Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
Notions sur la
transmission de données
But du chapitre
Dans ce chapitre, nous allons étudier comment représenter une donnée physiquement (le signal), c’est-à-
dire quelle est la forme physique de l’information (donnée). Aussi, nous nous intéressons aux différentes
techniques utilisées pour faire transmettre cette information sous sa forme physique (un signal) d’un
équipement à un autre et la faire comprendre par ce dernier.
Le rôle principal de la couche physique est la transmission de données, qui est l’acheminement des données
d’un équipement émetteur à un autre équipement directement connecté (récepteur). Notez qu’ici on parle
d’émetteur/récepteur au lieu de source/destination, car une transmission de la source à la destination peut
comprendre plusieurs transmissions entre émetteurs et récepteurs. Ainsi, on sous-entend par
émetteur/récepteur une source/destination directement connectés par un lien physique.
La majorité des phénomènes dans la nature sont analogiques (continus). Par exemple, si je prends un stylo et
je le déplace par ma main d’une position x à une position y, ce mouvement peut être représenté par une fonction
continue, et le stylo peut prendre une infinité d’états pendant ce mouvement. On dit que ce mouvement est de
nature analogique. L’état du stylo ici est n’importe qu’elle information sur le stylo, par exemple sa position
par rapport au début d’un un repère d’une seule dimension (i.e. axe des x).
Maintenant, si on prend l’état du stylo à des instants t, on aura un nombre d’états finis du stylo. On dit qu’on
a discrétisé le phénomène de mouvement, ou plutôt on l’a numérisé, et les données finies sur l’état du stylo
peuvent être représentées par des données numériques.
Dans le monde de l’informatique, les données à traiter sont des données numériques, elles peuvent être du
texte, d’image, du son, etc. Ces données sont codées (représentées) par une suite binaire en utilisant des codes.
Un code fait correspondre à chaque caractère une suite précise d’éléments binaires. Pour transmettre ce
caractère dans un réseau, c’est cette suite qui est introduite sur le support de transmission sous une forme
spécifique en utilisant des signaux.
Donc, une donnée à transmettre sur le réseau, doit être tout d’abord codée en une suite binaire en utilisant un
code, ensuite cette suite est introduite sur le support de transmission en utilisant un signal.
Les données sont transmises à l’aide de signaux. Deux types de signaux existent :
Selon le type du signal à transmettre, numérique ou analogique, l’ETCD peut assurer une fonction de :
Codage /Décodage : Transformation des suites des bits en des symboles (codage) et inversement
(décodage). Dans ce cas l’ETCD est un Codec (codeur/décodeur)
Modulation / Démodulation : Transformation du signal numérique en signal analogique (modulation)
et inversement (démodulation). Dans ce cas l’ETCD est un modem (modulateur /démodulateur)
Codage Modulation
Symboles Signaux
Suite binaire Codec Modem
(signaux analogiques
numériques)
Décodage Démodulation
Transmisonenbandede Transmisonenalrge
Technique de la transmission
On a besoin de 8 fils
0110001
o Transmission synchrone
Dans une transmission synchrone, l’émetteur et le récepteur se mettent d’accord sur un intervalle de
temps constant. Cet intervalle se répète sans arrêt, et les bits des caractères sont synchronisés avec le
début des intervalles. La synchronisation peut être :
Par une suite de synchronisation déduite du train de bits (synchronisation de tout un bloc de
données).
Par un fil particulier de synchronisation.
La transmission synchrone est utilisée pour les transmissions haut débit.
o Transmission asynchrone
Il n’y a Pas de relation préétablie entre l’émetteur et le récepteur, et le début de la transmission peut
se placer à un instant quelconque. Dans cette transmission, les bits d’un caractère sont limités par deux
signaux START et STOP.
Types de communication
N.B: La transmission Half-duplex est la plus efficace (moins couteuse que la Full duplex).
