chapitre 5 intégrales
chapitre 5 intégrales
chapitre 5 intégrales
2022/2023
Plan du cours
𝑏
Ici on a, 𝑓 𝑎 𝑥 𝑑𝑥 = 𝐴1 − 𝐴2
Cas d’une fonction en escalier
Définition. si la fonction 𝑓 n’est pas continue sur [𝑎, 𝑏], on peut néanmoins
𝑏
définir 𝑥𝑑)𝑥(𝑓 𝑎, c’est le cas des fonctions en escalier.
Si 𝑓 est définie ainsi :
1. si 𝑥 ∈ [𝑥0; 𝑥1[, 𝑓(𝑥) = 𝑐1
2. si 𝑥 ∈ [𝑥1; 𝑥2[, 𝑓(𝑥) = 𝑐2
3. si 𝑥 ∈ [𝑥2; 𝑥3[, 𝑓(𝑥) = 𝑐3
4. si 𝑥 ∈ 𝑥3; 𝑥4 , 𝑓 𝑥 = 𝑐4
…
si 𝑥 ∈ 𝑥𝑛−1 ; 𝑥𝑛 , 𝑓 𝑥 = 𝑐𝑛
𝑏
alors 𝑥𝑑)𝑥(𝑓 𝑎 =somme des aires des rectangles situés au-dessus de l’axe
des abscisses−(somme des aires des rectangles en dessous de l’axe des
abscisses) = σ𝑛𝑖=1 𝑐𝑖 (𝑥𝑖 − 𝑥𝑖−1 )
Avec 𝑐𝑖 = 𝑓(𝑥) sur l'intervalle [𝑥𝑖−1 , 𝑥𝑖 [
Propriétés de l’intégrale définie d’une fonction continue
𝑏 𝑎
1. Ordre d’intégration : =𝑥𝑑)𝑥(𝑓 𝑎-𝑥𝑑)𝑥(𝑓 𝑏
𝑎
2. Intervalle 𝑎, 𝑎 : = 𝑥𝑑 𝑥 𝑓 𝑎0
Théorème 1. Linéarité
Si 𝑓 et 𝑔 sont deux fonctions continues sur [𝑎, 𝑏] et 𝑘 un réel, alors on a :
𝑏 𝑏
Multiplication par 𝑘: 𝑓𝑘 𝑎 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑘 𝑥𝑑)𝑥(𝑓 𝑎
𝑏 𝑏 𝑏
Somme et différence: 𝑓( 𝑎 𝑥 ±𝑔 𝑥 )𝑑𝑥=𝑓 𝑎 𝑥 𝑑𝑥 ± 𝑔 𝑎 𝑥 𝑑𝑥
Théorème 2. Relation de Chasles
Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑐], alors
𝑏 𝑐 𝑐
𝑥𝑑)𝑥(𝑓 𝑎+ 𝑓 𝑏 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑥𝑑)𝑥(𝑓 𝑎
Théorème 3. Positivité
Si 𝑓 et 𝑔 sont continues sur [𝑎, 𝑏] et si, pour tout 𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏], 𝑓(𝑥) ≥ 𝑔 𝑥 sur
𝑎, 𝑏 alors on a:
𝑏 𝑏
න 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 ≥ න 𝑔 𝑥 𝑑𝑥
𝑎 𝑎
𝑏
𝑓(𝑥) ≥ 0 sur [𝑎, 𝑏] => 𝑓 𝑎 𝑥 𝑑𝑥 ≥ 0 cas particulier
Théorème 4. Inégalité de la moyenne
S’il existe 𝑚 et 𝑀 tels que, pour tout 𝑥 ∈ 𝑎; 𝑏 tel que 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀
alors on a :
𝑏
𝑚. 𝑏 − 𝑎 ≤ න 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 ≤ M. 𝑏 − 𝑎
𝑎
Primitive
Définition
Soit 𝑓: 𝐼 → ℝ une fonction définie sur un intervalle 𝐼
𝐹: 𝐼 → ℝ est une primitive de 𝑓 si 𝐹 est dérivable et 𝐹 ′ 𝑥 = 𝑓(𝑥) pour tout
𝑥∈𝐼
Exemple
• Soit 𝑓: ℝ → ℝ, 𝑓 𝑥 = 𝑥 2
