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Cent-cinquiéme année — N° 6454 28 joumada II 1437 (7 avril 2016)

ISSN 0851 - 1217


ROYAUME DU MAROC

BULLETIN OFFICIEL
EDITION DE TRADUCTION OFFICIELLE

TARIFS D’ABONNEMENT ABONNEMENT


EDITIONS AU MAROC IMPRIMERIE OFFICIELLE
ae | A L’ETRANGER RaBAT - CHELLAH
Smols | tae Tél. :05.37.76.50.24
- 05,37.76.50.25
Edition générale. 250 DH | 400 DH A destination de P’étranger, 05.37.76.54.13
we : “ , par voies ordinaire, aérienne 0.
Edition des débats de la Chambre des Représentants............ _— 200 DH ou de la poste rapide interna- Compte n°:
Edition des débats de la Chambre des Conseillers.........sses.u — 200 DH | tionale, les tarifs prévus ci- 310 810 101402900442310133
Edition des annonces légales, judiciaires et administratives...| 250DH | 300DH | COMtre sont majorés des frais | vert a 1a Trésorerie Préfectorale de Rabat
us re oa, d’envoi, tels qu’ils sont fixés .
Edition des annonces relatives a Pimmatriculation fonciére..| 250DH | 300DH | par la réglementation postale au nom du régisseur des recettes
Edition de traduction officielle.....c..ccsssscsssscsssssssssssesseeseseseess 150 DH | 200 DH | en vigueur. de I’Imprimerie officielle

L’édition de traduction officielle contient la traduction officielle des lois et reglements ainsi que le texte en langue étrangére
des accords internationaux lorsqu’aux termes des accords, ledit texte fait foi, soit seul, soit concurremment avec le texte arabe

Pages Pages

SOMMAIRE Accord de coopération culturelle entre le


gouvernement du Royaume du Maroc
TEXTES GENERAUX et le gouvernement du Burkina Faso.
Dahir n° 1-09-186 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016)
Hydrocarbures.— Importation, exportation,
portant publication de l’Accord de coopération
raffinage, reprise en raffinerie et
culturelle fait A Ouagadougou le 2 mars 2005
en centre emplisseur, stockage et
entre le gouvernement du Royaume du Maroc
distribution des hydrocarbures.
et le gouvernement du Burkina Faso. ..............
452
Dahir n° 1-16-23 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016)
portant promulgation de la loi n° 67-15 modifiant Convention relative 4 la coopération militaire
et complétant le dahir portant loi n° 1-72-255 entre le gouvernement du Royaume du
du 18 moharrem 1393 (22 février 1973) sur Maroc et le gouvernement de I’Etat des
l’importation, l’exportation, le raffinage, la Emirats Arabes Unis.
reprise en raffinerie et en centre emplisseur, le
stockage et la distribution des hydrocarbures.... 443 Dahir n° 1-14-40 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016)
portant publication de la Convention relative
Commerce extérieur. a la coopération militaire, faite a Rabat le
Dahir n° 1-16-25 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) 2 mai 2006 entre le gouvernement du Royaume
portant promulgation de la loi n° 91-14 relative du Maroc et le gouvernement de l’Etat des
AU COMMECE EXLELICUT..6......cceccccsesseceeetneeeseees Emirats Arabes UNIS. ...cccccccccccccccccsscesctescstseeees
440 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
Pages Pages

Accord entre le gouvernement du Royaume Service d’Etat géré de maniére autonome


du Maroc et le gouvernement de la intitulé «Organisation de la vingt-
République du Pérou sur la protection et deuxiéme session de la Conférence des
la restitution des biens culturels dérobés Nations Unies sur les changements
ou transférés illégalement. climatiques». — Modalités d’exécution
des dépenses programmées.
Dahir n° 1-14-64 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016)
portant publication de l’Accord entre le Décret n° 2-16-141 du6 joumada II 1437 (16 mars 2016)
gouvernement du Royaume du Maroc et le fixant les modalités d’exécution des dépenses
gouvernement de la République du Pérou sur programmées dans le budget du service d’Etat
la protection et la restitution des biens culturels géré de maniére autonome intitulé « Organisation
de la vingt-deuxiéme session de la Conférence
dérobés ou transférés illégalement, fait a Lima
des Nations Unies sur les changements
De S juillet 2011... eccceccccessccece
eet evensevenasennas 459 CLMALIQUES I. oe esee eens ceneteteteeceneetnneneeteeeetaees 475
Ports.— Horaires de travail s’appliquant Accord de prét conclu entre le Royaume
aux administrations publiques et aux du Maroc et Agence japonaise de
établissements publics exer¢ant au port coopération internationale.
ainsi qu’aux exploitants et opérateurs
Décret n° 2-16-192 du 12 joumadaII 1437 (22 mars 2016)
portuaires. approuvant l'accord de prét n° MR -C2 d’un
Décret n° 2-15-304 du27 joumada I 1437 (7 mars 2016) montant de 16 milliards 347 millions de yens
fixant les horaires de travail s’appliquant aux japonais, conclu le 4 mars 2016 entre le Royaume
administrations publiques et aux établissements du Maroc et l’Agence japonaise de coopération
internationale (JICA), pour le financement de
publics exer¢ant au port ainsi qu’aux exploitants
la deuxiéme phase du programme d’appui au
et Operateurs POFtUGIFeS. ...0....sccccssessseseeneeees 464 Plan Maroc Vert (PAPMVILD).......:ccccccccccue 475
Zone franche d’exportation de Salé et Code du travail.— Textes d’application.
Kénitra.
Arrété du ministre de l’emploi et des affaires sociales
Décret n° 2-16-90 du27 joumada I 1437 (7 mars 2016) n° 4575-14 du I* rabii I 1436 (24 décembre 2014)
modifiant et complétant le décret n° 2-12-01 fixant les conditions d'utilisation du plomb ou
du 23 joumada IT 1433 (15 mai 2012) portant SCS COMPOSES. ...ccccccccccee
teen eeceeeentntnnnne ae nee anaeaates 476
création de la zone franche d’exportation de
Arrété du ministre de l’emploi et des affaires
Technopolis G Salé. ...cccccccecccccicecsesrssesnseteees 465 sociales n° 4576-14 du 1° rabii I 1436
Décret n° 2-16-91 du 27 joumada I 1437 (7 mars 2016) (24 décembre 2014) fixant les valeurs limites
modifiant et complétant le décret n° 2-09-442 du dexposition professionnelle a certains produits
4 moharrem 1431 (21 décembre 2009) portant Chimiques AAngereux........cccccccscscseeeevsseceeneieees 478
création de la zone franche d’exportation de Approbation de régles comptables :
KONI. oo. tect eece tee eteeenteteeseeenennaaes 466
* Organismes de placement collectif en valeurs
Exercice de la médecine. mobiliéres.

Décret n° 2-15-447 du6 joumada IT 1437 (16 mars 2016)


Arrété du ministre de l’économie et des finances
n° 95-16 du 23 rabii I 1437 (4 janvier 2016)
pris pour ‘application de la loi n°131-13 relative
approuvant les régles comptables applicables
a l’exercice de la Médecine. .......ccccescceeeeeee 467 aux organismes de placement collectif en valeurs
Casablanca Finance City.— Statut. mobiliéres 482
Décret n° 2-15-603 du6 joumada IT 1437 (16 mars 2016) * Organismes de placement collectif en capital.
modifiant et complétant le décret n° 2-11-323 Arrété du ministre de l’économie et des finances
du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011) pris pour n° 96-16 du 23 rabii I 1437 (4 janvier 2016)
l’application de la loi n° 44-10 relative au statut approuvant les régles comptables applicables aux
de « Casablanca Finance City » organismes de placement collectif en capital. ... 482
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 441
Pages Pages
¢ Titrisation d’actifs. ¢ Licences et qualifications des membres
d’équipage de conduite.
Arrété du ministre de l’économie et des finances
n° 97-16 du 23 rabii I 1437 (4 janvier 2016) Arrété du ministre délégué auprés du ministre
approuvant les régles comptables applicables de l’équipement, du transport et de la
aux opérations de titrisation d’actifs chez logistique, chargé du transport n° 153-16
L’établissement initiateur. ..0..... cece 483 du 4 rabii I 1437 (15 janvier 2016) modifiant
Profession de guide de tourisme. et complétant l’arrété du ministre de
l’équipement et du transport n° 3163-12 du
Arrété du ministre du tourisme n° 334-16 du
4 kaada 1433 (21 septembre 2012) relatif
21 rabii II 1437 (1° février 2016) fixant le
aux licences et qualifications des membres
nombre de touristes obligeant le guide de
d’équipage de CONAUILE. ........eccsseseceensetseees 489
tourisme de faire appel aux services d’un autre
Quide de tOUNISME..........ccseccceesteecetseeeettsteeees 483
Marchés publics. TEXTES PARTICULIERS
Arrété du ministre de l'économie et des finances Société d’exploitation des ports. — Création
n° 375-16 du 10 joumada I 1437 (19 février 2016)
dune filiale dénommée « Société de
complétant la liste des prestations pouvant
Manutention d’Agadir » S.A.
faire l'objet de contrats ou conventions de droit
COMMUN, vac cescccccsereceeceetsenaceetsesneesseeenaeennesenaees 484 Décret n° 2-16-119 du27 joumada I 1437 (7 mars 2016)
autorisant la Société d’exploitation des ports
Assurance maladie obligatoire.— Liste des
(SODEP) a créer une filiale dénommée « Société
médicaments admis au remboursement de Manutention d'Agadir » S.A. veces 491
au titre de V’assurance maladie
obligatoire et liste des médicaments Hydrocarbures.— Avenant 4 un accord
donnant droit 4 Pexonération totale ou pétrolier.
partielle des frais restant 4 la charge du Arrété conjoint du ministre de l’ énergie, des mines,
bénéficiaire.
de l’eau et de l'environnement et du ministre
Arrété du ministre de la santé n° 179-16 du de l'économie et des finances n° 287-16 du
28 joumada I 1437 (8 mars 2016) complétant 29 kaada 1436 (14 septembre 2015) approuvant
lVarrété du ministre de la santé n° 3208-15 du l'avenant n° 2 al'accord pétrolier « CAP RHIR
9 hija 1436 (23 septembre 2015) fixant la liste DEEP OFFSHORE » conclu, le 24 kaada 1436
des médicaments admis au remboursement au (9 septembre 2015) entre l’Office national
titre de l’'assurance maladie obligatoire et la liste des hydrocarbures et des mines et la société
des médicaments donnant droit a l’exonération « Chevron Morocco Exploration Limited »...... 491
totale ou partielle des frais restant a la charge
AU DENEFICIAIFE. 00. eecceeceeeeteeeeeteeeteeeeeeeesteatesens 484 Ecole nationale d’architecture.—Tarifs des
prestations de services rendus.
Aéronautique civile :
Arrété conjoint du ministre de l’urbanisme et de
* Conditions d’agrément et de surveillance continue l’aménagement du territoire et du ministre
des organismes de maintenance d’aéronefs. de l'économie et des finances n° 4147-15 du
Arrété du ministre délégué auprés du ministre 25 safar 1437 (7 décembre 2015) modifiant
de l’équipement, du transport et de la Varrété conjoint du ministre chargé de
logistique, chargé du transport n° 4161-15 du l'aménagement du territoire, de l'environnement,
29 safar 1437 (11 décembre 2015) complétant de l’urbanisme et de I’ habitat et du ministre de
Varrété du ministre du transport et de la marine l'économie, des finances, de la privatisation et
marchande n° 1027-00 du 16 joumada II 1422 du tourisme n° 808-01 du 15 chaabane 1422
(5 septembre 2001) relatif aux conditions (1*" novembre 2001) fixant les tarifs des
d'agrément et de surveillance continue des prestations de services rendus par |’Ecole
organismes de maintenance d’aéronefs............ nationale darchitecture. ........ccccccsceseesteeseeees 492
442 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
Pages Pages

ORGANISATION ET PERSONNEL DES AVIS ET COMMUNICATIONS


ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental
sur le projet de loi n°78-14 relatif au Conseil
TEXTES PARTICULIERS
consultatif de la Famille et de l’Enfance ......... 500
MINISTERE DES HABOUS ET DES AFFAIRES
ISLAMIQUES. Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental
Dahir n° 1-16-38 du 17 journada I 1437 (26 février 2016) sur le projet de loi n° 79-14 relatif a U'Autorité
fixant les attributions et l’organisation de la Parité et de lutte contre toutes les formes
du ministére des Habous et des affaires
ESTAMNIQUES ooo ccccccccccccctcectteeecceestueecnseeeeeneseaee de discrimination (APALD) .........ccccccee
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 443

TEXTES GENERAUX

Dahir n° 1-16-23 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant « Lagrément de distribution des GPL ne confére a son
promulgation de ta loi n° 67-15 modifiant et complétant « détenteur le droit de distribuer qu’une seule marque sauf
le dahir portant loi n° 1-72-255 du 18 moharrem 1393 « dérogation accordée par une décision de administration.
(22 février 1973) sur importation, l’exportation, le
« Lagrément d’emplissage des GPL ne peut étre accordé
raffinage, la reprise en raffinerie et en centre emplisseur,
« qu’aux propriétaires de centres emplisseurs desdits gaz.
le stockage et la distribution des hydrocarbures.
« Est également soumis 4 agrément délivré par
« administration, l’activité d’importation des hydrocarbures
« raffinés ci-aprés : le supercarburant, le carburéacteur, le
LOUANGE A DIEU SEUL! « gasoil, le fuel-oil et les GPL, et l’activité d’importation du
« GNC.
(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed V1)
« Lagrément prévu a l’alinéa précédent est subordonné
Que l’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever « a la possession par l’importateur de moyens de réception et
et en fortifier la teneur ! « de stockage de nature a lui permettre de remplir ses obligations
Que Notre Majesté Chérifienne, « conformément aux textes législatifs et réglementaires en
« vigueur, »
Vu la Constitution, notamment ses articles 42 et 50,
Article 2
A DECIDE CE QUI SUIT:
Les dispositions des articles 2, 3, 4, 8, 20, 21, 22 et
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, ala suite 23 du dahir portant loi n°1-72-255 précité sont modifiées et
du présent dahir, la loi n° 67-15 modifiant et compleétant le dahir complétées comme suit :
portant loi n° 1-72-255 du 18 moharrem 1393 (22 février 1973)
sur l’importation, l’exportation, le raffinage, la reprise en « Article 2. —Sont soumises 4 autorisation délivrée par
raffinerie et en centre emplisseur, le stockage et la distribution «administration :
des hydrocarbures, telles qu’adoptée par la Chambre des « 1° la réalisation de pipelines ;
représentants et la Chambre des conseillers.
« 2° Ja création, la CESSION........0..cccceccec
eee nsseeseee 5
Fait a Rabat, le 22 joumada I 1437 (2 mars 2016).
soon gy

Pour contreseing : « 4° La cession ou la fusion concernant un agrément de


Le Chef du gouvernement, « distribution des PPL, de distribution du GNC, de distribution
ABDEL-ILAH BENKIRAN. « des GPL, d’emplissage ou d’importation ;
*
o

* % « 6° la création ou le transfert de dépéts de stockage des


Loi n° 67-15 « distributeurs des PPL ou du GNC ;

modifiant et complétant le dahir «7° la création ou le transfert de dép&ts de stockage des


portant loi n° 1-72-255 du 18 moharrem 1393 (22 février 1973) « distributeurs des GPL ainsi que des dépositaires grossistes.
sur importation, l’exportation, le raffinage, la reprise en « Article 3. — Au sens de la présente loi on entend par:
raffinerie et en centre emplisseur,
« 1° « hydrocarbure » : le pétrole brut sous toutes ses
le stockage et la distribution des hydrocarbures
« formes, le gaz naturel, les produits pétroliers semi-finis, les
« huiles de base pour la fabrication des huiles lubrifiantes et
« les hydrocarbures raffinés ;
Article premier
« 2° « hydrocarbures raffinés » : les produits pétroliers
Les dispositions de l’article premier du dahir portant « liquides ou gazeux et les huiles lubrifiantes mis a la
loi n° 1-72-255 du 18 moharrem 1393 (22 février 1973) sur « consommation ou mis a la disposition du consommateur final
importation, l’exportation, le raffinage, la reprise en « et dont les caractéristiques sont définies par voie réglementaire ;
raffinerie et en centre emplisseur, le stockage et la distribution « 2-1° « gaz de pétrole liquéfiés » : Les gaz produits a
des hydrocarbures, tel qu’il a été modifié et complété sont « partir du raffinage de pétrole brut et comprenant le propane
abrogées et remplacées ainsi qu’il suit : « et le butane dont les caractéristiques sont définies par
« Article premier. — Est soumise 4 agrément délivré par « voie réglementaire ;
« Padministration l’activité de distribution des produits « 2-2° « gaz naturel carburant » : le gaz naturel a l’état
« pétroliers liquides (PPL), des gaz de pétrole liquéfiés (GPL) « liquide ou gazeux destiné a l’usage carburant ;
« ou du gaz naturel carburant (GNC), l’emplissage des GPL « 2-3° « le raffinage » : le traitement de pétrole brut
« ainsi que le transport par pipelines des PPL et des GPL. « ou de ses produits semi-finis en vue de la production des
« Limportateur du gaz propane peut le distribuer en vrac « hydrocarbures raffinés ;
«sans étre soumis a l’agrément de distribution des GPL prévu « 2-4° « Vimportation » ensemble des
«au premier alinéa du présent article. « opérations techniques, administratives et douaniéres liées a
444 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

« introduction sur le marché national des PPL et/ou du « Article 8. — Le transport de bouteilles de GPL ne peut
« GNC en vue de leur cession aux distributeurs et des GPL en «étre effect ué que par les distributeurs des GPL et les dépositaires
« vue de leur cession aux centres emplisseurs ;
( BrOSSISEES 0.0... eee eee eee e eles Centres emplisseurs. »
« 2-5° « Pemplissage des GPL » : l’ensemble des
« opérations techniques liées au remplissage des bouteilles « Article 20. — Est puni d’une amende de 5.000 dirhams par
« dans les centres emplisseurs ou en vrac ; «tonne tout raffineur ouimportateur quilivre des hydrocarbures
« 2-6° « pipeline » : une canalisation destinée au transport « raffinés et/ou le GNC a une personne physique ou morale
« ou a la distribution des PPL, des GPL ou du GNC ; « autre que les distributeurs des PPL et/ou du GNC ou des
« 2-7° « la distribution » : l'ensemble des opérations « propriétaires de centres emplisseurs.
« techniques et administratives liées a la vente sur le marché
«intérieur des PPL, des GPL ou du GNC, en gros ouen détail ; « Est puni d’une amende de 5.000 dirhams par tonne
« tout distributeur des PPL et/ou du GNC approvisionnant,
« 2-8° « le distributeur » : tout opérateur autorisé a
« s'approvisionner directement auprés d’une raffinerie ou « par Ses propres moyens ou par un intermédiaire, une station
« d'un importateur en vue d’exercer l’activité de distribution. ; « ne portant pas sa marque.
« 2-9° « le distributeur de gaz de pétrole liquéfiés » : « Lacheteur est passible également de la méme peine. »
« tout opérateur autorisé 4 s’approvisionner directement
« auprés d’un centre emplisseur en GPL, en vrac ou en « Article 21. — Les infractions ................. en vertu
« bouteilles ; « des articles 12 4 20-4 ci-dessus .............. de raffinage,
« 2-10° « la mise a la consommation d’un hydrocarbure « de distribution des PPL et/ou du GNC, d’emplissage ou de
«raffiné oudu GNC »: toute opération d’approvisionnement ala « distribution des GPL sont punies d’une amende de 1.000
« sortie de la raffinerie, du terminal gazier ou du port
«10.000 dirhams. »
« @importation aprés dédouanement ;
« 2-11° « la mise a la disposition du consommateur « Article 22, — Sams préjudice 0.0... cseeceee nese eeens
« final » : la derniére étape de la distribution ot un hydrocarbure « des articles 13, 14, 18, 20-1, 20-2, 20-3 et 20-4 les infractions
« raffiné ou un GNC est transféré au consommateur ; -seees. la Suspension, par l’autorité
« 2-12° « stock de sécurité » : la quantité de pétrole « gouvernementale chargée de l’énergie, de l’agrément accordé
« brut stockée 4 la raffinerie, des hydrocarbures raffinés ou « au distributeur des PPL et/ou du GNC, propriétaire de
« du GNC et qui ne peut étre raffinée ou mise a la disposition
« du consommateur final qu’aprés autorisation de l’autorité «centre emplisseur ou distributeur de GPL ou 4l’importateur
« gouvernementale chargée de l’énergie ; ( CONtFEVENANE 2.00... cee ee eee teeeceeeeeeseee
LPOIS MOIS.
« 2-13° « stock permanent » : la quantité des hydrocarbures « Préalablement au prononcé de la suspension, l’autorité
« raffinés et/ou du GNC que doit détenir les gérants des stations- « gouvernementale chargée de l’énergie met en demeure .......
« service ou de remplissage en tout moment dans leurs stations- sssessesseeneeeeeseneees réglementaires.
« service ou de remplissage.
« Au terme de ce delai,
« 3° le terme « StatiON-SEFVICE » ..cuccsecscsec
er eceese see eee
« station de remplissage » ;
« 4° le terme « dépéts de stockage » s’entend :
« Lautorité gouvernementale chargée de |’énergie est
« Soit des établissements .....................revendeurs.
CK TENUC eccseceesesesesesesenensacaes suspension de l’agrément. »
« Vexpression .......-...:00ceeee ..s4s0080Nt entreposeés les
« bouteilles de GPL; « Article 23. — La recherche et la constatation des
CANFTACTIONS...... cece sseseesseseseesees ou les agents assermentés
« 5° « le contréle de la qualité des hydrocarbures
« raffinés et du GNC » : toute opération de vérification des « spécialement habilités 4 cet effet et désignés par l’autorité
« caractéristiques desdits produits définies par voie « gouvernementale chargée de l’énergie.
« réglementaires ;
« Dans l’exercice de leurs fonctions, lesdits agents ont libre
« 6° « hydrocarbures raffinés ou GNC non conforme » : « accés 4 tout moment aux raffineries, aux centres emplisseurs,
« les hydrocarbures raffinés ou le GNC non conformes aux «aux stockages portuaires des importateurs ainsi qu’aux dépdéts
« caractéristiques prévues au paragraphe ci-dessus. »
« de stockage et aux stations-service ou station de remplissage
« Article 4. — Le raffineur, les distributeurs des PPL, « des distributeurs des PPL et/ou du GNC.
« les propriétaires de centres emplisseurs, les importateurs des
« hydrocarbures raffinés et les importateurs et les distributeurs « Pour ’'accomplissement de leurs fonctions, lesdits agents
« du GNC sont tenus d’avoir des dépéts de stockage............ « peuvent se faire assister des agents de l’autorité publique. »
« obligations en matiére de stocks de sécurité.
Article 3
« Toutefois, le stockage dans leurs dépéts, de produits
« appartenant a d’autres distributeurs des PPL ou propriétaires Les intitulés du chapitre premier et du chapitre II du
« de centres emplisseurs provenant.......................-.des frais titre II du dahir portant loi précité n° 1-72-255 sont complétés
« de stockage. » ainsi qu’il suit :
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 445

« TITRE I «des hydrocarbures raffinés et/ou du GNC dans leurs stations-


« service ou de remplissage.
« DES DISPOSITIONS PARTICULIERES
« Les gérants des stations-service ou stations de
« Chapitre premier « remplissage ont l’obligation de détenir en permanence
« De l'approvisionnement, du stockage et de la détention « un stock permanent dont la capacité est fixée par voie
« réglementaire.
« Chapitre II
« Les modalités et les conditions du contréle de la
« Du transport de bouteilles de GPL et des PPL. » «disponibilité de ces produits sont fixées par voie réglementaire. »
Article 4 « Article 20-1, —Sans préjudice des sanctions définies par
Le dahir portant loi précité n° 1-72-255 est complété par « les textes législatifs et réglementaires en vigueur, il est
les articles 3-1, 9-1 et le chapitre 3-1 du titre II et les articles « prévu, en cas de constatation de non-conformité d’un
20-1, 20-2, 20-3, 20-4 ainsi qu’il suit : « hydrocarbure raffiné ou du GNC aux caractéristiques définies
« par voie réglementaire, les sanctions ci-aprés :
« Article 3-1, — Le raffineur et ’importateur sont
« tenus d’approvisionner en priorité le marché intérieur en «a) Ala mise a la disposition du consommateur final,
« hydrocarbures raffinés et/ou en GNC. «au distributeur des PPL et/ou du GNC détenteur de la marque
« du point de vente concerné :
« Les modalités d’application du présent article sont
« 1 — pour la premiére fois, une amende de 50.000
« fixées par voie réglementaire.
« dirhams;
« Article 9-1, — Le transport des PPL et/ou du GNC ou
«2— encas de premiére récidive, une amende de 150.000
« des GPL ne peut étre effectué que par les propres moyens
« dirhams ;
« du distributeur de ces produits ou par Pintermédiaire d’un
« transporteur agréé par l’administration et disposant d’un «3 —a partir d’une deuxiéme récidive, une amende de
« contrat de transport conclu a ce propos et qui détermine «150.000 dirhamset la suspension de|’autorisation de distribution
«notamment la responsabilité du transporteur de la conformité « pour une durée d’un mois, Toutefois, en cas de nécessité
« des PPL et/ou du GNC ou des GPL aux caractéristiques. «impérieuse, il est procédé, en plus de l’'amende et la suspension,
«ala saisine du tribunal compétent dans un délai maximum
« La liste des documents que doit détenir le conducteur «d’un mois a compter de la date de suspension de l’autorisation
«du moyen de transport utilisé est fixée par voie réglementaire. « aux fins du retrait définitif de ladite autorisation.
« Chapitre 3-1 « b) A la constatation de non-conformité d’un
« Des régles de contréle de la qualité des hydrocarbures «hydrocarbure raffiné ou du GNC aux caractéristiques définies
« raffinés et du GNC « par voie réglementaire ou du non-respect des dispositions du
« contrat conclu a cet effet, au transportateur :
« Article 1]-1 .— Vautorité gouvernementale chargée
« de l’énergie veille au contréle de la qualité des hydrocarbures « 1- pour la premiére fois, une amende de 20.000 dirhams ;
« raffinés et du GNC au niveau de toutes les étapes depuis la «2- encas de premiére récidive, une amende de 50.000
« mise 4 la consommation jusqu’a la mise a la disposition « dirhams ;
« du consommateur final.
« 3- a partir d’une deuxiéme récidive, une amende de
« Le raffineur et ’importateur sont responsables, chacun « 50.000 dirhams et la suspension de l’autorisation du transport
« en ce qui le concerne, de la conformité des hydrocarbures « pour une durée d’un mois. Toutefois, en cas de nécessité
« raffinés et du GNC a la mise 4 la consommation. «impérieuse, il est procédé, en plus de l’amende et la suspension,
« ala saisine du tribunal compétent dans un délai maximum
« Les propriétaires des centres emplisseurs sont
«dun mois a compter de la date de suspension de l’autorisation
« responsables de la conformité des GPL aprés emplissage.
« aux fins du retrait définitif de ladite autorisation.
«Les distributeurs des PPL et/ou du GNC, les gérants « c) A la constatation de non-conformité d’un
« des stations-service ou de remplissage et les transporteurs « hydrocarbure raffiné ou du GNC aux caractéristique définies
« de ces produits sont responsables de la conformité des PPL « par voie réglementaire ou du non-respect des dispositions
« et/ou du GNC mis a la disposition du consommateur final. « du cahier des charges défini par voie réglementaire et signé
« Les hydrocarbures raffinés et le GNC sont soumis au « par le distributeur et le gérant de la station-service ou station
« contréle de la qualité par les laboratoires d’analyse relevant « de remplissage concernée, au gérant de la station-service ou
« de Pautorité gouvernementale chargée de l’énergie, et le cas « station de remplissage :
« échéant par des laboratoires agréés par ladite autorité. « 1 - pour la premiére fois, une amende de 30.000 dirhams ;
« Vorganisation et les modalités du contréle de la « 2- en cas de premiére récidive, une amende de 70.000
« qualité des hydrocarbures raffinés et du GNC ainsi que les « dirhams ;
« conditions d’agrément des laboratoires précités sont fixées
« par voie réglementaire. » « 3- & partir d’une deuxiéme récidive, une amende de
«70.000 dirhams et la suspension de l’autorisation de distribution
« Article 11-2, — Les distributeurs des PPL et/ou « pour une durée d’un mois. Toutefois, en cas de nécessité
«du GNC et les gérants des stations-service ou de remplissage «inpérieuse, il est procédé en plus de l’amende et la suspension
« sont responsables de la disponibilité en tout moment « 4 la saisine du tribunal compétent dans un délai maximum
446 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

. «d'un mois 4 compter de la date du suspension de l’autorisation « Le requérant doit justifier son approvisionnement
« aux fins du retrait définitif de ladite autorisation. « auprés d’un point de vente par un bon d’achat indiquant la
« date et ’heure de cette opération. Ledit bon est délivré par le
« d) A la mise 4 la consommation 4 la sortie de la « gérant du point de vente, ou son représentant, a la demande
« raffinerie ou a importation aprés dédouanement, au « du client. »
« raffineur ou l’importateur : « Article 20-3. — En cas de refus par le distributeur des
« 1 — pour la premiére fois, une amende de 250.000 « PPL ou du GNC d’approvisionner une station-ser vice ou de
« remplissage portant sa marque par l’un des produits précités,
« dirhams;
« ledit distributeur est passible :
« 2—en cas de premiére récidive, une amende de 500.000 «— pour la premieére fois, d’une amende de 10 dirhams
« dirhams ; « pour chaque litre du stock permanent 4 détenir par la
« station concernée ;
« 3 —en cas d’une deuxiéme récidive, une amende de
« 1.000.000 de dirhams ; « — encas de récidive au cours des 12 mois qui suivent
« la premiére constatation, une amende de 15 dirhams
« 4—en cas d’une troisiéme récidive, sont appliquées « pour chaque litre du stock permanent a détenir par
« les mémes dispositions prévues au paragraphe a-3 du présent « la station concernée ;
« article. «—en cas d’une deuxiéme récidive, au cours des 12 mois
« Article 20-2. — Dés la réception d’un procés- « susmentionnés, une amende de 20 dirhams pour
« chaque litre du stock permanent a détenir par la station
« verbal d’analyse d’un laboratoire agréé attestant la non-
«concernéeetlasuspension de l’autorisation de distribution
« conformité d’un hydrocarbure raffiné ou du GNC, lautorité
« pour une durée d’un mois.
« gouvernementale chargée de l’énergie transmet le dossier au
« Les sanctions précitées s’appliquent au gérant de la
« procureur du Roi qui confirme ou non la saisie conservatoire
« station-service ou station de remplissage en cas du refus
« dans un délai maximum de 15 jours 4 compter de la date de «de vente des PPL ou du GNC ouencasdenon-respect des
« la saisine. « dispositions du cahier des charges, défini par voie
« réglementaire et signé par le distributeur et le gérant
« Dans le cas ow le tribunal confirme la non-conformité
« de ladite station.
« du produit aux caractéristiques définies par voie réglementaire,
« Article 20-4. — Tout raffineur ou importateur qui
«le raffineur, ’importateur ou le distributeur des PPL et/ou
« exporte des hydrocarbures raffinés ou du GNC provoquant
« du GNC doit soit l’exporter, soit le retraiter au sein d’une
« des perturbations d’approvisionnement du marché national est
« raffinerie. Lopérateur concerné est tenu de remettre 4 « puni d’une amende de 10.000 dirhams par tonne du
« Pautorité gouvernementale chargée de l’énergie, dans un « volume exporteé. »
« délai maximum de 15 jours suivant la date du jugement, Article 5
«un document de l’administration de la douane et des impdts
Lexpression « repreneur(s) en centre emplisseur » prévue
« indirects attestant export dudit produit ou un document
aux articles 5, 9 et 14, le terme « repreneur » prévu a l'article 10,
« délivré par les services concernés del’autorité gouvernementale expression « repreneurs en raffinerie » et l’expression « le
« chargée de l’énergie autorisant son retraitement au sein ministre chargé des mines » prévues a l’article 13 du dahir
« d'une raffinerie. portant loi précité n° 1-72-255 sont remplacés respectivement
par « distributeur(s) des GPL », « distributeur des
« En cas de réception d’une requéte émanant d’une PPL », « distributeurs des PPL et propriétaires de centres
« personne, physique ou morale, suspectant la qualité d’un emplisseurs » et « autorité gouvernementale chargée de
« hydrocarbure raffiné ou du GNC, l’autorité gouvernementale énergie».
« chargéede l’énergie doit procéder, sansdélai, aun échantillonnage Article 6
« de ce produit au niveau du point de vente dans lequel le requérant
La présente loi entre en vigueur 4 compter de la date de
« se serait approvisionné. publication des textes pris pour son application au Bulletin
« Lautorité gouvernementale chargée de énergie doit officiel.
« faire part au requérant du résultat d’analyse de l’échantillon Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« prélevé et de la suite qui lui aurait été réservée. « Bulletin officiel » n° 6448 du 7 joumada II 1437 (17 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 447

Dahir n° 1-16-25 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant Clause de sauvegarde spéciale : la clause de sauvegarde
promulgation de la loi n° 91-14 relative au commerce prévue 4 l’article 5 de l’Accord sur l’agriculture annexé a
extérieur. V’Accord de Marrakech instituant l’Organisation Mondiale
du Commerce ;
Contingent tarifaire : la quantité d’une marchandise
LOUANGE A DIEU SEUL! bénéficiant d’un traitement tarifaire préférentiel par rapport
au traitement tarifaire applicable 4 ladite marchandise dans
(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI) le cadre du droit commun ;
Que I’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever Restriction quantitative : le plafond limitant la quantité
et en fortifier la teneur ! ou la valeur d’une marchandise 4 importer ou 4 exporter au
Que Notre Majesté Chérifienne, cours d’une période déterminée ;

Vu la Constitution, notamment ses articles 42 et 50, Production nouvelle . le produit n’ayant pas fait l’objet,
auparavant, de production au Maroc a grande échelle ;
A DECIDE CE QUI SUIT:
Produits agricoles :
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, ala
suite du présent dahir, la loi n° 91-14 relative au commerce — les produits relevant des chapitres | a 24 de l’annexe a la
extérieur, telle qu’adoptée par la Chambre des représentants Convention internationale sur le systeéme harmonisé de
et la Chambre des conseillers. désignation et de codification des marchandises, publiée
par le dahir n° 1-92-84 du 22 rabii I 1414 (10 septembre 1993)
Fait a Rabat, le 22 joumada I 1437 (2 mars 2016).
a l’exception du poisson et des produits a base de poisson
répertoriés aux chapitres 3, 5, 15, 16 et 23 de ladite annexe, et
Pour contreseing :
Le Chef du gouvernement, —les produits d’origine végétale ou animale répertoriés dans
les autres chapitres du systeme harmonisé.
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
La liste des produits agricoles est fixée par voie
* *
réglementaire.
Loi n° 91-14 Chapitre II
relative au commerce extérieur
Du cadre général des importations et des exportations
des marchandises et services

Article 3
Chapitre premier
Les importations et les exportations de marchandises
Dispositions générales sont libres sous réserve des limites prévues par l’article 4 dela
Article premier présente loi ou par toute autre législation en vigueur, lorsqu’il
s’agit de:
La présente loi fixe, dans le respect des engagements
internationaux du Royaume du Maroc, le régime général du l)protéger la sécurité nationale et internationale, la
commerce extérieur ainsi que les conditions dans lesquelles les moralité publique, la santé et la vie des personnes, des animaux
opérations d’importation et d’exportation sont réalisées. Elle et des végétaux et maintenir l’ordre public ;
fixe, également, les mesures de protection de la production 2)protéger l’environnement, y compris les espéces
nationale. menacées d’extinction, et conserver les ressources naturelles
A cet effet, elle prévoit : épuisables ainsi que le patrimoine historique, archéologique
et artistique national ;
— le cadre général des importations et des exportations
des marchandises et des services ; 3)prévenir ou remédier a une crise de la balance des
paiements ;
-les formalités des opérations d’importation et
d’exportation ; 4) une pénurie ou un risque de pénurie de produits
alimentaires ou autres produits essentiels ;
— les mécanismes de protection de la production nationale ;
5) appliquer des mesures autorisées a l’issue du réglement
— les régles des négociations commerciales internationales. d’un différend commercial ou une mesure de sauvegarde
Article 2 prenant la forme de restriction quantitative A l’importation
conformément aux dispositions de la loi n°15-09 relative aux
Au sens de la présente loi, on entend par :
mesures de défense commerciale ;
Marchandises : marchandises telles que définies par le
6) appliquer les mesures prévues aux articles 18 et 27 de
dahir portant loi n° 1-77-339 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977)
la présente loi ;
approuvant le code des douanes ainsi que des impéts indirects
relevant de l’'administration des douanes et impdéts indirects ; 7) bénéficier d’un soutien 4 la consommation.
448 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Article 4 —les coopératives non soumises 4 ]’obligation de disposer


Dans les cas énumérés 4 l’article 3 ci-dessus, des
d’un identifiant fiscal ;
restrictions quantitatives des marchandises a l’importation — les ambassades, postes diplomatiques ou consulaires
comme a l’exportation peuvent étre mises en ceuvre selon les et organismes internationaux accrédités au Maroc ;
formes et modalités fixées par voie réglementaire.
~les centres culturels et établissements scolaires étrangers
Article 5 établis au Maroc;
Le régime du commerce extérieur des services est fondé — les personnes physiques ou morales réalisant des
sur le principe de la libéralisation progressive dans la limite importations ou des exportations a titre personnel ou
des engagements internationaux du Royaume du Maroc. occasionnel.
Ladministration peut prendre des mesures de restriction Article 9
des échanges extérieurs des services dans les cas spécifiés aux
1) a 3) de l’article de 3 ci-dessus. Les importateurs et les exportateurs de marchandises
peuvent étre soumis au respect de cahiers des charges établis
Chapitre HI
par l’'administration en concertation avec les organisations
Des formalités du commerce extérieur professionnelles les plus représentatives concernées selon les
Section premiére.— Registre des importateurs et des
modalités fixées par voie réglementaire.
exportateurs Ces cahiers des charges sont élaborés par catégorie
Article 6 de marchandises et doivent prévoir les exigences minimales
relatives aux spécificités techniques des marchandises et aux
Ne peuvent effectuer des opérations d’importation et/ou capacités matérielles, organisationnelles et humaines des
d’exportation que les personnes physiques ou morales justifiant
importateurs et des exportateurs.
d’une inscription valide sur le registre prévu a l’article 7
ci-aprés. Article 10

Article 7 Les importateurs et les exportateurs qui ne remplissent


pas les exigences minimales prévues pour une ou plusieurs
Il est institué, auprés de l’administration, un registre
catégories de marchandises faisant l’objet de cahier des charges,
des importateurs et des exportateurs dénommé ci-aprés
ne peuvent effectuer l’importation ou l’exportation desdites
« Tegistre ».
marchandises jusqu’a ce qu’ils remplissent les exigences
Les personnes physiques ou morales réalisant des Tequises.
opérations d’importation ou d’exportation doivent s’inscrire
au fegistre précité. Cette inscription a une durée de validité Article 11
de deux ans et peut étre renouvelée par son bénéficiaire pour Ladministration peut, selon les modalités fixées par voie
la méme durée. réglementaire, s’assurer, par le biais des constatations faites
Linscription sur le registre susindiqué donne lieu a sur piéces et/ou sur place, du respect par les importateurs ou
lattribution a son bénéficiaire d’un numéro d’inscription audit les exportateurs concernés des clauses des cahiers des charges.
registre délivré par l’administration. Tout contréle sur place fait l’objet d’un procés-verbal
Les modalités d’inscription et de renouvellement sur établi a cet effet par l’agent habilité par l’administration ayant
le registre, d’attribution du numéro d’inscription, de tenue procédé audit contréle.
dudit registre ainsi que les piéces et documents nécessaires a Le procés-verbal énonce la date et le lieu de son
cette inscription et a son renouvellement, sont fixées par voie établissement et la nature et l’étendue des manquements
réglementaire. constatés aux prescriptions des cahiers des charges. II
Article 8 mentionne l’identité de l’agent qui l’a dressé et de l’importateur
ou de l’exportateur concerné.
Sont dispensés de l’inscription au registre prévu a
article 7 ci-dessus : Tout procés-verbal doit étre signé par les deux parties.
En cas de refus de l’importateur ou de l’exportateur, selon le
—les administrations et établissements publics a l’exclusion cas, de signer le procés-verbal, mention doit en étre faite audit
des établissements publics 4 caractére industriel ou procés-verbal.
commercial visés a l’article 47 du code de commerce ;
Une copie du procés-verbal dressé est donnée séance
~ les collectivités territoriales et leur groupement ; tenante, a l’importateur ou a l’exportateur concerné.

