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que l'on désigne par les expressions de prérogatives exorbitantes du droit commun ou de
prérogatives de puissance publique; ces moyens sont constitués par les différents actes
juridiques dont l'administration prend l'initiative. Ce sont des manifestations de volonté
ayant pour objectif de produire par elle même des effets de droit ou de transformer
l'ordonnancement juridique; ces actes sont soit des décisions unilatérales, soit des
décisions bilatérales ou multilatérales comme les contrats.
On doit ici procéder à la distinction la plus importante en doit administratif qui oppose les
acies réglementaires aux actes individuels. Autrement dit à la décision réglementaire
s'opposent des décisions qui ne peuvent être qualifiées que négativement?). Mais, dans la
jurisprudence récente, on oppose l'acte réglementaire à l'acte non réglementaire, ce qui
importe avant tout, c'est le caractère réglementaire ou non réglementaire des décisions.
Les actes individuels, dans cette nouvelle classification seraient classés dans les actes non
réglementaires. Les actes réglementaires sont des actes qui concernent un nombre
•indéterminé de destinataires de façon abstraite. Ils sont des actes à portée générale
comme par exemple les normes édictées par le code de la route. Tandis que les actes
individuels ne concernent qu'une ou plusieurs personnes nominativement désignées dont
la situation juridique est nettement individualisée. Donc ici on assimile l'acte individuel à
l'acte collectif qui concerne plusieurs personnes individuellement désignées et dont les
situations sont similaires. (Exemple l'acte individuel: permis de construire à un
propriétaire, nomination, sanctions disciplinaires, la nomination de la liste des candidats
reçus a un concours.... etc.).
Il ne faut pas penser que tous les actes unilatéraux de ladministration sont exécutoires,
certains actes n'ont pas le caractère de décision exécutoire. Ces actes ont pour la plupart
pour objet de préparer les décisions, l'élément de décision leur fait défaut ; parce qu'ils ne
sont pas des décisions, sont insusceptibles de recours, c'est le cas par exemple :
• Les mesures d'ordre intérieur : Ces mesures traduisent l'existence d'une certaine vie
intérieure de l'administration et tendent à assurer un certain ordre interne. Ils visent
l'aménagement interne et le fonctionnement d'un service comme par exemple) les
instructions particulières de service qui s'adressent aux fonctionnaires. Mais il peut arriver
que ces mesures portent atteinte aux intéressés; bien entendu. Il y a des limites : c'est la
gravité de la mesure qui semble lui faire perdre sa qualité de mesure d'ordre interne et
devient susceptible de recours exemple: exclusion d'un élève.
• Les circulaires : Désignées également par des «instructions» ou des «notes de service», les
circulaires sont des ordres et instructions adressés par les chefs de service, et notamment
par le ministre à des subalternes. On doit distinguer ici entre deux catégories de
circulaires : les circulaires interprétatives et les circulaires réglementaires. Les premières
sont les vraies circulaires; elles sont des mesures d'ordre intérieur ou de simples
instructions de service, qui se bornent à diffuser ou à interpréter des textes antérieurs;
elles s'adressent aux agents des services et elles sont inopposables aux administrés. Dans
cette optique, elles ne sont pas considérées comme des décisions exécutoires. Les
administrés ne peuvent se prévaloir d'une circulaire pour en réclamer l'application; ils ne
peuvent également pas en contester la légalité. Donc elles ne peuvent être attaquées par la
voie de recours pour excès de pouvoir. Quant aux circulaires réglementaires, elles se
distinguent des premières, par leurs caractère réglementaire. Elles contiennent en réalité
des normes réglementaires, qui leur confèrent le caractère d'actes décisoires. Elles sont
donc considérées comme de véritables règlements parce qu'elles modifient
l'ordonnancement juridique par des nouvelles règles qu'elles apportent à la
réglementation juridique et leur régime est ce lui de tout acte réglementaire, c'est-à-dire
que cette deuxième catégorie de circulaires peut faire l'objet d'un recours pour excès de
pouvoir.
• Les directives : Les directives n'ont pas d'effets directs sur les administrés, elles ne
décident pas, elles orientent. C'est un acte de rationalisation et de facilitation de l'action
administrative. Par la directive l'administration se fixe une ligne de conduite, une
doctrine, une politique destinée à la guider dans les décisions qu'elle prendra, pour
faciliter sa tâche et ses missions. Selon la jurisprudence, les directives n'ont pas de
caractère réglementaire, elles ne modifient pas par elles même la situation des particuliers
et ne font nullement grief aux citoyens. Elles ne sont pas, par conséquent, susceptibles de
recours pour excès de pouvoir.
La compétence rationne materiae signifie que l'autorité administrative doit agir dans les
matières qui lui ont été réservées par la loi et les règlements. Elle investit telle ou telle
autorité du pouvoir de décision en fonction de la matière considérée. Ainsi, certaines
matières sont réservées par l'article 46 de la constitution à la loi.