𝑥3
Alors 𝐹: ℝ → ℝ définie par 𝐹 𝑥 = est une primitive de 𝑓
3
𝑥3
Et 𝐹 𝑥 = + 1 est aussi une primitive de 𝑓
3
• Soit 𝑔: [0, +∞[→ ℝ, 𝑔 𝑥 = 𝑥
3
2𝑥 2
Alors 𝐺: [0, +∞[→ ℝ définie par 𝐺 𝑥 = est une primitive de 𝑔
3
Pour tout 𝑐 ∈ ℝ, la fonction 𝐺 + 𝑐 est aussi une primitive de 𝑔
Proposition
Si 𝐹 est une primitive de 𝑓 alors toute primitive de 𝑓 s’écrit
𝐺 = 𝐹 + 𝑐 où 𝑐 ∈ ℝ
Démonstration
• Si 𝐺 𝑥 = 𝐹 𝑥 + 𝑐 alors 𝐺 ′ 𝑥 = 𝐹 ′ 𝑥 , donc 𝐺 ′ 𝑥 = 𝑓 𝑥 ainsi 𝐺 est
bien une primitive de 𝑓
• Si 𝐺 est une primitive quelconque de 𝑓 alors
𝐺 − 𝐹 ′ 𝑥 = 𝐺 ′ 𝑥 − 𝐹′ 𝑥 = 𝑓 𝑥 − 𝑓 𝑥 = 0
Donc 𝐺 − 𝐹 est une fonction constante. Il existe 𝑐 ∈ ℝ tel que
𝐺 − 𝐹 𝑥 = 𝑐. Ainsi 𝐺 𝑥 = 𝐹 𝑥 + 𝑐
est une primitive de 𝑓 alors toute primitive de 𝑓 s’écrit
𝐺 = 𝐹 + 𝑐 où 𝑐 ∈ ℝ
Notations 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 désigne une primitive
• Autres notations: 𝑥𝑑 𝑥 𝑓 , 𝑢𝑑 𝑢 𝑓 , 𝑓
• Si 𝐹 est une primitive de 𝑓 alors 𝐹 = 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 +c
• 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 est une fonction de 𝐼 dans ℝ
𝑏
• 𝑡𝑑)𝑡(𝑓 𝑎 désigne un nombre réel
Proposition
Soient 𝐹 une primitive de 𝑓 et 𝐺 une primitive de 𝑔 et λ, μ ∈ ℝ
• 𝐹 + 𝐺 est une primitive de 𝑓 + 𝑔
• λ𝐹 est une primitive de λ𝑓
• λ𝐹 + μ𝐺 est une primitive de λ𝑓 + μ𝑔
Primitives de fonction élémentaires
Soit 𝑓 une fonction et 𝐹 sa primitive.
1
Exemple. Soit 𝑓 définie sur ] − 2; +∞[ par 𝑓 𝑥 =
3𝑥 +6 2
𝑢′ 1
On pense à la forme 𝑛 avec 𝑛 = 2 dont une primitive est − .
𝑢 𝑢
1 3
On écrit 𝑓 𝑥 = .
3 3𝑥 +6 2
−1 1
Une primitive de 𝑓 sur ] − 2; +∞[ est donc 𝐹 définie par 𝐹(𝑥) =
3 3𝑥+6
Théorème
Soit 𝑓: [𝑎, 𝑏] → ℝ continue. Alors 𝐹: 𝐼 → ℝ définie par
𝑥
𝐹 𝑥 = න 𝑓 𝑡 𝑑𝑡
𝑎
𝑏
න 𝑓 𝑡 𝑑𝑡 = 𝐹 𝑏 − 𝐹(𝑎)
𝑎
Exemple
𝑥 𝑥 1 𝑥 1
• 𝑓 𝑥 =𝑒 , 𝐹 𝑥 =𝑒 , 0 𝑒 𝑑𝑥 = 𝑒𝑥 0 = 𝑒1 − 𝑒 0 = 𝑒 − 1
1
𝑥3 1 2 𝑥3 1
• 𝑔 𝑥 = 𝑥 2, 𝐺(𝑥) = , 0 𝑥 𝑑𝑥 = =
3 3 0 3
𝑥 𝑡=𝑥
• 𝑡𝑑𝑡𝑠𝑜𝑐 𝑎 = 𝑠𝑖𝑛𝑡 𝑡=𝑎 = 𝑠𝑖𝑛𝑥 − 𝑠𝑖𝑛𝑎
𝑎
• Si 𝑓 est impaire alors ses primitives sont paires. Et −𝑎 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 =0
Méthodes d’intégration.
