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DIRECTION DEPARTEMENTALE DES CEG L’ENTENTE

ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, TECHNIQUE ème


ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Agla, 12 Arr. Rue Petit à Petit 2
02BP1148- TEL.: 21301172
DU LITTORAL
COTONOU

Année scolaire: 2023-2024

EPREUVE : COMMUNICATION ECRITE CLASSE : 6ème DUREE : 1h30’ COEF.: 1


NB : Le recueil de contes Pourquoi le bouc sent mauvais et autres contes du Bénin de Mama Raouf est autorisé.

Situation d’évaluation
Parler en public est un exercice qui t’a toujours fait peur. Par chance, ton entrée en
sixième t’a permis de rencontrer un professeur de français qui te permet de t’y exercer.
Récemment encore, il t’a choisi (e) pour animer une séance de conte à tes camarades.
Tu as préféré leur raconter, avec tes propres mots, le récit intitulé « Le père cupide » écrit par
Mama Raouf dans son recueil Pourquoi le bouc sent mauvais et autres contes du Bénin.
Tu es invité (e) à raconter toute la séance de conte.
Consigne
1- Indique les circonstances dans lesquelles tu as animé cette séance de conte.
2- Fais le résumé du conte avec tes propres mots, en narrant l’ambiance de cette séance.
3- Respecte les caractéristiques de ce texte, sans oublier les leçons tirées de ce conte.
NB : Ton devoir comportera une introduction, un corps du devoir et une conclusion.
…………………………………………………………………………………………………..

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ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, TECHNIQUE ème
ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Agla, 12 Arr. Rue Petit à Petit 2
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DU LITTORAL
COTONOU

Année scolaire: 2023-2024

EPREUVE : COMMUNICATION ECRITE CLASSE : 6ème DUREE : 1h30mn COEF.: 1


NB : Le recueil de contes Pourquoi le bouc sent mauvais et autres contes du Bénin de Mama Raouf est autorisé.

Situation d’évaluation
Parler en public est un exercice qui t’a toujours fait peur. Par chance, ton entrée en
sixième t’a permis de rencontrer un professeur de français qui te permet de t’y exercer.
Récemment encore, il t’a choisi (e) pour animer une séance de conte à tes camarades.
Tu as préféré leur raconter, avec tes propres mots, le récit intitulé « Le père cupide » écrit par
Mama Raouf dans son recueil Pourquoi le bouc sent mauvais et autres contes du Bénin.
Tu es invité (e) à raconter toute la séance de conte.
Consigne
1- Indique les circonstances dans lesquelles tu as animé cette séance de conte.
2- Fais le résumé du conte avec tes propres mots, en narrant l’ambiance de cette séance.
3- Respecte les caractéristiques de ce texte, sans oublier les leçons tirées de ce conte.
NB : Ton devoir comportera une introduction, un corps du devoir et une conclusion.
DIRECTION DEPARTEMENTALE DES CEG L’ENTENTE
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ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Agla, 12 Arr. Rue Petit à Petit 2
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Année scolaire: 2023-2024

EPREUVE : Lecture CLASSE : 6ème DUREE : 1h30mn COEF.: 1

Situation d’évaluation

Dans la vie, la fraternité exige parfois des sacrifices souvent difficiles à accepter.
Ainsi, très peu de personnes arrivent à le faire comme c’est le cas de deux jeunes
sœurs jumelles dans le texte extrait de Pourquoi le bouc sent mauvais et autres Contes
du Bénin de Raouf MAMA.
Tu es invité (e) à le lire afin de répondre aux consignes qui l’accompagnent.

Texte
Filles jumelles du roi d’Adja. Ces jumelles avaient quelque chose de très
particulier, car l’une était née avec une plume dans les cheveux et l’autre avait un
bracelet d’argent au poignet.
Un jour, Zinsa cria à sa sœur :
« Donne-moi ton bracelet ou jumelle solitaire tu seras.
Nos esprits compagnons ne cessent de m’appeler.
« Viens avec nous », disent-ils, « dans la forêt de la félicité. » Seul ton beau
bracelet me permettra de ne pas leur céder. »
Ce n’était guère dans les habitudes des jumelles de tenir des propos oiseux et
lorsque les parents entendirent les paroles de la fillette, leur cœur fut saisi de crainte.
Zinhoué aussi fut effrayée. Jamais auparavant, Zinsa ne lui avait parlé de cette façon.
Elle savait qu’elle devait agir promptement ou perdre sa sœur. Aussi répondit-elle.
« Mon beau bracelet d’argent ? C’est peu demander. Bien que ce soit un signe de
naissance, l’enlever me sera aisé ! »
Mais quand elle essaya d’ôter le bracelet, il fut impossible de le bouger ! Elle
essaya tous les moyens auxquels elle put penser – l’eau, l’huile et le savon ; mais il ne
se détachait toujours pas. Un orfèvre surnaturel l’avait façonné et mis là où il se trouvait
et ce n’était qu’en recourant à des moyens surnaturels qu’on pourrait l’enlever.
Finalement, quand toutes les tentatives eurent échoué, Zinhoué se coupa la main et
donna le bracelet à Zinsa.
Et Zinsa resta en vie.

Mama Raouf, « Les princesses jumelles », Pourquoi le bouc sent mauvais et autres
contes du Benin, Cotonou, Laha Editions, 2017, pp. 39-40.

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Consignes

C1- Compréhension globale du texte (3pts)

1- Lis le texte et réponds par vrai ou faux aux affirmations suivantes.


a- C’est pour la 1ère fois que Zinsa a ainsi crié à sa sœur.
b- Zinhoué, très courageuse, avait répliqué non à sa sœur car c’était un bracelet
d’argent. (1pt)
2- Relève un passage du texte qui montre que Zinsa communique avec les esprits.
(1pt)
3- Propose un titre à ce texte. (1pt)

C2- Pertinence de la stratégie utilisée (11pts)

1- A partir de trois indices textuels, précise le type du texte. (1,50pt)


2- Trouve, dans le texte, trois mots ou expressions appartenant au champ lexical
de « échec ». (1,5pt)
3- Identifie, dans le texte, un adjectif qualificatif qui a été employé au féminin
et au masculin. (1pt)
4- Soit la phrase : « Nos esprits compagnons ne cessent de m’appeler ».
a- Réécris la phrase en mettant son sujet au féminin singulier. (1pt)
b- Mets cette phrase au passé simple et à l’imparfait de l’indicatif. (2pts)
5- Relève des dix premières lignes du texte :
5.1. Une phrase impérative (0,50pt)
5.2. Une phrase déclarative (0,50pt)
5.3. Une phrase négative (0,50pt)
5.4. Une phrase interrogative. (0,50pt)
6- Soit la phrase : « Zinhoué se coupa la main et donna le bracelet à Zinsa. »
6.1. Donne la nature et la fonction des mots soulignés. (1pt)
6.2. Propose une analyse logique à cette phrase. (1pt)

C3- Expression de sentiment et d’opinion (3pts)

1- Dis le sentiment qu’éprouvent les parents des jumelles Zinsa et Zinhoué


quand ils apprennent ce qui est arrivé à leurs filles. Justifie ta réponse. (1,5pt)
2- Dis ce que tu ferais si tu étais à la place de Zinhoué. (1,5pt)

C4- Dépassement du texte (3pts)

En quarante mots, raconte ce que tu as retenu du conte Pourquoi le bouc sent


mauvais ? de Mama Raouf.

Excellente concentration !

