Avant Propos
Avant Propos
Pr. R. AKSAS
Sommaire
CHAPITRE I: Equations fondamentales de l’électromagnétisme ............................ 9
1. Bilan des relations en régime statique.................................................................................... 10
2. Régime dynamique................................................................................................................... 11
2.1 Loi d’induction de Faraday ............................................................................................ 11
2.2 Théorème de Gauss....................................................................................................... 11
2.3 Champ magnétique à flux conservatif .......................................................................... 11
2.4 Généralisation du théorème d’Ampère......................................................................... 12
2.5 Equations de Maxwell dans le vide ............................................................................... 14
3. Les potentiels et la jauge de Lorentz. .................................................................................... 20
3.1 Equation au potentiel vecteur....................................................................................... 21
3.2 Equation au potentiel scalaire....................................................................................... 21
3.3 Jauge de Lorentz ........................................................................................................... 21
3.4 Remarques .................................................................................................................... 22
4. Equations de Maxwell dans les milieux matériaux .............................................................. 23
4.1 Milieux diélectriques-milieux magnétiques................................................................... 23
4.2 Milieux simples .............................................................................................................. 25
4.3 Milieux quelconques...................................................................................................... 26
5. Régime harmonique.................................................................................................................. 27
5.1 Importance de la notation complexe en régime harmonique ......................................27
5.2 Equations de Maxwell en régime harmonique ............................................................. 30
5.3 Onde non harmonique ................................................................................................. 30
6. Aspect énergétique.................................................................................................................... 31
6.1 Vecteur de Poynting et flux sortant à travers une surface............................................31
6.2 Puissance cédée aux charges ........................................................................................ 31
6.3 Equation de conservation de l’énergie électromagnétique ..........................................32
7. Exercices corrigés .................................................................................................................... 33
2.1 Définition..................................................................................................................... 56
2.2 Résolution de l’équation de d’Alembert..................................................................... 56
2.3 Interprétation de la solution obtenue ....................................................................... 58
2.4 Onde stationnaire ...................................................................................................... 59
2.5 Caractéristiques d’une OPP en régime variable quelconque ..................................... 61
2.6 Ondes sphérique ........................................................................................................ 63
3. L’onde plane monochromatique (OPPM)............................................................................64
5. Exercices corrigés...................................................................................................................89
5.1 Densité surfaciques de charge et de courant sur les nouvelles parois....................... 282
5.2 Guide d’onde rectangulaire........................................................................................ 283
6. Cavité résonante rectangulaire..............................................................................................295
Bibliographie.................................................................................................................332
Index...............................................................................................................................343
CHAPITRE I
Equations fondamentales de l’électromagnétisme
L’étude des ondes électromagnétique (électromagnétisme dynamique) peut être envisagée de deux
manières distinctes.
La première d’ordre axiomatique, consiste à poser les lois générales (équations de Maxwell)
comme postulats pour déduire les applications possibles. Les régimes statiques et quasi-statiques
sont alors déduits comme étant des cas particuliers. Il est clair que cette dernière approche, plus
complexe et plus abstraite, présente l’avantage d’utiliser un formalisme plus général.
La seconde, d’ordre chronologique, consiste à reprendre les développements théoriques et
expérimentaux effectués dans le cas des régimes statiques et quasi-statiques et leur apporter les
corrections nécessaires pour les rendre compatibles en régime variable C’est cette approche qui
sera utilisée dans ce cours car elle jugée plus pédagogique dans le sens où elle exploite des
résultats déjà établis (cf. référence 1). Dans le vide, ces résultats s’écrivent comme suit
E 0 (1a) ; E / o (1b); B o J (1c); B 0 (1d).