2) La compétence territoriale ou « rationne loci» Cette compétence veut dire que les
autorités administratives exercent leur compétence dans un cadre territorial déterminé.
Elle définit le champ géographique des pouvoirs: si les autorités centrales de l'Etat
peuvent prendre des décisions concernant l'ensemble du territoire, d'autres n'ont de
compétence que dans une circonscription locale, plus limitée, comme par exemple le
gouverneur d'une province ou d'une préfecture.
• Les consultations : Il convient de préciser que très souvent une décision administrative
ne peut etre prise qu'après consultation des organes consultatifs qui interviennent par leur
avis dans l'élaboration des décisions. De très nombreux organes consultatifs ont été crées,
dont la tantôt obligatoire pour l'administration, tantôt facultative; et elle est
particulièrement contraignante dans le cas où consultatif. la décision ne peut être prise
que sur avis conforme de l'organisme Quand la consultation est facultative, la liberté de
décision de l'autorité administrative reste entière, n'est en rien limitée par l'avis qui a été
émis. Elle peut le solliciter spontanément mais elle n'est pas tenue de le suivre. En cas de
consultation obligatoire, l'administration est obligée de demander l'avis, mais tout en
laissant à l'administrative la liberté d'appréciation en ce qui concerne la décision finale.
Dans ce cas de consultation, la décision finale adoptée par l'administrativene peut être que
soit la décision soumise à consultation, soit la décision modifiée par l'organe consultatif.
Au contraire, en cas d'avis conforme, la décision ne peut être prise que sur avis conforme
de tel organisme ;ici l'administration se trouve obligée non seulement de demander l'avis
mais aussi de le suivre ou renoncer purement et simplement à la décision. L'avis conforme
doit être prévu par un texte qui l'impose à ladministration par exemple l'autorisation
d'exercer son activité accordée a une entreprise sur une zone franche d'exportation est
accordées par le wali ou gouverneur sur avis conforme de la commission local de la zone
franche conformément à l'article 11-4 de la loi 19-94 du 26 janvier 1995.
A. L'entrée en vigueur des actes administratifs Celle-ci est régie par deux principes
importants : la publicité et la non rétroactivité.
a. La publicité des actes unilatéraux Le but principal de cette publicité est de porter à la
connaissance des administrés la naissance d'un acte administratif qui les concerne. C'est à
partir du moment où un administré a connaissance d'une décision administrative qui le
concerne et qui lui fait grief qu'il peut l'attaquer devant les juridictions. Surtout que les
délais de recours commencent à courir à partir de la date de la publicité avec risque de
prescription. La publicité des actes administratifs peut s'effectuer selon deux modalités: la
publication et la notification. La publication est normalement assurée pour les actes
réglementaires. Elle peut prendre des forme diverses : la publication au bulletin officiel du
royaume, la publication dans les journaux d'annonces légales, ou par affichage ou encore
tout autre moyen approprié (voie de criée, avis radiodiffusé ...). Pour la notification, elle
concerne les actes individuels ou les actes réglementaires, qui doivent être notifiés c'est à
dire portés à la connaissance personnelle de leurs destinataires. Une décision imposant des
obligations à un administré ne peut entrer en vigueur qu'à compter de la notification qui
en est faite. Celle-ci s'effectue généralement par simple lettre adressées à l'intéressé. Alors
que les décisions qui leur sont favorables entrent en vigueur des leur signature.
b. Le principe de non rétroactivité des actes administratifs Il s'agit d'un principe général
du droit consacré par la jurisprudence administrative ; ce principe trouve son fondement
juridique dans l'article 4 de la constitution qui prohibe même la rétroactivité des lois.
En vertu de ce principe, les autorités administratives ne peuvent légalement fixer l'entrée
en vigueur de leur décisions, à une date antérieure à sa publicité: un acte administratif, ne
dispose que pour l'avenir et ne peut en principe régler des rapportes qui se rapportent au
passé. Ce principe de non réactivité supporte cependant quelques dérogation: lorsque la
loi elle même a autorisé l'administration à prendre des mesures rétroactives. Et lorsque la
rétroactivité résulte de la nature même de certaines décisions. Par exemple la décision
d'approbation d'un acte d'une autorité décentralisée. C'est le cas aussi d'une mesure de
retrait d'un acte irrégulier, ou bien lors qu'elle est indispensable pour assurer la continuité
du service public».
a. Le privilège du préalable
b. L'exécution forcée
De nombreuses lois ont autorisé l'administration à agir d'office. On peut citer à titre
d'exemple la nouvelle loi sur l'urbanisme conformément à l'article 23 du dahir du 30
juillet 1952 permet à l'administration de faire procéder d'office et aux frais des
propriétaires à la démolition des constructions édifiées sans autorisation sur le domaine
public®. On peut citer aussi, l'article, 52 de la nouvelle charte communale qui donne au
président du conseil communal le pouvoir de «faire exécuter d'office aux frais des
intéressés, dans les conditions fixées par le décret, toutes mesures ayant pour objet
d'assurer la sûreté ou la commodité des passages, la salubrité et l'hygiène publique telles
qu'elles entrent dans ses attributions».