- les associations 4 but non lucratif ; Le procés-verbal fait foi jusqu’a preuve du contraire.
N° 6454 — 28 joumada IT 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 449

Section II. - Documents d’importation et d’exportation Section III. — Gestion des contingents tarifaires

Article 12 Article 14

Les contingents tarifaires fixés dans le cadre des mesures


Limportation, sous un régime douanier quelconque, de
de protection de la production nationale prévues au chapitre IV
marchandises de toute origine ou de toute provenance non de la présente loi ou en vertu de toute autre législation ou
soumises aux restrictions quantitatives prévues A Varticle Convention commerciale internationale conclue par le
4 de la présente loi, doit faire objet d’un « engagement Royaume du Maroc, sont gérés et répartis, par l’administration,
d’importation » domicilié auprés d’une banque intermédiaire entre les importateurs suite 4 la publication d’un «avis aux
importateurs»,
agréée.
Cette répartition est effectuée selon l’une des méthodes
Toutefois, sont dispensées de l’«engagement ou la combinaison des méthodes ci-aprés :
d’importation » :
1) ’ordre chronologique de présentation des demandes,
— les importations sans paiement ; selon le principe du «premier venu, premier servi» ;

— les marchandises importées sous les régimes particuliers


2) la prise en compte des courants d’échanges traditionnels ;

visés au chapitre premier du titre VI du code des douanes 3) appels d’offre ;


et impots indirects, a l’exception des marchandises 4) toute autre méthode appropriée fixée par voie
importées par certaines catégories de personnes réglementaire.
physiques ou morales figurant sur la liste fixée, a cet Article 15
effet, par voie réglementaire ; Sans préjudice des engagements internationaux du
Royaume du Maroc, l’importation, dans le cadre d’un
— les marchandises importées a titre personnel ou
contingent tarifaire, fait l’objet d’une « demande de franchise
occasionnel par des personnes physiques résidantes douanieére ».
et dont la valeur n’excéde pas un montant fixé par
Font, également, l’objet d’une «demande de franchise
administration ;
douaniére», les marchandises importées dans le cadre des
~ les importations effectuées directement par accords tarifaires conclus antérieurement a la signature de
l’Accord de Marrakech instituant l’Organisation Mondiale
ladministration, les collectivités territoriales et les
du Commerce.
établissements publics.
La «demande de franchise douaniére» doit étre présentée,
Lengagement d’importation permet le réglement y compris par procédé électronique, lors du passage en douane
financier des marchandises importées et doit étre présenté, y des marchandises concernées.
compris par procédé électronique, lors du passage en douane Article 16
des marchandises concernées. Les modalités d’application des dispositions du présent
chapitre ainsi que le contenu de |’avis aux importateurs
Article 13
prévu a l’article 14 ci-dessus et le modéle des engagements,
Limportation ou l’exportation d’une marchandise des licences et de la demande de franchise douaniére prévus
soumise a restrictions quantitatives en vertu des dispositions respectivement aux articles 12, 13 et 15, ci-dessus, sont fixés
par voie réglementaire.
del’article 4 ou de l’article 18 dela présente loi, doit faire l’objet
dune « licence d’importation » ou d’une «licence d’exportation », Chapitre IV
selon le cas, délivrée par l’administration. De la protection de la production nationale

La licence d’importation est domiciliée auprés d’une Section premiére. — Dispositions relatives 4 la protection de la
production nationale
banque intermédiaire agréée et permet le réglement financier
des marchandises importées. Article 17

Lorsque l’intérét général le nécessite et sans préjudice


La licence d’importation et la licence d’exportation
des engagements internationaux du Royaume du Maroc, la
doivent étre présentées, y compris par procédé électronique, production nationale de marchandises peut bénéficier d’une
lors du passage en douane des marchandises concernées. protection sous forme tarifaire.
450 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 ~ 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Article 18 4) Si la part des importations dans la consommation


Sans préjudice des engagements internationaux du intérieure est supérieure 4 dix pour cent (10%) et inférieure
Royaume du Maroc, une protection sous la forme d’une ou égale a trente pour cent (30%), le niveau de déclenchement
restriction quantitative peut étre accordée aux productions est égal 4 cent dix pour cent (110%);
nouvelles pour une durée maximale de cing (5) ans 4 compter co) Si la part des importations dans la consommation
de la fin de la premiére année de production. Cette durée peut
intérieure est supérieure a trente pour cent (30%), le niveau de
étre prorogée, a titre exceptionnel, pour une période de trois
déclenchement est égal 4 cent cing pour cent (105%).
(3) ans au maximum.
Article 19 Dans le cas ou la consommation intérieure ne peut pas
étre prise en compte, le niveau de déclenchement de base prévu
Les demandes de protection tarifaire ou de protection au 4) ci-dessus est appliqué.
sous forme de restrictions quantitatives prévues respectivement
aux articles 17 et 18, ci-dessus, sont soumises a l’administration Tout droit additionnel imposé en vertu du présent article,
et examinées par celle-ci, selon les formes et modalités fixées he peut étre maintenu au-dela de l’année au cours de laquelle
par voie réglementaire. la mesure est prise et ne peut excéder un tiers du droit de
Section I. — Mesures particuliéres aux produits agricoles douane applicable au produit concerné. Ce droit additionnel
est calculé et appliqué selon les modalités fixées par voie
Article 20 réglementaire.
Nonobstant les dispositions de l’article 17 ci-dessus,
Article 23
des contingents tarifaires peuvent étre fixés pour les produits
agricoles. Dans le cas prévu au 2) de l’article 21 ci-dessus, lorsque
Article 21 le prix 4 importation, exprimé en coat et fret du produit
concerné, est en dessous du prix de déclenchement, le droit
Un droit additionnel au droit de douane peut étre additionnel est fixé selon le baréme suivant :
instauré , au titre de la clause de sauvegarde spéciale, pour
les céréales, les graines oléagineuses, les graisses, les huiles et 4)Si la différence entre le prix 4 l’importation et le prix
leurs produits, le sucre, les produits laitiers, les animaux et les de déclenchement est inférieur ou égal 4 dix pour cent (10%) du
produits d’origine animale ainsi qu’a leurs dérivés. prix de déclenchement, aucun droit additionnel n’est appliqué ;
La clause de sauvegarde spéciale est déclenchée, selon 5)Si la différence entre le prix 4 ’importation et le prix
les modalités prévues a I’article 22 ci aprés ou a l’article 23, de déclenchement est supérieure 4 dix pour cent (10%) mais
ci-dessous, s’il est constaté : inférieure ou égale a quarante pour cent (40%) du prix de
1)une augmentation du volume des importations pour déclenchement, le droit additionnel appliqué est égal a trente
un produit agricole visé au premier alinéa du présent article pour cent (30%)du montant en sus des dix pour cent (10%) du
excédant un niveau de déclenchement visé a l’article 22 ci- prix de déclenchement ;
aprés, ou
o)Si la différence entre le prix 4 l’importation et le prix
2)une chute du prix 4 Pimportation d’un produit agricole de déclenchement est supérieure 4 quarante pour cent (40%)
visé au premier alinéa du présent article, exprimé en « coit et
mais inférieure ou égale a soixante pour cent (60%) du prix
fret», en dessous d’un prix de déclenchement égal au prix de
de déclenchement, le droit additionnel appliqué est égal a
référence dudit produit. Ce prix de référence est fixé par voie
réglementaire. cinquante pour cent (50%)du montant en sus des quarante
pour cent (40%) du prix de déclenchement, qui s’ajoute au droit
Un droit additionnel appliqué au titre du présent article additionnel prévu au b) ci-dessus ;
he peut étre cumul€é avec un droit additionnel appliqué au titre
de l’une des mesures de sauvegarde prévues par la loi n° 15-09 d)Si la différence entre le prix a importation et le prix
relative aux mesures de défense commerciale. de déclenchement est supérieure 4 soixante pour cent (60%)
Article 22
mais inférieure ou égale 4 soixante-quinze pour cent (75%) du
prix de déclenchement, le droit additionnel appliqué est égal a
Dans le cas prévu au 1) de l’article 21 ci-dessus, le soixante-dix pour cent (70%) du montant en sus des soixante
niveau de déclenchement de la clause de sauvegarde spéciale pour cent (60%) du prix de déclenchement qui s’ajoute aux
est fixé selon le baréme ci-aprés sur la base des possibilités
droits additionnels prévus aux b) et c) ci-dessus ;
d’accés aux marchés définies comme étant les importations en
pourcentage de la consommation intérieure correspondante e)Si la différence entre le prix 4 ’importation et le prix
pendant les trois derniéres années pour lesquelles des données de déclenchement est supérieure a soixante-quinze pour cent
sont disponibles : (75%) du prix de déclenchement, le droit additionnel appliqué
4)Si la part des importations dans la consommation est égal 4 quatre-vingt-dix pour cent (90%) du montant en sus
intérieure est inférieure ou égale 4 dix pour cent (10%), le des soixante-quinze pour cent (75%) du prix de déclenchement,
niveau de déclenchement de base est égal 4 cent vingt-cinq qui s’ajoute aux droits additionnels prévus aux b), c) et d) ci-
pour cent (125%) ; dessus.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 451
a Sc

Dans tous les cas, le droit additionnel calculé 2) Le périmétre de négociation en termes de secteurs,
conformément aux dispositions du présent article ne peut étre activités et domaines a inclure dans ladite négociation ;et
appliqué qu’aux importations dont le prix exprimé en coit et
fret est inférieur au prix de déclenchement. 3) La nature générale des concessions 4 échanger
Article 24
ainsi que les mesures d’accompagnement a mettre en ceuvre
pour chaque secteur, activité et domaine concernés par la
Les dispositions des articles 21, 22 et 23 ci-dessus sont négociation.
appliquées aux produits périssables et saisonniers en tenant
compte de leurs caractéristiques spécifiques. A cet effet, il Les modalités d’élaboration et d’adoption du contenu
peut étre utilisé : du mandat de négociation ainsi que les modalités des
— des périodes courtes aux fins du 1) de l’article 21 et de négociations commerciales internationales, sont fixées par
article 22 ci-dessus ; et voie réglementaire.
—des prix de référence différents aux fins du 2) de l’article 21 Article 30
ci-dessus.
Sous réserve de la protection de toute information
Article 25
confidentielle ou stratégique dont la divulgation peut nuire
Ledroit additionnel appliqué au titre del’article 21 ci-dessus au résultat des négociations, l’administration doit rendre
est recouvré et liquidé comme en matiére de douane.
public l’objet des négociations et aménager la possibilité 4
Les infractions sont constatées, réprimées et poursuivies toute personne d’émettre ses avis et commentaires.
comme en matiére de douane.
Article 31
Article 26
Sans préjudice des dispositions de l’article 30
Un mécanisme de régulation des approvisionnements
du marché intérieur des céréales peut étre mis en place dans ci-dessus, l’administration veille 4 consulter les associations
le cadre de la législation en vigueur et prenant toutes mesures professionnelles les plus représentatives lors de l’élaboration
nécessaires en cas de pénurie ou de menace de pénurie ou en du mandat de négociation et, périodiquement, au cours
cas de fluctuations importantes et anormales des prix sur le desdites négociations.
marché mondial ou de difficultés d’approvisionnement sur
ledit marché mondial. Chapitre VI
Article 27 Dispositions finales et transitoires
Par suite de l’évolution imprévue de circonstances ou Article 32
par l’effet de la volatilité significative des prix sur le marché
intérieur et les marchés extérieurs causant une perturbation ou A compter de la date prévue a l’article 34 ci-dessous, la
une menace de perturbation du marché d’un produit agricole, loi n°13-89 relative au commerce extérieur promulguée par le
administration peut, pour le produit concerné, mettre dahir n°1-91-261 du 30 joumada I 1413 (9 novembre 1992), telle
immédiatement en ceuvre des mesures d’urgence.
que modifiée et complétée, est abrogée.
Ces mesures d’urgence peuvent prendre la forme d’une
restriction quantitative a l’importation comme al’exportation, Toutefois, les mesures de restriction quantitatives
pendant la période qui pourraient étre nécessaires pour a importation ou a l’exportation ainsi que les mesures de
prévenir ou réparer la perturbation. protection prises en vertu des dispositions de ladite loi n°13-89
Article 28 précitée demeurent en vigueur jusqu’a leur extinction.

Les produits agricoles et les produits de la péche et Les documents d’importation et d’exportation délivrés
de l’aquaculture marine ou continentale importés doivent en vertu des dispositions des Titres III et IV de la loi
répondre aux exigences sanitaires et phytosanitaires prévues n°13-89 précitée demeurent en vigueur jusqu’a l’expiration de
par la législation et la réglementation en vigueur en matiére leur durée de validité.
de sécurité sanitaire des produits alimentaires y compris
dans leur étiquetage, ainsi qu’aux normes marocaines de Article 33
commercialisation qui leur sont applicables lorsqu’elles
existent. Toute référence dans la législation ou la réglementation
en vigueur aux dispositions de la loi n°13-89 précitée, est
Chapitre V
réputée faite aux dispositions correspondantes de la présente
Des négociations commerciales internationales loi.
Article 29 Article 34
La négociation de tout accord commercial international
s’exerce dans le cadre de la politique gouvernementale et doit La présente loi entre en vigueur 4 compter de la date
étre encadrée par un mandat de négociation qui doit préciser dentrée en vigueur du texte pris pour son application.
notamment :
1) Les objectifs commerciaux, économiques et Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
éventuellement politiques attendus de la conclusion de l’accord ; « Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016).
452 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Dahir n° 1-09-186 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant publication de ’Accord de coopération culturelle fait 4

Ouagadougou le 2 mars 2005 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement du Burkina Faso

LOUANGE A DIEU SEUL!

(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)

Que I’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,

Vul’Accord de coopération culturelle fait 4 Ouagadougou le 2 mars 2005 entre le gouvernement du Royaume

du Maroc et le gouvernement du Burkina Faso ;

Considérant les notifications réciproques de l’accomplissement des formalités nécessaires a l’entrée en vigueur

de l’Accord précité,

A DECIDE CE QUISUIT:

Sera publié au Bulletin officiel, 4 la suite du présent dahir, l’Accord de coopération culturelle fait a

Ouagadougou le 2 mars 2005 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement du Burkina Faso.

Fait @ Rabat, le 22 joumada I 1437 (2 mars 2016).

Pour contreseing :

Le Chef du gouvernement,

ABDEL-ILAH BENKIRAN.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 453

ACCORD DE COOPERATION CULTURELLE


ENTRE
LE GOUVERNEMENT DU ROYAUME DU MAROC
ET
LE GOUVERNEMENT DU BURKINA FASO

- Le Gouvernement du Royaume du Maroc et le Gouvernement du Burkina


Faso dénommés ci-aprés « Parties Contractantes » ;

Conscients du réle que doivent jouer les pays africains pour |'instauration de la
paix dans le monde;

. Désireux de consolider et de développer l'ensemble de leurs relations


culturelles aussi bien dans le domaine de la science de la technique, de !'éducation,
de la littérature que celui des arts;

Ont convenu de conclure le présent accord ;

Article 1

Les Parties Contractantes s'engagent, dans la mesure du possible, 4 développer


les relations entre les deux pays dans les domaines universitaire, culturel, artistique,
scientifique et technique.

Article 2

Les Parties Contractantes conviennent de développer et d'encourager la


coopération dans les domaines de la jeunesse et du sport, et d'encourager les
échanges des expériences visant la promotion des activités destinées a la fille et la
petite enfance.

Article 3

Les Parties Contractantes s'engagent a faciliter et 4 promouvoir, entre leurs


pays, l'échange d'enseignants, d'experts, de stagiaires et de jeunes pour des missions
de courte durée.
Chacune des Parties Contractantes fournira, dans la mesure de ses possibilités,
les cadres techniques demandés par l'autre Partie suivant les modalités et les
conditions qui seront déterminées d'un commun accord.
454 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Article 4

Chaque Partie Contractante s'efforcera, selon ses possibilités et dans un cadre


de la réciprocité, d'encourager l'octroi de bourses ou d'allocations d'études aux
nationaux de l'autre Partie pour entreprendre ou poursuivre des études ou des stages
sur le territoire de l'autre Partie.

Les étudiants ou stagiaires devront se conformer aux lois et réglements en


vigueur dans le pays d'accueil.

Article 5

Chaque Partie Contractante s'engage a faciliter aux nationaux et aux


techniciens de l'autre Partie, et dans les mémes conditions, l'accés aux institutions
scientifiques des centres de recherche, des monuments, des musées, des sites de
fouille archéologique, des bibliothéques, des laboratoires publics, des collections
d'archives et d'autres organismes culturels ou sportifs contrélés par I'Etat, dans le
respect de la législation du pays d'accueil.

Les Parties Contractantes s'engagent 4 coopérer dans les domaines des


batiments classés monuments historiques. Un programme sera établi a cet effet entre
les deux pays.

Article 6

Chaque Partie Contractante s'engagera a favoriser une coopération étroite entre


les groupements culturels et sportifs ainsi qu'entre les organisations pédagogiques
des deux pays et facilitera l'établissement de centres ou d'instituts culturels dans
l'autre pays selon des arrangements particuliers 4 conclure a cet effet.

Article 7

Les Parties Contractantes encourageront, dans la limite des possibilités


offertes, I'échange des programmes culturels, artistiques et touristiques entre les
organismes de radio et télévision des deux pays. Elles s'engageront 4 rechercher les
voies et les moyens pour développer leur coopération dans le domaine
cinématographique.

Les Parties Contractantes faciliteront la conclusion des Accords sectoriels


entre les Organes médiatiques concernés des deux pays.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 455

Article8

_ Conformément a la législation et 4 la réglementation en vigueur dans les deux


pays, Les Parties Contractantes faciliteront l'échange et la diffusion de livres, de
brochures, et de la presse écrite.

Chaque Partie Contractante s'engage, en application du principe de la


réciprocité, a faire bénéficier aux citoyens de l'autre Partie les mémes droits d'auteur
accordés a ses artistes inventeurs et producteurs. De ce fait, chaque Partie
contractante s'engage a appliquer les Conventions de Berne et de Rome ou se baser
sur lesdites Conventions en vue d'élaborer les mécanismes protégeant les droits
d'auteur et les droits similaires.

Article 9

Chaque Partie Contractante s'engage, sous réserve de réciprocité, 4 accorder


aux artistes, artistes interprétes et producteurs nationaux de l'autre Partie, la
protection des droits d'auteurs, dans les mémes conditions que celle accordée a ses
propres nationaux. A cet effet, chaque Partie Contractante s'engage a appliquer ou 4
s'inspirer des conventions de Berne et de Rome sur I'établissement des mécanismes
de protection des droits d'auteurs.

Article 10

Chaque Partie Contractante s'engage a faciliter l'organisation sur le territoire de


l'autre Partie, des expositions artistiques, scientifiques ou touristiques, de
conférences, de concerts, de représentations théatrales et de projections
cinématographiques a caractére éducatif et culturel, ainsi que des compétitions
sportives.

Article il
Les Parties Contractantes encourageront les voyages d'information au profit
des enseignants et les jeunes, dans la limite de leurs moyens, et faciliteront leurs
séjours dans leur territoire respectif.

Article 12

Chaque Partie Contractante s'assurera que les programmes d'histoire et de


géographie appliqués dans ses établissements scolaires et universitaires comportent,
autant que possible, des renseignements et des notions qui donneront une
connaissance exacte et suffisamment précise de la civilisation du pays de l'autre
Partie.
456 . BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Article 13

Les Parties Contractantes encourageront le jumelage de villes marocaines et


burkinabé selon les normes et principes établis par la Fédération Mondiale des
Villes Jumelées.

Article 14

Les Parties Contractantes établiront un programme d'action tous les deux ans.
Elles s'engagent 4 créer, 4 cette fin une Commission Mixte de Coopération
Culturelle, Educative et Scientifique qui sera chargé di'assurer le suivi de
l'application de l'Accord et l'évaluation de l'état d'avancement de la coopération
entre les deux pays.

Article 15

La Commission Mixte se réunira 4 la demande de I'un ou de I'autre partie


alternativement 4 Rabat et 4 Ouagadougou aux dates qui seront fixées par voie
diplomatique.

Article 16

Tout différend relatif a l'interprétation et 4 l'application du présent accord sera


réglé par voie diplomatique.

Article 17

Le présent Accord est conclu pour une durée de deux ans renouvelable par
tacite reconduction. Il peut étre dénoncé par l'une ou l'autre des Parties par
notification écrite six (6) mois a l'avance. .

En cas de dénonciation, les dispositions du présent Accord continueront d’étre


applicables, vis 4 vis des bénéficiaires jusqu'a la fin de l'année en cours, et pour ce
qui concerne les boursiers jusqu'a la fin de l'année scolaire ou universitaire en cours.

Article 18

Des amendements peuvent étre apportées aux dispositions du présent Accord


par consentement des deux Parties.
N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 457

Article 19

Le présent Accord sera appliqué, provisoirement, a partir de la date de sa


Signature et entrera en vigueur, définitivement, a la date de réception de la derniére
notification relative a l'accomplissement, par chacune des deux Parties
Contractantes, de la procédure constitutionnelle requise pour sa ratification.

Fait 4 Ouagadougou le 2 mars 2005, en double exemplaires originaux en


langues arabe et frangaise, les deux textes faisant également foi.

Pour Pour
le Gouvernement du le Gouvernement du
Royaume du Maroc Burkjna Faso

Youss DRAOGO
Ministre d’Etat, Ministre
des Affaires Etrangéres
et de la Coopération Régionale
458 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Dahir n° 1-14-40 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant publication de la Convention relative a la

coopération militaire, faite 4 Rabat le 2 mai 2006 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le

gouvernement de I’Etat des Emirats Arabes Unis.

LOUANGE A DIEU SEUL !

(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed V1)

Que l’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,

Vu la Convention relative 4 la coopération militaire, faite 4 Rabat le 2 mai 2006 entre le gouvernement

du Royaume du Maroc et le gouvernement de l’Etat des Emirats Arabes Unis ;

Vu la loi n° 84-14 portant approbation de la Convention précitée et promulguée par le dahir n° 1-15-14

du 29 rabii II 1436 (19 février 2015) ;

Considérant les notifications réciproques de l’accomplissement des formalités nécessaires a l’entrée en

vigueur de la Convention précitée,

A DECIDE CE QUISUIT:

Sera publiée au Bulletin officiel, 4 la suite du présent dahir, la Convention relative a la coopération

militaire, faite 4 Rabat le 2 mai 2006 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement

de l’Etat des Emirats Arabes Unis.

Fait ad Rabat, le 22 joumada I 1437 (2 mars 2016).

Pour contreseing :

Le Chef du gouvernement,

ABDEL-ILAH BENKIRAN.

Voir le texte de la Convention dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6454 du 28 joumada II 1437 (7 avril 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 459

Dahir n° 1-14-64 du 22 joumada I 1437 (2 mars 2016) portant publication de l’Accord entre le gouvernement du

Royaume du Maroc et le gouvernement de la République du Pérou sur la protection et la restitution des biens

culturels dérobés ou transférés illégalement, fait 4 Lima le 5 juillet 2011.

LOUANGE A DIEU SEUL!

(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed V1)

Que l’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,

Vu l’Accord entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement de la République du Pérou sur

la protection et la restitution des biens culturels dérobés ou transférés illégalement, fait A Lima le 5 juillet 2011 ;

Vu la loin® 52-12 portant approbation de l’Accord précité et promulguée par le dahir n° 1-13-80 du 18 ramadan 1434

(27 juillet 2013) ;

Considérant les notifications réciproques de l’accomplissement des formalités nécessaires a l’entrée en vigueur

de l’Accord précité,

A DECIDE CE QUISUIT:

Sera publié au Bulletin officiel, 4 la suite du présent dahir, l’Accord entre le gouvernement du Royaume du

Maroc et le gouvernement de la République du Pérou sur la protection et la restitution des biens culturels dérobés

ou transférés illégalement, fait A Lima le 5 juillet 2011.

Fait ad Rabat, le 22 joumada I 1437 (2 mars 2016).

Pour contreseing :

Le Chef du gouvernement,

ABDEL-ILAH BENKIRAN.
460 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-11-2013)

Accord entre le Gouvernement du Royaume du Maroc


e . Et | |
_ Le Gouvernement de la République du Pérou sur la Protection et
la Restitution des Biens Culturels Dérobés ou Transférés
Illégalement

Le Gouvernement du Royaume du Maroc et le Gouvernement de la République .


du Pérou, ci-aprés dénommeés « les Parties » ;

_Conscients du sérieux dommage que le vol et l’exportation illégale d’objets


considérés comme partie de leur patrimoine culturel représente pour l’identité
culturelle de tous les.pays, et pour les objets mémes, particuligrement 4 cause du
pillage des sites archéologiques et la perte des contextes sous-jacents ;

Reconnaissant |’importance fondamentale de protéger et préserver leur


-patrimoine culturel, conformément aux principes et normes établis par la
Convention de |’Unesco concernant les mesures 4 prendre pour interdire et:
empécher |’importation, |’exportation et le transfert de propriété illicites de
biens culturels, de 1970 et la Convention de |’Unesco pour la Protection du
. patrimoine mondial culturel et naturel, de 1972 ;

Convaincus que la collaboration entre les Parties pour restituer les biens -—
culturels dérobés, importés ou exportés illégalement ou résultant d’un transfert —
illégal, constitue une maniére effective de protéger et de reconnaitre le droit de _
chaque Partie comme propriétaire originale de ces biens ; a

Désireux d’établir des normes communes pour la restitution et dévolution


desdits biens culturels, aprés avoir été dérobés ou exportés illégalement, ainsi
que de les protéger et les préserver ; |

Reconnaissant le caractére unique et distinctif des biens culturels de chaque pays


et._par conséquent que ceux-ci ne doivent pas servir au commerce,

Ont convenu ce qui suit :

Article 1

Les Parties s’engagent a interdire et prévenir Ventrée & leurs territoires respectifs
des biens culturels, archéologiques, paléontologiques, ethnographiques, .
artistiques et historiques résultant du vol, du trafic illégal, de l’exportation et
transfert illégaux.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-11-2013) BULLETIN OFFICIEL 461
enone Eee

‘Article 2

Pour les fins du présent Accord, |’expression « biens culturels, archéologiques,


paléontologiques, artistiques et historiques » aura la signification suivante :

a) Objets classés comme anciens par les deux Parties, incluant les objets
architectoniques, les sculptures, les céramiques, les objets métalliques, les
textiles et autres vestiges ou fragments de création humaine ;
b) Collections et exemplaires rares de faune, de flore, minéraux et anatomie, -
ainsi que les objets d’intérét paléontologique, classés ou non ;
c) Objets artistiques, religieux ou séculaires, des différentes dynasties ou
périodes culturelles et historiques des deux pays, ou des fragments de
ceux-Ci ; .
d) Biens relatifs a \’Histoire, incluant |’Histoire de la Science et la
Technologie, 1’Histoire Militaire et la Sociale ; a la vie des dirigeants,
penseurs, scieritifiques et artistes des deux pays, et aux événements
d’importance nationale ;
e) Biens provenant de fouilles archéologiques autorisées, de découvertes
fortuites ou de fouilles clandestines ; .
f) Eléments de monuments artistiques ou historiques, ou de sites
archéologiques qui ont été démembrés ;
g) Documents d’archives de |’administrations centrales et des locales ou de
leurs organismes correspondants ou qui ont plus de cinquante ans
‘d’ancienneté, qui appartiennent a ces entités, a des organisations
religieuses ou autres ;
h) Antiquités telles que piéces de monnaie, inscriptions et timbres gravés,
conformément a ce qui est établi dans la législation de chaque Partie;
i) Biens de valeur artistique, comme tableaux, toiles et dessins réalisés
entiérement a la main sur n’importe quel support et en n’importe quel
matériel, travaux originaux d’art statuaire et sculptures en n’importe quel
matériel, gravures; impressions et lithographies originales, ainsi que des
assemblages et montages artistiques originaux en n’importe quel
matériel;
j) Manuscrits rares et incunables, livres anciens, documents et publications
anciens d’intérét historique, artistique, scientifique ou _littéraire,
individuels ou faisant partie d’une collection ;
k) Timbres postaux, timbres fiscaux ou similaires, individuels ou en
collections ; .
I) Archives culturelles, de toute nature, conformément a ce qui est stipulé
dans la législation de chacune des Parties ;
m) Meubles, équipements et instruments de travail, incluant les musicaux,
d’intérét historique et culturel, conformément a ce qui est établi dans la
législation de chaque Partie.
462 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada IJ 1437 (7-11-2013)

n) Objets d’intérét ethnologique, classés et non classés, incluant ceux qui


_ . appartiennent aux groupes ethniques de 1’Amazonie, qui sont en danger
d’ extinction ; . .
0) Biens culturels trouvés sous |’eau, dans les limites des espaces maritimes
sous la juridiction des Parties.

‘Article 3

1- A la demande de !’une des Parties, l'autre devra prendre les mesures


légales adéquates qui sont a sa disposition afin de récupérer et retourner a
partir de son territoire n’importe quel bien culturel, archéologique,
paléontologique, artistique et historique existant sur son territoire, qui ait
été dérobé, ou qui proviendrait d’une exportation ou transfert illégal du
territoire de la Partie requérante, conformément a sa législation nationale,
aux accords et aux instruments internationaux pertinents.
2- Les demandes .pour retoumer et récupérer les biens culturels,
archéologiques, paléontologiques, artistiques et historiques spécifiques
seront formalisées a travers les voies diplomatiques.
_ 3- Les frais correspondant a la restitution et récupération des biens
susmentionnés seront assumés par la Partie requérante.

Article 4

1- Chaque Partie devra informer l’autre sur le vol des biens culturels,
archéologiques, paléontologiques, artistiques et historiques, et sur la
méthodologie employée, quand il existe une raison pour croire que
probablement lesdits objets seront commercialisés 4 !’échelle
internationale.
2- A cette fin, sur la base de l’enquéte policiére ou administrative réalisée
dans ce but, toute possible information descriptive sera présentée a |’ autre
Partie pour permettre |’identification des objets en question et des
personnes impliquées dans le vol, vente, importation/exportation illégales
et/ou dans des actes délictueux connexes, dans la finalité de déterminer le
modus operandi des délinquaits.
3- Les Parties diffuseront également parmi leurs autorités douaniéres,
aéroportuaires, portuaires, policiéres et frontaliéres toute I’information
possible sur les biens culturels qui ont été. dérobés ou qui proviendraient
du trafic illégal, afin de faciliter le processus d’identification . et
d’application des mesures protectrices correspondantes, .
4- Dans le cas of I’une des Parties prenne connaissance que des objets
appartenant au patrimoine culturel de l’autre Partie ont été introduits
iliégalement sur son territoire, elle devra saisir ces biens et !’en informer
immédiatement, par la voie diplomatique dans le but de leur restitution.
N° 6454 ~ 28 joumada H 1437 (7-11-2013) BULLETIN OFFICIEL 463
T
a ea a a T A

Article 5

Les biens culturels prévus par le présent Accord bénéficieront de l’exonération


des droits et taxes dus a l’importation dans les conditions prévues par
la
législation et la réglementation nationale en vigueur.

Article 6

A la demande de !’une des Parties, le présent Accord pourra étre modifi


é d’un
commun accord entre celles-ci. La modification sera effectuée
selon les mémes
mesures légales stipulées dans cet Accord.

Article 7

Le présent Accord entre en vigueur trente (30) jours aprés la date de la


derniére
notification par laquelle les deux Parties se seront informées mutuel
lement de
l’accomplissement des procédures légales requises pour son entrée
en Vigueur |
dans les deux pays.

I restera valide & moins que l’une des Parties le dénonce, a


travers une
notifi
cation écrite adressée a Yautre, par la voie diplomatique, une année a
Pavance.

Fait 4 Lima, le 5 juillet 2011, en deux exemplaires originaux en langue


s arabe,
espagnole et francaise; les trois textes faisant également
foi. En cas de
divergence d’interprétation, le texte en francais prévaudra.

Pour | | Pour

Le Gouvernement du Royaume _——Le Gouvernement de la


‘du Maroc ___- République du Pérou
464 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Décret n° 2-15-304 du 27 joumada I 1437 (7 mars 2016) fixant — Pour les activités liées 4 la péche maritime : 24/24 h du
lundi au dimanche inclus ;
les horaires de travail s’appliquant aux administrations
— Pour les activités liées a la plaisance : 24h sur 24h du
publiques et aux établissements publics exergant au port
lundi au dimanche inclus.
ainsi qu’aux exploitants et opérateurs portuaires.
ART. 2. —Conformément aux dispositions de l’article 57
susmentionné, l’Agence nationale des ports peut apporter des
changements aux horaires de travail dans un ou plusieurs ports,
Le CHEF DU GOUVERNEMENT,
pour des raisons liées 4 l’exploitation ou suivant une demande
reformulée par les exploitants ou les opérateurs portuaires,
Vu la loi n° 15-02 relative aux ports et portant création de
et ce pour une période déterminée et aprés consultation de
l’Agence nationale des ports et de la Société d’exploitation des l’autorité gouvernementale chargée de l’activité concernée et
ports promulguée par le dahir n° 1-05-146 du 20 chaoual 1426 préavis aux usagers des ports concernés.

(23 novembre 2005), telle quelle a été modifiée et complétée, ART. 3. — Le ministre de l’équipement, du transport
et de la logistique, le ministre de l’agriculture et de la péche
notamment son article 57;
maritime, le ministre de l’économie et des finances et le
ministre délégué auprés du Chef du gouvernement chargé de
Aprés examen par le Conseil du gouvernement, réuni le
la fonction publique et de 1a modernisation de l’ad ministration
9 joumada I 1437 (18 février 2016), sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent décret qui sera publié au « Bulletin officiel ».
DECRETE:
ART. 4. — Le présent décret entre en vigueur le premier
ARTICLE PREMIER. — Les horaires de travail s’appliquant lundi du troisiéme mois suivant la date de sa publication au
aux administrations publiques et aux établissements publics Bulletin officiel.

ainsi qu’aux exploitants et opérateurs exercant dans les ports Fait a Rabat, le 27 joumada I 1437 (7 mars 2016).
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
sont fixés comme suit :
Pour contreseing :
— Pour les activités liées aux transits des passagers et/ou
Le ministre de l’équipement,
des marchandises autres que les produits de la péche : du transport et de la logistique,

* aux ports de Casablanca, Agadir, Jorf Lasfar, AZIZ RABBAH.