Lors de l’étude des phénomènes d’induction de Faraday (chapitre VIII de
la référence 1),
nous
avons été amenés, à corriger la relation (1a) entre les champs électrique E et magnétique B . Cette
correction réside dans l’introduction du concept de l’induction électromagnétique qui se traduit
par la relation de Maxwell-Faraday (M.F) à savoir
B
E
t
(forme locale)
C
E dl
t
S
B dS (forme intégrale) (2)
Q Théorème de Gauss
E / o (4a)
S
E dS in
o
(4b)
I
Théorème d’Ampère
B o J (5a)
C
B dl o enlacés (5b)
A o J (8a) J( P ) Equation de Poisson pour le potentiel
A( M ) o
4
PM
d (8b) vecteur et sa solution
Les relations (3) à (9) ainsi que les conditions de passage régissent le champ électromagnétique
en régime statique dans le vide.
Dans le cas des milieux matériels il faut ajouter la réponse de ces milieux (propriétés diélectriques
et magnétiques) et faire intervenir les densités de charges de polarisation et de courants
magnétiques [1].
2. Régime dynamique
En régime dynamique, les sources (densités de charges et de courant) seront considérées comme
étant variables aussi bien selon leur position P( r' ) que dans le temps. Soit ( r' ,t ) et J ( r' , t ) . Le
champ électromagnétique généré par ces sources va dépendre également de sa position M ( r )
(fig. 1) et du temps. Autrement dit, il est de la forme E( r , t ) et B( r , t ) . Comment cette dépendance
temporelle va-t-elle se traduire sur la forme des équations stationnaires (3) à (8) ?
Trois lois demeurent inchangées
doit être conservé en régime dynamique car aucun fait expérimental n’a remis en cause cette loi.
qt 2 q( t ) v t dS (13)
S
Le courant
Le signe i( t ) , défini
– indique positivement
une perte dans
de charges le le
dans sens du vecteur
volume .
unitaire sortant n̂ , est lié à a quantité de charges quittant le
Il s’en suit que
volume ( ) pendant l’intervalle de temps t ,t dt par
qt
l’expression
v dS
t
S
Lorsque t devient infiniment petit, cette expression est assimilée à la dérivée de la charge totale q
contenue dans le volume . Soit
dqt
v dS (14)
dt
S
La charge totale q est indépendante de la position du point P considéré dans ce volume. Par
contre, la densité volumique de charges dépend de la position du point P . Dans ces conditions,
on peut écrire
dqt d
dt
dt d t d
(15)
d v dS 0
t
S
En utilisant le théorème de la divergence (annexe B), cette expression peut être reformulée de la
manière suivante
Lois fondamentales de l’électromagnétisme 13
( v ) d 0
t
( v ) 0 (16)
t
Cette relation illustre ce que l’on appelle l’équation de continuité (ou de conservation de la charge
électrique). Sachant que la densité de courant électrique est J v , la relation (16) est très
souvent exprimée sous la forme bien connue
J 0 (17)
t
Cette loi stipule que la divergence de la densité de courant J est compensée par la variation
temporelle de densité volumique de charges électriques .
Le problème qui se pose est que cette loi est incompatible avec le théorème d’Ampère sous sa
forme stationnaire (relations 5) à savoir
B o J
B o J o J 0
Soit J 0 (18)
Cette relation montre que la densité de courant J est à flux conservatif.
Si la loi de conservation de la charge (relation 17) est compatible avec le théorème d’Ampère en
régime statique, elle ne l’est plus en régime variable. Il manque donc quelque chose à l’expression
du théorème d’Ampère pour le rendre applicable en régime quelconque. C’est ce quelque chose
que l’on se propose d’étudier et qui va nous conduire à introduire la notion de courant de
déplacement et établir une nouvelle équation à savoir la relation de Maxwell-Ampère.
E
o
E
qui implique
t t
o E o
t
On vient ainsi d’introduire un terme supplémentaire, homogène à une densité de courant, appelé
densité de courant de déplacement à savoir
E
J D o (19)
t
L’équation (20) renseigne sur la nature des sources du champ magnétique: une variation
temporelle du champ électrique, assimilée à un courant, et la présence de courant électrique local.
On retrouve là le résultat d'une expérience célèbre. Celle d'Oersted (1920, qui constata que la
circulation d'un courant électrique provoquait la rotation de l'aiguille d'une boussole, phénomène
qui correspond au premier terme de droite de cette équation. Par contre, le deuxième terme n'a
rien d'expérimental. C’est Maxwell lui-même (1865) qui a introduit ce terme pour rendre cohérent
son ensemble d'équations sans présenter aucune justification expérimentale de cette modification.
