Introduction aux prob-Stat
Introduction aux prob-Stat
Introduction aux prob-Stat
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'pSDUWHPHQWGH0DWKpPDWLTXHV ΕΎϳοΎϳέϟϡ˰˰˰γϗ
SUPPORT DE COURS
Conforme au programme de la 1ière année MI
La première partie du polycopié contient deux chapitres, le premier chapitre est dédié pour les
concepts de base de la statistique descriptive, les tableaux statistiques (Cas de caractère qualitatif
et quantitatif), et la représentation graphique et numérique des données, le deuxième chapitre est
consacré pour les caractéristiques de tendance centrale ou de position, et les caractéristiques de
dispersion.
La deuxième partie permet aux étudiants de comprendre les notions fondamentaux en proba-
bilités : Analyse combinatoire, Théorie et calcul des probabilités, les variables aléatoires.
Pour élaborer ce polycopié , je me suis appuyé sur diférentes références, des ouvrages reconnus
dans la discipline, mais aussi des ressources en ligne qui sont de plus en plus présents aujourd’hui
dans la diffusion de la connaissance.
Enfin, toutes suggestions ou commentaires qui peuvent améliorer ce polycopié seront les bien-
venu.
Table des matières
Introduction 1
ii
Table des matières
Bibliographie 37
1
Introduction
La théorie des probabilités permet de modéliser les phénomènes aléatoires (initialement déve-
loppée à partir des jeux de hasard, puis étendue à l’ensemble des sciences expérimentales). Cette
théorie permet aussi de construire des modèles de ces phénomènes et d’y effectuer des calculs théo-
riques (On peut prédire les fréquences d’apparition d’événements à partir d’un modèle probabiliste
d’un jeu de hasard).
Le mot hasard vient de l’arabe : az-zahr (le dé). En français ce mot désigne tout d’abord un
jeu de dés, puis plus généralement un évenement aléatoire.
Á partir du 17ième siècle plusieurs principes de calcul de probabilités ont été avancés, parmi
eux : Les travaux de Pierre de Fermat, Blaise Pascal et Christian Huygens, puis Pierre-Simon de
Laplace, Abraham de Moivre, jacque Bernouli et Denis Siméon Poisson (18ième siècle), et Carl
Friedrich Gauss et Henri Poincaré (19ième siècle).
C’est à partir de 1933 que Andrei Kolmogorov introduit rigoureusement la théorie des proba-
bilités, cela nécessite le développement des théories de la mesure et de l’intégration.
La statistique est la discipline qui sert à étudier des phénomènes à travers la collecte de données,
l’élaboration des procédures pour traiter, analyser et interpréter les resultats de ces données afin
de les rendre compréhensibles par tous.
Le terme ” statistique ” remonte au latin classique ” status ” i.e : état qui, par une série
d’évolution aboutit au français statistique
Vers la même époque statistik apparait en allemend, tandis que les anglais utilisent l’expression
political arithmetic jusqu’en 1798, date à laquel le mot statistics entre dans le dictionnaire de cette
langue.
Aux temps anciens, la statistique consiste qu’à la collection d’information sur les états, ac-
tuellement , la statistique désigne à la fois un ensemble de données d’observation et l’activité qui
consiste dans leur recueil, leur traitement et leur interprétation.
2
Introduction
Le deuxième chapitre est consacré pour la représentation numérique des données : les caracté-
ristiques de tendance centrale ou de position (La médiane, Les quartiles, Intervalles interquartile,
Le mode, La moyenne arithmétique, La moyenne arithmétique pondérée, La moyenne arithmé-
tique géométrique, La moyenne harmonique, La moyenne quadratique), et les caractéristiques de
dispersion (L’étendu, L’écart type, L’écart absolue moyen, Le coefficient de variation).
Le dernier chapitre permet aux étudiants de comprendre les notions fondamentaux en proba-
bilités : Analyse combinatoire, calcul des probabilités, les variables aléatoires.
3
Chapitre 1
Notions de base et vocabulaire statistique
1.1 Introduction
Ce chapitre permet de définir les notions de base de la statistique descriptive, et les tableaux
statistiques dont des différentes représentations graphiques d’un caractère qualitatif, et quantitatif
(discret et continu) seront traitées.
x
x x x Population
Echantillon
x
x x Individus
x
x
x
x
x x
x
x x
4
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
Caractère qualitatif : Tout caractère qu’on ne peut pas mesurer. Par exemple : le sexe, la
profession, la nationnalité, région d’habitation, ...
