-150 du 1|* rabii I 1437
climatiques» ; (19 décembre 2015), notamment son article 55 ;
Sur proposition du ministre de l’economie et des finances ;
Aprés avis de la commission nationale de la commande Vu le paragraphe premier de article 41 de la loi de finances
publique en date du 24 février 2016 ; pour l’année 1982 n° 26-81, promulguée par le dahir n° 1-81-425
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni le
24 joumnada I 1437 (4 mars 2016), du 5 rabii I 1402 (1* janvier 1982) ;
DECRETE:
Sur proposition du ministre de l'économie et des finances,
ARTICLE PREMIER. — Les dépenses programmeées dans le
cadre de budget du service d’Etat géré de maniére autonome DECRETE:
intitulé «Organisation de la vingt-deuxiéme session de la
Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques» ARTICLE PREMIER. — Est approuvé, tel qu’il est annexé a
sont exécutées conformément 4 la réglementation en vigueur,
notamment le décret susvisé n° 2-12-349 sous réserve de ce qui loriginal du présent décret, l'accord de prét n° MR -C2 d’un montant
suit :
de 16 milliards 347 millions de yens japonais, conclu le 4 mars 2016
—les marchés peuvent étre passés par des appels d’offres
restreints dans la limite de dix millions (10.000.000) entre le Royaume du Maroc et l’Agence japonaise de coopération
de dirhams, toutes taxes comprises ;
internationale (JICA), pour le financement de la deuxiéme phase du
—le délai de publicité de l’avis de l’appel d’offres ouvert est
fixé a dix (10) jours avant la date prévue pour la séance programme d’appui au Plan Maroc Vert (PAPMVIID).
d’ouverture des plis. avis de l’appel d’offres doit étre
publié dans un seul journal a diffusion nationale et au
portail des marchés publics. Le délai de publicité de Art. 2. — Le ministre de l’économie et des finances est
Pavis commence a courir 4 compter du jour suivant la chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au
date de sa publication au portail des marchés publics ;
Bulletin officiel,
—le plafond des bons de commandes est fixé 4 un million
(1.000.000) de dirhams, toutes taxes comprises, en
tenant compte de chacune des opérations réalisées dans Fait & Rabat, le 12 joumada II 1437 (22 mars 2016).
le cadre du budget du service d’Etat géré de maniére
autonome susmentionné. ABDEL-ILAH BENKIRAN.
ArT. 2. —le présent décret est publié au Bulletin officiel. Pour contreseing :
Fait a Rabat, le 6 joumada II 1437 (16 mars 2016).
ABDEL-ILAH BENKIRAN. Le ministre de l’ économie
Pour contreseing : et des finances,
Le ministre de l’ économie
et des finances, MoHAMMED Boussalp.
MOHAMMED BOUSSAID.
Arrété du ministre de l’emploi et des affaires sociales n° 4575-14 ART. 8. ~ Lemployeur doit veiller 4 ce que les salariés
du 1° rabii I 1436 (24 décembre 2014) fixant les conditions exposés au plomb ou a ses composés, n’accédent au second
vestiaire qu’aprés avoir posé dans le premier vestiaire
@ utilisation du plomb ou ses composés.
leurs vétements de ville et ne pénétrent dans ce dernier,
postérieurement a toute intervention les exposant au plomb
ou a ses composes, qu’aprés leur passage dans les installations
LE MINISTRE DE LEMPLOI ET DES AFFAIRES SOCIALES, de douches.
ART. 9.—Lemployeur doit veiller 4 ce que les salariés ne
Vu le décret n° 2-12-431 du 21 moharrem 1435 prennent pas leurs repas et ne fument pas lorsqu’ils portent
(25 novembre 2013) fixant les conditions d’utilisation des les vétements de travail.
substances ou préparations susceptibles de porter atteinte Les salariés sont tenus de porter des vétements autres
ala santé des salariés ou de compromettre leur sécurité > que les vétements de travail ou une combinaison jetable
notamment ses articles 27 et 105, fournie, par l’employeur, lorsqu’tls prennent leurs repas.
ARRETE:
ART. 10.— Lorsque le lavage des vétements de travail
est confié a une entreprise autre que l’entreprise employeuse,
ARTICLE PREMIER. — En application des dispositions ces vétements doivent étre transportés dans des récipients
clos, comportant un affichage clairement lisible indiquant la
des articles 27 et 105 du décret susvisé n°2-12-431 du
présence de plomb.
21 moharrem 1435 (25 novembre 2013), le présent arrété fixe
ArT. ll. — Une surveillance médicale renforcée des
les conditions d’utilisation du plomb ou ses composés.
salariés doit étre assurée dans les cas suivants :
ART. 2.— Lemploi de I’hydrocarbonate de plomb ou 1. sil’exposition 4 une concentration de plomb dans l’air
céruse et sulfate de plomb, et de toute préparation contenant est supérieure a 0,05 mg/m}, calculée en tant que moyenne
lune de ces substances est interdit dans tous les travaux de pondérée dans le temps sur une base de huit (8) heures ;
peinture. 2. sila plombémie est supérieure 4 200 micro g/I de sang
pour les hommes ou a 100 micro g/1 de sang pour les femmes.
ART. 3.—La valeur limite d’exposition professionnelle au
ART. 12.—Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.
plomb est fixée 4 0,1 mg/m}, mesurée ou calculée par rapport
a une période de référence de huit (8) heures, et c’est la valeur Rabat, le 1* rabii I 1436 (24 décembre 2014).
moyenne pondérée dans le temps. ABDESLAM SEDDIKI.
Arrété du ministre de l’emploi et des affaires sociales n° 4576-14 du 1* rabii I 1436 (24 décembre 2014)
fixant les valeurs limites d’exposition professionnelle 4 certains produits chimiques dangereux
Vu le décret n° 2-12-431 du 21 moharrem 1435 (25 novembre 2013) fixant les conditions d’utilisation
des substances ou préparations susceptibles de porter atteinte 4 la santé des salariés ou de compromettre
ARRETE:
présent arrété fixe les valeurs limites d’exposition professionnelle a certains produits chimiques dangereux.
ART. 2.— Les valeurs limites d’exposition professionnelle a certains produits chimiques dangereux
Acétate de
2- méthoxyéthyle 5 1 - - Peau (5)
Acétate de
2-méthoxy- 1- 275 50 550 100 Peau (5)
méthyléthyle
Acétate de 1-
méthylbutyle 270 50 540 100 -
Acétate de pentyle | 270 50 540 100 -
Acétate de vinyle [17,6 [5 35,2 {10 -
Acétone 1210 | 500 2420 | 1000 -
N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 479
1,4- dioxane 73 20 - - -
2-éthoxyéthanol ‘| 8 2 Peau (5)
Ethylamine 94 [5 28,2 | 15 -
Ethyibenzéne 88,4 | 20 442 100 Peau (5)
Fibres ceramiques 0,1
480 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
réfractaires classées
cancérogénes
Fluorure
dhydropéne 15 {18 25 |3 .
n-heptane 1668 400 2085 500 -
Heptane-2-one 238 50 475 100 Peau (5)
Heptane-3-one 95 20 - - -
N-hexane % 72 20 - - -
Isocyanate - 0,02 .
métiyle
Mao de [205 | 50 410 | 100 -
Methanol 260 200 - - Peau (5)
2-méthoxyéthanol 3,2 1 Peau (5)
2 nye 308 | 50 _ |. Peau (5)
1-
méthoxypropane- 188 50 375 100 Peau (5)
2-0
4+methyipentane-2-|
one
9, | 20 208 | 50
Mercure et
composés
inorganiques
bivalents du 0.02 ; _
mercure, y compris | ~’
oxyde de mercure
et le chlorure
mercurique
Morpholine 36 10 72 20 -
Oxyde de diéthyle | 308 100 616 200 -
Cue tere putyl 183,5 | 50 367 100 -
Pentachlorure de 1 ; _ J _
phosphore
Pentane 3000 | 1000 - - -
Phénol 7,8 2 15,6 {4 Peau (5)
Phosgéne 0,08 0,02 0,4 0,1 -
Phosphine 0,14 {0,1 - - -
Limite
Plomb métallique pondérale
et ses composés 0,1 définie en
plomb métal
(Pb)
Silice (poussiéres
alvéolaires de 0,1
quartz)
Silice (poussiéres
alvéolaires de 0,05
cristobalite)
Silice (poussiéres | 0,05
N° 6454 — 28 joumada IT 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 481
eS
nn
alvéolaires de
tridymite).
Sulfotep 0,1 - - - Peau (5)
Sulfure
Tetrachlo
ichloroéthane
1,1,1-
{595 | 100 1110 | 200 -
Tnethylamine 4,2 1 12,6 {3 Peau (5)
1,2,3-
12,4
tmmfthylbenstne {109 |20 250 | 50 .
1,3,5-
triméthylbenzine [100 |20 250 {50 .
(mésityléne)
mexylene 221 (50 442 | 100 Peau (5)
o-xyléne 221 50 442 100 Peau (5)
p-xyléne 221 50 442 100 Peau (5)
Xyléne : mélange
d'isomdres 221 50 442 100 Peau (5)
(1) Mesurée ou calculée par rapport a une période de référence de 8 heures, moyenne pondérée dans le
temps.
(2) Valeur limite au-dessus de laquelle il ne doit pas y avoir d’exposition et qui se rapporte a une période
de quinze minutes, sauf indication contraire.
(3) mg/m? : milligrammes par métre cube d’air 4 20° C et 101.3 kPa (760 mm de mercure).
(5) la mention «peau» accompagnant la valeur limite d’exposition professionnelle indique la possibilité
d’une pénétration cutanée importante.
ABDESLAM SEDDIKI.
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6336 du 29 rabii II 1436 (19 février 2015).
482 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
ee ere ee een,
Arrété du ministre de ’économie et des finances n° 95-16 du Arrété du ministre de ’économie et des finances n° 96-16 du
23 rabii I 1437 (4 janvier 2016) approuvant les régles
23 rabii I 1437 (4 janvier 2016) approuvant les régles
comptables applicables aux organismes de placement
collectif en valeurs mobiliéres. comptables applicables aux organismes de placement
collectif en capital.
LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,
Vu la loi n° 24-01 relative aux opérations de pension, Sur proposition du Conseil national de la comptabilité,
promulguée par le dahir n° 1-04-04 du I* rabii I 1425
(21 avril 2004), telle que modifiée et complétée, notamment ARRETE:
son article 34;
ARTICLE PREMIER. — Sont approuvées les régles
Sur proposition du Conseil national de la comptabilité,
ARTICLE PREMIER. — Sont approuvées les régles en capital prévues a ’annexe jointe a l’original du présent arrété,
comptables applicables aux organismes de placement collectif
en valeurs mobiliéres, prévues 4 l’annexe jointe 4 l’original du dénommé «Plan comptable des organismes de placement
présent arrété, dénommé «Plan comptable des organismes de
collectif en capital ».
placement collectif en valeurs mobiliéres».
ART. 2. — Les régles comptables, visées a l’article ART. 2. — Les régles comptables, visées a l’article
premier ci-dessus, entreront en vigueur 4 compter de l’exercice
comptable clos, aprés la date de publication du présent arrété premier ci-dessus, entreront en vigueur 4 compter de l’exercice
au «Bulletin officiel»,
comptable clos, aprés la date de publication du présent arrété
ART. 3. — Larrété du ministre des finances et des
investissement extérieurs n° 2172-95 du 23 rabii I 1416 au «Bulletin officiel»,
(21 aodt 1995), approuvant les régles comptables applicables
aux organismes de placement collectif en valeurs mobiliéres ART. 3.— Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.
est abrogé.
Rabat, le 23 rabii I 1437 (4 janvier 2016).
ART. 4.— Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.
MOHAMMED BOUSSAID.
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016). « Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 483
Arrété du ministre de ’économie et des finances n° 97-16 du Arrété du ministre du tourisme n° 334-16 du 21 rabii IT 1437
23 rabii 1 1437 (4 janvier 2016) approuvant les régles (1* février 2016) fixant le nombre de touristes obligeant le
comptables applicables aux opérations de titrisation guide de tourisme de faire appel aux services d’un autre
guide de tourisme.
d’actifs chez l’établissement initiateur.
LE MINISTRE DU TOURISME,
LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,
ARTICLE PREMIER. — Sont approuvées les régles régionale a laquelle il est affilié un groupe de touristes dont le
comptables relatives aux opérations de titrisation d’actifs chez nombre est supérieur a 20, doit s’adjoindre un autre guide affilié
l’établissement initiateur, prévues a l’annexe jointe a l’original a Passociation régionale dans le ressort de laquelle se trouvent
aux opérations de titrisation d’actifs chez l’établissement _ ART. 2.— En application de l’article 4 du décret n° 2-14-553
Le texte en langue arabe a été publié dans I’édition générale du Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016). « Bulletin officiel » n° 6449 du 1] joumada II 1437 (21 mars 2016).
484 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
Arrété du ministre de l’économie et des finances n° 375-16 du Arrété du ministre de la santé n° 179-16 du 28 joumada I 1437
10 joumada I 1437 (49 février 2016) complétant la liste des (8 mars 2016) complétant l’arrété du ministre de la santé
prestations pouvant faire l’objet de contrats ou conventions n° 3208-15 du 9 hija 1436 (23 septembre 2015) fixant la
« —hébergement et infogérance des systémes d’ information ; et la liste des médicaments donnant droit a l’exonération totale
Annexe II
(Le reste sans changement.)
ART. 2.- Le présent arrété est publié au Bulletin officiel.
ART. 2, - Le présent arrété est publié au Bulletin officiel.
Rabat, le 28 joumada I 1437 (8 mars 2016).
MOHAMMED BOUSSAID.