Dans ce cas aucune voie de droit n'est susceptible d'être suivie pour sanctionner le
comportement de l'administré récalcitrant et l'inciter par là à exécuter la décision qui
s'impose à lui. Parmi ces moyens de droit, il y a d'abord : la sanction pénale qui est prévue
par un texte qui l'impose en cas d'inexécution. Si la sanction pénale existe, l'exécution
forcée administrative n'existe pas, en dehors des cas d'urgence(10). C'est l'exemple de
l'article 609-11 du code pénal marocain qui punit d'une amende « ceux qui
contreviennent aux décrets et arrêtés légalement pris par l'autorité administrative lorsque
les infractions à ces textes ne sont pas réprimées par des dispositions spéciales».
L'administration peut aussi utiliser: des sanctions administratives. Celles-ci doivent etre
aussi prévues par un texte. Elles se distinguent des sanctions disciplinaires et des mesures
de polices (Exemple des Sanctions administratives : confication, fermeture d'un
établisement pour des raisons d'hygiène...etc.). Outre les sanctions citées, l'administration
peut si un texte le prévoit faire un recours au juge pour obtenir une condamnation à
l'égard de l'intéressée récalcitrant. Dans ce cas le recours au juge est obligatoire, Ce moyen
d'exécution est appelé «exécution par voie judiciaire». L'exécution forcée est enfin
justifiée par le cas d'urgence ou la nécessité absolue, même si des voies de droit existent.
Selon la formule de Romieu «quand la maison brûle, on ne va pas demander au juge
l'autorisation d'y envoyer les pompiers»(11). Il est donc de l'essence même du rôle de
l'administration d'agir immédiatement et d'employer la force publique sans délai ni
procédure, lorsque l'intérêt immédiat de la conservation publique l'exige. L'urgence est
entendue ici dans le sens du péril imminent qui a la même portée à cet égard que les
circonstances exceptionnelles. Enfin, il est à peine nécessaire de rappeler que, lorsque les
conditions de l'exécution forcée sont réunies, l'administration ne peut prendre que les
mesures strictement nécessaires à cette exécution et quelle que soit la situation dans la
quelle se place l'administration pour mettre en mouvement l'exécution d'office, cette
opération se trouve limitée par des situations. La jurisprudence administrative s'oriente
donc depuis plus d'une dizaine d'années vers un contrôle plus approfondi de la nécessité
de la sanction, ce qui suppose que celle-ci ne soit pas excessive par rapport aux faits qui
ont pu la motiver.
L'application des actes administratifs dans le temps pose le problème de leur disparition
qui peut prendre plusieurs formes par exemple l'annulation par le juge de l'excès de
pouvoir, ou encore la disparition de l'un des éléments essentiels de l'acte (objet de l'acte,
ou épuisement de son contenu). La disparition de l'acte peut prendre aussi la forme soit
d'une abrogation, soit d'un retrait.
A. L'abrogation de l'acte Elle met fin à l'existence d'une décision pour l'avenir seulement,
elle fait disparaître l'acte mais laisse subsister, ses effets antérieurs. Pour bien saisir cette
notion on doit faire une distinction entre les actes réglementaires et les actes non
réglementaires. Et, parmi ces derniers, entre les actes créateurs de droits et les actes non
créateurs de droits.
a- L'abrogation des règlements Le règlement peut être abrogé à tout moment dès lors que
l'administration agit dans l'intérêt général, par ce qu'il n'existe jamais de droit acquis au
maintien d'un règlement, la jurisprudence est constate dans ce domaine là. Si le règlement
peut faire acquérir des droits dans le passé, il ne fait jamais donc acquérir des droits à son
maintien.
b- L'abrogation des actes non réglementaires Dans ce cas, on doit faire la distinction entre
l'acte créateur de droit et l'acte qui n'a pas crée de droits. - L'acte qui ne confere pas de
droits, ou insusceptible de créer des droits peut être librement abrogé par l'administration
par exemple: les autorisations de police, les nominations aux emploies supérieur, les actes
négatifs, qui comportent le rejet d'une demande, les autorisations de nature précaire et
révocable d'occupation du domaine public. - S'agissant des actes créateurs de droits, ils ne
peuvent être que des décisions non réglementaires, et notamment individuelles elles ne
peuvent faire l'objet d'une abrogation, elle se heurte au principe général de droit : c'est le
principe de l'intangibilité des effets individuels des actes juridiques selon lequel
lorsqu'une décision d'une autorité administrative a produit des effets à l'égard des
individus il faut que ces effets soient respectés. Sont créatrices de droits des décisions,
telles que les nominations ou promotions dans la fonction publique, les autorisations
d'ouverture d'un établissement, les diverses autorisations de construire, de démolir(13),
d'exploiter une carrière ou encore les autorisations de se présenter à des examens et
concours. Mais il faut préciser que le principe de l'intangibilité ne veut pas dire que l'acte
individuel qui a crée de droit est définitivement intangible ; seulement l'abrogation ne
peut intervenir que par les voie de l'acte contraire, c'est-à-dire l'acte contraire des
exemples précités, mais celà n'est possible que lorsque certaines conditions de droit ou de
fait, prévues par les textes, sont réunies et selon la règle du parallélisme des compétences
et des procédures que l'acte initial, par exemple, l'acte de nomination d'un fonctionnaire
ne peut pas être abrogé par ce qu'il a créé de droit, mais l'administration peut prononcer
la désinvestiture de l'agent en utilisant les diverses procédures légales qui sont prévues par
les statuts de la fonction publique (la mise à la retraite, révocation disciplinaire...etc.)
