0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
40 vues12 pages

5 Thorax N.M

Transféré par

Alaa Nasraoui
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
40 vues12 pages

5 Thorax N.M

Transféré par

Alaa Nasraoui
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 12

Techniques d’examens radiologiques du thorax N.

M
Généralités
Introduction
 Le thorax est une partie du corps humain avec un contenant correspondant à la paroi thoracique composé d’os et
de muscles et un contenu comportant des organes correspondants essentiellement au cœur et gros vaisseaux ainsi
que le poumon et la plèvre
 Cette variabilité de texture de ces structures anatomiques fait que l’exploration thoracique est multimodale
 La radiographie standard est toujours utilisée en pratique courante pour l’exploration thoracique de 1ère intention
 Actuellement, avec l’avènement de l’imagerie en coupes, notamment la TDM thoracique, nous pouvons explorer
toutes les structures thoraciques avec plus de précision
Rappel anatomique du thorax

Tube à rayons x
Les tubes radiogénes sont des convertisseurs d’énergie, consommant l’énergie électrique et produisant des radiations
électromagnétiques dont le plus énergétique est le rayon (X) ne représentant que 1 % de l’énergie électrique
consommée (99% sont des rayonnements infra rouges correspondant à de la chaleur)
Le tube à rayon(X) classique est constitué d’une enveloppe de verre à l’intérieur de laquelle est créé un vide le plus
complet possible (pour permettre un contrôle de la vitesse et du nombre des électrons accélérés) contenant une diode
(cathode et anode)
La différence de potentiel entre cathode (filament) et anode est réglée par le choix du kilovoltage (KV), bien illustré
par la formule suivante : E = eV (E : énergie cinétique de l’électron // e : charge électrique d’un électron = 1,6 x 10-19C
// V : différence de potentiel anode / cathode)
Le mécanisme principal de formation des rayons X est le freinage (Bremstrahlung) qui correspond aux interactions
entre les électrons accélérés (par le champ électrique crée entre le filament et l’anode) et les noyaux d’atomes du métal
lourd (tungstène) constituant l’anode Tube à anode tournante : 1 : Soudure verre/métal
; 2 : Cathode ; 3 : Anode tournante

Radiographie du thorax
1 Principes de formations de l’image radiographique
-Le faisceau de rayons X contient des photons de rayons X à des énergies
différentes. Lorsque les photons X traversent le patient, certains sont
complètement absorbés (A), certains pénètrent directement dans le récepteur
de rayons X (P), et certains sont déviés (diffusés) (SS)
-Certains des photons diffusés continuent vers le récepteur des rayons X mais
obliquement (S)
 Le principe de l’examen radiographique thoracique est d’étudier une image radiante c'est à dire une image
virtuelle secondaire à l’absorption des rayons (X) par un objet
 La vraie image est formée par les rayons pénétrés
 L’image est dégradée par les rayons diffusés qui diminuent aussi le contraste
 La grille anti diffusante (GAD) est une grande plaque mince composée de fines bandes parallèles de métal et de
bois. Les bandes de bois permettre à la plupart des rayons X d'atteindre le récepteur directement ; les bandes
métalliques absorbent la plupart des photons diffusés permettant d’obtenir une image plus nette, moins bruyant et
de meilleur contraste
 La GAD est associée en général à un POTTER qui permet d’avoir des mouvements oscillatoires

 La différence d’absorption des rayons (X) par les différents tissus se traduit à l’image obtenue par des niveaux de
gris différents
 L’absorption des rayons (X) est croissante suivant la nature des tissus thoraciques (respectivement : Air, graisse,
tissus mou (muscle, fluide), calcifications (os), métal) ainsi que l’épaisseur des tissus
 L’os apparait radiodense car les rayons (X) le pénètrent difficilement, contrairement à l’air qui apparait
radiotransparent car les rayons X le pénètrent facilement
 L’image radiographique obtenue peut exister sous 2 formats : analogique et numérique :
Format analogique :
Les ions de bromure exposés à la lumière libèrent des électrons par effet photoélectrique pour donner un atome de
brome ; les ions Ag+ se combinent avec ces électrons pour donner de l’argent métal. La quantité d’Ag métal formé est
proportionnelle à l’intensité du rayonnement capté par l’émulsion : c’est l’image latente, qui ne serait visible qu’après
révélation et fixation ; on obtient à la fin un film radiographique avec différents niveaux de gris suivant le degré
d’absorption