Mohammedia, Nador, Safi et Tanger : 24h sur 24h du Le ministre de l'agriculture


et de la péche maritime,
lundi au dimanche inclus a !’exception des jours fériés
AZIZ AKHANNOUCH.
et dans la limite de 24h ;
Le ministre de l'économie
* aux ports d’Al Hoceima, Dakhla, Kénitra, Laayoune et des finances,

et TanTan : du lundi au samedi inclus de 7h 4 23h a MOHAMMED BOUSSAID.

exception des jours fériés et dans la limite de 24h ; Le ministre délégué


auprés du Chef du gouvernement,
* pour les autres ports : les horaires sont fixés par arrétés chargé de la fonction publique
de l’autorité gouvernementale chargée des ports sur et de la modernisation
de l’administration,
proposition du directeur de l’Agence nationale des
MOHAMED MOUBDI.
ports ;
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 465
OE ———————oooe

Décret n° 2-16-90 du 27 joumada I 1437 (7 mars 2016) modifiant


et complétant le décret n° 2-12-01 du 23 joumada II 1433
(15 mai 2012) portant création de la zone franche Z.F19 379384.86 378156.10
d’exportation de Technopolis a Salé.
Z.F20 379353,54 378133,63
Z.F24 379321,02 378110,31
LE CHEF DU GOUVERNEMENT, Z.F22 379290,8 378087, 34
Vu le décret n° 2-12-01 du 23 joumada IT 1433 (iS mai 2012) portant Z.F23 379260,71 378064,47
création de la zone franche d’exportation de Technopolis a
Salé ; Z.F24 379228,88 378036,87
Sur proposition de la commission nationale des zones Z.F25 379189,53 378001 ,01
franches d’exportation ; Z.F26 379150,85 377964,69
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni Z.F27 379132,91 377946,71
le 9 joumada I 1437 (18 février 2016),
Z.F28 379096,2 377904,09
DECRETE:
Z.F29 378917,9 377669,21
ARTICLE PREMIER. — Les dispositions de larticle 2 du
Z.F30 378906, 68 377654 ,86
décret susvisé n° 2-12-01 du 23 joumada H 1433 (15 mai 2012)
sont modifiées et complétées comme suit : Z.F31 378887 ,89 377634,06
« Article 2, - La zone franche d’exportation de Z.F32 378322,45 377081 ,08
« Technopolis sera réalisée sur une assiette fonciére, sise a Salé, Z.F33 377981 , 35 377090,61
« d’une superficie de 71 ha 02 a 41 ca, délimitée au Nord
« par la forét de la Mamora, 4 Est et au Sud par la bordure Z.F34 378058, 13 377164,94
« de 200 m linéaire bordant la route nationale n° 6 sidi chafi,
«et a l’Ouest l’offshoring de Technopolis, tel que figuré par un
ART. 2. — Le ministre de l’économie et des finances et
« liséré sur le plan annexé a l’original du présent décret et par
« les coordonnées Lambert indiquées ci-aprés. le ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement
et de ’€conomie numérique sont chargés, chacun en ce qui le
Borne N° Xm Ym concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au
Z.F1 377899,81 377328.53 Bulletin officiel.
Z.F2 377919.58 377347.75
Z.F3 378072.65 377495.88 Fait a Rabat, le 27 joumada I 1437 (7 mars 2016).

Z.F4 378218.34 377636.89 ABDEL-ILAH BENKIRAN.


Z.F5 378239.92 377657.77 Pour contreseing :
Z.F6 378382.66 377795 .87
Le ministre de l'économie
Z.F7 378525,16 377933,74
Z.F8 378546.73 377954 ,62 et des finances,
Z.F9 378702.36 378105.26 MOHAMMED Boussaip.
Z.F10 378698.88 378117.37
Le ministre de l'industrie, du
Z.F11 378704.97 378146.57
Z.F12 378647.06 commerce, de l'investissement
378158.64
Z.F13 378647.35 378160.82 et de l'économie numérique,
Z.F14 378894,50 378166,.07 Moutay HaAFID ELALAMY.
Z.F15 379253.53 378322.22
Z.F16 379386.16 378384.89 Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
Z.F17 379439.16 378230.50 « Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016).
Z.F18 379448.77 378201 .95
466 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Décret n° 2-16-91 du 27 joumada I 1437 (7 mars 2016) modifiant


et complétant le décret n° 2-09-442 du 4 moharrem 1431 21 408388, 43 411376,53
(21 décembre 2009) portant création de la zone franche 22 408060, 54 411366,37
d’exportation de Kénitra.
23 408065, 38 411312,85
24 407921,58 411308,25
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
25 407090, 78 411152,06
Vu le décret n° 2-09-442 du 4 moharrem 1431
(21 décembre 2009) portant création de la zone franche
26 406954,93 411138,25
d’exportation de Kénitra, tel qu'il a été modifié et complété 27 406726,74 411172,5
par le décret n° 2-10-285 du 20 kaada 1431 (29 octobre 2010) ; 28 406708, 19 411525,18
Sur proposition de la commission nationale des zones «— La deuxiéme assiette d’une superficie de 150 ha 52 a
franches d’exportation ; «81 ca, délimitée au Nord et a |’Est par la forét, 4 Quest par des
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni « terrains agricoles et au Sud par la voie ferrée liant Kénitra
le 9 joumada I 1437 (18 février 2016), «a Sidi Yahya El Gharb, tel que figuré par un liseré sur le plan
« annexé a l’original du présent décret et par les coordonnées
DECRETE: « Lambert indiquées ci-aprés :
ARTICLE PREMIER. — Les dispositions de l’article 2 du
décret susvisé n° 2-09-442 du 4 moharrem 1431 (21 décembre 2009) Borne N° X Y
sont abrogées et remplacées comme suit :
1 409672.54 413810.45
« Article 2, — La zone franche d’exportation de Kénitra 2 410671.49 413810.45
« sera réalisée sur deux assiettes fonciéres comme suit :
3 410671.49 413358.70
«— la premiére assiette d’une superficie de 199 ha 16a
«90 ca, délimitée au Nord par la voie ferrée liant Kénitra a 4 410954.86 412035.18
« Sidi Yahya El Gharb, a !’Est par une ligne de haute tension, 5 410955.07 412570.75
«a Quest par une entreprise industrielle et au Sud par la route
« nationale n° 4 liant Kénitra 4 Sidi Yahya El Gharb, tel que 6 409721.29 412370.68
« figuré par un liseré sur le plan annexé a l’original du présent 7 409720.51 412400.54
« décret et par les coordonnées Lambert indiquées ci-aprés.
8 409714.47 412629.62
Borne N° X Y 9 409705.94 412912.51
10 409703.30 413049.29
1 406691,76 411849,12
11 409706.98 413224.34
2 406884 ,37 411880,95
12 409708.57 413322.06
3 407082,19 411912,76
13 409710.44 413358.70
4 407279 ,22 411944,12
5 407476,68 411975,06 14 409709.27 413432.66
15 409687.72 413516.49
6 407674,1 412008,09
16 409670. 32 413726.12
7 407870,44 412040,17
8 408067, 78 412072,13 ART. 2, — Le ministre de l'économie et des finances et
le ministre de l'industrie, du commerce, de l’investissement
9 408265,8 412103,06
et de "économie numérique sont chargés, chacun en ce qui le
10 408462, 31 412135,78 concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au
Bulletin officiel.
11 408659, 85 412167,02
12 408857,84 412199,15 Fait a Rabat, le 27 joumada I 1437 (7 mars 2016).
13 409054,8 412230,54 ABDEL-ILAH BENKIRAN,
Pour contreseing :
14 409149,29 412246,16 Le ministre de l’ économie
15 409518,94 411613,8 et des finances,
16 409247, 38 411570,41 MOHAMMED Boussalb.
Le ministre de l'industrie, du
17 409275,43 411408,09 commerce, de I’ investissement
18 408446 ,86 411384,2 et de l’ économie numérique,
19 408442,51 411410,77 Moutay HaAFip ELALAMY.

20 408385,46 411402,48 Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada H 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 467

Décret n° 2-15-447 du 6 joumada II 1437 (16 mars 2016) pris 4. une photographie d’identité du demandeur ;
pour l’application de la loi n°131-13 relative 4 l’exercice
de la médecine.
5.un certificat médical attestant l’aptitude du médecin
a exercer la profession ;
6.le bulletin n°3 du casier judiciaire délivré depuis moins
LE CHEF DU GOUVERNEMENT, de trois mois, ou tout autre document officiel en tenant lieu ;

Vu la loi n°131-13 relative a l’exercice de la médecine, 7.un document dans lequel le médecin concerné déclare
promulguée par le dahir n°l-15-26 du 29 rabii II 1436 le mode d’exercice de la profession, et le cas échéant une copie:
(19 février 2015) ; - de la convention conclue entre le médecin et la clinique ou
Aprés avis du conseil national de l’Ordre national des Pétablissement assimilé qu’il a choisi comme domicile
médecins ; professionnel, établie conformément au modéle fixé par
le conseil national ;
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni
le 16 joumada I 1437 (25 février 2016), - ou du contrat d’association, en cas d’exercice dans un
cabinet de groupe, établi conformément au modeéle fixé
DECRETE:: par le conseil national.
TITRE PREMIER
Conformément aux dispositions de l’article 5 de la loi
LES CONDITIONS GENERALES D’EXERCICE DE LA MEDECINE précitée n°131-13, le médecin doit préciser dans sa demande
ladresse du domicile professionnel ou il compte exercer sa
Chapitre premier
profession ainsi que la commune ou se situe ledit domicile.
Lexercice de la médecine par
des médecins marocains
ART. 3. — Outre les documents cités aux paragraphes I,
2, 3 et 4 de l’article 2 ci-dessus, la demande d’inscription du
ARTICLE PREMIER. — En application des dispositions de médecin du secteur public doit étre accompagnée d’une copie
article 6 de la loi susvisée n° 131-13, tout médecin marocain certifi¢e conforme a l’original de la décision de recrutement
qui demande son inscription au tableau de l’Ordre doit déposer, dans le secteur public ou tout autre document en tenant lieu.
contre récépissé, une demande au siége du conseil régional de
Ordre national des médecins, désigné dans le présent décret ART. 4. — Lorsqu’il y a lieu de vérifier ’authenticité d’un
par le conseil régional, dans le ressort territorial duquel se titre ou d’un dipl6éme délivré par un établissement étranger,
trouve la commune ou il entend exercer sa profession. produit par le demandeur, le président du conseil national en
saisit, 4 la demande du président du conseil régional concerné,
La demande doit étre rédigée conformément au modéle Pautorité gouvernementale chargée des affaires étrangéres qui
fixé par le conseil national de l’Ordre national des médecins, procéde aux diligences nécessaires.,
désigné dans le présent décret par conseil national, et
accompagneéee de trois copies des documents prévus 4 l’article ART. 5. — La demande de transfert de l’inscription au
2 ou 3 ci-dessous, selon le cas. tableau de l’Ordre, de la catégorie des médecins exercant dans
le secteur public 4 celle des médecins exercant dans le secteur
ART. 2.— Pour les médecins du secteur privé, la demande
privé et vice versa, doit étre présentée au président du conseil
d’inscription doit étre accompagnée des documents suivants :
régional concerné, conformément au modéle établi par le
|. - une copie certifiée conforme a l’original du diplome conseil national.
de doctorat en médecine, ou du dipl6me de spécialité médicale
pour les médecins spécialistes, délivré par l’une des facultés La demande doit étre établie en deux exemplaires et
marocaines de médecine, ou d’un titre ou dipléme délivré par assortie des documents suivants :
un établissement étranger conférant 4 son détenteur le droit I)En cas de demande de transfert de l’inscription du
d’exercer dans le pays qui l’a délivré et reconnu équivalent secteur public au secteur privé:
au dipléme national conformément aux dispositions
réglementaires en vigueur ; —les documents cités aux paragraphes 1, 2, 4, 5, 6, et 7de
Particle 2 ci-dessus ;
— ou une copie certifiée conforme 4 l’original de la
décision de qualification en qualité de médecin spécialiste — la décision de radiation du médecin des cadres du
conformément aux dispositions de l’article 25 de la loi précitée service dont il relevait ;
n° 131-13, accompagnée d’une copie du dipléme de doctorat — une attestation administrative délivrée par le service
en médecine ou d’un titre ou diplé6me reconnu équivalent 3 précité attestant la régularité de la situation du médecin
lorsqu'il s’agit d’un médecin titulaire d’un titre ou d’un dipléme a l’égard dudit service.
de spécialité non délivré au Maroc et dont l’équivalence a un
dipléme national de spécialité médicale n’a pas été possible ; La demande doit préciser l’adresse du domicile
professionnel ainsi que la commune dans laquelle le médecin
2.une copie certifiée conforme a l’original de la carte entend exercer sa profession.
nationale d’identité électronique ;
2)En cas de demande de transfert de l’inscription du
3.une déclaration sur l’honneur du médecin, dont le
secteur privé au secteur public :
modeéle est fixé par le conseil national, certifiant qu’il n’est
pas inscrit 4 un Ordre de médecins étranger, ou un document - les documents cités aux paragraphes 1, 2 et 4 del’article 2
attestant sa radiation dudit Ordre s’il y était inscrit ; ci-dessus ;
468 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

— une copie certifiée conforme a l’original de la décision résidant au Maroc, déposer contre un récépissé une demande
de recrutement dans le secteur public ou tout autre au siége du conseil régional duquel reléve le local ow il entend
document en tenant lieu. exercer sa profession.
ART. 6. — Le président du conseil régional concerné Cette demande doit étre rédigée conformément au
statue sur la demande d’inscription qui lui est soumise et modéle fixé par le conseil national et déposée auprés du conseil
notifie sa décision dans le délai prévu 4 l’article 6 ou a larticle 7 régional, accompagnée de ce qui suit :
de la loi précitée n°131-13, selon le cas, et ce A compter de la
date de réception de la demande d’inscription. — soit une copie certifiée conforme 4 l’original de
lautorisation d’exercice mentionnée 4a l’article 7
La décision d’inscription ou de transfert d’inscription ci-dessus, lorsqu’il s'agit d’un médecin désirant exercer
est notifiée au médecin concerné et au président du conseil la profession dans le secteur privé ;
national. Une copie de la décision est adressée également
au ministre de la santé, et au chef de l’administration ou — ou une copie certifiée conforme a l’original du contrat
de l’établissement public concerné si le médecin exercera sa d’engagement ou de l’acte autorisant l’exercice de la
profession dans une administration autre que le ministére médecine a titre bénévole, mentionnés a l'article 30 de
de la santé, ainsi qu’au gouverneur de la préfecture ou de la la loi précitée n° 131-13.
province concerné qui la notifie au président de la commune Chapitre II]
ou se situe le domicile professionnel du médecin. L’exercice de la médecine par des médecins
Chapitre II ne résidant pas au Maroc
Lexercice de la médecine par des médecins étrangers ART. 9, — Tout directeur d’un centre hospitalier
résidant au Maroc universitaire ou régional et tout directeur d’une clinique ou
ART. 7. — En application des dispositions de I’article d'un établissement assimilé prévoyant la participation d’un
27 de la loi précitée n°131-13, ’autorisation d’exercice de médecin ne résidant pas au Maroc pour exercer la médecine
la médecine dans le secteur privé par un médecin étranger a titre temporaire, doit conformément aux dispositions de
résidant au Maroc est délivrée par le ministre de la santé aprés article 31 de la loi précitée n°131-13, présenter au ministre
avis conforme du secrétaire général du gouvernement et avis de la santé une demande d’autorisation d’exercer pour le
du conseil national. médecin concerné, dans laquelle il mentionne la durée de
intervention médicale, sa nature, ainsi que la spécialité du
Acet effet, le médecin concerné dépose auprés du conseil
médecin concerné ou la technique envisagée.
régional duquel reléve le domicile professionnel ou il entend
exercer, une demande contre récépissé, accompagnée de La demande doit étre accompagnée des documents
quatre exemplaires des documents suivants : suivants :
— les documents prévus aux paragraphes 1, 3, 4, 5, 6, et 7 —une copie certifiée conforme a l’original du dipléme ou
de l’article 2 ci-dessus ; du titre donnant le droit au médecin concerné d’exercer
—un certificat de nationalité ; la profession de médecin spécialiste ;

— une copie certifiée conforme a l’original de la carte de — une copie certifiée conforme a l’original du passeport ;
séjour au Maroc ou tout document officiel attestant sa -— un document attestant l’inscription du médecin
résidence réguliére au Maroc ; concerné A l’Ordre des médecins de I’Etat ou il exerce
— une copie certifiée conforme a l’original de l’acte de son sa profession ;
mariage a une personne de nationalité marocaine, ou — une copie du contrat d’assurance couvrant la
l’acte de sa naissance au Maroc assorti d’un document responsabilité civile du médecin résultant de ses
attestant sa résidence au Maroc de maniére continue activités médicales exercées au Maroc.
pendant une durée de dix ans au moins, s’il n’est pas
ressortissant d’un Etat ayant conclu avec le Maroc Le ministre de la santé délivre l’autorisation d’exercice
un accord qui autorise les médecins ressortissants de aprés avis du conseil national et aprés vérification que le
chacun des deux Etats a exercer la médecine sur le médecin concerné remplit les conditions requises.
territoire de l’autre Etat, ou qui applique le principe Est fixée annuellement par arrété du ministre de la
de réciprocité en la matiére. santé aprés avis du conseil national, la liste des spécialités et
Le président du conseil régional transmet trois des techniques médicales qui ne se pratiquent pas au Maroc,
exemplaires du dossier susmentionné, dans les quinze jours pouvant faire l’objet d’intervention dans les cliniques et dans
suivant la date de sa réception, au ministre de la santé, qui les établissements assimilés par des médecins ne résidant pas
délivre le cas échéant au médecin et conformément a la au Maroc.
procédure prévue au premier alinéa ci-dessus, l’autorisation
ART. 10. — Toute personne prévoyant l’organisation
d’exercer qui sera inscrite au dos du dipléme.
d’une campagne médicale avec la participation d’un ou de
Le ministre de la santé informe le secrétaire général du plusieurs médecins ne résidant pas au Maroc, doit adresser
gouvernement, le gouverneur de la préfecture ou de la province au ministre de la santé une demande d’autorisation d’exercer
et le président du conseil régional concernés de la décision la médecine pour le ou les médecins concernés, dans le cadre
prise a cet effet. de la campagne médicale susvisée.
ART. 8. — Tout médecin étranger doit, pour son La demande doit étre accompagnée des documents visés
inscription au tableau de l’Ordre national comme médecin a Particle 9 ci-dessus.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 469
0
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Le ministre de la santé délivre l’autorisation d’exercice ART. 13. —- En application des dispositions de l’article 57
aprés avis du conseil national et aprés vérification que le de la loi précitée n° 131-13, les missions d’inspection des
meédecin ou les médecins concernés remplissent les conditions cabinets, sont effectuées par une commission composée de
requises, trois fonctionnaires désignés a cet effet par le ministre de la
Sont fixées par arrété du ministre de la santé, aprés santé, accompagnés de deux représentants du conseil régional
avis du conseil national, les modalités d’organisation et de du ressort duquel reléve le cabinet a inspecter.
fonctionnement des campagnes médicales. Section II.— Le remplacement dans les cabinets médicaux
TITRE II ART. 14. —- En application de la section IV du chapitre
DES CABINETS MEDICAUX ET DES CLINIQUES premier du titre II de la loi précitée n° 131-13, l’'autorisation de
remplacement qui dépasse trois jours est délivrée sur la base
Chapitre premier d’un dossier comportant les documents suivants :
Les cabinets médicaux —une demande remplie conformément a un modéle établi
par le conseil national, qui précise notamment la durée
Section premiére.— De l’autorisation d’ouverture des cabinets et leur
et les motifs de l’absence, ainsi que le nom du médecin
inspection
propose pour assurer le remplacement ;
ART. 11.- ouverture aux patients d’un cabinet médical
est subordonnée a un contrdle préalable effectué par le conseil — une déclaration sur l’honneur de la part du médecin
régional par l’intermédiaire d’une commission composée de remplacgant de n’exercer aucune autre activité
trois médecins parmi ses membres, en vue de s’assurer de la
professionnelle durant la période de remplacement,
confor mité du cabinet aux normes fixées par arrété du ministre dans les cas prévus aux articles 53, 54 et 55 de la loi
précitée n°131-13 ;
de la santé aprés avis du conseil national.
A cet effet, le médecin intéressé doit transmettre au
— une copie du contrat d’assurance couvrant la
président du conseil régional concerné, par lettre recommandée responsabilité civile du médecin remplacant.
avec accusé de réception, ou déposer au siége dudit conseil Outre les documents mentionnés ci-dessus, le dossier
contre récépissé, une demande précisant l’adresse du cabinet, comprend les documents suivants, selon le cas:
ainsi que le type de spécialité s’il s’agit d’un médecin spécialiste.
La demande doit étre accompagnée des documents suivants : — une attestation de scolarité prouvant l’admission du
médecin dont le remplacement est proposé, 4 poursuivre
—une copie du titre de propriété, du compromis de vente, des études de spécialité médicale, chirurgicale ou
du contrat de vente ou du contrat de bail du local biologique, de maniére rendant impossible l’exercice
destiné a étre exploité comme cabinet ; de la médecine durant la période de ces études ;
— la liste des équipements ; —ou un certificat médical prouvant l’atteinte du médecin a
— la liste des employés et leurs qualifications ; remplacer d’une incapacité ou d’une maladie de longue
durée l’obligeant 4 cesser temporairement son activité
— ufe copie du contrat d’association ou des statuts de la professionnelle ;
société civile professionnelle de médecins lorsqu’il s’agit
d’un cabinet médical de groupe. — ou un certificat de décés du médecin propriétaire du
cabinet médical, accompagné, le cas échéant, d’une
Le président du conseil régional délivre l’autorisation, attestation certifiant que son conjoint ou l’un de ses
le cas échéant, aprés s’étre assuré de la conformité du cabinet enfants poursuit des études en médecine.
aux normes prévues au présent article.
Lorsqu’il s’agit d’un médecin remplacant exergant dans
Le président du conseil régional informe le ministre de le secteur public, le dossier doit comporter une copie certifiée
la santé, le gouverneur de la province ou de la préfecture, le conformea l’original de la décision administrative lui accordant
président du conseil communal concerné ainsi que le président un congé administratif annuel et une autorisation expresse de
du conseil national de la décision prise a cet effet. remplacement délivrée par le chef de son administration.
ART. 12.-Pourlapplication des dispositions de l’article 38 Si le remplacant est un étudiant en médecine, le dossier
de la loi précitée n°131-13, la demande d’autorisation en doit comporter une attestation affirmant sa validation des
vue d’exercer la médecine dans un cabinet secondaire, est examens cliniques en derniére année des études de médecine
transmise par lettre recommandée avec accusé de réception, générale ou une attestation confirmant sa poursuite d’études
au président du conseil régional concerné, ou déposée auprés médicales spécialisées en derniére année du résidanat.
de ce dernier contre récépissé.
ART. 15. — En application des dispositions du premier
La demande doit préciser l’adresse du cabinet alinéa de l’article 54 de la loi précitée n°131-13, est fixée par
secondaire, la durée de l’activité saisonniére ainsi que la liste arrété du ministre de la santé, aprés avis du consei! national,
des équipements destinés 4 l’utilisation dans ledit cabinet. la liste des cas d’incapacités et de maladies de longue durée
Le président du conseil régional délivre l’autorisation, qui obligent les médecins a cesser temporairement l’exercice
le cas échéant, aprés s’étre assuré de la conformité du cabinet
de la profession.
aux normes prévues 4a I’article 1] ci-dessus. Chapitre I
Le contréle de conformité est effectué dans le délai des Les cliniques
trente jours suivant la date de réception de la demande par le
conseil régional. ART. 16. — Outre les établissements visés au troisiéme
alinéa de l’article 59 de la loi précitée °131-13, sont considérés
Le président du conseil régional informe le ministre de comme des établissements assimilés 4 une clinique tous les
la santé, le gouverneur de la province ou de la préfecture, le établissements de santé privés qui dispensent des prestations
président du conseil communal concerné ainsi que le président dans le cadre de l’hospitalisation compléte ou de Il’hépital de
du conseil national de la décision prise a cet effet, jour, sous forme de :
470 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

— Centres de physiothérapie ; — des copies certifiées conformes aux plans d’exécution


des équipements techniques, approuvés par un bureau
— Centres de soins de l’addiction ;
d'études agréé, concernant les équipements techniques
— Centres dédiés au traitement des personnes a besoins relatifs a l’électricité, la plomberie, le générateur
spécifiques ; d’électricité, la climatisation, la climatisation stérilisée,
l’aération, la protection contre l’incendie, la stérilisation,
— Centres d’imagerie médicale. les fluides médicaux, les couloirs pour le passage des
La liste ci-dessus peut étre complétée ou modifiée par personnes et des produits, ainsi que tous les plans
arrété du ministre de la santé aprés avis du conseil national. permettant de se conformer aux normes prévues a
Yarticle 17 ci-dessus ;
ART. 17. — En application des dispositions du dernier
alinéa de l’article 59 de la loi précitée n° 131-13, sont fixées par — une copie certifiee conforme a4 l’original du titre de
arrété du ministre dela santé aprés avis du conseil national, les propriété, du compromis de vente, du contrat de vente
normes techniques relatives a l’installation et l’équipement des ou de bail du bien immeuble lieu de réalisation de la
cliniques et des établissements assimilés, ainsi que les normes clinique ;
relatives a l’effectif et aux qualifications de leur personnel. — les listes du matériel d’approvisionnement, des
ArT. 18. — En application des dispositions du dernier équipements et des dispositifs médicaux, ainsi que du
alinéa de l’article 60 de Ja loi précitée n°131-13, sont fixées mobilier technique.
par arrété du ministre de la santé les normes de référence en ART. 21. — Lorsque le fondateur de la clinique est
matiére de qualité 4 respecter lors de la dispensation des soins une personne morale de droit privé, qu’elle soit une société
dans les cliniques. commerciale ou une société civile professionnelle ou une
Section premiére — L’autorisation préalable de création des cliniques personne morale a but non lucratif, le dossier doit comprendre,
outre les documents prévus a Varticle 20 ci-dessus, quatre
ART. 19. — En vue de l’obtention de lautorisation exemplaires des documents suivants :
préalable pour la création d’une clinique, son fondateur, ou
son représentant légal s’il s’‘agit d’une personne morale, doit, — une note précisant la forme juridique de la personne
conformément aux dispositions du premier alinéa de l’article 63 morale, sa dénomination et son adresse ;
de la loi précitée n° 131-13, déposer auprés de la délégation — une copie certifiée conforme 4 l’original des statuts de
provinciale ou préfectorale du ministére de la santé dans sa création ;
le ressort territorial de laquelle est prévue la création de la
clinique un dossier en quatre exemplaires comportant une — une copie certifiée conforme a l’original de la liste des
demande signée et les documents prévus a l'article 20 ci-aprés. membres de son organe délibératif et leurs qualités au
sein dudit organe ;
La demande doit préciser le lieu d’implantation de la
clinique ainsi que l’engagement du ou des fondateurs d’achever —un document précisant l’identité du médecin proposé
les travaux de réalisation du projet dans le délai fixé dans pour la direction médicale et une copie certifiée
Varticle 65 de la loi précitée n°131-13. conforme 4 l’original de la décision de son inscription
au tableau de l’Ordre ;
Trois exemplaires du dossier sont adressés au ministre
de la santé par la délégation concernée, aprés vérification de — copie certifiée conforme a l’original du document
la complétude du dossier, dans un délai de dix jours a partir désignant le représentant légal de la personne morale.
de la date de sa réception. ART. 22. — Une commission composée de fonctionnaires
Le ministre de la santé adresse un exemplaire dudit désignés par le ministre de la santé, est chargée d’étudier les
dossier au secrétaire général du gouvernement et au président demandes d’autorisation préalable de création des cliniques.
du conseil national. La commission se réunit de maniére périodique pour
_ _ ART. 20.—Chaque exemplaire du dossier visé a article 19 étudier les demandes d’autorisation préalable de création
ci-dessus, doit comprendre les documents suivants : des cliniques qui lui sont soumises et présente son avis et ses
remarques y afférents au ministre de la santé, au regard des
—lidentité et la qualité du ou des fondateurs de la clinique ; dispositions de la loi cadre n° 34-09 relative au systéme de
— une copie certifi¢e conforme a Voriginal du contrat santé et a l’offre de soins et des textes pris pour son application,
d’association entre les fondateurs, au cas ou ils sont ainsi que des normes techniques prévues a l’article 17 ci-dessus.
plusieurs ; ART. 23. — L’autorisation préalable de création de la
— une note de présentation du projet de la clinique précisant clinique est accordée par le ministre de la santé a son fondateur
les fonctions et activités médicales de la clinique, le ou a son représentant légal, aprés avis conforme du secrétaire
nombre de lits programmés, ses équipements, le général du gouvernement et avis du conseil national, dans un
nombre et les qualifications professionnelles des cadres délai de soixante jours 4 compter de la date de dépét de la
médicaux, paramédicaux et des autres employés dont demande d’autorisation auprés de la délégation provinciale
on prévoit l’embauche dans la clinique ; ou préfectorale concernée.

— une copie certifiée conforme aux plans architecturaux ART. 24. —- Lautorisation préalable doit signaler l’identité
du ou des fondateurs de la clinique, l’adresse de cette derniére,
suivants ; le plan de situation, le plan de masse, le plan
d’exécution au format 1/100 et le plan des coupes et des sa dénomination, ses fonctions et activités médicales ainsi que
sa capacité litiére.
fagades, ainsi que tout document architectural ayant
une utilité pour l’étude du projet, visés par l’architecte Le ministre de la santé adresse une copie de l’autorisation
qui les a établis et par un bureau d’études agréé, ainsi préalable au secrétaire général du gouvernement, au président
que par les autorités compétentes au niveau local dans du conseil national et au gouverneur de la préfecture ou de la
le domaine de l’urbanisme ; province concerné.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 47)

ART. 25. — En cas de changement affectant !’un des de l’article 60 de la loi précitée n°131-13, le dossier doit étre
éléments du dossier lors de la réalisation du projet, le ou les accompagné des documents suivants :
fondateurs de la clinique doivent en informer le ministre de
—une copie certifi¢ée conforme a l’original de la convention
la santé conformément a la procédure prévue a I’article 19
conclue entre le directeur médical et le fondateur de
ci-dessus et déposer tous les documents justifiant les
la clinique, visée par le président du conseil national ;
modifications envisagées.
— le curriculum vitae du directeur administratif et
Le ministre de la santé adresse une copie des documents
financier et ses qualifications ainsi qu’une copie certifiée
précités au secrétaire général du gouvernement et au président
conforme a l’original du contrat de travail le liant a la
du conseil national.
clinique.
Section II.— L’autorisation définitive d’exploitation d’une clinique
Les services compétents de la délégation provinciale ou
ART. 26. — La demande d’autorisation définitive est préfectorale s’assurent que les documents composant le dossier
déposée auprés de la délégation préfectorale ou provinciale sont complets, et conservent une copie dudit dossier.
de la santé dont reléve le lieu de création de la clinique, qui la
transmet au ministre de la santé dans un délai maximum de dix ART. 27, — Le ministre de la santé délivre l’autorisation
jours, accompagnée d’un dossier comportant les documents définitive d’exploitation de la clinique aprés la fin des travaux
suivants en quatre exemplaires : de sa réalisation, au vu du procés-verbal de la visite de contréle
de conformité prévue a l'article 66 de la loi précitée n°131-13,
— une copie certifiée conforme a l’original du certificat et de l’avis conforme du secrétaire général du gouvernement.
délivré par un bureau d’exécution agréé, appuyée
par des rapports techniques établis par un bureau de La visite est effectuée par des fonctionnaires désignés
contréle agréé, prouvant la bonne exécution du projet par le ministre de la santé, en vue de contréler la conformité
de création de la clinique en respect des conditions du projet ayant obtenu l’autorisation préalable, et ce en
techniques et de sécurité relatives 4 la construction, présence du président du conseil régional concerné ou de son
aux branchements électriques, aux fluides médicaux, a représentant.
l’aération, a la climatisation stérilisée, et 4 la protection Les fonctionnaires précités établissent un procés-verbal
contre l’incendie, ainsi que tout autre rapport d’un au sujet de la visite dans lequel sont consignées, le cas échéant,
organisme spécialisé prouvant la bonne exécution du leurs remarques et réser ves ainsi que les remarques et réser ves
projet ; que pourrait émettre le représentant du conseil régional.
— le curriculum vitae du directeur médical et ses Le procés-verbal de la visite doit contenir, notamment,
qualifications ; les mentions suivantes :
~la liste des médecins et cadres paramédicaux permanents, — les nom et prénom et la qualité des personnes ayants
accompagnée de copies certifiées conformes aux effectué la visite ;
originaux de leurs diplémes ou titres professionnels,
ainsi que la liste des employés permanents et leurs —la date de la visite ;
qualifications ; —la dénomination de la clinique, son adresse, sa capacité
— des copies certifiées conformes aux originaux des d’accueil, la date et le numéro de l’autorisation préalable
décisions d’inscription des médecins susmentionnés de sa création ;
au tableau de l’Ordre ; —les nom et prénom de son directeur médical, ainsi que
— des copies certifiées conformes aux originaux des la date et le numéro de son inscription au tableau de
contrats conclus entre ces médecins et le fondateur de l’Ordre dans la catégorie des médecins exercant atitre
la clinique visés par le président du conseil national ; privé.
~ une copie certifiée conforme a l’original de la convention Les fonctionnaires ayants effectué le contréle de
conclue avec le pharmacien chargé de gérer la réserve conformité doivent joindre, le cas échant, a leur procés-verbal
de médicaments dans la clinique, visée par le président des copies de tous les documents qu’ils ont recus, les réserves
du conseil national de l’Ordre des pharmaciens ; et remarques émises par le représentant du conseil régional
concerné.
~ des copies certifiées conformes aux originaux des
contrats conclus avec les cadres paramédicaux ; Le ministre de la santé adresse une copie de!’autorisation
définitive au secrétaire général du gouvernement, au président
— des copies certifiées conformes aux originaux des
du conseil national et au gouverneur de la préfecture ou de la
contrats de sous-traitance, conclus avec des sociétés
province concerné.
spécialisées, en cas de recours a leurs services,
notamment dans le domaine de la gestion des déchets Section HI — Des changements affectant une clinique
médicaux et pharmaceutiques, d’alimentation, de
ART. 28.— Conformément aux dispositions de l’article 69
nettoyage du linge, de stérilisation et de maintenance ;
de la loi précitée n° 131-13, le propriétaire ou les propriétaires
— le réglement intérieur de l’établissement signé par une d’une clinique doivent :
personne habilitée a cet effet.
—notifier au ministre de la santé et au conseil régional de
Lorsque le fondateur de la clinique est l'une des l’Ordre tout changement affectant la forme juridique
personnes prévues aux paragraphes 2, 3 et 4du premier alinéa de la clinique ou concernant ses propriétaires et toute
472 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

opération de cession la concernant, et lui adresser tous nature 4 promouvoir la qualité des prestations de soins
documents y afférents ; dans la clinique ;
— notifier au ministre de la santé dans un délai de trente —lémission d’un avis sur tout projet de changement des
jours tout changement concernant le personnel déclaré fonctions de la clinique, de ses activités, des services la
lors de ’octroi de l’autorisation définitive d’exploitation composant ou de sa capacité litiére.
de la clinique, et lui adresser tous documents y afférents ;
ART. 31. — Le comité médical d’établissement se réunit
—adresser la demande d’autorisation pour le changement a initiative de son président, de maniére périodique, une fois
du directeur médical au ministre de la santé, tous les trois mois, et chaque fois que de besoin.
accompagnée des documents concernant le nouveau Les procés-verbaux des réunions du comité sont
directeur médical, prévus au deuxiéme alinéa de
consignés dans un registre établi a cet effet.
l'article 26 ci-dessus.
Section V.— L’audit des cliniques
Le ministre de la santé adresse au secrétaire général du
gouvernement des copies des documents prévus au présent ART. 32. — Les visites d’audit visées a l’article 88 de la
article. loi précitée n° 131-13, sont effectuées par une commission
composée de fonctionnaires, désignés a cet effet par le ministre
ART. 29, — Pour l’application des dispositions de l’article 7] de la santé, et de deux représentants du conseil régional
de la loi précitée n°131-13, toute demande de modification concerné.
ou d’extension d’une clinique est adressée au ministre de la
santé, conformément a la procédure prévue pour l’obtention ART. 33. — Les membres de la commission d’audit
de l’autorisation de création de la clinque, accompagnée des établissent, a la fin de leur mission, un rapport dans lequel ils
documents suivants en quatre exemplaires, selon la nature exposent les résultats de l’audit de la clinique et y consignent
du changement : leurs recommandations et propositions pour promouvoir le
niveau de l’établissement ou pour qu’il réponde aux normeset
— les documents architecturaux suivants : le plan conditions qui lui sont applicables en vertu des textes législatifs
d’exécution au format 1/100 et le plan des morcélements, et réglementaires en vigueur.
des coupes et des facades, visés par l’architecte quilesa
établis, le bureau d’études agréé et les autorités chargées Les membres de la commission d’audit doivent parapher
de l’urbanisme au niveau local ; au moyen des initiales de leurs noms et prénoms toutes les
pages du rapport, et signer ala derniére page en y mentionnant
— une copie certifiée conforme a l’original des plans leurs noms et leurs qualités.
d’exécution des équipements techniques dont on
projette la modification, approuvés par un bureau Le rapport doit étre présenté au cours des quinze
d'études agréé ; jours suivant l’opération d’audit au ministre de la santé, qui
en transmet une copie au président du conseil national, au
— les listes du matériel d’approvisionnement, des président du conseil régional concerné et au directeur médical
équipements, des dispositifs médicaux, du mobilier de la clinique.
technique dont on projette l’acquisition ;
Section VI.— L’inspection des cliniques
— une copie du réglement intérieur de la clinique, s’il a
été modifié ; ArT. 34. - La commission d’inspection des cliniques
visée a V’article 89 de la loi précitée n° 131-13 est composée
—Vlavis du comité médical d’établissement sur le projet de de fonctionnaires désignés par le ministre de la santé et d’un
modification ou d’extension. représentant du conseil régional concerné.
Des copies de ces documents sont adressées par le Les fonctionnaires, membres de la commission
ministre de la santé au secrétaire général du gouvernement d’inspection, effectuent la visite des cliniques en vertu d’un
pour avis conforme. ordre de mission précisant les noms des membres de la
Section I[V.— Régles de fonctionnement et d’organisation commission, la date de la visite et le ressort territorial de la
des cliniques région ot se déroulera l’inspection.