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Situation d’évaluation

La lecture nous fait découvrir des horizons lointains et nous informe sur les
personnages des livres, leur mentalité, leur comportement et surtout leur histoire. Il nous arrive
de haïr certains de ces personnages comme il nous arrive de les aimer profondément. Ainsi,
pendant que tu lisais le roman Yèmi ou le miracle de l’amour d’Adélaïde Fassinou, tu as été
fasciné (e ) par le personnage de Yèmi qu’il te plaît de décrire.
Tu es invité ( e ) à rédiger son portrait.
CONSIGNES
1- Place le personnage dans son environnement.
2- Présente ses traits physiques et moraux pour faire ressortir son identité et son rôle dans
le roman.
3- Respecte les caractéristiques de ce type de texte.

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Situation d’évaluation
La lecture nous fait découvrir des horizons lointains et nous informe sur les
personnages des livres, leur mentalité, leur comportement et surtout leur histoire. Il nous arrive
de haïr certains de ces personnages comme il nous arrive de les aimer profondément. Ainsi,
pendant que tu lisais le roman Yèmi ou le miracle de l’amour d’Adélaïde Fassinou, tu as été
fasciné (e ) par le personnage de Yèmi qu’il te plaît de décrire.
Tu es invité ( e ) à rédiger son portrait.

CONSIGNES
1- Place le personnage dans son environnement.
2- Présente ses traits physiques et moraux pour faire ressortir son identité et son rôle dans
le roman.
3- Respecte les caractéristiques de ce type de texte.
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Situation d’évaluation
La nature est fortement présente dans la plupart des œuvres des écrivains. Ils la
représentent soit pour montrer malheureusement en quoi les actions de l’homme
peuvent lui être nuisibles, soit pour présenter toute l’immensité de ses richesses.
C’est ce dernier aspect que nous démontre cet extrait du Pagne noir de Bernard
Dadié.
Tu es invité(e) à le lire afin de répondre aux consignes qui l’accompagnent.

Texte ; Le champ d’igname


Le champ s’étendait à perte de vue. Et c’était le champ de Kacou Ananzè. Les tiges
d’igname avec grâce, s’enroulaient autour des tuteurs, trainaient indolemment sur le sol,
telles des femmes grosses dans la cour des hommes, grimpaient au long des souches,
des troncs d’arbre, des pieds de maïs, …
Cà et là, du taro, du gombo, du piment, des aubergines blanches, violettes, toutes rondes
en parterre, des patates aux feuilles vert foncé. Et mêlée à tout cela de l’arachide aux
fleurs jaunes. Vraiment, il était beau à voir surtout par les couchers de soleil.
Toutes ces feuilles et toutes ces tiges alors grisées de fraicheur, de parfums ivres d’air,
de vitalité, ondulaient sous la brise câline.
Et les ignames adoptaient de ces attitudes, de ces poses, on aurait dit des galantes allant
chez leur ami, le pagne relevé comme ceci et le foulard dans lequel le zéphyr joue avec
plaisir, le foulard en bataille… comme cela.
Elles faisaient des manières, les ignames chaque jour arborant ; affichant des nuances
nouvelles, chaque heure faisant des teintes différentes selon que le soleil se levait ou se
couchait, selon qu’au zénith, il brillait de tout son éclat ou que le ciel était couvert. Les
haricots et les taros avaient de ces teintes-là qui à elles seules, aiguisent l’appétit.
Bernard Dadié Le Pagne Noir, Paris, Présence Africaine, 1955, pp.121-122.

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Consignes
C1. COMPREHENSION GLOBALE DU TEXTE (3pts)
1- Tu proposes un autre titre à ce texte. (1pt)
2- Tu indiques deux tubercules que l’on retrouve dans ce champ. (1pt)
3- Ce champ est très pauvre. Vrai ou faux ? Tu justifies ta réponse. (1pt)
C2. PERTINENCE DE LA STRATEGIE UTILISEE (11pts)
1- Tu indiques le type de ce texte et tu justifies ta réponse par deux indices textuels.
(2pts)
2- Tu décomposes le mot « indolemment » et tu proposes quatre mots de même
famille que ce mot. (2pts)
3- Etablis, à partir du texte, le champ lexical de la vue. (1pt)
4- Tu donnes la nature et la fonction des mots suivants : igname (Les tiges d’igname
avec grâce, s’enroulaient autour des tuteurs) ; câline (ondulaient sous la brise
câline) ; l’appétit (ces teintes-là qui à elles seules, aiguisent l’appétit.) (1,5pt)
5- Soit la phrase : « Les haricots et les taros avaient de ces teintes-là qui à elles
seules, aiguisent l’appétit. »
a. Tu fais son analyse logique (1,5pt)
b. Tu réécris cette phrase au futur simple de l’indicatif en changeant le nombre.
(2pts)
6- Tu relèves du texte un passage dans lequel la comparaison est utilisée. (1pt)

C3. EXPRESSION DE SENTIMENTS ET D’OPINIONS SE RAPPORTANT AU


TEXTE (3pts)
1- Dis, avec justification, le sentiment que Kacou Ananzè peut avoir en voyant son
champ fleurir de la sorte. (1,5pt)
2- Dis ce que tu penses du métier d’agriculteur et justifie ta réponse. (1,5pt)
C4. DEPASSEMENT DU TEXTE (3pts)
En quarante mots, décris la mère adoptive de Yèmi selon que l’auteure Adélaïde
Fassinou l’a présentée dans Yèmi ou le miracle de l’amour.

Excellente concentration !

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EPREUVE : COMMUNICATION ECRITE CLASSE : 4ème DUREE : 2h COEF.: 2


Situation d’évaluation
Le développement harmonieux d'un pays dépend des bonnes habitudes de ses citoyens. Malheureusement,
dans plusieurs pays d'Afrique, en général, et au Bénin en particulier, nombreux sont ces individus qui
s'adonnent à des pratiques immorales dont le harcèlement sexuel.
Dans le cadre d’une sensibilisation organisée par le service des affaires sociales et scolaires de la
Direction Départementale de l’Enseignement Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle
sur ce phénomène, tu as été désigné (e) pour présenter une communication.
Tu es invité (e) à exploiter la pièce de théâtre La secrétaire particulière de Jean PLIYA pour produire ton
texte.
CONSIGNE :
1- Tu définis le harcèlement sexuel.
2- Tu étudies ses causes, ses manifestations et ses conséquences en examinant le couple Monsieur
Chadas/Nathalie.
3- Tu respectes les caractéristiques de ce type de texte.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Situation d’évaluation
Le développement harmonieux d'un pays dépend des bonnes habitudes de ses citoyens. Malheureusement,
dans plusieurs pays d'Afrique, en général, et au Bénin en particulier, nombreux sont ces individus qui
s'adonnent à des pratiques immorales dont le harcèlement sexuel.
Dans le cadre d’une sensibilisation organisée par le service des affaires sociales et scolaires de la
Direction Départementale de l’Enseignement Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle
sur ce phénomène, tu as été désigné (e) pour présenter une communication.
Tu es invité (e) à exploiter la pièce de théâtre La secrétaire particulière de Jean PLIYA pour produire ton
texte.

CONSIGNE :
1- Tu définis le harcèlement sexuel.
2- Tu étudies ses causes, ses manifestations et ses conséquences en examinant le couple Monsieur
Chadas/Nathalie.
3- Tu respectes les caractéristiques de ce type de texte.
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Situation d’évaluation

La corruption reste un phénomène qui continue de sévir et semble dominer toutes les
cellules socioprofessionnelles. Pourtant chaque jour, des études se font pour mieux la maîtriser
et l'éradiquer.
Voici un extrait de l'ouvrage Bénin : Une démocratie prisonnière de la corruption de
Wilfried Hervé Adoun et autres, qui apporte beaucoup plus de lumière sur ce fléau désastreux.
Tu es invité (e) à le lire puis à répondre aux questions.

