8 Fonction de Nettoyages

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Mr A/N DJERROUD

FONCTION DE NETTOYAGE
INTRODUCTION

Il n’y a pas de fonction subalterne. Le nettoyage est aussi important que la désinfection. Comme
le précise l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le Guide pratique pour la lutte contre
l’infection hospitalière, « le nettoyage est l’assainissement régulier et systématique du milieu
ambiant».

Il est évident qu’à l’hôpital, les conditions d’exécution, les finalités seront différentes, mais il
faudra procéder régulièrement et systématiquement dans ce milieu si particulier.

Nous avons vu qu’il existe une aérobio-contamination. Les germes sont soulevés avec la
poussière, on dit qu’ils sédimentent sur les surfaces, c’est-à-dire murs, sols, mobilier.

D’autre part, les études montrent que les poignées de porte et les téléphones sont autant de
matériels contaminés qu’il faudra nettoyer-désinfecter.

C’est dire que l’opération de nettoyage est une phase importante dans la lutte contre la
propagation des germes.

1. LES ASPECTS DU BIO NETTOYAGE

Pour atteindre ces objectifs, le bio nettoyage présente trois aspects

 L’assainissement: c’est le ménage, et l’élimination de toute souillure ainsi que des déchets
polluants.

 Le nettoyage-désinfection: c’est l’application d’un produit qui va répondre aux normes et


débarrasser les surfaces des germes résidents et transitoires.

 La maintenance: c’est un paramètre souvent oublié, mais il va permettre une bonne conservation des
locaux et des revêtements.

N’oublions pas que l’accueil est le premier acte de soin. L’image reflétée par un établissement
propre et bien entretenu sera plus favorable.

L’entretien d’un hôpital devrait être envisagé lors de sa conception:

 Les revêtements des murs seront lisses et résistants.

 Les sols seront choisis:

 En fonction de la nature du trafic;


 Avec une surface lisse et compacte;
 Ils permettront une isolation thermique, voire phonique;
 Ils auront une bonne résistance aux produits chimiques;
 Ils devront être antidérapants;
 Ils devront être résistants au feu;
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 Ils répondront aux normes en vigueur, par exemple pour les thermoplastiques, la norme UPEC
répond à différents critères:

• U = résistant à l’usure;
• P = résistant au poinçonnement;
• E = résistant à l’eau;
• C = résistant aux produits chimiques.

Les sols regroupant actuellement le maximum de qualités sont les thermoplastiques et


particulièrement les PVC avec joints soudés, ainsi que les thermodurcissables.

Les sanitaires seront faciles à nettoyer-désinfecter, c’est-à-dire présenteront un minimum de


recoins difficiles d’accès.

Tous ces critères ne sont pas forcément présents. Le bio nettoyage devra quand même offrir une
garantie de sécurité.

2. LA TECHNIQUE

LE MOBILIER: il sera débarrassé chaque jour de la poussière à l’aide d’une «chiffonnette » humide.

LES SOLS: ils seront balayés, puis lavés.

 Le balayage: dans tous les cas, il faudra proscrire le balayage à sec interdit dans les collectivités.
On pratiquera un balayage humide avec:

 Soit une gaze à usage unique pré-imprégnée jetée après usage;


 Soit une mousseline de coton lavée et séchée chaque jour.

On aura soin, dans les locaux d’hospitalisation, de prendre une gaze par jour et par chambre.

 Le lavage sera effectué:

 Soit par des «serpillettes » changées à chaque chambre;


 Soit par la méthode dite « des deux seaux»

• la serpillière est trempée dans l’eau additionnée de détergent (eau + produit);


• on procède au lavage;
• la serpillière est rincée dans l’eau claire;
• la serpillière est « rechargée» en produit.

 Le contrôle de l’efficacité

L’efficacité du nettoyage pourra être vérifiée par des prélèvements de surfaces. L’opération
consiste à poser des boîtes de gélose à des endroits préalablement choisis, et au moins vingt à trente
minutes après avoir appliqué le détergent ou le détergent-désinfectant afin de laisser agir l’effet de
rémanence,
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 Pour obtenir une assurance-qualité en matière de nettoyage, chaque « maillon » de l’équipe


devra être concerné, c’est-à-dire:

 Respecter le travail de l’agent de service et ne pas marcher sur un sol encore mouillé.
 Se tenir, et être tenu, informé des divers produits utilisés dans l’établissement, ainsi que de
leur procédure d’application.
 Avoir défini les secteurs à risques.
 Assurer une formation au personnel d’entretien sur les techniques de nettoyage, ainsi que
l’utilisation des matériels et des produits. Cette formation, réajustée régulièrement, doit être
donnée à tout nouvel agent.

 Deux règles absolues doivent sans cesse présider aux actes du soignant:

 Aller du plus propre vers le plus sale.


 Aller du moins contaminé au plus contaminé.

3. CLASSIFICATION DES LOCAUX SELON LE RISQUE

CONCLUSION, nous pouvons assurer qu’un nettoyage ne sera efficace que si les quatre éléments du
cercle de Sinner sont respectés:

 Action physico-chimique entre le produit et la salissure.


 Action mécanique, brossage et frottement, permettant de décoller la salissure.
 Température préconisée par le fabriquant respectée (en général froide ou tiède),
 Durée de contact nécessaire pour que le produit soit efficace.

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