Format numérique :
 Toute image numérique représente la mesure d’un paramètre dans un élément de volume appelé voxel. Le résultat
de cette mesure est numérisé puis représenté par un niveau de gris ou de couleur dans un pixel correspondant
 L’image numérique est représentée sous la forme de matrice en 3 dimensions ; le nombre de lignes et colonnes de
cette dernière forment le pixel qui intervient dans la résolution spatiale
 La 3ème dimension de la matrice (la profondeur) est exprimée en bits et reflète le nombre de niveaux de gris et
détermine la résolution en contraste
 Le fait de pouvoir disposer de l’ensemble des données numériques qui constituent une image ouvre de multiples
possibilités dans le but d’améliorer la qualité et par conséquent le rendement diagnostique (post traitement)
 Les images peuvent être stockées sous leur forme numérique et être à nouveau visualisées ; peuvent être aussi
disponibles dans le cadre d’un réseau informatique
 Pour être visualisées, sur films ou sur consoles, les données numériques qui constituent l’image nécessitent une
transformation fondée sur un codage en niveaux de gris
Il y’a 2 grands type de numérisation :
1. Numérisation secondaire ou indirecte (system computed Radiography) constituée d’une surface de
détection analogique et l’électronique de lecture séparées
2. Numérisation directe (Direct Radiography) : système qui intègre dans une même unité physique une surface
pixélisée de détection et l’électronique de lecture ; ces détecteurs permettent une numérisation primaire avec
obtention quasi immédiate de l’image
A noter aussi que les effets du rayonnement diffusés sont minimisés avec les détecteurs numériques

2 Techniques et incidences
1. Face en incidence postéro antérieur :
C’est l’incidence courante en situation debout, la poitrine contre la plaque, le rayonnement incident pénètre le thorax
par sa face postérieure
Position : Debout, menton relevé, mains sur les hanches, paumes tournées en dehors, épaules projetées en avant
Rayon directeur (RD) : Centrer RD sur T7, où 18 – 20 cm au-dessous de la vertèbre proéminente (vertèbre C7) ; à
peu près au niveau de la pointe de la scapula)
Distance focale : Entre le foyer anodique et le film ; l’augmentation de cette distance permet de réduire le flou
géométrique et l’agrandissement mais la limite est liée à la décroissance d’intensité du faisceau X ; cette distance est
habituellement fixée entre 1,8 m et 2 m
Collimation (orienter dans une direction) : Bord supérieur de la vertèbre proéminente ; latéralement limites de la peau
Respiration : Prise du cliche à la fin de la 2ème inspiration profonde
Contraste radiographique :
 Le contraste obtenu dépend largement de l’énergie du faisceau
de rayons X, donc de la tension appliquée au générateur ; il
doit être adapté pour atténuer au maximum les grandes
différences de contraste sans détériorer pour autant la
définition de l’image
 La valeur de tension la plus adaptée à la réalisation des clichés
thoraciques de routine doit être élevée (haute tension) ; 140KV
selon certains auteurs
2. Incidence de profil :
Intérêt : surtout topographique
Position :
✓ Côté gauche contre le récepteur d’image (profil gauche par convention)
✓ Bras relevés au-dessus de la tête, menton relevé
Rayon directeur : Au niveau de la ligne axillaire moyenne à hauteur de T7
3. Autres incidences complémentaires :
Face en antéro postérieur :
 Indiqué quand la position debout est impossible (le patient est incapable de se lever ou brancher à des tubes), le
dos contre la plaque et le rayonnement aborde le thorax selon une incidence antéro postérieur
 Cette incidence entraine un élargissement de la silhouette cardiaque et du médiastin antérieur

Clichés en expiration : Même technique que l’incidence de face postéro antérieure avec cliché pris en expiration
Indications :
✓ Evaluer l’importance du piégeage au cours d’affections comme l’emphysème ou l’asthme
✓ Recherche d’une asymétrie de piégeage ou d’un piégeage unilatéral ou localisé
✓ La mise en évidence d’un pneumothorax de faible abondance
Clichés en décubitus latéral :
Indication : mobiliser les épanchements pleuraux liquidiens de faible abondance ou les épanchements sous pleuraux