Texte : Les mécanismes de la corruption.

La corruption, comme l'impunité d'ailleurs, est un phénomène lié d'abord à des


faiblesses fonctionnelles et structurelles des institutions, mais également à l'asthénie morale des
citoyens et surtout des cadres. La corruption dont nous parlons est fille de la désagrégation du
système, de l'inaptitude de l'Etat à s'affirmer en tant que régulateur d'un système, de la chute
persistante du niveau de vie et de l'absence de réformes nécessaires, attendues, mais jamais
effectuées. Elle se manifeste à travers des relations de copinage avec le dopage du secteur
informel.
Ses manifestations les plus évidentes se notent dans la classe dirigeante, le gotha
politique, l'élite et les agents de l'Etat. Il existe une abondante littérature sur la corruption définie
comme « un comportement pénalement incriminé par lequel sont sollicités, agréés ou reçus des
offres, promesses, dons, ou présents à des fins d'accomplissement ou d'abstention d'un acte
légal, en vue d'obtenir des faveurs ou des avantages particuliers ». Dans le contexte béninois,
la plupart des faits de corruption, à en croire Agnès Campbell, avocate à la cour, s'apprécient
comme « l'abus du pouvoir public pour obtenir un profit personnel ».
Les spécialistes des questions de lutte contre la corruption en identifient plusieurs
formes : la corruption épisodique, la corruption institutionnelle et la corruption systémique.
Encore appelée « petite corruption », la corruption épisodique sévit surtout dans les
rangs des agents de l'administration des finances, des services des impôts et des domaines et de
la douane. Mais ni la justice ni le secteur privé moins encore l'espace de la microfinance ou des
banques paysannes qui accordent des crédits à partir de l'épargne collectée, n'échappent aux
méfaits de la corruption. (...)
A côté de ces faits qui relèvent d’une mauvaise gouvernance institutionnelle, subsiste
une autre forme de corruption : la corruption systémique. Elle s'attaque à des structures
qu'Isabelle Bléas range dans « les piliers institutionnels du système national d'intégrité » où,
parfois, se développe aussi, une corruption insidieuse mais bien réelle.

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Il s'agit de la classe dirigeante, des institutions de contre-pouvoir, de la chaîne judiciaire,
des médias, des syndicats, de la société civile, des agences anti-corruption et des institutions
internationales. (...)
En somme, la corruption telle que vécue depuis le Renouveau démocratique au Bénin,
quelle que soit sa nature, prend toujours la forme d'actes répréhensibles commis par des agents,
cadres ou exécutants au détriment de l'Etat, grand dispensateur de la richesse nationale.

Wilfried Hervé Adoun et François k. Awoudo, Bénin : Une démocratie prisonnière de la


corruption, Cotonou, Fondation Friedrich Ebert Stiftung/ Copef, 2008, pp 63-72.

CONSIGNES
C1 : Compréhension globale du texte. (3pts)
1- Tu dis comment se définit la corruption dans le contexte béninois. (1pt)
2- Tu cites les trois formes de corruption dont parle le texte. (1pt)
3- La corruption épisodique se constate dans les institutions judiciaires. Vrai ou Faux ?
(1pt)

C2 : Pertinence de la stratégie utilisée. (11pts)


1- Tu indiques le type de ce texte et tu justifies ta réponse à l'aide de trois indices textuels.
(1,50pt)
2-Tu décomposes le mot « corruption » et tu donnes quatre mots de natures grammaticales
différentes que le mot corruption. (1,50pt)
3-Tu donnes la nature et la fonction du premier mot de l’avant-dernier paragraphe du texte.
(1pt)
4-Soient les phrases :
P1: La corruption est fille de la désagrégation du système, de l'inaptitude de l'Etat.
P2: Elle se manifeste à travers des relations de copinage avec le dopage du secteur informel.
4-1- Tu relies ces deux phrases pour obtenir une phrase complexe avec une relation consécutive.
(1pt)
4-2- Tu fais l’analyse logique de la phrase obtenue. (1,50pt)
5- Soit la phrase : « La corruption, quelle que soit sa nature, prend toujours la forme d'actes
répréhensibles » »
5-1- Tu précises le temps, le mode et l'infinitif de ses verbes conjugués. (1,5pt)
5-2- Tu donnes la valeur du temps verbal. (0,5pt)
5-3- Tu la réécris au passé composé de l'indicatif en inversant le genre et le nombre de ses
sujets. (1,50pt)
6-1- Tu dis le rôle que joue le connecteur logique qui amorce le dernier paragraphe du texte.
(0,50pt)
6-2- Tu justifies la tonalité dominante du texte. (0,5pt)

C3 : Expression de sentiments et d’opinion par rapport au texte. (3pts)


1- Tu justifies le sentiment que tu éprouves à la lecture de ce texte. (1,5pt)
2- Penses-tu qu’on puisse éradiquer la corruption ? Tu justifies ta réponse (1,5pt)

C4 : Dépassement du texte. (3pts)


En cinquante mots, tu montres si Jean Pliya, dans sa pièce La secrétaire particulière, a dénoncé
la corruption en milieu scolaire ou dans l’administration publique.

Excellente concentration !

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NB : Le candidat traite l’un des deux sujets au choix. Aussi est-il autorisé à consulter Le
mortier rouge d’Eustache Prudencio ou La naissance de Fa de Mahougnon Kakpo.

Sujet 1
Situation d’évaluation
L'on a toujours déploré le niveau très bas des apprenants qui n'accordent aucun intérêt
à tout ce qui relève de la lecture ou de la culture. Cette situation inquiète les acteurs du système
éducatif. Heureusement, certains établissements publics ou privés ont compris l'enjeu et ont
entrepris des concours littéraires de compte rendu d'œuvres essentiellement, pour corriger le
tir. C'est ainsi qu'en tant qu'apprenant (e), tu as participé à la finale d'un concours de compte
rendu de lecture portant sur la nouvelle Le mortier rouge d'Eustache Prudencio et dont tu sors
lauréat (e). Tu es invité(e) à informer tes camarades, en publiant dans le journal de ton collège,
un article qui rend compte de la nouvelle et des leçons qu’on pourrait en tirer.
Rédige ton texte.
Consigne:
1. Rédige la titraille de ton article.
2. Présente le résumé de la nouvelle et les leçons qui en découlent.
3. Respecte les autres caractéristiques de ce genre de texte.
………………………………………………………………………………….

