0706 Systemes Assainissement Diette V1

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Traitement et récupération

ÉPURATION DES EAUX USÉES : SYSTÈMES


D'ASSAINISSEMENT COLLECTIFS ET INDIVIDUELS

La consommation quotidienne moyenne des Français en eau était estimée à 137 litre d'eau par jour et par personne en
2000, en ne considérant qu'un usage domestique. Cette estimation monte à 210 litres par jour et par personne si l'on
prend en compte la consommation d'eau d'une manière collective (écoles, hôpitaux, lavage des rues, consommation au
travail...). Cette eau est de l'eau potable!!!!
Selon la nature de l'immeuble et le choix de la collectivité, on distingue deux grands types d'assainissement : individuel
et collectif. Une fois « usée », l'eau est donc évacuée vers le système d'assainissement, lequel après traitement la
rejette, plus ou moins propre, dans le milieu naturel.

Le type d'installation retenu dépend principalement de la quantité d'eau à traiter, du lieu d'implantation, de la fragilité du
milieu récepteur, de la volonté de protection de l'environnement... En réponse à cela, les techniques d'assainissement
sont multiples.

Cette fiche est donc une tentative de synthèse non exhaustive des systèmes et techniques actuels, toutes échelles
confondues, respectueux ou non de l'environnement.

1. COLLECTIF OU INDIVIDUEL?

L'article L.2224-8 du code général des collectivités territoriales définit l’assainissement collectif comme étant « celui pris
en charge intégralement par la collectivité (commune ou établissement public de coopération intercommunale - EPCI -
auquel elle a délégué cette compétence): collecte, transport, traitement, rejet dans le milieu naturel des eaux traitées, et
élimination des sous-produits.

L'assainissement non-collectif est celui qui ne bénéficie pas de cette prise en charge. La commune a néanmoins
l'obligation d'en exercer le contrôle (contrôle de conception, d'exécution, de bon fonctionnement, de bon entretien) et
peut si elle le souhaite prendre en charge l'entretien.

L'article L.2224-10 impose aux communes de définir, sur l'ensemble de leur territoire, les zones qui relèveront de
l'assainissement collectif ou non-collectif. »

Depuis la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, tout immeuble doit être raccordé à un système d'assainissement et les
communes ont l'obligation d'assurer le contrôle des systèmes d’assainissement non collectifs, d'où la création du
SPANC (Service Public de l'Assainissement Non Collectif).

La loi du 30 décembre 2006 prévoit un renforcement du contrôle des installations autonomes par la commune et donne
à celle-ci la possibilité de fixer des prescriptions techniques sur les raccordements au réseau de collecte d’eaux usées
et/ou pluviales.

2. ASSAINISSEMENT COLLECTIF
1.1. Un peu d'histoire...

Au milieu du XIXème siècle, les épidémies et en particulier le choléra amènent les pouvoirs publics à aménager les
grandes collectivités de réseaux d'égouts pour collecter et évacuer les eaux usées dans le milieu naturel, à la capacité
d’autoépuration et de régénération supposée alors infinie. La collecte générale des eaux usées, tout en assainissant la
ville, entraîne cependant la concentration de la pollution en un lieu unique et la mise en péril de l’équilibre écologique
des milieux récepteurs.

DIETTE Serge, VIMONT Margot


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Il faut attendre le début du XXème siècle pour que les premières stations d'épuration soient installées. Elles utilisent
alors les techniques de lits bactériens et de boues activées pour dégrader la matière organique.

Lors de la deuxième moitié du XXème siècle, avec le développement urbain et industriel, les eaux résiduaires gagnent
en volume et en toxicité. L'environnement et plus principalement l'écosystème aquatique sont à nouveau menacés. Les
lois sur l'eau évoluant, la prise de conscience environnementale s'affiche au premier plan. Plus de 8000 stations
d'épuration sont ainsi créées entre 1960 et 1980, prenant en charge d'éliminer la pollution carbonée, puis plus
récemment la pollution azotée et phosphorée, responsable entre autre de l'eutrophisation 1 de certains plans d'eau.