B. Le retrait de l'acte
C'est une annulation rétroactive de l'acte qui en supprime les effets futurs et passés. Le
retrait consiste aussi à faire disparaître l'acte à partir de son origine. Comme en cas
d'annulation par le juge, l'acte sera réputé n'avoir jamais existé. Il constitue donc un
danger pour la sécurité juridique ce qui justifie que les cas de retrait son limités par les
principes de non rétroactivité et des droits acquis. Le régime du retrait est dominé par la
distinction faite entre les actes selon qu'ils sont ou non créateurs de droit et réguliers ou
irréguliers.
Pour commencer par le plus simple, il convient tout d'abord de rappeler que l'acte
administratif régulier créateur de droit ne peut en principe faire l'objet d'un retrait. L'acte
légal créateur de droit ne peut être rétroactivement anéanti. On se heurte ici au principe
de non rétroactivité des actes administratifs. Ce lui ci ne peut intervenir que de façon très
exceptionnelle. Cependant, le retrait de l'acte ne peut intervenir que s'il ne fait préjudice
à aucun tiers, c'est à dire si nul n'a intérêt au maintien de l'acte. Ou le retrait est sollicité
par le bénéficiaire de l'acte lui-même, pour lui substituer une décision plus favorable à
l'auteur de ce recours(14). Il est, par contre toujours possible, le retrait d'un acte
administratif régulier n'ayant pas crée de droits par exemple la décision d'ouvrir un
concours ne fait par naître des droits au profit des personnes qui ont fait acte de
candidature, cette décision peut être retirée pour simple opportunité.
Pour l'acte administratif irrégulier, les conditions de son retrait dépendent d'abord du
point de savoir si l'acte est ou non créateur de droits. En effet, si l'acte irrégulier n'a crée
aucun droit, il peut naturellement être retiré à tout moment par l'administration. Le
retrait dans ce cas d'illégalité peut même devenir obligatoire.
En revanche, l'acte irrégulier qui a fait naître des droits ne peut être retiré que dans les
conditions fixées par la jurisprudence», donc ici la l'égalité du retrait de ces actes est
subordonnée à des conditions :
- Il est nécessaire que l'acte soit entaché d'illégalité.
- Le retrait doit intervenir durant le délai du recours contentieux, l'acte ne doit pas être
devenu définitif en d'autre terme, il doit être encore susceptible d'une annulation
juridictionnelle.
Mais si la décision est devenue définitive, son retrait est exclu même si elle est
certainement illégale. Ainsi les droits acquis par le bénéficiaire de la décision illégale
devenue définitive sont protégés comme ceux qu'une décision régulière aurait conférés.
Et les effets de la décision illégale ne peuvent prendre fin que comme ceux d'une décision
légale.
On peut les regrouper en deux catégories : les sources écrites et les sources non écrites.
A. Les sources écrites La plupart des sources de la légalité au sens large du terme sont
extérieures à l'administration et qui s'imposent à elle. Il s'agit :
• Les principes généraux du droit qui sont une création du juge ont une place spécifique au
sein de la hiérarchie des normes et constituent un élément essentiel de la légalité, qui
s'impose à toutes les autorités administratives quelle que soit leur place. Constituent des
principes des droits acquis, le principe d'égalité sous toutes ses formes, le principe des
droits acquis, le principe des droits de la défense...etc.
• L'autorité de la chose jugée, constitue aussi un principe non moins important des autres
sources de la légalité. En effet les jugements et arrêts passés en force de chose jugée et
revêtus de la forme exécutoire constituent une source de la légalité, le non respect de
cette source constitue un excès de pouvoir pour violation des lois fondamentales
d'organisation et de procédure judiciaire (18). Enfin, on peut dire que ces normes
jurisprudentielles concernent un ensemble de domaines de l'action administrative. Leur
violation entraîne l'annulation des actes administratifs irréguliers.
A. Le pouvoir discrétionnaire
• les actes relatifs aux relations du gouvernement avec le parlement (il s'agit des décisions
du gouvernement dans sa participation à la fonction législative(2) et des décisions
relatives à l'initiative gouvernementale en matière législative).