Il y a deux types de caractère qualitatif :
— Caractère qualitatif nominale : ses modalités ne sont pas naturellement ordonnés (statut
matrimonial, sexe).
— Caractère qualitatif ordinale : ses modalités peut être doté d’une relation d’ordre (niveau
d’instruction).
Caractère quantitatif : C’est un caractère mesurable autrement dit on peut assosier à chaque
individu de la population une valeur réelle, par exemple : la taille, le poids, la moyenne des
étudiants.
Remarque 1.1 Par fois, pour raisons de traitement on essaye de traduire à l’aide d’un codage
les caratères qualitatifs en nombres réeles pour quelle devienne une variable quantitative.
Caractère
Quantitatif Qualitatif
Effectif (ou fréquence absolue) : on appelle effectif ou fréquence absolue le nombre ni d’individu
ayant pris la modalité xi du caractère X.
Les observations ordonnées forment une série statistique (on distribution statistique) qui est
constituée de l’ensemble des données et les effectifs correspondant.
(xi , ni ) , i = 1, k est une série statistique.
5
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
k
ni = n = n1 + n2 + ... + nk .
i=1
Exemple 1.1 La répartition des travailleurs d’une entreprise selon la qualification à été comme
suit : 10 Ingénieurs, 30 Employés, 140 Ouvriers et 20 Techniciens.
Pour interpréter ces données, on doit les ranger dans un tableaux statistique
6
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
160
Ingénieurs
140 5%
Techniciens
10%
120
Employés
100
15%
80
Ouvriers
70%
60
40
0
Ouvriers Employés Techniciens Ingénieurs
Diagramme circulaire
Diagramme en Tuyaux des effectifs des fréquences
Figure 1.1: Présentation graphique de la répartition des ouvriers : En tuyaux d’orgue (à gauche)
et Diagramme circulaire (à droite).
0.25 0.25
0.2 0.2
0.15 0.15
0.1 0.1
0.05 0.05
0 0
1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6 7 8
x x
Remarque 1.2 Si l’on joint les sommets des bâtons on obtient le polygônes des effectifs (ou des
fréquences).
Effectif cumulée (resp. Fréquence cumulée) : On appelle effectif cumulée (resp. Fréquence
cumulée) le nombre Ni (resp. Fi ) telle que :
i
i
Ni = nj (resp. Fi = fj ),
j=1 j=1
7
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
F : R −→ [0, 1] .
x −→ F (x) ,
telle que ⎧
⎪
⎪ 0 si x < x1
⎪
⎪
⎪
⎪ f1 si x1 ≤ x < x2
⎪
⎪
⎪
⎪ f1 + f2 si x2 ≤ x < x3
⎪
⎪
⎪
⎨
..
.
F (x) =
⎪
i
⎪
⎪ fj si xi ≤ x < xi+1
⎪
⎪
⎪
⎪ j=1
⎪
⎪
⎪
⎪
..
⎪
⎪ .
⎩ 1 si x ≥ xk .
Exemple 1.4 Lors d’une expérience biologique sur la fréquence d’un champignon bien précis dans
un certain milieu, l’expérimentateur a constaté que la distribution des fréquences de ces champi-
gnons sur n sites, de ce milieu, peut-être résumer comme suit :
Xi 5 6 7 8 9
fi 0.05 0.10 0.40 0.30 0.15 1
Pour l’exemple 1.3.3 : répartition des champignons dans le milieu étudié on aura :
Xi 5 6 7 8 9
fi 0.05 0.10 0.40 0.30 0.15 1
Fi 0.05 0.15 0.55 0.85 1
8
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
Fi &URLVVDQWHV
x
9
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
ni fi
ai ai+1 x ai ai+1 x
Exemple 1.5 Les données ci-dessous sont issues d’une expérience dans laquelle la concentration
de calcium dans le plasma a été mesurée chez 40 personnes ayant subi l’administration d’un
traitement hormonal.