ART. 30. — Outre les missions dévolues au comité médical Les membres de la commission précitée sont tenus au
d’établissement en vertu du deuxiéme alinéa de l’article 76 de la respect du secret professionnel.
loi précitée n° 131-13, le comité assure les missions suivantes : ART. 35. — Tout membre de la commission d’inspection
— la participation 4 la détermination des orientations doit s’abstenir d’inspecter les cliniques dans lesquelles il a
générales et du programme médical annuel de la un intérét direct ou indirect autre que celui d’y recevoir des
clinique; soins éventuels, ainsi que dans les cliniques appartenant ou
exploitées par des personnes ayant un lien de parenté avec lui.
—la détermination des besoins d’exploitation de la clinique Dans les deux cas précités, il doit en faire déclaration pour
ainsi que ceux de ses usagers ; quwil soit remplacé par un autre membre.
- la contribution a lorganisation des soins et des ART. 36. — Les membres de la commission d’inspection
prestations de santé dans la clinique ; rédigent aprés chaque visite d’inspection un procés-verbal
comportant les mentions suivantes :
- la contribution a |’élaboration des programmes de
formation continue des différentes catégories exercant — leurs noms et prénoms, ainsi que leurs qualités au sein
dans la clinique, ainsi que de toutes les propositions de de la commission ;
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 473
SSS
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A fl

—la date de la visite d’inspection ; On entend par « administration », prévue a l’article 57


— la nature de la clinique, sa dénomination, ainsi que de la loi précitée, le ministére de la santé.
la date et le numéro de l’autorisation définitive de son ART. 41. — Sont abrogées les dispositions du décret
exploitation ;
n° 2-97-421 du 25 joumada II 1418 (28 octobre 1997) pris pour
—le nomet prénom du directeur médical, ainsi que la date l'application de la loi n°10-94 relative a l’exercice de la médecine.
et le numéro de son autorisation a exercer les fonctions Toutefois, demeurent en vigueur jusqu’a leur abrogation les
de direction médicale ;
arrétés pris pour l’application
p du décret précité, notamment:
— les résultats de l’inspection avec un inventaire des
—larrété du ministre de la santé n°1693-00 du 5 chaabane
dysfonctionnements et/ou les infractions constatées, si
1421 (2 novembre 2000) fixant les normes techniques
elles existent.
des cliniques ;
Les inspecteurs joignent au procés-verbal, le cas échéant,
des copies de tous les documents sur lesquels ils se sont basés, — Parrété du ministre de la santé n° 808-02 du 25 hija
les photographies prises, ainsi que les temoignages écrits et 1423 (27 février 2003) fixant les normes techniques des
signés des témoins. centres d’hémodialyse.

ART. 37. — Le procés-verbal est transmis au ministre de Demeurent soumis a la procédure prévue dans le décret
la santé dans un délai maximum de huit jours, a partir de la précité n° 2-97-421, les dossiers de demande d’autorisation
date de la visite d’inspection, sous réserve des dispositions de préalable et d’autorisation définitive d’ouverture, de
Particle 91 de la loi précitée n°131-13, paraphé page par page,
réouverture et d’exploitation des cliniques, ainsi que les
daté et signé a la derniére page par tous les membres de la
dossiers de demandes d’autorisation d’exercice de la médecine
commission d’inspection,
par des médecins étrangers, adressés aux services du secrétariat
Le ministre de la santé transmet une copie du procés-
général du gouvernement avant l’entrée en vigueur du présent
verbal au président du conseil régional concerné dans un délai
décret.
maximum de huit jours a partir de la date de sa réception.
ART. 42. — Sont transférés au ministére de la santé les
En cas d’existence de dysfonctionnements ou
d’infractions, le ministre de la santé met en demeure le directeur copies des archives afférentes aux autorisations préalables et
médical de la clinique pour corriger ces dysfonctionnements définitives d’ouverture, de réouverture et d’exploitation des
ou mettre fin aux infractions constatées, dans un délai qu’il cliniques, ainsi que celles relatives aux autorisations délivrées
fixe en fonction de l’importance des corrections demandées. pour l’exercice de la médecine par des médecins étrangers,
TITRE III détenues par le secrétariat général du gouvernement.
DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES ART. 43. — Le ministre de la santé et le secrétaire général
ART. 38. — Sont fixés par arrété du ministre de la santé, du gouvernement sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
aprés avis du conseil national, la nomenclature générale des de l’exécution du présent décret qui prendra effet six mois a
actes professionnels médicaux et la classification commune compter de la date de sa publication au Bulletin officiel.
des actes médicaux prévues a l’article 105 de la loi précitée
n° 131-13. Fait a Rabat, le 6 joumada II 1437 (16 mars 2016).

ART. 39. - En application du troisiéme alinéa de l’article 16 ABDEL-ILAH BENKIRAN.

de ta loi précitée n°131-13 et conformément aux dispositions


réglementaires en vigueur, l’autorité gouvernementale chargée
Pour contreseing :
de l’enseignement supérieur fixe par arrété aprés avis du conseil
national, la liste des dipl6mes ou titres reconnus équivalents Le ministre de la santé,
et des spécialités auxquelles elles donnent droit. EL HoussaInge LouarbI.
ART. 40. — On entend par « ’autorité gouvernementale
Le secrétaire général
compétente » ou « l’autorité gouvernementale concernée »,
du gouvernement,
mentionnée dans la loi n°131-13 précitée a l’exception de son
article 16, le ministre de la santé. Driss DAHAK.
474 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada IT 1437 (7-4-2016)

Décret n° 2-15-603 du 6 joumada II 1437 (16 mars 2016) modifiant « —soixante pour cent (60%) au titre du quatriéme
et complétant le décret n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 « exercice comptable complet et suivants.
(6 septembre 2011) pris pour l’application de la loi n° 44-10
relative au statut de « Casablanca Finance City ». « Article 9 ter—les institutions financiéres opérant dans
« le secteur de la gestion d’actifs visées 4 l’article 8 de la loi
« précitée n° 44-10, doivent s’engager 4 gérer un ou plusieurs
« fonds comprenant des actifs étrangers.
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
« La proportion des actifs étrangers visés 4 l’alinéa
Vu la loi n° 44-10 relative au statut de « Casablanca « précédent doit représenter au moins cinquante pour cent
Finance City », promulguée par le dahir n° 1-10-196 du « (50%) du total de l’actif du fonds ou des fonds que lesdites
7 moharrem 1432 (13 décembre 2010), telle que modifiée et
complétée; « institutions financiéres gérent au titre du premier exercice
« comptable complet et suivants.
Vule décret n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011)
pris pour l’application de la loi n° 44-10 relative au statut de « Article 9 quater. — Les entreprises d’assurances visées a
« Casablanca Finance City » ; « article 7 de la loi précitée n° 44-10, doivent s’engager a
« réaliser des pourcentages minima de leur chiffre d’affaires
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni « alexport (risques situés a l’étranger) comme suit :
le 16 joumada I 1437 (25 février 2016),
« a) pour toute assurance obligatoire instituée par une
DECRETE :
« disposition législative, cent pour cent (100%) au titre du
ARTICLEPREMIER. — Les dispositions des articles 2 et Il du « premier exercice comptable complet et suivants ;
décret susvisé n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011)
sont modifiées et complétées comme suit : « b) pour les autres assurances :

« Article 2, - La commission CFC est chargée, .............. « — vingt pour cent (20%) au titre du premier exercice
« comptable complet ;
« —quarante pour cent (40%) au titre du deuxiéme
« Article 11, — Les entreprises.........cescssesssessseseseeeseens « exercice comptable complet ;
UC sessssesssersssseseneacaescseacnensassenssecs le statut leur a été accordé.
«—soixante pour cent (60%) au titre du troisiéme
« exercice comptable complet et suivants.
« Les entreprises de réassurance visées a l’article 7 de
« ladite loi, doivent s’engager a réaliser un pourcentage
ART. 2. — Les dispositions des articles 8, 9 et 10 du décret
« minimal de leur chiffre d’affaires 4 l’export (risques situés a
précité n° 2-11-323 du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011) sont
abrogées et remplacées comme suit : « l’étranger) de vingt-cing pour cent (25%) au titre du premier
« exercice comptable complet et suivants.
« Article 8. — En application des dispositions du troisiéme
« alinéa de I’article 10 bis de la loi précitée n° 44-10, le taux « Les sociétés de courtage en assurance et en réassurance
« minima des participations directes ou indirectes a4 détenir « visées a larticle 7 de ladite loi, doivent s’engager a réaliser
« par toute société holding est fixé a soixante pour cent (60%) « des pourcentages minima de leur chiffre d’affaires a l’export
« au titre du deuxiéme exercice comptable complet et suivants. « (risques situés a l’étranger) comme suit :
« Article 9. — Pour l’application des dispositions du 3°™ «—vingt-cing pour cent (25%) au titre du premier
« tiret de l'article 11 de la loi précitée n° 44-10, les entreprises « exercice comptable complet ;
« financiéres visées a l’article 5 de ladite loi, pour obtenir le
« statut « Casablanca Finance City», doivent s’engager a réaliser « — cinquante pour cent (50%) au titre du deuxiéme
« des activités avec les non-résidents, dans les proportions « exercice comptable complet ;
« prévues aux articles 9 bis, 9 ter et 9 quater ci-aprés.
« — soixante-quinze pour cent (75%) au titre du troisiéme
« Article 10. — En application des dispositions du premier « exercice comptable complet et suivants.»
« tiret de l’article 13 de la loi précitée n° 44-10, la nature et
« les plafonds des fonds des personnes morales résidentes ou ART. 4, - Est abrogé l’article 3 du décret précité n° 2-1 1-323
« non résidentes, sont fixés par arrété du ministre chargé des du 7 chaoual 1432 (6 septembre 2011).
« finances.» ART. 5. — Le ministre de l'économie et des finances est
ART. 3. - Le décret précité n° 2-11-323 du7 chaoual 1432 chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au
(6 septembre 2011) est compleété par les articles 9 bis, 9 ter et Bulletin officiel.
9 quater comme suit :
Fait a Rabat, le 6 joumada IH 1437 (16 mars 2016).
« Article 9 bis. — Les établissements de crédit et les
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
« prestataires de services d’investissement visés respectivement
« aux articles 6 et 8 bis de la loi précitée n° 44-10, doivent
Pour contreseing :
« s’engager a réaliser des pourcentages minima de leur chiffre Le ministre de Il’ économie
« d’affaires 4 export comme suit :
et des finances,
« — vingt pour cent (20%) au titre du premier exercice MOHAMMED BOUSSAID.
« comptable complet ;
« — quarante pour cent (40%) au titre du deuxiéme et Le texte en langue arabe a été publié dans [’édition générale du
« troisiéme exercices comptables complets ; « Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016).
N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 475
—————>>>———>—>—>———KX—KXx—<—[C[C[—[—[[=[E==_[EEEEE
Décret n° 2-16-141 du 6 joumada II 1437 (16 mars 2016) fixant Décret n° 2-16-192 du 12 joumada II 1437 (22 mars 2016)
les modalités d’exécution des dépenses programmées dans
le budget du service d’Etat géré de maniére autonome approuvant l’accord de prét n° MR -C2 d’un montant de
intitulé «Organisation de la vingt-deuxiéme session de
la Conférence des Nations Unies sur les changements 16 milliards 347 millions de yens japonais, conclu le
climatiques».
4 mars 2016 entre le Royaume du Maroc et l’Agence
japonaise de coopération internationale (JICA), pour le
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
financement de la deuxiéme phase du programme d’appui
Vu la loi organique n° 130-13 relative a la loi de finances
promulguée par le dahir n° 1-15-62 du 14 chaabane 1436 au Plan Maroc Vert (PAPMVII).
(2 juin 2015), notamment son article 68 ;
Vu le décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434
(20 mars 2013) relatif aux marchés publics ; LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu le décret n° 2-16-114 du 8 joumada I 1437
(17 février 2016) portant création d’un service géré de maniére Vu la loi de finances n° 70-15 pour lannée budgétaire 2016,
autonome intitulé «Organisation de la vingt-deuxiéme session
de la Conférence des Nations Unies sur les changements promulguée par le dahir n° 1-15-150 du 1|* rabii I 1437
climatiques» ; (19 décembre 2015), notamment son article 55 ;
Sur proposition du ministre de l’economie et des finances ;
Aprés avis de la commission nationale de la commande Vu le paragraphe premier de article 41 de la loi de finances
publique en date du 24 février 2016 ; pour l’année 1982 n° 26-81, promulguée par le dahir n° 1-81-425
Aprés délibération en Conseil du gouvernement, réuni le
24 joumnada I 1437 (4 mars 2016), du 5 rabii I 1402 (1* janvier 1982) ;

DECRETE:
Sur proposition du ministre de l'économie et des finances,
ARTICLE PREMIER. — Les dépenses programmeées dans le
cadre de budget du service d’Etat géré de maniére autonome DECRETE:
intitulé «Organisation de la vingt-deuxiéme session de la
Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques» ARTICLE PREMIER. — Est approuvé, tel qu’il est annexé a
sont exécutées conformément 4 la réglementation en vigueur,
notamment le décret susvisé n° 2-12-349 sous réserve de ce qui loriginal du présent décret, l'accord de prét n° MR -C2 d’un montant
suit :
de 16 milliards 347 millions de yens japonais, conclu le 4 mars 2016
—les marchés peuvent étre passés par des appels d’offres
restreints dans la limite de dix millions (10.000.000) entre le Royaume du Maroc et l’Agence japonaise de coopération
de dirhams, toutes taxes comprises ;
internationale (JICA), pour le financement de la deuxiéme phase du
—le délai de publicité de l’avis de l’appel d’offres ouvert est
fixé a dix (10) jours avant la date prévue pour la séance programme d’appui au Plan Maroc Vert (PAPMVIID).
d’ouverture des plis. avis de l’appel d’offres doit étre
publié dans un seul journal a diffusion nationale et au
portail des marchés publics. Le délai de publicité de Art. 2. — Le ministre de l’économie et des finances est
Pavis commence a courir 4 compter du jour suivant la chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au
date de sa publication au portail des marchés publics ;
Bulletin officiel,
—le plafond des bons de commandes est fixé 4 un million
(1.000.000) de dirhams, toutes taxes comprises, en
tenant compte de chacune des opérations réalisées dans Fait & Rabat, le 12 joumada II 1437 (22 mars 2016).
le cadre du budget du service d’Etat géré de maniére
autonome susmentionné. ABDEL-ILAH BENKIRAN.
ArT. 2. —le présent décret est publié au Bulletin officiel. Pour contreseing :
Fait a Rabat, le 6 joumada II 1437 (16 mars 2016).
ABDEL-ILAH BENKIRAN. Le ministre de l’ économie
Pour contreseing : et des finances,
Le ministre de l’ économie
et des finances, MoHAMMED Boussalp.
MOHAMMED BOUSSAID.

Le texte en langue arabe a été publié dans Védition générale du


Le texte en langue arabe a été publié dans i’édition générale
du« Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016). « Bulletin officiel » n° 6453 du 25 joumada II 1437 @ avril 2016).
476 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
——

Arrété du ministre de l’emploi et des affaires sociales n° 4575-14 ART. 8. ~ Lemployeur doit veiller 4 ce que les salariés
du 1° rabii I 1436 (24 décembre 2014) fixant les conditions exposés au plomb ou a ses composés, n’accédent au second
vestiaire qu’aprés avoir posé dans le premier vestiaire
@ utilisation du plomb ou ses composés.
leurs vétements de ville et ne pénétrent dans ce dernier,
postérieurement a toute intervention les exposant au plomb
ou a ses composes, qu’aprés leur passage dans les installations
LE MINISTRE DE LEMPLOI ET DES AFFAIRES SOCIALES, de douches.
ART. 9.—Lemployeur doit veiller 4 ce que les salariés ne
Vu le décret n° 2-12-431 du 21 moharrem 1435 prennent pas leurs repas et ne fument pas lorsqu’ils portent
(25 novembre 2013) fixant les conditions d’utilisation des les vétements de travail.
substances ou préparations susceptibles de porter atteinte Les salariés sont tenus de porter des vétements autres
ala santé des salariés ou de compromettre leur sécurité > que les vétements de travail ou une combinaison jetable
notamment ses articles 27 et 105, fournie, par l’employeur, lorsqu’tls prennent leurs repas.

ARRETE:
ART. 10.— Lorsque le lavage des vétements de travail
est confié a une entreprise autre que l’entreprise employeuse,
ARTICLE PREMIER. — En application des dispositions ces vétements doivent étre transportés dans des récipients
clos, comportant un affichage clairement lisible indiquant la
des articles 27 et 105 du décret susvisé n°2-12-431 du
présence de plomb.
21 moharrem 1435 (25 novembre 2013), le présent arrété fixe
ArT. ll. — Une surveillance médicale renforcée des
les conditions d’utilisation du plomb ou ses composés.
salariés doit étre assurée dans les cas suivants :
ART. 2.— Lemploi de I’hydrocarbonate de plomb ou 1. sil’exposition 4 une concentration de plomb dans l’air
céruse et sulfate de plomb, et de toute préparation contenant est supérieure a 0,05 mg/m}, calculée en tant que moyenne
lune de ces substances est interdit dans tous les travaux de pondérée dans le temps sur une base de huit (8) heures ;
peinture. 2. sila plombémie est supérieure 4 200 micro g/I de sang
pour les hommes ou a 100 micro g/1 de sang pour les femmes.
ART. 3.—La valeur limite d’exposition professionnelle au
ART. 12.—Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.
plomb est fixée 4 0,1 mg/m}, mesurée ou calculée par rapport
a une période de référence de huit (8) heures, et c’est la valeur Rabat, le 1* rabii I 1436 (24 décembre 2014).
moyenne pondérée dans le temps. ABDESLAM SEDDIKI.

ART. 4.— Pour les salariés exposés au plomb ou a ses


* *
composés, les valeurs limites biologiques 4 ne pas dépasser
sont fixées a: ANNEXE N° 1
— 400 microgrammes de plomb par litre de sang pour les Liste indicative des activités exposant généralement
les salariés au plomb ou @ ses composes
hommes ;
— extraction de plomb ;
— 300 microgrammes de plomb par litre de sang pour les
~métallurgie, affinage, fonte, laminage du plomb, de ses
femmes, alliages et des métaux plombieéres ;
ART. 5. - Est fixé dans l’annexe n° | au présent arrété la — ébarbage, et polissage de tous objets en plomb ou en
liste des activités dans lesquelles les salariés sont généralement alliage de plomb ;
exposés au plomb et 4 ses composés. — fabrication, réparation et recyclage des accumulateurs
au plomb ;
ART. 6. — Est fixé dans l’annexe n° 2 au présent arrété les
— fabrication et manipulation des oxydes et sels de plomb ;
mesures 4 mettre en ceuvre par les laboratoires pour le contréle
des valeurs limites biologiques fixées ci-dessus. ~ fabrication de fils ou de batons de soudure ;
~ fabrication et utilisation de peintures, émaux, mastics
ART. 7.~—L établissement est tenu de mettre a la disposition
et couleurs au plomb ;
des salariés exposés au plomb ou a ses composés deux lieux
~ fabrication de protections contre les radiations
aménagés en vestiaires collectifs situés prés de la porte de ionisantes;
sortie de l’établissement, le premier étant exclusivement
~ fabrication et utilisation fréquente dans des espaces clos
réservé au rangement des vétements de ville et le second au de munitions contenant du plomb ;
rangement des vétements de travail.
— fabrication et utilisation fréquente dans des espaces clos
Des lieux équipés de douches doivent assurer la liaison de plomb a souder ;
entre les deux vestiaires. — production de verre (en particulier le cristal) ;
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 477

~ fabrication ou rénovation de vitraux ; — les délais d’acheminement.


~ fabrication des plastiques utilisant des additifs 4 base A la réception des spécimens, le laboratoire d’analyse
de plomb ; doit vérifier pour chaque spécimen que les critéres ont été
— préparation et utilisation de peintures, vernis, laques, remplis.
et encres a base de plomb ;
3. Validation de la méthode d’analyse.
~ fabrication du plomb tétraéthyle ;
Lors de la validation de la méthode d’analyse utilisée
— pose ou dépose de canalisations en plomb ; pour la mesure de la plombémie, le laboratoire d’analyse doit
—démolition de batis anciens ; vérifier les critéres de performance suivants :
— pose et dépose d’ouvrages en plomb sur des toitures, ~ la limite de quantification est inférieure ou égale a 20
terrasses ou balcons ; microgrammes de plomb par litre de sang, avec un
— utilisation de films ou de plaques de plomb pour coefficient de variation % (ou pour cent) (écart type
isolation contre le bruit, les vibrations ou l’humidité ; divisé par moyenne multiplié par 100) de reproductibilité
intra-laboratoire de 20%;
— pose et dépose de protecteurs de cAbles d’acier ou
de lignes téléphoniques ; — le coefficient de variation de reproductibilité intra-
~ grattage, brilure, découpage au chalumeau de matiéres laboratoire est inférieur 4 20 % sur une gamme
recouvertes de peintures plombiféres. de mesure allant jusqu’a 50 microgrammes de plomb
par litre de sang ;
— récupération du vieux plomb donnant lieu a des
dégagements de poussiéres d’oxyde de plomb. — le coefficient de variation de reproductibilité intra-
ok ok laboratoire est inférieura 15 % sur une gamme de
mesure allant de 50 4 200 microgrammes de plomb
ANNEXE N° 2 par litre de sang ;
Modalités a mettre en euvre par les laboratoires — le coefficient de variation de reproductibilité intra-
pour le contréle du respect des valeurs limites biologiques
laboratoire est inférieura 10 % sur une gamme
1. Prélévement. de mesure au-dessus de 200 microgrammes de plomb
Les prélévements doivent étre réalisés dans des par litre de sang.
conditions permettant d’éviter la contamination. 4.Estimation des incertitudes sur les résultats des analyses.
Ils sont notamment effectués en dehors des locaux de
Le laboratoire d’analyse doit vérifier que les incertitudes
travail sur des salariés ne portant pas leurs vétements de
travail. Ils sont réalisés par ponction veineuse au pli du élargies pour un risque de 5 % des résultats analytiques
coude sur peau nettoyée et aprés désinfection. Le recueil respectent les critéres de performance suivants :
est réalisé dans des tubes exempts de plomb. Le prélévement — VPincertitude des analyses est inférieure 4 40 % sur une
est accompagné d’une fiche de prélévement mentionnant a
gamme de mesure allant jusqu’a 50 microgrammes de
minima :
plomb par litre de sang ;
— nom, prénom, date de naissance et sexe du salarié
concerné; —Pincertitude des analyses est inférieure 4 30 % sur une
gamme de mesure allant de 50 4 200 microgrammes de
— nom et qualification du prescripteur ; plomb par litre de sang ;
— nature de la demande d’analyse (plombémie) ;
- lincertitude des analyses est inférieure 4 20 % sur une
— nom du préleveur ; gamme de mesure au-dessus de 200 microgrammes de
— date et type de prélévement. plomb par litre de sang.
La fiche doit indiquer que le prélévement a été réalisé 5. Rapport d’analyse.
conformément aux prescriptions permettant de limiter la
Le rapport d’analyse est élaboré par le laboratoire
contamination.
d’analyse qui a pris en charge la demande d’analyses. Le
2. Transmission et réception du spécimen. résultat de l’analyse est exprimé en microgrammes de plomb
Lorsque le préleveur n’effectue pas lui-méme les par litre de sang et en unité du systéme international. Le rapport
analyses, il doit transmettre le spécimen accompagné de la mentionne également l’incertitude de mesure du résultat de
fiche de prélévement au laboratoire d’analyse. Ce laboratoire analyse dans la méme unité que le résultat de la mesure. Pour
doit transmettre au préleveur ses critéres d’acceptation du le rendu d’un résultat non mesurable, le rapport doit indiquer
spécimen concernant a minima: que le résultat est inférieur a la limite de quantification et
— les quantités ; précise la valeur de la limite de quantification.
—les modalités de recueil et conservation ;
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
— les informations liées a la demande ; « Bulletin officiel » n° 6347 du 9 joumada II 1436 (30 mars 2015).
478 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada IJ 1437 (7-4-2016)
a

Arrété du ministre de l’emploi et des affaires sociales n° 4576-14 du 1* rabii I 1436 (24 décembre 2014)

fixant les valeurs limites d’exposition professionnelle 4 certains produits chimiques dangereux

LE MINISTRE DE L’EMPLOI ET DES AFFAIRES SOCIALES,

Vu le décret n° 2-12-431 du 21 moharrem 1435 (25 novembre 2013) fixant les conditions d’utilisation

des substances ou préparations susceptibles de porter atteinte 4 la santé des salariés ou de compromettre

leur sécurité, notamment son article 27,

ARRETE:

ARTICLE PREMIER. — En application des dispositions de l’article 27 du décret susvisé n° 2-12-431, le

présent arrété fixe les valeurs limites d’exposition professionnelle a certains produits chimiques dangereux.

ART. 2.— Les valeurs limites d’exposition professionnelle a certains produits chimiques dangereux

sont définies ci-aprés :

node t hinni a Valeur limite d’exposition professionnelle | Observations

8h (1) court terme (2)


mg/m’ | ppm | fibres 3 fibres
(3) |) tem? [8/2 | PP™ | poms
Acétate
disopentyle 270 50 540 100 -
Acétate de
2- butoxyéthyle 66,5 10 333 50 Peau (5)
Acétate de
2. étho xyéth yle 11 2 - - Peau (5)

Acétate de
2- méthoxyéthyle 5 1 - - Peau (5)
Acétate de
2-méthoxy- 1- 275 50 550 100 Peau (5)
méthyléthyle
Acétate de 1-
méthylbutyle 270 50 540 100 -
Acétate de pentyle | 270 50 540 100 -
Acétate de vinyle [17,6 [5 35,2 {10 -
Acétone 1210 | 500 2420 | 1000 -
N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 479

Acétonitrile 70 40 - - Peau (5)


Acide . J 76 5 _
chlorhydrique ,
an cyanhydrique | 5 2 10 ~—| 10 .
Acrylate Péthyle | 21 5 42 10 :
Acrylate
radchyte de 18 5 36 10 .

2-aminoéthanol 2,5 1 7,6 3 Peau (5)


Ammoniac
anhydre 7 10 14 20 -

Azide de sodium 0,1 0,3 Peau (5)


Benzéne 3,25 1 - - Peau (5)
Bisphénol A
(poussiéres 10 - -
inhalables)
Bois (poussieres |, J . ;
de)
Brome 0,7 0,1 : - -
oo de methyl | 5, 5 ; ;
Butanone 600 200 900 300 Peau (5)
2- butoxyethanol | 49 10 246 50 Peau (5)
| Chlore : : 1,5 0,5 -
Chlorobenzene 23 5 170 15 -
Chloroforme 10 2 - - Peau (5)
Chlorure de vinyle
monomére 259 |1 " . :
chrome hexavalent
et 0,001 0,005 Peau (5)
ses composés
Cumeéne 100 20 250 50 Peau (5)
Cyclohexane 700 200 - - -
Cyclohexanone 40,8 10 81,6 20 -
1,2-

Dichlorométhane | 178 50 356 100 Peau (5)


N,N-
diméthylacéta-mide 7,2 2 36 10 Peau (5)
N,N-
diméthyiformamide 15 5 30 10 Peau (5)
Diméthylamine 1,9 1 3,8 2 -
Diéthylamine 15 5 30 10 -
Disulfure de
Carbone 15 5 - - Peau (5)

1,4- dioxane 73 20 - - -
2-éthoxyéthanol ‘| 8 2 Peau (5)
Ethylamine 94 [5 28,2 | 15 -
Ethyibenzéne 88,4 | 20 442 100 Peau (5)
Fibres ceramiques 0,1
480 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

réfractaires classées
cancérogénes
Fluorure
dhydropéne 15 {18 25 |3 .
n-heptane 1668 400 2085 500 -
Heptane-2-one 238 50 475 100 Peau (5)
Heptane-3-one 95 20 - - -
N-hexane % 72 20 - - -
Isocyanate - 0,02 .
métiyle
Mao de [205 | 50 410 | 100 -
Methanol 260 200 - - Peau (5)
2-méthoxyéthanol 3,2 1 Peau (5)
2 nye 308 | 50 _ |. Peau (5)
1-
méthoxypropane- 188 50 375 100 Peau (5)
2-0
4+methyipentane-2-|
one
9, | 20 208 | 50
Mercure et
composés
inorganiques
bivalents du 0.02 ; _
mercure, y compris | ~’
oxyde de mercure
et le chlorure
mercurique
Morpholine 36 10 72 20 -
Oxyde de diéthyle | 308 100 616 200 -
Cue tere putyl 183,5 | 50 367 100 -
Pentachlorure de 1 ; _ J _
phosphore
Pentane 3000 | 1000 - - -
Phénol 7,8 2 15,6 {4 Peau (5)
Phosgéne 0,08 0,02 0,4 0,1 -
Phosphine 0,14 {0,1 - - -
Limite
Plomb métallique pondérale
et ses composés 0,1 définie en
plomb métal
(Pb)
Silice (poussiéres
alvéolaires de 0,1
quartz)
Silice (poussiéres
alvéolaires de 0,05
cristobalite)
Silice (poussiéres | 0,05
N° 6454 — 28 joumada IT 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 481
eS
nn

alvéolaires de
tridymite).
Sulfotep 0,1 - - - Peau (5)
Sulfure

Tetrachlo

Tetrahydrofurane | 150 50 300 100 Peau (5)


Toluéne 76,8 |20 384 100 Peau (5)
1,2,4-
trichlorobenzine 15,1 2 37,8 5 Peau (5)

ichloroéthane
1,1,1-
{595 | 100 1110 | 200 -
Tnethylamine 4,2 1 12,6 {3 Peau (5)
1,2,3-

12,4
tmmfthylbenstne {109 |20 250 | 50 .
1,3,5-
triméthylbenzine [100 |20 250 {50 .
(mésityléne)
mexylene 221 (50 442 | 100 Peau (5)
o-xyléne 221 50 442 100 Peau (5)
p-xyléne 221 50 442 100 Peau (5)
Xyléne : mélange
d'isomdres 221 50 442 100 Peau (5)

(1) Mesurée ou calculée par rapport a une période de référence de 8 heures, moyenne pondérée dans le
temps.

(2) Valeur limite au-dessus de laquelle il ne doit pas y avoir d’exposition et qui se rapporte a une période
de quinze minutes, sauf indication contraire.

(3) mg/m? : milligrammes par métre cube d’air 4 20° C et 101.3 kPa (760 mm de mercure).

(4) ppm : partie par million en volume dans l’air (m1/m’).

(5) la mention «peau» accompagnant la valeur limite d’exposition professionnelle indique la possibilité
d’une pénétration cutanée importante.

(6) gaz destinés aux opérations de fumigation.

ART. 3.—Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le I" rabii I 1436 (24 décembre 2014).

ABDESLAM SEDDIKI.

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6336 du 29 rabii II 1436 (19 février 2015).
482 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
ee ere ee een,

Arrété du ministre de ’économie et des finances n° 95-16 du Arrété du ministre de ’économie et des finances n° 96-16 du
23 rabii I 1437 (4 janvier 2016) approuvant les régles
23 rabii I 1437 (4 janvier 2016) approuvant les régles
comptables applicables aux organismes de placement
collectif en valeurs mobiliéres. comptables applicables aux organismes de placement

collectif en capital.
LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,

Vu le dahir portant loi n° 1-93-213 du 4 rabii II 1414


(21 septembre 1993) relative aux organismes de placement LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,
collectif en valeurs mobiliéres, tel que modifié et complété par
la loi n° 53-01, promulguée par le dahir n° 1-04-19 du 1* rabii Vu la loi n° 41-05 relative aux organismes de placement
I 1425 (21 avril 2004), notamment son article 92 ;
collectif en capital, promulguée par le dahir n° 1-06-13 du
Vu la loi n° 45-12 relative au prét de titres, promulguée
par le dahir n° 1-12-56 du 14 safar 1434 (28 décembre 2012), 15 moharrem 1427 (14 février 2006), telle que modifiée et
notamment son article 32 ;
complétée par la loi n° 18-14, promulguée par le dahir n° 1-15-07
Vu la loi n° 42-12 relative au marché a terme d’instruments
financiers, promulguée par le dahir n° 1-14-96 du 20 rejeb 1435 du 29 rabii II 1436 (19 février 2015), notamment son article 28 ;
(20 mai 2014), notamment son article 71 ;

Vu la loi n° 24-01 relative aux opérations de pension, Sur proposition du Conseil national de la comptabilité,
promulguée par le dahir n° 1-04-04 du I* rabii I 1425
(21 avril 2004), telle que modifiée et complétée, notamment ARRETE:
son article 34;
ARTICLE PREMIER. — Sont approuvées les régles
Sur proposition du Conseil national de la comptabilité,

ARRETE: comptables applicables aux organismes de placement collectif

ARTICLE PREMIER. — Sont approuvées les régles en capital prévues a ’annexe jointe a l’original du présent arrété,
comptables applicables aux organismes de placement collectif
en valeurs mobiliéres, prévues 4 l’annexe jointe 4 l’original du dénommé «Plan comptable des organismes de placement
présent arrété, dénommé «Plan comptable des organismes de
collectif en capital ».
placement collectif en valeurs mobiliéres».

ART. 2. — Les régles comptables, visées a l’article ART. 2. — Les régles comptables, visées a l’article
premier ci-dessus, entreront en vigueur 4 compter de l’exercice
comptable clos, aprés la date de publication du présent arrété premier ci-dessus, entreront en vigueur 4 compter de l’exercice
au «Bulletin officiel»,
comptable clos, aprés la date de publication du présent arrété
ART. 3. — Larrété du ministre des finances et des
investissement extérieurs n° 2172-95 du 23 rabii I 1416 au «Bulletin officiel»,
(21 aodt 1995), approuvant les régles comptables applicables
aux organismes de placement collectif en valeurs mobiliéres ART. 3.— Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.
est abrogé.
Rabat, le 23 rabii I 1437 (4 janvier 2016).
ART. 4.— Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 23 rabii | 1437 (4 janvier 2016). MOHAMMED BOUuUSSAID.

MOHAMMED BOUSSAID.
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016). « Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 483

Arrété du ministre de ’économie et des finances n° 97-16 du Arrété du ministre du tourisme n° 334-16 du 21 rabii IT 1437

23 rabii 1 1437 (4 janvier 2016) approuvant les régles (1* février 2016) fixant le nombre de touristes obligeant le

comptables applicables aux opérations de titrisation guide de tourisme de faire appel aux services d’un autre

guide de tourisme.
d’actifs chez l’établissement initiateur.

LE MINISTRE DU TOURISME,
LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,

Vu le décret n° 2-14-553 du I** ramadan 1436 (18 juin 2015)


Vu la loi n° 33-06 relative a la titrisation des actifs,
pris pour lapplication de la loi n° 05-12 réglementant la
promulguée par le dahir n° 1-08-95 du 20 chaoual 1429
profession de guide de tourisme, notamment son article 4,
(20 octobre 2008), telle que modifiée et complétée, notamment
ARRETE:
son article 81 ;

ARTICLE PREMIER. — En application de l’article 4 du


Sur proposition du Conseil national de la comptabilité,
décret n° 2-14-553 susvisé, le guide des villes et des circuits
ARRETE:
touristiques accompagnant hors le ressort de l’association

ARTICLE PREMIER. — Sont approuvées les régles régionale a laquelle il est affilié un groupe de touristes dont le

comptables relatives aux opérations de titrisation d’actifs chez nombre est supérieur a 20, doit s’adjoindre un autre guide affilié

l’établissement initiateur, prévues a l’annexe jointe a l’original a Passociation régionale dans le ressort de laquelle se trouvent

les lieux étapes de leur circuit touristique.


du présent arrété, dénommé « Traitement comptable applicable

aux opérations de titrisation d’actifs chez l’établissement _ ART. 2.— En application de l’article 4 du décret n° 2-14-553

initiateur ». susvisé, le guide des espaces naturels accompagnant hors le

ressort de l'association régionale a laquelle il est affilié, un


ART. 2. — Les régles comptables, visées a l’article
groupe de touristes dont le nombre est supérieur a 15, doit
premier ci-dessus, entreront en vigueur a compter de l’exercice
s‘adjoindre un autre guide affilié 4 l'association régionale dans
comptable clos, aprés la date de publication du présent arrété
le ressort de laquelle se trouvent les lieux étapes de leur circuit
au «Bulletin officiel».
touristique.

ART. 3. — Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.


ART. 3. - Le présent arrété est publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 23 rabii I 1437 (4 janvier 2016).


Rabat, le 21 rabii LT 1437 (1° février 2016).

MOHAMMED BOUSSAID. LAHCEN HADDAD.