• les actes relatifs aux relations internationales (il s'agit des actes relatifs à l'élaboration, à
la conclusion ou à l'exécution des traités internationaux). Mais la jurisprudence a pu
atténuer ce principe en distinguant l'accord lui même et les décisions qui s'en détachent et
qui peuvent faire l'objet d'un recours contentieux 23).
La question qui se pose est donc de déterminer le ou les critères qui permettent de
distinguer entre les deux catégories de contrats. Certains contrats sont administratifs par
détermination de la loi. Seulement, la loi ne détermine pas la nature juridique de tous les
contrats administratifs; dans ce cas la jurisprudence recourt, pour qualifier un contrat de
contrat administratif, non pas à un critère unique mais à plusieurs critères.
Sauf textes exprès, le droit administratif admet la validité d'un engagement verbal, le
contrat ne se présente pas toujours sous la forme écrite (CE. Sect 20 Avril 1956, Epoux
BERTIN). Mais généralement le contrat administratif doit revêtir une forme écrite. C'est
au niveau de la forme du contrat administratif qu'on révèle un certain particularisme du
droit applicable par rapport aux contrats de droit privé, qui provient du fait que la théorie
du contrat administratif est dominée par la notion d'intérêt général et par les exigences du
service public. Ce qui signifie que la compétence de l'administration au niveau de la
formation du contrat est liée par des règles précises pour la passation de certains types de
contrats notamment les marches de l'Etat. Ce qui n'existe pas dans les contrats de droit
privé dont les particuliers gardent toujours la liberté de choisir leurs cocontractants ainsi
que la forme de leurs contrats. La réglementation applicable aux marchés publics a connu
une évolution remarquable qui répond aux préoccupations des administrations aux
évolutions technologiques et à l'ouverture internationale du pays. Les marchés de l'Etat
sont actuellement réglementés au Maroc par le décret 2-06-388 du 5 fév. 2007 fixant les
conditions et les formes de passation des marchés de l'Etat ainsi que certaines règles
relatives à leur gestion et à leur contrôle(l), qui avait remplacé le décret du 30 Déc.
1998(2) qui avait à son tour remplacé l'ancien décret du 14 Octobre 1976(13). La nouvelle
réglementation des marchés vise l'adaptation de l'administration publique aux
changements en cours et des engagements du pays vis-à-vis des ses partenaires. Une telle
reforme est devenue nécessaire en raison des profondes mutations de l'environnement de
l'administration, de bonne gouvernance, et de modernité. Cette reforme cherche à
atteindre plusieurs objectifs: tout d'abord la consolidation de la transparence et des
intérêts de l'administration et du secteur privé dans le cadre d'un partenariat équilibré en
vue d'assurer des prestations de meilleure qualité au meilleur prix ; ensuite l'inscription de
la passation des marchés de l'Etat dans une logique de respect des principes de libertés
d'accès à la commande publique, d'égalité de traitement des candidats, de transparence et
de simplification des procédures, enfin la lutte contre toutes les pratiques de fraude et de
corruption.
§1 - Les conditions générales de passation des marchés de l'Etat Il faut préciser que le
décret de 2007 ne s'applique qu'aux marchés de travaux de fournitures et de services pour
le compte de l'Etat ; ce qui exclut de son champ d'application, les conventions ou contrats
que l'Etat est tenu de passer dans les formes et selon les règles du droit commun ainsi que
les contrats de concession de service public. Les marches de l'Etat sont définis comme des
contrats écrits dont les cahiers des charges précisent les conditions dans les quelles les
marchés sont exécutés (art. 15 A) Le cahier de charge constitue en quelque sorte la loi des
parties en matière de contrat administratif, le but du cahier de charge est de préciser les
droits et les obligations des parties. On peut le définir comme l'ensemble des documents
écrits qui déterminent les conditions de passation et d'exécution des marchés.
Généralement on trouve 3 types de cahiers des charges : - Les cahiers des clauses
administratives générales (C.C.A.G) fixent les dispositions administratives applicables à
tous les marches publics de travaux, les marchés de fournitures courantes et de service ou
à une catégorie particulière de ces marchés. - Les cahiers des prescriptions communes
(C.P.C) fixent les dispositions techniques applicables à toutes les prestations de même
nature ou les marchés passés par un même département ministériel ou par un même
service spécialisé. - Et les cahiers des prescriptions spéciales (C.P.S) fixant les clauses
particulières propres à chaque marché déterminé. Is sont approuvés par l'autorité
compétente conformément aux dispositions de l'article 78 du texte.
La procédure de conclusion des marchés doit obéir à certaines conditions prévues par le
décret de 2007.
A. Les conditions de forme Au delà d'un certain nombre de contrats de faible importance
qui correspondent à des travaux, des fournitures ou services nécessaires au
fonctionnement quotidien de l'administration et dont le montant et fixé par les textes, le
contrat doit cependant revêtir une forme écrite, ce qui est le cas le plus général. En dehors
de cette forme écrite, la validité du contrat administratif est subordonnée à la
détermination de la forme selon laquelle le marché sera conclu. De son objet avec
indication de la ou des préfectures ou province du lieu d'exécution des prestations, de sa
durée ou la date de son achèvement et des modalités de rémunérations. Le contrat
administratif doit comporter aussi l'indication des parties contractantes : - l'énumération
par ordre de priorité des pièces incorporées au marché; - les conditions de réception et,
éventuellement, de livraison des prestations ; - les conditions de règlement, de résiliation
du marché enfin, l'approbation du marché par l'autorité compétente (l'ordonnateur: les
ministres ou les personnes déléguées à cet effet, directeurs d'établissements publics...)