X [10,16[ [16,22[ [22,28[ [28,34[ [34,40[ [40,46[
ni 4 6 17 8 4 1
fi 0.100 0.150 0.425 0.200 0.100 0.025
14 0.35
12 0.3
10 0.25
8 0.2
6 0.15
4 0.1
2
0.05
0
5 10 15 20 25 30 35 40 45 0
X 5 10 15 20 25 30 35 40 45
X
Exemple 1.6 On considère la répartition des ouvriers d’une entreprise selon le salaire mensuel
(en DA). Les résultats sont donnés dans le tableaux suivant :
Remarque 1.5
10
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
3RO\J{QHGHVHIIHFWLIV
Qi
X
Exemple 1.7 La répartition d’un groupes d’individus par taille (cm) est donnée par le tableau
suivant :
fi
Taille(cm) ni fi ai fi = × a (fi corrigées) Fi
ai
[150, 160[ 33 0.33 10 0.165 1 = F (x ≤ 150)
[160, 170[ 14 0.14 10 0.070 0.84 = F (160)
[170, 175[ 21 0.21 05 0.210 0.62 = F (170)
[175, 180[ 16 0.16 05 0.160 0.18 = F (175)
[180, 185[ 11 0.11 05 0.110 0.10 = F (180)
[185, 190[ 05 0.05 05 0.050 0.05=F(185)
Total 100 1 0= F (X ≥ 190)
11
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
+LVWRJUDPPHGHVIUpTXHQFHVFRUULJpHV &RXUEHGHVIUpTXHQFHVFXPXOpHVGpFURLVVDQWHV
3RO\JRQHGHV
IUpTXHQFHVFRUULJpHV
fi
Fi
X X
Figure 1.7: Présentation graphique cas de classes inégales : Histogramme des fréquence corrigées
(à gauche) et courbe des fréquences cumulées décroissante (à droite).
où
F (ei ) − F (ei−1 ) F (x) − F (ei−1 )
tgα = =
ei−1 − ei x − ei−1
fi F (x) − F (ei−1 )
= =
ai x − ei−1
fi
⇒ (x − ei−1 ) = F (x) − F (ei−1 ) .
ai
On aura :
x − ei−1
× fi .
F (x) = F (ei−1 ) +
ai
D’où la fonction de répartition empérique d’une variable statistique continue de classes
[e0 , e1 [ , ... [ek−1 , ek [ est
F : R −→ [0, 1] .
x −→ F (x) ,
telle que ⎧
⎪ 0 si x ≤ e0
⎨ x − ei−1
F (x) = F (ei−1 ) + × fi si x ∈ [ei−1 , ei [
⎪
⎩ ai
1 si x ≥ ek
Exemple 1.8 Reprenons l’exemple de répartition des ouvries selon le salaire mensuel (en DA).
12
Chapitre 1. Notions de base et vocabulaire statistique
&XPXODWLYHVFURLVVDQWH &XPXODWLYHVGpFURLVVDQWH
i
F
X
13
Chapitre 2
Représentation numérique des données
2.1.1.1 Le mode
a) Cas discret : on appelle mode noté par Mo d’une variable statistique discrète la valeur de
cette variable qui a la fréquence la plus élevée.
Dans l’exemple 1.3.3, le mode Mo = 4 (car la valeur 4 a le plus grande effectif).
Remarque 2.1 Sur le diagramme en batôns, le mode correspond à la valeur de la variable qui
correspond au plus long batôn.
b) Cas continu : Dans ce cas on parle plutôt de ”classe modale” qui est la classe dont la
fréquence par amplitude unité est la plus élevée.
Dans l’exemple 1.3.4, la classe modale est [5, 6[ .
Dans l’exemple 1.3.5, la classe modale est [150, 160[ .
Remarque 2.2 Dans le cas continu, on peut appeler mode le centre de la classe modale.
Pour un calcul approché, on utilise la formule suivante : soit la classe modale [ei−1 , ei [ .
On a Mo ∈ [ei−1 , ei [
1
Mo = ei−1 + ai ,
1 + 2
14
Chapitre 2. Représentation numérique des données
&ODVVHPRGDOH
n(f)
i
i
aií1 ai ai+1 ai+2
Mo
Remarque 2.3 Pour le calcule du mode, et dans le cas des classes inégales, il faut corrigées les
fréquences.
Une série statistique peut être unimodale (un seul mode), bimodale (2 modes), multimodale
(plusieurs modes).
2.1.1.2 La médiane
La médiane Me est la valeur de la variable statistique qui partage les individus supposés rangées
dans l’ordre croissant (ou décroissant), de la variable en deux effectifs égaux.
p observations p observations
Me = x(p+1) : La valeur de la variable située à l’ordre (p + 1) (p + 1)ème observations .