ANNEXEI
Liste des médicaments admis au remboursement
oOo oP eeees
ses easeses
aeesesesevesess eos
Escital Orale
ram Orale
Fluvoxamine
[ELUQROQUINOLONES _—sész
Ofloxacine
Ofloxacine
Ofloxacine
ANTIVIRAUX
Seesaw sseeeseeeseeees
bee seesoeerererese
. aoe
Cooesrsecere oe seterete
Soroeovereesesesesess eereeves
Pees eeeaer
Oseltamivir Orale
Sofosbuvir Orale
ANNEXE II
Liste des médicaments donnant droit 4 l’exonération totale ou partielle des frais
restant a la charge du bénéficiaire
Coeerecosones
Seereersesgocaser ee
SOSCOHHSHH EHH O HHH REHEHHEHESHHEH
TH ELEE EES
eee ceereersareesenne oe COPE HH OREM RAE ESE DEFER ELE SDE
COCO HOO EERO EELES HH EHEREH HOSEN EOD OHRESBEDROD
eereresescessecose eee Seco eeesoesaseoseseser eevee
eee eeeeoesonsere Te reH HORE
eH OHHH EdOEHESEEEEES
Socvencaresecesseveved eeeee
SOHC
HT EHEC EREHH HE TEHEES Cav eovrneree
PUSHER
O REE REED DeoOR Cee EDEBEEE waoevene eveeeeeroeesees Seveeeerovesesesenen weeneees
5 Orale
Escita 20 Orale
[FLUOROQUINOLONES
ANTIVIRAUX
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6449 du 11 joumada II 1437 21 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 489
Arrété du ministre délégué auprés du ministre de l’Equipement, du « Lorganisme de maintenance agréé doit mettre en ceuvre
transport et de la logistique, chargé du transport n° 4161-15 «un systéme de gestion de la sécurité, approuvé par |’Etat, qui :
du 29 safar 1437 (11 décembre 2015) complétant l’arrété « 1) détecte les risques en matiére de sécurité ;
du ministre du transport et de la marine marchande
« 2) assure la mise en ceuvre des mesures correctrices
n° 1027-00 du 16 joumada II 1422 (5 septembre 2001)
« nécessaires au maintien de performances de sécurité
relatif aux conditions d’agrément et de surveillance
« convenues ;
continue des organismes de maintenance d’aéronefs.
« 3) assure la surveillance continue et |’évaluation
« réguliére des performances de sécurité ;
LE MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE « 4) vise a l’'amélioration continue des performances du
LEQUIPEMENT, DU TRANSPORT ET DE LA LOGISTIQUE,
« systéme de gestion de la sécurité.
CHARGE DU TRANSPORT,
« Ce systéme de gestion de la sécurité doit définir
Vu le décret n° 2-61-16] du 7 safar 1382 (10 juillet 1962) « clairement les limites de responsabilité de toutes les parties
portant réglementation de l’aéronautique civile, tel qu'il a été « au sein de l’organisme de maintenance, notamment la
modifié et complété, notamment ses articles 4, 5, 6, 10 et 25 ; « responsabilité directe des cadres supérieurs en matiére de
Vu la Convention relative a aviation civile internationale « sécurité, »
signée 4 Chicago le 7 décembre 1944 et ses annexes, a laquelle ART. 2.— Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.
le Royaume du Maroc a adhéré le 13 novembre 1956 et Rabat, le 29 safar 1437 (11 décembre 2015).
publiée par le dahir n° 1-57-172 du 10 kaada 1376 (8 juin 1957), MOHAMED NAJIB BOULIF.
notamment son annexe 19 relatif 4 la « Gestion de la sécurité » ;
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
Vu le décret n° 2-13-828 du 17 moharrem 1435
« Bulletin officiel » n° 6440 du 9 joumada I 1437 (18 février 2016).
(21 novembre 2013) relatif aux attributions du ministre de
l’équipement, du transport et de la logistique ;
Vu Parrété du ministre de l’équipement, du transport Arrété du ministre délégué auprés du ministre de P’équipement, du
et de la logistique n° 3874-13 du I] rabii f 1435 (13 janvier 2014) transport et de la logistique, chargé du transport n° 153-16
du 4 rabii 1 1437 (15 janvier 2016) modifiant et complétant
portant délégation de certaines attributions au ministre
larrété du ministre de l’équipement et du transport
délégué auprés du ministre de l’@quipement, du transport et
n° 3163-12 du 4 kaada 1433 (21 septembre 2012) relatif
de la logistique, chargé du transport ;
aux licences et qualifications des membres d’équipage de
Vu Varrété du ministre du transport et de la marine conduite.
marchande n° 1027-00 du 16 joumada II 1422 (5 septembre 2001)
relatif aux conditions d’agrément et de surveillance continue
des organismes de maintenance d’aéronefs, LE MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE
LEQUIPEMENT, DU TRANSPORTET DE LA LOGISTIQUE,
ARRETE :
CHARGE DU TRANSPORT,
ARTICLE PREMIER. — L’article 4 de larrété n° 1027-00
Vu le décret n° 2-61-161 du 7 safar 1382 (10 juillet 1962)
susvisé est complété comme suit :
portant réglementation de ]’aéronautique civile, tel qu’il a été
« Article 4. — Exigences en matiére d’agrément modifié et complété, notamment ses articles 27, 29, 30, 31, 35,
36, 185, 232 et 242 ;
« 1.4— Manuel de l’organisme de maintenance:
Vu le décret n° 2-13-828 du 17 moharrem 1435
(21 novembre 2013) relatif aux attributions du ministre de
Dene nH eee e eben eee e DASE OPO EAS EASED ES EEN ER EESOEES ESSE AES ESESEES TEE SEDD ESE E ROSES CCE EE EES l’équipement, du transport et de la logistique ;
PAR O ene e nee E Renee sree ee sete een e ets SSSA Hee SEDO ESOS EN OEDE FRESE IEDC OOO ESE ROSES EOS EON EES Vu larrété du ministre de l’€quipement, du transport et
de la logistique n° 3874-13 du 11 rabii I 1435 (13 janvier 2014)
« 4.7 — Entretien sous-traité
portant délégation de certaines attributions au ministre
« LOrganisme de maintenance agréé doit : délégué auprés du ministre de l’equipement, du transport et
de la logistique, chargé du transport ;
Vu Varrété du ministre de l’équipement et du transport
CH icccessevsessessessesesssesessscessersesessarscscccesscsnsens sous-traitants.
n° 3163-12 du 4 kaada 1433 (21 septembre 2012) relatif aux
« 4.8 — Systéme de gestion de la sécurité : licences et qualifications des membres d’équipage de conduite,
490 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
« au moins une fois tous les trois ans ; Rabat, le 4 rabii 1 1437 (15 janvier 2016).
MOHAMED NAJIB BOULIF.
« d) Les niveaux | (préélémentaire), 2 (€lémentaire)
« et 3 (pré fonctionnel), sont tous inférieurs aux niveaux de Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« compétence linguistique requis aux a), b) et c) ci-dessus. « Bulletin officiel » n° 6440 du 9 joumada I 1437 (18 février 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 491
TEXTES PARTICULIERS
Décret n° 2-16-119 du 27 joumada I 1437 (7 mars 2016) autorisant Vu larticle 8 de la loi n° 39-89 autorisant le transfert
la Société d’exploitation des ports (SODEP) a créer une d’entreprises publiques au secteur privé, promulguée par le dahir
filiale dénommée « Société de Manutention d’Agadir » S.A. n° 1-90-01 du 15 ramadan 1410 (11 avril 1990), telie qu’elle a été
modifiée et complétée ;
La Société d’Exploitation des Ports « SODEP » demande ARTICLE PREMIER. — La Société d’Exploitation des Ports
Pautorisation requise en vertu des dispositions de Particle 8 de « SODEP » est autorisée 4 prendre une participation 4 hauteur
la loi n° 39-89 autorisant le transfert d’entreprises publiques de 51% dans le capital de Ia filiale qui sera créée, avec un capital
au secteur privé, telle qu’elle a été modifiée et compleétée, afin initial de 300.000 dirhams, sous la dénomination « Société de
de créer une filiale dénommée « Société de Manutention Manutention d’Agadir » S.A.
d’Agadir » S.A.
ART. 2. — Le ministre de ’&conomie et des finances est chargé
Le projet de création de la filiale précitée s’inscrit dans de Pexécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
le cadre de appel d’offres lancé par ’Agence nationale des
ports a l’issue duquel la concession d’exploitation de la station Fait & Rabat, le 27 joumada I 1437 (7 mars 2016).
du quai nord du port d’Agadir a été accordée au groupement ABDEL-ILAH BENKIRAN.
composé de la Société d’Exploitation des Ports « SODEP », de Pour contreseing :
la Société Maritime d’Agadir (SOMATIME), la Compagnie
Le ministre de |’ économie
Marocaine de la Manutention et de la Consignation du Souss
(MANUSOUSS) et la Société de Transit et Consignation et des finances,
maritime d’Agadir (INTERNAVD). MOHAMMED BOUSSAID.
Le capital initial de ladite filiale est de 300.000 dirhams
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
et sera souscrit par les membres du groupement susmentionné
« Bulletin officiel » n° 6449 du 11 joumada IJ 1437 (21 mars 2016).
a hauteur respectivement de 51% pour (SODEP), 16,34% pour
(SOMATIME), 16,33% pour (MANUSOUSS) et de 16,33%
pour (INTERNAV)]). Elle aura pour objet l’exploitation
Arrété conjoint du ministre de l’énergie, des mines, de l’eau
du quai nord du port d’Agadir et notamment la gestion des
et de environnement et du ministre de l’&conomie et des
opérations qui entrent dans le périmétre de la concession
précitée. Ii sera procédé a une augmentation du capital de finances n° 287-16 du 29 kaada 1436 (14 septembre 2015)
ladite société filiale en vue de financer les investissements approuvant Pavenant n° 2 4 l’accord pétrolier « CAP
programmés au fur et a mesure de l’avancement dans la RHIR DEEP OFFSHORE » conclu, le 24 kaada 1436
réalisation de ce projet dont le coat global de l’investissement (9septembre 2015) entre l’Office national des hydrocarbures
est estimé 4 environ 250 millions de dirhams. et des mines et la société « Chevron Morocco Exploration
Limited ».
Le projet bénéficiant de la concession d’exploitation
du quai précité pour une durée de trente ans présente les
caractéristiques suivantes :
LE MINISTRE DE L’ENERGIE, DES MINES, DE L’EAU ET
~ la longueur du quai : 442 métres avec une profondeur
DE LENVIRONNEMENT,
de 10,5 métres ;
~ superficie des terrains plats : 12,9 hectares ; LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,
— capacité de 160 mille conteneurs d’un EVP ; Vulaloin® 21-90 relativea la recherche et a l’exploitation des
gisements d’hydrocarbures, promulguée par le dahir n° 1-91-118
—capacité de 1,2 millions de tonnes de substances en vrac
du 27 ramadan 1412 (1* avril 1992), telle qu’elle a été modifiée et
et diverses.
complétée par la loi n° 27-99 promulguée par le dahir n° 1-99-340
Considérant que ce projet, qui a été approuvé par le du 9 kaada 1420 (15 février 2000), notamment ses articles 4
Conseil de surveillance de la Société d’Exploitation des et 34;
Ports, constitue un levier de développement pour le port
d’Agadir du fait qu’il permettra a ladite société d’élargir son Vu la loi n° 33-01 portant création de I’Office national
champ d’activité et d’augmenter notablement ses capacités de des hydrocarbures et des mines promulguée par le dahir
manutention portuaire. n° 1-03-203 du 16 ramadan 1424 (11 novembre 2003) ;
492 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
entre l’Office national des hydrocarbures et des mines et la Vu Parrété conjoint du ministre chargé de ’aménagement
du territoire, de environnement, de l’urbanisme et de ’habitat
société « Chevron Morocco Exploration Limited » ;
et du ministre de l’économie, des finances, de la privatisation et
Vu Vavenant n° 2 a l’accord pétrolier « CAP du tourisme n° 808-01 du 15 chaabane 1422 (1° novembre 2001)
fixant les tarifs des prestations de services rendus par l’Ecole
RHIR DEEP OFFSHORE » conclu, le 24 kaada 1436
nationale d’architecture, tel qu’il a été modifié et complété par
(9 septembre 2015), entre l’Office national des hydrocarbures Varrété conjoint du ministre de I’habitat, de ’urbanisme et de
et des mines et la société « Chevron Morocco Exploration Vaménagement de l’espace et du ministre de l’économie et des
Limited » relatif a extension de 12 mois de la durée de validité finances n° 847-10 du 8 rabii I 1431 (6 mars 2010),
« CAP RHIR DEEP OFFSHORE I 4 III », a la modification ARTICLE PREMIER. — Larticle premier de larrété conjoint
du programme minimum de travaux de recherche et des susvisé n° 808-01 du 15 chaabane 1422 (1* novembre 2001) est
modifié comme suit :
modalités de mainlevée des garanties bancaires de la période
« Article premier. — Les tarifs applicables aux prestations
initiale et de la premiére période complémentaire ainsi que
« de services rendus par l’Ecole nationale d’architecture sont
la possibilité de réaliser en avance durant la période initiale, « fixés comme suit :
des travaux prévus pour la premiére période complémentaire, « 1) Perfectionnement de la formation :
ARRETENT:
ARTICLE PREMIER. — Est approuvé, tel qu’il est annexé « ~ contribution aux frais de perfectionnement des
« formations de longue durée, payables en totalité ouen
4 original du présent arrété, ’avenant n° 2 4 l’accord pétrolier
« trois tranches réparties comme suit : 35% al inscription
« CAP RHIR DEEP OFFSHORE » conclu, le 24 kaada 1436 «en |* année, 30% a l’inscription en 2°™ année et 35%
(9 septembre 2015), entre l’Office national des hydrocarbures « ala délivrance du dipléme :
et des mines et la société « Chevron Morocco Exploration (* PAtriMOINe....ccesecsesessesesseneseseseesees 30.000 DH ;
Limited ». (™ PAYSABC....scceccserescnsrsneesesesssseseeatetersestetstecessseceeeseeess ;
ART. 2. — Le présent arrété conjoint sera publié au Bulletin (Le reste sans changement.)
officiel. ART. 2. — Le présent arrété conjoint qui prend effet a
compter du 1* janvier 2015 sera publié au Bulletin officiel.
Rabat, le 29 kaada 1436 (14 septembre 2015).
Rabat, le 25 safar 1437 (7 décembre 2015).