Sujet 2
Situation d’évaluation
Les activités culturelles ont repris dans la plupart des établissements scolaires. Mais dans votre
collège, la section relative au journalisme peine à s’imposer. En attendant, tu entreprends avec
quelques camarades et sous le contrôle de votre professeur de français, un journal dans lequel
vous vous consacrez à l’actualité.
Dans la rubrique Littérature du dernier numéro, tu publies un article sur les avantages du 10
janvier après un compte rendu du récit « La légende des eaux du Bénin », lequel récit est
compris dans le recueil La naissance de Fa, l’enfant qui parle dans le ventre de sa mère de
Mahougnon Kakpo.
Tu es invité (e) à présenter ton article.
Consigne :
1. Tu rédiges la titraille de ton article.
2. Tu proposes un résumé du récit « La légende des eaux du Bénin ».
3. Tu donnes les avantages du 10 janvier.
4. Tu respectes les autres caractéristiques de ce genre de texte, en suggérant une chute
critique.
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Situation d’évaluation
Notre cerveau est une zone où sont enregistrées des informations de toutes sortes. Lui
faire enregistrer d’autres données fausses et sujettes à la détérioration des liens sociaux, est
très dangereux. Cependant, les responsables religieux et autres guides dits spirituels,
conscients de cette force cérébrale, n’hésitent pas à convaincre leurs troupeaux de tout et de
son contraire, créant ainsi une faiblesse mentale au sein de leurs fidèles aux seules fins de les
escroquer voire de les conduire au sacrifice suprême. Voici un extrait d’article du journaliste
JB Hontongnon qui s’interroge sur ce crucial problème en rapportant le tragique évènement
de Monkpa.
Tu es invité (e) à le lire et à répondre aux consignes.
Texte : Les fous de Dieu à Monkpa
Endoctrinement et lavage de cerveau dans les lieux de culte.
L’EXTREMISME RELIGIEUX A NOS PORTES
Le drame survenu à Monkpa dans la commune de Savalou, département des collines le
week-end dernier, choque par son degré de gravité et interpelle instamment toute la société en
particulier les gouvernants. Il rappelle que la lutte contre l’extrémisme religieux est devenue
une véritable priorité aujourd’hui et qu’il faut une batterie de mesure pour l’endiguer.

JB HONTONGNON

Il faut le rappeler, le bilan de ce l’imminence de la fin du monde, pour


drame humain est bien lourd et certainement endoctriner ses adeptes à y
inacceptable : huit morts dont deux adhérer.
policiers. La secte qui est à l’origine du Pour éviter de tels évènements
drame de Monkpa n’est certainement pas tragiques, où cela s’est déroulé une fois, on
née le week-end dernier. Le contenu de la sait qu’il fallait prévenir et cela dépend de
doctrine qu’elle prêche est forcément bien la vigilance des autorités à tous les niveaux
connu de la localité. La nature et le et à tous les instants. La liberté religieuse
comportement des adeptes ainsi que du oui, mais on doit protéger les citoyens
gourou et ses collaborateurs devraient être contre les « fous de dieu ». En effet, ce qui
connus par les populations et les dirigeants est arrivé à Monkpa est déjà arrivé ailleurs
locaux. dans le monde avec des conséquences
De même, il est impossible dramatiques.
d’ignorer que cette doctrine était Des dizaines d’individus se sont
particulièrement dangereuse pour les suicidés collectivement pour, semble-t-il,
membres de la secte eux-mêmes et pour les échapper à une fin de monde imminente et
populations. Il n’est pas non plus excusable violente. L’on sait, de manière générale, que
d’ignorer le profil du premier responsable les églises qui prêchent une fin du monde
de la secte, un gourou qui prêcherait imminente sont particulièrement

1
dangereuses parce qu’elles ne reculent à une vigilance accrue, celle de tous les
devant aucun excès. Il est de la instants.
responsabilité des pouvoirs publics de Face à ce drame, le ministère de
protéger les populations. (…) l’intérieur et des structures déconcentrées et
Avec la prolifération des religions et les autorités locales sont, au premier chef,
des sectes, presque livrées à elles-mêmes, interpellés. (…) Il est temps d’ouvrir le
les dérives, même les plus graves sont débat et d’agir pour préserver la paix et la
inévitables. La menace est donc là et appelle quiétude sociale.

JB HONTONGNON, L’Autre Quotidien n°3714 du jeudi 03 février 2022, p.2.

Consignes
C1 : Compréhension globale du texte (3pts)
1- A Monkpa, dix individus sont morts par suicide en voulant échapper à la fin de
l’humanité. Vrai ou faux ? Justifie ta réponse par un passage du texte. (1pt)
2- Hontongnon demande un contrôle de la multiplication des lieux de culte. Vrai ou faux ?
Justifie ta réponse par un passage du texte. (1pt)
3- Propose un autre titre au texte. (1pt)

C2- Pertinence de la stratégie utilisée (11pts)


1- Identifie le genre de ce texte à partir de trois indices. (1,50pt)
2- Donne un antonyme, un synonyme, un homonyme de « dieu ». (1,5pt)
3- Soit la phrase : « Des dizaines d’individus se sont suicidés, semble-t-il. »
a- Justifie l’accord du participe passé employé dans cette phrase. (0,5pt)
b- Réécris sa première proposition au conditionnel passé en inversant le genre et le
nombre de son participe passé. (1pt)
c- Justifie l’effet produit par ce nouveau mode. (1pt)
4- Soit la phrase : « Il se souvient que la lutte contre l’extrémisme religieux est devenue
une véritable priorité aujourd’hui et qu’il faut une batterie de mesure pour l’endiguer.»
a- Donne la nature et la fonction de ses mots soulignés. (1,50 pt)
b- Fais son analyse logique. (1,50 pt)
c- Transforme, sans changer son sens, la deuxième complétive de manière à obtenir une
principale, une complétive et une consécutive. (1p)
5- L’auteur affirma : « On sait que cela dépend de la vigilance des autorités. »
Réécris ce passage au discours indirect. (1pt)
6- Indique la tonalité de la première phrase du quatrième paragraphe du texte. (0,50pt)

C3 : Expression de sentiment / d’opinion se rapportant au texte (3pts)


1- Dis le sentiment qui t’anime en lisant cet extrait. Justifie ta réponse. (1,5pt)
2- Dis si tu es du même avis que le journaliste qui pense que le secteur religieux doit être
contrôlé par des textes juridiques. Justifie ta réponse. (1,5pt)

C4- Dépassement du texte (3pts)


En cinquante mots, tu t’inspires de la nouvelle Le mortier rouge d’Eustache Prudencio
ou du récit « La reine Nan » du recueil La naissance de Fa, l’enfant qui parle dans le
ventre de sa mère de Mahougnon Kakpo pour montrer que le phénomène du sacrifice
humain ne se manifeste pas uniquement dans le domaine religieux.

Excellente concentration !

2
DIRECTION DEPARTEMENTALE DES CEG L’ENTENTE
ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, TECHNIQUE ème
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COTONOU

Année scolaire: 2023-2024

EPREUVE : Français CLASSE : 2ndes ABCD DUREE : 3H COEF.: 2/1

NB : Le gong a bégayé d’Apollinaire Agbazahou est autorisé.

Situation d’évaluation

La traversée des âges ne se fait pas sans difficultés dans le processus du développement de
l’homme. Pour les uns, il faut policer l’enfant à force de châtiments. Pour les autres, il eût été
sage d’envisager le dialogue. Pour d’autre encore, un peu des deux traitements… Les avis sont
divers et variés.
Voici un corpus de deux textes d’auteurs béninois dans lequel la question est reprise.
Tu es invité (e) à le lire attentivement puis à répondre aux consignes.

Corpus
Texte 1 : Okri Tossou, Numéros matricules, Cotonou, Plumes, Soleil, 2015, pp 35-37-
Texte 2 : Apollinaire Agbazahou in Daté Atavito Barnabé-Akayi, Entretiens avec des
écrivains béninois au programme, Cotonou, Plumes Soleil, 2014, pp. 16-17.