Deuxième cas : n pair, n = 2p :
p observations p observations
x(p) + x(p+1)
Me = , x(p) , x(p+1) est appelé inrtvalle médian.
2
Exemple 2.2 Soit la série suivante.
15
Chapitre 2. Représentation numérique des données
2 , 2 , 3 , 3 , 3 , 4 , 5 , 6 , 6 , 7 , 8 , 8 , 9
n = 13 n est impair =⇒ Me = x n+1 2
= x(7) = 5.
=⇒ Me = 5.
2 2 3 3 3 4 5 6 6 7 8 8 9
↑
X(7)
On peut aussi déterminer la médiane graphiquement à partir de la courbe cumulative croissante
ou décroissante.
Remarque : peut être Me ∈aux
/ valeur de la série (n’appartient pas).
b) Calcul de la médiane (cas continu) :
Comme la fonction F est continue, monotone () entre 0 et 1, la médiane est l’unique solution
1
de l’équation F (x) = .
2
- Détermination graphique de la médiane : (méthode d’interpolation)
Soit d’abord la classe médiane [ei−1 , ei [ .
n/2
0
Me
16
Chapitre 2. Représentation numérique des données
Exemple 2.3 si les notes d’un étudiant sont de : 10 , 15 , 8, alors la moyenne arithmétique
simple est de 10+15+8
3
= 11.
Moyenne arithmétique pondérée : si les notes au baccalauréat d’un élève sont de 11
20
en fran-
10 13
çais (coefficient 5), de 20 en Maths (coefficient 7), de 20 en histoire (coefficient 3), sa moyenne
arithmétique pondérées est de x = (11×5)+(10×7)+(13×3)
3
= 10, 93.
donc
1
k
n1 x1 + n2 x2 + ... + nk xk
x= n i xi =
n i=1 n
k
x= fi xi (Moyenne pondérée).
i=1
a) Cas continu : les modalités sont regroupées par classes par convention, on choisit les xi
les centres de chaque classe et on utilise la même formule
k
x= fi xi (xi centre de la ième classe).
i=1
ei−1 + ei
xi = .
2
La Moyenne quadratique : MQ d’une série de n valeurs x1 , x2 , ...xn correspondent respective-
ment les effectifs n1 , n2 , ...nk est égale :
k
1
MQ = ni x2i
n i=1
17
Chapitre 2. Représentation numérique des données
Exemple 2.7 Considérons la série statistique X de k valeurs rangées dans l’ordre croissant :
x(1) ≤ x(2) ≤ ...x(k) .
2.1.2.1 L’étendue :
On appelle étendue , notée par ”e” la difference entre les deux valeurs extrêmes : la plus petite
et la plus grande valeur observée.
e = max (xi ) − min (xi ) = x(k) − x(1) .
1≤i≤k 1≤i≤k
1
k k
V (X) = ni (xi − x)2 = fi (xi − x)2 .
n i=1 i=1
1. V (X) ≥ 0.
1 2
k k
2. V (X) = ni xi − x2 = fi x2i − x2 .
n i=1 i=1
3. Soit x et V (X) la moyenne et la variance de la variable statistique X.
On définit une nouvelle variable X de moyenne x et de variance V X . telle que :
xi − x0
xi = , i = 1, k et x0 , a, sont des constantes, alors : V (X) = a2 V X et σX = aσX .
a
Remarque 2.5 Lorsqu’on compare deux séries statistiques de mêmenature celle qui a σX la plus
élevé est la plus dispersée.
σX
Le coefficient de variation : c’est un coefficient de dispersion défini par : Cv = .
|x|
1. Cv est une quantité sans unité.
2. Cv est indépendant des unités choisies.
3. Cv permet de comparer 2 séries exprimées dans deux unités différentes.
18
Chapitre 2. Représentation numérique des données
2.1.2.3 Ecart-inter-quartiles
Les quantiles : ces quantiles généralisent la médiane.
- Un quantile d’ordre α (0 ≤ α ≤ 1), noté xα , est la racine de l’équation F (x) = α, i.e une
proportion égale à α des individus possède un caractère X inferieur à xα .
- On utilise couramment les quartiles : ce sont les valeurs du caractère xi qui partage la série
en 4 sous ensembles égaux. Il y en a donc 3, on les notes Q1 , Q2 , Q3 , avec Q1 est le quantile d’ordre
1 1 3
, et Q2 quantile d’ordre et Q3 quantile d’ordre .