Le ministre de |’ énergie, des
Le ministre de l’urbanisme Le ministre de l’ économie
mines, de l'eau Le ministre de I’ économie
et de l’aménagement et des finances,
et de l'environnement, et des finances,
du territoire, MOHAMMED BOUSSAID.
ABDELKADER AMARA. MOHAMMED BOUSSAID.
DRISS MERROUN.
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du Le texte en langue arabe a été publié dans |’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016). « Bulletin officiel » n° 6449 du 11 joumada II 1437 (21 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 493
Linspection générale rattachée directement au ministre * le service des Habous de famille, des zaouias et des
a pour mission d’informer ce dernier sur le fonctionnement des sanctuaires ;
services du ministére et sur les actions de contrdle financier des * le service des systémes informatiques et de la
Habous publics, d’instruire toute requéte qu’il lui adresse et de documentation.
procéder, sur ses instructions, a toutes inspections, enquétes
— La division de la gestion des biens Habous qui
ou études. comprend:
Linspection générale comprend un inspecteur général * le service de la gestion des biens agricoles ;
assisté d’inspecteurs et d’inspecteurs adjoints.
* le service de la gestion des biens urbains ;
Article 7 * le service de la gestion et du contrdle de l’exploitation .
La direction des Habous est chargée : — La division des affaires financiéres qui comprend :
—d’élaborer les plans et les stratégies relatifs 4 la gestion * le service des études et des prévisions ;
des Habous publics ;
* le service du budget ;
—de gérer les affaires des Habous, d’en dresser l’inventaire, * le service de versement des salaires et des émoluments ;
de les classer et d’en conserver les documents, de veiller
a leur entretien, a leur préservationet au développement * le service de la comptabilité.
de leurs biens et de leurs revenus ainsi que de prendre — La division du contentieux Habous qui comprend :
toutes mesures de nature 4 ménager leurs intéréts et * le service du contentieux civil ;
préserver leur pérennité ;
* le service du contentieux foncier ;
— de réaliser des études, d’élaborer les plans et les projets
* le service du contentieux administratif ;
a méme de tirer le meilleur parti des potentialités des
biens Habous, en recourant aux procédés les plus * le service d’exécution.
modernes et aux moyens d’investissement les plus Article 9
performants et de superviser leur exécution ;
La direction des affaires islamiques est chargée :
— de prendre les mesures administratives et techniques
— de perpétuer la tradition de sollicitude envers le Livre
relatives a la construction, a l’entretien, a l’aménagement Saint du Coran par l’encouragement a sa connaissance
et a l’équipement des immeubles administratifs et des par cceur, sa récitation et sa déclamation ;
biens Habous ;
— Wencourager les études et les recherches dans le domaine
~ d’assurer, conformément aux textes les régissant, le des sciences du Coran et du Hadith ;
contréle des Habous de famille et d’euvrer a leur — de développer la connaissance religieuse et de généraliser
sauvegarde et leur supervision, le cas échéant ; la diffusion de l’éducation, dela morale et de la culture
islamiques ;
~d’assurer le suivi des actions en justice et du contentieux
relatif aux biens Habous ; —de mettre a la disposition de la communauté marocaine
résidant a l’étranger tout ce qui est nécessaire aux
— de sensibiliser les bienfaiteurs a l’importance de la besoins de sa vie religieuse, en liaison avec l’autorité
constitution de biens Habous et de les encourager a y gouvernementale chargée des affaires de ladite
recourir, tout en supervisant ses procédures. communauté;
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 495
La direction de la gestion des affaires des préposés — d’établir les régimes des études et des examens ;
religieux est chargée : — de délivrer les autorisations d’ouverture des
— d’organiser les missions religieuses ; établissements d’enseignement traditionnel et de veiller
a Vapplication des textes législatifs et réghementaires y
— d’euvrer a rendre disponibles des préposés religieux afférents, notamment en ce qui concerne le contrdéle
aptes a exercer les missions religieuses et capables de du respect de leurs obligations pédagogiques et
contribuer a4 l’exécution des programmes de mise a - administratives ;
niveau du champ religieux ;
—d’examiner les demandes et les propositions de transfert
— de gérer les affaires des préposés religieux, de suivre des établissements privés d’enseignement traditionnel ;
leurs situations et de leur fournir les outils et moyens
nécessaires a l’exercice de leurs missions ; - de proposer les mesures de soutien et d’assistance
aux établissements d’enseignement traditionnel afin
~ de prendre les mesures nécessaires pour augmenter leur d’accomplir leur mission dans de bonnes conditions ;
rendement et rehausser leur niveau scientifique et de
connaissances et ce, en coordination avec les conseils — de contrdler et d’évaluer l’exécution des programmes
locaux des ouléma ; et des méthodes ;
~ La division de la législation qui comprend : —d’assurer la réalisation de toute opération ou projet dont
l’exécution leur est confiée par le ministére.
* le service de la législation ;
Article 26
* le service de la réglementation ;
* le service des structures et des systémes. Les délégations régionales et les délégations préfectorales
et provinciales des affaires islamiques sont chargées :
— La division des études juridiques et de la documentation
qui comprend : — de superviser la gestion et le fonctionnement des lieux
* le service des études juridiques ; de pratique du culte musulman et d’assurer le suivi de
leur état ;
* le service de l’informatisation des systémes juridiques ;
- de promouvoir l’organisation des activités religieuses
* le service de la documentation ;
en collaboration avec les institutions et les organismes
* le service de la traduction et de la publication. concernés ;
— La division du contentieux non lié aux Habous qui — d’animer, en coordination avec les conseils des
comprend :
ouléma concernés, des sessions de prédication et de
* le service de la gestion des données ; sensibilisation religieuse ;
* le service des affaires civiles et immobiliéres ; — de superviser les bibliothéques relevant des Habous et
* le service des affaires administratives ; de veiller 4 la conservation de leur patrimoine ;
* le service d’exécution. —d’assurer le suivi du fonctionnement des établissements
Article 21 d’enseignement traditionnel et d’informer le ministére
de toutes les questions y afférentes ;
Lorganisation interne des services centraux relevant du
ministére est fixée par arrété du ministre des Habous et des — d’assurer le suivi du programme de lutte contre
affaires islamiques. l’analphabétisme dans les mosquées, en coordination
Article 22 avec les services compétents dans l’administration
centrale.
Les dispositions fixant le nombre et les dénominations
des divisions et des services relevant des directions centrales Article 27
du ministére des Habous et des affaires islamiques, prévus
par le présent dahir, peuvent étre modifiées et complétées par Les Nédharats des Habous et les délégations régionales
arrété du ministre des Habous et des affaires islamiques, pris des affaires islamiques comprennent des services.
aprés approbation de Notre Majesté Chérifienne,
Article 28
Article 23
Lorganisation interne, le nombre et le ressort territorial
Larrété visé a l’article 22 ci-dessus est soumis au visa des Nédharats des Habous et des délégations régionales,
de l’autorité gouvernementale chargée de la fonction publique préfectorales et provinciales des affaires islamiques sont fixés
et de la modernisation de l’administration et de l’autorité
par arrété du ministre des Habous et des affaires islamiques,
gouvernementale chargée des finances.
Article 24 Article 29
Les services extérieurs du ministére des Habous et des Les délégués régionaux des affaires islamiques sont
affaires islamiques, visés a l’article 2 ci-dessus, comprennent : nommés par dahir. Ils sont assimilés, en ce qui concerne leur
—les Nédharats des Habous ; rémunération et régime indemnitaire, 4 des directeurs des
administrations centrales conformément a la réglementation
~les délégations régionales des affaires islamiques ; en vigueur.
—les délégations préfectorales et provinciales des affaires
Article 30
islamiques.
Article 25 Les chefs de division 4 l’administration centrale,
les Nadhers des Habous et les délégués préfectoraux et
Les Nédharats des Habous sont chargés :
provinciaux des affaires islamiques ainsi que les chefs de
—de veiller 4 la conservation, ala gestion, au développement service dans l’administration centrale, les Nédharats des
des biens Habouset 4 l’amélioration de leurs revenus ; Habous et les délégations régionales des affaires islamiques,
— d’assurer le suivi du contentieux relatif aux biens sont nommés directement par arrété du ministre des Habous
Habous; et des affaires islamiques.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 499
Article 31 Article 33
Les Nadhers des Habous et les délégués provinciaux
Sont abrogées les dispositions du dahir n° 1-03-193 du
et préfectoraux des affaires islamiques sont nommés
conformément aux conditions exigées pour la nomination des 9 chaoual 1424 (4 décembre 2003) fixant l’organisation et les
chefs de division prévues par le décret n° 2-11-681 du 28 hija 1432 attributions du ministére des Habous et des affaires islamiques ,
(25 novembre 2011) relatif aux modalités de nomination
des chefs de division et de service dans les administrations tel qu’il a été modifié et complété.
publiques.
Article 34
Les chefs de service, dans les Nédharats des Habous
et les délégations régionales des affaires islamiques, sont Le ministre des Habous et des affaires islamiques, le
nommés conformément aux conditions exigées pour la
nomination des chefs de service prévues par le décret visé a ministre de l'économie et des finances et le ministre délégué
lalinéa premier ci-dessus. auprés du Chef du gouvernement, chargé de la fonction
Article 32 publique et de la modernisation de l’administration sont
Les Nadhers des Habous et les délégués provinciaux et chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
préfectoraux des affaires islamiques bénéficient des indemnités
allouées aux chefs de division dans les administrations dahir qui sera publié au Bulletin officiel.
centrales.
Fait & Rabat, le 17 joumada I 1437 (26 février 2016).
Les chefs de service dans les Nédharats des Habous
et dans les délégations régionales des affaires islamiques
Le texte en langue arabe a été publié dans I’édition générale du
bénéficient des indemnités allouées aux chefs de service dans
les administrations centrales. « Bulletin officiel » n° 6449 du 1] joumada II 1437 (21 mars 2016).
500 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
FT _______________
AVIS ET COMMUNICATIONS
* animer le débat public sur la politique familiale et de la société, ainsi qu’elle reconnait la responsabilité
de Il’Etat, et spécifiquement des pouvoirs publics, de
* assurer le suivi et la réalisation des programmes
nationaux, initiés par les différents départements, garantir la protection des droits et la protection sociale
structures et organismes compétents* et économique de la famille, et d’laborer des politiques
publiques ciblant les femmes, méres et enfants en
© Le Code de Ia famille situation de vulnérabilité ;
* Le Code de la famille, promulgué en 2004 consacre trois
* et précise que le législateur est pleinement conscient du
principes fondamentaux: l’égale dignité des membres
de la famille, la coresponsabilité des époux et, enfin,
fait qu’il ne peut y avoir de société démocratique sans
I’Intérét supérieur de l’enfant en matiére de garde et de protection des droits de tous.
filiation paternelle. — Le second paragraphe rappelle que la Constitution a
« LEtat est responsable de la prise des mesures nécessaires voulu la création d’un CCFE indépendant, en raison :
a l’intérét des enfants, a la garantie et A la préservation de leurs
* des mutations sociales qui ont eu lieu lors des trois
droits conformément a la loi » (article 54).
derniéres décennies, notamment celles de la famille ;
Le cadre institutionnel
* de la volonté de renforcer les acquis en matiére de
Afin @éviter les chevauchements d’attributions et promotion de la famille et de l’enfance dans les
apporter une valeur ajoutée dans l’élaboration des politiques domaines juridiques et institutionnels ;
publiques familiales et de ’enfance, le CCFE est amené a
jouer, en toute indépendance, un réle bien distinct de celui * du saut qualitatif qu’a représenté l’adoption du Code de
du gouvernement, du Parlement et des autres instances la famille en 2004, en matiére de législation familiale.
constitutionnelles, notamment :
Les 5 objectifs énoncés du projet de loi :
* Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ,
* Le Conseil économique, social et environnemental * jeter les bases d’une société cohésive et solidaire, dans
« CESE » laquelle tout le monde, communautés et individus,
¢ Le Médiateur. jouissent de sécurité, liberté, dignité, égalité, égalité des
chances, justice sociale, et conditions de vie décente ;
* L’Autorité de la parité et de la lutte contre toutes les
formes de discrimination, dont la création encore * tendre a assurer la protection des droits, la protection
attendue.
sociale et Economique de la famille, et par la méme son
Présentation du projet de loi n°78-14 unité, sa préservation et sa stabilité ;
Le processus d’élaboration * ceuvrer pour la protection juridique, la reconnaissance
sociale et morale dans l’intérét supérieur de tous les
Le MSFFDS en charge de l’élaboration de ce projet
enfants de maniére égale, indépendamment de leur
de loi a constitué une Commission scientifique composée
situation familiale ;
de 15 experts dans divers domaines et a collaboré avec
des partenaires étatiques (ministére de la justice et des * assurer le suivi de l’application stricte des conventions
libertés, ministére de la jeunesse et des sports, délégation internationales ratifiées par le Maroc et des lois
interministérielle des droits de l’homme) et internationaux nationales en rapport avec la protection de la famille
(Commission de Venise auprés du Conseil de l’Europe). et de l’enfance ;
Résumé synthétique de la note de présentation * lacontribution 4 l’élaboration des grandes orientations
des politiques publiques qui garantissent les droits de
Le premier paragraphe rappelle que le projet de loi
la famille et de l’enfance, des personnes en situation
s’inscrit dans le cadre de la série de réformes entreprises par
de handicap, les personnes en situation difficile, les
le Maroc pour construire un Etat démocratique moderne.
personnes Agées et tous les membres de la famille.
Par ailleurs, ce paragraphe
Le projet de loi vient ainsi
* considére que la famille est un élément fondamental
pour la démocratisation de la société et l’incubateur de * doter le Conseil des moyens matériels et nécessaires a
animation du débat public sur les politiques publiques
la socialisation et de ’éducation aux valeurs de justice,
liées A la famille et ’enfance, et a l’émission de ses avis
dégalité, et de citoyenneté dans toutes ses dimensions,
nécessaires a la vie collective ;
sur toutes les questions relevant de ses domaines de
compétences définis a l’article 169 de la Constitution ;
* fait référence a la Constitution qui reconnait
limportance de la famille en tant que cellule de base * renforcer ses composantes par des experts, des
spécialistes et des universitaires ;
4- Art 169: « Le Conseil consultatif
de la famille et de ’enfance, créé en vertu
* renforcer ouverture du Conseil a travers l’établissement
de l’article 32 de la présente Constitution, a pour missions d’assurer le suivi de la
d’une entraide entre lui et les institutions nationales
situation de la famille et de l’enfance, d’émettre son avis sur les plans, nationaux relatifs
aces domaines, d’animer le débat public sur la politique familiale et d’assurer le suivi et internationales dans tout ce qui contribue a la
de la réalisation des programmes nationaux, initiés par les différents départements, réalisation de ses missions.
structures et organismes compétents. »
502 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
* Il est prévu une disposition transitoire de désignation 9- La tenue des AG deux fois par an est insuffisante.
du magistrat représentant le Conseil supérieur du pouvoir
Recommandations
judiciaire (préalablement a la constitution dudit Conseil).