1.2. Les stations d'épuration

La quasi-totalité des communes de plus de 10 000 habitants disposent aujourd’hui d'une station d'épuration. La France
en compte à ce jour environ 15000.

Les stations d'épuration classiques ne traitent ni


les nitrates (présents dans l'urine), ni les
phosphates (présents dans les matières fécales).
Elles ne traitent généralement pas plus de 40%
des effluents et sont donc basées sur la capacité
des rivières à s'auto-épurer. Elles sont chères à
construire et à faire fonctionner.
Au cours de ce processus, l’eau subit une
succession de traitements, ayant pour fonction de
la débarrasser des différents polluants qu’elle
contient.

La capacité d’une station d’épuration s’évalue en


EH (Equivalent Habitant), unité de mesure
représentant la quantité d'effluents émis en un jour
par une personne. 2

1.3. Traitements « classiques »

• Prétraitements

Il permet d’éliminer grossièrement par décantation 3 les plus gros déchets.


Les effluents subissent un dégrillage, suivit éventuellement d’un tamisage (dégrillage plus fin) puis d’un dessablage-
déshuilage au cours duquel le débit de l’eau est ralenti, permettant ainsi au sable de se déposer au fond et aux graisses
de flotter en surface. Le sable est dès lors pompé par le fond tandis que les graisses sont « raclées » en surface. Il est
possible d’accélérer la remontée des graisses en les émulsifiant par injection d’air.

• Traitement primaire

Phase de décantation : supprime 60% de la matière en suspension, laquelle se dépose en fond de cuve. Ce sont les
boues primaires.

• Traitement secondaire

1 L'eutrophisation est une forme de pollution du milieu aquatique due à un apport excessif de nutriment et de matière organique issus de l'activité
humaine. Il se caractérise par un développement accéléré d'algues et par la disparition progressive de la faune aquatique.
2 1 E.H. = 60 g de DBO5/jour ou 21,6 kg de DBO5/an (DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène en 5 jours)
3 La décantation consiste à séparer l’eau (au repos) des particules en suspension, lesquelles ont tendance à s'accumuler au fond sous l'effet de la
pesanteur. Le temps de décantation d'un gravier dans un mètre d'eau est de 1 seconde, on passe à 2 minutes pour le sable fin, à 2 heures pour
l'argile, à 8 jours pour une bactérie et de 2 à 200 ans pour un colloïde.
DIETTE Serge, VIMONT Margot
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Traitement des composés organiques dissous dans l’eau tels que sucres, graisses, protéines, etc. par voie biologique
(bactéries) ou physico-chimique. Cette dernière consiste à favoriser la floculation 4 et la coagulation des particules en
suspension, en particulier des particules colloïdales 5 par l’introduction d’agents coagulants (le plus souvent sous forme
de sels métalliques type fer ou aluminium), puis d’agents floculants (polymère).
Dans le cadre d'un traitement de potabilisation, cette étape doit être accompagnée d’une décantation et d’une
élimination rigoureuse des flocs.

+ éventuellement
Oxydation de l’ammoniaque en nitrite (en contact avec l’air l’urée se transforme en ammoniac, poison pour la faune
aquatique), puis en nitrate par des bactéries nitrifiantes.
– Dénitrification partielle des nitrates ainsi obtenus par réacteur anoxique (le nitrate favorise la prolifération
d’algues)

• Traitement tertiaire (facultatif)

Une déphosphatation est imposée à certaines stations de capacité supérieure à 10 000 EH ou à certaines stations plus
petites mais au milieu récepteur fragile. Le traitement peut être physico-chimique et/ou biologique.
Dans certaines zones de baignade ou de captage d’eau potable, un traitement bactériologique par le chlore ou l'ozone
peut également être nécessaire. Il a pour fonction de réduire la quantité de germes pathogènes.