Pour trouver une primitive d’une fonction 𝑓 on peut avoir la chance de
reconnaître que 𝑓 est la dérivée d’une fonction bien connue. C’est
malheureusement très rarement le cas, et on ne connaît pas les primitives de
la plupart des fonctions. Cependant nous allons voir deux techniques qui
permettent des calculer des intégrales et des primitives : l’intégration par
parties et le changement de variable
• Intégration par partie
1. Intégration par parties, intégrale indéfinie
L’intégration par parties découle de la règle de la dérivée du produit de
deux fonctions.
Théorème.
Soit 𝑢 et 𝑣 deux fonctions de classe 𝐶 1 . Alors
න𝑢 𝑥 𝑣 ′ 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑢 𝑥 𝑣(𝑥) − න𝑢′ 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥
Exemples.
1. Calculer 𝐼 = 𝑥 1 + 𝑥 2 𝑑𝑥
posons : 𝑢 = 1 + 𝑥 2 ⇔𝑑𝑢 = 2𝑥𝑑𝑥 ,d'où :
1 1 1 3 1 3
𝐼= 2 𝑢2 𝑑𝑢=3 𝑢2 +𝐶 = (1 + 𝑥 2 ) +𝐶
2
3
3ln(2) 𝑑𝑥
2. Calculer 𝐽 = ln(3) 1+𝑒 𝑥
Les intégrales impropres ou généralisés
Nous avons vu, qu’étant donnée une fonction f continue sur un intervalle fermé
borné [𝑎, 𝑏] avec −∞ < 𝑎 < 𝑏 < +∞, il existait une fonction 𝐹 dite primitive
de 𝑓 telle que :
𝑏
𝐹’(𝑥) = 𝑓(𝑥) ∀𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏] et 𝑓 𝑎 𝑥 𝑑𝑥 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎).
ce qui représente l’aire délimité par le graphe de la fonction 𝑓 sur [𝑎, 𝑏]
Dans cette partie, on s’intéresse au calcul de l’intégrale d’une fonction définie
sur des intervalles non fermés (c.à.d. des intervalles de la forme
]𝑎, 𝑏[, [𝑎, 𝑏[, ]𝑎, 𝑏] où 𝑎, et 𝑏 sont des réels tels que (−∞ < 𝑎 < 𝑏 < +∞)
1
comme par exemple pour la fonction t → qui est définie sur l’intervalle
𝑡
]0,1] ; ainsi que, pour une fonction définie sur des intervalles non bornés (i.e.
des intervalles de la forme : [𝑎, +∞[, ] − ∞, 𝑎] ou même ] − ∞, +∞[). Ces
intégrales sont appelées intégrales impropres ou intégrales généralisées.
Exemple
Définition.
Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ. On dit que la fonction 𝑓 est
localement intégrable sur 𝐼 si :
𝛽
∀𝛼 ∈ 𝐼, ∀𝛽 ∈ 𝐼, 𝑓 𝛼 𝑡 𝑑𝑡 est bien définie.
Exemples.
▪ Pour tout −∞ ≤ 𝑎 < 𝑏 ≤ +∞ les fonctions continues sur l’intervalle
[𝑎, 𝑏[ (resp. ]𝑎, 𝑏[ et ]𝑎, 𝑏]) sont continues sur tout intervalle [𝛼, 𝛽] ⊂ [𝑎, 𝑏[
(respectivement [𝛼, 𝛽] ⊂ ]𝑎, 𝑏[ et [𝛼, 𝛽] ⊂]𝑎, 𝑏]) et par conséquent 𝑓 est
localement intégrable sur [𝑎, 𝑏[ (resp. ]𝑎, 𝑏[ et ]𝑎, 𝑏]).
1
▪ La fonction 𝑓 ∶ 𝑡 ∈ [1, +∞[→ est localement intégrable sur [1, +∞[.