Figure 7. Types de communication : simples, Hal duplex et full duplex
Modes de liaison
S1 S2 Liaison dédiée
S2 S3
S1 S2 S3 S4
S1 S4
S1 S2 S3 S4
Codage
Le codage est l’opération qui transforme une suite binaire en une suite codée (de symboles) binaire ou ternaire.
Notez que les informations sont transmises en faisant varier certains paramètres physiques du signal. Par
exemple, pour un codage sous forme d'un signal possédant deux états, on peut faire :
o Deux niveaux de tension.
o La différence de tension entre deux fils.
o La présence/absence de courant (ou de lumière) dans un fil... etc.
La méthode la plus simple est d’utiliser différents niveaux de courants pour coder le bit 0 et 1.
Exemple : soit la suite binaire 10000101111 où 0 → 0 V et 1 →+5 V :
Une longue série de bits identiques (0 ou 1) provoquent un signal sans transition ce qui provoque à son tour
une perte de synchronisation. Dans notre exemple, une suite de 0 c’est une absence continue du signal (0 V)
et le récepteur peut l’interpréter comme si l’émetteur est hors service (il a tombé en panne). Un site de 1 est
un courant continu de +5V et le récepteur peut l’interpréter comme si l’émetteur s’est planté. Donc, il est
fortement conseillé de ne pas faire passer du courant continu entre les stations, afin d’éviter une mauvaise
interprétation par le récepteur.
La solution est donc d’utiliser des codes, et le critère qui détermine le choix du code est :
o L’absence d’une composante continue lors de la transmission d’une séquence binaire.
Plusieurs codes existent, les plus utilisée sont (voir Figure 10) :
Le code NRZ (Non Return to Zero) : 1 → +V, 0 → –V. (proche du codage binaire de base).
Le code NRZI (Non Return to Zero Invert) : 1 → change d’état, 0 → aucun changement.
Le code Manchester (Biphase) :1 → passage de +V à –V, 0 → -V à +V.
Le code Manchester (Biphase) différentiel : 0 → absence de transition, 1→ transition.
RZ (Return to Zero) : 1 → passage de +V à 0, 0 → -V à 0.
Modulation
C’est l’opération qui transpose le signal à transmettre dans la bande passante du canal. Elle utilise un signal
sinusoïdal avec une fréquence adaptée au canal comme porteuse. L’équipement qui assure cette opération, à
savoir le modem, prend en entrée un signal en bande de base pour en faire un signal sinusoïdal et inversement.
Types de modulation
Selon le paramètre varié pour distinguer entre 0 et 1, trois types principaux de modulation existent.:
1. ASK: Modulation d’amplitude (Amplitude Shift Keying).
o La distinction entre 0 et 1 se fait par une différence d’amplitude du signal.
2. FSK : Modulation de fréquence (Frequency Shift Keying).
o La distinction entre le 0 et le 1 se fait par la variation de la fréquence.
3. PSK: Modulation de phase (Phase Shift Keying):
o La distinction entre le 0 et le 1 s’effectue par une différence dans l’emplacement de
commencement du signal (la phase).
ASK FSK
PSK
9 Numérisation
C’est l’opération qui transforme un signal analogique (continu) en signal numérique (discret). Elle est appelée
: PCM (Pulse Code Modulation) ou MIC (Modulation par impulsion et codage). La numérisation consiste à
prélever, à des instants significatifs, un échantillon du signal analogique pour avoir son équivalant en
numérique. Elle se déroule en trois étapes :
1) Echantillonnage.
2) Quantification.
3) Codage.
Amplitude
Temps Temps
Exemple : pour le signal de la parole dont la bande est de 4000 Hz, un échantillonnage à 8000 Hz suffit
(Toutes les 125 µs).
Temps Temps
Dans Figure 15, les points de capture seront valorisés dans une échelle, c.-à-d. ils deviendront des valeurs
qui seront ensuite codées en binaire.
10 Multiplexage
Le multiplexage consiste à partager une voie de transmission entre plusieurs liaisons. Cette opération permet de :
o Exploiter au maximum les supports existants.
o Diminuer les coûts relatifs aux supports.