Clichés faits au lit du malade


 En décubitus dorsal, le dos contre la plaque, le rayonnement abordant le thorax par sa face antérieure ; la distance
focale est entre 1 et 1,2 m (moins que celui de l’incidence PA)
 Ces unités mobiles sont moins puissantes et les images obtenues des structures anatomiques sont moins nettes par
rapport à l’incidence postéro antérieure, avec augmentation de l’agrandissement du cœur
Incidence oblique : Aide à localiser les lésions et élimine la superposition des structures anatomiques
3 Sémiologie radiographique
1. Critères de réussite :
Clichés de face : incidence PA (la plus couramment utilisée)
✓ Il existe un niveau hydro-aérique dans la poche gastrique (ainsi le patient est bien debout)
✓ La distance séparant le bord interne des clavicules aux épineuses est égale à droite et à gauche et l’épineuse de
la 3ème vertèbre thoracique est centrée (ainsi le cliché est bien de face)
✓ La coupole diaphragmatique droite est au niveau ou sous la partie antérieure du 6ème arc costal et les culs de
sac costo diaphragmatiques sont bien visibles (ainsi le cliché a été réalisé en inspiration profonde)
✓ Le rachis et les vaisseaux sont visibles derrière le cœur (ainsi l’exposition est correcte)
2. Sémiologie et radio anatomie radiographique :
La radiographie conventionnelle est capable de distinguer 4 densités basiques classés respectivement du moins dense
au plus dense : air, graisse, tissu mou, os

A : Poche à aire gastrique /


B : cul de sac costo
diaphragmatique / C : Cœur /
D : Aorte descendante /
E : Trachée / F : carène / G :
Hile pulmonaire / H : Bouton
aortique / J : Aorte ascendante
/ K : Diaphragme droit

Imagerie en coupes
 Les techniques d’imagerie en coupes notamment la tomodensitométrie (TDM) ; l’échographie et l’IRM ont
révolutionné l’imagerie, thoracique entre autres
 Ces techniques d’imagerie en coupes tridimensionnelles ont permis de régler le problème de superposition des
structures anatomiques qui se posait lors de la radiographie conventionnelle.
 Elle a permis d’améliorer la résolution spatiale qui est une mesure de la finesse des détails d'une image pour une
dimension donnée (nombre de pixels par unité de longueur)
 Elle a permis d’améliorer la résolution en contraste qui est la possibilité de différencier des structures à faibles
différences de densité
 Les données numériques peuvent être traitées pour améliorer le contraste des tissus et la luminosité ou pour
visualiser l'anatomie dans les différents plans et en 3 dimensions ; c’est le post traitement des images
Tomodensitométrie (TDM) = scanner ou « computed tomography » (CT)
1. Définition :
 Se définit comme une chaîne radiologique tomographique effectuant la mesure de l’atténuation d’un faisceau de
rayons X à la traversée d’un volume anatomique avec reconstruction matricielle d’une image numérisée
 Depuis sa mise au point en 1971 ; la TDM a connu 2 innovations majeurs :
1. Balayage de l’objet par le faisceau de rayons (X) qui est passé du mode séquentiel au mode hélicoïdale
(spiralé) par le déplacement simultané du lit et du tube
2. Le système de détection qui est passé du mode monocoupe à l’acquisition multicoupe, désignés comme
scanner multi barrette ou multi détecteurs
 L’inconvénient de cette technique est qu’elle est irradiante cependant le défi des constructeurs est de réduire la
dose d’irradiation émise tout en obtenant des images de bonne qualité et cela reste possible grâce aux avancées
technologique et des logiciels des scanners de nouvelle génération
2. Intérêt de la TDM dans l’étude du thorax :
 La TDM tout comme la radiographie est basée sur les rayons (X), cependant la TDM nous permet surtout une
meilleure résolution spatiale et aussi une meilleure résolution en contraste
 Le caractère tridimensionnel de la TDM nous permet une meilleure précision topographique que la radiographie
 Le calcul des densités nous permet une meilleur précisons sur la nature des tissus
 La TDM nous permet l’étude vasculaire après injection intra veineuse de produit de contraste iodé
3. Chaine radiologique :
Générateur de rayons (X) : Le générateur alimente le tube à rayons X. Il délivre une haute tension continue (80 à
140 kV) ainsi qu’un milli-ampérage constant (de 10 à 500 mA)
Tube à rayons(X) : à anode tournante, à double foyer
Filtration et collimation :
 Le filtre est une lame métallique de faible épaisseur permettant un spectre
de rayonnement étroit
 Collimation primaire est située en aval de la filtration, elle calibre le
faisceau de rayons X en fonction de l’épaisseur de coupe désirée, elle limite
l’irradiation inutile
 Collimation secondaire est placée avant les détecteurs, elle limite les
rayons diffusés par le patient et intervient parfois dans l’épaisseur de coupe
 Collimation de champ : limite le faisceau de rayons X au champ choisi
Détecteurs solides : Disposés en couronnes, les photons sont absorbés par un scintillateur (céramique) et convertis en
photons lumineux, eux même convertis en signal électrique par une photodiode
4. Principes de formation de l’image TDM :
 Le patient est couché sur une table mobile qui passe par un tunnel cylindrique ou portique
 Dans la paroi du portique, un tube à rayons X (T) tourne autour du patient
 Le faisceau de rayons (X) frappe plusieurs petits détecteurs de rayonnement dans la paroi opposée du portique, le
rayonnement détecté est quantifié et synthétisé en une image numérique
 Le principe repose sur la mesure de l’atténuation d’un faisceau de rayons X qui traverse un segment du corps. Le
tube et les détecteurs tournent autour de l’objet à examiner
 Les détecteurs transforment les photons X en signal électrique
 De multiples profils d’atténuation sont obtenus à des angles de rotation différents. Ils sont échantillonnés et
numérisés. Les données sont filtrées et rétroprojetées sur une matrice de reconstruction puis transformées en
image analogique
 Le coefficient d’atténuation est exprimé en unité Hounsfield (UH) qui est l’unité de mesure de la densité en TDM,
allant de -1000 UH pour l’air à +3095 UH pour les objets les plus denses
 Le scanner est calibré selon certains densités tissulaires tel que : Eau pure (0 UH) ; air pure (- 1000UH) ; poumon
(-800 UH), Graisse (-120 UH), muscle (+40 UH) ; Os (+350 UH)
L’injection intra veineuse de produit de contraste iodé permet d’augmenter la densité du sang (rehaussement) ce qui
nous permet l’étude vasculaire