𝑡
▪ La fonction 𝑓 ∶ 𝑡 ∈ ℝ+ → 𝑒 −𝑡 est localement intégrable sur [0, +∞[
Quatre types d’intervalle: ] − ∞, 𝑎], ]𝑎, 𝑏], [𝑎, 𝑏[ ou [𝑎, +∞[
Définitions
• 𝑓 une fonction continue sur [𝑎, +∞[
+∞ 𝑥
𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑎converge si lim 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑎existe et finie
𝑥→+∞
Si c’est le cas, on pose:
+∞ 𝑥
= 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑎lim 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑎
𝑥→+∞
• 𝑓 une fonction continue sur ]𝑎, 𝑏]
𝑏 𝑏
𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑎converge si lim+ 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑥existe et finie
𝑥→𝑎
Si c’est le cas, on pose:
𝑏 𝑏
= 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑎lim+ 𝑡𝑑 𝑡 𝑓 𝑥
𝑥→𝑎
• Lorsque l’intégrale ne converge pas on dit qu’elle diverge
Exemple 1.
11
0 𝑡 𝑑𝑡 diverge
11
𝑡𝑑 𝑡 𝑥 = [𝑙𝑛𝑡]1𝑥 = −𝑙𝑛𝑥 et lim+ −𝑙𝑛𝑥 = +∞
𝑥→0
Exemple 2.
1
0 ln 𝑡 𝑑𝑡 converge
1
𝑥ln 𝑡 𝑑𝑡 = [𝑡 ln 𝑡 − 𝑡 ]1𝑥 = 𝑥 − 𝑥𝑙𝑛𝑥 − 1 et lim+ (𝑥 −𝑥𝑙𝑛𝑥 − 1) = −1
𝑥→0
Critères de convergence des intégrales impropres : Il arrive parfois
qu’on ne puisse pas calculer la primitive d’une fonction avec les techniques
1 −𝑡 2
habituelles comme c’est le cas de 0 𝑒 𝑑𝑡 et par conséquent on ne peut
pas utiliser la définition pour connaître la nature de l’intégrale
généralisée. Dans ces cas on a recours à des critères qui nous permettent
d’en déduire la nature sans calcul.
Critères de convergence pour les fonctions positives:
Le théorème suivant donne le principe de base de tous les critères de
convergence. Dans tous ce qui suit on considérera des fonctions positives
continues sur [𝑎, 𝑏[ avec −∞ < 𝑎 < 𝑏 ≤ +∞ (respectivement sur ]𝑎, 𝑏] avec
− ∞ ≤ 𝑎 < 𝑏 < +∞)
+∞ 1 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 > 1
1. L’intégrale impropre 1 𝑡 𝛼 𝑑𝑡 est ቊ
𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 ≤ 1
1 1 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 < 1
2. L’intégrale impropre 0 𝑡 𝛼 𝑑𝑡 est ቊ
𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 ≥ 1
Exemple.
+∞ 1 1 1
Les intégrales 1 𝑑𝑡 et 0 𝑑𝑡 sont convergentes, et les intégrales
𝑡2 𝑡
+∞ 1 1 1
1 𝑑𝑡 et 0 𝑡 2 𝑑𝑡 sont divergentes
𝑡
Corollaire.
Si −∞ < 𝑎 < 𝑏 < +∞; et si 𝛼 un réel
𝑏 1
𝑎 𝛼 𝑑𝑡 converge si et seulement 𝛼 < 1
(𝑡−𝑎)
𝑏 1
𝑏( 𝑎−𝑡)𝛼 𝑑𝑡 converge si et seulement 𝛼 < 1
Proposition.
+∞ −𝛼𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 > 0
L’intégrale impropre 0 𝑒 𝑑𝑡 est ቊ
𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑖 𝛼 ≤ 0
Exemple.
+∞ −𝑡 +∞ 𝑡
L’intégrale 0 𝑒 𝑑𝑡 est convergente et l’intégrale 0 𝑒 𝑑𝑡 est divergente
Application économique
Surplus du consommateur et du producteur
Surplus du producteur
Le SP est la différence entre la recette que les producteurs perçoivent réellement et
ce qu'ils sont disposés à percevoir.
Application économique
Surplus du producteur