Le texte en langue arabe a été publié dans I’édition générale du Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du

« Bulletin officiel » n° 6451 du 18 joumada II 1437 (28 mars 2016). « Bulletin officiel » n° 6449 du 1] joumada II 1437 (21 mars 2016).
484 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Arrété du ministre de l’économie et des finances n° 375-16 du Arrété du ministre de la santé n° 179-16 du 28 joumada I 1437

10 joumada I 1437 (49 février 2016) complétant la liste des (8 mars 2016) complétant l’arrété du ministre de la santé

prestations pouvant faire l’objet de contrats ou conventions n° 3208-15 du 9 hija 1436 (23 septembre 2015) fixant la

de droit commun. liste des médicaments admis au remboursement au titre de

Passurance maladie obligatoire et la liste des médicaments

donnant droit 4 ’exonération totale ou partielle des frais


LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,
restant a la charge du bénéficiaire.
Vu le décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013)

relatif aux marchés publics, notamment son article 4


LE MINISTRE DE LA SANTE,
(paragraphe 7) ;

Vu larrété du ministre de la santé n° 3208-15 du 9 hija


Aprés avis de la commission des marchés en date du
1436 (23 septembre 2015) fixant la liste des médicaments admis
19 février 2016,
au remboursement au titre de l’assurance maladie obligatoire
ARRETE:
et la liste des médicaments donnant droit a l’exonération
ARTICLE PREMIER. — La liste des prestations pouvant totale ou partielle des frais restant a la charge du bénéficiaire,

faire objet de contrats ou conventions de droit commun,


ARRETE:
prévue par l’annexe n° | du décret n° 2-12-349 susvisé est
ARTICLE PREMIER. — Les annexes | et II de l’arrété du
complétée comme suit :
ministre de la santé n° 3208-15 du 9 hija 1436 (23 septembre 2015)

susvisé, fixant respectivement la liste des médicaments admis


« — abonnement d’accés a des bases de données en ligne ; au remboursement au titre de l’assurance maladie obligatoire

« —hébergement et infogérance des systémes d’ information ; et la liste des médicaments donnant droit a l’exonération totale

ou partielle des frais restant a la charge du bénéficiaire, sont


« —gestion du paiement multicanal ;
complétées comme suit :
« — achat d’objet d’art,........
eee eeee eens collection ;
Annexe I

Annexe II
(Le reste sans changement.)
ART. 2.- Le présent arrété est publié au Bulletin officiel.
ART. 2, - Le présent arrété est publié au Bulletin officiel.
Rabat, le 28 joumada I 1437 (8 mars 2016).

Rabat, le 10 joumada I 1437 (19 février 2016).


EL HOUSSAINE LOUARDI.

MOHAMMED BOUSSAID.

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du

« Bulletin officiel » n° 6449 du Il joumada II 1437 (21 mars 2016).


N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 485
EEE

ANNEXEI
Liste des médicaments admis au remboursement

DENOMINATION COMMUNE DOSAGE FORME/VOIE


INTERNATIONALE (DCI) D’ADMINISTRATION
ANTI-DEPRESSEURS |

oOo oP eeees
ses easeses

aeesesesevesess eos

SHSH SHES ODED


EF HOSED OEE

Escital Orale
ram Orale
Fluvoxamine

(la suite sans modification)

[ELUQROQUINOLONES _—sész

Ofloxacine
Ofloxacine
Ofloxacine

(la suite sans modification)


486 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
TTT

ANTIVIRAUX

DENOMINATION COMMUNE FORME/VOIE


DOSAGE
INTERNATIONALE (DCI) D’ADMINISTRATION
eee
OR See e eet DerDetE Seeeeasaeeseeseenseness
CO OE SHOE HS OE OT EEO OSH OE EEEEEE

eevee SEOSOHH CEE EE OE ETE OEE DEERE OEE OE

Seesaw sseeeseeeseeees

bee seesoeerererese

. aoe

Cooesrsecere oe seterete

esenes ace enccsecenccessccesess

SHPO TAES OH TH HES EE OREDEDSEDO ee

eeoneeeesecen Feo eeeesternse

So eseseoreares oes eeesees

oer ereareteosser aseeeeseeece

SOFOe aam oem esaeeeeeessoereetoes

Soroeovereesesesesess eereeves

Pees eeeaer

Sober eeteesseacareas eneteete

Oseltamivir Orale
Sofosbuvir Orale

(la suite sans modification)


N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 487

ANNEXE II
Liste des médicaments donnant droit 4 l’exonération totale ou partielle des frais
restant a la charge du bénéficiaire

DENOMINATION COMMUNE DOSAGE FORME/VOIE


D’ADMINISTRATION

Coeerecosones
Seereersesgocaser ee
SOSCOHHSHH EHH O HHH REHEHHEHESHHEH
TH ELEE EES
eee ceereersareesenne oe COPE HH OREM RAE ESE DEFER ELE SDE
COCO HOO EERO EELES HH EHEREH HOSEN EOD OHRESBEDROD
eereresescessecose eee Seco eeesoesaseoseseser eevee
eee eeeeoesonsere Te reH HORE
eH OHHH EdOEHESEEEEES
Socvencaresecesseveved eeeee
SOHC
HT EHEC EREHH HE TEHEES Cav eovrneree

CHRO PRR E HH EEEOOSS Soeoeeorcneoereneore


eeeveesesevreresensors oo eesneesese
oe SOOT OCH OHH EHEC ETEK ETEHH HEH HEH EHH REESE
eee eseesteseeeesessess =HAeesavns oeesees
SOCT OHHH OHEH DERE H SOHO ROSES E CEE EHEH HEHE OOH ED
Saeco ee ee esesesesssess Peace eeooesesses COG eee eeteses

PUSHER
O REE REED DeoOR Cee EDEBEEE waoevene eveeeeeroeesees Seveeeerovesesesenen weeneees

5 Orale
Escita 20 Orale

Fluvoxamine 100 Orale

(la suite sans modification)

[FLUOROQUINOLONES

POHR CE RERHE HSER EEHH CTO SEF ORE


seeenresere eeese PHF SOE SO HEHEHE HO REDEHEHEDESOE
SCCS SOR THRHTHCH STEPH RHR H SEENON
SHEE EOHEE FERED
enceens Bees eeeneesenaneseoe eo eeeeneees
CHOSE EH REPO OHH EO RESEHREHHH
SETH OH HEHEHE DO OHED
Ce ener eesenareerrsaes SCOT HSHHH OTHE SETH LESH DETOTOH OEE
SOCHTH HHH ESTE SHES HROSHOHEEE
HOS
ereoeeneesesnees OOF OOF CES HRT E HETERO CAE EEE EE
ae POC HEH OH TSH H EH EHHH REE H EH ALES ACES
Pe Pereneesedsseoseree SOHSESHH
SHEESH HHTE HEHE DOOR EEESS
CHCSREE SHR HE PEEP EP EHHSE SHEER H ESTES EEH HEED OOD
PRPS HRH HSH aeEHenasEes SEO OHEEH
EH HELE EHE DSHS EESESES
SOC CoE HEM eH eOHeEEeDDEHROE
eesesvaseseaes eessece SOTHF OOH EHES OHHH HOHE ER AHDEDES

Ooo ene veseeneceernes PECK SHEESH


TES EHS TEHEMEHO HOE HEDE

SCOP ee sesenseenese oe SOSHHTEH


AHS SHTHHTE DEH EAS AESOOE

‘ Ofloxacine 200 Orale


400
0%

(la suite sans modification)


488 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

ANTIVIRAUX

DENOMINATION COMMUNE FORME/VOIE


DOSAGE
INTERNATIONALE (DCI) D’ADMINISTRATION
SHOT OLE SLED ESE OOS
ed eeessecsece eeevseoes HOOT
EEC O EHO DOH EE EHH HH ENE OE
CEC CEH EOS HEDEEEOD
OL ETS
PES EAARARA RRR ERROR
PROC HLO OTERO TATE OOEESEEE eoeoccoe
SHOOT
EL OO HEOS EEE HHT EH HEHEHE
POUETITUTEECIISS IS ee)
Osneasvene anonetce Sooesearee
SECHH ORE EE EO BE EeOEE® Coe Reseed econeneaaneeess
CCOTMOH HSER HER EHHAH TEENAGE HED
ORC Oe DOR eH ES eDReserEO
DRE eS
ODOR
ETH D AH HEE EEE SEE EE DODA en

SOaasdoeeeed ses acedesenasesases

CHOPS e HA HEH HED AHETOHTASAD ERE

Oseltamivir 75m Orale

Sofosbuvir 400 mg Orale

(Ja suite sans modification)

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6449 du 11 joumada II 1437 21 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 489

Arrété du ministre délégué auprés du ministre de l’Equipement, du « Lorganisme de maintenance agréé doit mettre en ceuvre
transport et de la logistique, chargé du transport n° 4161-15 «un systéme de gestion de la sécurité, approuvé par |’Etat, qui :
du 29 safar 1437 (11 décembre 2015) complétant l’arrété « 1) détecte les risques en matiére de sécurité ;
du ministre du transport et de la marine marchande
« 2) assure la mise en ceuvre des mesures correctrices
n° 1027-00 du 16 joumada II 1422 (5 septembre 2001)
« nécessaires au maintien de performances de sécurité
relatif aux conditions d’agrément et de surveillance
« convenues ;
continue des organismes de maintenance d’aéronefs.
« 3) assure la surveillance continue et |’évaluation
« réguliére des performances de sécurité ;
LE MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE « 4) vise a l’'amélioration continue des performances du
LEQUIPEMENT, DU TRANSPORT ET DE LA LOGISTIQUE,
« systéme de gestion de la sécurité.
CHARGE DU TRANSPORT,
« Ce systéme de gestion de la sécurité doit définir
Vu le décret n° 2-61-16] du 7 safar 1382 (10 juillet 1962) « clairement les limites de responsabilité de toutes les parties
portant réglementation de l’aéronautique civile, tel qu'il a été « au sein de l’organisme de maintenance, notamment la
modifié et complété, notamment ses articles 4, 5, 6, 10 et 25 ; « responsabilité directe des cadres supérieurs en matiére de
Vu la Convention relative a aviation civile internationale « sécurité, »
signée 4 Chicago le 7 décembre 1944 et ses annexes, a laquelle ART. 2.— Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.
le Royaume du Maroc a adhéré le 13 novembre 1956 et Rabat, le 29 safar 1437 (11 décembre 2015).
publiée par le dahir n° 1-57-172 du 10 kaada 1376 (8 juin 1957), MOHAMED NAJIB BOULIF.
notamment son annexe 19 relatif 4 la « Gestion de la sécurité » ;
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
Vu le décret n° 2-13-828 du 17 moharrem 1435
« Bulletin officiel » n° 6440 du 9 joumada I 1437 (18 février 2016).
(21 novembre 2013) relatif aux attributions du ministre de
l’équipement, du transport et de la logistique ;
Vu Parrété du ministre de l’équipement, du transport Arrété du ministre délégué auprés du ministre de P’équipement, du
et de la logistique n° 3874-13 du I] rabii f 1435 (13 janvier 2014) transport et de la logistique, chargé du transport n° 153-16
du 4 rabii 1 1437 (15 janvier 2016) modifiant et complétant
portant délégation de certaines attributions au ministre
larrété du ministre de l’équipement et du transport
délégué auprés du ministre de l’@quipement, du transport et
n° 3163-12 du 4 kaada 1433 (21 septembre 2012) relatif
de la logistique, chargé du transport ;
aux licences et qualifications des membres d’équipage de
Vu Varrété du ministre du transport et de la marine conduite.
marchande n° 1027-00 du 16 joumada II 1422 (5 septembre 2001)
relatif aux conditions d’agrément et de surveillance continue
des organismes de maintenance d’aéronefs, LE MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE
LEQUIPEMENT, DU TRANSPORTET DE LA LOGISTIQUE,
ARRETE :
CHARGE DU TRANSPORT,
ARTICLE PREMIER. — L’article 4 de larrété n° 1027-00
Vu le décret n° 2-61-161 du 7 safar 1382 (10 juillet 1962)
susvisé est complété comme suit :
portant réglementation de ]’aéronautique civile, tel qu’il a été
« Article 4. — Exigences en matiére d’agrément modifié et complété, notamment ses articles 27, 29, 30, 31, 35,
36, 185, 232 et 242 ;
« 1.4— Manuel de l’organisme de maintenance:
Vu le décret n° 2-13-828 du 17 moharrem 1435
(21 novembre 2013) relatif aux attributions du ministre de
Dene nH eee e eben eee e DASE OPO EAS EASED ES EEN ER EESOEES ESSE AES ESESEES TEE SEDD ESE E ROSES CCE EE EES l’équipement, du transport et de la logistique ;
PAR O ene e nee E Renee sree ee sete een e ets SSSA Hee SEDO ESOS EN OEDE FRESE IEDC OOO ESE ROSES EOS EON EES Vu larrété du ministre de l’€quipement, du transport et
de la logistique n° 3874-13 du 11 rabii I 1435 (13 janvier 2014)
« 4.7 — Entretien sous-traité
portant délégation de certaines attributions au ministre
« LOrganisme de maintenance agréé doit : délégué auprés du ministre de l’equipement, du transport et
de la logistique, chargé du transport ;
Vu Varrété du ministre de l’équipement et du transport
CH icccessevsessessessesesssesessscessersesessarscscccesscsnsens sous-traitants.
n° 3163-12 du 4 kaada 1433 (21 septembre 2012) relatif aux
« 4.8 — Systéme de gestion de la sécurité : licences et qualifications des membres d’équipage de conduite,
490 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

ARRETE : « LES PETSONNES AYANE estes sees seeeeeee

ARTICLE PREMIER. — Larticle 56 de l’arrété n° 3163-12 (Le reste sans changement.)


du 4 kaada 1433 (21 septembre 2012) susvisé est modifié et ART. 2.— Les dispositions de l’article 73 de l’arrété
complété comme suit : n° 3163-12 du 4 kaada 1433 (21 septembre 2012) susvisé ci-
dessus, sont abrogées et remplacées comme suit :
« Article 56. — Afi dO wiccceeeseesessetessesteteseseeee ce qui suit :
« Article 73. - Le titulaire d’une licence de pilote qui a
«a) Le niveau 6 considéré comme un niveau trés avancé, «atteint l’Age de 60 ans, et n’a pas encore dépassé l’age de 65 ans,
«a une validité illimitée ;
« ne peut continuer a exercer son activité en tant que pilote
« commandant de bord ou copilote d’aéronefs effectuant des
« b) Le niveau 5 est considéré comme un niveau avancé « vols de transport aérien commercial que s'il :
«et supérieur au niveau minimal requis. Les personnes ayant « — fait partie d’un équipage multi pilote ;
« démontré un niveau de compétence égal au niveau 5 doivent
« — est le seul pilote dans l’€quipage de conduite, qui ait
« étre évaluées au moins une fois tous les six ans ; « atteint ?Age de 60 ans, l’autre pilote doit étre 4gé de
« moins de 55 ans.
« c) Le niveau 4 (fonctionnel) est le niveau minimal de
« compétence linguistique requis pour les communications «Au-dela de Page de 65 ans, le pilote ne peut plus exercer
«en tant que pilote du transport aérien commercial. »
« radio téléphoniques. Les personnes ayant démontré un
« niveau de compétence égal au niveau 4 doivent étre évaluées ART. 3.-~ Le présent arrété sera publié au Bulletin officiel.

« au moins une fois tous les trois ans ; Rabat, le 4 rabii 1 1437 (15 janvier 2016).
MOHAMED NAJIB BOULIF.
« d) Les niveaux | (préélémentaire), 2 (€lémentaire)
« et 3 (pré fonctionnel), sont tous inférieurs aux niveaux de Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« compétence linguistique requis aux a), b) et c) ci-dessus. « Bulletin officiel » n° 6440 du 9 joumada I 1437 (18 février 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 491

TEXTES PARTICULIERS

Décret n° 2-16-119 du 27 joumada I 1437 (7 mars 2016) autorisant Vu larticle 8 de la loi n° 39-89 autorisant le transfert
la Société d’exploitation des ports (SODEP) a créer une d’entreprises publiques au secteur privé, promulguée par le dahir
filiale dénommée « Société de Manutention d’Agadir » S.A. n° 1-90-01 du 15 ramadan 1410 (11 avril 1990), telie qu’elle a été
modifiée et complétée ;

Sur proposition du ministre de ’économie et des finances,


LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
DECRETE:
EXPOSE DES MOTIFS :

La Société d’Exploitation des Ports « SODEP » demande ARTICLE PREMIER. — La Société d’Exploitation des Ports
Pautorisation requise en vertu des dispositions de Particle 8 de « SODEP » est autorisée 4 prendre une participation 4 hauteur
la loi n° 39-89 autorisant le transfert d’entreprises publiques de 51% dans le capital de Ia filiale qui sera créée, avec un capital
au secteur privé, telle qu’elle a été modifiée et compleétée, afin initial de 300.000 dirhams, sous la dénomination « Société de
de créer une filiale dénommée « Société de Manutention Manutention d’Agadir » S.A.
d’Agadir » S.A.
ART. 2. — Le ministre de ’&conomie et des finances est chargé
Le projet de création de la filiale précitée s’inscrit dans de Pexécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
le cadre de appel d’offres lancé par ’Agence nationale des
ports a l’issue duquel la concession d’exploitation de la station Fait & Rabat, le 27 joumada I 1437 (7 mars 2016).
du quai nord du port d’Agadir a été accordée au groupement ABDEL-ILAH BENKIRAN.
composé de la Société d’Exploitation des Ports « SODEP », de Pour contreseing :
la Société Maritime d’Agadir (SOMATIME), la Compagnie
Le ministre de |’ économie
Marocaine de la Manutention et de la Consignation du Souss
(MANUSOUSS) et la Société de Transit et Consignation et des finances,
maritime d’Agadir (INTERNAVD). MOHAMMED BOUSSAID.
Le capital initial de ladite filiale est de 300.000 dirhams
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
et sera souscrit par les membres du groupement susmentionné
« Bulletin officiel » n° 6449 du 11 joumada IJ 1437 (21 mars 2016).
a hauteur respectivement de 51% pour (SODEP), 16,34% pour
(SOMATIME), 16,33% pour (MANUSOUSS) et de 16,33%
pour (INTERNAV)]). Elle aura pour objet l’exploitation
Arrété conjoint du ministre de l’énergie, des mines, de l’eau
du quai nord du port d’Agadir et notamment la gestion des
et de environnement et du ministre de l’&conomie et des
opérations qui entrent dans le périmétre de la concession
précitée. Ii sera procédé a une augmentation du capital de finances n° 287-16 du 29 kaada 1436 (14 septembre 2015)
ladite société filiale en vue de financer les investissements approuvant Pavenant n° 2 4 l’accord pétrolier « CAP
programmés au fur et a mesure de l’avancement dans la RHIR DEEP OFFSHORE » conclu, le 24 kaada 1436
réalisation de ce projet dont le coat global de l’investissement (9septembre 2015) entre l’Office national des hydrocarbures
est estimé 4 environ 250 millions de dirhams. et des mines et la société « Chevron Morocco Exploration
Limited ».
Le projet bénéficiant de la concession d’exploitation
du quai précité pour une durée de trente ans présente les
caractéristiques suivantes :
LE MINISTRE DE L’ENERGIE, DES MINES, DE L’EAU ET
~ la longueur du quai : 442 métres avec une profondeur
DE LENVIRONNEMENT,
de 10,5 métres ;
~ superficie des terrains plats : 12,9 hectares ; LE MINISTRE DE LECONOMIE ET DES FINANCES,

— capacité de 160 mille conteneurs d’un EVP ; Vulaloin® 21-90 relativea la recherche et a l’exploitation des
gisements d’hydrocarbures, promulguée par le dahir n° 1-91-118
—capacité de 1,2 millions de tonnes de substances en vrac
du 27 ramadan 1412 (1* avril 1992), telle qu’elle a été modifiée et
et diverses.
complétée par la loi n° 27-99 promulguée par le dahir n° 1-99-340
Considérant que ce projet, qui a été approuvé par le du 9 kaada 1420 (15 février 2000), notamment ses articles 4
Conseil de surveillance de la Société d’Exploitation des et 34;
Ports, constitue un levier de développement pour le port
d’Agadir du fait qu’il permettra a ladite société d’élargir son Vu la loi n° 33-01 portant création de I’Office national
champ d’activité et d’augmenter notablement ses capacités de des hydrocarbures et des mines promulguée par le dahir
manutention portuaire. n° 1-03-203 du 16 ramadan 1424 (11 novembre 2003) ;
492 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Vu le décret n° 2-93-786 du 18 joumada I 1414 Arrété conjoint du ministre de l’urbanisme et de ’aménagement


(3 novembre 1993) pris pour l’application dela loin®° 21-90 susvisée, du territoire et du ministre de ’économie et des finances
n° 4147-15 du 25 safar 1437 (7 décembre 2015) modifiant
tel qu’il a été modifié et complété par le décret n° 2-99-210 larrété conjoint du ministre chargé de l’aménagement
du 9 hija 1420 (16 mars 2000), notamment son article 60 ; du territoire, de Penvironnement, de l’urbanisme et de
Phabitat et du ministre de ’économie, des finances, de la
Vu le décret n° 2-04-372 du 16kaada 1425 (29 décembre 2004) privatisation et du tourisme n° 808-01 du 15 chaabane 1422
pris pour l’application de la loi précitée n° 33-01 ; (1* novembre 2001) fixant les tarifs des prestations de
services rendus par I’Ecole nationale d’architecture.
Vu lParrété conjoint du ministre de l’énergie, des mines, de
Peau et de l’environnement et du ministre de l’€conomie et des
finances n° 1615-15 du 5 rejeb 1436 (24 avril 2015) approuvant LE MINISTRE DE LURBANISME ET DE LAMENAGEMENT
DU TERRITOIRE ,
Vavenant n° | a l’accord pétrolier « CAP RHIR DEEP
OFFSHORE » conclu, le 7 rabii I 1436 (30 décembre 2014), LE MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES,

entre l’Office national des hydrocarbures et des mines et la Vu Parrété conjoint du ministre chargé de ’aménagement
du territoire, de environnement, de l’urbanisme et de ’habitat
société « Chevron Morocco Exploration Limited » ;
et du ministre de l’économie, des finances, de la privatisation et
Vu Vavenant n° 2 a l’accord pétrolier « CAP du tourisme n° 808-01 du 15 chaabane 1422 (1° novembre 2001)
fixant les tarifs des prestations de services rendus par l’Ecole
RHIR DEEP OFFSHORE » conclu, le 24 kaada 1436
nationale d’architecture, tel qu’il a été modifié et complété par
(9 septembre 2015), entre l’Office national des hydrocarbures Varrété conjoint du ministre de I’habitat, de ’urbanisme et de
et des mines et la société « Chevron Morocco Exploration Vaménagement de l’espace et du ministre de l’économie et des
Limited » relatif a extension de 12 mois de la durée de validité finances n° 847-10 du 8 rabii I 1431 (6 mars 2010),

de la période initiale des permis de recherche d’hydrocarbures ARRETENT:

« CAP RHIR DEEP OFFSHORE I 4 III », a la modification ARTICLE PREMIER. — Larticle premier de larrété conjoint
du programme minimum de travaux de recherche et des susvisé n° 808-01 du 15 chaabane 1422 (1* novembre 2001) est
modifié comme suit :
modalités de mainlevée des garanties bancaires de la période
« Article premier. — Les tarifs applicables aux prestations
initiale et de la premiére période complémentaire ainsi que
« de services rendus par l’Ecole nationale d’architecture sont
la possibilité de réaliser en avance durant la période initiale, « fixés comme suit :
des travaux prévus pour la premiére période complémentaire, « 1) Perfectionnement de la formation :
ARRETENT:

ARTICLE PREMIER. — Est approuvé, tel qu’il est annexé « ~ contribution aux frais de perfectionnement des
« formations de longue durée, payables en totalité ouen
4 original du présent arrété, ’avenant n° 2 4 l’accord pétrolier
« trois tranches réparties comme suit : 35% al inscription
« CAP RHIR DEEP OFFSHORE » conclu, le 24 kaada 1436 «en |* année, 30% a l’inscription en 2°™ année et 35%
(9 septembre 2015), entre l’Office national des hydrocarbures « ala délivrance du dipléme :
et des mines et la société « Chevron Morocco Exploration (* PAtriMOINe....ccesecsesessesesseneseseseesees 30.000 DH ;
Limited ». (™ PAYSABC....scceccserescnsrsneesesesssseseeatetersestetstecessseceeeseeess ;

ART. 2. — Le présent arrété conjoint sera publié au Bulletin (Le reste sans changement.)
officiel. ART. 2. — Le présent arrété conjoint qui prend effet a
compter du 1* janvier 2015 sera publié au Bulletin officiel.
Rabat, le 29 kaada 1436 (14 septembre 2015).
Rabat, le 25 safar 1437 (7 décembre 2015).
Le ministre de |’ énergie, des
Le ministre de l’urbanisme Le ministre de l’ économie
mines, de l'eau Le ministre de I’ économie
et de l’aménagement et des finances,
et de l'environnement, et des finances,
du territoire, MOHAMMED BOUSSAID.
ABDELKADER AMARA. MOHAMMED BOUSSAID.
DRISS MERROUN.

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du Le texte en langue arabe a été publié dans |’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6450 du 14 joumada II 1437 (24 mars 2016). « Bulletin officiel » n° 6449 du 11 joumada II 1437 (21 mars 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 493

ORGANISATION ET PERSONNEL DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

TEXTES PARTICULIERS Article 2


Le ministére des Habous et des affaires islamiques
comprend, outre le cabinet du ministre, une administration
MINISTERE DES HABOUS ET DES AFFAIRES ISLAMIQUES centrale et des services extérieurs.

Dahir n° 1-16-38 du 17 joumada [ 1437 (26 février 2016) fixant Article 3


les attributions et organisation du ministére des Habous Ladministration centrale comprend :
et des affaires islamiques.
* le secrétariat général ;
* inspection générale ;
LOUANGE A DIEU SEUL!
* la direction des Habous ;
(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed V1)
* la direction des affaires islamiques ;
Que l’on sache par les présentes — puisse Dieu en élever
* la direction des mosquées ;
et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne, * la direction de la gestion des affaires des préposés
religieux ;
Vu larticle 41 de la Constitution,
* la direction de l’enseignement traditionnel et de la lutte
A DECIDE CE QUI SUIT: contre l’analphabétisme dans les mosquées ;
Article premier * la direction des affaires administratives et de la
Le ministére des Habous et des affaires islamiques est coopération ;
chargé :
* la direction des affaires juridiques.
— d’euvrer pour mieux faire connaitre les concepts
authentiques de la religion islamique ainsi que de veiller Article 4
ala diffusion de ses préceptes de tolérance et ses vraies
valeurs ; Le secrétaire général assiste le ministre des Habous
et des affaires islamiques dans l’orientation générale de la
— d’accomplir la mission qui incombe a I’Institution des conduite des affaires concernant le département. II assure,
Habous, d’en assurer la pérennité, d’ceuvrer pour le
développement des biens Habous, d’en améliorer les sur instruction du ministre, toutes taches d’études et de
revenus et de veiller 4 ce que ceux-ci soient utilisés aux planification.
ceuvres pieuses pour lesquelles ils sont constitués et Il supplée le ministre dans les rapports avec les
particuliérement au service de la religion ;
administrations publiques et les autres partenaires de
— de préserver les valeurs islamiques et d’assurer la l’administration.
sauvegarde de la croyance, de conserver l’unité du
rite malékite et de veiller 4 ce que la pratique du culte Il peut le représenter dans toutes réunions se rapportant
musulman dans l’ensemble des mosquées du Royaume aux activités du ministére. I] assiste le ministre dans l’exercice
ait lieu dans un environnement empreint de quiétude, de la tutelle du département sur les organismes placés sous
sérénité, tolérance et fraternité ;
sa tutelle.
~ d’ceuvrer a la renaissance du patrimoine et de la culture
islamiques et d’en assurer la plus large diffusion ; Le secrétaire général assure, dans le cadre des missions
dévolues au département, le contréle, la coordination et
~ d’assurer l’encadrement des mosquées et de contribuer
a leur construction, leur restauration, leur extension et Vanimation des activités des directions, divisions et services
leur équipement ; du ministére, a l’exception de l’inspection générale qui est
rattachée directement au ministre, et des entités dont les textes
~ d’élaborer 1a politique de l’Etat dans le domaine de
l’enseignement traditionnel et d’en assurer la supervision relatifs a leur organisation prévoient leur rattachement direct
et organisation ; au ministre.
— de superviser le programme de lutte contre Ace titre, il supervise le courrier administratif, planifie
Vanalphabétisme dans les mosquées et d’cuvrer a le travail et assure la mise en exécution des instructions du
son développement pour répondre aux besoins des ministre conformément a la législation et 4 la réglementation
bénéficiaires et suivre les évolutions ;
en vigueur et il est responsable devant lui de la continuité de
— de renforcer les liens de coopération et d’instaurer la marche des services qui lui sont soumis.
les relations d’échange et de coordination avec
les départements et les instances nationales et Il assure la gestion des services du département.
internationales dans le but de réaliser les objectifs
A cet effet, il est chargé notamment :
assignés au ministére ;
— de la gestion des ressources humaines ;
— d’établir une politique de formation initiale et continue
au profit des préposés religieux pour rehausser leur — de la préparation et de l’exécution du budget du
niveau et parfaire leur formation. ministére;
494 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
a

~ de ’élaboration des projets de textes ayant trait aux Article 8


domaines d’activité du département ; La direction des Habous est composée de :
~ de l’instruction des questions juridiques et contentieuses — La division de la construction et des investissements qui
concernant les services du ministére. comprend :
Il regoit du ministre délégation de signature ou de visa * le service des études ;
de tous les actes ou documents relevant de la compétence du * le service de la programmation et des marchés ;
ministre, a l'exception des décrets et des arrétés réglementaires.
* le service de la réalisation des projets ;
Article 5
* le service des investissements Habous ;
Le secrétariat général comprend la division de contréle
* le service de la gestion financiére des projets.
et d’audit composée du:
— La division de la conservation des biens Habous qui
* service de contréle ; comprend :
* service d’audit. * le service de la conservation des biens ;
Article 6 * le service des transactions immobiliéres des Habous ;

Linspection générale rattachée directement au ministre * le service des Habous de famille, des zaouias et des
a pour mission d’informer ce dernier sur le fonctionnement des sanctuaires ;
services du ministére et sur les actions de contrdle financier des * le service des systémes informatiques et de la
Habous publics, d’instruire toute requéte qu’il lui adresse et de documentation.
procéder, sur ses instructions, a toutes inspections, enquétes
— La division de la gestion des biens Habous qui
ou études. comprend:
Linspection générale comprend un inspecteur général * le service de la gestion des biens agricoles ;
assisté d’inspecteurs et d’inspecteurs adjoints.
* le service de la gestion des biens urbains ;
Article 7 * le service de la gestion et du contrdle de l’exploitation .
La direction des Habous est chargée : — La division des affaires financiéres qui comprend :
—d’élaborer les plans et les stratégies relatifs 4 la gestion * le service des études et des prévisions ;
des Habous publics ;
* le service du budget ;
—de gérer les affaires des Habous, d’en dresser l’inventaire, * le service de versement des salaires et des émoluments ;
de les classer et d’en conserver les documents, de veiller
a leur entretien, a leur préservationet au développement * le service de la comptabilité.
de leurs biens et de leurs revenus ainsi que de prendre — La division du contentieux Habous qui comprend :
toutes mesures de nature 4 ménager leurs intéréts et * le service du contentieux civil ;
préserver leur pérennité ;
* le service du contentieux foncier ;
— de réaliser des études, d’élaborer les plans et les projets
* le service du contentieux administratif ;
a méme de tirer le meilleur parti des potentialités des
biens Habous, en recourant aux procédés les plus * le service d’exécution.
modernes et aux moyens d’investissement les plus Article 9
performants et de superviser leur exécution ;
La direction des affaires islamiques est chargée :
— de prendre les mesures administratives et techniques
— de perpétuer la tradition de sollicitude envers le Livre
relatives a la construction, a l’entretien, a l’aménagement Saint du Coran par l’encouragement a sa connaissance
et a l’équipement des immeubles administratifs et des par cceur, sa récitation et sa déclamation ;
biens Habous ;
— Wencourager les études et les recherches dans le domaine
~ d’assurer, conformément aux textes les régissant, le des sciences du Coran et du Hadith ;
contréle des Habous de famille et d’euvrer a leur — de développer la connaissance religieuse et de généraliser
sauvegarde et leur supervision, le cas échéant ; la diffusion de l’éducation, dela morale et de la culture
islamiques ;
~d’assurer le suivi des actions en justice et du contentieux
relatif aux biens Habous ; —de mettre a la disposition de la communauté marocaine
résidant a l’étranger tout ce qui est nécessaire aux
— de sensibiliser les bienfaiteurs a l’importance de la besoins de sa vie religieuse, en liaison avec l’autorité
constitution de biens Habous et de les encourager a y gouvernementale chargée des affaires de ladite
recourir, tout en supervisant ses procédures. communauté;
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 495

— d’agir, de concert avec le secrétariat général du Conseil Article {1


supérieur des ouléma, a rehausser le niveau des cadres La direction des mosquées a pour mission :
religieux pour l’accomplissement de leur mission et
d’animer la vie spirituelle et religieuse ; — d’assurer le recensement des mosquées, leur contréle et
l’établissement d’un registre les concernant ;
— d’ceuvrer a la renaissance du patrimoine islamique et de
veiller a la plus large diffusion de la culture islamique ; — de déterminer les besoins des populations en lieux de
pratique du culte musulman et de satisfaire ces besoins
~ de suivre l’action du mouvement intellectuel 4 travers
eu égard aux moyens disponibles ;
le monde en général, et dans le monde islamique en
particulier ; — de réaliser des études et d’établir les plans et les
projets relatifs a la construction, a |’extension et a la
— de faire connaitre les concepts authentiques de la
restauration des mosquées ainsi que d’effectuer les
religion musulmane et d’ceuvrer a la diffusion de ses
procédures administratives et techniques nécessaires
préceptes de tolérance et ses vraies valeurs ;
a leur exécution ;
— de procéder a la traduction des ouvrages scientifiques
— de veiller au respect de l’aspect marocain traditionnel
paraissant en langues étrangéres dans les domaines
lors de la construction des mosquées ;
religieux ;
—d’éditer et de diffuser les ouvrages, revues et périodiques — de préserver les mosquées historiques du Royaume et
du ministére des Habous et des affaires islamiques ; leurs équipements en tant que monuments ;

— d’observer et d’annoncer la parution de la nouvelle — de veiller 4 l’équipement des mosquées en outils et


lune, de concevoir le calendrier hégirien et de fixer les matériels nécessaires ;
horaires des priéres ; — de superviser le fonctionnement des mosquées et
— d’organiser le pélerinage aux lieux saints de I’Islam et d’assurer les conditions nécessaires pour la pratique
de faciliter les moyens de son accomplissement dans le du culte musulman dans les meilleures conditions.
cadre du Comité Royal du pélerinage ; Article 12
— de s’occuper des étudiants musulmans qui viennent de La direction des mosquées est composée de :
différents pays pour poursuivre leurs études dans les
établissements d’enseignement marocains. — La division de la planification et de la programmation
qui comprend :
Article 10
* le service de la planification ;
La direction des affaires islamiques est composée de :
* le service de la programmation ;
— La division des études islamiques qui comprend :
* le service de la gestion immobiliére des projets ;
* le service des études ;
* le service de la gestion des informations.
* le service de la revivification du patrimoine islamique ;
— La division de la construction qui comprend :
* le service des concours.
* le service des études générales ;
— La division des activités culturelles qui comprend :
*le service de l'étude des projets de construction ;
* le service des bibliothéques, des musées et de !’action
culturelle ; * le service de la construction ;
¢ le service des centres de documentation et des activités * le service du suivides permis de construire des mosquées.
culturelles ; — La division de la restauration et de l’entretien qui
* le service de la programmation, de la coordination et comprend :
de l’évaluation. * le service de l'étude des projets de restauration ;
— La division du pélerinage qui comprend : * le service des restaurations ;
* le service de l’organisation du pélerinage ; + le service de la gestion de I’entretien ;
* le service de l’encadrement des pélerins et de observation * le service du suivi de l’état des mosquées.
de la parution de la nouvelle lune ;
— La division du fonctionnement et de l’équipement qui
* le service des affaires financiéres. comprend :
— Ladivision de la sensibilisation religieuse qui comprend : * le service du fonctionhement ;
* le service des activités religieuses ; * le service de l’équipement ;
* leservice de ’encadrerment de la communauté marocaine
* le service des statistiques.
résidant a l’étranger ;
— La division du budget et du suivi qui comprend :
¢ le service du suivi des activités des zaouias et des
sanctuaires. * le service du budget ;
496 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
SS —————————————————_e

* le service des marchés d’études ; ~— de réaliser la carte nationale des établissements


d’enseignement traditionnel ;
le service des marchés des travaux et de fournitures ;
—détablir et d’exécuter les programmes et les projets relatifs
* le service du suivi et du contrdle. alaconstruction, a l’équipement et a l’amenagement des
Article 13 établissements d’enseignement traditionnel ;

La direction de la gestion des affaires des préposés — d’établir les régimes des études et des examens ;
religieux est chargée : — de délivrer les autorisations d’ouverture des
— d’organiser les missions religieuses ; établissements d’enseignement traditionnel et de veiller
a Vapplication des textes législatifs et réghementaires y
— d’euvrer a rendre disponibles des préposés religieux afférents, notamment en ce qui concerne le contrdéle
aptes a exercer les missions religieuses et capables de du respect de leurs obligations pédagogiques et
contribuer a4 l’exécution des programmes de mise a - administratives ;
niveau du champ religieux ;
—d’examiner les demandes et les propositions de transfert
— de gérer les affaires des préposés religieux, de suivre des établissements privés d’enseignement traditionnel ;
leurs situations et de leur fournir les outils et moyens
nécessaires a l’exercice de leurs missions ; - de proposer les mesures de soutien et d’assistance
aux établissements d’enseignement traditionnel afin
~ de prendre les mesures nécessaires pour augmenter leur d’accomplir leur mission dans de bonnes conditions ;
rendement et rehausser leur niveau scientifique et de
connaissances et ce, en coordination avec les conseils — de contrdler et d’évaluer l’exécution des programmes
locaux des ouléma ; et des méthodes ;

— d’ceeuvrer 4 l’amélioration de leur situation matérielle, a — de veiller 4 la formation initiale et a la formation


la généralisation des prestations sociales qui leur sont continue des cadres de l’enseignement traditionnel ;
fournies par les organes compétents, a leur extension, — de créer des espaces d’éducation et des activités
leur amélioration et la supervision de la gestion de périscolaires en faveur des éléves et des étudiants de
Passurance maladie qui les concerne ; lenseignement traditionnel ;
— d’assurer le suivi des activités religieuses et scientifiques — d’assurer la coordination avec les autorités concernées
qu’ils organisent ou auxquelles ils contribuent et d’en par les questions de l’enseignement et de la formation ;
établir des rapports périodiques.
— d’établir les programmes et les méthodes de lutte contre
Article 14 Vanalphabétisme dans les mosquées ;
La direction de la gestion des affaires des préposés — d’établir le régime d’évaluation et des examens relatif
religieux est composée de: au programme de lutte contre l’analphabétisme dans
les mosquées ;
— La division de la gestion qui comprend :
- délaborer les programmes de formation, de conseil
* le service des préposés religieux contractuels ; pédagogique et de coopération au sein du programme
* le service des préposés religieux chargés d’une mission ; de lutte contre Panalphabétisme dans les mosquées et
de veiller a leur exécution ;
* le service de fin de mission ;
~ de superviser la gestion du programme et de proposer
* le service des statistiques et de l’évaluation. toutes les mesures 4 méme de l’améliorer.
— La division de la formation et de la coopération qui Article 16
comprend :
La direction de l’enseignement traditionnel et de la lutte
* le service de la formation ; contre ’analphabétisme dans les mosquées est composée de :
* le service de mise a niveau ; — La division de la planification et de la statistique qui
* le service de la coopération et de la communication. comprend :
~ La division du budget qui comprend : * le service de la planification et de la statistique ;
* le service du budget ; * le service de la gestion des informations ;

* le service de la gestion des allocations ; * le service du suivi et de la communication.