B. Les conditions de fond Elles concernent surtout la qualité des soumissionnaires ces
derniers doivent d'abord appartenir à l'une des professions dont relèvent les travaux ou
fournitures envisagées.
- Justifient des capacités juridiques, techniques et financières requises. - Sont en situation
fiscale régulière, pour avoir souscrit leurs déclarations et réglé les sommes exigibles ou, à
défaut de règlement constitué des garanties jugées suffisantes par le comptable chargé du
recouvrement. - Sont affiliées à la caisse nationale de sécurité sociale. Et souscrivent leurs
déclarations de salaires. - Ils doivent également couvrir dans les limites et conditions
déterminées par les cahiers des charges les risques découlant de leurs activités
professionnelles par une police d'assurance. - L'engagement du concurrent, s'il envisage
de recourir à la sous-traitance, que celle-ci ne peut dépasser 50% du montant du marché.
- Ils sont astreints également à fournir une caution directement ou par l'intermédiaire
d'un organisme bancaire agrée. - Ne sont pas admises à concourir : les personnes en
liquidation judiciaire ; - Les personnes en redressement judiciaire, sauf autorisation
spéciale délivrée par l'autorité judiciaire compétente. Pour établir la justification de ses
qualités et capacités, chaque conçurent est tenu de présenter un dossier administratif, un
dossier technique et éventuellement un dossier additif. Toutes ses conditions sont prévues
par le cahier de charge. La conclusion des marchés publics est précédée par un certain
nombre de formalités telles par exemple, les autorisations budgétaires ou les autorisations
de certaines autorités administratives; la passation d'un marché se traduit par
l'engagement des dépenses. Il est alors naturel que le marché soit soumis à des
autorisations et que seuls certains agents soient habilités à contracter.
Les marchés ne sont valables et définitifs qu'après leur approbation par l'autorité
compétente. S'agissant de l'Etat, l'autorité compétente pour approuver le marché est
l'ordonnateur, ce sont les ministres ou les personnes déléguées à cet effet. Au niveau local,
le gouverneur et le président du conseil communal passent les contrats conformément aux
délibérations des assemblées locales. Pour les établissements publics, c'est le directeur qui
approuve les marchés sous réserve d'une habilitation du conseil d'administration. Il
convient de préciser que l'agent qui matériellement prépare le contrat n'est pratiquement
jamais l'autorité qui a juridiquement la compétence pour contracter; ce sont des services
des marchés qui ont la charge de la préparation, de la passation et du suivi de l'exécution
des marchés. La conclusion des marchés peut être aussi précédée par la consultation de
certains organismes telle la commission des marchés (4), qui a une fonction de conseil et
d'assistance technique pour les services des marchés des différentes administrations et
évidemment aussi pour le premier ministre. De même qu'on doit signaler que les marchés
sont en principe soumis à des contrôles financiers tel que le contrôle des engagements de
dépenses de l'Etat qui a pour objet de contrôler la régularité budgétaire de la dépense. Il
intervient préalablement à tout engagement et s'exerce par un visa donné sur la
proposition d'engagement ou par refus de visa motivé(15). Le contrôleur doit en principe
donner son visa dans un délai bref qui est de cinq jours à compter de la date à laquelle la
proposition d'engagement de la dépense lui a été transmise. Les marchés publics sont
également soumis au contrôle de la cour comptes(6). Celle-ci a reçu une très large
compétence qui concerne notamment les activités contractuelles des administrations et
des organismes publics ou financés par les collectivités publiques. La cour des comptes
contrôle la gestion des «services de l'Etat». Ce contrôle porte sur tous les aspects de la
gestion. A cet effet, la cour apprécie, évalue, les conditions dans lesquelles sont passés les
marchés, les conditions de leur exécution, la qualité des prestations offertes, la réalisation
des objectifs assignés et les résultats financiers. Au niveau local, ce contrôle est exercé par
les cours régionales des comptes qui sont chargées d'assurer le contrôle des comptes et de
la gestion des collectivités locales et de leurs groupements. La nouvelle réglementation
des marchés a renforcé le contrôle de gestion des marchés publics; en effet l'article 92 du
décret de 2007 a soumis les marchés et leurs avenants à des contrôles et audits internes
définis par décisions du ministre concerné. Ces contrôles et audits internes peuvent porter
sur la préparation, la passation et l'exécution des marchés. Ils sont obligatoires pour les
marchés dont les montants excèdent cinq millions de Dirhams et doivent faire l'objet d'un
rapport adressé au ministre concerné.