Il a fallu attendre la mise en évidence expérimentale des ondes électromagnétiques par Hertz
(1887) pour la vérifier.
La relation (20) présente une certaine similitude avec le théorème de Maxwell-Faraday (relation
11) qui stipule qu’une variation temporelle du champ magnétique produit un champ électrique
d’induction. La grande intuition de Maxwell a été de penser que pour des raisons de symétrie, une
relation équivalente inverse devait être vraie. Autrement dit, une variation temporelle du champ
électrique doit générer un champ magnétique.
En régime variable, les champs électrique E et magnétique B sont indissociables et ce phénomène
est régi par les équations couplées de Maxwell-Faraday (10) et de Maxwell-Ampère (20). Ces
deux équations couplées traduisent la conversion de la composante magnétique d’une onde en sa
composante électrique et vice-versa, alternativement. Dans le cas général, on ne peut pas
découpler les deux champs, c’est pourquoi on parle d’un champ électromagnétique ou d’une onde
électromagnétique, que l’on note ( E , B ) , et qui peut donc se propager sans autre support qu’elle
même.
2.5.2 Remarques
A partir des équations de Maxwell, des conditions initiales et des conditions aux limites, on peut
déterminer de manière univoque le champ électromagnétique. C’est le critère d'unicité pour les
solutions des équations de Maxwell
Les équations de Maxwell sont compatibles entre elles. L’équation de Maxwell-Faraday
(relation 21a) permet de déduire l’équation de "Maxwell flux" (relation 21d). En effet, en
appliquant l’opérateur divergence aux deux membres de l’équation (21a), et en tenant compte de
l’identité vectorielle a 0 , on obtient
B
E
B 0
t t
Cette relation montre que ( B ) est une constante indépendante du temps. Si cette constante n’est
pas nulle, on aurait une distribution de charges magnétique par analogie avec le théorème de Gauss
(relation 21c) à savoir E / o . Comme les charges magnétiques n’existent pas dans la nature,
cette constante est alors nulle et on obtient bien la relation (21d) à savoir
B 0
Les équations de Maxwell sont compatibles avec l’équation de conservation de la charge. Pour
confirmer cette assertion, on effectue un travail analogue au précédent en appliquant l’opérateur
divergence aux deux membres de l’équation (21b) tout en tenant compte du théorème de Gauss
(relation 21c). Soit
B o J o
t
E 0
ou encore J o
t o
0
ou encore J 0
t
Si E est solution des équations de maxwell alors E Eo est également solution de ces
équations pour peu que Eo soit un champ stationnaire.
Comme remarque historique, il est à signaler qu’à l’époque de Maxwell, les opérateurs
divergence, rotationnel et gradient n’existaient pas. Il en était de même pour la représentation
d’une grandeur vectorielle, par une lettre en dessous d’une flèche, telle que nous la connaissons
maintenant. Aussi, les résultats présentés par Maxwell (une vingtaine d’équations) étaient lourds
et fastidieux. C’est Heaviside (1850-1925) qui donna aux équations de Maxwell la forme actuelle.
16 Chapitre I
Il faut ajouter également une équation duale à l’équation de conservation de la charge (relation 17)
que l’on exprime comme suit
Jm m 0
t
a) Théorème d’Ampère
Contour C et surface S 1 (fig. 3):
C
B dl
S1
o J dS o J
Contour C et surface S 2 :
C
B dl
S2
o J dS 0 (courant nul entre les armatures).
La même méthode fournit des résultats contradictoires pourtant les deux surfaces S 1 et S 2
s’appuient sur le même contour C .
b) Théorème de Maxwell-Ampère
E
Contour C et surface S 1 :
C
B dl
S1
o J o
dS
t J dS J
S1
o o
E
car
S1
o o
t
dS 0 (champ électrique nul à l’extérieur du condensateur plan).
E E
Contour C et surface S 2 :
C
B dl
S2
o J o
dS
t
S2
o o
t
dS