* le service de l’assurance maladie. - La division de la construction et de l’équipement des


établissements d’enseignement traditionnel qui comprend :
Article 15
* le service de la programmation et des études ;
La direction de l’enseignement traditionnel et de la lutte
contre l’analphabétisme dans les mosquées a pour mission : * le service de la construction ;
* le service de l’équipement ;
—de fixer la stratégie pédagogique relative a l’enseignement
traditionnel ; * le service de la gestion financiére des projets.
N° 6454 — 28 joumada HI 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 497
——————————
eee gee

— La division des affaires éducatives qui comprend : Article 18


* le service des programmes, des méthodes et de la La direction des affaires administratives et de la
formation; coopération est composée de :
* le service de l’encadrement et de Vorientation — La division des ressources humaines qui comprend :
pédagogique ;
* le service dela gestion des affaires du personnel relevant
* le service de l’évaluation et des examens ; du budget général de I’Etat ;
* le service du soutien pédagogique et des activités * le service de la gestion des affaires du personnel relevant
parascolaires. du budget Habous ;
-— La division de la gestion des établissements * le service de la gestion des affaires des contractuels et
d’enseignement traditionnel qui comprend : de la gestion intégrée du personnel ;
* le service de la gestion des affaires des éléves et des * le service des concours et des examens ;
étudiants ;
* leservice de la formation et de la gestion prévisionnelle
* le service de la gestion des affaires des personnels des des fonctions et des compétences.
établissements d’enseignement traditionnel ;
- La division du budget et de la comptabilité qui
* le service des autorisations et du contréle administratif ; comprend:
* le service de la gestion financiére. * le service du budget et de la comptabilité ;
— La division de la lutte contre Panalphabétisme dans les * le service de la gestion intégrée des dépenses ;
mosquées qui comprend :
* le service des marchés ;
* le service des études et de la gestion des données ;
* le service des outils et du matériel.
* le service des programmes, des méthodes et de
Pévaluation ;
— La division de la coopération et des affaires sociales
qui comprend :
* le service de la formation, de la coopération et du
conseil pédagogique ; * le service de la coopération ;
* le service des affaires sociales ;
* le service de la gestion administrative et financiére.
* le service de la communication ;
Article 17
* le service des archives.
La direction des affaires administratives et de Ia
coopération a pour mission : — La division des systémes d’information qui comprend:
— de gérer les ressources humaines ; * le service du développement des logiciels ;
~ @élaborer le budget en coordination avec les autres * le service de Pexploitation et de la maintenance des
directions ; systémes d’information ;
— de tenir la comptabilité afférente aux dotations * le service des réseaux informatiques.
accordées au ministére sur le budget de |’Etat ;
Article 19
— de fournir aux divers services le matériel nécessaire a
leur fonctionnement ;
La direction des affaires juridiques a pour mission :

— de promouvoir les ceuvres sociales ;


—d’élaborer les textes législatifs et reglementaires relatifs
aux Habous et aux affaires islamiques et d’assurer leur
— @élaborer les méthodes et de mettre en place Ies traduction ;
structures permettant de faciliter Pinformatisation des
services administratifs et techniques ;
— de donner son avis sur les projets des textes législatifs
et réglementaires et des propositions de loi soumis au
— de renforcer les relations de coopération et d’instaurer ministére ;
des liens d’échange et de coordination avec les différents
départements et organismes nationaux et internationaux — de réaliser des études juridiques ;
au service de Ia religion et du développement des — de donner son avis sur les demandes et les propositions
Habous en coordination avec les autres directions et a caractére juridique ;
services et les organismes concernés ;
— de documenter les données a caractére juridique et de
- d’établir des programmes de coopération et d’échange veiller a leur publication et diffusion ;
et de veiller A leur mise en ceuvre et au suivi de leur
— de superviser l’exploitation de Pinformatique dans
exécution ;
Papplication des systémes juridiques relatifs aux
— de contribuer aux activités 4 buts religieux et sociaux ; Habous;
— de gérer les archives du ministére. — d’assurer le suivi du contentieux non lié aux Habous.
498 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Article 20 — de proposer tous projets ou plans d’action visant la


La direction des affaires juridiques est composée de: revalorisation des biens Habous ;

~ La division de la législation qui comprend : —d’assurer la réalisation de toute opération ou projet dont
l’exécution leur est confiée par le ministére.
* le service de la législation ;
Article 26
* le service de la réglementation ;
* le service des structures et des systémes. Les délégations régionales et les délégations préfectorales
et provinciales des affaires islamiques sont chargées :
— La division des études juridiques et de la documentation
qui comprend : — de superviser la gestion et le fonctionnement des lieux
* le service des études juridiques ; de pratique du culte musulman et d’assurer le suivi de
leur état ;
* le service de l’informatisation des systémes juridiques ;
- de promouvoir l’organisation des activités religieuses
* le service de la documentation ;
en collaboration avec les institutions et les organismes
* le service de la traduction et de la publication. concernés ;
— La division du contentieux non lié aux Habous qui — d’animer, en coordination avec les conseils des
comprend :
ouléma concernés, des sessions de prédication et de
* le service de la gestion des données ; sensibilisation religieuse ;
* le service des affaires civiles et immobiliéres ; — de superviser les bibliothéques relevant des Habous et
* le service des affaires administratives ; de veiller 4 la conservation de leur patrimoine ;
* le service d’exécution. —d’assurer le suivi du fonctionnement des établissements
Article 21 d’enseignement traditionnel et d’informer le ministére
de toutes les questions y afférentes ;
Lorganisation interne des services centraux relevant du
ministére est fixée par arrété du ministre des Habous et des — d’assurer le suivi du programme de lutte contre
affaires islamiques. l’analphabétisme dans les mosquées, en coordination
Article 22 avec les services compétents dans l’administration
centrale.
Les dispositions fixant le nombre et les dénominations
des divisions et des services relevant des directions centrales Article 27
du ministére des Habous et des affaires islamiques, prévus
par le présent dahir, peuvent étre modifiées et complétées par Les Nédharats des Habous et les délégations régionales
arrété du ministre des Habous et des affaires islamiques, pris des affaires islamiques comprennent des services.
aprés approbation de Notre Majesté Chérifienne,
Article 28
Article 23
Lorganisation interne, le nombre et le ressort territorial
Larrété visé a l’article 22 ci-dessus est soumis au visa des Nédharats des Habous et des délégations régionales,
de l’autorité gouvernementale chargée de la fonction publique préfectorales et provinciales des affaires islamiques sont fixés
et de la modernisation de l’administration et de l’autorité
par arrété du ministre des Habous et des affaires islamiques,
gouvernementale chargée des finances.
Article 24 Article 29

Les services extérieurs du ministére des Habous et des Les délégués régionaux des affaires islamiques sont
affaires islamiques, visés a l’article 2 ci-dessus, comprennent : nommés par dahir. Ils sont assimilés, en ce qui concerne leur
—les Nédharats des Habous ; rémunération et régime indemnitaire, 4 des directeurs des
administrations centrales conformément a la réglementation
~les délégations régionales des affaires islamiques ; en vigueur.
—les délégations préfectorales et provinciales des affaires
Article 30
islamiques.
Article 25 Les chefs de division 4 l’administration centrale,
les Nadhers des Habous et les délégués préfectoraux et
Les Nédharats des Habous sont chargés :
provinciaux des affaires islamiques ainsi que les chefs de
—de veiller 4 la conservation, ala gestion, au développement service dans l’administration centrale, les Nédharats des
des biens Habouset 4 l’amélioration de leurs revenus ; Habous et les délégations régionales des affaires islamiques,
— d’assurer le suivi du contentieux relatif aux biens sont nommés directement par arrété du ministre des Habous
Habous; et des affaires islamiques.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 499

Article 31 Article 33
Les Nadhers des Habous et les délégués provinciaux
Sont abrogées les dispositions du dahir n° 1-03-193 du
et préfectoraux des affaires islamiques sont nommés
conformément aux conditions exigées pour la nomination des 9 chaoual 1424 (4 décembre 2003) fixant l’organisation et les
chefs de division prévues par le décret n° 2-11-681 du 28 hija 1432 attributions du ministére des Habous et des affaires islamiques ,
(25 novembre 2011) relatif aux modalités de nomination
des chefs de division et de service dans les administrations tel qu’il a été modifié et complété.
publiques.
Article 34
Les chefs de service, dans les Nédharats des Habous
et les délégations régionales des affaires islamiques, sont Le ministre des Habous et des affaires islamiques, le
nommés conformément aux conditions exigées pour la
nomination des chefs de service prévues par le décret visé a ministre de l'économie et des finances et le ministre délégué
lalinéa premier ci-dessus. auprés du Chef du gouvernement, chargé de la fonction
Article 32 publique et de la modernisation de l’administration sont
Les Nadhers des Habous et les délégués provinciaux et chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
préfectoraux des affaires islamiques bénéficient des indemnités
allouées aux chefs de division dans les administrations dahir qui sera publié au Bulletin officiel.
centrales.
Fait & Rabat, le 17 joumada I 1437 (26 février 2016).
Les chefs de service dans les Nédharats des Habous
et dans les délégations régionales des affaires islamiques
Le texte en langue arabe a été publié dans I’édition générale du
bénéficient des indemnités allouées aux chefs de service dans
les administrations centrales. « Bulletin officiel » n° 6449 du 1] joumada II 1437 (21 mars 2016).
500 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
FT _______________

AVIS ET COMMUNICATIONS

Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental sur Méthodologie


le projet de loi n°78-14 relatif au Conseil consultatif de la
Famille et de l’Enfance La CPASS a procédé a une lecture critique du texte
de loi tenant compte des dispositions de la Constitution, des
prérogatives des institutions constitutionnelles existantes,
Conformément aux dispositions de la loi organique des deux avis du CNDH portant création du Conseil
n°128-12 relative 4 son organisation et 4 son fonctionnement, consultatif de la famille et de l’enfance et des Observations
le Conseil économique, social et environnemental a été saisi
de la Commission de Venise. Par ailleurs, elle s'est appuyée
par le président de la Chambre des représentants en date du
17 novembre 2015 pour donner son avis sur le Projet de sur l’audition de plusieurs acteurs (Annexe 3). Sur cette base,
loi n°78-14, relatif au Conseil consultatif de la Famille et des recommandations ont été émises.
de l’Enfance. Le Bureau a confié lors de sa réunion du 19
novembre 2015 l’élaboration de cet avis 4 la Commission Cadre normatif et institutionnel
permanente chargée des affaires sociales et de la solidarité Le cadre normatif
(CPASS).
* Les dispositions de la Constitution
Lors de sa 58*™* session ordinaire tenue le 28 janvier
2016, l’Assemblée générale du Conseil économique, social et La Constitution
environnemental! a adopté cet avis 4 l’unanimité.
* consacre la primauté des conventions internationales
Introduction
ratifiées par le Maroc sur le droit interne,
Lenjeu du projet de loi n°78-14 relatif au Conseil
consultatif de la famille et de l’enfance (CCFE) est de concilier * consacre légalité entre les hommes et les femmes, et
au mieux divers paramétres. exige de l’Etat qu’il ceuvre a la réalisation de la parité’ ,
Cette loi s’inscrit dans le cadre de la mise en ceuvre * exige la mise en euvre de politiques spécifiques ciblant les
de la Constitution. Elle se doit d’en refléter l’esprit, tout en personnes vulnérables’,
répondant aux exigences des articles 32 et 169 relatifs au
CCFE' . Ainsi les principes de primauté des Conventions * consacre le principe de la bonne gouvernance et de la
internationales, notamment de la Convention internationale démocratie participative. A ce titre, le CCFE a été
des droits de l’enfant (CIDE), de renforcement de la bonne classé parmi les instances de bonne gouvernance et
gouvernance par des instances de démocratie participative,
d’égalité entre les hommes et les femmes, de promotion des « de promotion du développement humain durable et
droits, de prise en compte des personnes vulnérables, sont de la démocratie participative » et l’article 12, dispose
autant de principes a4 prendre en considération lors de la notamment que « les associations intéressées 4 la chose
création du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance. publique, et les organisations non gouvernementales,
La composition du CFE doit par ailleurs tendre vers la parité contribuent, dans le cadre de la démocratie participative,
et tenir compte de la dimension régionale. 4 l’élaboration, la mise en ceuvre et l’évaluation des
Le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance est décisions et des projets des institutions élues et des
amené a jouer un réle important dans le cadre de l’élaboration, pouvoirs publics. »,
du suivi et de l’évaluation des politiques publiques concernant
toutes les formes de familles et l’enfance. Il sera également * inclut la protection des droits des marocains résidant a
amené 4 contribuer au développement de la connaissance l’étranger (Articles 16, 17,18),
de la situation évolutive des familles et de la situation de
Venfance, et 4 anticiper ces évolutions. I] aura donc besoin *consacre la participation des régions a la mise en ceuvre
de compétences dans divers domaines et devra faire preuve de la politique générale de |’Etat et 4 l’élaboration des
d’une grande capacité de productivité et d’efficacité de travail. politiques territoriales 4 travers leurs représentants a
Enfin, le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance la Chambre des Conseillers (Article 137).
devra, de par ses attributions et composition, compléter de
maniére cohérente l’appareil institutionnel. La Constitution confie au CCFE, 4 missions :

* assurer le suivi de la situation de la famille et de l’enfance,


' article 32 stipule : « La famille, fondée sur le lien légal du mariage, est * émettre son avis sur les plans, nationaux relatifs a ces
la cellule de base de Ja société. L’Etat ceuvre a garantir par la loi la protection de la
domaines,
famille sur les plans juridique, social et économique, de maniére a garantir son unité,
sa Stabilité et sa préservation. 1! assure une égale protection juridique et une égale
considération sociale et morale a tous les enfants, abstraction faite de leur situation 2 Article 19
familiale. » 3 Article 34
Varticle 169, quant a lui, dispose : « Le Conseil consultatif
de la famille et de
« Les pouvoirs publics élaborent et mettent en ceuvre des politiques destinées
aux personnes et aux catégories a besoins spécifiques. A cet effet, ils veillent notamment a:
lenfance, créé en vertu de de l’article 32 de la présente Constitution, a pour missions
Traiter et prévenir la vulnérabilité de certaines catégories de femmes et de
d’assurer le suivi de la situation de la famille et de l’enfance, d’émettre son avis sur
méres, des enfants et des personnes Agées,
les plans nationaux relatifs 4 ces domaines, d’animer le débat public sur la politique
Réhabiliter et intégrer dans la vie sociale et civile les handicapés physiques
familiale et d’assurer le suivi de la réalisation des programmes nationaux, initiés par sensorimoteurs et mentaux et faciliter leur jouissance des droits et libertés reconnus
les différents départements, structures et organismes compétents. » a tous. »
N° 6454 — 28 joumada IJ 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 501

* animer le débat public sur la politique familiale et de la société, ainsi qu’elle reconnait la responsabilité
de Il’Etat, et spécifiquement des pouvoirs publics, de
* assurer le suivi et la réalisation des programmes
nationaux, initiés par les différents départements, garantir la protection des droits et la protection sociale
structures et organismes compétents* et économique de la famille, et d’laborer des politiques
publiques ciblant les femmes, méres et enfants en
© Le Code de Ia famille situation de vulnérabilité ;
* Le Code de la famille, promulgué en 2004 consacre trois
* et précise que le législateur est pleinement conscient du
principes fondamentaux: l’égale dignité des membres
de la famille, la coresponsabilité des époux et, enfin,
fait qu’il ne peut y avoir de société démocratique sans
I’Intérét supérieur de l’enfant en matiére de garde et de protection des droits de tous.
filiation paternelle. — Le second paragraphe rappelle que la Constitution a
« LEtat est responsable de la prise des mesures nécessaires voulu la création d’un CCFE indépendant, en raison :
a l’intérét des enfants, a la garantie et A la préservation de leurs
* des mutations sociales qui ont eu lieu lors des trois
droits conformément a la loi » (article 54).
derniéres décennies, notamment celles de la famille ;
Le cadre institutionnel
* de la volonté de renforcer les acquis en matiére de
Afin @éviter les chevauchements d’attributions et promotion de la famille et de l’enfance dans les
apporter une valeur ajoutée dans l’élaboration des politiques domaines juridiques et institutionnels ;
publiques familiales et de ’enfance, le CCFE est amené a
jouer, en toute indépendance, un réle bien distinct de celui * du saut qualitatif qu’a représenté l’adoption du Code de
du gouvernement, du Parlement et des autres instances la famille en 2004, en matiére de législation familiale.
constitutionnelles, notamment :
Les 5 objectifs énoncés du projet de loi :
* Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ,
* Le Conseil économique, social et environnemental * jeter les bases d’une société cohésive et solidaire, dans
« CESE » laquelle tout le monde, communautés et individus,
¢ Le Médiateur. jouissent de sécurité, liberté, dignité, égalité, égalité des
chances, justice sociale, et conditions de vie décente ;
* L’Autorité de la parité et de la lutte contre toutes les
formes de discrimination, dont la création encore * tendre a assurer la protection des droits, la protection
attendue.
sociale et Economique de la famille, et par la méme son
Présentation du projet de loi n°78-14 unité, sa préservation et sa stabilité ;
Le processus d’élaboration * ceuvrer pour la protection juridique, la reconnaissance
sociale et morale dans l’intérét supérieur de tous les
Le MSFFDS en charge de l’élaboration de ce projet
enfants de maniére égale, indépendamment de leur
de loi a constitué une Commission scientifique composée
situation familiale ;
de 15 experts dans divers domaines et a collaboré avec
des partenaires étatiques (ministére de la justice et des * assurer le suivi de l’application stricte des conventions
libertés, ministére de la jeunesse et des sports, délégation internationales ratifiées par le Maroc et des lois
interministérielle des droits de l’homme) et internationaux nationales en rapport avec la protection de la famille
(Commission de Venise auprés du Conseil de l’Europe). et de l’enfance ;
Résumé synthétique de la note de présentation * lacontribution 4 l’élaboration des grandes orientations
des politiques publiques qui garantissent les droits de
Le premier paragraphe rappelle que le projet de loi
la famille et de l’enfance, des personnes en situation
s’inscrit dans le cadre de la série de réformes entreprises par
de handicap, les personnes en situation difficile, les
le Maroc pour construire un Etat démocratique moderne.
personnes Agées et tous les membres de la famille.
Par ailleurs, ce paragraphe
Le projet de loi vient ainsi
* considére que la famille est un élément fondamental
pour la démocratisation de la société et l’incubateur de * doter le Conseil des moyens matériels et nécessaires a
animation du débat public sur les politiques publiques
la socialisation et de ’éducation aux valeurs de justice,
liées A la famille et ’enfance, et a l’émission de ses avis
dégalité, et de citoyenneté dans toutes ses dimensions,
nécessaires a la vie collective ;
sur toutes les questions relevant de ses domaines de
compétences définis a l’article 169 de la Constitution ;
* fait référence a la Constitution qui reconnait
limportance de la famille en tant que cellule de base * renforcer ses composantes par des experts, des
spécialistes et des universitaires ;
4- Art 169: « Le Conseil consultatif
de la famille et de ’enfance, créé en vertu
* renforcer ouverture du Conseil a travers l’établissement
de l’article 32 de la présente Constitution, a pour missions d’assurer le suivi de la
d’une entraide entre lui et les institutions nationales
situation de la famille et de l’enfance, d’émettre son avis sur les plans, nationaux relatifs
aces domaines, d’animer le débat public sur la politique familiale et d’assurer le suivi et internationales dans tout ce qui contribue a la
de la réalisation des programmes nationaux, initiés par les différents départements, réalisation de ses missions.
structures et organismes compétents. »
502 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

La structure Catégorie Membres Désignation


Ce projet de loi regroupe 20 articles répartis en 6 chapitres. Président Dahir
Représentants du Présidents des deux
parlement (2) chambres
ee
Société civile Représentants du Présidents des deux
ee eet ete
Peery parlement (4) chambres
Etat Magistrat du Conseil | Président délégué
supérieur du pouvoir | CSPJ
,
Chapitre 4
a
wee
icra)
judiciaire
Organisation
Compétences et
administrative et
Etat Représentant du Dahir sur
gouvernance du CFE
financiere Conseil supérieur des | proposition du SG du
Ouléma CSO
Secteur privé | Associations Chef du
Le contenu synthétique
professionnelles (2) gouvernement
Chapitre premier : dispositions générales sur proposition
des organisations
* Objet et renvoi aux dispositions constitutionnelles concernées
(articles 171, 32) Secteur privé Syndicats (2) Chef du
gouvernement
* Personnalité juridique et indépendante financiérement sur proposition
des organisations
¢ Siége a rabat concernées
Chapitre 2 : Attributions Experts Experts (5) SM le Roi sur
proposition du Chef
* Observer et suivre la situation légale et socio- du gouvernement
économique de la famille et de l’enfance ; Etat Représentants de Chef du gouvernement
Padministration (2) sur proposition des
* suivre la conformité des programmes nationaux avec organisations concernées
les engagements a l’international du Maroc ; Représentant des Chef du gouvernement
marocains résidants 4 sur proposition des
* émettre un avis sur demande de Sa Majesté ;
Pétranger organisations concernées
* émettre un avis sur demande du gouvernement ou l’une Chapitre 4 : Compétences et gouvernance
des deux chambres du Parlement ; L’Assemblée générale est l’organe décisionnaire.
* faire des propositions au gouvernement ou au Parlement ; Le Président a des compétences exécutives et de gestion,
il est par ailleurs le porte-parole officiel du Conseil.
* faire des recommandations aux pouvoirs publics ;
3 Commissions permanentes ont été prédéfinies selon
* contribuer A valuation des politiques publiques. 3 domaines :
* politiques et programmes,
Chapitre 3 : Composition
¢ droits, études,
20 membres : * suivi/observation.
« Président Chapitre 5 : Organisation administrative et financiére
¢ Etat : 7 représentants * Un Secrétaire général nommé par dahir.
¢ Le financement proviendra principalement du budget
* Société civile: 4 représentants de l’Etat, mais aussi d’autres sources.
* Secteur privé: 4 représentants * La gestion financiére se fera dans le respect des régles
et procédures relatives aux dépenses publiques.
* Experts : 5 représentants
* Le contréle de la gestion financiére sera assuré par un
La désignation des membres est dévolue : Contréleur d’Etat et la Cour des comptes.
* Le travail des membres s’effectuera sur la base du
* Au Roi, volontariat, cependant diverses indemnités 4 déterminer
par décret, pourront étre versées aux membres.
« Au Chef du gouvernement,
Chapitre 6 : Dispositions finales
* Aux présidents des deux chambres du Parlement,
* Entrée en vigueur de la loi 1 an maximum aprés parution
Selon les modalités synthétisées dans le tableau qui suit : au «Bulletin officiel».
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 503

* Il est prévu une disposition transitoire de désignation 9- La tenue des AG deux fois par an est insuffisante.
du magistrat représentant le Conseil supérieur du pouvoir
Recommandations
judiciaire (préalablement a la constitution dudit Conseil).
Les principaux constats de l’analyse Les recommandations du CESE visent 4 conférer
au CCFE le statut d’instance consultative indépendante
Lanalyse est fondée sur _une lecture critique du projet de promotion du développement humain et durable et de
de loi dans le cadre d’une interprétation systémique de la
Constitution et de la prise en compte de la primauté de la la démocratie participative, experte dans les domaines de
Convention internationale des droits de l’enfant et des droits Penfance et de la famille, remplissant une fonction de veille
de l’Homme. Cette analyse améne le CESE a faire les constats et d’éclairage des politiques publiques et s’insérant dans le
suivants. champ institutionnel de maniére cohérente et complémentaire
¢ Sur la forme conformément aux dispositions de la Constitution.
1.Le projet de texte de loi aborde tous les aspects Ainsi le CESE considére que le texte de loi relatif au
concernant la création une institution constitutionnelle.
CCFE devrait répondre aux principes directeurs suivants :
_ 2.Le projet de loi ne contient pas de preambule exposant
clairement es principes directeurs déterminant la création du - indépendance ;
onseil.
- la spécialisation et l’expertise ;
¢ Sur le fond
- la multidisciplinarité ;
1-Trois dimensions essentielles de la Constitution ne
sont pas prises en compte dans le projet de loi: - la collégialité ;
* le principe de la parité ; - efficacité.
* la dimension régionale ; 1.Recommandations concernant les « Principes généraux » :
*la dimension vulnérabilité de certaines catégories de
personnes. * Consacrer un article au rappel des missions du CCFE
telles que définies dans l’article 169 de la Constitution.
2- La loi ne prévoit pas de mécanismes de consultation
des enfants, alors que la Participation des enfants aux * Consacrer un article au rappel de principes
politiques publiques est un droit reconnu par la Convention constitutionnels et droits fondamentaux de l’Homme
internationale des droits de l’enfant.
et de l’Enfant, qui devraient constituer le référentiel
3- Le projet de loi est, 4 plusieurs égards — nombre de du CCFE:
membres, composition, attributions, dimension régionale,
pouvoirs du président, sources de financement etc...) trés - Pégalité femme homme ;
différent de la proposition faite par la Commission scientifique.
- la parité ;
4- La composition proposée ne garantit pas
lindépendance et Pexpertise du CCFE et ne permet pas - la prise en compte de I’Intérét supérieur de l’enfant dans
son insertion dans le champ institutionnel de maniére
complémentaire et cohérente. En effet, toutes les réflexions, analyse et décisions le concernant ;

* adoption du principe de représentativité de tous les - la participation des enfants ;


acteurs est contraire aux principes de l’indépendance et de
collégialité quisont des conditions clés de l’efficacité et de la - la prise en compte des personnes vulnérables (personnes
crédibilité du CCFE ; Agées, personnes en situation de handicap, les enfants
* Ce procédé méconnait les principes d’indépendance ; en situation difficile) et des situations de vulnérabilité ;
+ La représentation es qualité du Parlement pose le - la prise en compte des problématiques des migrants et
probléme del incompatibilité entre la fonction de parlementaire réfugiés ;
et celle de membre du Conseil et introduit une confusion des
réles institutionnels ; - la prise en compte des familles et enfants marocains
* La représentation es qualité de l’administration vivant a l’étranger.
publique pose un probléme de conflit entre la mission de suivi *Préciser que le Conseil est une personne morale
et d’évaluation dévolue au Conseil, l’administration publique
ne pouvant étre juge et partie ; jouissant de l’indépendance financiére et administrative.
5-Les pouvoirs étendus du Président compromettent la 2.Recommandations concernant les « Attributions »
bonne gouvernance interne. (article 2)
6-Lexpertise attendue des membres n’est pas garantie, Reformuler l’article 2 comme suit :
la majorité des membres étant désignés « es qualité » et
appartenant a des institutions dont la vocation premiére n’est * émettre son avis a la demande du Roi, du Chef du
pas le travail sur les questions liées a la famille et l’enfance. gouvernement ou des présidents des deux chambres
7- Laction du CCFE a été limitée a l’obligation de du Parlement, sur les projets de loi et de Conventions
répondre a des saisines. Le pouvoir d’auto-saisine ne luia pas internationales ou toute autre question rentrant dans
éte explicitement accordé, alors que l’article 169 lui confére la le domaine de ses compétences ;
mission « d’émettre son avis sur les plans nationaux relatifs 4
ces domaines, » sans restriction aucune. * contribuer a la promotion des droits socio-économiques
et culturels ;
8- La possibilité de financement du Conseil par des
fonds autres que le budget de l’Etat pourrait remettre en cause * contribuer a la conciliation entre la vie familiale et le
son indépendance. travail ;
504 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 ~ 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

* assurer le suivi de l’évolution de la situation de la 9. Recommandations concernant « Les organes de


famille et des enfants sur les plans socio-économiques gouvernance »
et culturels ; * Renvoyer au régiement intérieur pour la constitution
* assurer l’évaiuation des réalisations de la politique des commissions permanentes et temporaires.
familiale et de la politique intégrée de protection de * Prévoir la création d’un bureau exécutif, composé du
Venfance ; président, du secrétaire général et des présidents des
* assurer le suiviet l’évaluation des impacts des dépenses commissions permanentes, qui serait en charge de la
publiques et des budgets annuels de l’Etat et des coordination des travaux, de l’établissement de l’ordre
Collectivités territoriales dédiés 4 l'enfance et a la du jour des assemblées générales et de l’élaboration des
famille, sur les droits des enfants et la situation des plans d’actions et du rapport annuels.
familles ; * Prévoir que les Assemblées générales ordinaires se
* s’auto-saisir sur toute question en lien avec la famille tiennent au moins 4 fois par an
et l’enfance ; *

* conclure des partenariats et nouer des liens avec des * *


organismes nationaux et internationaux.
Annexes
3.Recommandations concernant « La composition »
Annexe 1: articles de la Constitution en rapport avec
* Assurer une composition diversifiée d’experts dans le projet de loi
différents domaines de la famille et de l’enfance, issus de
la société civile organisée (associations, organisations Article 32. - «La famille, fondée sur le lien légal du
syndicales, associations professionnelles) et des mariage, est la cellule de base de la société. LEtat ceuvre a
institutions constitutionnelles concernées par |’enfant garantir par la loi la protection de la famille sur les plans
et la famille. juridique, social et économique, de maniére 4 garantir son
unité, sa stabilité et sa préservation. Il assure une égale
4,.Recommandations concernant les critéres d’éligibilité protection juridique et une égale considération sociale et
(articles 4 et 5) et situations d’incompatibilité morale a tous les enfants, abstraction faite de leur situation
* Choisir les membres selon le mode « intuitu personae », familiale.
en focalisant sur leur expertise et leur expérience dans L’enseignement fondamental est un droit de I’enfant et
l'un des domaines de spécialité du Conseil. une obligation de la famille et de l’Etat.
* Les membres ne peuvent appartenir au pouvoir Il est créé un Conseil consultatif de la famille et de
législatif ou au pouvoir exécutif. l’enfance.»
5.Recommandations concernant les modalités de Article 169. - « Le Conseil consultatif de la famille
désignation des membres (article 4) et de l’enfance, créé en vertu de l’article 32 de la présente
Constitution, a pour missions d’assurer le suivi de la situation
* Veiller lors de la nomination des membres a un équilibre
de la famille et de l’enfance, d’émettre son avis sur les plans,
numérique entre les membres « spécialistes de l’enfance »
nationaux relatifs 4 ces domaines, d’animer le débat public sur
et les membres « spécialistes des questions liées a la
la politique familiale et d’assurer le suivi de la réalisation des
famille ». programmes nationaux, initiés par les différents départements,
* Veiller 4 la prise en compte du principe de la parité et structures et organismes compétents. »
de la dimension régionale. Préambule : ce préambule fait partie intégrante de la
* Veiller 4 un équilibre des voies de désignation entre les Constitution.
différents pouvoirs: le Roi, le Chef du gouvernement - Bannir et combattre toute discrimination 4 l’encontre
et les Présidents des deux chambres du Parlement. de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances,
6.Recommandation concernant l’article 6, relatif a la perte de la culture, de l’origine sociale ou régionale, de la langue, de
de qualité de membre handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit,

* Prévoir également la perte de qualité de membre en cas - Accorder aux conventions internationales diment
de maladie longue durée. ratifiées par lui, dans le cadre des dispositions de la
Constitution et des lois du Royaume, dans le respect de
7.Recommandation concernant la publication au Bulletin son identité nationale immuable, et dés la publication de
officiel ces conventions, la primauté sur le droit interne du pays, et
* Prévoir la publication des avis au BO. harmoniser en conséquence les dispositions pertinentes de sa
législation nationale.
8.Recommandation concernant les sources de financement
Article 12. - «Les associations de la société civile et
du Conseil
les organisations non gouvernementales se constituent et
* Retenir une seule forme de financement du CCFE, a exercent leurs activités en toute liberté, dans le respect de la
savoir le financement par le budget de l’Etat. Constitution et de la loi.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 505
a

Elles ne peuvent étre suspendues ou dissoutes par les Annexe 2 : Synthése de l’avis du Conseil national des
pouvoirs publics qu’en vertu d’une décision de justice. Les droits de ’Homme*
associations intéressées a la chose publique, et les organisations Lavis du CNDH a deux fondements :
non gouvernementales, contribuent, dans le cadre de la
« 1. Conformément a son mandat, et dans la perspective
démocratie participative, a l’élaboration, la mise en ceuvre et de mobiliser les différents acteurs concernés par le processus
Pévaluation des décisions et des projets des institutions élues de mise en ceuvre des dispositions de Constitution de juillet
et des pouvoirs publics. 2011, le Conseil national des droits de l’'Homme (CNDH) a

Ces institutions et pouvoirs doivent organiser cette organisé une série de rencontres et de débats portant sur le
mandat, les missions, les structures, la composition, et le
contribution conformément aux conditions et modalités fixées
fonctionnement du Conseil consultatif de la famille et de
par la loi. Lorganisation et le fonctionnement des associations
l’enfance (CCFE) énoncé dans l’article 169 de la Constitution,
et des organisations non gouvernementales doivent étre
ainsi que sur la complémentarité de ce conseil avec les autres
conformes aux principes démocratiques.» entités et institutions de défense et de promotion des droits
Article 19.- « Vhomme et la femme jouissent, 4 égalité, de I’ Homme et du citoyen, afin d’éviter les duplications et les
des droits et libertés 4 caractére civil, politique, économique, chevauchements de mandats.
social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent 2. C’est ala lumiére des recommandations émanant de
titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que
ces rencontres, et aprés analyse des expériences internationales
dans les conventions et pactes internationaux diment ratifiés
en matiére de dispositifs institutionnels relatifs 4 la famille
par le Royaume et ce, dans le respect des dispositions de la
et a l’enfance que le CNDH a élaboré le présent avis, et ce
Constitution, des constantes et des lois du Royaume. L’Etat
afin de fournir aux parties concernées les éclaircissements
marocain ceuvre a la réalisation de la parité entre les hommes
susceptibles d’inspirer la décision publique relative a la
et les femmes. Il est créé, A cet effet, une Autorité pour la parité
création duCCFE. »
et la lutte contre toutes formes de discrimination. »
Article 34, - « Les pouvoirs publics élaborent et mettent en L’étude sur les expériences internationales
ceuvre des politiques destinées aux personnes et aux catégories 9 pays situés dans 4 continents ont été retenus pour cette
a besoins spécifiques. A cet effet, ils veillent notamment a:
étude : Amériques du nord N.Y, Québec, et du sud Argentine,
* Traiter et prévenir la vulnérabilité de certaines catégories Mexique, pays arabes Jordanie, Qatar, Europe France et
de femmes et de méres, des enfants et des personnes Espagne.
Agées,
Les critéres d’inclusion: la représentation géographique,
* Réhabiliter et intégrer dans la vie sociale et civile les
la disponibilité de données, les missions.
handicapés physiques sensorimoteurs et mentaux et
faciliter leur jouissance des droits et libertés reconnus Les limites de l’étude, telles que relevées par le CNDH :
a tous.»
L’absence d’un référentiel commun aux pays retenus
Article 137. - «Les régions et les autres collectivités pour la comparaison. La diversité des expériences et les
territoriales participent 4 la mise en ceuvre de la politique
différences existantes dans ce domaine, notamment entre les
générale de I’Etat et a ’laboration des politiques territoriales
pays du Nord et ceux du Sud, posent quelques problémes
a travers leurs représentants a la Chambre des Conseillers.»
en termes de comparabilité des Conseils de Ja famille et de
Article 159. - «Les instances en charge de la bonne
l’enfance.
gouvernance sont indépendantes. Elles bénéficient de l’appui
des organes de Etat. La loi pourra, si nécessaire, créer Le décalage entre les différents Conseils retenus en
d’autres instances de régulation et de bonne gouvernance.» termes d’informations disponibles. Un fait qui s’est traduit
Article 160. - «Toutes les institutions et instances visées par une analyse étoffée et suffisamment nuancée de certains
aux articles 161 4 170 de la présente Constitution doivent Conseils, et une autre a qui font défaut certaines données
présenter un rapport sur leurs activités, au moins une fois importantes pour le travail de comparaison.
par an. Ces rapports sont présentés au Parlement et y font
Pobjet de débat.»
5- CNDH: La création du Conseil consultatif de la famille
eo et de l’enfance. Série contribution au débat public N°l
506 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

Vu que le contexte sociopolitique différe d’un pays a - Le suivi/évaluation de la réalisation des programmes
l’autre, les commentaires critiques concernant l’expérience nationaux, initiés par les différents départements,
du Conseil n’ont pu étre formulés par les nationaux que dans structures et organismes compétents.
certains pays retenus. Un fait qui n’aide pas les consultants a
mieux évaluer l’expérience des Conseils. - Ala composition :