• Traitement des sous-produits

Un processus parallèle permet en général de traiter les boues ainsi que parfois l’air (acide sulfurique, soude, javel !!).
Certaines stations où les boues sont séchées puis incinérées sur place des boues, un traitement des fumées.

Les boues ne contenant pas de produits toxiques peuvent être réutilisées dans l’agriculture sous forme de boues
d’épandage ou de compostage. Certaines collectivités vont jusqu’à récupérer le méthane provenant de la « digestion »
des boues et obtiennent ainsi du « biogaz ».
Les boues polluées ainsi que les déchets grossiers récoltés lors des prétraitements sont évacués en décharge, sauf
dans le cas de boues particulièrement toxiques, lesquelles sont alors orientées vers des usines de traitement et de
stockage spécifiques.

1.4. Traitements biologiques

Les filières biologiques font appel aux micro-organismes présents dans le milieu naturel pour dégrader la pollution et
miment les propriétés d'épuration des sols (filtres plantés de roseaux, filtres à sable) ou des rivières (lagunage, boues
activées).
Les bactéries peuvent être libres (boue activée, lagunage) ou fixées (lit bactérien, filtres plantés, filtres à sable, bio-filtre).

Le degré de traitement biologique le plus simple consiste à éliminer les composés organiques tels que sucres, graisses,
protéines, etc. Ceux-ci sont nocifs pour l'environnement puisque leur dégradation implique la consommation de
l'oxygène dissous dans l'eau et nécessaire à la survie des animaux aquatiques. La charge en polluants organiques est
mesurée communément par la DBO5 (Demande Biochimique en Oxygène sur 5 jours) ou la DCO (Demande Chimique
en Oxygène).

Si les réacteurs biologiques permettent un temps de contact suffisant entre les effluents et les bactéries, il est possible
d’effectuer la nitrification de l’ammoniac puis de dénitrifier. Les procédés sont les mêmes que décrits précédemment.

• Procédés biologiques extensifs

Le lagunage naturel
Cette technique de traitement nécessite une surface importante, ce qui explique son implantation plus répandue en
milieu rural. Elle répond par ailleurs très bien aux attentes de petites collectivités ou de zones urbaines de surfaces
réduites (quartier, ZAC...).

4 La floculation est le phénomène physico-chimique au cours duquel les matières en suspension forment des flocons, lesquels s'agrègent en flocs, ce
qui détruit la stabilité de la solution et entraîne la sédimentation.
5 Un colloïde est une particule de très faible diamètre dont la vitesse de sédimentation extrêmement faible.
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Après une éventuelle étape de prétraitement classique (dégrillage, dessablage, déshuilage), l’eau est dirigée vers des
lagunes, bassins peu profonds généralement au nombre de trois. Les plantes aquatiques sont ici utilisées comme
support aux colonies bactériennes, assurant l'épuration efficace de l'eau qui traverse lentement les colonies végétales
installées.

La première lagune est dite « à microphytes ». Elle abrite en effet des algues microscopiques et des bactéries capables
de dégrader la matière organique en suspension.
On trouve dans les lagunes suivantes une végétation cette fois « macrophytes », algues macroscopiques et plantes
aquatiques, capables d’absorber les substances inorganiques notamment l’azote, le phosphore, l’ammonium et le
nitrate. La photosynthèse des plantes libère dans l’eau de l’oxygène favorisant le développement de micro-organismes
tels que le phytoplancton, le zooplancton et les bactéries.

Le filtre planté
Le principe est le même que celui du lagunage à la différence que l’eau circule horizontalement sous la surface d’un lit
de gravier planté. Les plantes, le plus souvent des roseaux, assimilent les nutriments par les racines (nitrates et
phosphates).
L'oxygène élaboré par photosynthèse au niveau des feuilles est restitué dans le lit par les racines et utilisé par les
bactéries aérobies.