5. Principe de lecture et post traitement de l’image obtenu :


 Une fois les images obtenues, le radiologue peut passer à l’étape de lecture et de post traitement des images
 Choisir le bon fenêtrage de densités suivant la structure qu’on veut étudier. La fenêtre est une gamme de densités
qui intervient dans le contraste de l’image, elle est définie par un niveau et une largeur
Par exemple :
✓ Un niveau de -600 UH et une largeur de 1600 UH permet d’analyser l’air alvéolaire ; on parle de fenêtre
parenchymateuse
✓ Un niveau de +30 à +50 UH et une largeur de 200 à 400 UH permet l’analyse des éléments médiastinaux ;
on parle de fenêtre médiastinale (fenêtre tissus mou)
✓ Un niveau de +200UH avec une largeur de 120UH permet l’étude des éléments osseux, on parle de
fenêtre osseuse
 Lorsqu’il s’agit d’images axiales, le principe est comme si on voyait le patient d’en bas donc la droite du patient
est sur notre gauche et la gauche du patient est sur notre droite
 Au besoin nous pouvons faire des reconstructions multiplannaires et volumiques
 Les images produites par la TDM sont les images axiales en routine (images natives) et à partir de ces derniers,
nous pouvons faire des reconstructions multi planaires et volumiques pour obtenir les autres plans :
✓ Dans le plan axial, l’image est perpendiculaire au grand axe du patient
✓ Dans le plan sagittal, l’image est parallèle au plan latéral du patient
✓ Dans le plan coronal, l’image est parallèle au plan frontal du patient
Toutes les autres images sont des images obliques
Autres techniques d’imagerie
1. Imagerie par résonnance magnétique(IRM) :
 Le principe physique de l’IRM est totalement différent de celui de la radiographie standard et de la TDM
 L’IRM est une technique non irradiante (pas d’émission de rayonnement ionisant) et nous offre une meilleure
résolution en contraste que la TDM, cette dernière étant meilleure dans la résolution spéciale et moins couteuse
que l’IRM
 Pour simplifier, son principe consiste à réaliser des images du corps humain grâce aux nombreux atomes
d'hydrogène qu'il contient, le patient est exposé dans la ganterie à un champ magnétique de haute intensité et des
pulsions de radio fréquence sont appliquées.
 Les images obtenues sont basées sur l’absorption et l’émission d’énergie de radio fréquence
 Les différents types d’impulsions créent différents type d’image de telle sorte qu’une substance apparaissant en
blanc dans un groupe d’images peut apparaitre en noir dans un autre groupe d’images
 Donc, pour chaque examen plusieurs groupes d’images sont obtenus (séquence d’images) ; la combinaison de
l’information obtenue de ces images permet la caractérisation tissulaire
 Ces différentes sortes d’images peuvent être appelées images pondérées et cela dépend des caractéristiques
tissulaires mises en évidences par chaque « séquence d’impulsion »
En IRM tout comme en TDM, toute image numérique représente la mesure d’un paramètre dans un élément de
volume appelé voxel. Le résultat de cette mesure est numérisé puis représenté par un niveau de gris ou de couleur dans
un pixel correspondant. En IRM, la grandeur mesurée est l’intensité de l’aimantation créée au sein des tissus par le
champ magnétique principal. Cette aimantation est mesurée par l’intermédiaire d’un signal de résonnance magnétique
nucléaire (RMN), d’où les termes d’hypersignal ou d’hyposignal employés pour décrire les images
Les images peuvent être décrites comme relativement pondéré en T1 ou T2. Il n'est pas nécessaire d'apprendre ce que
signifient T1 et T2, mais il peut être utile de savoir que le fluide simple a tendance à être claire sur les images
pondérées T2, on parle d’hypersignal T2 et sombre sur les images pondérées T1, on parle d’hypo signal T1. A
l'inverse, la graisse est en hyper signal T1
Tous comme la TDM, à l’IRM nous pouvons injecter du produit de contraste appelé Gadolinium pour l’étude
vasculaire
L’intérêt de l’IRM dans le thorax est surtout dans l’exploration morphologique et fonctionnelle du cœur (en
complément de l’échocardiographie) ; dans l’exploration du médiastin lorsque la TDM est insuffisante ou contre
indiquée ainsi que dans l’exploration des parties molles de la paroi thoracique en complément de l’échographie des
parties molles en général
2. échographie trans thoracique :
 L’échographie est une technique basée sur les ondes ultrasonores qui sont sans effets secondaires contrairement
aux rayons(X) qui sont irradiants
 L’inconvénient de cette technique est quelle est opérateur dépendant et patient dépendant
 Au niveau du thorax elle est indiquée surtout à la recherche des épanchements liquidiens pleuraux, péricardiques
ainsi que dans l’exploration morphologique et fonctionnelle du cœur (échographie cardiaque) ; sans oublier
l’étude des parties molles de la paroi thoracique
 Ces ultrasons sont émis par une sonde d’échographie (transducteur) posée sur la région du corps à explorer et dont
le type de sonde et la fréquence d’émission de ces ondes sont choisis surtout selon la profondeur des organes
explorés (plus il est profond, plus la fréquence doit être basse)
 Ces ondes traversent les différents organes explorés et dont une partie est réfléchies et détectée par le transducteur
puis transformées en images (niveau de gris)

 Les fluides réfléchissent peu et se laissent traversés par les ondes ultrasonores (transsonore) donnant des images
très hypo échogènes (anéchogène, tend vers le noir) tel que le contenu vésical, vésiculaire ou alors les
épanchements liquidiens dans le thorax.
 Les tissus mous : absorbent, réfléchissent et devient des ondes, donnant une échogénicité hétérogène
 L’aire et l’os sont peu traversés par les ondes ultrasonores qui sont hyper réfléchies causant des artefacts, donc
difficilement analysables à l’échographie ; la TDM étant l’examen de choix pour ces derniers