TEXTE 1

Moi donc, j’ai pu continuer à aller à l’école. Jusqu’en classe Terminale. Mais avant, je reconnais
que je n’étais pas très poli avec Papa. Et il me le rendait bien. « Petit bâtard, tu dois tenir tout
ça de ta mère. Eloigne-toi de ma vue ! » Il faut dire que Papa était très violent. Parfois, Maman
essayait de prendre ma défense. Mais là, l’ambiance devenait insupportable pour tout le monde.
Papa écumait, allait et venait dans tous les coins et recoins de la maison ! « Ça ne se passera
pas ainsi ! Une femme, quelle qu’elle soit ne peut me contredire ! Ça ne se passera jamais
comme ça ! tu partiras d’ici avec ton petit bâtard ou je ne suis plus sang des miens. Ou avez-
vous jamais vu un feu de brousse digne du nom sans que l’aigle ne plane en hauteur ? Moi j’ai
fondé une famille, et une vraie, en t’épousant, toi ! je règne donc et sur toi, et sur ton petit abruti
de fils »
C’était tout le temps ainsi. Alors je passais des heures et des heures à me morfondre. A m’isoler,
à me renfermer. A ne parler à personne. A ne faire confidence qu’à très peu de personnes.
Surtout, jamais dans les rangs des courtisans de Papa, eux dont la survie dépendait
essentiellement de la générosité du Maître de Maison.
Okri Tossou, Numéros matricules, Plumes, Soleil, Cotonou, 2015, pp 35-37-

Texte2 :

Je suis le tambour de papa. Je reconnais avoir un caractère trop affiché et une personnalité
débordante depuis l’enfance. J’étais un insoumis indécrottable qui éprouvait du plaisir à braver
toutes sortes d’interdits. J’étais bien capricieux. J’affrontais les zones dangereuses. Je me
délectais dans les risques. Mon père a tôt fait de comprendre que j’étais l’enfant terrible qui ne
saurait marcher à force de conseils. Il fit alors résolument l’option du châtiment corporel en
alternant chicotte, coups, de poing, gifle, coups de pied… tout ce qui peut servir à marquer
physiquement un récalcitrant de mon acabit. Lui, il savait peut-être où s’arrêter, mais dans ma
tête d’enfant, il était une brute. Maman versait des torrents de larmes en guise de compassion
et/ou de supplique. C’est surtout à cause de ma mère que j’ai commencé à jouer la comédie du
respect des codes, des lois, des ordres, des injonctions pour devenir « monsieur tout le monde »
et mettre fin au concert répété de tam-tam que j’étais. Le regard adulte m’a permis de
comprendre mon père et les ambitions qu’il nourrissait pour moi.
Peut-être que sans cette rudesse éducative, la mer m’aurait emporté ou que j’aurais eu des
séquelles physiques ou que je trimbalerais encore des handicaps.
Aujourd’hui j’estime que l’exemple de maître Thierno et de Samba Diallo, du sénégalais
Cheikh Hamidou Kane dans L’aventure ambigüe est bien caduc.
C’est peut-être cela qui a inspiré mon père, véritable rat de bibliothèque. Ce roman d’exception
était une sorte de bréviaire pour tous les intellectuels de l’époque. Je pense que de nos jours, il
faut savoir manier avec philosophie le bâton et la carotte L’avalanche des coups est à bannir de
l’éducation des enfants. Quelques taloches, par moments, ne sont pas à décommander. Des
menaces verbales pour intimider sont vivement conseillées. L’éducation à la bête de somme est
à prohiber. Tout change, et nous devons vivre avec notre temps, pour paraphraser Seydou
Badian dans Sous l’orage.

Apollinaire Agbazahou in Daté Atavito Barnabé-Akayi, Entretiens avec des écrivains


béninois au programme, Plumes Soleil, Cotonou, 2014, pp. 16-17

Consignes

I. Questions sur la compétence de lecture (4pts)


1. Tu montres, pour les deux textes, comment chaque auteur manipule les thèmes de la
famille et de la violence.
2. Pour le texte 1, tu justifies l’emploi de la périphrase dans la dernière phrase.

II. Travaux d’écriture (16pts)


Sujet unique : Dissertation (Texte2)

Apollinaire Agbazahou déclare : « L’avalanche des coups est à bannir de l’éducation. ».

En donnant raison à Agbazahou, tu illustres les diverses remises à niveau éducatif opérées sur
Vidaho et Kinnoumi dans sa pièce de théâtre Le gong a bégayé.

Consigne :

1. Tu dégages le problème que pose le sujet. (2pts)


2. Tu élabores le plan du corps du devoir. (4pts)
3. Tu rédiges entièrement ton devoir. (10pts)

Excellente concentration !
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NB : Le recueil de nouvelles L’affaire Bissi. Il y a mieux que la neige…
de Daté Atavito Barnabé-Akayi est autorisé.
Situation d’évaluation
Il est parfois aisé à l’homme d’accepter les disparités naturelles. Mais la mort et certains
phénomènes du même ordre restent des faits désolants relevant d’un autre niveau qui lui échappe.
De fait, tu te sens interpellé (e) par cette fatalité existentielle.
Le corpus suivant t’apportera un certain éclairage sur la question.
Tu le lis et tu réponds aux questions.
Corpus
Texte 1 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tragique
Texte 2 : Gaël Bakrou, La Nouvelle Tribune du 06/01/2024,
Texte 3 : Daté Atavito Barnabé-Akayi, « Kèmi ou l’amnésie d’une bière », in L’affaire Bissi. Il y a mieux
que la neige, Cotonou, Ruisseaux d’Afrique, 2009, pp.38-39.
Texte 4 : Daté Atavito Barnabé-Akayi, interview accordée à Eric Azanney le 23 avril 2020.

Texte 1 : Le tragique selon Wikipédia.

Le tragique est le caractère de ce qui est funeste, fatal, alarmant ou attaché à la tragédie. Un personnage
tragique semble soumis au destin, à la fatalité ; il est emporté par ses passions ou subit un conflit intérieur
proche de la folie (la fureur); le registre tragique est proche du registre pathétique parce qu'ils suscitent l'un
et l'autre la pitié, mais il s'en distingue par le caractère terrifiant des situations dans lesquelles se trouvent
les personnages. C'est le fait d'avoir, dans un roman par exemple, un personnage dont le destin est
irrémédiable, souvent funeste. Une autre caractéristique d'une « fin tragique » peut être la mort du
personnage dans d'atroces souffrances.
Le tragique mène le protagoniste à une fin irrévocable, contre laquelle il va lutter jusqu'au bout mais en
vain. Le tragique mêle des sentiments forts et exacerbés par celui qui lutte contre son destin. La passion et
la haine se confondent dans une tension qui retranscrit la menace omniprésente de la fatalité, qui tomberait
soudainement et accomplirait la destinée.
Pour André Comte-Sponville le tragique n'est pas seulement le malheur mais « ce qui résiste à la
réconciliation », le conflit qui demeure « sans issue satisfaisante entre deux points de vue l'un et l'autre
légitimes. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tragique

Texte 2 : Un enseignant s’écroule devant ses élèves


Dans la ville de Bohicon, située dans le département du Zou, un tragique incident a eu lieu. Il s’agit d’un
enseignant qui est mort après s’être effondré dans sa salle de classe. Selon les informations de la presse

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béninoise, le drame s’est déroulé le jeudi 04 janvier 2024. En effet, à la reprise des cours suivant les congés
de fin d’année, l’enseignant, après avoir présenté ses vœux de Nouvel An à ses élèves, avait commencé à
distribuer des copies avant de s’effondrer.
Transporté en urgence au centre de santé, il n’a malheureusement pas survécu. Cette mort soudaine a suscité
la surprise parmi les élèves et les collègues, qui l’avaient vu visiblement en bonne santé quelques instants
auparavant. Bien que toute mort subite puisse être déconcertante, cet événement pourrait raviver les
discussions sur les conditions de vie et de travail des enseignants au Bénin, en particulier ceux qui n’ont
pas le statut d’agent permanent de l’État.