• Procédé biologique à culture libre : les boues activées

Les bactéries se développent dans des bassins alimentés d’une part en eaux usées à traiter et d’autre part en oxygène
par des apports d’air. Les bactéries, en suspension sont donc en contact permanent avec les matières polluantes dont
elles se nourrissent et avec l’oxygène nécessaire à leur assimilation.

Le principe de fonctionnement diffère suivant que l’objectif est de traiter le carbone ou le carbone et l’azote et/ou le
phosphore. Il s’agit de permettre la sélection des espèces de bactéries capables soit de transformer le carbone en CO 2,
soit de transformer l’azote en nitrates puis les nitrates en azote gazeux, soit de stocker le phosphore.
La séparation de l’eau traitée et de la masse des bactéries (les boues) se fait dans un ouvrage spécifique appelé
"clarificateur".
Pour conserver un stock constant et suffisant de bactéries dans le bassin de boues activées, une grande partie des
boues extraites du clarificateur est renvoyée dans le bassin.

• Procédé biologique à culture fixée : le biofiltre

Ce système est souvent utilisé pour les eaux très chargées provenant d’industries agro-alimentaires, d’apports viticoles
ou autres… Le principe est de mettre en contact l’eau avec des micro-organismes épurateurs cultivés soit sur support de
galets ou support alvéolaire (lits bactériens), soit des matériaux plus fins (et donc plus précis) types sables, graviers,
argiles cuites, pouzzolane…
Lorsque la pellicule bactérienne devient trop importante, elle se détache naturellement et doit alors être séparée par
décantation puis évacuée sous forme de boue.

1.5. Efficacité des systèmes

Certains points sont importants à prendre en compte pour assurer l'efficacité optimale d'un système
d'assainissement quel qu'il soit. A savoir :

• la densité de population sur le secteur concerné, ses besoins en matière d'assainissement, les activités
réalisées, les pratiques et habitudes
• l'impact environnemental du système retenu, tant par la technique d'assainissement que par la création et la
mise en place de l'installation elle-même
• le dimensionnement de l'installation (en tenant compte des besoins prévisionnels d'assainissement à long
terme)
• l'entretien régulier de l'installation
• la sensibilisation la population concernée à la nécessité de limiter le rejet d'effluents toxiques, en particulier
dans le cas de systèmes d'assainissements biologiques dont le fonctionnement risquerait d'en être perturbé

DIETTE Serge, VIMONT Margot


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3. ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF


L'assainissement non collectif est principalement implanté dans les zones d’habitat dispersé. Il est pratiqué en France
par environ 13 millions de personnes (20 à 30% de la population rurale) et concerne en grande majorité des installations
de fosses septiques dont un grand nombre date de plus de dix ans. Un certain nombre, mal entretenues, présentent un
risque environnemental et sanitaire important.
D’autres systèmes moins généralisés et moins connus coexistent tels que les filtres à sables (horizontaux et verticaux),
les tranchées et les lits d’épandage ainsi que les procédés de phytoépuration tel que le lagunage et les filtres plantés.

Les systèmes individuels ne traitent généralement que les eaux domestiques et ne prennent pas en compte les eaux
pluviales, susceptibles de saturer le système. Celles-ci sont redirigées vers un collecteur d’eau pluviale.

La loi du 3 janvier 1992 impose aux communes de contrôler le bon fonctionnement des installations
d’assainissement individuelles (ventilation, qualité de l’eau rejetée…)
La construction, l’entretien et la mise aux normes des installations restent à la charge des particuliers (sauf dans le cas
où la collectivité fait le choix de les prendre en charge).

1.6. La fosse septique

• Fosse toutes eaux

L’installation septique reçoit soit uniquement les eaux vannes (sanitaires), soit l'ensemble des eaux vannes et
ménagères (cuisine, lavage). On lui préfère alors l'appellation de fosse toutes eaux. Les eaux pluviales y sont
proscrites dans les deux cas.

La fosse seule ne traite que 30% de la pollution


carbonée. L’eau sortante est donc encore
fortement polluée !!!
Un traitement complémentaire est la plupart du
temps indispensable !!!