§ 2- Les modes de passation des marchés Ils limitent de façon variable la liberté de
l'autorité administrative et sont aménagés de façon telle qu'ils constituent un ensemble
d'une grande souplesse. Le choix du cocontractant n'est pas laissé à la libre appréciation
de l'administration; celle-ci est tenue d'utiliser certaines procédures pour l'attribution des
marchés dans le but d'assurer la transparence dans les choix du maitre d'ouvrage ; l'égalité
d'accès aux commandes publiques; le recours à la concurrence autant que possible; et
l'efficacité de la dépense publique. Désormais les modes de passation des marchés sont au
nombre de trois 'appel d'offres, le concours et la procédure négociée.
D. Prestations sur bons de commande Se sont des marchés passés en forme simplifiée
destinés à permettre à l'administration l'acquisition de fournitures et à la réalisation de
travaux ou services courants livrables immédiatement dont la valeur ne dépasse pas deux
cent mille (200 000) Dirhams au cours de Vannée budgétaire par personne habilitée à
engager les dépenses et selon des prestations de même nature, abstraction faite de leur
support budgétaire. La liste des prestations pouvant faire l'objet de bon de commande est
annexée au présent décret (annexe N° 3). Elle peut être modifiée ou complétée par
décision du premier ministre prise sur proposition du ministre chargé des finances et
après avis de la commission des marchés.
Section 3 : L'exécution du contrat administratif Elle relève d'un régime qui se caractérise
principalement par l'importance des prérogatives de puissance publique dont dispose
l'administration contractante. Les règles qui gouvernent l'exécution des contrats
administratifs revêtent une certaine originalité par rapport aux principes fondamentaux
du droit privé dont le contrat fait la loi des parties, celles-ci n'ayant d'autres droits ou
obligations que ceux qui sont expressément prévus au contrat; en droit administratif,
l'autorité administrative dispose de prérogatives exorbitantes étrangères aux rapports
contractuels entre particuliers qui peuvent se traduire par de lourdes obligations et mettre
l'administration en quelque sorte dans une position prédominante. Mais cela n'empêche
pas que le cocontractant de l'administration dispose d'un certains nombre de droits dont
l'équilibre financier du contrat en sa faveur occupe une grande place.
A. Les droits du cocontractant Ce sont essentiellement des droits pécuniaires. Mais tout
d'abord le cocontractant de l'administration a droit à l'exécution des clauses du contrat
par celle-ci telles qu'elles ont été stipulées dans le contrat. L'administration doit aussi
assurer le paiement des prix convenus, en règlement des prestations effectuées. En effet,
le cocontractant a droit non seulement au paiement du prix fixé initialement mais
également à la rémunération des prestations supplémentaires que l'administration lui a
imposé d'effectuer par rapport aux prescriptions initiales du marché. On doit noter que le
cocontractant a surtout droit au maintien de l'équilibre financier du contrat qu'on désigne
sous le nom de l'équation financière(18) ; c'est-à-dire que le cocontractant a droit à une
équivalence réelle entre les charge et les avantages donc, si l'équiliore financier vient à
être rompu. Le cocontractant aura droit à une indemnité compensatrice du préjudice subi.
On peut dire dans ce cas, que le droit à indemnité existe comme une compensation du
pouvoir de modification unilatérale du contrat qui appartient de plein droit à
l'administration.
- La théorie du fait du prince Il s'agit d'une mesure particulière prise par la personne
publique partie au contrat qui a pour effet d'alourdir les conditions financières
d'exécution du contrat. Le cocontractant dont les charges sont aggravées a droit à une
indemnisation intégrale permettant de rétablir l'équilibre financier initial du contrat(19).
En revanche, le fait du prince, extérieur aux parties cocontractantes, n'est pas de nature à
donner droit au rétablissement de l'équilibre financier du contrat. Pour qu'il y ait fait de
prince, il faudrait tout d'abord que la mesure provoquant le bouleversement de l'équilibre
du contrat émane de l'autorité administrative contractante. Ensuite, en ce qui concerne
les mesures constitutives du fait de prince, on peut se trouver en présence soit d'une
mesure individuelle qui concerne exclusivement le cocontractant en prohibant par
exemple l'emploi de certains produits ou encore en suspendant certaines importations.
Soit en présence des mesures à portée générale. Dans ce cas l'indemnisation n'est possible
que si la mesure atteint l'objet essentiel du contrat, par exemple l'établissement d'une taxe
sur la prestation qui fait l'objet du contrat ou l'établissement d'une taxe sur les matières
premières essentielles à l'exécution du contrat.