3. Médecine nucléaire :
C’est une spécialité médicale qui traite l’ensemble des applications médicales de la radioactivité en médecine, elle
trouve son indication dans l’exploration du thorax, les techniques utilisés et les indications sont détaillés ci-dessous :
Scintigraphie pulmonaire :
C’est une méthode d'exploration radio isotopique. Elle consiste à explorer la circulation pulmonaire et la ventilation
pulmonaire
Principe :
 L’examen est réalisé à l’aide d’une Gamma caméra couplée à un ordinateur
 La scintigraphie de ventilation consiste à vérifier la circulation aérienne des poumons en respirant un aérosol
radioactif
 La scintigraphie de perfusion vérifie la circulation sanguine des poumons en injectant un isotope radioactif dans
une veine du bras.
 Un rayonnement gamma est émis par l’organe cible, détectés et localisés par la gamma camera ; les images sont
obtenus dans les différents incidences.
Le but est d’analyser la distribution de l’élément radioactif au niveau des 2 champs pulmonaires
Indication : Elle est indiquée dans les processus pathologiques qui peuvent amputer les fonctions de ventilation et /ou
de perfusion, surtout dans le diagnostic des embolies pulmonaires

Scintigraphie cardiaque (myocardique) :


 C’est un examen qui permet d'évaluer la perfusion du myocarde, autrement dit la qualité de l'irrigation du muscle
cardiaque par les artères coronaires
 Elle nécessite l’injection par voie veineuse d’un produit radioactif (Thallium 201 ou technétium) qui se fixe dans
les différentes parties du muscle cardiaque
 Réalisée à l'effort et/ou au repos, la scintigraphie cardiaque permet aussi d'apprécier le fonctionnement du muscle
cardiaque, sa capacité à se contracter, grâce au calcul de la fraction d'éjection

TEP (tomographie par émission de positons) – scanner (PET – CT) :