Une fosse est en général constituée de deux


compartiments. Elle est enfouie dans le sol et est
en béton, en polyéthylène ou en fibres de verre.

Le premier de ces compartiments (2/3 du volume)


sépare les matières solides, qui se déposent au
fond et les graissent, qui montent en surface. Le
dépôt de fond de cuve fermente alors sous l'action
de bactéries naturellement présentes dans les
effluents : c’est la digestion. Ce travail demande
plusieurs semaines à plusieurs mois de séjour
pour les matières fécales et déchets de cuisine, la
capacité de la cuve doit donc être calculée en
conséquence 6.

Ce processus entraîne également la production de gaz carbonique, d’hydrogène sulfureux et de méthane, évacuée par
un conduit de ventilation. Celui-ci doit nécessairement être monté en faîtage du bâtiment et surmonté d'un extracteur
statique ou éolien, ceci dans le but d'engendrer un effet d'aspiration des gaz (effet Venturi) vers un endroit où cela ne
gêne personne (le toit de la maison).

6 Le volume utile des fosses toutes eaux doit être au moins égal à 3m3 pour des logements comprenant jusqu'à cinq pièces principales et doit être
augmenté d'au moins 1m3 par pièce supplémentaire (réglementaire).
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Le second compartiment (1/3 du volume) reçoit l’eau ainsi décantée et la rejette dans le sol (drains d’épandage) ou la
redirige vers un ouvrage annexe (filtres bactériens, tranchées d’infiltration, lits filtrants…)

Les boues doivent être vidangées tous les 2 à 4 ans.


Il est important de maintenir la cuve accessible et de mettre place des regards de prélèvement (en général un regard par
compartiment).

• Traitements complémentaires

Épandage sous-terrain
Ce dispositif se compose de drains de 10cm de diamètre (minimum) chargés de distribuer l’eau dans le sol. Ces drains,
en terre cuites ou PVC, sont percés d’orifices d’un minimum de 5mm de diamètre.
L’épandage doit se trouver le plus près possible de la surface du sol (environ 50cm de profondeur), de manière à
bénéficier d’une bonne aération. Il repose dans une tranchée recouverte de feutre imputrescible et remplie de graviers.
La couche de sol doit être séparée de la surface de la nappe phréatique par une distance d’au moins 1m et doit
posséder une certaine perméabilité (la capacité d’absorption se mesure par un test de percolation).

Une pellicule biologique constituée de bactéries se forme au fond et sur les parois de chaque tranchée de distribution.
C’est dans cette pellicule qu’une large part du traitement se produit 7 mais le traitement proprement dit est assuré par le
sol. Cela suppose donc que les caractéristiques des sols soient compatibles : suffisamment perméable mais pas trop de
manière à éviter un transfert trop rapide vers la nappe phréatique.

Système de rejet sur fosse septique


Source : Franceys, Pickford J. & Reed R., 1995, Guide de l’assainissement individuel, Organisation mondiale de la santé
http://www.oieau.fr/ReFEA/fiches/FossesSeptiques/1FSpresGen9.htm

Les eaux usées se déplacent de la fosse septique aux drains de distribution par gravité ou, si nécessaire, sont recueillies
par une chambre de pompage et relevées vers le champ d’épuration
Les dimensions, la conception et la disposition des champs d’épandage sont soumis à des codes et règlements locaux
et sont fondées sur le volume d’eaux usées produites, la capacité d’absorption des sols et la distance par rapport au
niveau supérieur de la nappe phréatique ou à la couche restrictive.