Les principaux constats de l’analyse Les recommandations du CESE visent 4 conférer
au CCFE le statut d’instance consultative indépendante
Lanalyse est fondée sur _une lecture critique du projet de promotion du développement humain et durable et de
de loi dans le cadre d’une interprétation systémique de la
Constitution et de la prise en compte de la primauté de la la démocratie participative, experte dans les domaines de
Convention internationale des droits de l’enfant et des droits Penfance et de la famille, remplissant une fonction de veille
de l’Homme. Cette analyse améne le CESE a faire les constats et d’éclairage des politiques publiques et s’insérant dans le
suivants. champ institutionnel de maniére cohérente et complémentaire
¢ Sur la forme conformément aux dispositions de la Constitution.
1.Le projet de texte de loi aborde tous les aspects Ainsi le CESE considére que le texte de loi relatif au
concernant la création une institution constitutionnelle.
CCFE devrait répondre aux principes directeurs suivants :
_ 2.Le projet de loi ne contient pas de preambule exposant
clairement es principes directeurs déterminant la création du - indépendance ;
onseil.
- la spécialisation et l’expertise ;
¢ Sur le fond
- la multidisciplinarité ;
1-Trois dimensions essentielles de la Constitution ne
sont pas prises en compte dans le projet de loi: - la collégialité ;
* le principe de la parité ; - efficacité.
* la dimension régionale ; 1.Recommandations concernant les « Principes généraux » :
*la dimension vulnérabilité de certaines catégories de
personnes. * Consacrer un article au rappel des missions du CCFE
telles que définies dans l’article 169 de la Constitution.
2- La loi ne prévoit pas de mécanismes de consultation
des enfants, alors que la Participation des enfants aux * Consacrer un article au rappel de principes
politiques publiques est un droit reconnu par la Convention constitutionnels et droits fondamentaux de l’Homme
internationale des droits de l’enfant.
et de l’Enfant, qui devraient constituer le référentiel
3- Le projet de loi est, 4 plusieurs égards — nombre de du CCFE:
membres, composition, attributions, dimension régionale,
pouvoirs du président, sources de financement etc...) trés - Pégalité femme homme ;
différent de la proposition faite par la Commission scientifique.
- la parité ;
4- La composition proposée ne garantit pas
lindépendance et Pexpertise du CCFE et ne permet pas - la prise en compte de I’Intérét supérieur de l’enfant dans
son insertion dans le champ institutionnel de maniére
complémentaire et cohérente. En effet, toutes les réflexions, analyse et décisions le concernant ;
* Prévoir également la perte de qualité de membre en cas - Accorder aux conventions internationales diment
de maladie longue durée. ratifiées par lui, dans le cadre des dispositions de la
Constitution et des lois du Royaume, dans le respect de
7.Recommandation concernant la publication au Bulletin son identité nationale immuable, et dés la publication de
officiel ces conventions, la primauté sur le droit interne du pays, et
* Prévoir la publication des avis au BO. harmoniser en conséquence les dispositions pertinentes de sa
législation nationale.
8.Recommandation concernant les sources de financement
Article 12. - «Les associations de la société civile et
du Conseil
les organisations non gouvernementales se constituent et
* Retenir une seule forme de financement du CCFE, a exercent leurs activités en toute liberté, dans le respect de la
savoir le financement par le budget de l’Etat. Constitution et de la loi.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 505
a
Elles ne peuvent étre suspendues ou dissoutes par les Annexe 2 : Synthése de l’avis du Conseil national des
pouvoirs publics qu’en vertu d’une décision de justice. Les droits de ’Homme*
associations intéressées a la chose publique, et les organisations Lavis du CNDH a deux fondements :
non gouvernementales, contribuent, dans le cadre de la
« 1. Conformément a son mandat, et dans la perspective
démocratie participative, a l’élaboration, la mise en ceuvre et de mobiliser les différents acteurs concernés par le processus
Pévaluation des décisions et des projets des institutions élues de mise en ceuvre des dispositions de Constitution de juillet
et des pouvoirs publics. 2011, le Conseil national des droits de l’'Homme (CNDH) a
Ces institutions et pouvoirs doivent organiser cette organisé une série de rencontres et de débats portant sur le
mandat, les missions, les structures, la composition, et le
contribution conformément aux conditions et modalités fixées
fonctionnement du Conseil consultatif de la famille et de
par la loi. Lorganisation et le fonctionnement des associations
l’enfance (CCFE) énoncé dans l’article 169 de la Constitution,
et des organisations non gouvernementales doivent étre
ainsi que sur la complémentarité de ce conseil avec les autres
conformes aux principes démocratiques.» entités et institutions de défense et de promotion des droits
Article 19.- « Vhomme et la femme jouissent, 4 égalité, de I’ Homme et du citoyen, afin d’éviter les duplications et les
des droits et libertés 4 caractére civil, politique, économique, chevauchements de mandats.
social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent 2. C’est ala lumiére des recommandations émanant de
titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que
ces rencontres, et aprés analyse des expériences internationales
dans les conventions et pactes internationaux diment ratifiés
en matiére de dispositifs institutionnels relatifs 4 la famille
par le Royaume et ce, dans le respect des dispositions de la
et a l’enfance que le CNDH a élaboré le présent avis, et ce
Constitution, des constantes et des lois du Royaume. L’Etat
afin de fournir aux parties concernées les éclaircissements
marocain ceuvre a la réalisation de la parité entre les hommes
susceptibles d’inspirer la décision publique relative a la
et les femmes. Il est créé, A cet effet, une Autorité pour la parité
création duCCFE. »
et la lutte contre toutes formes de discrimination. »
Article 34, - « Les pouvoirs publics élaborent et mettent en L’étude sur les expériences internationales
ceuvre des politiques destinées aux personnes et aux catégories 9 pays situés dans 4 continents ont été retenus pour cette
a besoins spécifiques. A cet effet, ils veillent notamment a:
étude : Amériques du nord N.Y, Québec, et du sud Argentine,
* Traiter et prévenir la vulnérabilité de certaines catégories Mexique, pays arabes Jordanie, Qatar, Europe France et
de femmes et de méres, des enfants et des personnes Espagne.
Agées,
Les critéres d’inclusion: la représentation géographique,
* Réhabiliter et intégrer dans la vie sociale et civile les
la disponibilité de données, les missions.
handicapés physiques sensorimoteurs et mentaux et
faciliter leur jouissance des droits et libertés reconnus Les limites de l’étude, telles que relevées par le CNDH :
a tous.»
L’absence d’un référentiel commun aux pays retenus
Article 137. - «Les régions et les autres collectivités pour la comparaison. La diversité des expériences et les
territoriales participent 4 la mise en ceuvre de la politique
différences existantes dans ce domaine, notamment entre les
générale de I’Etat et a ’laboration des politiques territoriales
pays du Nord et ceux du Sud, posent quelques problémes
a travers leurs représentants a la Chambre des Conseillers.»
en termes de comparabilité des Conseils de Ja famille et de
Article 159. - «Les instances en charge de la bonne
l’enfance.
gouvernance sont indépendantes. Elles bénéficient de l’appui
des organes de Etat. La loi pourra, si nécessaire, créer Le décalage entre les différents Conseils retenus en
d’autres instances de régulation et de bonne gouvernance.» termes d’informations disponibles. Un fait qui s’est traduit
Article 160. - «Toutes les institutions et instances visées par une analyse étoffée et suffisamment nuancée de certains
aux articles 161 4 170 de la présente Constitution doivent Conseils, et une autre a qui font défaut certaines données
présenter un rapport sur leurs activités, au moins une fois importantes pour le travail de comparaison.
par an. Ces rapports sont présentés au Parlement et y font
Pobjet de débat.»
5- CNDH: La création du Conseil consultatif de la famille
eo et de l’enfance. Série contribution au débat public N°l
506 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
Vu que le contexte sociopolitique différe d’un pays a - Le suivi/évaluation de la réalisation des programmes
l’autre, les commentaires critiques concernant l’expérience nationaux, initiés par les différents départements,
du Conseil n’ont pu étre formulés par les nationaux que dans structures et organismes compétents.
certains pays retenus. Un fait qui n’aide pas les consultants a
mieux évaluer l’expérience des Conseils. - Ala composition :
Le CNDH a dégagé de cette étude les enseignements - qui doit étre basée sur une représentation significative
suivants: de la diversité des acteurs concernés et des champs de
3. Une institution nationale a, notamment, les Jf) Etre associée a l’élaboration de programmes
attributions suivantes : concernant l’enseignement et la recherche sur les droits de
homme et participer 4 leur mise en oeuvre dans les milieux
a) Fournir 4a titre consultatif au gouvernement, au
scolaires, universitaires et professionnels ;
parlement et 4 tout autre organe compétent, soit a la
demande des autorités concernées, soit en usant de sa faculté g) Faire connaitre les droits de ’homme et la lutte
d’autosaisine, des avis, recommandations, propositions et contre toutes les formes de discrimination, notamment la
rapports concernant toutes questions relatives 4 la protection discrimination raciale, en sensibilisant l’opinion publique
et Ala promotion des droits de "homme. Linstitution nationale notamment par ]’information et l’enseignement, en faisant
peut décider de les rendre publics. Ces avis, recommandations, appel a tous organes de presse.
propositions et rapports ainsi que toute prérogative de
B. Composition et garanties d’indépendance et de
institution nationale se rapportent aux domaines suivants :
pluralisme
i) Toutes dispositions législatives et administratives,
1. La composition de linstitution nationale et la
ainsi que celles relatives 4 organisation judiciaire destinées
désignation de ses membres, par voie élective ou non, doivent
a préserver et étendre la protection des droits de homme.
étre établies selon une procédure présentant toutes les garanties
A cet égard, l’institution nationale examine la législation
et les textes administratifs en vigueur, ainsi que les projets nécessaires pour assurer la représentation pluraliste des forces
et propositions de lois, et fait les recommandations qu’elle sociales (de la société civile) concernées par la protection et
estime appropriées en vue de s’assurer que ces textes soient la promotion des droits de homme, notamment par des
respectueux des principes fondamentaux des droits de pouvoirs permettant d’établir une coopération effective avec,
homme. Elle recommande, si nécessaire, l’adoption d’une ou par la présence, de représentants :
nouvelle législation, l’adaptation de la législation en vigueur, - Des organisations non gouvernementales compétentes
et l’'adoption ou la modification des mesures administratives ; dans le domaine des droits de "homme et de la lutte contre la
ii) Toute situation de violation des droits de "homme discrimination raciale, des syndicats, des organisations socio-
dont elle déciderait de se saisir ; professionnelles intéressées, notamment de juristes, médecins,
journalistes et personnalités scientifiques ;
iii) Lélaboration des rapports sur la situation nationale
des droits de homme en général, ainsi que sur des questions - des courants de pensées philosophiques et religieux ;
plus spécifiques ; - Puniversitaires et d’experts qualifiés ;
iv) Attirer attention du gouvernement sur les situations - du parlement ;
de violations des droits de homme dans tout pays, lui proposer
toutes initiatives tendant a y mettre fin et, le cas échéant, - des administrations (s’ils sont inclus, ces représentants
émettre un avis sur les positions et reactions du gouvernement. ne participent aux délibérations qu’a titre consultatif).
1. examiner librement toutes questions relevant de sa Annexe 4 : Liste des acteurs auditionnés
compétence, qu’elles soient soumises par le gouvernement ou
décidées par autosaisine sur proposition de ses membres ou * MSFFDS: Ministére de la solidarité de la femme de la
de tout requérant ; famille et du développement social ;
2. entendre toute personne, obtenir toutes informations
* Conseil National des Droits de PHomme ;
et tous documents nécessaires a l’appréciation de situations
relevant de sa compétence ; * Mme. Zhour AlHorr, Présidente de la commission
3. s’adresser directement a l’opinion publique ou par scientifique chargée de la préparation du projet de loi
l’intermédiaire de tous organes de presse, particuliérement
pour rendre publics ses avis et recommandations ; n° 78-14.
4, se réunir sur une base réguliére et autant que de besoin ¢ Des associations ceuvrant dans le domaine de Il’enfance
en présence de tous ses membres réguliérement convoqués ; et de la famille ;
5. constituer en son sein en tant que de besoin des
groupes de travail et se doter de sections locales ou régionales * Des centrales syndicales.
pour l’aider a s’acquitter de ses fonctions ;
* La Confédération générale des entreprises du Maroc.