- Les sujétions imprévues Pour ce qui est des sujétions imprévues, on peut se trouver en
présence de circonstances extracontractuelles imprévisibles au moment de la conclusion
du contrat comme c'est le cas pour l'imprévision, mais avec une petite différence. Il
arrive, pratiquement en matière de marchés de travaux, que le cocontractant de
l'administration se heurte à des difficultés matérielles étrangères à la volonté des parties,
anormales imprévisibles au moment de la conclusion du contrat qui ont pour effet
d'accroître ses charges et de rendre plus difficile l'exécution du contrat comme par
exemple la rencontre des roches dures, poches d'eau, sols instables... Même dans le silence
du contrat, le cocontractant a alors droit à une indemnité pour sujétions imprévues. Dans
ce cas, le juge a imaginé d'indemniser intégralement le cocontractant pour le préjudice
qu'il a subi ; mais ce lui ci reste soumis à l'obligation d'exécuter le contrat. Dans un arrêt
du 22 juillet 1941, Ville de Sallé c/Sté hydro entreprise (R.A.C.A.R, 1941, p : 263), le Cour
d'Appel de Rabat estime que la rencontre d'une nappe d'eau qui ni le cahier des charge, ni
les travaux préparatoires normalement effectués n'avaient permis de prévoir, constituait
une sujétion imprévue dont l'administration devait dédommager son contractant. - La
force majeure La notion de force majeure a, en droit administratif, la même teneur qu'en
droit civil. Elle est, quel que soit le régime, une cause exonératoire de responsabilité. Le
cocontractant ne peut être libére de ses obligations qu'en cas de force majeure, la
survenance de cet événement fait disparaître l'obligation d'exécuter le contrat.
Cependant, l'événement constitutif d'un cas de force majeure doit présenter certains
caractères qui ont été précisés par la jurisprudence: il sagit d'un événement imprévisible,
extérieur aux parties é'est-a-dire échappe totalement à la volonté des parties contractantes
et insurmontable dans ses conséquences, ce qui rend impossible r'exécution du contrat,
'est ce qui distingue la force majeure de l'imprévision et les sujétions qui ne sont que des
difficultés temporaires et partielles d'exécution du contrat.
B. Les obligations du cocontractant Si le cocontractant dispose de certains droits, la
théorie des contrats administratifs met aussi à sa charge des obligations. Sauf cas de force
majeure, le cocontractant est tenu de s'acquitter exactement de ses obligations, sous peine
de sanction; donc il doit exécuter le contrat conformément à ses stipulations. Il faut
notamment relever qu'il ne peut pas suspendre l'exécution du contrat, il doit exécuter ses
obligations de manière correcte, avec diligence et de bonne foi. Il n'a aucun pouvoir
d'action unilatérale comme l'administration, même en cas de comportement fautif de
celle-ci. Il ne peut que saisir la juridiction administrative de ses réclamations. Le
cocontractant doit aussi exécuter personnellement le contrat, mais il peut sous-traiter une
partie en respectant un certain nombre de conditions: le contrat de sous-traitance est un
contrat écrit entre le titulaire du marché et un tiers choisi librement, ce lui ci doit
satisfaire à toutes les obligations exigées des candidats aux marchés publics. Aussi le
maître d'ouvrage doit en être informé. Et 'est le titulaire du marché qui reste seul
responsable de l'exécution du contrat devant le maître d'ouvrage.
Section 4 : Le contentieux
Généralement, le contentieux administratif regroupe l'ensemble des règles applicables à la
solution juridictionnelie des litiges soulevés par l'activité administrative, lors que celle-ci
est portée devant le juge administratif. La conclusion du contrat ainsi que son exécution,
peuvent parfois faire naître des litiges entre l'administration et son cocontractant. Ces
litiges doivent recevoir une solution juridictionnelle dans le cas où les parties ne
parviennent pas à les résoudre amiablement. Le juge est en charge de la protection, des
droits et libertés des personnes ainsi que de l'application de la loi«). Le problème se posera
de savoir quelle est la juridiction compétente et quel type de recours faudra-t-il utiliser.
§ 1 - La juridiction compétente
Le problème de la juridiction compétente a été résolu par la création des tribunaux
administratifs en 1991. Le contentieux contractuel est de la compétence des tribunaux
administratifs. Désormais, le tribunal administratif est le juge de droit commun en
matière administrative puis qu'il peut accueillir en principe les recours en annulation
ainsi que les recours de pleine juridiction contre les décisions administratives. Donc ce
dernier c'est le tribunal compétent en matière de litiges relatifs au contrat lui-même ou en
matière de litiges se rapportant à la réparation d'un préjudice résultant de la violation, par
exemple, d'une clause du contrat par l'administration. En effet l'ampleur des pouvoirs
donnés à l'administration en matière d'exécution des contrats administratifs lui permet
généralement de se dispenser du recours au juge pour sanctionner les fautes du
cocontractant de l'administration. Par ailleurs, elle rend simultanément difficile et donc
aléatoire la demonstration d'une faute permettant au contractant de l’administartion
d'engager la responsabilite de celle-ci. On peut dire que la rete, onsabilité contractuelle ne
peut tre quele reponsabilité pour faute, cette dernière résultant d'un manquement , Tune
des obligations du contrat ou, éventuellement, d'un usage abusif des prérogatives dont
dispose l'administration dans Yexécution du contrat.