Le traitement aérobie
Dans les cas où le traitement par épandage s’avère impossible (nappe phréatique trop proche, sol non compatible,
marges de reculement trop faible). Cette technique permet en effet de rejeter une eau plus propre et nécessite donc une
surface d’épandage beaucoup plus réduite que celle nécessaire pour un épandage simple.
Les techniques de traitement aérobie ont trois éléments en commun : un bassin de décantation (qui peut être plus petit
qu’une fosse septique ordinaire), un dispositif de traitement aérobie, qui retire la majeure partie des matières organiques
par l’intervention de micro-organismes aérobies, et un système de dispersion, qui prend souvent la forme d’un petit
champ d’épuration.
Soit les micro-organismes sont présents sur un support (biofiltres), soit ils sont maintenus en suspension dans l’eau par
un agitateur (biomasse en suspension). Les micro-organismes doivent être alimentés en oxygène.

7 Cf. Système d’assainissement collectif à lit bactérien.


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Le puis perdu
« Sont [désormais] interdits les rejets d'effluents, même traités, dans un puisard, puits perdu, puits désaffecté, cavité
naturelle ou artificielle. »
Loi sur l'eau de 1996, article 3.

1.7. Traitements biologiques

Cf. Assainissement collectif, procédés biologiques : lagunage et filtres plantés

4. CONCLUSION
Les techniques d'assainissement sont donc multiples mais très réglementées. Il est évident, puisque vous lisez cet
article sur le site d'Envirobat, qu'il est certaines méthodes que nous conseillons plus que d'autres. Vous aurez compris...

En ce qui concerne le particulier, il ne verra que rarement ses préférences prises en compte en matière
d'assainissement pour la bonne raison qu'il est dépendant des installations déjà en place.
Dans le cas contraire, c'est à dire dans le cas d'une commune pratiquant l'assainissement non-collectif (habitat
dispersé) ou dans le cas d'une construction en zone dite « d'assainissement autonome » (construction trop éloignée du
réseau), il sera alors libre, sous réserve d'acceptation de la commune, de choisir son mode d'assainissement
(écologique tant qu'à faire!!!).
Si toutefois la commune refuse le projet, que ce refus soit dû à un manque d'information sur le sujet (certaines pratiques
comme le lagunage ou les filtres plantés sont malheureusement relativement méconnues) ou à un maire buté, il est
possible de se faire aider d'organismes ou d'associations compétentes (Cf. fiches correspondantes), qui aidera le
particulier à monter un dossier plus convainquant.

Il est également possible au particulier de faire entendre sa voix lors de la création d'une nouvelle station
d'assainissement pour sa commune ou communauté de communes et de tenter d'orienter la décision vers une
installation plus respectueuse de l'environnement . De préférence dossier à l'appui.

En ce qui concerne les communes elles-mêmes, qui aurait peur de se lancer dans un projet de station d'épuration
biologique, un regard autour d'elles les convaincra que bon nombre d'exemples convainquants et d'organismes
compétents existent déjà.
Un tel projet a de plus de forte chance de solliciter l'intérêt des habitants de la commune, la question de l'environnement
étant de plus en plus présente dans les esprits.

DIETTE Serge, VIMONT Margot


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BIBLIOGRAPHIE
• Sites internet

ADEME. Les boues d’utilisation municipales et leur utilisation en l’agriculture [en ligne].
Disponible sur : www.ademe.fr/partenaires/boues/

CHL. (Société Canadienne d’Hypothèques et de Logement). Installations septiques [en ligne].


Disponible sur : www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/enlo/enre/enre_009.cfm

AREHN. (Agence Régionale de l’Environnement de Haute-Normandie).


L’assainissement non collectif (pdf)
Disponible sur : www.arehn.asso.fr/publications/cpa/cpa25.pdf
L’épuration des eaux usées par les plantes (pdf)
Disponible sur : www.arehn.asso.fr/publications/cpa/cpa26.pdf

CSTB. (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) /ASTEE (Association Scientifique pour l’Eau et l’Environnement).
Réhabilitation des installations d’assainissements non collectif des maisons individuelles (pdf)
Disponible sur : www.astee.org/publications/bibliographie/guide/fichiers/rehabilitation_installations.pdf

• Ouvrages complets

Loi sur l'eau de 1996


Disponible sur : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ENVE9650184A

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