Projet Sociologie Groupe 1 S8-GEE

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PROJET DE SOCIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT

S8-GEE/GROUPE 1

PRESENTE PAR :
BAGAYOKO SOULEYMANE 20200758
PROFESSEUR :
GANSANE ABOUBACAR 20180057
ISSOUFOU TAMBOURA 20190760 Dr MAIMOUNA BOLOGO
ZATO CHAHID 20200707

Année Scolaire : 2022/2023


La proclamation de l’indépendance des pays africains, marquait ainsi la fin de l’époque
coloniale et surtout de l’exploitation de l’Afrique au profit d’une nouvelle alliance entre
l’Afrique et ses anciens colons qui était censé être une collaboration et un partenariat d’échange
libre, égalitaire et profitable aussi bien pour les uns que pour les autres. Mais après plus d’un
demi-siècle de collaboration, ce système censé être gagnant-gagnant pour les partenaires, s’est
trop souvent faite au détriment de l’Afrique. Pendant que l’Afrique est toujours caractérisée
par la pauvreté, l’analphabétisme, la famine, les maladies, le chômage, les conflits sociaux, etc.
ces collaborateurs se développent en utilisant leur ressource. Cette situation soulève alors des
interrogations vis-à-vis des politiques menées jusqu’aujourd’hui dans la gestion des ressources
naturelles de l’Afrique pour le bien-être des populations. C’est dans ce contexte que l’acteur et
réalisateur burkinabè Jacky BADO affirme : « L’Afrique reste un gâteau réparti à notre
détriment ». En d’autres termes il affirme que les ressources naturelles de l’Afrique ne profitent
pas aux africains
Cette problématique soulève ainsi la question suivante : comment faire pour sortir l'Afrique
de cette situation et mettre en place des politiques économiques plus justes pour l'Afrique et
ses habitants ? Cette dissertation va justifier dans un premier temps l’affirmation de l’acteur
ensuite examiner les solutions possibles à ce problème complexe et les actions nécessaires pour
y arriver.

Cette affirmation est le résultat d’une situation qui a conduit l’Afrique à une inégalité
économique et sociale croissante, où la majorité de la population vit dans la pauvreté, tandis
que les riches et les puissants continuent de s'enrichir grâce à l'exploitation des ressources
africaines. Les pratiques économiques injustes telles que la corruption, les accords
commerciaux déséquilibrés et l'exploitation des travailleurs contribuent à maintenir cette
situation inéquitable.
En un premier lieu on a l’exploitation des ressources naturelles ; L'Afrique regorge de
ressources naturelles telles que le pétrole, l'or, les diamants, les minerais, etc. Cependant, ces
ressources sont souvent exploitées par des multinationales étrangères en partenariat avec des
gouvernements africains, avec peu ou pas de bénéfices pour la population locale.
L’extraction de ces ressources ne profitent qu’au pays occidentaux qui importent ces
minerais et se modernisent de plus en plus aux détriments des populations locales. L’Afrique
reste toujours un continent sous-développé avec un taux de croissance élevée, une faible qualité
de vie, un taux de chômage élevé, une insécurité permanente, un taux d’accès au soin faible,

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un taux d’accès à l’électricité faible, un taux d’alphabétisation faible, un taux de mortalité
infantile élevée, une faible espérance de vie, etc.
Le Niger est dans ce cas en exportant de l’uranium vers la France depuis l’indépendance.
En janvier 2009, Le Niger représente la mine d'uranium la plus importante de toute l'Afrique
et la deuxième du monde. Pourtant en 2001 le taux d’analphabètes atteignait 89 % et un taux
d'alphabétisation de 30,11 % en 2012. En 2022, le Niger est classé en 125e position pour
l’indice mondial de l’innovation
Aussi Le Burkina Faso qui est le deuxième producteur d’or en Afrique après l’Egypte. Dont
la production d'or était officiellement de 46 tonnes en 2017 et 52 tonnes en 2018, auquel
s'ajoutent dix à trente tonnes d'or produite par des mines artisanales non déclarés. Le taux de
scolarisation au niveau primaire pour la période de 2007 à 2009 était de 64 % selon les données
statistiques de l'UNICEF.
Un autre exemple flagrant est le cas de La république démocratique du Congo classé premier
pays mondial en réserves de cobalt et 2é en réserves de Cuivre, détiendrait également 10 % des
réserves mondiales connues d’or. Or il a été classé en 2021 au 179e rang mondial (sur 191) par
le Programme des Nations unies pour le développement entre le Liberia et
l'Afghanistan. Durant la guerre interafricaine (1997-2005), 5,4 millions de Congolais sont
décédés, majoritairement de maladies infectieuses dues à la malnutrition et à l'exode. En 2002,
80 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté. D'après une enquête EDS de
2014, le taux d’analphabétisme de la population âgée de 15 à 49 ans était de 24,1 % (11,9 %
pour les hommes, 36,2 % pour les femmes), en forte chute ces dernières années.
Ensuite on note également les Accords commerciaux déséquilibrés. Les accords
commerciaux entre les pays riches et les nations africaines sont souvent inéquitables et
favorisent les intérêts des pays riches. Ces accords limitent souvent la capacité des pays
africains à développer leur économie et à protéger leurs industries locales.
Les pays occidentaux ont souvent prêté des sommes importantes aux pays africains, qui se
retrouvent aujourd'hui dans une situation de surendettement insoutenable. La dette entrave le
développement économique et social des pays africains, qui doivent utiliser une part importante
de leurs ressources pour rembourser leurs créanciers.
Les multinationales occidentales exploitent souvent les ressources naturelles des pays
africains à des conditions très avantageuses, entraînant une perte de revenus et de souveraineté
pour les États concernés. Ils détériorent les termes d’échange en fixant eux même le prix des
matières premières. C’est le cas du coton, de l’uranium, de l’or etc.… dans les pays africains.