6. entretenir une concertation avec les autres organes
juridictionnels ou non, chargés de la protection et de la * Oe Ok
Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental Vavis d’auto-saisine n° 18/2014 sur « La promotion
sur le projet de loi n° 79-14 relatif 4 PAutorité de la Parité et de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la
de lutte contre toutes les formes de discrimination (APALD) vie économique, sociale, culturelle et politique. Les
discriminations 4 l’égard des femmes dans la vie
économique : réalités et recommandations », novembre
Conformément aux dispositions de la loi organique 2014;
n° 128-12 relative 4 son organisation et 4 son fonctionnement, lavis de saisine n° 4/2013 sur « Les soins de santé de
le Conseil économique, social et environnemental a été saisi base : vets un accés équitable et généralisé »,
par le président de la Chambre des représentants en date du
avis d’auto-saisine n° 5/2012 sur « Le respect des droits
17 novembre 2015 pour donner son avis sur le projet de loi
et l'inclusion des personnes en situation de handicap ».
n° 79-14 relatif a ’Autorité de la Parité et de lutte contre toutes
les formes de discrimination. Le Bureau a confié lors de sa Considérant les références normatives ci-aprés :
réunion du 19 novembre 2015 l’élaboration de cet avis a la le Préambule de la Constitution affirmant que tous,
Commission permanente chargée des affaires sociales et de femmes et hommes, jouissent « de l’égalité des
la solidarité. chances, du respect de leur dignité » ; son article 6
Lors de sa 58*™ session ordinaire tenue le 28 janvier 2016, (affirmant la généralisation de l’effectivité de la liberté
Assemblée générale du Conseil économique, social et et de légalité des citoyennes et des citoyens et de leur
environnemental a adopté cet avis 4 l’unanimité. participation a la vie économique, culturelle et sociale) ;
son article 19 (affirmant l’égalité entre les hommes et
Références les femmes dans la jouissance des droits et libertés 4
caractére civil, politique, économique, social, culturel
Conformément aux dispositions de la Constitution,
et environnemental et portant création de PAPALD 4
notamment son Titre XI et ses articles 15], 152 et 153 relatifs
« effet » de la réalisation de la Parité 4 laquelle l’Etat
au Conseil économique, social et environnemental,
« guvre ») ; son article 30 (égal accés des femmes et
Conformément aux dispositions de la loi organique des hommes aux fonctions électives) ; son article 159
n° 128-12 relative a l’organisation et au fonctionnement du (affirmant l’indépendance de PAPALD en sa qualité
Conseil économique, social et environnemental, d’instance en charge de la bonne gouvernance) ; son
article 164 (précisant que l APALD a notamment pour
Conformément aux dispositions de son réglement mission de veiller au respect de l’égale jouissance des
intérieur, relatives 4 l’élaboration de ses avis de saisine et au droits et libertés entre les femmes et les hommes et a
fonctionnement de ses Commissions permanentes, action de l’Etat « d’ceuvrer a la réalisation de la parité
Ayant été saisi par le président de la Chambre des encohérence (« sous réserve des) avec les attributions du
CNDH»); et son article 171 (prévoyant la fixation par la
députés pour donner son avis sur le projet de loi n° 79-14, relatif
loi de la composition, de l’organisation, des attributions
a l’Autorité de la parité et de lutte contre toutes les formes de
et des régles de fonctionnement des Institutions et
discrimination (APALD),
instance de protection et de promotion des droits de
Aprés avoir tenu des sessions d’audition, le Homme, notamment le CNDH et rAPALD, ainsi que
16 décembre 2015, avec les représentants du ministére de la les instances de bonne gouvernance et les instances de
solidarité, de la femme, de la famille et du développement social promotion du développement humain).
et du Conseil national des droits de |l’Homme (CNDH), et le la Convention de Organisation des Nations Unies sur
6 janvier 2016 avec M™ la présidente du Comité scientifique Vélimination de toutes les formes de discrimination a
auprés du MSFFDS, ’égard des femmes (CEDEF),
Aprés avoir organisé, le 6 janvier 2016, un atelier avec * la déclaration de Organisation internationale du travail
plusieurs associations actives dans la protection des droits des relative aux principes et droits fondamentaux au travail
femmes, puis avec les représentants des partenaires sociaux, et a son suivi, telle quelle a été adoptée par la 86*™*
les organisations syndicales les plus représentatives et la session de la Conférence internationale du Travail,
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Genéve, 18 juin 1998, en particulier sa réaffirmation
que «ensemble des membres, méme lorsqu’ils n’ont pas
En se référant aux avis du CESE, notamment : ratifié les conventions (fondamentales) ont l’obligation,
* le référentiel pour une nouvelle charte sociale, « Des du seul fait de leur appartenance 4 l’Organisation,
normes a respecter, des objectifs 4 contractualiser » AS de respecter, promouvoir et réaliser, de bonne foi et
n° 1/2011 ; conformément a la Constitution de l’OIT, les principes
concernant les droits fondamentaux qui sont l’objet
* Vavis d’auto-saisine n° 08/2012 sur « La promotion desdites conventions, a savoir :
de Pégalité entre les femmes et les hommes dans
la vie économique, sociale, culturelle et politique. —(a) la liberté syndicale et la reconnaissance effective
du droit de négociation collective ;
Concrétiser l’égalité entre les femmes et les hommes,
une responsabilité de tous : concepts, recommandations —(b) l’élimination de toute forme de travail forcé ou
normatives et institutionnelles » ; obligatoire ;
510 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
— (c) Pabolition effective du travail des enfants ; b) Elaboration du projet de loi: quel degré de convergence
— (d) ’élimination de la discrimination en matiére avec les principes et les bonnes pratiques recommandés par
d’emploi et de profession. » les Nations-Unies
¢ Les Principes (« Principes de Paris ») relatifs au statut 2. LAPALD, telle que définie au Titre XII de la
et au fonctionnement des institutions nationales pour Constitution (article 164) constitue une parmi les quatre
la protection et la promotion des droits de ’homme,
tels qu’ils ont été approuvés par la Commission des Institutions nationales de « protection et de promotion des
droits de ’ Homme en mars 1992, (résolution 1992/54) droits de ’ Homme? ». Sa création doit consacrer, conformément
et annexés par l’Assemblée générale des Nations Unies aux recommandations adoptées par l’Assemblée générale
4sa résolution A/RES/48/134 du 20 décembre 1993 ; des Nations-Unies (Principes de Paris), un indicateur
¢ Les mémorandums principal et additionnel du CNDH de la volonté de l’Etat d’agir en faveur du respect et de la
et son avis (décembre 2015) sur le projet de loi n° 79-14 promotion des droits de Homme et un moyen particulier
relatif 4 l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes
d’action pour la parité entre les femmes et les hommes, et
les formes de discrimination (APALD) ;
contre toutes les formes de discrimination. Si, compte tenu de
* L’avis de la Commission européenne pour la démocratie
son caractére constitutionnel clairement affirmé, la légitimité
par le droit «« Commission de Venise ») sollicité par le
gouvernement marocain sur «Linstance de la parité et de cette institution ne fait pas de doute, son audience et son
de la lutte contre toutes les formes de discrimination efficacité dépendront, comme toutes les institutions de ce
du Royaume du Maroc», 6 octobre 2013. type, du consensus national qui aura été atteint au sujet de
Le Conseil économique, social et environnemental son processus de mise en place, et au sujet de ses attributions.
adopte l’avis ci-aprés : LVONU insiste 4 cet égard sur la nécessité d’une approche
1. Processus d’élaboration du projet de loi n° 79-14 relatif participative, sur la transparence et la bonne foi dans la
4 la mise en place de l’Autorité de la parité et de Lutte contre conduite des consultations, et sur la qualité du dialogue entre
toutes formes de discrimination (APALD) les différentes parties prenantes’,
a) Processus d’élaboration du projet de loi : ouverture,
consultation et participation multi-parties-prenantes 3. Le CESE entend souligner les éléments ci-aprés :
1. Lélaboration du projet de loi n° 14-79 a été pilotée 3.1.Le projet de loi relative a TAPALD a fait objet d'un
par le ministére de la solidarité, de la femme, de la famille et processus de consultation, organisé, documenté, ouvert a
du développement social, et menée en concertation avec la plusieurs parties prenantes, au niveau national et international,
délégation interministérielle des droits de l'homme (DIDH),
avant d’étre présenté au Conseil de gouvernement puis 4 une
en appui sur les travaux d’un comité scientifique indépendant
et pluridisciplinaire qui a regu des contributions écrites de commission interministérielle. La diversité de l’expertise
plusieurs parties prenantes et procédé 4 des auditions de nationale et internationale et le pluralisme des opinions qui
quelques personnalités qualifiées (cing auditions). Ce projet ont été recueillies constituent une bonne pratique, et étaient
a été par la suite soumis, sous différentes versions, a l’examen
de nature A servir le consensus national au sujet de ’APALD
d’une Commission spécialisée de juristes auprés du Conseil
de l’Europe, puis au secrétariat général du gouvernement
(SGG), au Conseil du gouvernement, puis 4 un Comité (2 aodt 2013), le Ministére de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du
interministériel avant d’étre adressé 4 la Chambre des députés développement Social a organisé des consultations avec les élus, notamment la
commission des secteurs sociaux au parlement et le forum des femmes parlementaires.
laquelle !’a adressé pour avis du Conseil économique, social, et En paralléle, il a sollicité l’avis de la commission de Venise relevant du Conseil de
environnemental (CESE) et au Conseil national des droits de l'Europe (juin-octobre 2013). Le ministére déclare avoir intégré (en date du 6 octobre
l’ Homme (CNDH). Le Ministére de la solidarité, de la femme, 2013) les remarques de cette commission, et avoir regu en avril 2014 les observations
des départements ministériels ainsi que le mémorandum du CNDH au Chef du
de la famille et du développement social a récapitulé les étapes gouvernement. I précise avoir, enconcertation avec la Délégation interministérielle
de l’laboration de ce projet de loi dans une brochure rendue aux Droits de l’Homme, et a la lumiére des remarques et des observations qui lui
publique en novembre 2015'. ont été adressées, finalisé et remis la premiére version du projet de loi le 22 avril
2014. Au cours de la troisiéme phase (débutant le I! aodt 2014) le projet de loi sera
présenté, toura tour, au Secrétariat général du gouvernement (SGG), puis au Conseil
lL. « Autorité de la Parité et de lutte contre toutes formes de discriminations ; de gouvernement (19 mars 2015), quien confie l’examen et « l’enrichissement » a un
méthode d’élaboration du projet de loi et processus de consultation », Ministére comité ministériel. Les amendements apportés par ce comité et leurs motivations
de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Brochure, n’ont pas été rendus publics. Le projet de loiest adressé au Parlement le 22 juillet 2015,
22 pages. Novembre 2015. Dans une premiére phase, (février 2013). le MSFFDS a dans les délais prévus par la Constitution, et présenté ala Chambre des représentants
procédé, en coordination avec la Délégation Ministérielle des Droits de Homme, le 24 novembre 2015. Le 26 novembre 2015, ce projet de loia été adressé, pour avis,
a la mise en place et au recueil des travaux d’un « comité scientifique autonome », par Mr le Président de la Chambre des représentants a Mr le Président du Conseil
composé de 15 personnalités aux compétences pluridisciplinaires dont 8 femmes et 7 économique, social et environnemental (CESE).
hommes). Au 8 mars 2013, le comité scientifique avait regu 82 contributions de partis 2. Les trois autres institutions sont : le Conseil national des droits de l’Homme (article
politiques, de syndicats, de chercheurs, et d’associations). 10 mémorandums lui ont 161), le Médiateur (article 162), le Conseil de la communauté marocaine a l’étranger
été adressés par des réseaux d’associations, regroupant plus de 300 associations. (article 164).
Ila procédé a l’audition de cing personnalités qualifiées. Ces contributions n’ont 3, «Institutions nationales pour les droits de homme ; Historique, principes, fonctions
pas été rendues publiques, ni les débats au sein du Comité scientifique. Le comité etattributions », Haut-Commissariat
aux Droits de l’Homme, Nations-Unies, New
a adopté une proposition de projet de loi le 28 juin 2013. Dans une seconde phase York et Genéve, 2010.
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et de ses missions‘. Il convient cependant de relever que les 4. Le CESE constate que le processus d’élaboration
organisations professionnelles d’employeurs, les organisations du projet de loi n° 14-79 relatif 4 PAPALD a revétu un
syndicales de salariés et les associations de protection des caractére consultatif, ouvert, multi-parties-prenantes et
droits des femmes auditionnées par le CESE ont déploré de pluridisciplinaire, intégrant ainsi une part significative des
ne pas avoir été formellement consultées par le gouvernement Principes de Paris adoptés en 1993 en matiére de création
ni associées a l’élaboration de ce projet de loi. d’instance nationale autonome chargé de la protection des
droits de l’Homme. Mais le CESE reléve que l’information a
3.2.Le CESE a relevé que les contributions des différents été limitée au sujet du contenu des contributions, des débats
intervenants, les termes des débats et leur synthése, les et des méthodes et des régles de délibération adoptées au sein
méthodes d’adoption des conclusions et les régles de prise de du Comité scientifique et entre le Comité scientifique et le
décision lors des étapes préparatoires du projet n’ont pas été gouvernement. Linformation n’a pas été publiée au sujet des
rendus publics. Les conclusions du Comité scientifique et sa critéres sur la base desquels les propositions communiquées au
proposition de projet de loi n’ont pas été publiées et ce Comité Comité scientifique, et les propositions du Comité scientifique,
n’a lui-méme pas rendu accessibles les contributions qui lui ainsi que celles de la Commission de Venise ont été ou non
ont été transmises. retenues.
