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prob analyse

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PROBLEME Le but de ce problème est d’étudier, et d’exploiter, quelques propriétés de fonctions


de classe C à dérivées toutes positives ou nulles.
Soit α ∈]0, +∞[∪{+∞} : α est donc un réel strictement positif ou égal à +∞ (on aurait envie d’écrire
α ∈]0, +∞]...).
On note alors Eα l’ensemble des fonctions f de classe C ∞ sur [0, α[, à valeurs dans R, et telles que,
pour tout entier n ∈ N : ∀x ∈ [0, α[, f (n) (x) ≥ 0.
I : quelques exemples
1. Justifier que la fonction exp appartient à E+∞ .
2. Montrer que la fonction g : x 7→ − ln(1 − x) est élément de E1 .
3. A partir de la relation tan0 = 1 + tan2 et à l’aide d’une récurrence forte, prouver que la fonction
tangente est un élément de l’ensemble E π2 .
4. Donner un exemple simple de fonction h de classe C ∞ qui n’appartient à aucun Eα .
II : problèmes de stabilité
1. (a) Prouver que la dérivée de tout élément de Eα est aussi un élément de Eα : autrement dit,
prouver que Eα est stable par dérivation.
(b) Y-a-t’il une réciproque ? Autrement dit, si f 0 appartient à Eα , a-t’on nécessairement f
dans Eα ?
2. Montrer que Eα est stable par produit.
3. Montrer que Eα n’est pas un sous-espace vectoriel de l’espace C ∞ ([0, α[, R).
III : développement en série entière des éléments de Eα
Soit une fonction f ∈ Eα , fixée.
1. Montrer que, pour tout entier n ∈ N, on a :
Xn Z x
f (k) (0) k (x − u)n (n+1)
« ∀x ∈ [0, α[, f (x) = x + f (u)du ».
k=0
k! 0 n!
Indication : on raisonnera par récurrence simple sur n pour prouver la proposition précédente,
en appliquant une intégration par parties bien choisie. Cette formule s’appelle «formule de
Taylor-Lagrange avec reste intégral », que l’on reverra dans le cours sur l’intégration.
2. Déduire directement, à l’aide de ce qui précède et d’un changement de variables simple, que
l’on a aussi, pour tout entier n ∈ N :
Xn Z 1
f (k) (0) k n+1 (1 − t)n (n+1)
« ∀x ∈ [0, α[, f (x) = x +x f (xt)dt ».
k=0
k! 0 n!
Z 1
(1 − t)n (n+1)
3. Pour tout n ∈ N, et pour tout x ∈ [0, α[ : on pose Rn (x) = f (xt)dt.
0 n!
Montrer que, pour tout entier n ∈ N, la fonction Rn est croissante sur l’intervalle [0, α[.
4. En déduire que, pour tout n ∈ N, pour tous x, y ∈ [0, α[ tels que x < y :
Xn  n+1
f (k) (0) k x
0 ≤ f (x) − x ≤ f (y).
k=0
k! y
n
!
X f (k) (0) k
5. Montrer enfin que, pour tout x ∈ [0, α[ : f (x) = lim x .
n→+∞
k=0
k!
Cette relation s’appelle le développement en série entière de la fonction f au voisinage de 0
(voir programme de spé).

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6. Quelques applications :
n
!
X xk
(a) Que vaut lim pour un x ≥ 0 ?
n→+∞
k=0
k!
n
!
X ?
(b) Compléter la formule : ln(2) = lim .
n→+∞
k=1
?

IV : exemple de la fonction arcsinus


1. (a) Pour tout entier n ∈ N∗ , montrer qu’il existe un polynôme Pn dans R[X] tel que :
Pn (x)
∀x ∈] − 1, +1[, Arcsin(n) (x) = 1 .
(1 − x2 )n− 2
Indication : procéder par récurrence sur n ≥ 1.
Montrer ensuite que, pour n ≥ 1, le polynôme Pn solution est unique.
(b) Vérifier, pour tout x ∈] − 1, +1[, l’égalité : (1 − x2 )Arcsin00 (x) = xArcsin0 (x).
En déduire, à l’aide de la formule de Leibniz, que pour tout n ∈ N∗ , on a l’égalité polynô-
miale :
Pn+2 = (2n + 1)XPn+1 + n2 (1 − X 2 )Pn .
(c) En déduire que la fonction Arcsin est élément de E1 .
2. (a) A l’aide la relation polynômiale de 1b, déterminer une expression simplifiée de Pn (0) pour
tout entier n ≥ 1. En déduire explicitement Arcsin(n) (0) pour tout entier n ∈ N.
(b) Une autre méthode (vérification) : déterminer, en primitivant un développement limité
usuel au voisinage de 0, un développement limité à tout ordre de la fonction Arcsin au
voisinage de 0. Retrouver alors Arcsin(n) (0) pour tout entier n ∈ N.
(c) Prouver enfin que, pour tout réel x ∈ [0, 1[ : !
n 
X 
2k x2k+1
Arcsin(x) = lim .
n→+∞
k=0
k 22k (2k + 1)
(d) Justifier proprement que la formule précédente est toujours vraie si x ∈] − 1, 0[.
3. Quelques applications :
n   !
X 2k 1
(a) Montrer que π = lim 3 .
n→+∞
k=0
k 16k (2k + 1)
Donner, en exploitant III.4, une méthode permettant d’obtenir une valeur approchée de
π à 10−9 près (on admet π ≤ 4).

(b) Trouver une formule du même genre ayant pour limite π 2.

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