4 2 4
1 1 3
i.e F (Q1 ) = , F (Q2 ) = = F (Me ) , et F (Q3 ) = .
4 2 4
Lintervalle inter-quartiles : contient 50% de la population laissant à droite 25%.
L’écart-inter-quartiles est donné par : Q3 − Q1 .
Détermination pratique : pour déterminer Q3 −Q1 , il faut d’abord calculer Q1 et Q3 en utilisant
le même méthode que celle utilisée pourbdéterminer la médiane.
Détermination pratique des quartiles :
Soit l’exemple suivant :
Me
0 0 1 1 1 ↓ 1 1 2 4 4
19
Chapitre 2. Représentation numérique des données
4. Si n = 4p + 3 = 2(2p + 1) + 1 (impair).
Me = x(2p+2)
Q1 = x(p+1) et Q3 = x(3p+2) .
Méthode graphique : Graphiquement on determine les trois quantités comme suite :
— Si F (xi−1 ) < 0.5 < F (xi ) ⇒ Me = xi .
— Si F (xi−1 ) < 0.25 < F (xi ) ⇒ Q1 = xi .
— Si F (xi−1 ) < 0.5 < F (xi ) ⇒ Q3 = xi .
xi + xi−1
— Si ∀x ∈ ]xi−1 , xi [ , F (x) = 0.5 ⇒ Me = .
2
Cas continu : La même démarche suivie dans le cas de la médiane reste valable pour la
détermination des deux quantiles Q1 et Q3 .
— Si F (ei ) = 0.5 alors ei = Q2 = Me
— Si F (ei ) = 0.25 alors ei = Q1
— Si F (ei ) = 0.75 alors ei = Q3
— Si F (ei−1 ) ≤ 0.5 ≤ F (ei ) alors
0.5 − F (ei−1 )
Me = ei−1 + ai ,
fi
avec [ei−1 , ei [ classe médiane.
— Si F (ei−1 ) ≤ 0.25 ≤ F (ei ) alors
0.25 − F (ei−1 )
Q1 = ei−1 + ai ,
fi
avec Q1 ∈ [ei−1 , ei [.
— Si F (ei−1 ) ≤ 0.75 ≤ F (ei ) alors
0.75 − F (ei−1 )
Q3 = ei−1 + ai ,
fi
avec Q3 ∈ [ei−1 , ei [.
Exercice 2.1 Lors d’une expérience biologique sur la fréquence d’un champignon bien précis
dans un certain milieu, l’expérimentateur a constaté que la distribution des fréquences de ces
champignons sur n sites, de ce milieu, peut-être résumer comme suit :
20
Chapitre 2. Représentation numérique des données
Solution 2.1
Xi 5 6 7 8 9
fi 0.05 0.10 0.40 0.30 0.15 1
Fi 0.05 0.15 0.55 0.85 1
Xi ∗ fi 0.25 0.60 2.80 2.40 1.35 7.40
Xi2 ∗ fi 1.25 3.60 19.60 19.20 12.15 55.80
1. D’après le tableau des données le plus grand l’effectif est f3 = 0.4 qui correspond à X3 = 7
donc M o = X3 = 7.
2. Présenter graphiquement les fréquences cumulées croissantes.
0.8
Fi (Croissantes)
0.6
0.4
0.2
0
4 5 6 7 8 9 10
x
Q =Me Q =Q
1 3 80%
5
X = fi Xi = 7.40
i=1
5
2
V ar(X) = fi Xi2 − X = 55.80 − (7.40)2 = 1.04
i=1
√
σ(X) = V ar(X) = 1.04 = 1.0198.
Exercice 2.2 Pour l’analyse de l’âge de l’enfant (en mois) à la date de sa prise du vaccin ROR,
un recueil de données au niveau d’un centre de vaccination nous a fournis le tableau suivant :