3.3. Dans son avis de novembre 2012 («Concrétiser 2. Points forts du projet de loi en faveur de la prévention
l’égalité entre les femmes et les hommes : une responsabilité des discriminations et de la promotion de l’égalité entre les sexes
de tous »*), le CESE recommandait de veiller a la cohérence 5. Le projet de loi® envisage pour l’APALD une
de l’action des institutions supposées intervenir au sujet compétence large d’auto-saisine et des missions consultatives
de l’égalité entre les sexes aux fins d’éviter les conflits de étendues auprés du gouvernement et du Parlement. Il prévoit en
compétences, les conflits d’intéréts, l’emiettement des efforts effet que l’APALD pourra, de sa propre initiative, fournir des
ainsi que les chevauchements. Cette recommandation est avis au sujet, et sans restriction, des projets ou des propositions
essentielle. Elle converge avec les recommandations issues de loi ou de décrets. Elle peut aussi étre sollicitée, pour avis,
des Principes de Paris sur les institutions nationales des droits par l’une ou l’autre des deux chambres du Parlement sur des
de ’ Homme (INDH) mettant en garde contre les risques de projets ou des propositions de loi. Cette disposition confére
« chevauchement inutile » entre les institutions concernées a l’Autorité une capacité d’intervention a toutes les étapes
par les droits de l’homme. Or, selon les termes de I’article du processus législatif. Dans les faits, sa capacité 4 produire
164 de la Constitution, les compétences de l'APALD doivent des avis qui soient effectivement susceptibles d’éclairer le
s’exercer « sous réserve des attributions dévolues au Conseil législateur dépendra de ses ressources en matiére de veille,
national des droits de Homme ». Le CESE observe que le de recherche, d’écoute et d’analyse, de sa capacité 4 dégager
projet de loi n° 14-79 relatif 4 ’APALD a été préparé, discuté en son sein des consensus forts, et de sa réactivité.
et introduit dans le circuit législatif indépendamment, et 6. LAPALD aura la capacité de présenter, de sa propre
avant, que soit engagées les consultations sur la composition, initiative, des propositions ou des recommandations « pour
organisation, les attributions et les régles de fonctionnement renforcer les valeurs de l’égalité, de la parité et de non-
du CNDH conformément aux dispositions de l’article 171 dela discrimination, les consacrer et les diffuser’». En appui sur
Constitution. Ce séquencement souligne la nécessité de veiller cette disposition, l’APALD peut jouer un réle institutionnel
a la définition la plus précise et la plus efficiente possible des de force de proposition pour réduire les situations et les
attributions qui seront dévolues a l’APALD. comportements discriminatoires, et renforcer la connaissance
et le respect du principe d’égalité, et promouvoir la parité. Le
projet de loi vise davantage ici qu’un réle de communication
. llimporte ici de rappeler les recommandations de l’ONU au sujet de la nécessité
en reconnaissant aussi a l’Autorité la possibilité d’agir pour
>
de parvenir aussi A un consensus fort parmi les pouvoirs publics afin que l’Etat,
«en toute lucidité », décide de « se soumettre, lui, son appareil, ses décisions et son aconsacrer », faire reconnaitre comme non seulement légitimes
personnel, a la supervision de l’entité indépendante » que sera l’institution envisagée.
ll est en particulier recommandé de faire participer activement a la mise en place
mais nécessaires Pégalité, la parité et la non-discrimination.
de ce type d’institutions « les organismes qui représentent les intéréts des groupes Le texte reconnait aussi a l’Autorité une mission de diffusion
vuinérables », et, outre le gouvernement, « le pariement, les hauts fonctionnaires,
la société civile, les médias et les milieux universitaires, ainsi que des membres de de ces principes.
la communauté internationale ».
. « Concrétiser Pégalité entre les femmes et les hommes, une responsabilité de tous :
a
7. Le projet de loi confére 4 ’APALD la capacité de 10. Le projet de loi prévoit l’institution de trois
formuler des recommandations au gouvernement « aux commissions permanentes au sein de l’APALD, en charge
fins d’harmoniser la législation nationale avec les normes des études et des évaluations ; de la veille et des réclamations ;
des Conventions internationales ». Le texte du projet référe de la Communication et de la sensibilisation’. I] prévoit
explicitement 4 des Conventions importantes, la Convention parallélement la mise en place, !’analyse et l’actualisation
en continu, d’une base de données nationale des « efforts
sur l’élimination de toutes les formes de discrimination
réalisés en matiére de concrétisation de la parité et de lutte
a l’égard des femmes, la Convention internationale sur contre les différentes formes de discrimination». Il convient
’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, et d’attirer ici l’attention sur le caractére vague et potentiellement
la Convention relative aux droits des personnes handicapées®. ambigu de la notion d’« efforts réalisés ». Le texte de loi devrait
Cette disposition, conforme au préambule de Constitution, étre plus explicite et indiquer clairement que cette base de
souligne la vocation de l’APALD 4a contribuer a l’effectivité de données doit collecter et tenir 4 jour les indicateurs relatifs
engagement pris par le Maroc de « accorder aux conventions aux discriminations et les données quantitatives et qualitatives
internationales diment ratifiées par lui, dans le cadre des sur l’évolution de l’égalité et de la parité.
dispositions de la Constitution et des lois du Royaume, dans le 3. Eléments névralgiques nécessitant des amendements
respect de son identité nationale immuable, et des publications du projet de loi pour rendre effective la lutte contre les
de ces conventions, la primauté sur le droit interne du pays, et discriminations et promouvoir la parité et ’égalité entre les sexes
harmoniser en conséquence les dispositions pertinentes de sa il.Dans son article premier, le projet de loi n° 79-14
législation nationale’». affirme que c’est en application des articles 164 et 171 de la
8. Le projet de loi confére 4 ’APALD un réle important, Constitution qu'il fixe les attributions de l’Autorité dela parité
et de lutte contre toutes les formes de discriminations créée
de type Observatoire, portant sur « la mesure du degré de respect
par l’article 19 de la Constitution, ainsi que sa composition,
des principes d’égalité, de parité et de non discrimination son organisation et son fonctionnement. Or, le principe
dans les divers domaines de la vie publique». II prévoit en fondamental de l’égalité entre les femmes et les hommes est
outre que l’APALD publie les résultats de ses évaluations®, A affirmé par la Constitution en d’autres articles qu’il importe de
travers cette mission, l’APALD peut devenir une institution citer également aux fins de compléter les références normatives
de référence dans l’identification a la fois des difficultés et de PAPALD et d’en assurer la convergence avec la lettre et
des leviers de progrés en matiére d’égalité des chances et des esprit de la Constitution, notamment : l’article 6 (qui affirme
traitements dans la vie publique. Son bon accomplissement le principe de l’égalité de toutes les personnes) ; l’article 30 (qui
suppose la définition concertée d’une métrique et la mise en fait obligation a toutes les autorités d’ceuvrer pour faciliter
place d’une base de données en appui sur un dispositif de Végal accés des citoyennes et des citoyens a leurs droits par
exemple dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la
collecte et de traitement de l’information qui soit dynamique
santé et du logement) ; et l’article 154 (qui affirme le principe
et indépendant", de l’égal accés de tous les citoyennes et citoyens aux services
9. LAPALD a pour mission, selon le projet de loi, publics).
« d’évaluer les efforts déployés par l’Etat et les différents 12. Alors que Pintitulé du projet de loi n° 79-14 reprend
organismes et institutions des secteurs public et privé en les termes mémes de l'article 19 dela Constitution prévoyant la
matiére de concrétisation des principes d’égalité, de parité création de « l’Autorité de la parité et de lutte contre toutes les
et de non discrimination '» . Cette disposition, qui prolonge formes de discrimination », le texte du projet en revanche ne
la fonction (indiquée au point précédent) d’évaluation du comporte pas de définition du champ personnel d’application
degré de respect des principes d’égalité dans « les divers de la loi. Il né précise pas explicitement quelles seront les
domaines de la vie publique », confére 4 ’APALD un pouvoir personnes couvertes par cette loi. Seront-ce les femmes ? Ou
bien les femmes et les hommes ? Ou toute personne et ses
général d’appréciation sur les objectifs, les processus et les
circonstances personnelles ? Une indication est fournie dans
conséquences des actes de |’Etat et de l’ensemble des acteurs larticle 2 du projet de loi qui prévoit que ’APALD peut recevoir
institutionnels et économiques, publics et privés. Cette des réclamations!’ de « toute personne qui se considére victime »
compétence, trés étendue, suppose que |’Autorité soit dotée d’une situation de discrimination. Aucune disposition du
de moyens d’information et d’analyse appropriés, qu’elle projet de loi ne laisse cependant apparaitre que l’ APALD serait
dispose d’un droit formel d’accés aux données entrant dans spécialisée dans la protection des droits des femmes et la lutte
son champ de compétences et d’un pouvoir d’investigation, et contre les discriminations 4 leur égard. Certes, l’article 2 (point 6)
qu’elle puisse, grace 4 la communication sur les résultats de ses du projet de loi référe 4 la Convention pour /’élimination de
évaluations, faire effectivement progresser les comportements toutes les discriminations 4 l’égard des Femmes (CEDEF)
des différentes parties prenantes en faveur de la prévention des
discriminations et de la promotion de l’égalité. 13. Article 13.
14. Article 13, alinéa. 4.
15. Varticle 2 du projet de loi indique que l’ APALD « peut recevoir des chikayates au
8. Article 2, point 6. sujet des situations de discrimination de la part de toute personne se considérant
9. Préambule de la Constitution. victime d’une situation de cette nature. Lexpression « chikayates » référe davantage
10. Article 2, point II. a la notion de « réclamation » plutét qu’a la notion de « plainte » d’autant que, en
IL. La mise en place de la base de données est explicitement prévue a l’article 13, alinéa 4, état, le projet de loi n° 79-14 ne comporte aucune disposition conférant 4 ’APALD
du projet de loi en tant que mission dévolue aux commissions permanentes. une compétence en matiére de traitement de plaintes (investigation, conciliation ou
12. Article 2, point 12. sanction), ni méme de qualité pour ester en justice.
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comme exemple de norme au sujet de laquelle ’APALD tenu de son appartenance sexuelle conjuguée a son état de
peut adresser au gouvernement des recommandations de mise santé ou sa situation de handicap, son statut matrimonial,
en conformité de la législation nationale. Mais, dans le méme son lieu de résidence, etc. Le CESE recommande d’intégrer au
article, le projet de loi référe aussi 4 la Convention contre projet de loi instituant PAPALD une définition du principe de
toutes les formes de discrimination raciale, et 4 la Convention
Pégalité, en tant que principe normatif universel et intangible,
sur les droits des personnes en situation de handicap. Cette
juxtaposition de normes antidiscriminatoires sur des critéres ainsi qu’une définition de la non-discrimination, en tant que
autres que l’appartenance sexuelle, conjuguée 4 un droit de régle universelle et en tant que moyen de réalisation et de
saisine ouvert « 4 toute personne » favorise une interprétation protection de l’égalité. Le CESE réaffirme que l’adoption de
extensive du champ d’intervention de l’APALD 4 toutes les mesures positives, transitoires et provisoires, de soutien et de
formes de discrimination. Or cette hypothése serait peu préférence en faveur des femmes, notamment dans I’accés a
cohérente avec l’article 19 de la Constitution qui stipule Vemploi, 4 l’activité et la création culturelle, et aux fonctions
expressément que l’APALD est créée 4 l’effet (« 4 cet effet ») de responsabilités dans les entreprises et dans la vie politique,
de la « réalisation de la parité entre les hommes et les femmes »,
ne constituent pas des discriminations mais au contraire des
le méme article affirmant auparavant que « l’homme et la
femme jouissent, 4 égalité, des droits et libertés 4 caractére leviers en faveur de l’égalité. La régle de la parité constitue a
civil, politique, social, culturel et environnemental (...) ». Le cet égard un moyen structurant de l’action des acteurs publics
CESE attire l’attention sur l’ambiguité du texte du projet de et privés en faveur de la non-discrimination et de la promotion
loi n° 79-14 au sujet du champ personnel d’intervention et de de l’égalité!®,
saisine de l’APALD. Le CESE recommande que le texte de
loi affirme de fagon claire, et explicite—quelles que soient les 14. Le CESE reléve que le projet de loin® 79-14, alors méme
passerelles et l’articulation entre les attributions du CNDH qu’il énumére de facon extensive et détaillée les compétences
et celles de l’ APALD-que l’APALD est l’institution qui a envisagées pour l’APALD en termes de missions consultatives,
autorité en matiére de prévention et de protection contre les d’observation et d’analyse, de formation et de publications, ne
discriminations entre les femmes et les hommes, qu’elle a pour lui confére pas de compétence précise en matiére de protection
attributions de protéger les droits des femmes a l’égalité, de lutter contre les discriminations : /APALD ne recoit pas par le projet
contre toutes les formes de discriminations fondées sur le sexe,
de loi, tel qu’il est actuellement formulé, de compétence pour
et de promouvoir la parité. Dans cette perspective, l’APALD
devrait pouvoir accueillir un mécanisme ad hoc de recueil et établir ou faire établir des procés-verbaux de discrimination,
de traitement des plaintes, avec des attributions de nature pour prononcer des injonctions de cesser des situations ou des
quasi-judiciaires explicites, garantissant ses droits d’accéder actes de discrimination, pour en nommer les auteurs ou les
a Pinformation, de mener des enquétes et des investigations, causes, pour assister les victimes, déterminer les préjudices, et
de réaliser des actions de conciliation, ou de prononcer des en estimer ou en fixer les réparations. Le CESE recommande
sanctions administratives de premier degré. L’institution que les attributions de l’APALD comprennent explicitement la
devrait également avoir la capacité d’ester en justice et se
capacité de constater, au niveau régional et local, par procés-
porter partie civile en cas de persistance de situations ou
d’actes de discrimination contre lesquels elle serait prononcée. verbal, établi par des personnes qualifiées et assermenteées, les
De son cété, le CNDH devrait étre explicitement investi de situations et les actes caractérisés de discrimination (incluant
compétences et de mécanismes appropriés 4 la prévention des les harcélements et les traitements inhumains, cruels ou
autres formes de discrimination. dégradants) ; d’en nommer les auteurs ou les causes ; d’assister
13. Le projet de loi n° 79-14 ne comporte pas de définition, les victimes ; de déterminer les préjudices et d’en estimer les
méme sommaire, des notions d’égalité, de non-discrimination réparations ; et de proposer selon les cas des solutions amiables,
et de parité, que ce soit sur le plan de leur contenu matériel, par voie de conciliation ou de se porter partie civile auprés
de leur hiérarchie normative, ou de leurs liens instrumentaux. des tribunaux compétents pour faire cesser la situation ou les
Les expressions « égalité », « parité », et « non-discrimination » actes incriminés et aider les victimes 4 en obtenir réparation.
sont utilisées de fagon systématiquement groupée, sans étre
différenciées. Or, pour qu’une institution puisse agir pour la
protection et l’effectivité de principes déterminés, ou bien 16. Dans son avis d’auto-saisine 08/2012, le CESE faisait remarquer qu’il n’existe pas
encore, dans l’ordre juridique marocain, de définition générale de la discrimination
contre des pratiques qui leur sont contraires, il est essentiel
et que « ce silence conduit a des représentations partielles de la notion de
que les principes en question soient clairement définis et discrimination qui entravent l’action des victimes aussi bien que celles des juges ».
que leurs violations soient explicitement interdites par 1oi. Le CESE avait alors recommandé qu’en appui sur les dispositions de la Constitution
Le CESE recommande de veiller 4 différencier les termes une loi générale définisse, pour la prohiber et la sanctionner, la discrimination &
« égalité » et « parité » en rappelant que l’égalité est un principe Pégard des femmes. La définition de la Convention de l’ONU sur l’élimination de
et la parité un moyen au service de ce principe. Le CESE toutes les discriminations a l’encontre des femmes est une définition générique
recommande, dans le méme esprit, que, au minimum, le complete et pertinente. « Constitue une discrimination a l’égard des femmes toute
projet de loi définisse la discrimination comme une inégalité distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe et qui a pour effet ou pour but
de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les
de traitement, qui se fonde sur un critére interdit par loi (par
femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et
exemple sexe, l’origine et l’ascendance, !’opinion, etc.) et
de la femme, des droits de ’homme et des libertés fondamentales dans les domaines
dans un domaine explicitement prévu par la loi (par exemple politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine » (CEDEF,
linégalité de traitement en raison du sexe dans la classification 1979). Voir « Promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie
personnelle ou dans l’accés 4 la formation professionnelle). économique, sociale, culturelle et politique : concrétiser l’égalité entre les femmes
I] convient aussi de rappeler que plusieurs discriminations et les hommes, une responsabilité de tous : concepts, recommandations normatives
cumulées peuvent porter préjudice 4 une personne compte et institutionnelles », CESE, Auto-saisine n° 08/2012.