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Plusieurs types de multiplexage ont été développés, depuis les deux premiers techniques de base, qui sont le
multiplexage fréquentiel et le multiplexage temporel. Les nouvelles dérivées, à savoir CDMA, OFDM, etc.
utilisés principalement dans les réseaux mobiles, et d’ailleurs ce sont celles qui sont au cœur de l’évolution
de ces réseaux, où elles permettent une augmentation du débit, et par conséquent le passage d’une génération
à une autre, jusqu’au la 5G.
Nous allons détailler voir seulement les deux types principaux de multiplexage à savoir : Fréquentiel (FDM)
et Temporel (TDM).
Le multiplexeur est l’équipement qui assure cette opération. Il reçoit des signaux provenant de plusieurs
émetteurs par le biais de voies basses vitesse, et les fait transiter ensemble sur la voie haute vitesse. Le
démultiplexeur assure l’opération inverse.
Dans ce type de multiplexage, la bande passante de la voie haute vitesse est divisée en sous bandes appelés
canaux (voir Figure 17 (a)). Les signaux provenant des différentes voies basse vitesse circulent en permanence
sur la voie haute vitesse. Une bande de garde est généralement prévue entre les canaux afin d’éviter le
problème d’interférence de signaux.
Le multiplexage fréquentiel est utilisé dans les transmissions analogique (orienté large bande).
Dans le multiplexage temporel, la voie haute vitesse est partagée dans le temps ente les différentes
transmissions des voies basses vitesses (voir Figure 17 (b)). Donc, la voie haute vitesse est découpée en
intervalles de temps, appelés quantum. Ces quantums sont affectés d’une manière régulière à chaque voie basse
vitesse. Ainsi, la totalité de la bande passante est allouée à chaque voie basse vitesse pour un intervalle de
temps, et la visualisation de la voie haute vitesse permet d’observer une transmission successive des signaux
des différentes voies basse vitesse.
Le TDM est utilisé dans les transmissions numériques (orienté bande de base).
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N.B : Si le temps alloué est selon le besoin, on parle de ITDM (Intelligent TDM).
(a) (b)
o Moment élémentaire Tm (seconde (s)). C’est la durée élémentaire de l’horloge pendant laquelle il faut
émettre le signal physique pour qu’il soit reconnu par le récepteur.
o Vitesse (Rapidité) de modulation Rm (bauds (bd)). C’est le nombre de moments élémentaires par
seconde, calculé comme suit :
𝟏
𝑹𝒎 =
𝑻𝒎
2 4
Un signal a une valence de n → Le nombre de niveau par intervalle est 2n.
o Bande passante B (Hertz (Hz)). C’est l’intervalle de fréquences à l'intérieur duquel les signaux sont
correctement transmis. Etant donné la fréquence minimale, F_min, et la fréquence maximale, F_max,
supportées par un support de transmission, donc la bande passante de ce support est :
B = F_max – F_min
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Relation de Nyquist : elle calcule le débit d’une transmission sans tenir en compte du bruit
sur la ligne
D = Rm * Log2 V
Rm = 2*B
V : la valence de la voie.
B : la bande passante.
Exemple : Une ligne d’une vitesse= 50 bauds et une valence = 4 →D = 100 bits/s.
Théorème de Shannon : il calcule le débit maximal d’un canal soumis à un bruit (débit réel) :
:
D = B * log2 (1+S/Bval)
Exemple : Une ligne téléphonique dont la bande passante est de 3100 Hz, et le rapport
signal/bruit est de 10, elle peut atteindre une capacité (débit) maximale de 10 Kb/s. N.B:
o Délai (seconde (s)). C’est le temps en seconde qui s’écoule entre le début et la fin de la transmission.
Tt = Q / D
Tr = Tt + Tp
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Figure 18. Le temps de transfert d'un message de l'émetteur vers le récepteur.
12 Conclusion
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