Le CNDH a dégagé de cette étude les enseignements - qui doit étre basée sur une représentation significative
suivants: de la diversité des acteurs concernés et des champs de

Doter le Conseil d’un statut indépendant et d’une compétence ;


autonomie de gestion ; - Y%nommée par le Roi, le Chef du gouvernement et les
Privilégier « Papproche droits » axée sur l’éclairage des Présidents des 2 chambres ;
politiques publiques et des stratégies plutét que celui axé sur
- % nommée par une Commission créée a cet effet qui
les services et l’assistance ;
jugera des candidatures sur des critéres de compétences,
Analyser les évolutions des structures familiales, en vue
et d’engagement dans le milieu associatif, en garantissant
d’anticiper les politiques et les stratégies sur le long terme ;
Péquité et le pluralisme des spécialités.
Réfléchir sur les modalités de développer une
kes
coordination efficace des politiques publiques de la famille
et de l’enfance, et ce, par le biais de la mise en place d’une Annexe 3 : Les principes de PARIS
politique familiale globale, intégrée et inclusive qui prend en
considération la diversité sociale. PRINCIPES CONCERNANT LE STATUT ET LE
FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS NATIONALES
Résumé synthétique des recommandations du CNDH
POUR LA PROTECTION ET LA PROMOTION DES
antérieures au projet de loi,
DROITS DE LHOMME
Par rapport,
En octobre 1991, le Centre pour les droits de ’homme
- au statut:
a organisé des rencontres internationales pour examiner et
1.Le CNDH préconise une indépendance du CCFE par mettre a jour les informations sur les institutions nationales
rapport a l’exécutif.
chargées des droits de ’homme. Ont participé a ce séminaire
- aux missions : des représentants d’institutions nationales, d’Etats, de
2. Eclairer et orienter les politiques publiques et la Organisation des Nations Unies et des institutions
législation en relation avec son mandat en exercgant une spécialisées, ainsi que d’organisations intergouvernementales
vigilance permanente, en assurant des consultations, et non gouvernementales.
en produisant des avis, mémoires, études, recherches
etrapports ;
Outre qu’ils ont échangé des vues sur les dispositions
existantes, les participants a ces rencontres ont élaboré une
3. Répondre aux saisines du gouvernement et du
série exhaustive de recommandations sur le rdle, lacomposition,
parlement en matiére d’avis ;
le statut et les fonctions des institutions nationales chargées
4.Impulser et animer, en y associant toutes les parties des droits de homme. Ces recommandations, qui ont éte
prenantes, le débat public sur les politiques publiques
approuvées par la Commission des droits de "homme en
en direction des familles et de l’enfance ;
mars 1992, (résolution 1992/54) et par Assemblée générale
5. Saisir le gouvernement sous forme d’avis et lui (résolution A/RES/48/134 du 20 décembre 1993), sont résumées
soumettre ses recommandations ;
ci-aprés.
6.Assurer le suiviet l’évaluation des politiques publiques
A. Compétences et attributions
de la famille et de Penfance.
- aux fonctions : 1. Une institution nationale est investie de compétences
de protection et de promotion des droits de ’homme.
- l’amélioration de la connaissance ;
2. Une institution nationale est dotée d’un mandat aussi
- le soutien aux pouvoirs publics pour l’élaboration et
la mise en ceuvre de politiques familiales intégrées et entendu que possible, et clairement énoncé dans un texte
pertinentes et de stratégies et de réformes des lois et des constitutionnel ou législatif, déterminant sacomposition et
politiques publiques ; son champ de compétence ;
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 507
a ______—

3. Une institution nationale a, notamment, les Jf) Etre associée a l’élaboration de programmes
attributions suivantes : concernant l’enseignement et la recherche sur les droits de
homme et participer 4 leur mise en oeuvre dans les milieux
a) Fournir 4a titre consultatif au gouvernement, au
scolaires, universitaires et professionnels ;
parlement et 4 tout autre organe compétent, soit a la
demande des autorités concernées, soit en usant de sa faculté g) Faire connaitre les droits de ’homme et la lutte
d’autosaisine, des avis, recommandations, propositions et contre toutes les formes de discrimination, notamment la
rapports concernant toutes questions relatives 4 la protection discrimination raciale, en sensibilisant l’opinion publique
et Ala promotion des droits de "homme. Linstitution nationale notamment par ]’information et l’enseignement, en faisant
peut décider de les rendre publics. Ces avis, recommandations, appel a tous organes de presse.
propositions et rapports ainsi que toute prérogative de
B. Composition et garanties d’indépendance et de
institution nationale se rapportent aux domaines suivants :
pluralisme
i) Toutes dispositions législatives et administratives,
1. La composition de linstitution nationale et la
ainsi que celles relatives 4 organisation judiciaire destinées
désignation de ses membres, par voie élective ou non, doivent
a préserver et étendre la protection des droits de homme.
étre établies selon une procédure présentant toutes les garanties
A cet égard, l’institution nationale examine la législation
et les textes administratifs en vigueur, ainsi que les projets nécessaires pour assurer la représentation pluraliste des forces
et propositions de lois, et fait les recommandations qu’elle sociales (de la société civile) concernées par la protection et
estime appropriées en vue de s’assurer que ces textes soient la promotion des droits de homme, notamment par des
respectueux des principes fondamentaux des droits de pouvoirs permettant d’établir une coopération effective avec,
homme. Elle recommande, si nécessaire, l’adoption d’une ou par la présence, de représentants :
nouvelle législation, l’adaptation de la législation en vigueur, - Des organisations non gouvernementales compétentes
et l’'adoption ou la modification des mesures administratives ; dans le domaine des droits de "homme et de la lutte contre la
ii) Toute situation de violation des droits de "homme discrimination raciale, des syndicats, des organisations socio-
dont elle déciderait de se saisir ; professionnelles intéressées, notamment de juristes, médecins,
journalistes et personnalités scientifiques ;
iii) Lélaboration des rapports sur la situation nationale
des droits de homme en général, ainsi que sur des questions - des courants de pensées philosophiques et religieux ;
plus spécifiques ; - Puniversitaires et d’experts qualifiés ;
iv) Attirer attention du gouvernement sur les situations - du parlement ;
de violations des droits de homme dans tout pays, lui proposer
toutes initiatives tendant a y mettre fin et, le cas échéant, - des administrations (s’ils sont inclus, ces représentants
émettre un avis sur les positions et reactions du gouvernement. ne participent aux délibérations qu’a titre consultatif).

b) Promouvoir et veiller 4 ’harmonisation de la 2. Linstitution nationale dispose d’une infrastructure


législation, des réglements et des pratiques nationaux avec adaptée au bon fonctionneiment de ses activités, en particulier
les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, de crédits suffisants. Ces crédits devraient avoir notamment
auxquels |’Etat est partie, et a leur mise en oeuvre effective ; pour objet de lui permettre de se doter de personnel et de
locaux propres, afin d’étre autonome vis-a-vis de l’Etat et
c) Encourager 4 la ratification desdits instruments ou
de n’étre soumise qu’a un contrdle financier respectant son
a l’adhésion a ces textes et s’assurer de leur mise en oeuvre;
indépendance.
d) Contribuer aux rapports que les Etats doivent
3. Pour la stabilité du mandat des membres de
présenter aux organes et comités des Nations Unies, ainsi
l’institution, sans laquelle il n’est pas de réelle indépendance,
qu’aux institutions régionales, en application de leurs
leur nomination est faite par un acte officiel précisant, pour
obligations conventionnelles, et le cas échéant, émettre un
une période déterminée, la durée du mandiat. II peut étre
avis 4 ce sujet, dans le respect de leur indépendance ;
renouvelable, sous réserve que demeure garanti le pluralisme
e) Coopérer avec Organisation des Nations Unies et de sa composition.
toute autre institution de la famille des Nations Unies, les
C. Modalités de fonctionnement
institutions régionales et les institutions nationales d’autres
pays, compétentes dans les domaines de la protection et dela Dans le cadre de son fonctionnement, l’institution
promotion des droits de l’homme ; nationale doit :
508 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

1. examiner librement toutes questions relevant de sa Annexe 4 : Liste des acteurs auditionnés
compétence, qu’elles soient soumises par le gouvernement ou
décidées par autosaisine sur proposition de ses membres ou * MSFFDS: Ministére de la solidarité de la femme de la
de tout requérant ; famille et du développement social ;
2. entendre toute personne, obtenir toutes informations
* Conseil National des Droits de PHomme ;
et tous documents nécessaires a l’appréciation de situations
relevant de sa compétence ; * Mme. Zhour AlHorr, Présidente de la commission
3. s’adresser directement a l’opinion publique ou par scientifique chargée de la préparation du projet de loi
l’intermédiaire de tous organes de presse, particuliérement
pour rendre publics ses avis et recommandations ; n° 78-14.

4, se réunir sur une base réguliére et autant que de besoin ¢ Des associations ceuvrant dans le domaine de Il’enfance
en présence de tous ses membres réguliérement convoqués ; et de la famille ;
5. constituer en son sein en tant que de besoin des
groupes de travail et se doter de sections locales ou régionales * Des centrales syndicales.
pour l’aider a s’acquitter de ses fonctions ;
* La Confédération générale des entreprises du Maroc.
6. entretenir une concertation avec les autres organes
juridictionnels ou non, chargés de la protection et de la * Oe Ok

promotion des droits de ’homme (notamment ombudsmen,


médiateurs, ou d’autres organes similaires) ; Annexe 5 : Groupe de trayail

7. compte tenu du réle fondamental que jouent les


organisations non gouvernementales pour amplifier l’action M. Jaouad Chouaib Rapporteur du théme
des institutions nationales, développer des rapports avec
M. Abdethai Bessa
les organisations non gouvernementales qui se consacrent
4 la protection et la promotion des droits de homme, au Mme. Laila Berbich
développement économique et social, a la lutte contre
le racisme, a la protection des groupes particuliérement M. Fouad Benseddik
vulnérables (notamment les enfants, les travailleurs migrants,
Mme. Zahra Zaoui
les réfugiés, les handicapés physiques et mentaux) ou a des
domaines spécialisés. M. Mohamed El Khadiri Membre du groupe de travail
D. Principes complémentaires concernant le statut M. Mohammed Dahmani
des commissions ayant des compétences a caractére quasi
juridictionnel M. Abdessadek Saidi
Une institution nationale peut étre habilitée 4 recevoir M. Abderrahmane Kandila
et examiner des plaintes et requétes concernant des situations
individuelles. Elle peut étre saisie, par des particuliers, leurs M. Abdelmaksoud Rachdi
représentants, des tierces parties, des organisations non Expert permanent au Conseil
M. Omar Benida
gouvernementales, des associations et syndicats et toutes autres
organisations représentatives. Dans ce cas, et sans préjudice
des principes ci-dessus concernant les autres compétences
des commissions, les fonctions qui leur sont confiées peuvent Listes des acronymes
s’inspirer des principes suivants :
1. Rechercher un réglement amiable par la conciliation APALD: Autorité de la Parité et de la lutte contre toutes les
ou, dans les limites fixées par la loi, par des décisions formes de Discrimination.
contraignantes, ou, le cas échéant, en ayant recours en tant
que de besoin 4 la confidentialité ; CCFE : Conseil Consultatif de la Famille et de l’Enfance.
2. Informer l’auteur de la requéte de ses droits, CESE : Conseil Economique, Social et Environnemental.
notamment des voies de recours qui lui sont ouvertes, et lui
en faciliter l’accés ; CNDH : Conseil National des Droits de l’Homme.
3. Se saisir des plaintes ou requétes ou les transmettre
a toute autre autorité compétente dans les limites fixées par MSFEDS : Ministére de la Solidarité, de la Femme, de la
la loi ; Famille et du Développement.
4. Faire des recommandations aux autorités compétentes, CPASS : Commission Permanente chargée des Affaires
notamment en proposant des adaptations ou réformes des
lois, reglements et pratiques administratives, spécialement Sociales et de la Solidarité.
lorsqu’ils sont a l’origine des difficultés rencontrées par les
auteurs des requétes pour faire valoir leurs droits. Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
* OR Ok « Bulletin officiel » n° 6453 du 25 joumada II 1437 (4 avril 2016).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 509

Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental Vavis d’auto-saisine n° 18/2014 sur « La promotion
sur le projet de loi n° 79-14 relatif 4 PAutorité de la Parité et de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la
de lutte contre toutes les formes de discrimination (APALD) vie économique, sociale, culturelle et politique. Les
discriminations 4 l’égard des femmes dans la vie
économique : réalités et recommandations », novembre
Conformément aux dispositions de la loi organique 2014;
n° 128-12 relative 4 son organisation et 4 son fonctionnement, lavis de saisine n° 4/2013 sur « Les soins de santé de
le Conseil économique, social et environnemental a été saisi base : vets un accés équitable et généralisé »,
par le président de la Chambre des représentants en date du
avis d’auto-saisine n° 5/2012 sur « Le respect des droits
17 novembre 2015 pour donner son avis sur le projet de loi
et l'inclusion des personnes en situation de handicap ».
n° 79-14 relatif a ’Autorité de la Parité et de lutte contre toutes
les formes de discrimination. Le Bureau a confié lors de sa Considérant les références normatives ci-aprés :
réunion du 19 novembre 2015 l’élaboration de cet avis a la le Préambule de la Constitution affirmant que tous,
Commission permanente chargée des affaires sociales et de femmes et hommes, jouissent « de l’égalité des
la solidarité. chances, du respect de leur dignité » ; son article 6
Lors de sa 58*™ session ordinaire tenue le 28 janvier 2016, (affirmant la généralisation de l’effectivité de la liberté
Assemblée générale du Conseil économique, social et et de légalité des citoyennes et des citoyens et de leur
environnemental a adopté cet avis 4 l’unanimité. participation a la vie économique, culturelle et sociale) ;
son article 19 (affirmant l’égalité entre les hommes et
Références les femmes dans la jouissance des droits et libertés 4
caractére civil, politique, économique, social, culturel
Conformément aux dispositions de la Constitution,
et environnemental et portant création de PAPALD 4
notamment son Titre XI et ses articles 15], 152 et 153 relatifs
« effet » de la réalisation de la Parité 4 laquelle l’Etat
au Conseil économique, social et environnemental,
« guvre ») ; son article 30 (égal accés des femmes et
Conformément aux dispositions de la loi organique des hommes aux fonctions électives) ; son article 159
n° 128-12 relative a l’organisation et au fonctionnement du (affirmant l’indépendance de PAPALD en sa qualité
Conseil économique, social et environnemental, d’instance en charge de la bonne gouvernance) ; son
article 164 (précisant que l APALD a notamment pour
Conformément aux dispositions de son réglement mission de veiller au respect de l’égale jouissance des
intérieur, relatives 4 l’élaboration de ses avis de saisine et au droits et libertés entre les femmes et les hommes et a
fonctionnement de ses Commissions permanentes, action de l’Etat « d’ceuvrer a la réalisation de la parité
Ayant été saisi par le président de la Chambre des encohérence (« sous réserve des) avec les attributions du
CNDH»); et son article 171 (prévoyant la fixation par la
députés pour donner son avis sur le projet de loi n° 79-14, relatif
loi de la composition, de l’organisation, des attributions
a l’Autorité de la parité et de lutte contre toutes les formes de
et des régles de fonctionnement des Institutions et
discrimination (APALD),
instance de protection et de promotion des droits de
Aprés avoir tenu des sessions d’audition, le Homme, notamment le CNDH et rAPALD, ainsi que
16 décembre 2015, avec les représentants du ministére de la les instances de bonne gouvernance et les instances de
solidarité, de la femme, de la famille et du développement social promotion du développement humain).
et du Conseil national des droits de |l’Homme (CNDH), et le la Convention de Organisation des Nations Unies sur
6 janvier 2016 avec M™ la présidente du Comité scientifique Vélimination de toutes les formes de discrimination a
auprés du MSFFDS, ’égard des femmes (CEDEF),
Aprés avoir organisé, le 6 janvier 2016, un atelier avec * la déclaration de Organisation internationale du travail
plusieurs associations actives dans la protection des droits des relative aux principes et droits fondamentaux au travail
femmes, puis avec les représentants des partenaires sociaux, et a son suivi, telle quelle a été adoptée par la 86*™*
les organisations syndicales les plus représentatives et la session de la Conférence internationale du Travail,
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Genéve, 18 juin 1998, en particulier sa réaffirmation
que «ensemble des membres, méme lorsqu’ils n’ont pas
En se référant aux avis du CESE, notamment : ratifié les conventions (fondamentales) ont l’obligation,
* le référentiel pour une nouvelle charte sociale, « Des du seul fait de leur appartenance 4 l’Organisation,
normes a respecter, des objectifs 4 contractualiser » AS de respecter, promouvoir et réaliser, de bonne foi et
n° 1/2011 ; conformément a la Constitution de l’OIT, les principes
concernant les droits fondamentaux qui sont l’objet
* Vavis d’auto-saisine n° 08/2012 sur « La promotion desdites conventions, a savoir :
de Pégalité entre les femmes et les hommes dans
la vie économique, sociale, culturelle et politique. —(a) la liberté syndicale et la reconnaissance effective
du droit de négociation collective ;
Concrétiser l’égalité entre les femmes et les hommes,
une responsabilité de tous : concepts, recommandations —(b) l’élimination de toute forme de travail forcé ou
normatives et institutionnelles » ; obligatoire ;
510 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

— (c) Pabolition effective du travail des enfants ; b) Elaboration du projet de loi: quel degré de convergence
— (d) ’élimination de la discrimination en matiére avec les principes et les bonnes pratiques recommandés par
d’emploi et de profession. » les Nations-Unies
¢ Les Principes (« Principes de Paris ») relatifs au statut 2. LAPALD, telle que définie au Titre XII de la
et au fonctionnement des institutions nationales pour Constitution (article 164) constitue une parmi les quatre
la protection et la promotion des droits de ’homme,
tels qu’ils ont été approuvés par la Commission des Institutions nationales de « protection et de promotion des
droits de ’ Homme en mars 1992, (résolution 1992/54) droits de ’ Homme? ». Sa création doit consacrer, conformément
et annexés par l’Assemblée générale des Nations Unies aux recommandations adoptées par l’Assemblée générale
4sa résolution A/RES/48/134 du 20 décembre 1993 ; des Nations-Unies (Principes de Paris), un indicateur
¢ Les mémorandums principal et additionnel du CNDH de la volonté de l’Etat d’agir en faveur du respect et de la
et son avis (décembre 2015) sur le projet de loi n° 79-14 promotion des droits de Homme et un moyen particulier
relatif 4 l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes
d’action pour la parité entre les femmes et les hommes, et
les formes de discrimination (APALD) ;
contre toutes les formes de discrimination. Si, compte tenu de
* L’avis de la Commission européenne pour la démocratie
son caractére constitutionnel clairement affirmé, la légitimité
par le droit «« Commission de Venise ») sollicité par le
gouvernement marocain sur «Linstance de la parité et de cette institution ne fait pas de doute, son audience et son
de la lutte contre toutes les formes de discrimination efficacité dépendront, comme toutes les institutions de ce
du Royaume du Maroc», 6 octobre 2013. type, du consensus national qui aura été atteint au sujet de
Le Conseil économique, social et environnemental son processus de mise en place, et au sujet de ses attributions.
adopte l’avis ci-aprés : LVONU insiste 4 cet égard sur la nécessité d’une approche
1. Processus d’élaboration du projet de loi n° 79-14 relatif participative, sur la transparence et la bonne foi dans la
4 la mise en place de l’Autorité de la parité et de Lutte contre conduite des consultations, et sur la qualité du dialogue entre
toutes formes de discrimination (APALD) les différentes parties prenantes’,
a) Processus d’élaboration du projet de loi : ouverture,
consultation et participation multi-parties-prenantes 3. Le CESE entend souligner les éléments ci-aprés :

1. Lélaboration du projet de loi n° 14-79 a été pilotée 3.1.Le projet de loi relative a TAPALD a fait objet d'un
par le ministére de la solidarité, de la femme, de la famille et processus de consultation, organisé, documenté, ouvert a
du développement social, et menée en concertation avec la plusieurs parties prenantes, au niveau national et international,
délégation interministérielle des droits de l'homme (DIDH),
avant d’étre présenté au Conseil de gouvernement puis 4 une
en appui sur les travaux d’un comité scientifique indépendant
et pluridisciplinaire qui a regu des contributions écrites de commission interministérielle. La diversité de l’expertise
plusieurs parties prenantes et procédé 4 des auditions de nationale et internationale et le pluralisme des opinions qui
quelques personnalités qualifiées (cing auditions). Ce projet ont été recueillies constituent une bonne pratique, et étaient
a été par la suite soumis, sous différentes versions, a l’examen
de nature A servir le consensus national au sujet de ’APALD
d’une Commission spécialisée de juristes auprés du Conseil
de l’Europe, puis au secrétariat général du gouvernement
(SGG), au Conseil du gouvernement, puis 4 un Comité (2 aodt 2013), le Ministére de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du
interministériel avant d’étre adressé 4 la Chambre des députés développement Social a organisé des consultations avec les élus, notamment la
commission des secteurs sociaux au parlement et le forum des femmes parlementaires.
laquelle !’a adressé pour avis du Conseil économique, social, et En paralléle, il a sollicité l’avis de la commission de Venise relevant du Conseil de
environnemental (CESE) et au Conseil national des droits de l'Europe (juin-octobre 2013). Le ministére déclare avoir intégré (en date du 6 octobre
l’ Homme (CNDH). Le Ministére de la solidarité, de la femme, 2013) les remarques de cette commission, et avoir regu en avril 2014 les observations
des départements ministériels ainsi que le mémorandum du CNDH au Chef du
de la famille et du développement social a récapitulé les étapes gouvernement. I précise avoir, enconcertation avec la Délégation interministérielle
de l’laboration de ce projet de loi dans une brochure rendue aux Droits de l’Homme, et a la lumiére des remarques et des observations qui lui
publique en novembre 2015'. ont été adressées, finalisé et remis la premiére version du projet de loi le 22 avril
2014. Au cours de la troisiéme phase (débutant le I! aodt 2014) le projet de loi sera
présenté, toura tour, au Secrétariat général du gouvernement (SGG), puis au Conseil
lL. « Autorité de la Parité et de lutte contre toutes formes de discriminations ; de gouvernement (19 mars 2015), quien confie l’examen et « l’enrichissement » a un
méthode d’élaboration du projet de loi et processus de consultation », Ministére comité ministériel. Les amendements apportés par ce comité et leurs motivations
de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Brochure, n’ont pas été rendus publics. Le projet de loiest adressé au Parlement le 22 juillet 2015,
22 pages. Novembre 2015. Dans une premiére phase, (février 2013). le MSFFDS a dans les délais prévus par la Constitution, et présenté ala Chambre des représentants
procédé, en coordination avec la Délégation Ministérielle des Droits de Homme, le 24 novembre 2015. Le 26 novembre 2015, ce projet de loia été adressé, pour avis,
a la mise en place et au recueil des travaux d’un « comité scientifique autonome », par Mr le Président de la Chambre des représentants a Mr le Président du Conseil
composé de 15 personnalités aux compétences pluridisciplinaires dont 8 femmes et 7 économique, social et environnemental (CESE).
hommes). Au 8 mars 2013, le comité scientifique avait regu 82 contributions de partis 2. Les trois autres institutions sont : le Conseil national des droits de l’Homme (article
politiques, de syndicats, de chercheurs, et d’associations). 10 mémorandums lui ont 161), le Médiateur (article 162), le Conseil de la communauté marocaine a l’étranger
été adressés par des réseaux d’associations, regroupant plus de 300 associations. (article 164).
Ila procédé a l’audition de cing personnalités qualifiées. Ces contributions n’ont 3, «Institutions nationales pour les droits de homme ; Historique, principes, fonctions
pas été rendues publiques, ni les débats au sein du Comité scientifique. Le comité etattributions », Haut-Commissariat
aux Droits de l’Homme, Nations-Unies, New
a adopté une proposition de projet de loi le 28 juin 2013. Dans une seconde phase York et Genéve, 2010.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 51]

et de ses missions‘. Il convient cependant de relever que les 4. Le CESE constate que le processus d’élaboration
organisations professionnelles d’employeurs, les organisations du projet de loi n° 14-79 relatif 4 PAPALD a revétu un
syndicales de salariés et les associations de protection des caractére consultatif, ouvert, multi-parties-prenantes et
droits des femmes auditionnées par le CESE ont déploré de pluridisciplinaire, intégrant ainsi une part significative des
ne pas avoir été formellement consultées par le gouvernement Principes de Paris adoptés en 1993 en matiére de création
ni associées a l’élaboration de ce projet de loi. d’instance nationale autonome chargé de la protection des
droits de l’Homme. Mais le CESE reléve que l’information a
3.2.Le CESE a relevé que les contributions des différents été limitée au sujet du contenu des contributions, des débats
intervenants, les termes des débats et leur synthése, les et des méthodes et des régles de délibération adoptées au sein
méthodes d’adoption des conclusions et les régles de prise de du Comité scientifique et entre le Comité scientifique et le
décision lors des étapes préparatoires du projet n’ont pas été gouvernement. Linformation n’a pas été publiée au sujet des
rendus publics. Les conclusions du Comité scientifique et sa critéres sur la base desquels les propositions communiquées au
proposition de projet de loi n’ont pas été publiées et ce Comité Comité scientifique, et les propositions du Comité scientifique,
n’a lui-méme pas rendu accessibles les contributions qui lui ainsi que celles de la Commission de Venise ont été ou non
ont été transmises. retenues.
3.3. Dans son avis de novembre 2012 («Concrétiser 2. Points forts du projet de loi en faveur de la prévention
l’égalité entre les femmes et les hommes : une responsabilité des discriminations et de la promotion de l’égalité entre les sexes
de tous »*), le CESE recommandait de veiller a la cohérence 5. Le projet de loi® envisage pour l’APALD une
de l’action des institutions supposées intervenir au sujet compétence large d’auto-saisine et des missions consultatives
de l’égalité entre les sexes aux fins d’éviter les conflits de étendues auprés du gouvernement et du Parlement. Il prévoit en
compétences, les conflits d’intéréts, l’emiettement des efforts effet que l’APALD pourra, de sa propre initiative, fournir des
ainsi que les chevauchements. Cette recommandation est avis au sujet, et sans restriction, des projets ou des propositions
essentielle. Elle converge avec les recommandations issues de loi ou de décrets. Elle peut aussi étre sollicitée, pour avis,
des Principes de Paris sur les institutions nationales des droits par l’une ou l’autre des deux chambres du Parlement sur des
de ’ Homme (INDH) mettant en garde contre les risques de projets ou des propositions de loi. Cette disposition confére
« chevauchement inutile » entre les institutions concernées a l’Autorité une capacité d’intervention a toutes les étapes
par les droits de l’homme. Or, selon les termes de I’article du processus législatif. Dans les faits, sa capacité 4 produire
164 de la Constitution, les compétences de l'APALD doivent des avis qui soient effectivement susceptibles d’éclairer le
s’exercer « sous réserve des attributions dévolues au Conseil législateur dépendra de ses ressources en matiére de veille,
national des droits de Homme ». Le CESE observe que le de recherche, d’écoute et d’analyse, de sa capacité 4 dégager
projet de loi n° 14-79 relatif 4 ’APALD a été préparé, discuté en son sein des consensus forts, et de sa réactivité.
et introduit dans le circuit législatif indépendamment, et 6. LAPALD aura la capacité de présenter, de sa propre
avant, que soit engagées les consultations sur la composition, initiative, des propositions ou des recommandations « pour
organisation, les attributions et les régles de fonctionnement renforcer les valeurs de l’égalité, de la parité et de non-
du CNDH conformément aux dispositions de l’article 171 dela discrimination, les consacrer et les diffuser’». En appui sur
Constitution. Ce séquencement souligne la nécessité de veiller cette disposition, l’APALD peut jouer un réle institutionnel
a la définition la plus précise et la plus efficiente possible des de force de proposition pour réduire les situations et les
attributions qui seront dévolues a l’APALD. comportements discriminatoires, et renforcer la connaissance
et le respect du principe d’égalité, et promouvoir la parité. Le
projet de loi vise davantage ici qu’un réle de communication
. llimporte ici de rappeler les recommandations de l’ONU au sujet de la nécessité
en reconnaissant aussi a l’Autorité la possibilité d’agir pour
>

de parvenir aussi A un consensus fort parmi les pouvoirs publics afin que l’Etat,
«en toute lucidité », décide de « se soumettre, lui, son appareil, ses décisions et son aconsacrer », faire reconnaitre comme non seulement légitimes
personnel, a la supervision de l’entité indépendante » que sera l’institution envisagée.
ll est en particulier recommandé de faire participer activement a la mise en place
mais nécessaires Pégalité, la parité et la non-discrimination.
de ce type d’institutions « les organismes qui représentent les intéréts des groupes Le texte reconnait aussi a l’Autorité une mission de diffusion
vuinérables », et, outre le gouvernement, « le pariement, les hauts fonctionnaires,
la société civile, les médias et les milieux universitaires, ainsi que des membres de de ces principes.
la communauté internationale ».
. « Concrétiser Pégalité entre les femmes et les hommes, une responsabilité de tous :
a

concepts, recommandations normatives et institutionnelles », CESE, auto-saisine 6. Article 2, point I.


n°8/2012. 7. Article 2, point 2.
512 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)
EE,

7. Le projet de loi confére 4 ’APALD la capacité de 10. Le projet de loi prévoit l’institution de trois
formuler des recommandations au gouvernement « aux commissions permanentes au sein de l’APALD, en charge
fins d’harmoniser la législation nationale avec les normes des études et des évaluations ; de la veille et des réclamations ;
des Conventions internationales ». Le texte du projet référe de la Communication et de la sensibilisation’. I] prévoit
explicitement 4 des Conventions importantes, la Convention parallélement la mise en place, !’analyse et l’actualisation
en continu, d’une base de données nationale des « efforts
sur l’élimination de toutes les formes de discrimination
réalisés en matiére de concrétisation de la parité et de lutte
a l’égard des femmes, la Convention internationale sur contre les différentes formes de discrimination». Il convient
’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, et d’attirer ici l’attention sur le caractére vague et potentiellement
la Convention relative aux droits des personnes handicapées®. ambigu de la notion d’« efforts réalisés ». Le texte de loi devrait
Cette disposition, conforme au préambule de Constitution, étre plus explicite et indiquer clairement que cette base de
souligne la vocation de l’APALD 4a contribuer a l’effectivité de données doit collecter et tenir 4 jour les indicateurs relatifs
engagement pris par le Maroc de « accorder aux conventions aux discriminations et les données quantitatives et qualitatives
internationales diment ratifiées par lui, dans le cadre des sur l’évolution de l’égalité et de la parité.
dispositions de la Constitution et des lois du Royaume, dans le 3. Eléments névralgiques nécessitant des amendements
respect de son identité nationale immuable, et des publications du projet de loi pour rendre effective la lutte contre les
de ces conventions, la primauté sur le droit interne du pays, et discriminations et promouvoir la parité et ’égalité entre les sexes
harmoniser en conséquence les dispositions pertinentes de sa il.Dans son article premier, le projet de loi n° 79-14
législation nationale’». affirme que c’est en application des articles 164 et 171 de la
8. Le projet de loi confére 4 ’APALD un réle important, Constitution qu'il fixe les attributions de l’Autorité dela parité
et de lutte contre toutes les formes de discriminations créée
de type Observatoire, portant sur « la mesure du degré de respect
par l’article 19 de la Constitution, ainsi que sa composition,
des principes d’égalité, de parité et de non discrimination son organisation et son fonctionnement. Or, le principe
dans les divers domaines de la vie publique». II prévoit en fondamental de l’égalité entre les femmes et les hommes est
outre que l’APALD publie les résultats de ses évaluations®, A affirmé par la Constitution en d’autres articles qu’il importe de
travers cette mission, l’APALD peut devenir une institution citer également aux fins de compléter les références normatives
de référence dans l’identification a la fois des difficultés et de PAPALD et d’en assurer la convergence avec la lettre et
des leviers de progrés en matiére d’égalité des chances et des esprit de la Constitution, notamment : l’article 6 (qui affirme
traitements dans la vie publique. Son bon accomplissement le principe de l’égalité de toutes les personnes) ; l’article 30 (qui
suppose la définition concertée d’une métrique et la mise en fait obligation a toutes les autorités d’ceuvrer pour faciliter
place d’une base de données en appui sur un dispositif de Végal accés des citoyennes et des citoyens a leurs droits par
exemple dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la
collecte et de traitement de l’information qui soit dynamique
santé et du logement) ; et l’article 154 (qui affirme le principe
et indépendant", de l’égal accés de tous les citoyennes et citoyens aux services
9. LAPALD a pour mission, selon le projet de loi, publics).
« d’évaluer les efforts déployés par l’Etat et les différents 12. Alors que Pintitulé du projet de loi n° 79-14 reprend
organismes et institutions des secteurs public et privé en les termes mémes de l'article 19 dela Constitution prévoyant la
matiére de concrétisation des principes d’égalité, de parité création de « l’Autorité de la parité et de lutte contre toutes les
et de non discrimination '» . Cette disposition, qui prolonge formes de discrimination », le texte du projet en revanche ne
la fonction (indiquée au point précédent) d’évaluation du comporte pas de définition du champ personnel d’application
degré de respect des principes d’égalité dans « les divers de la loi. Il né précise pas explicitement quelles seront les
domaines de la vie publique », confére 4 ’APALD un pouvoir personnes couvertes par cette loi. Seront-ce les femmes ? Ou
bien les femmes et les hommes ? Ou toute personne et ses
général d’appréciation sur les objectifs, les processus et les
circonstances personnelles ? Une indication est fournie dans
conséquences des actes de |’Etat et de l’ensemble des acteurs larticle 2 du projet de loi qui prévoit que ’APALD peut recevoir
institutionnels et économiques, publics et privés. Cette des réclamations!’ de « toute personne qui se considére victime »
compétence, trés étendue, suppose que |’Autorité soit dotée d’une situation de discrimination. Aucune disposition du
de moyens d’information et d’analyse appropriés, qu’elle projet de loi ne laisse cependant apparaitre que l’ APALD serait
dispose d’un droit formel d’accés aux données entrant dans spécialisée dans la protection des droits des femmes et la lutte
son champ de compétences et d’un pouvoir d’investigation, et contre les discriminations 4 leur égard. Certes, l’article 2 (point 6)
qu’elle puisse, grace 4 la communication sur les résultats de ses du projet de loi référe 4 la Convention pour /’élimination de
évaluations, faire effectivement progresser les comportements toutes les discriminations 4 l’égard des Femmes (CEDEF)
des différentes parties prenantes en faveur de la prévention des
discriminations et de la promotion de l’égalité. 13. Article 13.
14. Article 13, alinéa. 4.
15. Varticle 2 du projet de loi indique que l’ APALD « peut recevoir des chikayates au
8. Article 2, point 6. sujet des situations de discrimination de la part de toute personne se considérant
9. Préambule de la Constitution. victime d’une situation de cette nature. Lexpression « chikayates » référe davantage
10. Article 2, point II. a la notion de « réclamation » plutét qu’a la notion de « plainte » d’autant que, en
IL. La mise en place de la base de données est explicitement prévue a l’article 13, alinéa 4, état, le projet de loi n° 79-14 ne comporte aucune disposition conférant 4 ’APALD
du projet de loi en tant que mission dévolue aux commissions permanentes. une compétence en matiére de traitement de plaintes (investigation, conciliation ou
12. Article 2, point 12. sanction), ni méme de qualité pour ester en justice.
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 513