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15. Le projet de loi confére 4 ’APALD une compétence ses résultats aux fins de rendre publique, et la plus
de promotion (« inciter », « encourager ») de l’application des objective possible, l’information sur le degré d’intégration
principes d’égalité, de parité et de non-discrimination, mais des garanties
limitée « aux domaines de la vie publique». Ce que confirme de non-discrimination et de promotion de l’égalité entre
les dispositions du projet de loi relatives aux commissions les sexes dans les politiques publiques et la composition et
permanentes de l’APALD en matiére de recueil et de traitement Vaction des institutions publiques.
des réclamations explicitement limitées au « recensement des
cas de discrimination dans la vie publique et des mesures prises 17. Le projet de loi n° 79-14 envisage que ’ APALD soit
par les autorités et les institutions afin de les combattre'® ». composée de 16 membres, comme suit”: une présidence (que
En l’état, le projet de loi aurait donc pour conséquence de le texte du projet désigné systématiquement de « président ») ;
laisser hors du champ d’intervention de l’APALD, et donc de 4 « représentants de l’Etat » dont 2 parlementaires,
perpétuer, les phénoménes fréquents de discrimination a l’égard 1 magistrat représentant le Conseil supérieur de
des femmes dans Il’activité économique, culturelle et sociale, V’Autorité judiciaire ; 1 représentant de Al Majliss
et dans les relations professionnelles relevant du secteur ou Al Ilmi ; 3 « représentants » de la société civile ;
de la sphére dite privée. Le CESE recommande que le champ 4 «représentants du secteur privé dont deux « représentants »
matériel d’intervention de /APALD ne soit pas limité aux seuls des organisations syndicales les plus représentatives, et
domaines de « la vie publique » et que cette Autorité puisse deux « représentants des organisations d’employeurs les plus
se saisir et étre saisie, et se prononcer au sujet de l’effectivité représentatives », ainsi que 3 experts désignés par le président.
du principe d’égalité, au sujet des cas de discrimination entre Le CESE observe que la composition de l’A PALD, telle qu'elle
les sexes et au sujet des garanties de non-discrimination en est envisagée, lui confére une configuration assimilable 4
milieu éducatif et scolaire, en milieu carcéral, et en milieu celle d’un conseil restreint plutét que la configuration d’une
professionnel, dans la fonction et le secteur publics ainsi que institution constitutionnelle, indépendante et collégiale,
dans le secteur privé. Le CESE recommande que ’/APALD soit appelée 4 contribuer au contréle des politiques publiques en
explicitement habilitée a connaitre des discriminations contre matiére de protection des droits de l’homme et a intervenir en
les femmes en raison de leur appartenance ou de leur activité complément et en cohérence avec le Conseil national des droits
syndicales, de leurs responsabilités familiales, de leur état de l’Homme. Le CESE reléve en particulier que la plupart
de grossesse ou de maternité, ainsi que des discriminations des membres de l’APALD soient désignés, non pas intuitu
résultant d’un environnement de travail hostile. LAPALD personae mais en tant que « représentants » d’institutions et de
devrait de méme avoir clairernment compétence d’intervenir corps professionnels. Le CESE reléve aussi que la proportion
pour constater et faire cesser les discriminations liées aux dévolue a l’expertise issue de la société civile est extrémement
actes de harcélement et de traitements inhumains, cruels
minoritaire (3 sur 16) dans la composition de PAPALD.
ou dégradants sur les lieux ou dans la sphére du travail. Le Ce déséquilibre est contraire a la nature et la vocation des
CESE recommande en outre que la loi sur l’ APALD indique institutions nationales des droits de l’ Homme en tant que lieux
explicitement les missions fondamentales et les obligations ou s’expriment les propositions de la société civile et ou se
co-construisent, par le dialogue, les normes de protection des
des commissions permanentes en matiére de traitement des
droits de l’Homme et les progrés de l’Etat de droit. Le CESE
réclamations avec introduction de la notion de plainte au-dela
recommande que la composition de l"APALD soit redéfinie
de la notion de réclamation. I/ convient enfin que le projet
dans des termes garantissant son indépendance, sa collégialité,
de loi précise que l’'APALD devra disposer d’un réglement
sa crédibilité et le développement de son expertise, en ligne
intérieur explicitant les conditions de recevabilité des plaintes,
avec la lettre et l’esprit de la Constitution.
leur délai de traitement, la justification des décisions de rejets
et Pinformation obligatoire sur les suites données. 4. Points présentant des leviers positifs en faveur de la
non-discrimination et de la promotion de l’égalité entre les sexes
16. Le projet de loi n° 79-14 confére 4 PAPALD une
mission d’évaluation « des efforts de l’Etat et des autres 18. Le projet de loi précise que la possibilité pour
institutions en matiére de concrétisation des principes d’égalité, V’APALD de formuler des recommandations comprend la
de parité et de non-discrimination”». Le réle d’évaluation possibilité « de proposer toute initiative utile pour redresser
dévolu 4 PAPALD au sujet de l’intégration des garanties les situations résultant de tout comportement, ou pratique
de non-discrimination entre les sexes, de la parité et de la ou coutume de caractére discriminatoire ou comportant une
promotion de l’égalité dans les politiques publiques est un atteinte au principe d’égalité entre l’-homme et la femme?’».
role fondamental dont l’effectivité, l’efficacité et la crédibilité Cette disposition confére a l’Autorité la possibilité a la fois de
supposent la rigueur et l’indépendance des méthodes de travail prendre position sur le plan des principes, mais aussi de définir
de l’Autorité ainsi que la transparence sur ses constats et sur les des actions de nature a faire cesser et 4 réparer des situations
résultats de ses évaluations. Or le projet de loi ne prévoit pas, ou des actes discriminatoires, qu’elles qu’en soient la nature,
dans sa version actuelle, que l APALD publie les résultats de intentionnelle ou coutumiére, directe ou indirecte. Cette
ses évaluations « des efforts de l’Etat et des autres institutions » disposition peut aider ’APALD a développer une conception
et de ses avis dans le « Bulletin officiel ». Le CESE recommande positive des droits de l’Homme, a identifier et nommer les
que la mission de |’ APALD en matiére d’évaluation des différentes formes de discriminations, notamment les
politiques de l’Etat et des Institutions publiques comprenne discriminations indirectes et les stéréoty pes discriminatoires
la publication réguliére et transparente de ses constats et de contre les femmes, et a formuler des solutions pratiques et des
mesures concrétes pour les prévenir et les faire cesser.
17. Article 2, alinéa4.
18. Article 13, alinéa 3). 20. Article 4.
19, Article 2, point 12. 21. Article 2, point 7.
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19. LAPALD est appelée, selon le projet de loi, a explicitement qu'elle exerce ses attributions « sous réserve
accomplir un réle de promotion de l’égalité??. Le projet de des attributions dévolues au Conseil national des droits de
texte lui confére en effet la mission « d’inciter et d’encourager » l’Homme ». Force est de recommander que les attributions de
a application des principes d’égalité, de parité et de non- l’APALD soient discutées et formalisées aprés les attributions
discrimination dans les différents domaines de la vie publique. du CNDH ou, au minimum, simultanément.
Cette disposition destine, en principe, l’APALD a un réle 23. La procédure de désignation des membres de
d’intervention active dans la société au sens large. Elle est V’APALD est peu appropriée a la nature des missions de
complétée par une mission de veille définie de fagon extensive, PAPALD”. I apparait en effet que les 16 membres de l’Autorité
(« observation ») « sur toute atteinte a ces principes », seraient nommés es-qualité, au titre de leur appartenance au
assortie de la responsabilité de « proposer toute initiative jugée Parlement (pour deux d’entre eux), au Conseil supérieur de
appropriée pour veiller a leur respect”. lV’Autorité judiciaire (pour l’un d’entre eux), aux organisations
20. LAPALD est appelée a intervenir dans l’éducation d’employeurs les plus représentatives (pour deux d’entre
a l’égalité entre les sexes, via une mission de « contribution eux) et aux organisations syndicales les plus représentatives
et de promotion de I’intégration de la culture de l’égalité, de (pour deux d’entre eux). Ce procédé méconnait les principes
la parité et de la non discrimination dans les programmes d’indépendance et de collégialité qui sont des conditions
d’éducation, d’enseignement ainsi que dans les programmes clés de l’efficacité et de la crédibilité de ! APALD, en matiére
médiatiques et culturels en coordination avec les autorités et d’examen des réclamations, d’évaluation des politiques
les organismes concernés” ». publiques, de construction des avis et de formulation des
recommandations a l’attention des pouvoirs exécutifs et
21. Parmi les missions énumérées par le projet de législatifs, comme al’attention des acteurs privés, et en matiére
loi, ’APALD serait appelée, dans une fonction assimilable de contribution équilibrée et responsable a l’enrichissement
a celle d’un tiers-expert, 4 « fournir diverses formes du débat public. Le CESE recommande la révision de la
d’assistance technique nécessaire aux autorités publiques procédure de désignation des membres de l'APALD, afin que
et aux différents acteurs des secteurs public et privé, pour ses membres soient désignés intuitu personae, indépendamment
tendre vers l’effectivité des principes de l’égalité, de la parité des appartenances professionnelles ou partisanes, sur la seule
et de la lutte contre toutes les formes de discrimination® ». base de leur expertise, du pluralisme de leurs sensibilités et de
LAPALD serait chargée en outre d’une mission « d’animation la diversité et de la complémentarité de leurs expériences, et
du débat public et de contribution au renforcement des non pas nécessairement ni prioritairement sur la base de leur
capacités techniques des acteurs des secteurs public et privé” ». appartenance a des organismes déterminés.
Dans le méme esprit, l’Autorité est définie comme ayant 24. Le projet de loi ne confére a l’APALD que la
vocation a coopérer avec les organisations similaires”’, ce qui possibilité de formuler des « recommandations » et, en
lui permettrait ala fois de consolider son expertise propre mais aucun cas et sous aucune forme, des mises en demeure ou des
aussi d’apporter sa contribution au développement de l’action injonctions, et ne lui permet pas de prononcer ni méme de
du réseau international des Institutions des droits de l’Homme. recommander explicitement des sanctions quand elle est saisie
5. Points présentant des ambiguités pour la prévention des par une personne victime ou se considérant victime d’une
discriminations et la promotion de l’égalité situation de discrimination. Telles qu’elles sont énoncées dans
le projet de loi, les attributions de l’APALD ne comprennent
22, LElaboration du projet de la loi relatif 4 PAPALD pas de pouvoir d’appréciation du préjudice matériel et/ou
indépendamment et avant l’examen du projet de loi relatif au moral résultant de situations ou d’actes de discrimination.
CNDH constitue une menace, d’une part, pour la clarté et la Labsence d’une capacité d’injonction de faire cesser une
délimitation des attributions de l’ APALD, d’autre part pour situation Ou un acte de discrimination, et ’absence d’uh
larticulation et la cohérence des compétences de l’une et l'autre pouvoir clair de qualification et d’estimation du préjudice
de ces deux institutions et, au final, pour l’existence méme d’un causé a la victime sont des éléments qui limitent objectivement
mécanisme effectif de la protection des droits des femmes et de Vefficacité de l’APALD en matiére de promotion de la parité et
prévention de toutes les formes de discriminations leur égard. de promotion de l’égalité. Le CESE recommande que ’APALD
Le CNDH et l’APALD constituent toutes deux des instances dispose ex plicitement de la compétence de formuler des mises
définies au Titre XII de la Constitution comme des « instances efi demeure de faire cesser des situations ou des actes flagrants
de protection et de promotion des droits de l’Homme » dont de discrimination dont elle aurait été saisie ou dont elle peut
« la composition, l’organisation, les attributions et les régles se saisir de sa propre initiative ; que PAPALD puisse estimer le
de fonctionnement » devaient étre fixées par la loi’ . Elles ont préjudice matériel et moral et que son expertise en Ja matiére
pour particularité que le champ d’intervention de ’APALD soit recevable auprés des tribunaux.