 Technique d’imagerie fonctionnelle de médecine nucléaire ayant fait la preuve de son intérêt clinique
principalement en cancérologie
 La TEP fusionnée à la TDM, permet de combiner l’information métabolique (TEP) à l’information
morphologique (CT)
 Le traceur le plus souvent utilisé, le [18F] -fluorodésoxyglucose (FDG) (Fluorodeoxyglucose marqué au 18F) ; la
captation est proportionnelle à l’activité proliférative et au nombre de cellules viables dans une tumeur ; l’isotope
concentré est ensuite détecté comme un point lumineux et la fusion avec le scanner (CT) permet de donner les
détails anatomique (siège exact de la fixation)
Risques et précautions
Rayonnement (X) ionisants
 Les techniques d’imagerie qui utilisent les radiations ionisantes (rayons X) sont les radiographies et TDM
 Il est prouvé qu’une exposition forte, prolongée ou répétée aux rayons X peut provoquer l’apparition de mutations
génétiques et de cancers. Cependant, dans la pratique médicale courante, les doses utilisées en routine sont
généralement très loin des doses seuils à partir desquelles sont constatés des effets graves et immédiats, cependant
il ne faut pas oublier le caractère cumulatif des doses d’irradiation auquel nos organes sont exposés
 La quantité de rayons X délivrée dépend de l’examen radiologique utilisé, la TDM étant la plus irradiante
 Les organes n’ont pas tous la même sensibilité au rayonnement ionisant ; la grandeur dosimétrique utilisée est la
dose efficace exprimée en millisievert (m SV)
Pour les précautions à prendre :
 Tout d’abord il faut évaluer le rapport bénéfice/risque de la technique d’imagerie et voir s’il y’a possibilité de la
remplacer par une autre technique moins irradiante ou non irradiante ; par exemple pour le thorax on ne doit pas
recourir à la TDM si les informations obtenus en utilisant une radiographie standard sont suffisantes
 Chez l’enfant, la sensibilité des organes cibles aux radiations ionisantes est supérieure à s’elle de l’adulte,
l’espérance de vie de l’enfant étant théoriquement supérieure, le risque de développer un cancer radio-induit est
plus élevé
 Pour la femme enceinte, il y’a un risque tératogène (malformation fœtales) notamment au 1er trimestre, de ce fait il
est préférable de décaler l’examen après l’accouchement si possible ou le remplacer par une technique non
irradiante, sinon on doit réduire au maximum la dose délivrée en optimisant la technique et réduire l’exposition en
utilisant un tablier plombé, cependant en pratique c’est surtout la TDM abdominale et du bassin qui exposent le
plus à ce risque
Risque liés aux produits de contraste
La réaction la plus grave mais très rare est l’hypersensibilité allergique immédiate (anaphylaxie), imprévisible,
nécessitant des mesures de réanimations et dont les facteurs de risques ne sont pas connus mais le seul qui est identifié
correspond à un antécédent de réaction allergique immédiate au produit de contraste, justifiant la réalisation d’un bilan
allergologique ; la seule prévention étant la non introduction de l’allergène
Le produit de contraste iodé peut aggraver la symptomatologie d’un asthmatique donc il convient d’équilibrer
l’asthme avant toute injection, un avis en pneumologie sera par conséquent requis
Le terrain atopique peut favoriser une histamino libération non spécifique à l’origine de réactions peu sévère
(érythème urticaire localisé) ; peuvent être prévenus par l’administration préalable d’un antihistaminique de type H1
(pré médication) et par le recours à un produit de contraste iodé non ionique