Âge (en mois) [11 ; 13[ [13 ; 15[ [15 ; 17[ [17 ; 19[ [19 ;21[
Effectifs (ni ) 24 15 12 6 3
1. Quel est le caractère étudié et sa nature ?
2. Déterminer graphiquement et par calcul l’âge médiane.
21
Chapitre 2. Représentation numérique des données
Solution 2.2
Âge (en mois) [11 ; 13[ [13 ; 15[ [15 ; 17[ [17 ; 19[ [19 ;21[
Effectifs (ni ) 24 15 12 6 3 60
Ni 24 39 51 57 60
Xi ∗ ni 288 210 192 108 60 858
Xi2 ∗ ni 3456 2940 3072 1944 1200 12612
1. Le caractère étudié est : l’âge d’un enfant, la nature du caractère est : Quantitatif continu.
60
50
n’ =49
i
40
n/2=30
20
n’i=11
10
0
8 10 12 14 16 18 20 22 24
X̄ + σ(X) =11.9104 X̄ + σ(X) =16.6896
2. Me=13.8
D’après le graphe des effectifs cumulés croissants la médiane est : M e = 13.8. La médiane
par calcul est donnée par :
n
2
− Ni
M e = ai + (ai+1 − ai ) ∗
Ni+1 − Ni
On a n/2 = 30 et d’après les effectifs cumulés croissants on a Ni = 24 ≤ n/2 = 30 ≤
Ni+1 = 39 d’où la classe de la médiane est : [ai , ai+1 [= [13; 15[ donc :
30 − 24
M e = 13 + (15 − 13) = 13.80
39 − 24
1
5
858
X = ni Xi = = 14.30
n i=1 60
1
5
2 12612
V ar(X) = ni Xi2 − X = − (14.30)2 = 5.71
n i=1 60
22
Chapitre 2. Représentation numérique des données
4. Pour répondre à√la présente question il faut d’abord calculer l’écart-type σ(X) = V ar(X)
alors : σ(X) = 5.71 = 2.3896
(a) D’après la figure des effectifs cumulés croissante le nombre d’enfant ayant un âge supé-
rieur à X + σ(X) = 16.6896 est 60-49=11 enfants.
(b) D’après la figure des effectifs cumulés croissante le nombre d’enfant ayant un âge infé-
rieur à X − σ(X)=11.9104 est 12 enfants.
(c) On déduit que le nombre d’enfant ayant un âge entre X − σ(X) et X + σ(X) est
60 − 11 − 12 = 37 (49-12=37)enfants.
Âges 16 17 18 19 20 21 22
Effectifs cumulés croissants 5 30 75 95 110 118 122
Âges 16 17 18 19 20 21 22
Ni 5 30 75 95 110 118 122
ni 5 25 45 20 15 8 4 122
ni ∗ X i 80 425 810 380 300 168 88 2251
1
5
2251
X = ni Xi = = 18.4508.
n i=1 122
23
Chapitre 3
Calcul des probabilités
Exemple 3.1 Le comité de planification d’un collège est constitué de 2 étudiants de première
année, 5 étudiants de deuxième année, 3 étudiants de troisième année et 6 étudiants de quatrième
année. Un sous-comité de 4 étudiants, comportant un représentant de chaque classe, doit être
choisi. Combien de choix possibles peut-on former un tel sous-comité ?
Réponse : nous pouvons considérer le choix d’un sous-comité comme le résultat combiné de 4
expériences distinctes, chacune consistant à choisir un représentant unique dans l’une des classes.
Par conséquent, en appliquant le principe fondamental de dénombrement généralisé, il y a 2 × 5 ×
3 × 6 = 180 possibilités.
3.1.3 Arrangements
Soit un ensemle de n éléments tous distincts {a, b, . . . s} .
Définition 3.1 On appelle Arrangement avec répétition de p élément choisi parmi n, toute
disposition ordonnée de p élément parmi n avec répétition d’un ou plusieur éléments.
Le nombre d’arrangements noté Apn est égale à
Apn = np = n × n × n × . . . n
n fois
24
Chapitre 3. Calcul des probabilités
Exemple 3.2 Un numéro d’appel est composé de 8 chiffres, ce numéro est une disposition ordon-
née avec répétition de 8 éléments parmi 10 : {0, 1, 2, 3, . . . 9} donc un numéro est un arrangement
avec répétition A810 = 108 .
n!
Apn = = n (n − 1) (n − 2) . . . (n − (p − 1)) 1 ≤ p ≤ n.
(n − p)!
Exemple 3.3 Quel est le nombre de tiercés dand l’ordre, d’une course de 10 chevaux.
L’ordre est important et on ne peut pas avoir de répétition, donc il s’agit d’arrangement sans
répétition de trois éléments choisis parmi 10, leor nombre est égale à
10! 10!
A310 = = = 10 × 9 × 8 = 720 tiercés possibles.