(légalité, la parité et les discriminations) est fondamentalement
25. Les conditions de saisine de PAPALD ont besoin
lié, indissociable et interdépendant avec celui du CNDH.
d’étre clarifiées. Le projet de loi® indique que « toute personne
Leurs champs d’intervention sont trés étroitement liés. De
considérant tre victime » d’une situation de discrimination
plus, l’article 164 de la Constitution relatif al’APALD indique
peut saisir ’APALD. IJ ne précise pas si des personnes morales,
et lesquelles, ont la possibilité de recourir 4 ’APALD. Le
22. Article 2, point 4. CESE recommande d’ouvrir le droit de saisine de PAPALD a
23. !dem. toutes les personnes physiques quelle que soit leur nationalité,
24. Article 2. Alinéa. 5. aux ayant-droits des victimes, aux organisations syndicales
25. Article 9.
26. Article 2, alinéa.!0.
27. Article 2, alinéa. 13. 29. Article 4.
28. Article 17! de la Constitution. 30. Article 3.
516 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
et aux associations professionnelles, aux associations et aux Revue FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et
organismes similaires étrangers. Menaces) du projet 79-14 pour la Parité et la Lutte contre
toutes les formes de discrimination
26. Le projet de loi référe explicitement a trois
conventions internationales avec lesquelles ’APALD aura Forces Faiblesses
vocation 4 recommander au gouvernement la mise en
conformité de la législation nationale” . Ces conventions sont 1. Droit d’auto-saisine et missions t. Pas de capacité juridique
consultatives étendues auprés de protection contre les
en effet fondamentales : (la Convention sur l’élimination de discriminations : ne peut pas
du gouvernement et du
toutes les discriminations a l’égard des femmes ; la Convention Parlement; ester en justice ; pas de pouvoir
internationale sur l’élimination de toutes les formes de 2. Capacité de formuler d’investigation, d’injonction, ne
discrimination raciale; la Convention relative aux droits des des avis sur les projets ou peut établir de procés-verbal, ni
personnes handicapées). Le CESE recommande de compleéter propositions de lois ou de désigner les auteurs, de recueil
textes régiementaires ; des plaintes (uniquement des
cette énumération par une référence explicite et directe aux
3. Capacité de présenter réclamations) ; de conciliation
normes fondamentales de l’OIT, qui engagent l’ensemble des des propositions ou des ou de sanction, ni assister les
pays membres de ’ONU, en matiére de non-discrimination recommandations pour victimes, ni déterminer les
et d’égalité, notamment la Convention 111 (1958) concernant renforcer les valeurs de préjudices, et en estimer ou en
la discrimination en matiére d’emploi et de profession, et la Pégalité, de la parité et de non- fixer les réparations.
Convention 100 (1951) sur l’égalité de rémunération. Le CESE discrimination, les consacrer et 2. Pas de définition explicite du
les diffuser ; champ personnel d’application
recommande que l’APALD veille 4 observer, et recommander de la loi : les femmes ? les
4. Capacité de formuler
autant que de besoin, la conformité de la législation, de la des recommandations au femmes et les hommes ? toute
réglementation, des pratiques administratives et des relations gouvernement aux fins personne, et ses circonstances
professionnelles dans la fonction publique, le secteur public d’harmoniser la législation personnelles ?
et dans le secteur privé avec les dispositions normatives nationale avec les normes des 3. Pas de définition des notions
Conventions internationales ; d’égalité entre les sexes, de non-
universelles antidiscriminatoires énoncées par les six autres
5. Mission d’évaluation du discrimination et de parité, de
conventions fondamentales de l’OIT, notamment la Convention degré de respect des principes leur hiérarchie normative et de
87 (1948) sur la liberté syndicale, la Convention 98 (1949) sur d’égalité, de parité et de non leur liens;
le droit de négociation collective, la Convention 138 (1973) discrimination dans les divers 4. Limitation de la mission de
sur Age minimum d’admission 4 l’emploi, la Convention 182 domaines de la vie publique, et promotion (inciter, encourager)
(1999) sur les pires formes de travail des enfants, ainsi que les assurer la publication de leurs de l’application des principes
résultats; d’égalité aux domaines de la vie
Conventions n° 29 (1930) sur le travail forcé et n° 105 (1957) publique ; pas de compétence
6. Mission d’évaluation des
sur l’abolition du travail forcé. efforts del’Etat et les différents explicite sur les discriminations
27. Le projet de loi ne mentionne pas explicitement de organismes et institutions des sur les lieux de travail, en milieu
secteurs publics et privé ; éducatif, ou carcéral
possibilité pour !APALD d’agir au niveau international. Le 7. Appui sur des trois commis- 5. Pas d’obligation de justification
CESE recommande que la loi relative 4 PAPALD confére sions permanentes de la recevabilité ou du rejet des
explicitement a cette Autorité une mission d’observation Etudes et Evaluations ; réclamations ou d’information
et d’intervention 4 l’international, auprés des institutions Veille et Réclamations ; sur les suites données ni de delai
habilitées, en faveur du principe d’égalité, pour la parité et pour Communication et des traiternents ; pas d’obligation
Sensibilisation de publier les résultats des
la lutte contre toutes les formes de discrimination 4 l’égard
8. Mise en place, analyse et évaluations de l’action de l’Etat
des femmes en général, et a l’égard des femmes marocaines actualisation d’une base de et des autres institutions
a létranger et, plus généralement, pour participer a l’action données nationale sur la parité 6. Composition assimilable a
internationale contre les discriminations dans le monde. etla lutte contre les différentes celle d’un Conseil plut6t qu’a
formes de discrimination une autorité indépendante :
28. Le CESE attire l’attention sur l’indétermination (article 13, alinéa 4) membres désignés es-qualité
des moyens humains, financiers et logistiques dévolus 4 comme « représentants » de
PAPALD. Méme si Il’article premier indique que PAPALD est leurs organisations ; trop faible
« dotée de l’autonomie financiére » et que l’article 11 affirme représentation de la société civile ;
omnipotence du Président sur les
que « Président propose le projet de budget et le soumet au
activités, notamment la fixation
Conseil pour approbation », le CESE recommande que la loi deVordre du jour l’ordre du jour.
relative a ’APALD énonce des principes directeurs clairs sur
le mode de détermination des effectifs, des profils, des modes
et les critéres de recrutements en privilégiant les concours de
expertise dont cette institution doit disposer pour accomplir
au mieux ses missions.
En matiére d’objet et champ d’intervention de l’APALD * de proposer, selon les cas, des solutions amiables, par
3. Intégrer au projet de loi une définition du principe de voie de conciliation ou de se porter partie civile auprés
Pégalité, en tant que principe normatif universel et intangible, des tribunaux compétents pour faire cesser la situation
et de la non-discrimination, en tant que régle et moyen ou les actes incriminés ;
universels de réalisation et de protection de l’égalité. Article 1 ;
* formuler des mises en demeure afin de faire cesser les
4. Affirmer dans la loi que l’adoption de mesures situations ou les actes flagrants de discrimination dont
spéciales de protection, et de mesures positives, transitoires
elle aurait été saisie ou dont elle peut se saisir de sa
et provisoires, de soutien et de préférence en faveur des
femmes, notamment dans I’accés a l’emploi, a l’activité et la propre initiative ;
création culturelle, et aux fonctions de responsabilités dans * estimer le préjudice matériel et moral résultant des
les entreprises et dans la vie politique, ne constituent pas des
situations ou des actes en question ;
discriminations mais des leviers en faveur de l’égalité (CEDEF).
(Article | ); * aider les victimes 4 obtenir une juste réparation.
5. Préciser dans la loi que la parité constitue un moyen 12. Agréer l’expertise de l’ APALD et la rendre recevable
structurant de l’action des acteurs publics et privés en faveur de la auprés des tribunaux (Article 2 et Article 8) ;
non-discrimination et de la promotion de l’égalité. (Article 1) ;
6. Etendre le champ matériel d’intervention de ’APALD 13. Compléter les missions de 'APALD en matiére
au-dela des seuls domaines de « la vie publique » et lui conférer dévaluation des politiques de |’Etat et des Institutions
compétence de se saisir et &tre saisie, et de se prononcer au sujet publiques par une obligation de publication réguliére et
des cas de discrimination entre les sexes et au sujet des garanties transparente des constats, des analyses et des conclusions issus
de non-discrimination en milieu éducatif et scolaire, en milieu de ses enquétes et de ses recherches. (Article 2) ;
carcéral, et en milieu professionnel, dans la fonction et le secteur
publics ainsi que dans le secteur privé. (Article 2) ; 14. Habiliter TPAPALD 4 observer, évaluer et
recommander, autant que de besoin, la conformité de la
7. Habiliter explicitement l’APALD 4 connaitre
des discriminations contre les femmes en raison de leur législation, de la réglementation, des pratiques administratives
appartenance ou de leur activité syndicales, de leurs et des relations professionnelles dans la fonction publique, le
responsabilités familiales, de leur état de grossesse ou de secteur public et dans le secteur privé avec les dispositions
maternité, des discriminations résultant d’un environnement normatives universelles antidiscriminatoires énoncées par les
de travail hostile 4 l’un ou l’autre sexe, ainsi que des conventions fondamentales de l’OIT® (Article 2) ;
discriminations liées aux actes de harcélement et de traitements
inhumains, cruels ou dégradants sur les lieux ou dans la sphére 15. Habiliter /APALD 4 contribuer, au niveau
du travail. (Article 2) ; international, 4 la promotion du principe d’égalité, de la parité
8. Ouvrir le droit de saisine de PAPALD 4 toutes les et la lutte contre toutes les formes de discrimination a l’égard
personnes physiques quelle que soit leur nationalité, aux ayant- des femmes en général, et 4 l’égard des femmes marocaines
droits des victimes, et 4 toute personne morale, notamment aux a Pétranger et, plus généralement, pour participer a l’action
organisations syndicales et aux associations professionnelles, internationale contre les discriminations dans le monde
aux associations y compris les associations des droits de (Article 2) ;
homme et aux organismes similaires étrangers (Article 2).
En matiére de collégialité, indépendance et adéquation
En matiére de compétences de PAPALD et de protection
des droits des ressources de PAPALD
9. Conférer 4 ’APALD la personnalité juridique, et le 16. Redéfinir la composition de l’ APALD dans des
droit d’ester en justice contre les situations, les actes ou les termes garantissant son indépendance, sa collégialité, sa
auteurs de discrimination. (Article 1) ; crédibilité et le développement de son expertise, en ligne avec
10. Habiliter explicitement ’/APALD 4 recevoir des la lettre et esprit de la Constitution (Article 4) :
plaintes en appui sur une procédure publique définissant * rétablir l’équilibre des voies de désignation entre les
leur condition de recevabilité, leur délai de traitement, la
justification des décisions de rejets et l’information obligatoire différents pouvoirs (Nomination de la Présidence, du
sur les suites données, avec un droit garanti de I’Institution Secrétariat Général et du tiers des membres par le Roi;
d’accéder a l’information et d’établir des procés-verbaux au un tiers par le Gouvernement; un tiers par le Parlement
niveau régional et local grace 4 des correspondants qualifiés et appartenance consultative pour un(e) représentant(e)
et assermentés. (Article 2) ; de la Présidence du CNDH ;
li. Confier explicitement 4 l’APALD la mission, et les
moyens, de (Article 2 et Article 8) : 32. Notamment la Convention 111 (1958) concernant la discrimination en matiére
d’emploi et de profession, et la Convention 100 (1951) sur Pégalité de rémunération,
* constater, au niveau régional et local, par procés-verbal,
ainsi que la Convention 87 (1948) sur la liberté syndicale, la Convention 98 (1949)
les situations et les actes caractérisés de discrimination sur le droit de négociation collective, la Convention 138 (1973) sur l’'age minimum
(incluant les harcélements et les traitements inhumains, dadmission a l’emploi, la Convention 182 (1999) sur les pires formes de travail! des
cruels ou dégradants, ainsi que les actes de violence) ; enfants, ainsi que les Conventions n°29 (1930) sur le travail forcé et n°105 (1957) sur
d’en nommer les auteurs ou les causes ; Vabolition du travail forcé).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 519
« désigner la majorité des membres de ’APALD — Le Référentiel de la charte sociale du CESE « Pour une
intuitu personae et renforcer la représentation de la nouvelle charte sociale : des normes a respecter et des
société civile organisée, notamment les organisations objectifs 4 contractualiser », novembre 2011 ;
syndicales, indépendamment des appartenances — Lavis et Rapport du CESE sur « Promotion de l’égalité
professionnelles ou partisanes, sur la base de entre les femmes et les hommes dans la vie économique,
expertise probante, du pluralisme, de la diversité et sociale, culturelle et politique: Concrétiser l’égalité
de la complémentarité des expériences ; entre les femmes et les hommes, une responsabilité
de tous : Concepts, recommandations normatives et
* composer l’APALD d’un collége restreint de 25 institutionnelles », 2012 ;
membres 4 30 membres, désignés intuitu personae, — Laviset Rapport du CESE sur « Promotion de l’égalité
tenant au minimum une réunion par mois; et entre les femmes et les hommes dans la vie économique,
sociale, culturelle et politique : Les discriminations a
* doter l’APALD d’un organe d’appui, constitué d’experts l’égard des femmes dans la vie économique: réalités et
permanents et multidisciplinaires (Article 4). recommandations », novembre 2014 ;
17. Garantir 4 ’APALD des ressources humaines et — Avis et Rapport du CESE sur « les soins de santé de base:
matérielles appropriées. (Article 15) : vers un accés équitable et généralisé », septembre 2013 ;
—Vavis et Rapport de l’auto-saisine n° 5/2012 sur «
« Agents assermentés: recueil des plaintes, collecte des le Respect des droits et inclusion des personnes en
données; établissement des procés-verbaux. situation de handicap » ;
— Documents et rapports en relation avec le sujet produits
18. Enoncer des principes directeurs clairs sur les régles par le ministére de la solidarité, de la femme, de la
de détermination de son budget (Article 14): famille et du développement social ;
* programmation pluriannuelle de l’activité ; — Rapports et notes de présentations des associations
auditionnées notamment de l’Association démocratique
* définition des critéres et des modalités de recrutements des Femmes du Maroc (ADFM).
en privilégiant l’égalité des chances, la parité, les ek ok
qualifications et l’expertise dont cette institution doit
disposer pour accompli au mieux ses missions ; Annexe 2 : Liste des acteurs auditionnés
19. Prévoir la publication des avis de !’APALD au Bulletin — MSFFDS: Ministére de la solidarité de la femme de la
officiel. famille et du développement social ;
— Conseil National des Droits de ’ Homme ;
*x* — M™ Rahma Bourdgia, Présidente de la Commission
scientifique chargée de la préparation du projet de loi
ANNEXES n° 79-14 ;
Annexe | : Liste bibliographique — les associations ceuvrant dans le domaine de l’égalité
homme-—femme, et de promotion de droits ;
— La Constitution de 2011
— les centrales syndicales ;
— La Convention de l’Organisation des Nations—Unies sur
’élimination de toutes les formes de discrimination a —la CGEM.
Végard des femmes (CEDEF) ; kk