Gaël Bakrou, « Bénin : un enseignant s’écroule devant ses élèves et meurt après », La Nouvelle Tribune
du 06/01/2024,
(https://lanouvelletribune.info/2024/01/benin-un-enseignant-secroule-devant-ses-eleves-et-meurt-
apres/?fbclid=IwAR1Nfrug-tv1XmG9Yvi6iYkwB03lpl0DL5edDTuM4SO2nNcwOTjaXKqS0Ys:)

Texte 3 : La découverte inattendue d’une dépouille

Je me rappelle qu'après avoir passé un long week-end à Porto-Novo (j'aimais Porto-Novo et ses ambiances
infernales), j'étais revenue au campus. J'appartenais à la section danse de l'Université d'Abomey-Calavi. Je
venais de rater la répétition de mardi et ne voulais à aucun prix briller par mon absence à celle du jeudi.
Je comptais l'une après l'autre les marches de l'escalier qui conduisait à notre palier. Je caressais de temps
à autre mon ventre qui refusait de grossir alors que je gardais depuis plus de deux mois le secret de ma
grossesse. Je saluai rapidement les camarades que je croisais puis j'atteignis notre chambre.
La porte avait semblé changer d’humeur. Elle avait une mine lugubre semblable à la fermeture d’une
sépulture. Le jour d’inhumation de mon père s’imposa à moi. Je revoyais le visage de fruit de mon père
absent et rendu vivant non par le travail des agents de la Proci mais par l’amour que pour lui, je nourrissais.
Dans le couloir, le vent avait ralenti ses pas. Les pas des étudiantes voisines, eux, me parvenaient comme
tardifs, lointains et venant de l’au-delà. Le corps luisant de la porte avait changé comme les reliefs d’une
douce putréfaction.
Je l'ouvris et fus accueillie par une odeur nauséabonde, qui tout d’abord, me renvoya dans les toilettes. Je
revins ensuite et entrai, malgré cette atmosphère insupportable de charogne.
Là, face aux placards, gisait un corps.
A genoux.
Les bras branlants.
Le cadavre me faisait dos : je ne pus le dévisager. Il avait un drap enroulé autour du cou et attaché aux
poignées des placards, de sorte que sa tête était suspendue.
Je m'approchai de la dépouille mortelle et aperçus deux grosses boules blanches qui ressemblaient à deux
yeux horrifiés et complètement sortis de leurs orbites.
La langue de la victime était pendue et, de sa bouche, sortaient de grosses mouches qui sans doute pondaient
déjà des œufs à l’intérieur.
Oh mon Dieu ! C’était Fari ! Je m'évanouis.

Daté Atavito Barnabé-Akayi, « Kèmi ou l’amnésie d’une bière », in L’affaire Bissi. Il y a mieux que la
neige, Cotonou, Ruisseaux d’Afrique, 2009, pp.38-39.

Texte 4 : Lutter contre les entraves sociales


Moi, j’étais dans une fiction. Je ne m’attendais pas à vivre les éléments de mon vivant ; pis, dans son aspect
le plus macabre. Vous savez, j’ai beaucoup d’empathie comme la plupart des hommes. J’évite souvent
d’écouter l’histoire quotidienne des apprenants qui la plupart du temps, vivent des atrocités. Je me suis fait

Page 2 sur 3
le vœu d’enseigner dans les établissements publics – c’est le public qui m’a formé, moi-même ; je me sens
redevable envers l’école publique – ; or dans le public, il est récurrent que les parents d’élèves manquent
de payer la scolarité, les fournitures ou même de donner à manger à leurs enfants. Il est récurrent de
rencontrer des parents pauvres dont la richesse reste le nombre effrayant d’enfants livrés à Dieu qui ne
laisse pas mourir les oiseaux du ciel. Avec ces genres d’élèves pauvres, on comprend qu’ils trouvent le salut
dans le vol ou la prostitution pour survivre.
J’ai donc créé un univers où les parents sont aisés mais occupés et séparés comme c’est la mode de nos
jours. J’ai donc créé un univers de pauvreté psychologique. Je montre dans cet univers fictif que la
nourriture dont tous les enfants, riches et pauvres, ont fondamentalement besoin, c’est l’exemple des
parents. En travaillant le vide affectif et ses conséquences, j’accentue le danger en inventant des autorités
scolaires et des enseignants inconséquents pour donner l’alerte à tout le système éducatif. A travers les
déviances morales et sociales (prostitution, proxénétisme, grossesse précoce et non désirée, mort en milieu
scolaire), je voudrais qu’on prenne au sérieux notre système éducatif. Je voudrais surtout que les parents ne
négligent ni n’abandonnent leurs enfants. Je voudrais que si ces négligences ou ces abandons arrivent – et
Dieu sait qu’ils arrivent nombreux –, la Justice s’autosaisisse de ces cas pour protéger les enfants et punir
selon la loi les parents car de mon point de vue, sans respect du « contrat social » (Rousseau), nous sommes
dignes de marcher à quatre pattes pour reprendre une ironie de Voltaire à l’endroit de l’auteur d’Emile ou
De l’éducation.
Je sais que notre vie est tragique et que quoi qu’on fasse, ces cas de déviances ou de perversions vont exister
mais nous sommes humains et notre travail, en tant que tels, c’est de lutter contre toutes entraves sociales
parce qu’à la vérité, dans la plupart du règne animal, les enfants sont choyés de leurs parents !
Daté Atavito Barnabé-Akayi, interview accordée à Eric Azanney le 23 avril 2020.
(https://www.awaleafriki.art/laffaire-bissi-pour-lauteur-il-faut-que-les-parents-sans-hypocrisie-ni-honte-
parlent-de-sexe-aux-enfants/)

CONSIGNES
I - Compétence de lecture [4pts]
1. Tu relèves du texte 1 le passage qui établit le rapport entre le tragique et son registre voisin.(1pt)
2. Tu justifies que les parenthèses du texte 4 rentrent dans le tragique des textes 2 et 3. (3pts)

II-Travaux d’écriture [16pts]


Sujet unique : Dissertation (Texte 4)
Daté Atavito Barnabé-Akayi déclare dans le texte 4 :
« Notre vie est tragique ».
Tu montres comment son recueil de nouvelles L’affaire Bissi. Il y a mieux que la neige… en
apporte la preuve.
Consignes
1. Tu dégages le problème posé dans le sujet. (2pts)
2. Tu proposes un plan de production. (4pts)
3. Tu rédiges entièrement ta production. (10pts)
Excellente concentration !

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NB : Le recueil de nouvelles L’affaire Bissi. Il y a mieux que la neige…


de Daté Atavito Barnabé-Akayi est autorisé.
Situation d’évaluation
Dans toute société, l’éducation joue un rôle très important pour les hommes. Cependant, en
Afrique, on constate quelques balbutiements liés à l’organisation de l’école, le lieu par excellence
chargé de transmettre l’éducation aux générations futures.
Toi aussi, tu te poses certainement beaucoup de questions sur l’école et sa vocation qu’est
l’éducation.
Les trois (03) textes ci-dessous en parlent plus amplement. Lis-les et réponds aux questions
posées.

Corpus
Texte 1 : Matsuura Koïchiro, in Le Courrier de l’UNESCO, mars 2000, p.17.
Texte 2 : Houénou Kowanou, Les rêves secrets, Ed. HDH, 2003, pp. 10-11.
Texte 3 : Abdeljalil Akkari, propos recueillis par Anne Bourgoz Froidevaux, Irdp Focus,2016.