(10 − 3)! 7!
3.1.4 Permutations
Définition 3.3 On appelle Permutation sans répétition ou simplement permutation un
rangement, ou un claseement ordonné de n objets.
Exemple 3.4 Si nous disposons de trois objets a, b, c, les permutations possibles sont les sui-
vantes :
abc, acb, bac, bca, cab, cba.
Soit 6 permutations au total i.e
n! = 3! = 6.
Remarque 3.1 Le nombre de permutations ou bien une permutation est un arrangement sans
répétition de n éléments choisis parmi n :
n!
n! = = n!
0!
Définition 3.4 Permutation avec répétition
Le nombre de permutations que l’on peut obtenir si certains des objets sont identiques est plus
faible que si tous les objets etaint distincts.
Exemple 3.5 Nous disirons ranger trois boules vertes et deux boules bleues toutes identiques
excepté leur couleur. Nous avons bien 5 objets à notre disposition, mais nous ne pouvons pas faire
la distinction entre les boules vertes ou les boules bleues. Le nombre de permutations sera donc
5!
.
3! × 2!
Dans le cas général l’orsque nous avons n objets comprenant respectivement n1 , n2 , n3 . . . nr
termes identiques, le nombre de permutation est égale à
n!
.
n1 ! × n2 ! . . . nr !
25
Chapitre 3. Calcul des probabilités
3.1.5 Combinaisons
Soit un ensemble de n éléments distincts {a, b, . . . s}
n
n
n
(x + y) = Cnk xn−k y k = Cnk xk y n−k
k=0 k=0
n (n − 1) xn−2 2
= xk + nxn−1 y + y + . . . + nxy n−1 + y n .
2
26
Chapitre 3. Calcul des probabilités
Exemple 3.7
2
n
(x + y) = Cnk xn−k y k
k=0
= C20 x2 y 0
+ C21 x1 y 1 + C22 x0 y 2
= x + 2xy + y 2
2
Remarque 3.2 les coéfficients des puissances successives de x + y peuvent être rangés dans un
tableau triangulaire qu’on appelle triangle de Pascal.
(x + y)0 = 1
(x + y)1 = x + y
(x + y)2 = x2 + 2xy + y 2
(x + y)3 = x3 + 3x2 y + 3xy 2 + y 3
(x + y)4 = x4 + 4x3 y + 6x2 y 2 + 4xy 3 + y 4
(x + y)5 = x5 + 5x4 y + 10x3 y 2 + 10x2 y 3 + 5xy 4 + y 5
(x + y)6 = x6 + 6xy + 15x4 y 2 + 20x3 y 3 + 15x2 y 4 + 6xy 5 + y 6
10 = 4 + 6,
15 = 5 + 10.
27
Chapitre 3. Calcul des probabilités
1
1 1
1 2 1
1 3 3 1
1 4 6 4 1
1 5 10 10 5 1
1 6 15 20 15 6 1
Exemple 3.8 On jete un dé ou une pièce de monnaie et on observe la face supérieure.
3.2.2.2 L’événement
Soit une expérience aléatoire qulconque.
- On note les différents résultats par {w1 , w2 . . . wn } .
- On apppelle les singletons {w1 } , {w2 } des événements élémentaires.
- L’union de deux ou plusieurs événements élémentaires {w1 , w2 } , {w1 , w2 , w3 } , . . .Sont des
événements composés.
- On note l’ensemnle de tous les résultats possibles par Ω.
- On appelle Ω l’événement certain ou aussi l’ensemble fondamontale.
- On note Ω (le compémentaire) par φ et l’on appelle événement impossible.
28
Chapitre 3. Calcul des probabilités
∞ ∞
P ∪ Ai = P (Ai ) .
i=1
i=1
Cas particulier :
φ = Ω ⇒ P (φ) = P Ω = 1 − P (Ω) = 1 − 1 = 0.
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Chapitre 3. Calcul des probabilités
où
A |B = {x ∈ Ω |x ∈ A ∧ x ∈
/ B}
Cas particulier :
Soient A, B ∈ P (Ω) tels que : B ⊂ A, alors P (B) ≤ P (A) .
P (A ∪ B) = P (A) + P (B) − P (A ∩ B) .
1 k
P (A) = k. = ou on écrit aussi :
n n
30
Chapitre 3. Calcul des probabilités
Card P (A ∩ B)
P (B |A ) = .