Les recommandations sus cités concernent surtout le produit de contraste iodé (utilisé dans le scanner) mais peut
concerner aussi et de façon exceptionnelle les produits de contrastes gadollinés (utilisés dans l’IRM)
Pour l’insuffisance rénale, le risque est la survenu d’insuffisance rénale aigue (IRA) post contraste, surtout si la
clearance à la créatinine est inférieure à 30ml/mn, cependant il n’y a pas de contre-indication absolu car c’est en
fonction de l’évaluation du rapport bénéfice/risque et du degré de l’urgence. Si le radiologue et le clinicien sont
obligés de réaliser l’examen malgré l’insuffisance rénale, une bonne hydratation du patient est nécessaire
IRM
Les contre-indications de l’IRM sont en rapport avec le champ électromagnétique dont le patient est exposé durant
l’examen avec risque de déplacement (effet projectile) et dysfonctionnement des objets ferromagnétiques :
Contres indications absolus :
✓ Les stimulateurs cardiaques (Pacemaker)
✓ Défibrillateurs cardiaques implantables
✓ Certains systèmes d’injection automatisés implantés : pompe à insuline
✓ Neurostimulateurs : envoi des signaux électriques à la moelle épinière
✓ Implants cochléaires
✓ Clips vasculaires ferromagnetiques intra cérébraux (pour le traitement d’anévrysme…)
✓ Certains systèmes de régulation de température intra vasculaire
✓ Les corps étrangers métalliques, en particulier intra oculaires ou situés à proximité des zones à risque :
système nerveux, système vasculaire
Contres indications relatives :
 Grossesse (1er trimestre), par mesure de précaution sauf si l’apport diagnostique est évident et l’examen ne peut
pas être décalé ni remplacé par une autre technique (non irradiante)
 Implants métalliques divers suivant la nature de l’implant (ferromagnétique ou non) et de la zone anatomique
d’implantation
 Claustrophobie
 Eclats métalliques avec le risque de déplacement et réchauffement, en fonction de leurs caractères
ferromagnétiques et de leur situation anatomique
 Dispositifs trans dermiques (patch contenant feuillet métallique) ; tatouage et piercing avec le risque de brulure
s’ils sont situés dans le champ d’exploration
 Implants post opératoires :
✓ Si non ferromagnétiques, l’IRM peut être faite immédiatement.
✓ Si légèrement ferromagnétiques (stents : maintien l’artère ouverte, coils : embolisation anévrysmale, filtres...),
il faut attendre 6 à 8 semaines avant d’effectuer l’IRM
NB : les valves cardiaques et les anneaux d’annuloplastie (remédier à une insuffisance mitrale en redimensionnant la
valve cardiaque) ne sont pas contre indiquées (car en général non ferromagnetiques)
Les DIU (dispositifs intra utérins) ne sont pas contre indiquées
Conclusion
 Le médecin doit Connaitre et Respecter l’indication de chaque modalité d’imagerie.
 Pour l’exploration pulmonaire : la radiographie thoracique reste l’examen de première intention.
 Le médecin doit connaitre la technique et les critères de bonne qualité d’une radiographie thoracique.
 La TDM est l’examen de choix dans l’exploration de la majorité des pathologies thoraciques mais c’est une
technique irradiante.
 L’IRM pour le thorax est surtout indiquée dans l’exploration cardiaque.
 L’échographie est indiquée surtout pour l’exploration cardiaque et épanchements pleuraux
 La médecine nucléaire permet une approche fonctionnelle dans l’analyse de certaines pathologies cardio
pulmonaires et dans le bilan carcinologique
 Le médecin doit Connaitre et prendre en considération les risques, contres indications et les précautions à prendre
avant la réalisation de l’examen radiologique

Vous aimerez peut-être aussi