Texte 1 : L’éducation pour tous


Garantir cinq années d’éducation primaire à tous les enfants du monde, diviser par deux le
pourcentage des analphabètes : les objectifs fixés pour l’an 2000 par la Conférence de Jomtien
(Thaïlande) en 1990 ne manquaient pas d’être ambitieux.
C’est lors du Forum mondial de Dakar, en avril, que l’on va dresser le bilan des 10 années
écoulées : le nombre d’enfants non scolarisés et celui des adultes analphabètes ont légèrement
baissé dans l’absolu, même si, compte tenu de la croissance démographique, leur diminution
relative est plus marquée.
Mais le bilan ne doit pas se limiter aux chiffres. La Conférence de Jomtien avait soutenu
que l’éducation est non seulement un droit, mais aussi la clé de tout développement. Cette
conviction est à présent universellement partagée. L’urgence de faire sortir l’institution scolaire
de ses murs s’impose partout, en particulier pour atteindre tous ceux que les modes traditionnels
d’enseignement continuent à exclure. De nouveaux partenaires (communautés, ONG, autorités
civiles et religieuses locales, secteur privé) se révèlent de précieux relais. Enfin et surtout,
l’analyse lucide de la situation de l’éducation pour tous qui ressort des rapports par pays préparés
à l’occasion de Dakar permettra pour la première fois de dresser un diagnostic de haute précision.
Les échecs recensés au terme de ces 10 années d’efforts seront, paradoxalement, porteurs
d’une leçon primordiale : il ne suffira pas de faire plus ; il faudra surtout faire autrement. Sans un
changement radical de cap, l’éducation pour tous restera un objectif vain, tant sur le plan
quantitatif que qualitatif. L’éducation de base ne deviendra accessible et pertinente pour tous
qu’au prix d’une révolution copernicienne de l’École. Chacun sait que le capital sur lequel toute
société peut bâtir sa progression réside dans les connaissances dont elle dispose, et dans sa
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capacité à les approfondir et à les diffuser. A l’ère de l’internet et de la mondialisation, il importe
cependant de souligner la contradiction croissante qui existe entre les nouvelles exigences propres
à ces « sociétés du savoir » et la pérennité des systèmes majeurs d’acquisition des connaissances.
Ces derniers reposent en effet principalement sur une unité de temps (alors que l’éducation
est un processus qui doit se poursuivre tout au long de la vie), de lieu (alors que tant d’apprenants
potentiels ne peuvent y pénétrer), d’acteurs (ignorant par là même la contribution que peuvent
apporter les autres segments de la société), de contenu (alors qu’elle devrait souligner la diversité
culturelle) et de financement (alors que les fonds publics qui lui sont consacrés ne respectent pas
l’accroissement inéluctable des coûts d’une éducation pour tous et tout au long de la vie). Ces
structures, ces programmes, ces méthodes sont de plus en plus dépassées par les évolutions
radicales qui bouleversent les sociétés dans leur ensemble.
Les voies de la révolution que nous devrons nécessairement opérer commencent à
s’ébaucher. La finalité de l’éducation ne peut plus se réduire à dispenser l’instruction ou la
maîtrise des compétences nécessaires pour exercer un métier. Il ne faut pas oublier
qu’« éduquer », c’est « conduire dehors » (ex ducere), c’est donner à l’apprenant les moyens de
son ouverture au monde, c’est le mener jusqu’au plein épanouissement de ses capacités. Perdre
de vue cette approche, privilégier dans l’« éducation pour tous » le « tous » au détriment de
l’ « éducation », conduirait à développer un nouveau type d’analphabétisme et à creuser les
disparités et les inégalités contre lesquelles l’éducation doit justement être la plus puissante des
armes.
Matsuura Koïchiro, in Le Courrier de l’UNESCO, mars 2000, p.17

Texte 2 : Chemin d’école


Matin ;
Encore matin.
La besace, les livres, les cahiers,
Les cahiers bourrés de leçons.
Les leçons mille, longues
Et toutes à réciter pour le maître.
Quel cauchemar !
Tout cela m’agace enfin.
Pourtant, dans la rue, le maître me salue tout gentiment :
« Bonjour, ça va ? »
Mais en classe, il ne me reconnaît plus.
Et il n’a jamais manqué afin que…
Merde ! Le voilà, déjà debout de sa tenue cendrée,
Bras au dos, pas pesés
Dans ses gestes d’inspecteur.
Ô ! Qu’est-ce qu’il me fait fondre !
Que bat mon cœur !
J’oublie mes leçons.
Tout à l’heure ; tout à l’heure encore
De son index rigoureux,
Il me surprendra, yeux levés
Comme si je cherchais à lire au plafond,
Les leçons parties de ma mémoire.

Page 2 sur 3
C’est sûr ; si j’apprends mieux mes leçons
Elles resteront dans ma tête.
Je le ferai.
Houénou Kowanou, Les rêves secrets, Ed. HDH, 2003, pp. 10-11

Texte 3 : Réinventer l’école en Afrique : un défi pour le 21e siècle.

L’éducation peut être un outil intéressant pour relever le défi de l’économie, du


changement social, etc. Les pays industrialisés l’ont compris et, lorsqu’ils sont confrontés à une
crise économique, au chômage, à l’exclusion sociale, ils peuvent décider de miser sur l’éducation
pour inverser la situation. On observe les mêmes motivations dans l’engouement pour l’éducation
des pays en voie de développement. C’est dans ce sens-là, je pense, que l’école est devenue
quelque chose de global. Il y a même un mouvement dialectique : la globalisation économique
favorise le développement de l’école comme l’école a permis cette globalisation économique. (...)
Je pense que l’un des problèmes des politiques éducatives, en Afrique ou ailleurs,
c’est l’illusion que certaines innovations pédagogiques ou mesures qui ont été plus ou moins
expérimentées ailleurs peuvent fonctionner en Afrique avec les conditions réelles du système
éducatif. On se préoccupe trop peu de la faisabilité. Prenons un exemple concret : l’approche par
compétences. Dans l’absolu, c’est une innovation pédagogique intéressante, mais dans la réalité,
une approche par compétences est ingérable dans des classes de quarante à cinquante élèves, voire
plus selon les pays. Les enseignants qui sont chargés de le faire ne maîtrisent pas bien la langue
d’enseignement, ont un niveau scolaire relativement faible et des contrats précaires. Lorsqu’on
veut transférer ce genre d’innovations, si on ne s’assure pas que le terrain est fertile, on prend le
risque d’aller droit dans le mur.
Abdeljalil Akkari, Propos recueillis par Anne Bourgoz Froidevaux, IRDP FOCUS,
décembre 2016.

Consignes
I. Compétence de lecture (4pts)
Après avoir précisé le thème commun aux trois textes, tu dis l’aspect particulier développé par
chaque auteur.

II. Travaux d’écriture (16 pts) :

Sujet unique : Dissertation (texte 3)


En prenant appui sur quelques différents problèmes de l’éducation soulevés dans le texte 3, tu
montres comment le recueil de nouvelles L’affaire Bissi. Il y a mieux que la neige… de Daté
Atavito Barnabé-Akayi en illustre certains et pose d’autres.

Consignes
1) Dégage le problème posé par le sujet. (2pts)
2) Construis le plan du corps du devoir. (4pts)
3) Rédige ton devoir. (10pts).