Card P (A)
Exemple 3.11 On lance deux dés bien équilibrés. Sachant que la somme deux faces obtenues est
6, quelle est la probabilité qu’un dé a donné la face 2.
Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6} × {1, 2, 3, 4, 5, 6}
= {(1, 1) , (1, 2) , . . . (6, 6)} .
Card (Ω) = 36.
Exemple 3.12 Une urne contient 12 pièces dont 4 sont défectueuses. On tire 3 pièces l’une après
l’autre sans remise.
Quelle est la probabilité que les trois pièces tirées ne soient pas défectueuses.
A1 : La 1ière pièce tirée n’est pas défectueuse.
A2 : La 2ième pièce tirée n’est pas défectueuse.
A3 : La 3ième pièce tirée n’est pas défectueuse.
La probabilité que la 1ière pièce et la 2ième pièce et la 3ième pièce ne soient pas déféctueuses est
de calculer
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Chapitre 3. Calcul des probabilités
P (A ∩ B) = P (A) × P (B) .
P (B |A ) = P (B) et P (A |B ) = P (A) .
Car :
P (A ∩ B) P (A) × P (B)
P (B |A ) = = = P (B) .
P (A) P (A)
Exemple 3.13 On lance une pièce de monnaie equilibrée deux fois successives. On a :
Remarque 3.3 Il faut distinguer entre les événements indépendants et les événements incompa-
tibles.
On peut avoir des événements indépendants et non incompatibles cas contraire est vrai.
A et B sont incompatibles ⇔ A ∩ B = φ.
A et B sont incompatibles ⇔ P (A ∩ B) = P (A) .P (B) .
32
Chapitre 3. Calcul des probabilités
Le meme exemple précédent, calculer la probabilité que la lamp défectueuse soit tirée de l’urne
3?
P (U3 |D ) =?
3
P (U3 ∩ D) P (D ∩ U3 ) P (D |U3 ) × P (U3 ) ×1
P (U3 |D ) = = = = 8 3 = 0.397.
P (D) P (D) P (D) 0.315
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Chapitre 3. Calcul des probabilités
Exemple 3.15 On lance un dé deux fois successives. Soit X une v.a qui représent la somme des
deux chiffres obtenus.
Les valeurs possibles de X sont :
X : Ω = {0, 1, 2, . . . , 6} × {0, 1, 2, . . . , 6} → R.
X (Ω) = {2, 3, . . . , 12} .
X = 2 → {(1, 1)} .
X = 3 → {(1, 2) , (2, 1)} .
..
.
X = 12 → {(1, 1)} .
xi x1 x2 ... xn
P (X = xi ) P (X = x1 ) P (X = x2 ) . . . P (X = xn )
- ∀xi ∈ X (Ω) : P (X = xi ) ≥ 0.
n
- P (X = xi ) = 1.
i=1
34
Chapitre 3. Calcul des probabilités
Exemple 3.16
P (X = 0) = P ({(P, P, P )}) = 18 .
P (X = 1) = P ({(P, P, F ) , (F, P, P ) , (P, F, P )}) = 38 .
P (X = 2) = P ({(F, F, P ) , (F, P, F ) , (P, F, F )}) = 83 .
P (X = 3) = P ({(F, F, F )}) = 18 .
Alors, on peut écrire la loi de probabilité sous la forme :
xi 0 1 2 3
P (X = xi ) 18 38 38 18
35
Bibliographie
3.3.8 Espérence
L’espérence mathématique pour une variable aléatoire discrète est défini par le nombre :
n
E (X) = xi P (X = xi ) , (X (Ω) = {x1 , x2 , . . . , xn }) .
i=1
3.3.9 La variance
La variance pour une variable aléatoire discrète est défini par :
V (X) = E X 2 − E2 (X) .
n
où E (X 2 ) = x2i P (X = xi ) .
i=1
n
Exemple 3.18 E (X) = xi P (X = xi ) = 0 × 18 + 1 × 38 + 2 × 38 + 3 × 1
8
= 32 .
i=1
n
V (X) = x2i P (X = xi ) − E2 (X)
i=1 2
= 02 18 + 12 38 + 22 38 + 32 18 − 32 = 34 .
√
σ (X) = V (X) = 23 .
E (aX + b) = aE (X) + b
Proposition 3.1 ∀a, b ∈ R.
V (aX + b) = a2 V (X) .
36
Bibliographie
37