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En dernier lieu les aides étrangères conditionnelles : Beaucoup d'aide étrangère donnée
à l'Afrique par les pays riches est conditionnelle et souvent liée à la promotion des intérêts des
pays donateurs plutôt qu'à répondre aux besoins réels des populations locales. Par exemple,
l'aide peut être liée à des projets miniers ou à la vente d'équipements militaires.
L'aide étrangère conditionnelle entre les pays occidentaux et l'Afrique est une pratique
controversée qui implique de lier l'aide financière à certaines conditions politiques,
économiques ou sociales spécifiques.
Comme exemple on peut parler de L'ajustement structurel : Dans les années 1980 et 1990,
de nombreux pays africains ont été contraints d'accepter des programmes d'ajustement
structurel imposés par les institutions financières internationales, tels que le FMI ou la Banque
mondiale, en échange de l'aide financière. Ces programmes comprenaient souvent des réformes
économiques drastiques, comme la privatisation des entreprises publiques, la réduction des
subventions gouvernementales ou la dévaluation de la monnaie nationale.
De plus, de nombreux pays occidentaux ont conditionné leur aide financière à des réformes
politiques, tels que la promotion de la démocratie, le respect des droits de l'homme ou la lutte
contre la corruption. Cela peut avoir des conséquences positives, mais aussi négatives, en
créant parfois une ingérence dans les affaires intérieures des États africains.
Pour sortir l'Afrique de cette situation, plusieurs actions doivent être entreprises à
savoir une transition sociale pour un développement durable.
La sociologie du développement des pays africains se concentre sur l'étude des processus
de changement social et économique dans les sociétés africaines. Elle cherche à comprendre
les défis auxquels sont confrontés les pays africains dans leur quête de croissance économique,
de développement humain et de transformation sociale.
Tout d'abord, il est nécessaire de mettre fin aux pratiques économiques néfastes telles que
l'exploitation des ressources naturelles sans compensation équitable pour les populations
locales. Les gouvernements africains doivent également œuvrer à la création d'emplois et à la
promotion de l'entrepreneuriat local afin de stimuler l'économie et réduire la pauvreté. Ensuite,
il est crucial de favoriser l'éducation et la formation professionnelle pour les jeunes afin
d'augmenter les compétences et la capacité d'innovation du pays. Les investissements dans les
infrastructures de base telles que les routes, les chemins de fer, les ports maritimes, les aéroports
et les réseaux de communication sont également indispensables pour connecter les pays
africains au reste du monde et encourager le commerce régional.
Il faut également élargir la notion de développement à des objectifs autres que la simple
croissance économique, des objectifs tendant, par exemple, à la transformation fondamentale
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des structures socio-économiques et politiques, et visant à associer la croissance à une politique
d’équité sociale
Enfin, il est important d'encourager la participation active des citoyens pour faire pression
sur les gouvernements et les institutions internationales en vue de réformes économiques et
politiques bénéfiques pour l'Afrique. Les organisations non gouvernementales, les associations
locales et les médias peuvent également jouer un rôle important en informant et en sensibilisant
les populations sur les enjeux économiques et politiques de leur pays.
En somme, sortir l'Afrique de cette situation nécessite une mobilisation collective des
citoyens, des gouvernements, des entreprises et des institutions internationales pour instaurer
des pratiques économiques justes et durables, favoriser le développement humain, encourager
l'innovation et investir dans les infrastructures de base.

En conclusion, la thèse selon laquelle l'Afrique reste un gâteau réparti à notre détriment est
étayée par de nombreux exemples de pillage économique, culturel et politique par les
puissances occidentales. Le continent africain a été et continue d'être exploité pour ses
ressources naturelles, ses richesses culturelles et son potentiel économique, au détriment du
développement et du bien-être des peuples africains. Cependant, une approche de solution
possible pourrait être de promouvoir des partenariats équitables entre l'Afrique et les pays
occidentaux, fondés sur le respect mutuel, la coopération et le partage des bénéfices. Cela
impliquerait de mettre fin aux pratiques de conditionnalité abusive de l'aide étrangère, de
promouvoir des investissements responsables dans les secteurs clés de l'économie africaine. En
somme, l'exploitation de l'Afrique doit cesser et le continent doit être traité avec dignité et
respect afin de permettre son développement durable et équitable.

WEBOGRAPHIE
https://oecd-development-matters.org/2020/09/17/repenser-le-developpement-en-afrique-et-
pour-lafrique/#more-13032
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/developpement-economique
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l'Afrique
https://books.openedition.org/iheid/4344?lang=fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Niger
https://fr.wikipedia.org/wiki/Burkina_Faso
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo#Pauvret
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