Page 3 sur 3
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DU LITTORAL
COTONOU

Année scolaire: 2023-2024

EPREUVE : Français CLASSE : Terminales ABCD DUREE : 4H


NB : Les A et B traitent le sujet 1 ; les C et D traitent le sujet 2.
Situation d’évaluation
Les questions sentimentales sont délicates en ce sens que le consensus n’est point évident.
Pourtant les êtres humains finissent, d’une manière ou d’une autre, par s’unir et procréer.
En tant que jeune, tu te sens interpellé ( e ) et cherches à savoir l’union propice à toute nation.
Le corpus suivant t’apportera un certain éclairage sur la question.
Tu le lis et tu réponds aux questions.
Corpus
Texte 1 : Jean Pliya, Les tresseurs de corde, Paris, Editions Hâtier (1987), 2002, p.195.
Texte 2 : Wole Soyinka, Le lion et la perle, Yaoundé, Editions CLE, (1968), 2013, pp.76-77.
Texte 3 : Mariama Bâ, Une si longue lettre, Dakar, NEAS, 1979 (1re édition), 2017, pp.62-63.

Texte 1 : Une demande en mariage


— Paix à toi, grand frère, dit-elle, voici ton repas.
— Paix à toi, Myriam. Veux-tu t’asseoir une minute ?
— Je n’ai pas fini à la cuisine.
— Je t’en prie, je veux te parler, c’est urgent.
Elle s’assied sans plus de façon. Trabi lui prend la main.
— Myriam, j’ai bien réfléchi, dit-il. J’ai vraiment envie de toi, comme ma femme. Tu m’as déjà dit
que tu ne peux pas quitter ton village. Moi, j’ai décidé de rester à Prékéto Bé.
Myriam baisse les yeux. Un flot de joie se rue en elle. Elle a gagné ; il faut qu’elle s’en assure.
— Tu restes à cause de moi, grand frère ? demande-t-elle. Quel travail feras-tu ici ? Est-ce que tu ne
retourneras pas auprès de tes parents ?
— N’oublie pas que je suis agronome. J’ai promis d’aider les Prékétois à mieux produire et je
souhaite que les jeunes apprennent à lire et à écrire.
— C’est à cause de moi que tu prends cette décision ?
— Tu ne veux pas être ma femme ?
Interloquée, elle ne répond pas, comme si, exprimée de cette façon, la question de Trabi prenait
un relief insolite, paraissait incroyable.
— Est-ce que tu parles sérieusement, grand frère ? Je ne suis qu’une paysanne, une illettrée, une fille
de la campagne.
— En vérité, je ne pensais pas que je sois un homme à fonder un foyer, à me consacrer à une femme
et à des enfants, répond Trabi. Maintenant, je souhaite que tu vives à côté de moi.

Jean Pliya, Les tresseurs de corde, Paris, Editions Hâtier, 1987 (1re édition), 2002 (2e édition),
p.195.

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Texte 2 : Le mariage
(Sidi séduite par Baroka est sur le point de convoler en justes noces. Son soupirant Lakounlé
essaie de l’en dissuader.)
LAKOUNLE : (déconcentré par la miraculeuse transformation.) Je crois bien, puisque je dois
t’épouser.
SIDI : (surprise, se retourne) Epouser qui… ? Tu as cru… As-tu réellement cru que toi et moi…
Quoi ! As-tu pensé qu’après lui je pourrais supporter le contact d’un autre homme ? Moi qui ai
senti la force, la jeune et perpétuelle ardeur de la panthère de la forêt ? Et j’irais choisir une
lavette, un spécimen imberbe d’homme pas mûr ?
LAKOUNLE : (lui barra le chemin.) Je ne te laisserai pas. Je te protègerai contre toi-même.
(Sidi lui donne une bourrade qui l’envoie de nouveau sur le derrière, contre le pied de l’arbre.)
SIDI : Ôte-toi de mon chemin, avorton nourri de livres. Vois-tu quelle force il m’a donnée ? Ce
n’était pas mal, pour un homme de soixante ans. Il possède le secret d’une divine puissance, – un
exploit digne d’être célébré par les tam-tams et les griots. Tandis que toi, à soixante ans, tu seras
mort en fait depuis dix ans ! D’ailleurs, tu ne survivras pas à ta lune de miel… Viens à mon
mariage si tu veux. Si tu ne veux pas… (Elle hausse les épaules. Elle s’agenouille aux pieds de
Sadikou) Mère des épousées, votre bénédiction…
SADIKOU : (pose la main sur la tête de Sidi.) J’invoque les dieux fertiles : qu’ils soient avec toi.
Que vienne bientôt le temps où ton ventre sera aussi rond que la pleine lune dans un ciel bas.
SIDI : (lui tend le paquet) Maintenant, bénissez mon trousseau. (Elle se tourne vers les
musiciens.) Allons, chantez-moi la semence des enfants nés de la souche du Lion.
(Les musiciens reprennent leur air. Sidi chante et danse.)
Wole Soyinka, Le lion et la perle, Yaoundé, Editions CLE, (1re édition 1968), 2013, pp.76-77.

Texte 3 : Le divorce
Mawdo,
Les princes dominent leurs sentiments, pour honorer leurs devoirs. « Les autres » courbent
leur nuque et acceptent en silence un sort qui les brime.
Voilà, schématiquement, le règlement intérieur de notre société avec ses clivages insensés.
Je ne m’y soumettrai point. Au bonheur qui fut nôtre, je ne peux substituer celui que tu me
proposes aujourd’hui. Tu veux dissocier l’Amour tout court de l’amour physique. Je te rétorque
que la communion charnelle ne peut être sans l’acceptation du cœur, si minime soit-elle.
Si tu peux procréer sans aimer, rien que pour assouvir l’orgueil d’une mère déclinante, je
te trouve vil. Dès lors, tu dégringoles de l’échelon supérieur, de la respectabilité où je t’ai
toujours hissé. Ton raisonnement qui scinde est inadmissible : d’un côté, moi, « ta vie, ton amour,
ton choix », de l’autre « la petite Nabou, à supporter par devoir. »
Mawdo, l’homme est un : grandeur et animalité confondues. Aucun geste de sa part n’est
de pur idéal. Aucun geste de sa part n’est de pure bestialité.
Je me dépouille de ton amour, de ton nom. Vêtue du seul habit valable de la dignité, je poursuis
ma route.
Adieu
Aïssatou.
Mariama Bâ, Une si longue lettre, Dakar, NEAS, 1979 (1re édition), 2017, pp.62-63.

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CONSIGNES
I - Compétence de lecture [4pts]
Après avoir relevé le thème commun aux trois textes, tu justifies l’effet produit par le
système d’énonciation usité dans les trois textes.
II-Travaux d’écriture [16pts]
NB : Les A et B traitent le sujet 1 ; les C et D traitent le sujet 2.

Sujet 1 : Dissertation 1 (Texte 3)


Le texte 3 apparaît comme une illustration du féminisme de Mariama Bâ.
Tu montres comment tout le roman Une si longue lettre en est une preuve.

Consignes
1. Tu dégages le problème posé dans le sujet. (2pts)
2. Tu proposes un plan de production. (4pts)
3. Tu rédiges entièrement ta production. (10pts)

Sujet 2 : Dissertation 2 (Textes 1 & 2)


Tandis que Wole Soyinka semble ne pas regretter la gérontophilie dans le texte 2,
Jean Pliya, dans le texte 1, semble dire qu’un ingénieur agronome peut se marier à
« une paysanne, une illettrée, une fille de la campagne ».
Au regard des divers ouvrages littéraires étudiés de la sixième en terminale, tu
choisis le type de brassage nuptial profitable au développement d’une nation.

Consignes
1. Tu dégages le problème posé dans le sujet. (2pts)
2. Tu proposes un plan de production. (4pts)
3. Tu rédiges entièrement ta production. (10pts)

Excellente concentration !

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