comme exemple de norme au sujet de laquelle ’APALD tenu de son appartenance sexuelle conjuguée a son état de
peut adresser au gouvernement des recommandations de mise santé ou sa situation de handicap, son statut matrimonial,
en conformité de la législation nationale. Mais, dans le méme son lieu de résidence, etc. Le CESE recommande d’intégrer au
article, le projet de loi référe aussi 4 la Convention contre projet de loi instituant PAPALD une définition du principe de
toutes les formes de discrimination raciale, et 4 la Convention
Pégalité, en tant que principe normatif universel et intangible,
sur les droits des personnes en situation de handicap. Cette
juxtaposition de normes antidiscriminatoires sur des critéres ainsi qu’une définition de la non-discrimination, en tant que
autres que l’appartenance sexuelle, conjuguée 4 un droit de régle universelle et en tant que moyen de réalisation et de
saisine ouvert « 4 toute personne » favorise une interprétation protection de l’égalité. Le CESE réaffirme que l’adoption de
extensive du champ d’intervention de l’APALD 4 toutes les mesures positives, transitoires et provisoires, de soutien et de
formes de discrimination. Or cette hypothése serait peu préférence en faveur des femmes, notamment dans I’accés a
cohérente avec l’article 19 de la Constitution qui stipule Vemploi, 4 l’activité et la création culturelle, et aux fonctions
expressément que l’APALD est créée 4 l’effet (« 4 cet effet ») de responsabilités dans les entreprises et dans la vie politique,
de la « réalisation de la parité entre les hommes et les femmes »,
ne constituent pas des discriminations mais au contraire des
le méme article affirmant auparavant que « l’homme et la
femme jouissent, 4 égalité, des droits et libertés 4 caractére leviers en faveur de l’égalité. La régle de la parité constitue a
civil, politique, social, culturel et environnemental (...) ». Le cet égard un moyen structurant de l’action des acteurs publics
CESE attire l’attention sur l’ambiguité du texte du projet de et privés en faveur de la non-discrimination et de la promotion
loi n° 79-14 au sujet du champ personnel d’intervention et de de l’égalité!®,
saisine de l’APALD. Le CESE recommande que le texte de
loi affirme de fagon claire, et explicite—quelles que soient les 14. Le CESE reléve que le projet de loin® 79-14, alors méme
passerelles et l’articulation entre les attributions du CNDH qu’il énumére de facon extensive et détaillée les compétences
et celles de l’ APALD-que l’APALD est l’institution qui a envisagées pour l’APALD en termes de missions consultatives,
autorité en matiére de prévention et de protection contre les d’observation et d’analyse, de formation et de publications, ne
discriminations entre les femmes et les hommes, qu’elle a pour lui confére pas de compétence précise en matiére de protection
attributions de protéger les droits des femmes a l’égalité, de lutter contre les discriminations : /APALD ne recoit pas par le projet
contre toutes les formes de discriminations fondées sur le sexe,
de loi, tel qu’il est actuellement formulé, de compétence pour
et de promouvoir la parité. Dans cette perspective, l’APALD
devrait pouvoir accueillir un mécanisme ad hoc de recueil et établir ou faire établir des procés-verbaux de discrimination,
de traitement des plaintes, avec des attributions de nature pour prononcer des injonctions de cesser des situations ou des
quasi-judiciaires explicites, garantissant ses droits d’accéder actes de discrimination, pour en nommer les auteurs ou les
a Pinformation, de mener des enquétes et des investigations, causes, pour assister les victimes, déterminer les préjudices, et
de réaliser des actions de conciliation, ou de prononcer des en estimer ou en fixer les réparations. Le CESE recommande
sanctions administratives de premier degré. L’institution que les attributions de l’APALD comprennent explicitement la
devrait également avoir la capacité d’ester en justice et se
capacité de constater, au niveau régional et local, par procés-
porter partie civile en cas de persistance de situations ou
d’actes de discrimination contre lesquels elle serait prononcée. verbal, établi par des personnes qualifiées et assermenteées, les
De son cété, le CNDH devrait étre explicitement investi de situations et les actes caractérisés de discrimination (incluant
compétences et de mécanismes appropriés 4 la prévention des les harcélements et les traitements inhumains, cruels ou
autres formes de discrimination. dégradants) ; d’en nommer les auteurs ou les causes ; d’assister
13. Le projet de loi n° 79-14 ne comporte pas de définition, les victimes ; de déterminer les préjudices et d’en estimer les
méme sommaire, des notions d’égalité, de non-discrimination réparations ; et de proposer selon les cas des solutions amiables,
et de parité, que ce soit sur le plan de leur contenu matériel, par voie de conciliation ou de se porter partie civile auprés
de leur hiérarchie normative, ou de leurs liens instrumentaux. des tribunaux compétents pour faire cesser la situation ou les
Les expressions « égalité », « parité », et « non-discrimination » actes incriminés et aider les victimes 4 en obtenir réparation.
sont utilisées de fagon systématiquement groupée, sans étre
différenciées. Or, pour qu’une institution puisse agir pour la
protection et l’effectivité de principes déterminés, ou bien 16. Dans son avis d’auto-saisine 08/2012, le CESE faisait remarquer qu’il n’existe pas
encore, dans l’ordre juridique marocain, de définition générale de la discrimination
contre des pratiques qui leur sont contraires, il est essentiel
et que « ce silence conduit a des représentations partielles de la notion de
que les principes en question soient clairement définis et discrimination qui entravent l’action des victimes aussi bien que celles des juges ».
que leurs violations soient explicitement interdites par 1oi. Le CESE avait alors recommandé qu’en appui sur les dispositions de la Constitution
Le CESE recommande de veiller 4 différencier les termes une loi générale définisse, pour la prohiber et la sanctionner, la discrimination &
« égalité » et « parité » en rappelant que l’égalité est un principe Pégard des femmes. La définition de la Convention de l’ONU sur l’élimination de
et la parité un moyen au service de ce principe. Le CESE toutes les discriminations a l’encontre des femmes est une définition générique
recommande, dans le méme esprit, que, au minimum, le complete et pertinente. « Constitue une discrimination a l’égard des femmes toute
projet de loi définisse la discrimination comme une inégalité distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe et qui a pour effet ou pour but
de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les
de traitement, qui se fonde sur un critére interdit par loi (par
femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et
exemple sexe, l’origine et l’ascendance, !’opinion, etc.) et
de la femme, des droits de ’homme et des libertés fondamentales dans les domaines
dans un domaine explicitement prévu par la loi (par exemple politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine » (CEDEF,
linégalité de traitement en raison du sexe dans la classification 1979). Voir « Promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie
personnelle ou dans l’accés 4 la formation professionnelle). économique, sociale, culturelle et politique : concrétiser l’égalité entre les femmes
I] convient aussi de rappeler que plusieurs discriminations et les hommes, une responsabilité de tous : concepts, recommandations normatives
cumulées peuvent porter préjudice 4 une personne compte et institutionnelles », CESE, Auto-saisine n° 08/2012.
514 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) nl
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15. Le projet de loi confére 4 ’APALD une compétence ses résultats aux fins de rendre publique, et la plus
de promotion (« inciter », « encourager ») de l’application des objective possible, l’information sur le degré d’intégration
principes d’égalité, de parité et de non-discrimination, mais des garanties
limitée « aux domaines de la vie publique». Ce que confirme de non-discrimination et de promotion de l’égalité entre
les dispositions du projet de loi relatives aux commissions les sexes dans les politiques publiques et la composition et
permanentes de l’APALD en matiére de recueil et de traitement Vaction des institutions publiques.
des réclamations explicitement limitées au « recensement des
cas de discrimination dans la vie publique et des mesures prises 17. Le projet de loi n° 79-14 envisage que ’ APALD soit
par les autorités et les institutions afin de les combattre'® ». composée de 16 membres, comme suit”: une présidence (que
En l’état, le projet de loi aurait donc pour conséquence de le texte du projet désigné systématiquement de « président ») ;
laisser hors du champ d’intervention de l’APALD, et donc de 4 « représentants de l’Etat » dont 2 parlementaires,
perpétuer, les phénoménes fréquents de discrimination a l’égard 1 magistrat représentant le Conseil supérieur de
des femmes dans Il’activité économique, culturelle et sociale, V’Autorité judiciaire ; 1 représentant de Al Majliss
et dans les relations professionnelles relevant du secteur ou Al Ilmi ; 3 « représentants » de la société civile ;
de la sphére dite privée. Le CESE recommande que le champ 4 «représentants du secteur privé dont deux « représentants »
matériel d’intervention de /APALD ne soit pas limité aux seuls des organisations syndicales les plus représentatives, et
domaines de « la vie publique » et que cette Autorité puisse deux « représentants des organisations d’employeurs les plus
se saisir et étre saisie, et se prononcer au sujet de l’effectivité représentatives », ainsi que 3 experts désignés par le président.
du principe d’égalité, au sujet des cas de discrimination entre Le CESE observe que la composition de l’A PALD, telle qu'elle
les sexes et au sujet des garanties de non-discrimination en est envisagée, lui confére une configuration assimilable 4
milieu éducatif et scolaire, en milieu carcéral, et en milieu celle d’un conseil restreint plutét que la configuration d’une
professionnel, dans la fonction et le secteur publics ainsi que institution constitutionnelle, indépendante et collégiale,
dans le secteur privé. Le CESE recommande que ’/APALD soit appelée 4 contribuer au contréle des politiques publiques en
explicitement habilitée a connaitre des discriminations contre matiére de protection des droits de l’homme et a intervenir en
les femmes en raison de leur appartenance ou de leur activité complément et en cohérence avec le Conseil national des droits
syndicales, de leurs responsabilités familiales, de leur état de l’Homme. Le CESE reléve en particulier que la plupart
de grossesse ou de maternité, ainsi que des discriminations des membres de l’APALD soient désignés, non pas intuitu
résultant d’un environnement de travail hostile. LAPALD personae mais en tant que « représentants » d’institutions et de
devrait de méme avoir clairernment compétence d’intervenir corps professionnels. Le CESE reléve aussi que la proportion
pour constater et faire cesser les discriminations liées aux dévolue a l’expertise issue de la société civile est extrémement
actes de harcélement et de traitements inhumains, cruels
minoritaire (3 sur 16) dans la composition de PAPALD.
ou dégradants sur les lieux ou dans la sphére du travail. Le Ce déséquilibre est contraire a la nature et la vocation des
CESE recommande en outre que la loi sur l’ APALD indique institutions nationales des droits de l’ Homme en tant que lieux
explicitement les missions fondamentales et les obligations ou s’expriment les propositions de la société civile et ou se
co-construisent, par le dialogue, les normes de protection des
des commissions permanentes en matiére de traitement des
droits de l’Homme et les progrés de l’Etat de droit. Le CESE
réclamations avec introduction de la notion de plainte au-dela
recommande que la composition de l"APALD soit redéfinie
de la notion de réclamation. I/ convient enfin que le projet
dans des termes garantissant son indépendance, sa collégialité,
de loi précise que l’'APALD devra disposer d’un réglement
sa crédibilité et le développement de son expertise, en ligne
intérieur explicitant les conditions de recevabilité des plaintes,
avec la lettre et l’esprit de la Constitution.
leur délai de traitement, la justification des décisions de rejets
et Pinformation obligatoire sur les suites données. 4. Points présentant des leviers positifs en faveur de la
non-discrimination et de la promotion de l’égalité entre les sexes
16. Le projet de loi n° 79-14 confére 4 PAPALD une
mission d’évaluation « des efforts de l’Etat et des autres 18. Le projet de loi précise que la possibilité pour
institutions en matiére de concrétisation des principes d’égalité, V’APALD de formuler des recommandations comprend la
de parité et de non-discrimination”». Le réle d’évaluation possibilité « de proposer toute initiative utile pour redresser
dévolu 4 PAPALD au sujet de l’intégration des garanties les situations résultant de tout comportement, ou pratique
de non-discrimination entre les sexes, de la parité et de la ou coutume de caractére discriminatoire ou comportant une
promotion de l’égalité dans les politiques publiques est un atteinte au principe d’égalité entre l’-homme et la femme?’».
role fondamental dont l’effectivité, l’efficacité et la crédibilité Cette disposition confére a l’Autorité la possibilité a la fois de
supposent la rigueur et l’indépendance des méthodes de travail prendre position sur le plan des principes, mais aussi de définir
de l’Autorité ainsi que la transparence sur ses constats et sur les des actions de nature a faire cesser et 4 réparer des situations
résultats de ses évaluations. Or le projet de loi ne prévoit pas, ou des actes discriminatoires, qu’elles qu’en soient la nature,
dans sa version actuelle, que l APALD publie les résultats de intentionnelle ou coutumiére, directe ou indirecte. Cette
ses évaluations « des efforts de l’Etat et des autres institutions » disposition peut aider ’APALD a développer une conception
et de ses avis dans le « Bulletin officiel ». Le CESE recommande positive des droits de l’Homme, a identifier et nommer les
que la mission de |’ APALD en matiére d’évaluation des différentes formes de discriminations, notamment les
politiques de l’Etat et des Institutions publiques comprenne discriminations indirectes et les stéréoty pes discriminatoires
la publication réguliére et transparente de ses constats et de contre les femmes, et a formuler des solutions pratiques et des
mesures concrétes pour les prévenir et les faire cesser.
17. Article 2, alinéa4.
18. Article 13, alinéa 3). 20. Article 4.
19, Article 2, point 12. 21. Article 2, point 7.
N° 6454 - 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 515

19. LAPALD est appelée, selon le projet de loi, a explicitement qu'elle exerce ses attributions « sous réserve
accomplir un réle de promotion de l’égalité??. Le projet de des attributions dévolues au Conseil national des droits de
texte lui confére en effet la mission « d’inciter et d’encourager » l’Homme ». Force est de recommander que les attributions de
a application des principes d’égalité, de parité et de non- l’APALD soient discutées et formalisées aprés les attributions
discrimination dans les différents domaines de la vie publique. du CNDH ou, au minimum, simultanément.
Cette disposition destine, en principe, l’APALD a un réle 23. La procédure de désignation des membres de
d’intervention active dans la société au sens large. Elle est V’APALD est peu appropriée a la nature des missions de
complétée par une mission de veille définie de fagon extensive, PAPALD”. I apparait en effet que les 16 membres de l’Autorité
(« observation ») « sur toute atteinte a ces principes », seraient nommés es-qualité, au titre de leur appartenance au
assortie de la responsabilité de « proposer toute initiative jugée Parlement (pour deux d’entre eux), au Conseil supérieur de
appropriée pour veiller a leur respect”. lV’Autorité judiciaire (pour l’un d’entre eux), aux organisations
20. LAPALD est appelée a intervenir dans l’éducation d’employeurs les plus représentatives (pour deux d’entre
a l’égalité entre les sexes, via une mission de « contribution eux) et aux organisations syndicales les plus représentatives
et de promotion de I’intégration de la culture de l’égalité, de (pour deux d’entre eux). Ce procédé méconnait les principes
la parité et de la non discrimination dans les programmes d’indépendance et de collégialité qui sont des conditions
d’éducation, d’enseignement ainsi que dans les programmes clés de l’efficacité et de la crédibilité de ! APALD, en matiére
médiatiques et culturels en coordination avec les autorités et d’examen des réclamations, d’évaluation des politiques
les organismes concernés” ». publiques, de construction des avis et de formulation des
recommandations a l’attention des pouvoirs exécutifs et
21. Parmi les missions énumérées par le projet de législatifs, comme al’attention des acteurs privés, et en matiére
loi, ’APALD serait appelée, dans une fonction assimilable de contribution équilibrée et responsable a l’enrichissement
a celle d’un tiers-expert, 4 « fournir diverses formes du débat public. Le CESE recommande la révision de la
d’assistance technique nécessaire aux autorités publiques procédure de désignation des membres de l'APALD, afin que
et aux différents acteurs des secteurs public et privé, pour ses membres soient désignés intuitu personae, indépendamment
tendre vers l’effectivité des principes de l’égalité, de la parité des appartenances professionnelles ou partisanes, sur la seule
et de la lutte contre toutes les formes de discrimination® ». base de leur expertise, du pluralisme de leurs sensibilités et de
LAPALD serait chargée en outre d’une mission « d’animation la diversité et de la complémentarité de leurs expériences, et
du débat public et de contribution au renforcement des non pas nécessairement ni prioritairement sur la base de leur
capacités techniques des acteurs des secteurs public et privé” ». appartenance a des organismes déterminés.
Dans le méme esprit, l’Autorité est définie comme ayant 24. Le projet de loi ne confére a l’APALD que la
vocation a coopérer avec les organisations similaires”’, ce qui possibilité de formuler des « recommandations » et, en
lui permettrait ala fois de consolider son expertise propre mais aucun cas et sous aucune forme, des mises en demeure ou des
aussi d’apporter sa contribution au développement de l’action injonctions, et ne lui permet pas de prononcer ni méme de
du réseau international des Institutions des droits de l’Homme. recommander explicitement des sanctions quand elle est saisie
5. Points présentant des ambiguités pour la prévention des par une personne victime ou se considérant victime d’une
discriminations et la promotion de l’égalité situation de discrimination. Telles qu’elles sont énoncées dans
le projet de loi, les attributions de l’APALD ne comprennent
22, LElaboration du projet de la loi relatif 4 PAPALD pas de pouvoir d’appréciation du préjudice matériel et/ou
indépendamment et avant l’examen du projet de loi relatif au moral résultant de situations ou d’actes de discrimination.
CNDH constitue une menace, d’une part, pour la clarté et la Labsence d’une capacité d’injonction de faire cesser une
délimitation des attributions de l’ APALD, d’autre part pour situation Ou un acte de discrimination, et ’absence d’uh
larticulation et la cohérence des compétences de l’une et l'autre pouvoir clair de qualification et d’estimation du préjudice
de ces deux institutions et, au final, pour l’existence méme d’un causé a la victime sont des éléments qui limitent objectivement
mécanisme effectif de la protection des droits des femmes et de Vefficacité de l’APALD en matiére de promotion de la parité et
prévention de toutes les formes de discriminations leur égard. de promotion de l’égalité. Le CESE recommande que ’APALD
Le CNDH et l’APALD constituent toutes deux des instances dispose ex plicitement de la compétence de formuler des mises
définies au Titre XII de la Constitution comme des « instances efi demeure de faire cesser des situations ou des actes flagrants
de protection et de promotion des droits de l’Homme » dont de discrimination dont elle aurait été saisie ou dont elle peut
« la composition, l’organisation, les attributions et les régles se saisir de sa propre initiative ; que PAPALD puisse estimer le
de fonctionnement » devaient étre fixées par la loi’ . Elles ont préjudice matériel et moral et que son expertise en Ja matiére
pour particularité que le champ d’intervention de ’APALD soit recevable auprés des tribunaux.
(légalité, la parité et les discriminations) est fondamentalement
25. Les conditions de saisine de PAPALD ont besoin
lié, indissociable et interdépendant avec celui du CNDH.
d’étre clarifiées. Le projet de loi® indique que « toute personne
Leurs champs d’intervention sont trés étroitement liés. De
considérant tre victime » d’une situation de discrimination
plus, l’article 164 de la Constitution relatif al’APALD indique
peut saisir ’APALD. IJ ne précise pas si des personnes morales,
et lesquelles, ont la possibilité de recourir 4 ’APALD. Le
22. Article 2, point 4. CESE recommande d’ouvrir le droit de saisine de PAPALD a
23. !dem. toutes les personnes physiques quelle que soit leur nationalité,
24. Article 2. Alinéa. 5. aux ayant-droits des victimes, aux organisations syndicales
25. Article 9.
26. Article 2, alinéa.!0.
27. Article 2, alinéa. 13. 29. Article 4.
28. Article 17! de la Constitution. 30. Article 3.
516 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

et aux associations professionnelles, aux associations et aux Revue FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et
organismes similaires étrangers. Menaces) du projet 79-14 pour la Parité et la Lutte contre
toutes les formes de discrimination
26. Le projet de loi référe explicitement a trois
conventions internationales avec lesquelles ’APALD aura Forces Faiblesses
vocation 4 recommander au gouvernement la mise en
conformité de la législation nationale” . Ces conventions sont 1. Droit d’auto-saisine et missions t. Pas de capacité juridique
consultatives étendues auprés de protection contre les
en effet fondamentales : (la Convention sur l’élimination de discriminations : ne peut pas
du gouvernement et du
toutes les discriminations a l’égard des femmes ; la Convention Parlement; ester en justice ; pas de pouvoir
internationale sur l’élimination de toutes les formes de 2. Capacité de formuler d’investigation, d’injonction, ne
discrimination raciale; la Convention relative aux droits des des avis sur les projets ou peut établir de procés-verbal, ni
personnes handicapées). Le CESE recommande de compleéter propositions de lois ou de désigner les auteurs, de recueil
textes régiementaires ; des plaintes (uniquement des
cette énumération par une référence explicite et directe aux
3. Capacité de présenter réclamations) ; de conciliation
normes fondamentales de l’OIT, qui engagent l’ensemble des des propositions ou des ou de sanction, ni assister les
pays membres de ’ONU, en matiére de non-discrimination recommandations pour victimes, ni déterminer les
et d’égalité, notamment la Convention 111 (1958) concernant renforcer les valeurs de préjudices, et en estimer ou en
la discrimination en matiére d’emploi et de profession, et la Pégalité, de la parité et de non- fixer les réparations.
Convention 100 (1951) sur l’égalité de rémunération. Le CESE discrimination, les consacrer et 2. Pas de définition explicite du
les diffuser ; champ personnel d’application
recommande que l’APALD veille 4 observer, et recommander de la loi : les femmes ? les
4. Capacité de formuler
autant que de besoin, la conformité de la législation, de la des recommandations au femmes et les hommes ? toute
réglementation, des pratiques administratives et des relations gouvernement aux fins personne, et ses circonstances
professionnelles dans la fonction publique, le secteur public d’harmoniser la législation personnelles ?
et dans le secteur privé avec les dispositions normatives nationale avec les normes des 3. Pas de définition des notions
Conventions internationales ; d’égalité entre les sexes, de non-
universelles antidiscriminatoires énoncées par les six autres
5. Mission d’évaluation du discrimination et de parité, de
conventions fondamentales de l’OIT, notamment la Convention degré de respect des principes leur hiérarchie normative et de
87 (1948) sur la liberté syndicale, la Convention 98 (1949) sur d’égalité, de parité et de non leur liens;
le droit de négociation collective, la Convention 138 (1973) discrimination dans les divers 4. Limitation de la mission de
sur Age minimum d’admission 4 l’emploi, la Convention 182 domaines de la vie publique, et promotion (inciter, encourager)
(1999) sur les pires formes de travail des enfants, ainsi que les assurer la publication de leurs de l’application des principes
résultats; d’égalité aux domaines de la vie
Conventions n° 29 (1930) sur le travail forcé et n° 105 (1957) publique ; pas de compétence
6. Mission d’évaluation des
sur l’abolition du travail forcé. efforts del’Etat et les différents explicite sur les discriminations
27. Le projet de loi ne mentionne pas explicitement de organismes et institutions des sur les lieux de travail, en milieu
secteurs publics et privé ; éducatif, ou carcéral
possibilité pour !APALD d’agir au niveau international. Le 7. Appui sur des trois commis- 5. Pas d’obligation de justification
CESE recommande que la loi relative 4 PAPALD confére sions permanentes de la recevabilité ou du rejet des
explicitement a cette Autorité une mission d’observation Etudes et Evaluations ; réclamations ou d’information
et d’intervention 4 l’international, auprés des institutions Veille et Réclamations ; sur les suites données ni de delai
habilitées, en faveur du principe d’égalité, pour la parité et pour Communication et des traiternents ; pas d’obligation
Sensibilisation de publier les résultats des
la lutte contre toutes les formes de discrimination 4 l’égard
8. Mise en place, analyse et évaluations de l’action de l’Etat
des femmes en général, et a l’égard des femmes marocaines actualisation d’une base de et des autres institutions
a létranger et, plus généralement, pour participer a l’action données nationale sur la parité 6. Composition assimilable a
internationale contre les discriminations dans le monde. etla lutte contre les différentes celle d’un Conseil plut6t qu’a
formes de discrimination une autorité indépendante :
28. Le CESE attire l’attention sur l’indétermination (article 13, alinéa 4) membres désignés es-qualité
des moyens humains, financiers et logistiques dévolus 4 comme « représentants » de
PAPALD. Méme si Il’article premier indique que PAPALD est leurs organisations ; trop faible
« dotée de l’autonomie financiére » et que l’article 11 affirme représentation de la société civile ;
omnipotence du Président sur les
que « Président propose le projet de budget et le soumet au
activités, notamment la fixation
Conseil pour approbation », le CESE recommande que la loi deVordre du jour l’ordre du jour.
relative a ’APALD énonce des principes directeurs clairs sur
le mode de détermination des effectifs, des profils, des modes
et les critéres de recrutements en privilégiant les concours de
expertise dont cette institution doit disposer pour accomplir
au mieux ses missions.

31. Article 2, point 5.


N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 517

pas rendu accessibles les contributions qui lui ont été


Opportunités Menaces
transmises.
1, Compétence de proposer toute 1. Elaboration du projet de la
initiative pour « redresser les loi relatif 4 PAPALD avant + Alors que les compétences de l’'APALD doivent selon les
situations résultant de tout la loi relative au CNDH
comportement, ou pratique alors que l’article 164 prévoit termes del’article 164 de la Constitution s‘exercer « sous
ou coutume de caractére expressétment que ses missions réserve des attributions dévolues au Conseil national
discriminatoire oucomportant s’exercent « sous réserve des
une atteinte au principe attributions dévolues» au des droits de l’Homme », le projet de loi n° 14-79 relatif.a
d’égalité entre homme et la CNDH ; l’APALD a été préparé, discuté et introduit dans le circuit
ferme » ). 2. Mode de désignation es-
2. Réle de promotion (inciter, qualité de la majorité des législatif indépendamment et avant que soit engagées
encourager) de l’application membres contraire au les consultations sur la composition, l’organisation, les
des principes d’égalité, de principe d’indépendance et de
parité et de non-discrimination collégialité ;
attributions et les régles de fonctionnement du CNDH
dans les différents domaines de 3. Ambiguité sur les conditions conformément aux dispositions de l’article 171 de la
la vie publique. de saisine : « toute personne
3.Mission de veille (l’observation) considérant étre victime » Constitution.
sur toute atteinte a ces peut conduire a l’exclusion des
ayant-droits de victimes et les
Le CESE recommande ce qui suit :
principes, et proposition de
mesures correctives. personnes morales (syndicats,
En matiére de références normatives et de missions de
4.Mission de contribution a associations professionnelles,
Vintégration de la culture ONG, organismes similaires PAPALD
de l’égalité, de la parité et de étrangers)?
la non discrimination dans 4. Pas de référence aux normes 1.Le projet de loi relatif 4 ’!APALD devrait, dés son
les programmes d’éducation, de ’OIT relatives 4 la non-
article premier, clairement reprendre les termes de l’article 19
d’enseignement ainsi que dans discrimination et a légalité
les programmes médiatiques et (Conventions 100 et 111). de la Constitution qui stipulent que cette Institution est créée
culturels. 5. Quelle action de ’APALD au
a l’effet de la réalisation de la parité entre les femmes et les
5. Mission d’assistance aux niveau international contre la
autorités publiques et aux discrimination a l’égard des hommes et de la lutte contre toutes les formes de discrimination
acteurs publics et privés, pour femmes marocaines a l’étranger,
entre les sexes. Le projet de loi doit clairement indiquer que
tendre vers l’effectivité des des marocains 4 l’étranger,
principes de l’égalité. et pour participer a l’action les autres formes de discrimination relévent des attributions
6.Mission de sensibilisation, de contre les discriminations dans du CNDH. Le CESE recommande que le projet de loi affirme
formation, d’animation du le monde ?
débat public. 6. Manque de précision des que l’APALD est institution spécialisée en matiére de lutte
7.Ouverture et coopération avec ressources nécessaires contre les discriminations entre les femmes et les hommes,
les organisations similaires. financiéres et humaines : pas
d’indications sur le volume, qu’elle a autorité pour lutter contre ces discriminations et
expertise et les critéres de promouvoir la parité. A cette fin, VAPALD constituera un
recrutement.
mécanisme ad hoc de recueil et de traitement des plaintes, avec
des compétences quasi-judiciaires explicites en matiére d’accés
a l'information, d’enquéte et d’investigation, de conciliation,
Résumé des constats et des recommandations
de sanction de premier degré. Liinstitution devrait également
Le CESE observe que
avoir la capacité d’ester en justice et se porter partie civile en
* Le projet de loi relatif 4 ' APALD a fait l’objet d’un
processus de consultation, organisé, et documenté, cas de persistance de situation ou d’acte de discrimination au
ouvert a plusieurs parties prenantes, au niveau national sujet desquels elle se serait prononcée.
et international, avant d’étre présenté au Conseil du
gouvernement puis 4 une commission interministérielle. 2. Compléter les références normatives constitutionnelles
La diversité de l’expertise nationale et internationale de article premier du projet de loi n° 79-14 et citer explicitement :
et le pluralisme des opinions qui ont été sollicités
constituent de bonnes pratiques. article 6 (principe de l’égalité de toutes les personnes) ;
article 30 (Obligation pour toutes les autorités d’ceuvrer pour
* Les contributions des différents intervenants, les termes
et les synthéses des débats, les méthodes et les régles faciliter l’égal accés des citoyennes et des citoyens a leurs droits,
de prise de décision lors des étapes préparatoires du notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, dela
projet n’ont pas été rendus publics. Les conclusions
santé et du logement) ; et article 154 (principe de l’égal accés de
du Comité scientifique et sa proposition de projet de
loi n’ont pas été publiées et ce Comité lui-méme n’a tous les citoyennes et citoyens aux services publics) => article 1).
518 BULLETIN OFFICIEL N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016)

En matiére d’objet et champ d’intervention de l’APALD * de proposer, selon les cas, des solutions amiables, par
3. Intégrer au projet de loi une définition du principe de voie de conciliation ou de se porter partie civile auprés
Pégalité, en tant que principe normatif universel et intangible, des tribunaux compétents pour faire cesser la situation
et de la non-discrimination, en tant que régle et moyen ou les actes incriminés ;
universels de réalisation et de protection de l’égalité. Article 1 ;
* formuler des mises en demeure afin de faire cesser les
4. Affirmer dans la loi que l’adoption de mesures situations ou les actes flagrants de discrimination dont
spéciales de protection, et de mesures positives, transitoires
elle aurait été saisie ou dont elle peut se saisir de sa
et provisoires, de soutien et de préférence en faveur des
femmes, notamment dans I’accés a l’emploi, a l’activité et la propre initiative ;
création culturelle, et aux fonctions de responsabilités dans * estimer le préjudice matériel et moral résultant des
les entreprises et dans la vie politique, ne constituent pas des
situations ou des actes en question ;
discriminations mais des leviers en faveur de l’égalité (CEDEF).
(Article | ); * aider les victimes 4 obtenir une juste réparation.
5. Préciser dans la loi que la parité constitue un moyen 12. Agréer l’expertise de l’ APALD et la rendre recevable
structurant de l’action des acteurs publics et privés en faveur de la auprés des tribunaux (Article 2 et Article 8) ;
non-discrimination et de la promotion de l’égalité. (Article 1) ;
6. Etendre le champ matériel d’intervention de ’APALD 13. Compléter les missions de 'APALD en matiére
au-dela des seuls domaines de « la vie publique » et lui conférer dévaluation des politiques de |’Etat et des Institutions
compétence de se saisir et &tre saisie, et de se prononcer au sujet publiques par une obligation de publication réguliére et
des cas de discrimination entre les sexes et au sujet des garanties transparente des constats, des analyses et des conclusions issus
de non-discrimination en milieu éducatif et scolaire, en milieu de ses enquétes et de ses recherches. (Article 2) ;
carcéral, et en milieu professionnel, dans la fonction et le secteur
publics ainsi que dans le secteur privé. (Article 2) ; 14. Habiliter TPAPALD 4 observer, évaluer et
recommander, autant que de besoin, la conformité de la
7. Habiliter explicitement l’APALD 4 connaitre
des discriminations contre les femmes en raison de leur législation, de la réglementation, des pratiques administratives
appartenance ou de leur activité syndicales, de leurs et des relations professionnelles dans la fonction publique, le
responsabilités familiales, de leur état de grossesse ou de secteur public et dans le secteur privé avec les dispositions
maternité, des discriminations résultant d’un environnement normatives universelles antidiscriminatoires énoncées par les
de travail hostile 4 l’un ou l’autre sexe, ainsi que des conventions fondamentales de l’OIT® (Article 2) ;
discriminations liées aux actes de harcélement et de traitements
inhumains, cruels ou dégradants sur les lieux ou dans la sphére 15. Habiliter /APALD 4 contribuer, au niveau
du travail. (Article 2) ; international, 4 la promotion du principe d’égalité, de la parité
8. Ouvrir le droit de saisine de PAPALD 4 toutes les et la lutte contre toutes les formes de discrimination a l’égard
personnes physiques quelle que soit leur nationalité, aux ayant- des femmes en général, et 4 l’égard des femmes marocaines
droits des victimes, et 4 toute personne morale, notamment aux a Pétranger et, plus généralement, pour participer a l’action
organisations syndicales et aux associations professionnelles, internationale contre les discriminations dans le monde
aux associations y compris les associations des droits de (Article 2) ;
homme et aux organismes similaires étrangers (Article 2).
En matiére de collégialité, indépendance et adéquation
En matiére de compétences de PAPALD et de protection
des droits des ressources de PAPALD

9. Conférer 4 ’APALD la personnalité juridique, et le 16. Redéfinir la composition de l’ APALD dans des
droit d’ester en justice contre les situations, les actes ou les termes garantissant son indépendance, sa collégialité, sa
auteurs de discrimination. (Article 1) ; crédibilité et le développement de son expertise, en ligne avec
10. Habiliter explicitement ’/APALD 4 recevoir des la lettre et esprit de la Constitution (Article 4) :
plaintes en appui sur une procédure publique définissant * rétablir l’équilibre des voies de désignation entre les
leur condition de recevabilité, leur délai de traitement, la
justification des décisions de rejets et l’information obligatoire différents pouvoirs (Nomination de la Présidence, du
sur les suites données, avec un droit garanti de I’Institution Secrétariat Général et du tiers des membres par le Roi;
d’accéder a l’information et d’établir des procés-verbaux au un tiers par le Gouvernement; un tiers par le Parlement
niveau régional et local grace 4 des correspondants qualifiés et appartenance consultative pour un(e) représentant(e)
et assermentés. (Article 2) ; de la Présidence du CNDH ;
li. Confier explicitement 4 l’APALD la mission, et les
moyens, de (Article 2 et Article 8) : 32. Notamment la Convention 111 (1958) concernant la discrimination en matiére
d’emploi et de profession, et la Convention 100 (1951) sur Pégalité de rémunération,
* constater, au niveau régional et local, par procés-verbal,
ainsi que la Convention 87 (1948) sur la liberté syndicale, la Convention 98 (1949)
les situations et les actes caractérisés de discrimination sur le droit de négociation collective, la Convention 138 (1973) sur l’'age minimum
(incluant les harcélements et les traitements inhumains, dadmission a l’emploi, la Convention 182 (1999) sur les pires formes de travail! des
cruels ou dégradants, ainsi que les actes de violence) ; enfants, ainsi que les Conventions n°29 (1930) sur le travail forcé et n°105 (1957) sur
d’en nommer les auteurs ou les causes ; Vabolition du travail forcé).
N° 6454 — 28 joumada II 1437 (7-4-2016) BULLETIN OFFICIEL 519

« désigner la majorité des membres de ’APALD — Le Référentiel de la charte sociale du CESE « Pour une
intuitu personae et renforcer la représentation de la nouvelle charte sociale : des normes a respecter et des
société civile organisée, notamment les organisations objectifs 4 contractualiser », novembre 2011 ;
syndicales, indépendamment des appartenances — Lavis et Rapport du CESE sur « Promotion de l’égalité
professionnelles ou partisanes, sur la base de entre les femmes et les hommes dans la vie économique,
expertise probante, du pluralisme, de la diversité et sociale, culturelle et politique: Concrétiser l’égalité
de la complémentarité des expériences ; entre les femmes et les hommes, une responsabilité
de tous : Concepts, recommandations normatives et
* composer l’APALD d’un collége restreint de 25 institutionnelles », 2012 ;
membres 4 30 membres, désignés intuitu personae, — Laviset Rapport du CESE sur « Promotion de l’égalité
tenant au minimum une réunion par mois; et entre les femmes et les hommes dans la vie économique,
sociale, culturelle et politique : Les discriminations a
* doter l’APALD d’un organe d’appui, constitué d’experts l’égard des femmes dans la vie économique: réalités et
permanents et multidisciplinaires (Article 4). recommandations », novembre 2014 ;
17. Garantir 4 ’APALD des ressources humaines et — Avis et Rapport du CESE sur « les soins de santé de base:
matérielles appropriées. (Article 15) : vers un accés équitable et généralisé », septembre 2013 ;
—Vavis et Rapport de l’auto-saisine n° 5/2012 sur «
« Agents assermentés: recueil des plaintes, collecte des le Respect des droits et inclusion des personnes en
données; établissement des procés-verbaux. situation de handicap » ;
— Documents et rapports en relation avec le sujet produits
18. Enoncer des principes directeurs clairs sur les régles par le ministére de la solidarité, de la femme, de la
de détermination de son budget (Article 14): famille et du développement social ;
* programmation pluriannuelle de l’activité ; — Rapports et notes de présentations des associations
auditionnées notamment de l’Association démocratique
* définition des critéres et des modalités de recrutements des Femmes du Maroc (ADFM).
en privilégiant l’égalité des chances, la parité, les ek ok
qualifications et l’expertise dont cette institution doit
disposer pour accompli au mieux ses missions ; Annexe 2 : Liste des acteurs auditionnés
19. Prévoir la publication des avis de !’APALD au Bulletin — MSFFDS: Ministére de la solidarité de la femme de la
officiel. famille et du développement social ;
— Conseil National des Droits de ’ Homme ;
*x* — M™ Rahma Bourdgia, Présidente de la Commission
scientifique chargée de la préparation du projet de loi
ANNEXES n° 79-14 ;
Annexe | : Liste bibliographique — les associations ceuvrant dans le domaine de l’égalité
homme-—femme, et de promotion de droits ;
— La Constitution de 2011
— les centrales syndicales ;
— La Convention de l’Organisation des Nations—Unies sur
’élimination de toutes les formes de discrimination a —la CGEM.
Végard des femmes (CEDEF) ; kk

— Les Principes (« Principes de Paris ») relatifs au statut Annexe 3 : Groupe de trayail


et au fonctionnement des institutions nationales pour la
protection et la promotion des droits de l’homme, tels
Rapporteur du théme M. Fouad BEN SEDDIK
quiils ont été approuvés par la Commission des droits
de |’Homme en mars 1992 ; Membre du groupe de travail M™ Laila BERBICH
— La Déclaration de l’Organisation Internationale du M. Abdelhai BESSA
Travail relative aux Principes et droits fondamentaux M™ Amina LAMRANI
au travail ;
M. Jaouad CHOUAIB
— LAvis du CNDH sur le projet de loi n° 79-14, relatif a
l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes M. Mohamed EL KHADIRI
de discrimination (APALD) ; M™ Hakima HIMMICH
— Le Mémorandum du CNDH, sur la mise en place de M. Mustapha KHLAFA
l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les M. Ahmed OQUAYACH
formes de discrimination, janvier 2013 ;
M"™ Zahra ZAOUI
— Le Mémorandum additionnel du CNDH sur la mise
M"™ Hajbouha ZOUBEIR
en place de l’Autorité pour la parité et la lutte contre
toutes les formes de discrimination, mai 2014 ; M. Mustapha CHANAOUI
— Pavis n° 740 / 2013 de la commission européenne pour M. Abdelmaksoud RACHDI
la démocratie par le droit (Commission de Venise) sur Expert permanent au Conseil] M. Omar BENIDA
Vavant—projet de la loi/«instance de la parité et de la
lutte contre toutes les formes de discrimination du Le texte efi langue arabe a été publié dans l’édition générale du
Royaume du Maroc, 6 octobre 2013, Strasbourg ; « Bulletin officiel » n° 6453 du 25 joumada II 1437 (4 avril 2016).

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